Le Temps d'un RP
le seul rpg où tu joues qui tu veux, quand tu veux
Retrouve les animations du forum pour t'amuser,
découvrir de nouvelles plumes et vivre de folles aventures !
-38%
Le deal à ne pas rater :
Promo Dyson : l’aspirateur Dyson V15 Detect à 499€ au lieu de ...
499 € 799 €
Voir le deal

LE TEMPS D'UN RP

You're my color now (avec Rein)

Clionestra
Messages : 4168
Date d'inscription : 29/12/2020
Crédits : Moi

Univers fétiche : Fantastique
Préférence de jeu : Les deux
CLIONESTRA RANG GAGNE
https://www.letempsdunrp.com/t4331-je-suis-pas-seule-dans-ma-tete-personnages-de-clionestra https://www.letempsdunrp.com/t4332-je-suis-pas-seule-dans-ma-vie-repertoire-de-clionestra https://www.letempsdunrp.com/t5961-je-ne-suis-pas-seule-dans-ma-tete-recherche https://www.letempsdunrp.com/t5706-je-ne-suis-pas-seule-dans-ma-tete-personnages-libres-ou-en-pause
Clionestra
Lun 28 Oct - 19:21

Ethan
Berrygreen

J'ai 25 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis second fils et je m'en sors en surviant. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et vue que je compte mourir, il vaut mieux le rester... .

→ Possède une arme à six coups, qui a déjà perdu quatre balles. Trois pour tuer, une bêtement.
→ Il a de grosses cicatrices sur le dos, des maltraitances et mal soignés.
→ Il a peur du noir et dort avec une bougie
→ Il parle peu, le moins possible en tout cas
→ Il est bon en mathématique
→ Il ne voit pas les couleurs.

Ethan sait qu’il a fait tout à l’envers avec la jeune femme. Il a commencé par l’épouser, pour la courtiser. Il a dormi avec elle avant de l’embrasser, et il l’a embrassé avant de lui demander, ou de la courtiser. Toute leur histoire est dans un inverse presque magique. Il ne comprend plus rien. Ses pensées se sont arrêtées ce jour maudit où la couleur a déserté ses yeux. Un jour d’hiver, où il a dû panser ses plaies, seul, dans un lac qui lui gela les veines et stoppa le sang sans qu’il ne puisse rien faire contre. Il s’est promis, ce jour là, qu’il ferait ce qu’il faut pour les personnes innocentes, pour celles qui protègent et celles qui doivent être protéger. Gabrielle fait parti de celles qui ont donné leur vie pour protéger un être pur. Sa sœur. Ethan en a conscience, et il se sent d’autant plus vicieux de lui avoir ainsi volé un baiser sans la moindre vergogne. C’est une raison qu’il fait qu’il est d’autant plus attentif à ce que la jeune femme aime, désire, goûte. Elle semble apte à ne pas « parler », ou en tout cas communiquer, pendant des heures et il veut pour éviter ça apprendre à la connaître.

Il veut pouvoir deviner ses désirs sans avoir à essayer de la lire.

Il sait déjà qu’elle aimerait sa sœur et sa mère. Benedict peut faire quelque chose pour le premier cas. Stefan peut s’occuper du second. Ce sont des choses à laquelle il va devoir penser, mais peut-être pas tout de suite, alors qu’il lui avoue, un peu de but en blanc qu’il la violé. Le terme « viol » vient du fait de prendre sans demander ou même sans attendre de non. C’est forcé une personne alors qu’elle n’a pas la capacité (genre elle dort) la maturité (genre elle est trop jeune) ou la force (genre logique à définir) pour refuser ou se protéger. Ethan déteste se voir comme son père qui prends et blesse. Et il est heureux qu’elle ne semble pas le détester tout de suite en tout cas.

- Je prendrais le temps qu’il faut pour obtenir ton pardon.

Il en a eu besoin. De l’embrasser. Son esprit à simplement arrêter de fonctionner pour ne penser qu’à ses lèvres pulpeuses qui ne demandaient qu’à être toucher. Il ne sait pas qui à guider son geste. Il ne sait pas s’il doit remercier le démon ou haïr Dieu, il ignore tout ça… et il n’attend de Gabrielle qu’un mot pour pouvoir passer à autre chose. Parce que, non, il ne considère pas cette action comme définissant leur relation, et qu’il compte toujours la courtiser et la faire… tomber sous le charme ? Bon Dieu. Ethan sait bien qu’avec son dos qu’il cache depuis le début de leur « mariage » et son caractère, il serait ardu qu’une femme tombe sous son charme. Mais au moins devenir ami ? Après tout, être ami avec une femme ou un homme, cela revient au même non ? C’est s’intéresser à l’autre sans attendre que l’autre ne comprenne totalement mais avec une grande douceur.

Il attend une réaction, un peu effrayé s’il vient à la décevoir, mais elle se rapproche de lui, elle se penche. Son regard s’accroche à nouveau à ses lèvres si douces dont il se souvient parfaitement de la douceur. Il essaie de comprendre ce qu’elle ne dit pas. La communication non verbale est le pilier de sa manière de parler, alors pourquoi ne peut-il pas comprendre cette lueur étrange au fond des prunelles de cette douce femme ? Il la laisse venir sur lui. Il la regarde. Sans la moindre ponctuation de sexualité dans leur étreinte. Il la tient pour ne pas qu’elle tombe alors qu’elle s’accroche à lui. Que se passe-t-il dans sa tête ? Il se le demande alors que la jeune femme se rapproche de ses lèvres.

Malgré la sensualité de tout ça, il n’eut pas la réaction qu’aurait pu avoir un autre. Il n’eut pas de réaction. Non. Tout son sang quitte son corps et rejoint une zone inconnue de l’humanité. Il sent la langue de la jeune femme contre son épiderme et se fige. Il tourne à peine la tête vers le visage de la jeune femme. Il cherche à comprendre ses actions qui, pour lui, n’a aucun sens. Il cherche à connaître la réponse à ses questions. Il recule un peu son visage, pour qu’elle puisse lire sur ses lèvres.

- Voulez-vous que je vous embrasse, Milady ?

Il utilise sciemment le vouvoiement et l’appellation, car il n’oublie pas que, selon Brodie, un baiser volé permettrait d’approcher la cours d’une femme de sa résolution. Bon. Brodie parle de sexe débridé avec une ou plusieurs partenaires (homme comme femme)… mais Ethan se dit que cela peut être une idée pour que leur relation soit plus… joyeuse ? Il ne sait pas. Il plonge sans regard dans celui de la jeune femme, et quand il voit qu’elle rougit un peu et pose son regard sur ses lèvres, il en est sûr. Elle le veut. Alors, il prend tendrement son menton d’une main pour qu’elle relève les yeux vers lui.

- Celui-ci ne sera pas un accident, non plus, souffle-t-il contre sa bouche.

Il penche sa tête et caresse les lèvres de la jeune femme, doucement. Il l’effleure. Il passe son autre main contre ses hanches, il la rapproche alors que leurs souffles n’en forment qu’un… La jeune femme ouvre à peine les lèvres. Il a envie de l’embrasser. Il va pour le faire quand on l’arrête.

- Monsieur est demandé en bas, tonne le valet.

Il glisse son visage sur le front de la jeune femme. Il respire doucement. Elle n’a pas du entendre. Alors, il lui montre la porte et quelqu’un qui toque avec sa main. Il se met en face d’elle, il bouge les lèvres mais sans parler.

- Ce n’est que partie remise. Si tu le veux toujours tout à l’heure, je t’embrasserais.

Il se lève en la gardant contre lui. Il la dépose sur le lit et sourit doucement. Il se recule et ouvre à l’homme qui lui donne un grand document. Ethan soupire. Il parle vite et finit par sortir, non sans un sourire vers sa femme. Il lui fait à nouveau un « tout à l’heure » sans avoir à parler. Il aime pouvoir parler avec elle sans avoir à utiliser ses cordes vocales.

Dans la journée, une femme s’occupe de présenter les autres employés de la maison à Gabrielle. Elle lui montre à nouveau son jardin, mais aussi son bureau, la salle de bal et plein d’autres choses. Pendant la journée, Ethan essaie plusieurs fois de l’embrasser. Il essaie d’avoir un peu de temps avec elle, mais il n’y arrive pas… et il se trouve qu’il n’a pas envie de lui donner son second premier baiser à la va-vite dans les couloirs. Il n’est pas Benedict. Il trouve sa femme dans la journée, alors qu’un homme va pour lui parler, trop vite, de l’argent. Ethan s’agace et lui prend les documents de mains.

- Je m’en occupe.
- Mais monsieur…
- Monsieur l’intendant, vous étiez loyal à mon père, si vous ne voulez pas être remercié, acceptez que je suis le seul maître à bord de cet maison.

L’homme, un homme tout à fait charmant en réalité, pince ses lèvres. Il a toujours eu besoin d’argent pour sa famille, surtout pour sa plus jeune fille qui n’a jamais eu l’occasion de marcher et a besoin de soin. Howard Berrygreen lui donnait l’argent dont il avait besoin pour soigner sa princesse. Quand il est mort, Benedict lui a parlé et ils ont vue ensemble pour qu’il puisse continuer à travailler. En réalité, Vaught appréciait de travailler pour Ethan… mais il a tellement peur de faire n’importe quoi qu’il est toujours stressé. Ethan, qui est un peu mal à l’aise maintenant, pose une main sur son épaule. Il lui fait un regard calme.

- Arrêtez de vous prendre la tête. Sydney n’a pas besoin que vous vous usiez à la tâche.

Il sourit doucement et l’homme s’en va. Sa femme est assise devant son bureau. Il s’approche et lui montre les documents alors qu’il s’accroupit devant elle.

- Ceci, et il montre le premier document, est le budget qui est alloué à la maison. Tu dois l’utiliser pour faire ton jardin comme tu l’entends. Il sert pour l’entretien. Celui-ci est le budget pour les dépenses mensuelles, les gages des employés par exemple. Celui-ci pour les évènements comme les bals ou autre, il est petit mais si tu as envie de plus il suffira que tu m’en parles. Le dernier c’est ta dot, tu peux le dépenser comme tu veux.

Il lui montre ensuite les papiers qui sont pour les salaires qu’ils reçoivent des métayers… et oui, elle pourra le remarquer, il dit toujours « on » et jamais « je ». Il remonte son regard vers elle. Il plonge son regard dans le sien. Il sourit doucement.

- Nous sommes enfin seuls, désires-tu que je t’embrasse encore ?

Parce que lui, il en mourrait d’envie avec le soleil qui se percute sur sa chevelure et qui lui donne l’impression d’être brillante. Il aimerait pouvoir connaître la couleur de ses cheveux. Il aimerait pouvoir imaginer la nuance que donne la luminosité à ses cheveux. Il aimerait l’embrasser… Et quand il va pour l’embrasser…

- Monsieur, tonne Vaught en revenant dans la pièce, votre frère est là.
- Lequel ? râle Ethan avant que Douglas ne hurle dans les couloirs, il se tourne vers sa femme, je reviens. Vaught sera la pour répondre à tes questions.

Vaught reste et Douglas se retrouve dans ses bras. Il l’emmerde le petit. Pourquoi n’est-il pas avec sa femme à l’heure qu’il est ? Il lui donne une missive de Benedict. Il la lit et il la jette dans le feu. Dans une semaine, Benedict va devoir combattre les médias, ainsi que les rumeurs sur le fait qu’il a tué son père. Ethan devient fou. Cela le fait craquer. Il en tremble. Il rejoint sa femme et plaque un sourire sur son visage. Il vaut mieux ça qu’autre chose. Elle ne doit pas s’inquiéter.


