« Even on the darkest night, I will be your sword and shield, your camouflage. »
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Crédits : _RARE_
Univers fétiche : Historique, city, gang, fantastique
Préférence de jeu : Femme
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Dim 14 Avr - 18:54
Le contexte du RP
Mise en situation
La situation
Thoraldr a quitté la vie de guerrier depuis la tragédie qui a emporté sa femme et son fils. La vengeance au plus profond de son coeur, que fera-t-il lorsqu’il croisera une jeune esclave qui combat impitoyablement bien ? Une nouvelle raison de vivre ou une pièce maîtresse pour mettre sa vengeance à exécution ?
We carry on through the storm, tired soldiers in this war. Remember what we're fighting for….meet me on the battlefield, Even on the darkest night, I will be your sword and shield, your camouflage And you will be mine.
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Dim 14 Avr - 19:03
Ragna Sveinsdóttir
J'ai 24 ans et je vis à Kattegat. Dans la vie, je suis esclave et je m'évertue à survivre. GO ON - b a r e your teeth at me. I’ll pull them o u t , one by one.
L’effluve de la mort flottait tout autour d’elle telle une menace, un avertissement, une ombre prête à l’engloutir à tout instant. Elle était si proche. Ragna pouvait la sentir frôler sa peau terreuse et caresser sa chevelure avec la douceur d’une petite brise. La mort était une vieille amie à ses yeux ; l’esclave ne la craignait plus depuis des années et l’avait semé sur les champs de bataille sans éprouver la moindre compassion pour ses ennemis.
La jeune femme tourna lentement la tête vers l’homme à ses côtés qui, les yeux braqués vers le ciel, gisait dans la poussière. Il n’était ni son adversaire…ni un allié. Mais ils avaient souffert tous les deux du long voyage en mer, ils avaient affronté la tempête et les vagues destructrices, avaient subi la famine… et il lui avait offert son morceau de pain, alors que leurs estomacs se tordaient de douleur.
Elle observa ses traits, à jamais immobile. La bonté dans son regard s’était effacée. Sa blessure était encore fraîche et le sang sur sa poitrine luisait dans l’obscurité, répandant une odeur métallique et familière. Non, il n'était pas un compagnon mais…il méritait de vivre, peut-être même plus qu’elle. Sa famille attendait son retour et malgré ses nombreuses années de servitude…son cœur était resté pur et rempli d’espoir jusqu’à son dernier souffle. “ Tu es libre maintenant...”murmura Ragna en refermant doucement les paupières du macchabée.
Son regard scruta les alentours…et un long soupir lui échappa. Les cages autour d’elle commençaient à se vider peu à peu, signe que son tour approchait. De l’autre côté du mur, des rires gras et des hurlements euphoriques résonnaient continuellement, parfois entrecoupés par des cris déchirants de douleurs. Ragna savait bien ce qu’il se tramait, de l’autre côté. Des combats d'esclaves. Nombreuses étaient les fois où elle avait assisté à ces spectacles, sans pour autant prendre part aux réjouissances. Mais cette fois-ci…c’était différent. Les cordes autour de son poignet en étaient la preuve. Elle sera bientôt jetée au milieu de l’arène et l’auditoire s’empressera de parier sur sa vie ou…sur sa mort, bien qu’avec ses joues creuses, ses cheveux ternes et son visage maculé de terre, nul doute que les spectateurs choisiront de miser sur sa défaite.
La barrière s’ouvrit brusquement. “ Lève-toi, tu es la suivante.” ordonna l’homme qui venait de pénétrer dans cellule, avant d’aussitôt arracher son bras pour la forcer à se redresser.
Ragna ne prononça pas un mot. N’émit pas la moindre protestation. Elle était trop épuisée pour ne serait-ce que penser à se révolter ; Ragna préférait préserver ses forces pour la lutte qui l’attendait puisque son adversaire risquait d’être un esclave entraîné, probablement en bien meilleur état qu’elle ne l’était. Une large porte s’ouvrit pour les laisser pénétrer dans la petite carrière abritée, au centre de laquelle trônait un cercle de poussière, cerné par une foule extatique. Son ravisseur détacha ses cordes puis, d’une brutale frappe dans le dos, la propulsa au centre de l’arène. L’assemblée toute entière se mit à rugir de joie, jubilant devant la scène qui se jouait devant eux lorsqu’ils remarquèrent sa longue chevelure, ses traits fins et ses formes graciles. La jeune femme ne les entendait pas. Les sens en alerte, elle se releva laborieusement pour récupérer l’épée échouée près d’elle, avant d’étudier son opposant.
