Il fallait l’admettre, les deux compagnons de guerre étaient très intrigués par l’énigmatique Zariah, et surtout par son lien avec Pharell. La sorcière de feu paraissait avoir une vingtaine d’années tout au plus, comment diable avait-elle pu connaître un énergumène pareil dans sa courte vie ? Dès lors que l’appel téléphonique fut lancé, le vampire tendit l’oreille et n’hésita guère à signer ce qu’il entendait à son ami. Ils n’étaient pas certains d’avoir bien compris la nature de leur échange et ce que désignait une « avp », mais la suite des opérations le leur indiqua. Si l’humain se montra davantage intrigué et perturbé par la scène, Grigore ne put retenir un sourire hautement amusé. Il ne savait peut-être pas pourquoi cette Zariah avait besoin de ce genre d’illustrations, mais le détachement de Pharell -qui indiquait très certainement qu’elle ne comprenait rien à la nature de ses actes, et Grigore adorait les femmes innocentes- mêlé à la gêne d’Alec étaient hilarants. Quand l’inconnue sembla le remarquer et s’intéresser à lui, il se redressa, fier comme un paon, et se rapprocha de Pharell à une vitesse surhumaine pour se placer dans son dos, puis il approcha ses lèvres près de sa nuque -et surtout du téléphone.
« Si vos renseignements nous sont utiles, très chère, nous pourrions envisager de travailler davantage ensemble à l’avenir. Auquel cas, vous auriez toutes les photos possibles et inimaginables. »
S’ils avaient été seuls dans la pièce, Grigore n’aurait pu se retenir de la toucher. De la mordre, peut-être. Il avait beau avoir changé, son ancien lui -le prédateur sans cœur- n’était jamais bien loin et il rêvait déjà de s’approprier Pharell. Pas de l’aimer, parce qu’on avait brisé son cœur il y a bien longtemps et qu’aimer était dangereux pour lui, mais il désirait la posséder comme il en aurait eu le droit des siècles auparavant. Nelson, qui était son confident quand bien même Wald était son meilleur ami, était capable de comprendre ce qui travaillait le vampire. Il n’avait même pas besoin de voir ses pupilles s’iriser de rouge pour ça, et il décida d’intervenir avant que le vampire ne cède à ses bas instincts. Il se leva tranquillement et attrapa la sorcière par la main, l’attirant contre lui mais surtout loin du vampire qui le foudroya du regard. Les deux hommes restèrent sans bouger quelques secondes, l’humain tenant la sorcière par la taille contre lui, jusqu’à ce que le vampire cède et refoule ses mauvais côtés. Grigore reprit un sourire amusé et retourna à sa place, suivi par Nelson qui avait lâché Pharell et lui signa une réponse.
« Je ne sais pas pourquoi, mais il me semble que l’amie de Pharell aime avoir des images plus ou moins coquines des personnes qu’elle trouve intéressante. Je ne m’attendais pas à ce genre de marché. -Moi non plus, mais ça promet d’être intéressant. Si Wald et Murasaki lui plaisent, elle va avoir de bons clients… -Wald n’est pas du genre expressif. -Lui non, mais Léo oui. Je m’attends à tout moment à ce qu’il lui fasse l’amour au milieu du bureau pour me prouver qu’elle lui appartient après que je l’ai reluquée. -Et tu vas le provoquer, hein ? »
Le vampire éclata de rire en mimant un air innocent tandis que Nelson levait les yeux au ciel, tout de même amusé. Puis il fut temps de se mettre à lire les informations, le sérieux les reprenant, et très vite Grigore réalisa que l’amie de Pharell était extrêmement bien renseignée… Il se tourna vers son aimable assistance pour dévoiler ses idées -après tout, en l’absence de Wald, c’était lui le chef.