I'm born again.
I'm on the mend
4b894efa40578603614668c5fa78584a7c80c010.gifv
ea4f251cd17e39702fbc69bb76198aad0d4cb667.gifv
because living well,
is the best revenge
ANAPHORE

Mes recherches
Rein
Messages : 187
Date d'inscription : 12/03/2024
Crédits : © Wonyoung

Univers fétiche : Fantasy, ANGST, Tragédie, Romance, Slow-Burn, Ennemies to Lovers...
Préférence de jeu : Femme
Tournesol
https://www.letempsdunrp.com/t6502-welcome-to-the-puppet-show-rein https://www.letempsdunrp.com/t6476-words-don-t-come-easy
Rein
Sam 9 Nov - 12:06

Gabrielle Berrygreen
J'ai 20 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis la fille du révérend Eastwood et je m'en sors mal. Sinon, grâce à ma malchance, je suis mariée, mais je le vis plutôt bien, car mon mari est d'une douceur sans égale.

- Gabrielle est sourde et muette depuis sa plus tendre enfance
- Elle est discrète, mais attentive au monde qui l'entoure
- Elle adore l'agriculture et rêve de vivre dans une ferme à la campagne
- Elle a une petite sœur qu'elle aime plus que tout au monde et qu'elle refuse de laisser entre les mains de son père
- Elle ne se plaint jamais
- Elle a peur du noir
- Ses jambes sont couvertes de cicatrices
- Sa langue a été scarifiée par son père après qu'elle ait été témoin de son adultère homosexuel

You're my color now (avec Rein) - Page 2 0f29ad2e975a6bb7abe5796d8b5deb2e599ce7ee

Était-il étrange pour une jeune femme atteinte de surdité de percevoir les propres battements de son cœur innocent monter jusqu'à ses oreilles ? Gabrielle pouvait presque entendre le bourdonnement assourdissant de son sang et le tambourinement frénétique de son cœur dans sa poitrine. Elle n'en avait pas vraiment conscience, mais elle était nerveuse à l'idée qu'Ethan la rejette, ou bien était-elle simplement nerveuse à l'idée qu'il l'embrasse de pleine conscience ? Elle était incapable de répondre à cette question, et elle était encore moins capable de calmer le rythme effréné des battements de son cœur. Avec Ethan, Gabrielle n'avait pas peur, car il n'avait pas agi autrement qu'en gentleman depuis leur rencontre. Il faisait tout pour la protéger. Il la préservait, tout en lui offrant la possibilité de découvrir la liberté, à son rythme, sans jamais rien lui imposer.

Aussi, même si des hommes malintentionnés avaient déjà eu des gestes déplacés envers elle, abusant de son innocence et de sa nature docile, Gabrielle n'avait jamais été aussi intime avec un homme. Oh, elle savait qu'on lui avait fait du mal, puisqu'elle en gardait des séquelles irréversibles telles que ses cicatrices sur les mollets ou sa langue scarifiée, mais Ethan Berrygreen était le premier homme à lui offrir de la douceur. Certes, il avait déposé un baiser des plus chastes sur ses lèvres alors qu'elle errait dans le pays des songes, mais d'autres auraient fait bien pire, non ? Gabrielle ne pouvait que saluer l'honnêteté de son mari, honnêteté qui lui faisait honneur et qui attestait de son désir de rédemption — bien qu'il soit inutile.

Vos lèvres étaient si proches des miennes que le baiser fût un besoin plus qu'un accident.

La jeune femme avait senti son cœur s'affoler en déchiffrant ces mots sur les lèvres de son mari. Elle avait l'impression que son cœur avait loupé un battement, comme s'il avait été aussi surpris qu'elle par cette déclaration droite et soudaine. Si Ethan ne pouvait voir les couleurs qui fleurissaient sur ses joues, Gabrielle, elle, savait pertinemment être en train de rougir tandis qu'elle l'observait à travers ses cils en ajustant sa position assise sur les cuisses d'Ethan.

Dans la chambre, aucun bruit autre que leurs respirations ne perturbent le silence, mais ce silence qui règne entre eux n'a rien de lourd ou d'oppressant. Il n'est pas de ces blancs laissés en suspens qui mettent mal à l'aise. Non, au contraire, il semble tout à fait naturel, presque comme si le couple n'avait pas besoin de verbaliser ses besoins et ses envies pour se comprendre. Et cela plaît énormément à Gabrielle. Après tout, le silence était devenu sa normalité depuis bien longtemps, maintenant, n'est-ce pas ? Comme elle aurait aimé pouvoir entendre le son de sa voix, aussi impossible soit ce souhait égoïste... Du moins, le pensait-elle.

Alors, la jeune femme plonge son regard dans les iris d'Ethan où elle remarque des nuances dorées dansantes au centre, semblables à de l'or en fusion. Elles ajoutent de la profondeur à ces yeux d'un bleu myosotis déjà envoûtant. Un coup d'œil suffit à vous désarmer et Gabrielle a l'impression qu'Ethan est capable d'extraire la vérité de la bouche de n'importe qui d'un simple regard. Elle a le sentiment que personne ne peut mentir ou désobéir à un regard aussi perçant. Puis, elle descend ses prunelles sur les lèvres du jeune homme. Ses doigts remontent jusqu'à elles pour les effleurer en une douce caresse. Elle en apprécie les contours parfaitement dessinés, mais aussi le relief de sa lèvre inférieure dont un simple coup d'œil suffit pour remarquer qu'elle est plus épaisse que sa lèvre supérieure. Sous la pulpe de ses doigts, Gabrielle ne ressent aucune gerçure ou fissure. Elle ne sent qu'une douceur infinie semblable à de la soie. Une douceur qui lui donne envie. Une délicatesse qui appelle aux baisers.

Son corps se raidit quelque peu tandis qu'une pensée la frappe de plein fouet. Elle éprouve du désir. On ne parle pas de désir sexuel, ici, mais d'un désir égoïste, puissant, charnel, mais loin d'être pervers. Cette douceur que les lèvres d'Ethan semblent promettre, Gabrielle veut la ressentir. Par tous les saints, elle meurt d'envie qu'il l'embrasse ! Elle le désire si fort que ç'en est perturbant. Pour autant, cette réalisation soudaine ne suffit pas à la stopper dans son élan. Et alors que leurs regards fondent l'un dans l'autre, Ethan se recule suffisamment pour laisser à Gabrielle le loisir de déchiffrer ses paroles.

Voulez-vous que je vous embrasse, Milady ?

Si elle avait été plus audacieuse, Gabrielle aurait sans doute agité vivement la tête en signe d'affirmation, mais elle détourne le regard en sentant le feu sur ses joues redoubler d'intensité. Il l'irradie et remonte jusqu'à ses oreilles, mais ça, Ethan ne pouvait pas le remarquer. (//PAS ENCORE, MAIS BIENTÔT !) Elle pousse un hoquet surpris, mais toujours aussi tristement silencieux, quand il lui relève le menton. Elle ne sait pas quoi faire ni comment, mais elle choisit de lui faire confiance.

Le souffle d'Ethan lui caresse les lèvres. Il est si proche d'elle qu'elle est incapable de déchiffrer ses paroles, mais ça n'a pas d'importance. En cet instant, rien ne comptait plus que cette nouvelle proximité qu'ils allaient partager. Leurs lèvres sont si rapprochées qu'elles se frôlent. C'est un premier contact timide, mais cet effleurement suffit pour transporter Gabrielle dans un monde empli de promesses. La sensation de la main d'Ethan glissant le long de son flanc lui arrache un sursaut. Ses doigts sont frais contre sa peau, pour autant, Gabrielle sent son corps se réchauffer. Une sensation de chaleur agréable l'échauffe. Elle frissonne délicieusement et ressent des picotements plaisants qui la chatouillent, comme de l'électricité. Elle aime que tout ne soit que douceur avec Ethan et quand il se penche pour l'embrasser, son souffle s'accélère sans qu'elle ne s'en rende compte. Ses doigts se referment sur la chemise du jeune homme qu'elle agrippe de toutes ses forces pour ne pas perdre pied. L'ingénue ferme les yeux, dans l'attente et l'anticipation du baiser promis. Une fois de plus, elle sait, sans l'entendre, que son cœur bat la chamade.

Dans son monde de noirceur et de silence éternel, l'attente est presque insoutenable. Gabrielle sent Ethan s'incliner vers elle pour l'embrasser. Instinctivement, poussée par son désir de rapprochement, elle relève délicatement le menton, mais rien ne se passe. Ethan remonte ses lèvres sur son front pour y déposer un baiser. La jeune femme cille, visiblement surprise, et adresse un regard voilé d'incompréhension à son mari. Si beaucoup aurait fait la moue en apprenant que l'on avait toqué à la porte, interrompant ce moment intime, ce ne fut pas le cas de Gabrielle. Elle pouffa, ses rires ressemblant toujours à des quintes de toux, et trouva la situation pour le moins amusante.

Elle ne pouvait pas se permettre d'être égoïste et de retenir son mari à ses côtés. Ethan était un Berrygreen. De ce fait, Gabrielle avait bien conscience que ce nom était lourd à porter. Elle savait qu'il était synonyme de responsabilités, de devoirs, mais aussi de sacrifices. Alors, elle se fit la promesse de faire de son mieux pour soutenir Ethan, et cela commençait par ne pas faire la moue parce qu'on les avait dérangés dans leur intimité.

Un sourire tendre naquit sur ses lèvres. Elle voulait le rassurer en lui faisant comprendre qu'elle n'était pas femme à se contrarier pour si peu. Puis, elle hocha la tête en lisant sur ses lèvres. Comment pourrait-elle ne plus vouloir qu'il l'embrasse tout à l'heure ? Elle ne put s'empêcher de rougir et quand Ethan la déposa sur le lit pour ouvrir la porte, Gabrielle en profita pour attraper son carnet et sa plume. Elle n'eut pas le temps d'écrire un mot que son mari lui adressa un dernier mot. Son cœur se serra à l'idée qu'ils se séparent, mais elle répondit à son sourire d'un signe de la main timide. Il lui tardait déjà de le retrouver.

La porte se referma derrière Ethan, laissant Gabrielle soudainement incroyablement seule dans son monde silencieux. L'ingénue observa la chambre, sans bouger, l'air perdu. Si beaucoup de jeunes filles auraient déjà considéré cette demeure comme étant leur propriété, ce ne fut pas le cas de Gabrielle. La pauvre avait connu beaucoup de changements dans sa vie en très peu de temps. Elle jeta un coup d'œil par la fenêtre. Le temps était radieux. Le soleil caressait le feuillage des arbustes parfaitement entretenus de ses doux rayons.

Pouvait-elle vraiment rester ici pour vivre en toute sécurité alors que sa petite sœur était toujours entre les griffes de son père ? Son cœur se serra à cette idée. Elle n'aimait pas penser ainsi. Elle n'était pas une mauvaise fille. Elle ne voulait pas être ingrate. Elle aimait son père, même si ses paroles étaient aussi violentes que les coups de chat à neuf queues qu'il lui avait donnés par le passé. Eve avait été épargnée, car Gabrielle et sa mère s'étaient toujours interposées, mais qu'adviendrait-il d'elle dorénavant ? Et s'il s'amusait à la scarifier, elle aussi ? Gabrielle trembla. Elle s'agenouilla pour prier. Elle pria pour qu'Eve ne soit jamais châtiée. Elle pria pour que sa mère n'arrête pas de la protéger des coups. Elle pria pour que son mariage suffise à garder son père d'excellente humeur pour un temps, ce qui offrirait du répit à sa famille, ainsi que du temps aux Berrygreen pour mettre Eve en sécurité...