Grand. Large d’épaules. Une longue barbe brune dévorait une partie de son visage. Lorsque leurs regards se croisèrent, une étincelle d’amusement s’alluma dans les yeux de l’homme et un rictus carnassier étira ses lèvres. Ragna le jaugea quelques instants, insensible…et lui offrit en retour un sourire insolent; Le combattant se figea un instant, surpris. L’esclave sentait que son corps était éreinté ; l’épée lui semblait terriblement lourde dans sa main et ses jambes fonctionnaient avec une certaine lenteur mais elle ne pouvait se permettre de dévoiler davantage de faiblesse. Son cœur palpitait encore. Avec ardeur et impétuosité. Et Ragna refusait de mourir sous les coups d’un homme dépourvu de dignité. Si elle devait périr…alors ça serait sur le champ de bataille, une mort glorieuse comme le méritait tout bon guerrier. Comme son défunt père.
La mine de son adversaire s’assombrit mais il n’abandonna pas pour autant son air méprisant. Elle ne l’intimidait pas. Et comment pouvait-il en être autrement ? Elle ressemblait davantage à une misérable vagabonde qu’à une illustre combattante. L’esclave resserra sa poigne autour de son arme. Sa volonté ne l’avait pas encore tout à fait déserté aussi redressa-t-elle le menton dans un geste de défi, déclenchant l’hilarité chez son opposant. “ Je vais me montrer indulgent et t’offrir une mort rapide.”déclara-t-il avec assurance. Il la sous estimait…ce qui jouait indéniablement en sa faveur.
Les traits fixés dans le marbre, Ragna pointa son épée vers lui tandis que ses muscles s’éveillèrent, attisés par une vague d’adrénaline. L’homme chargea dans sa direction en poussant un puissant grondement. Son cœur se mit à battre rapidement dans sa poitrine…et la foule autour d’eux disparut. L’esclave para l’attaque en glissant maladroitement sur le côté. S’ensuivit alors un enchaînement d’attaque que la jeune femme évitait péniblement mais rapidement, bien que son adversaire ne lui laissait aucun minute de répit. Il frappait avec force et brutalité. Ragna ne parvenait pas à trouver une faille pour lui retourner ses coups. Elle esquivait. Encore et encore. Le combattant lui asséna un coup de poing au visage et elle s’écroula au sol alors que le goût du sang, mêlé à celui du sable, envahit sa bouche. Dans son dos, l’homme enflammait les spectateurs en brandissant avec fierté son épée.
Ragna secoua lentement la tête, sonnée. Elle étira laborieusement le bras et récupéra son arme puis se releva, cherchant à toute vitesse un moyen d’atteindre l’homme. Alors que ce dernier se retourna pour lui faire face…une idée émergea dans son esprit. Sa tactique était périlleuse mais elle avait déjà fonctionné auparavant.
L’esclave plia légèrement les genoux pour renforcer son équilibre avec un seul objectif : clôturer le combat en ressortant vivante, et triomphante. Son adversaire fonça de nouveau vers elle, tel un bœuf. La jeune femme inspira et…fila dans son dos, se baissa avec rapidité puis sectionna les tendons à l’arrière de ses chevilles. Un gémissement de douleur lui échappa et il tomba à la renverse, le nez dans le sable. L’esclave n’attendit pas : elle enfonça sa lame dans sa nuque, abrégeant ses souffrances. Un lourd silence retomba. Plus aucun bruit ne montait des tribunes ; la foule s’était pétrifiée, tétanisée par le choc d’avoir assisté à la mort de leur champion, abattu par une frêle servante. Tremblante, Ragna essuya les tâches de sang sur ses joues. L’audience s’extirpa finalement de sa torpeur et un torrent d’applaudissement retentit, mais la jeune femme ne ressentit rien d’autre qu’un vide froid et intense. Une ombre de mépris traversa son regard. Ce n’était que le début. Un autre prisonnier fut traîné dans la carrière…mais le combat fut de courte de durée. Le suivant n’eut pas plus de chance et il s’écroula sans opposer la moindre résistance. Le troisième se démena avec hargne… mais comme ses prédécesseurs, il s’affaissa, inerte.