« D’abord, on va reprendre le plan initial, en le modifiant légèrement pour ne pas les alerter. Au lieu d’y aller franco et de se faire passer pour un proxénète, on va simplement envoyer Pharell sous couverture. Tu vas te faire passer pour une prostituée en manque d’argent, prête à tout pour te faire plus d’argent, il releva la tête pour observer les jumeaux. L’un de vous deux pourrait l’accompagner, si vous vous en sentez capable. Vous êtes mignons et un poil androgyne, des profils similaires participent plaisent énormément pour ces vidéos mais sont beaucoup plus rares, je ne doute pas que vous seriez pris. -Ils ne sont pas flics, Grigore. -Je sais, c’est pour ça que je leur propose seulement. En y allant à deux ou trois, ils ont plus de chance de s’en sortir en cas de pépin. Même si on fait les choses au mieux, il peut toujours se passer un imprévu. Bref, l’idée est de s’infiltrer jusqu’à être présenté au Baron Samdi qui, de ce que j’en comprends, évalue la marchandise avant qu’elle ne soit mise à exécution. Dès qu’on l’a trouvé, on intervient pour le stopper. Je pense que les dons de Pharell et les miens, couplés à quelques potions, pourraient suffire. Il va falloir qu’on appelle quelques renforts et qu’on se prépare convenablement pour ça. Il faudra aussi que quelqu’un de doué en informatique s’occupe de vérifier s’il existe une sauvegarde d’autres caméras de surveillance permettant de prouver que Murasaki a été piégée. -Et si on en trouve pas ? Le vampire observa son ami, interdit quelques secondes, puis un large et terrifiant sourire étira ses lèvres. -On improvisera. »
Il avait beau l’avoir espéré, il ne s’y attendait pas. Il était suffisamment renseigné sur les sirènes pour savoir qu’effectivement, l’ouïe était leur sens principale. Dans l’eau on ne voyait ni ne sentait quoi que ce soit, et il n’y avait pas de scission possible dans la femme et le poisson. Pour lui par contre… Léo et Wald avaient le même corps, mais leur odeur différait, le ton de leur voix, leur esprit… Le même cœur ne signifiait pas l’unité, mais il comprenait ses paroles et s’apaisait de savoir qu’elle l’acceptait pleinement. Qu’elle l’aimait, lui aussi. Il se prit à rire alors qu’il se plaçait au-dessus d’elle, dans une position qui lui permettait de la prendre avec encore plus de force.
« Cet étang n’est pas là pour rien, ma chérie, il glissa sa langue le long de son cou avec un sourire mutin. Nous l’avons créé de nos propres mains, aménagé rien que pour toi, pour le jour où tu serais notre. »
Léo semblait inépuisable, et il ne s’arrêta que lorsque sa sirène fut trop fatiguée pour continuer. Il ne lui avait laissé aucun répit, s’assurant de la faire jouir chaque fois, à peu près n’importe où. Après avoir cassé toutes les lattes du lit à force d’être brusque il l’avait prise contre les murs de la chambre, l’avait emmenée dans le salon, sur la table de cuisine… Il n’y avait qu’une pièce qu’ils n’avaient pas visité, une chambre au rez-de-chaussée qu’elle n’avait jamais vue et qu’il lui montrerait plus tard. Leurs ébats avaient ravagé tout ce qui était sur leur chemin : plusieurs meubles cassés ou tout du moins renversé, le mur de la cuisine fissuré après qu’il l’ait collée tout contre, les affaires renversées… Mais elle était sienne et il était sien, ils s’étaient abandonnés l’un à l’autre et Léo avait tenu sa promesse : la prendre jusqu’à ce que son corps n’en puisse plus, qu’elle n’arrive plus à se déplacer par elle-même. Il aurait pu continuer encore et encore, et il ne put s’empêcher de rire quand elle rendit les armes et de l’embrasser en lui murmurant à nouveau qu’il l’aimait. Ensuite il l’avait menée dans une chambre d’ami -en mauvais état également, mais le lit tenait encore debout- et allongée dans ses draps puis couverte avant de s’étendre près d’elle. L’attirant contre son torse, le lion posa ses lèvres contre les siennes.