*

Silent Hill était si grand, en particulier si on la comparait à la maison de son père, que Gabrielle se perdit plusieurs fois en voulant trouver le chemin menant aux sources chaudes. Elle se baigna et apprécia la chaleur du soleil sur sa peau diaphane avant d'enfiler des vêtements propres. Lucia, la domestique malentendante avec qui Gabrielle avait un peu conversé la veille, lui proposa une panoplie de robes toutes plus jolies les unes que les autres. Elles étaient toutes ravissantes, mais trop voyantes.

À l'image de la regrettée Mary Bennett, Lucia se consacrait entièrement à son travail, mais ça ne l'avait pas empêchée d'élever ses enfants ni de rentrer auprès de son mari tous les week-ends. Oui, Lucia aimait servir la famille Berrygreen, mais être au service d'Ethan était d'autant plus satisfaisant. Silent Hill était un havre de paix. Un refuge pour les âmes meurtries où les personnes avec des différences étaient acceptées sans aucun jugement. Ethan avait accueilli Lucia à son service, sans jamais la regarder de haut ou se moquer de son handicap. La grandeur d'âme de cet homme était louable.

Gabrielle refuse l'extravagance propre aux nobles. Elle revêtit une robe des plus simples, mais la qualité du tissu suffisait à trahir un changement de statut notable. La fabrique était douce sur sa peau. Elle épousait son corps à la perfection et suivait le moindre de ses mouvements avec précision. Lucia lui proposa de la coiffer, mais Gabrielle refusa poliment. Elle n'était pas très à l'aise à l'idée d'avoir quelqu'un à son service. Elle ne voulait pas ennuyer Lucia avec des choses aussi futiles que des vêtements ou de la coiffure. Alors, elle démêla ses cheveux elle-même, comme à son habitude, ce qui fit sourire Lucia.

Une fois apprêtée, Lucia présenta l'ensemble du personnel à Gabrielle. Elle serra la main de tout le monde avec un sourire doux sur le visage et s'inclina devant ceux qui s'inclinaient face à elle. La visite de Silent Hill fut fastidieuse pour Gabrielle. La pauvre n'avait aucun sens de l'orientation et il lui semblait que tous les couloirs de la demeure se ressemblaient, mais elle fit de son mieux pour se rappeler l'emplacement du bureau d'Ethan, de la cuisine, de leur chambre et de l'accès aux jardins.

À chaque fois qu'Ethan entrait dans son champ de vision, le visage de Gabrielle s'illuminait. Elle le saluait d'un geste timide de la main ou inclinait légèrement la tête dans sa direction avec un sourire, les joues légèrement rosées. Lucia, en sa qualité d'observatrice tapie dans l'ombre, veillait sur sa maîtresse avec un œil bienveillant. Elle pouffa discrètement à chaque fois qu'elle remarqua son maître tourné un peu trop autour de sa femme. Il semblait lui vouloir quelque chose, mais quoi ?

Au loin, l'horloge sonna midi, forçant Lucia à se retirer pour aller aider en cuisine. Elle disparut aussi vite qu'elle était apparue. Gabrielle, désireuse de l'accompagner, essayait de retrouver son chemin jusqu'aux cuisines quand un homme l'arrêta dans sa course. Elle sursauta visiblement confuse et quelque peu anxieuse. L'homme parlait beaucoup trop vite et il n'articulait que très peu, ce qui rendait presque impossible l'action de lire sur ses lèvres, mais Ethan s'interposa, volant au secours de sa femme sans le savoir.

Gabrielle, soulagée, soupira d'aise à la vue de son mari. Elle voulut lui prendre la main pour s'assurer qu'il était bien là, pour chasser un peu plus loin ses propres angoisses... Mais elle n'en fit rien. Elle recula de quelques pas pour laisser les deux hommes vaquer à leur discussion et patienta en observant les rayons du soleil se refléter sur l'eau de la fontaine trônant au centre du jardin.

Ethan revint vers Gabrielle quelques instants plus tard et la douceur de son sourire réchauffa son cœur. Ses épaules se détendirent. À ses côtés, elle avait l'impression de mieux respirer, comme si sa simple présence suffisait à l'apaiser. Il l'invita à le suivre jusqu'à son bureau. Comme tout gentleman, il lui proposa son bras pour l'escorter et ce geste galant fit manquer un battement à son cœur. Elle accepta timidement et glissa sa main sur son avant-bras avec un sourire ravi.

Une fois à l'intérieur, Ethan se plaça derrière un fauteuil qu'il recula pour permettre à sa femme de prendre place. Elle s'exécuta, les joues rouges, et s'empourpra davantage quand il s'agenouilla devant elle. Lorsqu'elle réalisa qu'il agissait ainsi pour lui permettre de lire sur ses lèvres, elle en fut profondément touchée.

Gabrielle ne jeta qu'un bref coup d'œil aux documents qu'Ethan lui montrait, puisqu'elle était bien incapable d'entendre le son de sa voix en survolant les papiers. Elle comprit qu'il était question de gestion de budget, mais contrairement à ce qu'elle s'était imaginée, Ethan ne lui imposait aucune restriction. Il mentionna même son jardin avant d'ajouter qu'elle était libre d'en faire ce qu'il lui plaît. Gabrielle hoqueta, les yeux débordant de reconnaissance. Elle signa le mot "merci" trois fois avant de hocher la tête, les larmes aux yeux. Il continua de lui expliquer à quoi correspondait chaque budget alloué, ce qu'elle écouta bien qu'elle ne comprenne pas vraiment pourquoi Ethan se donnait la peine de tout lui expliquer aussi soigneusement. Espérait-il qu'elle prenne la relève pour la tenue des comptes dans quelque temps ? Cela signifiait-il qu'elle pouvait rester à ses côtés ? Elle n'osa pas lui poser la question, mais son cœur s'emballa à cette idée. Elle voulait tant rester avec lui...

Ethan évoqua une dot, sa dot, ce qui fit ciller Gabrielle. Elle fronça les sourcils, l'air perdu. Pour avoir géré les comptes et les dépenses de sa famille pendant des années, Gabrielle était certaine d'une chose : elle n'avait pas de dot. Du moins, elle ne devrait pas en avoir une. Son père jouait le peu d'argent qu'il gagnait aux cartes. Il laissait une somme dérisoire à sa famille et gardait jalousement le plus gros de son salaire pour lui. C'est ainsi qu'était venue l'idée à Gabrielle de devenir autosuffisante. Cela avait permis des économies tout en faisant manger décemment sa mère et sa sœur. Une idée lui vint en tête. Plusieurs questions se bousculaient dans son esprit. Elle se retourna pour attraper un journal en cuir flambant neuf qui trônait sur le bureau, à côté d'une plume élégante. Elle lança un regard interrogateur à Ethan pour savoir si elle pouvait utiliser ce journal pour parler et il hocha la tête en signe d'approbation avec un sourire. Avait-il préparé cela pour elle ? Elle rougit à cette idée loufoque. Cela paraissait peu probable, non ? Elle écrivit.

"Ne devrais-je pas me servir de ma dot pour l'aménagement et l'entretien du potager au lieu de piocher dans le budget alloué à notre maison ? J'aimerais me procurer du matériel d'agriculture et des graines, mais aussi quelques animaux... Je pense que nous pourrions faire des économies en devenant plus autosuffisants en installant des serres ou en nous lançant dans l'apiculture... Nos récoltes pourraient aussi aider les plus démunis de vos terres..."

Elle s'arrêta un bref instant et mordilla sa lèvre inférieure avant de recommencer à écrire d'une main hésitante. Elle était terrifiée à l'idée qu'Eve puisse mourir de faim ou de froid...

"Mais si vous me permettez d'utiliser ma dot comme bon me semble... Accepteriez-vous que j'en fasse don à ma famille ?"

Gabrielle détourna le regard un temps avant de relever des yeux incertains vers Ethan, mais il lui sourit pour toute réponse. Un sourire doux, sans jugement ou sévérité. Un accord silencieux, sans aucun doute. Un sourire à couper le souffle. Oui, Gabrielle ne réalisa que quelques secondes plus tard avoir arrêté de respirer pendant un temps.

Nous sommes enfin seuls, désires-tu que je t'embrasse encore ?


Grands Dieux, oui ! Cette fois-ci, elle acquiesça. Oh, elle en mourrait d'envie. Elle voulait qu'il l'embrasse. Elle voulait sentir la sensation de ses lèvres sur les siennes. Elle voulait de nouveau sentir son souffle contre sa bouche. Comme elle aurait aimé entendre la façon dont il respire, le son de sa voix, en particulier dans des moments aussi intimes... Quand Ethan se rapprocha, elle ferma les yeux. Les battements de son cœur étaient si forts qu'elle pouvait presque les entendre.

En revanche, elle n'entendit pas l'arrivée de Vaught. Elle ne le pouvait pas, après tout. Elle ne la vit pas non plus, puisqu'elle avait fermé les yeux sous l'anticipation de leur baiser. Elle osa ouvrir un œil après quelques secondes, curieuse, et la vue de Vaught lui arracha un sursaut. Elle rougit affreusement et tendit une main vers Ethan qui s'éloignait déjà pour quitter la pièce.

Vaught l'observa presque curieusement, comme s'il était surpris par sa simple présence. L'ingénue détourna le regard, les joues rouges. Elle rangea le journal et la plume à l'endroit où elle les avait trouvés. Elle n'avait aucune question à poser. Du moins, ce n'est pas avec Vaught qu'elle voulait parler. Elle n'était pas à l'aise avec la gent masculine de manière générale. Le révérend avait tant maltraité sa famille qu'il ne pouvait en être autrement.

Étrangement, Ethan était une exception. À ses côtés, Gabrielle se sentait en sécurité. Elle avait l'impression que rien de mal ne pourrait lui arriver si elle restait avec lui et cela la rassurait. Elle voulait rester avec lui. Elle voulait apprendre à le connaître. Elle souhaitait de tout son cœur s'entendre avec lui et devenir une épouse sur laquelle il peut se reposer. Cela prendrait du temps, mais ils y arriveraient — du moins, elle l'espérait.

Mais lorsque Ethan vint la retrouver, Gabrielle ne put s'empêcher de remarquer que le sourire qu'il lui adressait ne montait plus jusqu'à ses yeux. Elle n'avait pas pu lire sur les lèvres de Vaught que Douglas était venu rendre visite à son frère puisque ses yeux étaient encore fermés. L'ingénue adressa un regard inquiet à son mari, mais elle n'osa pas lui demander ce qui le tracassait. Elle estima qu'Ethan avait le droit à son jardin secret. Après tout, il n'avait aucunement l'obligation de lui confier quoi que ce soit le concernant. Pourtant... Gabrielle hésita. Elle s'avança pour lui baiser tendrement la joue, faisant fi de la présence de l'intendant, avant de se retirer.

Il lui fallut bien quinze minutes pour retrouver le chemin menant aux cuisines. Elle n'avait décidément aucun sens de l'orientation. Lucia, fidèle au poste, accueillit sa nouvelle maîtresse à bras ouverts. Ses mains  étaient enfarinées et son tablier couvert de tâches. Gabrielle sourit avec nostalgie tant ce spectacle lui évoquait de tendres après-midis passés à cuisiner avec sa mère. Elle attrapa un tablier et s'affaira à le nouer autour de sa taille. Lucia essuya ses mains avant de commencer à signer.