Son cœur menaçait d’exploser. Sa vision était tâchée de sang. ‘Arrêtez’, avait-elle envie d’hurler. ‘Je vous en supplie’ avait-elle envie de rugir. Mais les mots l’étouffaient. Son corps tremblotait, éreinté par les efforts que la jeune femme avait fourni pour rester en vie. La folie la gagnait progressivement ; partout où ses yeux se posaient, Ragna ne voyait qu’un amas de cadavres qui la fixait en retour, le visage figé par la souffrance. La joie des spectateurs lui donnait la nausée. Une bête insolite et monstrueuse…voilà ce qu’elle était devenue en l’espace de quelques combats. Elle pressa sa main contre ses côtes qui la faisaient souffrir. L’esclave ferma les yeux. Sa volonté vacillait dangereusement… et l’impétuosité qui l’animait au départ s’étiolait petit à petit.
Ragna ouvrit les yeux au moment où un jeune homme s'avança dans la carrière, visiblement transit de peur. Elle l’observa longuement…puis lâcha subitement son épée. Des sifflements furieux s’élevèrent en réponse. Mais la jeune femme resta sourde aux protestations. “ Bat toi, vermine.” cracha un guerrier qui dénotait avec le reste de la foule par ses vêtements moins discrets, plus riches. Un noble, peut-être ? L’esclave se tourna vers lui, furieuse et désespérée. N’en avait-il pas assez ? Elle planta son regard dans le sien, une lueur de défi dans les prunelles. Avec dédain, elle cracha au sol sans se détourner, attisant l’impatience du noble qui s’empressa de bondir par-dessus la barrière pour ensuite marcher droit sur elle. Ragna ne remua pas. Elle refusait de se battre et de tuer un énième innocent…elle avait déjà bien assez de mort sur la conscience.
“ Ramasse ton épée.” L’esclave le contempla, silencieuse. Sa mâchoire était trop douloureuse pour qu’elle puisse répliquer…et elle n’était même pas certaine d’avoir la force de s’exprimer. Le guerrier l’empoigna par le col avant de glisser un poignard sous sa gorge. Insensible à la froideur du métal et la menace évidente, Ragna se contenta d’observer le noble, incapable de réfléchir et de se défendre. Elle sentit alors la caresse de la mort sur ses épaules…et une forme de soulagement l’envahit. Ce n’était pas ainsi qu’elle souhaitait mourir, mais avait-elle d’autres choix ?
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Nemo
Dim 14 Juil - 16:37
l'arène
Thoraldr Magnusson
33 ans Fermier viking, ancien guerrier Veuf et endeuillé
Les cris rauques, les bruits de corps soufflant leur dernière bouffée de vie en tombant sur le sol poussiéreux, les cisaillements des haches et des épées dans la chair, les éclaboussures de sang... Voilà l'ambiance dans laquelle vit le village depuis quelques jours déjà. L'arène est bondée nuit et jour. Les spectateurs acclament les esclaves qui meurent pour leur bon plaisir. J'excècre cette fête. Pour les Dieux ? Essayez plutôt pour le plaisir du Earl.
Pourtant, comme depuis que la cérémonie a débuté, je sors de ma ferme et je plonge parmi les spectateurs, tous aggloméré autour et au-dessus de l'arène. Le bétail -car c'est bien ce qu'ils sont pour ceux qui n'en sont pas, du bétail- entre apeuré, combat plus ou moins bien et sort sous forme de viande découpée. Un abattoir à ciel ouvert, des sacrifices humains pour assouvir une simple passion de noble. Ces esclaves sont ici pour la vie, jusqu'à leur mort. Les meilleurs d'entre eux peuvent être achetés, mais pas par n'importe qui.
Au loin, en hauteur, j'aperçois Thornir. Il s'asperge son voisin et lui de bière. Je l'observe d'un oeil noir, me jurant d'aller le confronter, comme à peu près à chaque fois que je le vois. Je ne le fais jamais, je finis toujours pas rentrer chez moi, au milieu de mon bétail, animal comme esclave. Mes esclaves à moi sont bien traités. Ils font ce qu'ils ont à faire, je ne leur en demande pas plus. Ils restent attachés quand leur travail est terminé, comme la loi le revendique. Mais ils sont bien traités. On ne peut pas dire ça de la majorité des esclaves du village.
Cette fois, je suis venu avec un but précis en tête. Je ne repartirai pas seul. Je l'attends, j'attends le bon moment. Le premier jour, lorsqu'elle est entrée dans l'arène, tout le monde s'est esclaffé. Et pourtant, elle avait abattu son adersaire. Le combat avait été remarquable. Ses gestes, ses techniques étaient diablement efficaces et personne ne semblait résister à ses talents. Les champions changeaient, parfois elle sortait de l'arène pour laisser la place à d'autres. Puis elle revenait, combattant comme une déesse. Les jours passaient et j'étais étonné de la voir toujours présente, jour après jour. La nuit, mes pensées divaguaient vers un sombre cheminement qui mêlait vengeance et trahison à la couronne. Elle pourrait m'être utile. Et si c'était un signe ?