« Dors, ma chérie. Je serai encore là demain, et jusqu’à ce que cette situation soit réglée et que tu sois hors de danger. Après cela, je le laisserai reprendre sa place. Quand tu te seras accouplée avec lui, notre union sera scellée à tout jamais. »
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Clionestra
Mar 25 Juin - 20:09
Murasaki Ningyo
J'ai presque 500 ans (de ce que j'en sais) et je vis à Hawaï, dans un grand lac rien que pour moi. Dans la vie, je suis policière et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis attaché ç un homme qui ne veut pas encore de moi... mais je sais que je le ferais craquer... → Elle a les cheveux naturellement violets. → Sirène depuis toujours, elle a quitté sa famille pour une femme... mais cette dernière est morte pendant Pearl Arbor. → Elle a hanté un lac, tuant les gens et couchant avec ceux qui l'intéressé avant que Wald vienne la chercher. → Elle peut être parfois cruelle, elle aime se moquer, pas forcément gentillement, des autres. → Elle peut communiquer en image avec les poissons. → Elle peut vivre sous l'eau et commander l'eau.
Dire que Pharell n’avait pas compris serait un euphémisme. Mais au-dessus de ça, elle s’en fichait pas mal. Elle n’avait ni honte de son corps nu, ni des positions parfois étranges que lui avait fait prendre son amie. Alors qu’elle parlait avec Zariah, elle releva un sourcil vers Grigore, à la fois étonnée et un peu inquiète pour lui.
- Vous sous-estimez « l’inimaginable » de Zariah, murmura-t-elle un peu désabusé sans réellement faire cas de la proximité du vampire. Elle est folle.
Elle ne sursauta pas à l’approche de l’humain mais osa un autre sourcil d’incompréhension. Grigore l’avait protégé de cette manière tout à l’heure, face à Wald… mais là, le métamorphe n’était plus. Et elle n’avait pas réellement besoin d’être protégée du reste. Elle pouvait être totalement avalée qu’elle reviendrait dans les cendres et le feu. Elle se laisse faire et observe son téléphone alors qu’elle parlait à Zariah qui, malheureusement, était assez réveillé pour lui envoyer des tonnes de photos, allant de la plus suggestive à celle toute simple. Nelson finit par la laisser et elle observa Nelson expliquait à Goran la situation en lisant sur ses mains.
- Coquine ? qu’elle répète en faisant le signe en langage des signes pour être sur de bien l’avoir compris, elle aime tous les gens de photos. Elle aime pouvoir décrire les actions dans ses romans avec un exemple devant les yeux. Pour elle, c’est une base de données. Et elle accepte qu’on ne la touche que si c’est pour cette raison aussi, même une poignée de main.
Enfin, sauf quand elle aime. Les dragons avaient un amour particulier. Leur cœur était particulier, surtout les femelles. Les dragons mâles aimaient sans discontinue et se faisait des harems de femmes pour les faire procréer leur race. Les dragons femelles, elles, devaient aimer la personne pour pouvoir avoir le droit à un enfant. Les dragons mâles avaient du mal à concevoir, là où une femme amoureuse fera un enfant à chaque fois qu’elle le désirera avec son amant. Elle tapote sur son clavier de téléphone pour parler de Mura et Wald et elle reçoit un « LES LAISSES PAS MOURIR ». Oui. Bon. Elle a comprit. Les informations de Zariah semblaient utiles et elle continue de parler à Alec comme si de rien n’était. Pas du tout perturbé, comparer à lui qui devenait rouge pivoine chaque fois qu’elle s’approchait de lui. Elle se tourne vers lui et fit un sourire. Alec rougit comme une pivoine à ce sourire et détourna les yeux avant que Goran ne lève la main.
- Moi je peux.
Il trouvait la sorcière de feu rigolote, et ça l’amuse de voir à quelle point elle peut être à l’ouest. Pharell soupira à peine, se demandant comment elle devait se faire passer pour une prostituée alors qu’elle n’avait même pas un corps attirant. Alec rougit.
- Désolé, de mon côté je serais incapable de… Enfin. Je suis… - Ne t’en fais pas frérot, j’ai la même tête moins les cheveux, je serais pris tout de suite, surtout avec Pharell à mon bras héhé ! - Il va falloir que je me change… ou alors j’y vais directement toute nue…, réfléchit la rousse à voix haute mais consciente qu’elle serait incapable d’être excité par la situation.