- Avez-vous faim, milady ?
- Non, merci. Je... J'aurais voulu... Puis-je vous emprunter un coin de la cuisine ?
- Vous êtes ici chez vous. La cuisine vous appartient. Vous n'avez pas à demander la permission pour l'utiliser.
- Oh. Je vois. Je suis désolée... Je n'ai pas l'habitude de...
- Ne vous excusez pas, milady.

Lucia débarrassa le plan de travail, retirant les casseroles et les saladiers avant de nettoyer la surface. Gabrielle, elle, attacha ses cheveux. Elle aida Lucia à tout nettoyer, bien que cette dernière s'y oppose, mais lorsque sa nouvelle maîtresse lui demanda quels étaient les plats préférés d'Ethan, la domestique étouffa une exclamation enjouée.

*

C'est à cinq heures de l'après-midi que Gabrielle quitta finalement les cuisines, les bras chargés d'un lourd plateau en argent. Lucia lui avait proposé un chariot, mais l'ingénue avait refusé par réflexe. Elle le regretta en errant dans les couloirs à la recherche du bureau de son mari. Vaught quitta la pièce au moment où Gabrielle s'apprêtait à frapper à la porte. Elle sursauta, visiblement surprise, et esquissa un mouvement de recul pour le laisser passer. L'homme s'inclina en secouant la tête. Il s'éclaircit la gorge et s'écarta tout en tenant la porte à la jeune femme pour l'inviter à entrer. Gabrielle lui sourit de toutes ses dents, touchée par sa galanterie. Elle jeta un coup d'œil timide à l'intérieur de la pièce avant d'entrer. Vaught referma la porte derrière elle, laissant les nouveaux mariés enfin seuls.

Gabrielle déposa le plateau sur le bureau d'Ethan avec un sourire. Elle n'avait pas défait ses cheveux et Lucia s'était gardée de lui dire qu'il lui restait de la farine sur le bout du nez. Avec douceur, Gabrielle servit une tasse de thé fumante à Ethan. Elle retira son châle et le déposa sur les épaules de son mari. Puis, elle alluma un feu pour réchauffer la pièce. Elle lui semblait glaciale.

Sur le plateau, il y avait, d'après Lucia, les mets favoris du jeune maître. Gabrielle avait suivi les conseils de la domestique et s'était appliquée à tout préparer elle-même. Elle attrapa le journal et la plume avant de se pencher pour écrire à même le bureau.

"Vous n'avez rien avalé depuis ce matin, messire. Est-ce que tout va bien ?"
Clionestra
Messages : 4168
Date d'inscription : 29/12/2020
Crédits : Moi

Univers fétiche : Fantastique
Préférence de jeu : Les deux
CLIONESTRA RANG GAGNE
https://www.letempsdunrp.com/t4331-je-suis-pas-seule-dans-ma-tete-personnages-de-clionestra https://www.letempsdunrp.com/t4332-je-suis-pas-seule-dans-ma-vie-repertoire-de-clionestra https://www.letempsdunrp.com/t5961-je-ne-suis-pas-seule-dans-ma-tete-recherche https://www.letempsdunrp.com/t5706-je-ne-suis-pas-seule-dans-ma-tete-personnages-libres-ou-en-pause
Clionestra
Sam 9 Nov - 17:54

Vaught
Sinclair

J'ai 21 ans (mais je dis avoir plus) et je vis dans une dépendance à côté de Silent Hill, Angleterre. Dans la vie, je suis intendant et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et j'en suis parfaitement heureux.

You're my color now (avec Rein) - Page 2 39cc4a5f5f28c4f4b5345d5a0a27de1f9eab17f7
→ Aime inventer des mécaniques pour aider sa fille
→ Sa fille Marisol a 6 ans
→ Il l'a eu à 15 ans, avec une prostituée qui devait lui apprendre "à être un homme"
→ Il est très intelligent.
→ Il n'est pas heureux même s'il essaie de faire semblant.
→ Il possède une amitié étrange avec Ethan.
Vaught regarde la jeune femme sans paraître donner la moindre chaleur dans ses prunelles. Quand il voit Gabrielle Berrygreen, comme les autres femmes qui gravitent malgré lui autour de lui, il a juste envie de finir la conversation pour passer à autre chose. Il n’a pas de désir pour les hommes, mais il est toujours plus à l’aise pour leur parler que de s’occuper des femmes. Il évite d’ailleurs tout particulièrement Lucia, celle qui est sourde et muette, parce qu’il ne veut pas être une aide pour lui. Il a parfaitement conscience que si Ethan le garde ici, c’est pour Marisol. Sa fille a percé le cœur de tout le monde avec son sourire franc alors que sa jambe est bleue. Douglas et Logan l’ont tous les deux auscultés sur la demande d’Ethan quand Vaught a fini sous sa gouvernance. Cependant, malgré la gentillesse de la famille, l’homme n’arrive pas à se laisser faire. Il connait assez le monde pour savoir qu’une fois qu’on obtient quelque chose, cette chose peut disparaître et être détruit par les plus forts. Il a menti à Benedict Berrygreen, qui ne semblait pas réellement s’intéresser à ce détail, et avait dit avoir une malformation qui fait qu’on lui donne moins que son âge. Benedict avait semblé le croire (//Il sait faire semblant). Ainsi, il était ici en tant qu’intendant et gérant de la propriété, Vaught Sinclair, père de Marisol Sinclair et âge de 26 ans. Non pas son petit 20 ans. Personne ne lui ferait confiance aussi jeune.

Il observe la femme qui ne comprend pas ce qu’il raconte et il s’agace. Il n’est pas méchant. Il n’aime juste pas laisser les choses à plat et dans l’attente. Pour lui, qui gère tout ça depuis plusieurs mois maintenant, il aime l’ordre et la discipline. Il aime que les choses soient logiques et rapide. Pourquoi attendre de faire les papiers par la jeune femme quand il peut le faire ? Surtout que les bourges sont des gens fainéants qui n’ont jamais rien connu de difficile dans leur vie. Ils n’ont jamais du avoir des crampes de souffrance pour nourrir leur enfant. Marisol n’a jamais vécu la famine parce que Vaught s’est plié pour elle. Il ferait tout pour elle. Il aurait même tué un fils Berrygreen si Howard lui avait demandé. Rien ne compte plus pour lui que sa fille. Il rentre chez lui une fois que le frère (Douglas) de son patron soit venu pour le voir. Sa fille de six ans. Rien ne fonctionne dans les âges. Elle se trouve sur le sol alors que la femme qu’il a embauchée est dans la cuisine. Sa fille reste le corps allongé sur le tapis, un petit sourire de canaille sur les lèvres. Il rejoint l’infirmière.

- Monsieur Sinclair ! tonne-t-elle, votre fille est un démon des enfers ! Je ne resterais pas une minute de plus ici.

Il ne peut lui en vouloir, vu qu’elle a une fourchette planté dans la main. Il ne grimace pas pour elle. Il comprend et fait simplement un signe de tête. La femme précise qu’elle demanderait à ce que plus personne ne s’approche de ce petit démon et elle s’en va… exigeant par la même qu’on lui renvoie ses affaires. Ethan lui a offert une petite dépendance, proche de la propriété et entouré d’un joli jardin qui n’est pourtant pas entretenu. Il n’a pas le temps pour ça. Il soupire encore et rejoins sa fille dans le salon. Il y a bien des pièces à l’étage, mais elles ne sont pas utilisées. Seules les pièces du bas sont utilisées pour pouvoir laisser sa fille promener. Vaught aurait voulu faire un quoi d’inventeur dans une des pièces mais il n’a pas le temps de souffler. Il se met à côté de sa fille sur le tapis et elle rampe avec ses coudes pour le rejoindre. Elle attrape son cou et il soupire. Il ne la dispute depuis longtemps. La gamine ne sait rien de son passé. Elle se souvient simplement que son père est le seul qui la soutient réellement et qu’il fait toujours en sorte qu’elle soit heureuse. Cependant, c’est une enfant logique et complète, comme son père elle a grandi trop vite, et elle sait que son père n’est pas heureux, lui.

- Désolée papa. Je recommencerais plus.
- Ne ment pas. Je sais que tu recommenceras.

Il ne la puni pas. Qu’importe la raison pour laquelle la fourchette avait fini fiché dans la main de la femme, elle devait le mériter. Il caresse la tête brune de sa fille avec douceur. Il la garde contre lui. Il finit par se lever en l’emportant avec lui. Il fallait manger.

- La prochaine, essaie d’être indulgente avec elle.
- Je ne les ai jamais aimé ses femmes. Elles font semblant de m’aimer avec mes jambes bleus.
- Tu as les plus jolies jambes du monde.

Les deux jambes de l’enfant ont manqué d’oxygène. Vaught sait que sa fille fait des exercices en secret pour essayer de marcher, mais pour le moment elle n’y arrive pas. Douglas lui a dit que c’était possible avec de la volonté et en la massant. Cependant, la plupart des infirmières refusait d’approcher des jambes aussi froides que celle d’un cadavre. Il la pose sur la chaise devant la table. Il prend le panier qu’il a pris de la demeure d’Ethan et en sort le repas.

- Bon appétit, ma fille adorée.
- Bon appétit, mon papa adoré.

Ils mangèrent en silence, le froid de la porte d’entrée laisser ouvert les revigoré et quand son père utilise les deux frites sur son assiette pour faire un morse, l’enfant fit la même chose et se mit à rigoler à gorge déployée. Et encore une fois, Vaught su qu’il ferait tout pour protéger sa fille de la moindre souffrance qui pourrait atteindre son cœur si pur.





Ethan
Berrygreen

J'ai 25 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis second fils et je m'en sors en survivant. Sinon, grâce à ma malchance, je suis mariée et je ne sais pas comment faire cohabiter mon envie de mourir avec cette femme adorable qui est mon épouse.

→ Possède une arme à six coups, qui a déjà perdu quatre balles. Trois pour tuer, une bêtement.
→ Il a de grosses cicatrices sur le dos, des maltraitances et mal soignés.
→ Il a peur du noir et dort avec une bougie
→ Il parle peu, le moins possible en tout cas
→ Il est bon en mathématique
→ Il ne voit pas les couleurs.
Avant que Douglas n’arrive, Ethan avait été à nouveau marqué par la pureté de sa femme et sa demande sur son carnet, qu’il a laissé là pour elle. Elle avait été si douce et si compréhensible. Assez étrangement, il se sentait apaiser de savoir qu’elle ne le quittait pas des yeux pour pouvoir lire sur ses lèvres. Elle était concentrée sur lui, seulement sur lui. Comme s’il était important. Et cela le marquer. Elle était si concentré sur lui, et sur les autres. Il n’y avait pas une once d’égoïsme en elle. Il se demande comment l’on pouvait vivre en oubliant ainsi sa propre personne pour les autres (// La poutre mon gars…). Il veut lui répondre à toutes ses questions, il lui fait un doux sourire, plus envieux de l’embrasser que de se poser des questions. Il se promit de réfléchir à tout ça dans quelques secondes, après leur baiser. Cependant le baiser n’était pas arrivé.

Douglas, si.