Ce matin, mon choix était scellé. Plus que l'objet d'un sordide plan de revanche, elle n'était que gâchis à se remuer ainsi au centre de l'arène alors que des guerriers moins fort qu'elle traversaient les mers pour combattre de vrais ennemis. Elle n'avait rien à faire ici, dans ce cercle de sang.
Elle entre enfin dans l'arène. Cette fois, le public ne l'acclame plus. Elle n'a pas de chance : son adversaire est le grand champion, un peu plus qu'un esclave, il est présent uniquement pour promouvoir sa force et surtout montrer que les esclaves ne sont bons à rien. Il les a descendu un à un, sans montrer aucun respect pour les victimes. C'était son tour maintenant, elle allait mourir. Je le pense, comme tous les témoins autour de la scène tragique. Le combat est intense, elle est à bout de force. Pourtant, c'est elle qui mène la danse. Il est trop lent, trop lourd, trop prévisible. Elle est une flèche, habile comme un insecte. La danse endiablée s'achève sur sa victoire, sous les aplaudissements hypocrites des spectateurs. Je ne cille pas, je ne la quitte pas des yeux.
Elle enchaîne à nouveau les combats et les mises à mort. Elle est extraordinaire. Mais son regard s'éteint de plus en plus. Il n'est que supplication, que tristesse. Je le connais si bien, ce regard. Elle lâche les armes. Parmi les protestations, une voix ressort, reconnaissable entre toutes. Ivar. Le fils du Jarl. Un petit con qui se pense meilleur sang que son voisin. Elle réplique de façon insolente. Moi, plus jeune. Il n'apprécie pas, saute la barrière humaine et la confronte. Jamais il ne fera le poids face à elle. Mais c'est le fils du Jarl, elle se fera tuer sur le champ. Quelle est la solution ? Ivar l'Impatient n'apprécie pas son flegme et l'empoigne violemment, couteau sous la gorge. Elle ne bouge pas, attendant son destin. C'est à ce moment que je décide de réagir.
- Ivar, elle ne mérite pas la mort de tes mains. Elle a osé se montrer insolente envers toi, envers ton père, le Jarl. Laisse-moi te venger.
Ma voix transperce les acclamations des autres et un espace alentour se forme, comme pour laisser la place à notre conversation, celle qui déterminera la vie ou la mort de cette jeune femme.
- Tiens donc ! Si c'est pas ce bon vieux Thoraldr ! Tu as su retrouver ton chemin depuis ton coin paumé ?
Tous s'esclaffent, plus parce qu'il est important qu'autre chose. Je ne réponds pas à sa tentative de provocation et attends sa réponse qui vient sans attendre.
- Que propose-tu ?
- J'en prends l'entière responsabilité. Ses talents de combattante ne perdureront pas. Je manque d'esclave et j'autoriserai ceux qui font du bon boulot de se servir d'elle à leur guise.
Ces mots ne sont que flammes dans ma gorge. Mais je sais comment ils fonctionnent tous. Par ici, une esclave femme est encore moins bien respectée qu'une chèvre. Si je veux réussir mon plan, je dois leur ressembler. Ivar la lâche et éclate d'un rire gras. Il me tape l'épaule brutalement et retourne vers la foule qui l'imite. Mais ce n'est pas terminé. Le test est encore en cours. Je plonge mes yeux sombres dans ceux, implorants et exténués de la jeune esclave. Je ne lui renvoie aucune émotion. À genoux au sol, son corps semble tellement plus fébrile qu'il ne l'est véritablement. Je pose ma semelle sur son crâne jusqu'à ce qu'elle touche terre et l'assomme en une fraction de seconde. Ivar m'observe dans le coin des yeux, un sourire se formant sur ses lèvres. Maintenant, le test est fini.
Tel un paquet de pommes de terre, je la transporte sur mon épaule jusqu'à mon cheval. Je la dépose sur son garot, devant mes jambes et nous galopons jusqu'à ma ferme. Je ne dis pas un mot à mes esclaves qui me regarde, surpris de voir une femme évanouie. Ont-ils peur de ce que je vais lui faire ? Ça ne m'étonnerait pas. Même si je les traite convenablement, je reste un monstre à leurs yeux. Je la couche sur mon lit de couvertures et ordonne à l'un de mes esclaves de la soigner. Il faut que j'aille me rafraichir l'esprit, comprendre pourquoi j'ai fait ça et si tout ceci était une bonne idée.
@ Nemo
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