Elle ne ressentait pas ce genre de chose. Elle ne l’avait jamais ressentit. Zariah avait émis l’hypothèse que les phénix femelles étaient peut être semblables aux dragons femelles. Bien que pouvant ressentir du désir, Zariah avait plus de mal avec l’amour. Et Pharell avait peut-être besoin des deux ? Elle aurait pu faire la recherche pour Murasaki… mais elle savait qu’elle n’avait pas le temps de tout faire. Alec accepta. Bien que pas aussi doué que les autres, ils se débrouillaient et savait pouvoir fouiller les images des vidéos de surveillance de la ville pour prouver qu’elle n’était qu’une victime. L’ambassadeur avait été kidnappé deux heures avant son exécution selon les données récoltées. Hors, deux heures avant… Elle venait à peine de quitter Nelson et Wlad. S’il trouvait une vidéo là montrant loin, alors ils auront tout gagné !
*
Elle se sentit totalement heureuse après leur innombrable orgasme. Son corps était parsemé de bleus et d’écorchures survenu pendant leur ébat. Elle n’était pas comme la plupart des créatures, les sirènes saignaient et leur blessure rester… bien qu’elles avaient la capacité à ne pas avoir de cicatrice trop prononcé. Leur corps était toujours attirant et bien formé. Mais elle pouvait avoir mal, avoir des bleus et des plaies sanguinolentes. Contre le corps de son amant, elle savait avoir plus de marques qu’elle n’en avait jamais eut. Personne ne pouvait battre une sirène sans risquer de se faire manger le cœur… Cependant, là, elle n’avait pas l’impression que son corps avait été maltraité, au contraire. Son cœur était totalement apaisé alors, qu’enfin, elle avait eu le droit à un Wald rien qu’à elle. Ou Léo. Elle s’en fou. Elle le regarde, alanguis par leur nuit d’amour. La violence de leur acte avait été proportionnelle au bonheur ressentit.
- Jai hâte de vous aimer tous les deux. Si tu me quittes, je te tues, souffla-t-elle alors qu’elle mêla ses jambes difficilement autour de celle de Léo pour placer une main sur son torse et s’endormir.
Et dans son sommeil, elle lui planta les griffes dans sa peau, pour l’empêcher de partir et de bouger. Pour ne pas qu’elle se réveille seule loin de lui. Elle avait compris ne pas avoir fait l’amour avec Wald, encore. Ni n’avoir réellement parlé avec Léo. Mais elle prendrait le temps de le faire. Léo était là, dans ses bras, ou elle dans les siens. C’est un tout. Elle n’avait jamais connu Wald sans Léo, du reste. Elle l’avait compris. Elle avait toujours aimé les deux, et ses doigts contre son torse l’attestaient. S’il partait, elle le tue et lui mange le cœur. Elle dort bien, pour la première fois de sa vie peut-être. Elle fond contre lui et elle plante à nouveau ses griffes comme un chat qui masserait un corps. Elle murmura leurs deux noms dans son sommeil avec un sourire ravi sur les lèvres. Plus tard, elle se réveilla avec une douleur dans le corps. Elle était lourde. Elle avait besoin d’aller se dégourdir les jambes dans l’eau. Ouvrant les paupières, elle essaya de glisser le long du lit pour rejoindre l’eau. Léo referma ses bras contre elle et grogna, mécontent. Elle essaya à nouveau mais il ne se réveilla pas complètement. Elle se colle à lui, toujours nue et caresse son visage de la pulpe de ses doigts.
- Léo, mon amour, si tu ne veux pas que je commence tout de suite à poser pleiiiiiiiiin de questions sur comment tu m’aimes, et tout ce que tu me caches, tu dois me lâcher.
Elle rit et se déplace toujours dans ses bras pour se mettre à califourchon sur lui, toujours ceinturer par son bras musclé. Elle se penche et laisse ses cheveux balayer ce buste d’amour. Elle finit par frotter son corps de manière sensuelle avant de se pencher pour le mordiller sur le coup.
- Si tu ne me lâches pas, susurra-t-il, je vais poser des questions.
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