Bordel. La laisser dans la pièce, loin de lui, avait été compliqué. Mais il savait que son frère ne serait pas venu pour rien. Et il avait bien fait. La lettre de son frère était sans appel… Même si c’était Ethan qui avait mis une balle dans la tête à Lewis Middletown, son meurtre risquait de tomber sur Benedict… et même si leur père était mort de mort « naturelle » l’enquête qui s’ouvre risquer de mettre en lumière les « malversations » de Benedict pour les sauver. Dans la lettre, qui avait du avoir une jumelle à Douglas, Benedict disait de lui faire confiance et de ne rien faire. Et Ethan savait qu’il était le meilleur pour jouer ainsi sur les évènements et les gérait. Vouloir l’aider sans son aval, c’était comme rajouter un pion de dame dans un jeu d’échec. Il perdra.

Il est donc revenu dans la pièce avec sa femme. Vaught disparu, certainement pour manger en retard avec sa fille. Même s’il a beaucoup de défaut, surtout celui d’avoir été fidèle à son géniteur, Vaught est un père dévoué. Il ne laisserait personne toucher à sa fille, aussi jeune soit-elle. Parfois Ethan a l’impression que son intendant et beaucoup plus jeune que ce qu’il pense. Parfois, il a l’impression qu’il devrait le soutenir un peu plus, lui donner une famille qu’il n’a jamais eu…. Mais Ethan n’est pas Douglas. Il ne sait pas faire autrement qu’en ramenant toujours sur le droit chemin l’homme sans jamais lui montrer de chaleur.

Un peu comme Vaught. Personne ne donne de chaleur à l’autre. Les deux hommes peuvent travailler dans la même pièce sans échanger une parole. Cela dépayse. Benedict a du l’envoyer avec lui pour cette raison. La tranquillité et le calme. Cela ne serait pas pareil avec Douglas qui est un homme à inviter tout le monde à manger et à dormir dans le salon avec des amis si cela vient à se faire ainsi.

Il reçoit le baiser de la jeune femme sur sa joue comme un baume au cœur. Il se sent tout de suite plus heureux, plus confiant en l’avenir. Après tout, si un mariage aussi étrange que celui-ci peut amener ce genre de sentiment pur, alors leur relation pourra être belle, non ? Il doit encore fait plein de chose, pour ne pas être venu depuis un long moment.

- Je promets de finir nos deux discussions plus tard dans la journée.

Et il s’en va. Il doit encore vérifier plus d’une chose dans la journée. Il ne sait pas encore tout ce qu’il doit faire exactement, mais il sait qu’il n’a pas le temps de niaiser, surtout s’il veut que son frère soit fier de lui et ne s’inquiète de rien. Parfois, Benedict est la seule raison qui fait qu’Ethan se lève le matin. Pour lui demander pardon de ce qu’il lui a demandé. Parce que même si on pourrait blâmer l’ainé d’avoir fouetté son cadet, c’est Ethan qui l’a supplié de le faire pour Douglas et Rose. Benedict voulait trouver une autre solution, mais Ethan lui a demandé. Et il sait qu’il a meurtri son frère d’une manière bien plus intense. Ethan sait que chaque coup que Benedict lui avait porté avait été marqué dans le cœur de son ainé, mais sans en laisser de trace. Il espère vraiment qu’Elizabeth pourra le soigner de toutes ses plaies que personne, même pas lui, n’a pris le temps de panser.

*

Les deux hommes ne parlent pas. Ils travaillent. Vaught lui a demandé de renvoyer une demande à Londres pour trouver une infirmière / femme de compagnie / préceptrice pour sa fille mais après cela, les deux hommes se sont perdu dans les calculs sans réfléchir. C’est Vaught qui se lève en premier et qui part. Ethan comprend pourquoi quand sa femme le remplace. Un spectacle bien plus intéressant que celui de l’homme austère qui lui sert de partenaire en mathématique.

- Gabrielle, l’accueillit-il avant de remarquer ce qu’elle apporte et la laisser faire.

Il ne dit rien et laisse le silence s’étirer. D’ailleurs, elle ne l’aurait pas entendu, ni répondu, puisqu’elle était concentré sur ce qu’elle faisait. Ses gestes sont précis. Ils sont nets comme si elle a fait un travail de servitude depuis toujours. Cela dérange Ethan. Il a récupéré dans la journée le carnet pour pouvoir relire la demande de la jeune femme et lui répondre avec plus d’argument. Il l’observe faire, se déplaçant dans la pièce, le réchauffant par sa seule présence. Ni lui, ni Vaught n’utilisent jamais le foyer pour y faire un feu. En tout cas, pas pour se réchauffer. Il arrive qu’ils l’allument pour brûler des documents dont ils n’ont plus besoin. Il continue de la regarder en silence. Il remarque qu’elle lui a manqué, alors qu’il ne la connait même pas, et que ça lui donne un sentiment bizarre au fond de son cœur.

Quand elle s’approche pour lui demander s’il va bien, de sa calligraphie si délicate, il ne peut s’empêcher d’attraper sa main pour qu’elle s’asseye directement sur ses jambes. Si désirs charnelles il possède, elle n’en verra trace sur le moment, alors qu’il essuie doucement d’un doigt le reste de farine sur son jolie nez. Il lui sourit tranquillement. Lui qui n’aime pas sourire. Quand il sourit, il a l’impression que son visage se fend en deux et craquelle. Mais pas avec elle. Il porte son doigt enfariné à sa bouche et le lèche. Il la regarde.

- Je vais bien.

Doucement, il se penche pour prendre le carnet qu’elle a utilisé tout à l’heure et l’ouvre sur la page qu’elle avait noirci. Il y a une réponse à ses questions. On peut voir très clairement la différence entre leurs deux écritures, mais les deux restaient jolies et maîtrisés. Il reprenait en point les informations à répondre sur son message, se permettant même parfois une flèche pour lier la question à la réponse.

« 1. Non. Ta dot t’appartient totalement, mais l’aménagement et l’entretien du potager appartient à la maison. C’est avec le budget de la maison que tout ça doit être mis en place.
2. Pour le matériel d’agriculture, nous irons voir Lord Maxilop, un homme qui vit à trois kilomètres d’ici, notre plus proche voisin, il ne s’occupe plus de son jardin depuis longtemps et m’avait déjà proposé de prendre ses outils.
3. Pour les animaux, il y a un salon de l’agriculture dans trois semaines. Vaught pensait justement pouvoir acheter une chèvre pour sa fille, qui semble aimer cet animal plus que les autres. Nous pourrions nous y rendre, mais avant cela tout devra être mis en place pour les accueillir. Sinon, nous repousserons.
4. Nous n’avons pas besoin de faire des économies. Ma fortune est gargantuesque et celle de ma famille aussi. Cependant, nous pouvons, en effet, faire des récoltes pour les métayers du domaine et les personnes dans le besoin. Ils auront plus de facilité à accepter de l’aide si nous leur offrons de la nourriture que de l’argent.
5. Ta sœur, Eve, recevra une dot conséquente pour sa rentrée dans le monde. Pour le moment, cette somme est sous protection avec mon frère, Benedict. De plus, ta mère et ta sœur recevront toutes les deux un salaire par mois, pour pouvoir vivre plus décemment.
6. Je n’aime pas ton père.
6. Ton père recevra aussi une pension. Nous ne pouvons laisser un membre de ta famille dans le besoin, ou avec une mauvaise réputation.
7. Tu es en sécurité avec moi.
7. N’hésites pas à me demander tout ce que tu désires. Tu es ma femme. Et je vois bien que tu t’interroges sur plein de chose.
8. J’ai hâte de réussir à l’embrasser ».

Il a oublié qu’il a raturé plus d’un point mais il n’en rougit pas pour autant. Le dernier point, celui qui parle d’elle à la troisième personne, n’est pas réellement un mot pour elle, mais une pensée qu’il a eu pendant qu’il réfléchissait à tout le reste. Il la tient toujours contre lui. Il pose son regard sur elle, sur ses lèvres et sur sa manière qu’elle a de bouger imperceptiblement les lèvres quand elle lit. Il a envie de l’embrasser, et même Vaught ne peut pas l’en empêcher. Il attend qu’elle réagisse à un des points, mais il fait de léger mouvement pour qu’elle se sente réchauffer, comme lui l’était.

D’un coup, son ventre se mit à gargouiller. Ainsi positionner, elle ne peut que sentir la vibration de son estomac qui se tord de ne pas être combler. Il sourit et finit par tourner le plateau pour voir ce qu’elle a amené pendant qu’elle lit tout ça (ou y réponds). Il regarde le plateau. Ce n’est pas réellement ses plats favoris. Personne ne sait réellement ce qu’il aime, parce qu’il mange tout sans jamais rechigner. Mais il décida que ce cookie avec des pépites de chocolats et ce thé sont dorénavant ce qu’il préfère au monde. Il pose sa tête sur l’épaule de la jeune femme avant de lui en tendre un bout, alors qu’une partie du cookie est toujours tenu entre ses dents. (//Si elle ose lui voler pour enfin avoir un baiser chocolaté !).


I'm born again.
I'm on the mend
4b894efa40578603614668c5fa78584a7c80c010.gifv
ea4f251cd17e39702fbc69bb76198aad0d4cb667.gifv
because living well,
is the best revenge
ANAPHORE

Mes recherches
Rein
Messages : 187
Date d'inscription : 12/03/2024
Crédits : © Wonyoung

Univers fétiche : Fantasy, ANGST, Tragédie, Romance, Slow-Burn, Ennemies to Lovers...
Préférence de jeu : Femme
Tournesol
https://www.letempsdunrp.com/t6502-welcome-to-the-puppet-show-rein https://www.letempsdunrp.com/t6476-words-don-t-come-easy
Rein
Jeu 14 Nov - 22:11

Evangeline Eastwood
J'ai 17 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis dans l'attente de voir ce que l'avenir me réserve et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je m'en contrefous.


- Elle est la cadette des filles Eastwood
- Elle a toujours été protégée par Gabrielle et sa mère
- Elle n'a jamais été battue par son père contrairement à elles
- Elle est l'une des seules capable de converser avec Gabrielle en utilisant la langue des signes
- Elle a été promise à Howard Berrygreen, mais il est mort avant qu'elle atteigne l'âge de se marier
- Elle adore les enfants et a rêve d'être mère

You're my color now (avec Rein) - Page 2 8c73a244dbfa4327dd4f54a624802f33e0c09111
Evangeline Eastwood, plus communément appelée Eve, faisait les cent pas dans sa chambre. Elle rongeait l'ongle de son pouce, déjà en piteux état, et tournait en rond comme un lion en cage. Sur son visage, ses cernes violacées trahissaient des nuits sans sommeil. Elle n'avait pas l'esprit tranquille. Non, depuis le mariage forcé - que quelqu'un ose lui dire le contraire - de Gabrielle à Ethan Berrygreen, Eve était follement inquiète pour sa sœur aînée. Elle avait été offerte en sacrifice à un inconnu dont Eve ne savait strictement rien - ou presque. Son père avait jeté Gabrielle en pâture au second fils de Howard Berrygreen, l'un des hommes les plus influents de toute la haute société londonienne. Howard était un homme d'apparence plaisante, charismatique, avec un sourire en coin à faire tomber en émoi n'importe quelle jeune femme. Eve en avait conscience puisque son père l'avait fiancé à lui, mais elle ne l'avait vu qu'une seule fois de son vivant, le jour de la signature de la promesse de mariage. Une après-midi lui avait suffi pour redouter le jour de ses noces. Howard l'avait caressé du regard. Il l'avait complimenté, longuement, elle qui n'était encore qu'une enfant à l'époque, et la lueur dans ses yeux l'avait terrorisé. Le voir ainsi, prêt à lui sauter dessus à la première occasion, lui avait rappelé le monstre d'un conte pour enfants qui l'avait toujours terrifié. Howard était semblable au loup du Petit Chaperon Rouge, avec son air aimable et son sourire gentil, mais n'attendant qu'une chose : la dévorer toute crue. Fort heureusement, il était mort avant qu'Eve n'atteigne l'âge légal du mariage.

Le révérend avait pleuré la mort de l'homme, non pas par sympathie, mais par pure avarice. En mourant avant d'épouser Eve, Howard privait la jeune fille et le reste de sa famille d'une fortune absolument colossale. L'homme, furieux, avait tant battu sa femme pour calmer ses nerfs qu'elle n'avait pas pu quitter le lit pendant une semaine. Eve se souvient également de la manière dont il avait traîné Gabrielle par les cheveux jusqu'à l'étage pour la battre à son tour, à défaut de la toucher, elle. Son cœur se serra à ce souvenir. Gabrielle l'avait toujours protégé des coups, et Eve n'avait jamais rien pu faire en retour pour sa sœur. Elle l'avait regardé porter la famille à bout de bras, sans jamais se plaindre, mais c'était fini. Les choses allaient changer. Eve allait la ramener à la maison. Elle l'arracherait à son mari et elles fuiraient leur père tyrannique en emportant leur mère avec elles. Oh, Eve exécrait son père et sa maudite addiction au jeu. Tout ça à cause d'une partie de cartes. Elle n'avait aucun mal à imaginer le révérend sautant de joie en voyant Benedict Berrygreen, premier héritier de Howard, se joindre à la partie pour gagner la main de sa fille aînée. Mais Gabrielle ne méritait pas d'être ainsi jetée dans la fosse aux lions. Les enfants de Howard ressemblaient forcément à leur père. Autrement, pourquoi Benedict Berrygreen était-il intervenu en faveur de son frère ? Gabrielle était partie se marier dès le lendemain. Elles avaient à peine pu se serrer une dernière fois dans les bras... D'ailleurs, le révérend avait défendu Eve et sa femme de venir au mariage. Les noces de Gabrielle n'étaient pas une excuse pour échapper aux corvées.

Mais Eve n'avait pas réussi à accomplir ses tâches, et encore moins à dormir en imaginant sa sœur entre les griffes d'un monstre pour sa nuit de noces. Son père était resté sur place afin de s'assurer que le mariage avait bien été consumé, simplement pour être certain que l'héritage de Howard Berrygreen ne lui passerait pas encore sous le nez et le lendemain, en rentrant, le révérend avait affiché un sourire triomphal. Sa femme avait étouffé une exclamation horrifiée, puis elle avait pleuré en silence, dans un coin de la cuisine, rongée par la culpabilité d'avoir abandonné sa petite fille aux mains d'un inconnu. Eve, elle, tremblait d'une rage si froide qu'elle se sentait capable de faire face aux poings de son père. On avait violé le corps de sa sœur, car c'était forcément un viol, même s'ils étaient mariés, puisqu'elle était incapable de verbaliser son consentement ! Avait-elle pleuré face à cette intrusion ? Avait-elle essayé de crier ou de fuir ? Elle ne pouvait pas rester là-bas. Elle allait devenir complétement folle. Les pensées d'Eve se bousculaient dans son esprit et la bile lui montait à la gorge. Elle eût à peine le temps de se précipiter vers son pot de chambre pour y vomir.

*

- Je n'avais jamais vu une gamine aussi mal élevée ! Elle m'a enfoncé une fourchette dans la main simplement pour l'avoir fessé ! J'ai bien failli en perdre l'usage, n'est-ce pas ? S'agace madame Fichini en pinçant les lèvres.

Eve lève les yeux au ciel en reniflant avec dédain. Sa mère fronce les sourcils face à son impertinence tandis qu'elle panse les plaies de cette horrible bonne femme. Madame Fichini était une nourrice à la retraite, qui soignait encore occasionnellement quelques enfants pour arrondir ses fins de mois, puisque son mari préférait dilapider l'intégralité de son salaire dans l'alcool et les filles de joie. La vieille femme voulait bien faire, mais il était évident qu'elle ne possédait plus la patience nécessaire pour accomplir son travail correctement.

- Ça, c'est parce qu'elle n'a pas de mère et que son père est bien trop pris par son travail chez le cadet Berrygreen pour la corriger ! Oh, et ces épouvantables jambes bleues... Elle frissonne de dégoût. Je puis vous assurer que ce monsieur Sinclair va avoir bien du mal à embaucher une nourrice qui voudra s'occuper de cette petite peste !

Eve lève le nez de son ouvrage en hoquetant, une lueur brillante dans le regard. Elle est persuadée que madame Fichini parle d'Ethan Berrygreen, le mari de sa sœur. Son père lui avait assez répété le nom des fils de Howard, afin qu'elle ne commette aucun impair devant son futur mari s'il venait à mentionner ses fils. Benedict était l'aîné, Ethan le cadet et Douglas, lui, le benjamin. Si cet homme travaille pour lui et qu'il a besoin d'aide pour s'occuper de sa fille... Oh, Eve a l'étrange impression que Dieu lui envoie un signe. Une occasion divine qu'elle ne doit pas laisser lui échapper. Alors, elle se lève d'un bond de sa chaise et court jusqu'à madame Fichini, pleine d'espoir.

- Pensez-vous que ce monsieur Sinclair recherche encore une nouvelle aide pour sa fille, madame Fichini ?
- J'imagine, oui. C'est un homme extrêmement occupé et sa fille ne sait même pas marcher. Vous rendez-vous compte ? Elle a déjà six ans !
- Cette pauvre enfant doit se sentir horriblement seule... Souffle la mère d'Eve en terminant le bandage de madame Fichini.
- Oh, mais Eve, vous n'y pensez tout de même pas sérieusement, n'est-ce pas ? Cette horrible peste ne vous causera que des tourments, croyez-moi !
- Nous ne devons pas abandonner cette petite à son sort. Pierre a écrit : "Avant tout, ayez les uns pour les autres une ardente charité, car la charité couvre une multitude de péchés."
- Certes, mais...

Eve lève une main désinvolte dans les airs et secoue la tête pour faire taire madame Fichini. La vieille femme se renfrogne en pinçant les lèvres, mais garde le silence. Alors, Eve baise avec tendresse le front de sa mère, cette dernière tente de la retenir auprès d'elle, mais elle parvient à se défaire de sa faible poigne avec aisance.

- Eve... !
- Je dois y aller, maman. C'est à mon tour de l'aider et de la protéger.

*

Evangeline fixe la porte en bois close devant elle, son bagage à la main. Elle soupire, mais sourit en remarquant la buée qui se forme dès qu'elle ouvre la bouche. Elle savait ne plus pouvoir faire machine arrière. Pas après avoir fait tout ce chemin jusqu'à la dépendance de monsieur Sinclair. Elle savait être l'une des premières à se présenter pour le poste, mais les nouvelles allaient vite. Elle retire sa capuche et secoue la neige qui s'y est accrochée avant de toquer à la porte. Puis, elle attend. À l'intérieur, des éclats de voix. L'horloge tourne et Eve s'impatiente. Elle tape du pied sur le porche et s'agace que personne ne prenne la peine de venir lui ouvrir. Puis, elle s'inquiète. Et si la petite était seule et incapable de venir jusqu'à elle ?

Elle se fige en l'imaginant se blesser pour lui ouvrir la porte et décide de prendre l'initiative de l'ouvrir à sa place. Le bois grince et la porte s'ouvre sur une femme au bord de la crise de nerf. À ses pieds, une enfant bien trop maigre est allongée par terre, sur un tapis. Ses jambes sont bleues et ne bougent pas d'un pouce.

- Pour l'amour du ciel, Marisol, mangez avant que je ne vous y force !
- Je n'aime pas la soupe de choux...
- Ne faites pas la difficile ! Si vous refusez de manger, je vais perdre mon emploi !

- Est-là tout ce qui vous inquiète ? Crache Eve en accrochant sa cape au porte-manteau adjacent à la porte d'entrée.

La jeune femme soupire et lisse le tissu de sa robe. Elle tire sur le bout de ses gants et les retire en observant la maison d'un œil critique. Doucement, elle passe un doigt sur une surface poussiéreuse. Elle remarque les taches d'humidité dans les recoins de la pièce, et la toux de Marisol ne fait que lui confirmer que l'air n'est pas sain ici. Alors, elle écarte les rideaux et laisse entrer le soleil. Elle ouvre les fenêtres et ignore les piailleries de la femme en s'agenouillant à côté de Marisol.

- Vous allez attraper la mort à rester ainsi par terre, mademoiselle.

Avec douceur, elle passe ses bras sous les jambes de Marisol et l'attire à elle avec un sourire pour qu'elle s'accroche à son cou. Eve pose une main sur le front de l'enfant pour s'assurer qu'elle ne fait pas de fièvre. Elle soupire de soulagement en constatant que tout va bien et dépose délicatement Marisol sur le divan, juste devant la cheminée.

- Oh, au fait, vous êtes renvoyée. Déclare simplement Eve en allumant un feu pour réchauffer la pauvre enfant.
- Qui êtes-vous ? Comment osez-vous ?!
- Veillez à fermer la porte derrière vous en sortant, je vous prie.

En moins de temps qu'il n'en faut pour dire ouf, l'employée ronchonne se retrouve mise à la porte. Elle peste, jure et tape des pieds en partant comme une furie. Eve soupire en s'étirant. Elle referme les fenêtres, jette la soupe à la poubelle avec une grimace et s'agenouille devant Marisol avec un sourire complice.

- On l'a bien eu, cette vieille sorcière, non ?

Eve, espiègle, éclate de rire avant de tendre une main bienveillante à Marisol. Elle recouvre ses jambes d'une couverture et s'approche de l'enfant pour murmurer à son oreille après s'être assurée que personne d'autre ne pouvait les entendre.

- Je m'appelle Evangeline, mais tu peux m'appeler Eve, si tu veux. Je suis venue ici en mission secrète pour sauver ma grande sœur des griffes d'un vilain monsieur, tu veux bien m'aider ?



Gabrielle Berrygreen
J'ai 20 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis la fille du révérend Eastwood et je m'en sors mal. Sinon, grâce à ma malchance, je suis mariée, mais je le vis plutôt bien, car mon mari est d'une douceur sans égale.

- Gabrielle est sourde et muette depuis sa plus tendre enfance
- Elle est discrète, mais attentive au monde qui l'entoure
- Elle adore l'agriculture et rêve de vivre dans une ferme à la campagne
- Elle a une petite sœur qu'elle aime plus que tout au monde et qu'elle refuse de laisser aux mains de son père
- Elle ne se plaint jamais
- Elle a peur du noir
- Ses jambes sont couvertes de cicatrices
- Sa langue a été scarifiée par son père après qu'elle ait été témoin de son adultère homosexuel

You're my color now (avec Rein) - Page 2 0f29ad2e975a6bb7abe5796d8b5deb2e599ce7ee

Gabrielle n'entend pas Ethan prononcer son nom. Oh, elle voit ses lèvres se mouvoir. Elle a conscience qu'il la salue, mais elle n'entend rien, et cette réalité fait saigner son cœur. Elle a l'impression qu'un démon sournois l'encercle et s'amuse à presser son cœur avec juste assez de force pour la faire souffrir, tandis que des griffes invisibles s'enfoncent en son sein pour meurtrir son âme.

Les lèvres d'Ethan s'ouvrent et même si Gabrielle devine ses paroles, cela l'attriste que seul le silence la salue. Elle n'arrive pas à imaginer le son de la voix d'Ethan. Elle se demande s'il parle avec la même douceur qui émane de sa gestuelle. Elle a envie de lui demander, mais elle n'ose pas. La trouverait-il bizarre de lui demander à quoi ressemble sa voix ? Saurait-il seulement la décrire de manière objective ? La jeune femme en doute. Elle souffre de ne pas être capable ne serait-ce que d'imaginer le son de sa voix. Elle ne sait plus ce que signifie entendre. La notion de son est devenue abstraite pour elle qui n'a pas entendu depuis si longtemps. Elle ne distingue rien de plus qu'un bourdonnement sourd, permanent, semblable à un bruit blanc.

Elle s'agenouille devant la cheminée en pierre qui trône au centre de la pièce et attrape un grattoir avec lequel elle vient racler la cendre reposant au fond du foyer pour la jeter dans un seau en métal. Elle ne retire pas l'intégralité des cendres, en revanche, car elle se rappelle les explications de sa mère sur l'importance de toujours en laisser une petite quantité dans la cheminée. Cette couche isole et protège la chambre de combustion, il protège aussi le sol de la chaleur émise par les flammes. Elle secoue le seau, remue la cendre pour vérifier qu'il ne reste aucune braise incandescente et acquiesce avec un sourire ravi en se relevant.

Un nouveau feu ronfle paisiblement dans la cheminée. Un instant, elle tend les mains vers les flammes pour se réchauffer. Elle frissonne de bonheur et accueille la chaleur avec un sourire. Puis, Gabrielle attrape plume et journal pour y griffonner quelques mots.

"Cela vous ennuierait-il si je conservais ces cendres dans un coin ? Si elles proviennent d'un bois propre et non traité, j'aimerais m'en servir comme engrais pour notre futur potager..."

Une nouvelle lueur rosée germe sur ses joues de porcelaine. Son regard se pose sur ce qu'elle vient d'écrire et sa main s'immobilise à quelques centimètres de la page à moitié noircie d'encre. Elle caresse ses propres mots avec un sourire timide. C'était si étrange d'employer "notre" et pas "mon" pour parler de ses projets futurs ! D'ailleurs, c'était la première fois qu'elle avait des projets qui lui tenaient à cœur. Elle ne faisait pas cela par nécessité, mais par envie. C'était étrange, mais ô combien merveilleux. Oh, l'idée de passer le reste de sa vie avec Ethan Berrygreen lui réchauffait le cœur. Gabrielle se sentait légère. Elle avait l'impression de flotter dans une petite bulle de bonheur.

Et quand Ethan l'attire sur ses genoux, arrachant un hoquet silencieux à sa femme qui relève des yeux innocents vers lui... Une moue adorable se dessine sur ses lèvres. Elle l'observe en silence, presque religieusement, comme fascinée, tandis qu'il porte un doigt enfariné à sa bouche. Oh. Elle ignore le désir que fait naître ce geste dans son bas-ventre. Elle le sent, mais elle est incapable de l'identifier comme étant du désir. Voir la langue d'Ethan lécher son doigt pour en chasser la farine la fait rougir. Sa respiration se saccade légèrement et elle a l'impression qu'une boule obstrue sa trachée, rendant toute déglutition quasiment impossible.

Mais les prémices de son éveil au désir s'arrêtent dès lors qu'Ethan lui sourit. Il occulte tout le reste. Son cœur palpite en réponse. Il s'accélère dans sa poitrine et ses battements résonnent dans ses oreilles. Alors, Gabrielle lui sourit en retour. Elle acquiesce et penche la tête de côté avec un air curieux en regardant son mari feuilleter le journal à la recherche de quelque chose. Devant elle, une page sur laquelle l'écriture d'Ethan complète la sienne. Gabrielle écarquille les yeux, visiblement surprise. Elle relève la tête vers son mari, baisse de nouveau le regard sur la page noircie et recommence cette action plusieurs fois d'affilée. Puis, elle pointe le journal du doigt, l'air ingénu, avant de se désigner elle-même du doigt avec curiosité.

Elle rapproche le journal pour lire avec attention les réponses d'Ethan à ses questions. Le silence s'installe, bercé par les crépitements du feu ronflant dans la cheminée. Machinalement, elle attrape la main d'Ethan dans la sienne et caresse sa peau de son pouce. Elle y trace des cercles avec douceur et tendresse et acquiesce en poursuivant sa lecture, les joues rouges. Sa dot irait à sa mère et à sa sœur. Ainsi, Gabrielle avait espoir qu'elles puissent vivre plus confortablement en attendant de trouver une solution qui conviendrait sur le long terme. Elle signe le mot merci sans même s'en rendre compte, un sourire aux lèvres. Elle avait hâte de partir en balade avec Ethan pour récupérer du matériel agricole et pour acheter des animaux, même si la perspective d'un moment seule avec lui l'enthousiasmait bien plus encore que de rencontrer lord Maxilop ou d'aller au salon de l'agriculture.

Elle note néanmoins qu'il lui faudra construire et aménager une étable et un poulailler en moins de trois semaines. Et même si cela représente une quantité de travail considérable, Gabrielle n'imagine pas un instant demander de l'aide à son mari. Elle ne veut pas être un fardeau pour lui et lui imposer ses idées farfelues. Également, il était hors de question d'avoir recours à un charpentier, le but premier étant de faire des économies, car les habitudes causées par des années de soumission et de pauvreté avaient toujours la vie tenace.

Sa famille était protégée par les Berrygreen. Benedict avait respecté sa promesse. Cela touchait Gabrielle au-delà du descriptible. Elle pensa qu'il faudrait lui demander quels étaient ses légumes préférés, mais aussi ceux d'Elizabeth, afin qu'elle en fasse pousser pour leur offrir ensuite. Elle hoqueta en poursuivant sa lecture. Elle secoua la tête et attrapa la plume d'un geste paniqué.

"Mon père risque de tout perdre au jeu ! Il... Il ne devrait pas recevoir d'argent de la part de la famille Berrygreen, car il ne sera pas utilisé à bon escient ! Il déshonorera votre nom !"

Elle secoue la tête frénétiquement, les larmes aux yeux. L'idée que son père déshonore les Berrygreen et qu'Ethan en vienne à la détester la pousse au bord d'une crise de panique. Elle inspire et expire avec difficulté pour se calmer, mais sa respiration est sifflante. D'un regard larmoyant, elle supplie Ethan de ne pas pousser sa gentillesse aussi loin. Elle griffonne d'une main tremblante.

"Je ne veux pas que vous me détestiez à cause des vices et des malversations de mon père..."

Car, si Ethan n'aimait déjà pas le révérend alors qu'il n'avait rien fait de plus que ce que Gabrielle avait toujours connu... Qu'en serait-il s'il venait à ternir le nom des Berrygreen ? Gabrielle serre les mains d'Ethan dans les siennes. Elle porte ses doigts à sa bouche et les embrasse avec tendresse, dans un geste presque désespéré. Elle ne veut pas qu'il la déteste. Non, elle ne veut pas qu'il réalise s'être marié à une incapable qui a peur de tout ! Et s'il demande le divorce ? Par tous les dieux, elle en mourrait de chagrin. Elle ne veut pas divorcer. Non, elle n'a jamais été plus heureuse et sereine que depuis qu'elle est avec lui. Pourquoi ? Elle ignore pourquoi. Elle ne sait pas éprouver un amour fleurissant et grandissant pour cet homme, pourtant ce sentiment de bien-être indescriptible est là. Elle ne cherche pas plus loin. Elle aime simplement être à ses côtés et souhaite le rester aussi longtemps que Dieu le lui permet, car Ethan a semé les germes d'un amour doux et sincère au creux de son cœur, même s'il est trop tôt pour essayer d'en récolter quelque chose.

"Vous m'avez demandé ce que je désire, messire, et ma réponse est de rester à vos côtés..."

Puis, Gabrielle se penche sur le journal pour déchiffrer le dernier point qu'a inscrit Ethan. Ses joues se teintent encore de rouge. Elles chauffent tellement que la chaleur irradie tout son corps. Elle lève un regard innocent vers lui, surprise par les vibrations qui émanent de l'estomac de son mari, mais le détourne presque aussitôt devant la bouille adorable d'Ethan Berrygreen et de son cookie entre les lèvres. Elle hésite, se mord la lèvre et se penche pour croquer timidement dans le biscuit. Quelques miettes tombent dans son décolleté.

Elle gribouille quelques mots à son tour. Puis, elle lève le journal dans les airs, pile devant son visage qu'elle dissimule juste derrière. Elle ne l'abaisse que pour lui lancer un regard timide pendant qu'Ethan lit ce que sa femme a écrit. Seuls ses yeux bleus sont visibles, le reste de son visage est habilement caché par le journal. Dessus, les mots suivants sont inscrits :

"Moi aussi, j'ai hâte que vous réussissiez à m'embrasser..."
Clionestra
Messages : 4168
Date d'inscription : 29/12/2020
Crédits : Moi

Univers fétiche : Fantastique
Préférence de jeu : Les deux
CLIONESTRA RANG GAGNE
https://www.letempsdunrp.com/t4331-je-suis-pas-seule-dans-ma-tete-personnages-de-clionestra https://www.letempsdunrp.com/t4332-je-suis-pas-seule-dans-ma-vie-repertoire-de-clionestra https://www.letempsdunrp.com/t5961-je-ne-suis-pas-seule-dans-ma-tete-recherche https://www.letempsdunrp.com/t5706-je-ne-suis-pas-seule-dans-ma-tete-personnages-libres-ou-en-pause
Clionestra
Ven 15 Nov - 10:48

Vaught
Sinclair

J'ai 21 ans (mais je dis avoir plus) et je vis dans une dépendance à côté de Silent Hill, Angleterre. Dans la vie, je suis intendant et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et j'en suis parfaitement heureux.

You're my color now (avec Rein) - Page 2 39cc4a5f5f28c4f4b5345d5a0a27de1f9eab17f7
→ Aime inventer des mécaniques pour aider sa fille
→ Sa fille Marisol a 6 ans
→ Il l'a eu à 15 ans, avec une prostituée qui devait lui apprendre "à être un homme"
→ Il est très intelligent.
→ Il n'est pas heureux même s'il essaie de faire semblant.
→ Il possède une amitié étrange avec Ethan.
Vaught est fatigué. Il a laissé son « maître », même si Ethan Berrygreen est plus gentil que l’ancien, avec sa femme et tourne maintenant comme une âme en peine. Que faire quand son travail demande de retourner dans le bureau et se retrouver à tenir la chandelle. Il eut un frisson qui dégouline le long de sa colonne vertébrale. Il n’y a rien de bon à s’accoquiner avec une femme. Même si sa fille est l’être le plus précieux à ses yeux, même plus que sa vie ou sa dignité, il sait qu’elle n’est qu’une erreur de parcours. Elle n’aurait pas du exister. Ni elle, ni la pétasse qui l’a engendré. Il espère, au fond de lui, que sa fille aura prit le caractère d’aucun de ses parents. Qu’elle soit devenue la petite fille adorable qu’elle est par elle-même. Enfin, adorable… pas tout le temps, mais elle reste une petite fille pleine de vie qui ne demande qu’à ce qu’on oublie la plupart de ses frasques. Il se dit qu’il doit la rejoindre. Puisqu’il ne peut plus travailler. Il passe voir un voisin qui demande souvent de l’aide à Ethan, et qui semble amoureux de Lucia, et l’aide pour des comptes avec sa ferme et ses animaux. L’homme n’apprécie pas Vaught. L’amour étant réciproque, les comptes ne durent jamais trop longtemps. L’homme soupire. Vaught aussi. Et le temps passe à faire des calculs. Il passe aussi récupéré des affaires ailleurs, avec un sourire ravi. Marisol sera contente, ce qui le rend heureux à son tour.

*

Marisol regarde la nouvelle arrivante avec des yeux étranges. Elle la sonde et la mate. Elle attend de savoir le caractère de l’inconnue pour pouvoir la faire partir en courant comme les autres. Après tout, si personne ne vient pour l’aider à manger, son père n’a plus le choix de venir avec elle. C’est un peu égoïste, elle le conçoit et le sait… mais elle s’en fiche, elle est une enfant et elle se donne le droit à l’égocentrisme de temps en temps. Elle sonde alors l’inconnue et son arrivé presque divinatoire. Elle est jolie avec ses cheveux d’un roux flamboyant qui ondule presque sur ses épaules. Enfin, une mèche qui a été décroché de la coupe stricte que les femmes venus pour l’éduquer se font. Mais cette mèche lui plait, à la gamine qu’elle est. Elle se dit que c’est l’herbe folle dans le jardin, qu’elle apprécie de voir malgré qu’elle soit considéré comme nuisible. Son père ne fait pas le jardin. Il n’a pas le temps. Il n’a pas le temps de dormir parfois. Il veut être parfait pour ne pas perdre son travail. Tout ça à cause de ses foutus jambes. Elle se déteste, parfois, Marisol, de toute la force de sa jeunesse. Et puis son père arrive et lui fait un sourire. Il la prend dans ses bras et la fait tourner. Il masse ses jambes comme si elle était une princesse et qu’il était son serviteur dévoué. Elle se sent parfois gêné de tout ça… puis, elle regarde son père et elle sait qu’il le fait par amour. Pour elle. Elle n’est pas bête pour autant. Elle a toujours su que l’âge de son père ne collait pas avec le sien. Mais elle n’a aucun doute qu’ils soient parents. Elle a les mêmes yeux que lui. Le même air renfrogné, la même structure de visage et la même couleur sur leurs mèches. Elle sait. Mais elle ne peut pas expliquer comment elle le sait. Son père lui a fait promettre de ne jamais dire à quiconque son véritable âge, sinon il risquerait de ne pas pouvoir la garder. Cette vérité fait naître en elle deux sentiments contraires. La fierté de savoir que son père lui fait assez confiance pour lui parler de tout ça, et la peur d’un jour dire la vérité sans le vouloir. Elle secoue doucement la tête, elle a oublié la présence de la jeune femme avant qu’elle ne le porte.

- Hé !

On n’a pas le droit de la porter sans son consentement ! Sauf son père. Elle lie ses yeux à ceux de la jeune femme et elle essaie de voir pourquoi elle ment ainsi. Elle fait un coucou sarcastique à la femme qui part et elle se renfonce dans le canapé en continuant à juger l’inconnue. Malgré elle, elle rigole quand elle l’appelle vieille sorcière. Elle penche la tête doucement et l’écoute. Elle porte sa main sur sa bouche en écarquillant les yeux.

- C’est méchant les vilains messieurs ! souffle l’enfant pour rester dans la connivence, mais alors ce n’est pas mon père que tu cherches.

Logique enfantine mais pourtant mue d’une sincérité à toute épreuve. Il ne peut pas être fait mention de son père dans des termes si peu appréciable, puisque son père est le meilleur homme au monde. L’enfant finit par faire un hochement de tête, toujours en cachant sa bouche de sa main avant de rire pour déplacer deux doigts et parler.

- Si tu veux rester, on a une chambre pour les nourrices, mais faudra pas oublier de me nourrir. Pour le reste je me débrouille la plupart du temps.

Ce qui est vrai. Quand elle est dans son fauteuil, son père lui a mis des dispositifs qui lui permettent d’atteindre les moindres recoins de la maison. Il a même fait faire un monte-plat pour qu’elle puisse rejoindre le niveau supérieur, bien qu’elle ne l’utilise pas. Alors qu’elle va pour répondre, la porte s’ouvre.

*

Il a vue la femme qu’il a embauchée pour nourrir sa fille partir en courant. Encombré qu’il était de tout ce qu’il rapporte, il augmente la cadence jusqu’à revenir dans le vestibule.

- Marisol ?

Il est toujours encombré dans ses bras, il ne remarque pas tout de suite l’inconnue qui s’était levé. Il pose tout ce qu’il a rapporté sur le sol. Il attrape sa fille et lui fait des guillis.

- Tu as encore fait fuir une personne, petite chipie d’amour.

L’enfant rigole sans problème ni honte alors que son père la garde dans ses bras. Elle lui fait un câlin, regarde Eve et lui fait un clin d’œil avant de reculer son buste.

- Elle était méchante.
- Je vais finir par devoir t’attacher à moi toute la journée. Tu pourras passer des heuuuuures à voir ton papa adoré faire des calculs très très ennuyeux.
- Mais c’est très très TRèS ennuyeux, ça… je préfère rester avec Eve !
- Qui est Eve ?

Sa fille lui montre derrière lui et il se fige. En effet, il y a bien quelqu’un derrière lui qu’il n’a pas remarqué depuis les quelques secondes qu’il vient de passer avec Marisol. Il repose sa fille et se recoiffe rapidement. Il lui tend la main.

- Bonjour, Je suis Vaught Sinclair, et vous êtes… ?
- C’est ma nouvelle nourrice. Elle va habiter ici avec nous ! Et je mangerais même ma soupe aux choux avec elle.

Vaught se retourne et fronce les sourcils.

- Tu détestes la soupe aux choux.
- Mais pas avec Eve. Avec elle, j’aimerais.

Vaught revient vers sa fille et s’accroupis devant elle. Il lui caresse son doux visage et l’observe avec une douceur infinie. On peut voir à ses yeux qu’il n’a d’attention que pour elle. S’il a bien remarqué que l’inconnue est une femme très belle avec des yeux incandescents, il ne peut pas se permettre d’ignorer sa fille.

- Donc, tu es en train de me dire qu’une inconnue est devenu ta nourrice et que tu seras très très sage avec elle.
- Oui oui. On pourra même faire des sorties toutes les deux, assure-t-elle avec une toute petite voix avant de rajouter, enfin si on couvre mes jambes.
- Tes jambes sont parfaites.

Il lance un regard vers Eve et finit par se retourner vers sa fille.

- Il lui faut un entretien d’embauche en bonne et due forme, mais d’abord j’ai une surprise pour toi.

Il demande à Eve de venir sur le canapé avec sa fille le temps qu’il pousse tout. Il y arrive et commence à mettre des choses étranges sur le sol. Des plaques de presque métal, des feuilles, puis des bouts de bois. Cela donne une construction un peu plus haute que le sol. Il finit par retrousser ses manches et regarder sa construction. Il tend la main à sa fille, qui la prit et « vola » du canapé à cette chose toute molle et…

- OH ! C’est tout chaud ! fait-elle en s’étalant dessus. Comment ça peut être chaud ???? C’est tout chaud !

Vaught sourit et embrasse sa fille.

- Comme ça, tu n’auras plus froid quand tu joueras sur le sol. C’est bien, non ?
- Je l’adore !
- Bien, maintenant mange ton panier repas tranquillement, je vais faire visiter les lieux à Mademoiselle… Eve, puisqu’il ne connait pas son nom de famille, et lui dire ce que j’attends d’elle.
- Tu peux lui faire confiance.

Il embrasse à nouveau sa fille doucement qui commença son repas en silence. Il adore sa fille. Même si elle vire les nourrices et les aides ménagères avec perte et fracas. Il l’aime de tout son cœur. Il finit par tendre son bras à la jeune femme, la regarde à nouveau en voyant son air si… déterminé.

- Mademoiselle, si nous allions discuter de vos gages, vos missions et vos droits ?

Il l’accompagne vers une table qui était toujours dans le même salon. La table est remplis de plan pour la construction qu’il vient tout juste de faire. Il pousse le tout et prend un papier dans une des piles.





Ethan
Berrygreen

J'ai 25 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis second fils et je m'en sors en survivant. Sinon, grâce à ma malchance, je suis mariée et je ne sais pas comment faire cohabiter mon envie de mourir avec cette femme adorable qui est mon épouse.

→ Possède une arme à six coups, qui a déjà perdu quatre balles. Trois pour tuer, une bêtement.
→ Il a de grosses cicatrices sur le dos, des maltraitances et mal soignés.
→ Il a peur du noir et dort avec une bougie
→ Il parle peu, le moins possible en tout cas
→ Il est bon en mathématique
→ Il ne voit pas les couleurs.
Au contraire de la jeune femme, lui trouve cela reposant de ne pas même pas avoir besoin de parler pour pouvoir communiquer avec elle. Si sa famille a pris le temps de s’habituer à son silence, ce n’est pas le cas du commun des mortels. Alors, avoir une jeune femme avec qui il peut parler sans avoir à utiliser ses cordes vocales, ça le repose. Il ne se sent pas triste qu’elle ne puisse pas l’entendre. Il ne se sent pas triste de savoir qu’elle n’entendra peut-être jamais sa voix. Il ne veut pas lui donner cette corvée en plus. La jeune femme dans ses bras, il regarde les mots qu’elle écrit et prend lui aussi une plume.

C’est doux.

Un autre homme n’aurait pas apprécier de devoir consigner ses paroles par écrit. Par orgueil souvent. Un homme doit pouvoir parler et se faire comprendre sans avoir besoin d’une trace de ses augustes paroles. Mais pas Ethan. Pas les Berrygreen (moins un comme tout le monde le sait).

« Elles proviennent d’un bois propre et non traité. Donc : oui ».


C’est simple. Dans les paroles, ils n’ont qu’à dire leurs pensées et se faire un sourire tout doux. Il la laisse finir de lire ses propres paroles écrites le temps qu’il réponde à tout ça. Il faut qu’elle puisse comprendre qu’elle n’est plus avec une personne qui lui fera du mal. Tout comme lui. Mais lui, c’est différent. Le mal se répand en lui comme une trainée de poudre et remonte le long de son esprit comme une maladie vicieuse. La jeune femme a tellement été bridée dans le passé qu’elle n’ose pas manger dans la même pièce que lui ou croire qu’une page noirci soit pour elle. Il sourit à ses merci mais ne fait qu’une pression sur sa main pour lui dire qu’il n’y a pas de quoi. Elle est sa femme, elle mérite tout ça. Quand elle panique, il pose son autre main sur la sienne, alors même qu’elle est sur ses jambes, ce qui signifie qu’elle se trouve entouré par lui. Il lui prend sa plume et sa main.

« Votre père aura un salaire. Il reste votre père, malgré tout. Mais il n’aura rien de plus. Ne vous en faites pas, nous avons l’habitude de traiter avec des pères particulièrement compliqués ».

Il sourit doucement avec une petite moue contre l’épaule de la jeune femme. Si Howard Berrygreen n’a pas réussi à noircir leur réputation et leur nom, alors ce n’est pas le père de la jeune femme qui le pourra.

« Je ne vous détesterais jamais pour les actions d’un tierce. Père, mère, ou enfant. Vous êtes seulement vous, Gabrielle Berrygreen. Et je ne vous déteste pas ».

Il a souligné Berrygreen pour lui rappeler que maintenant, ils sont liés l’un à l’autre pour toujours. Elle est une Berrygreen et c’est à lui de la protéger de son père….Parfois, il a l’impression que la génération de son père ne possède qu’une succession de mauvais parent qui ne mérite même pas d’être considéré comme tel. Mais il ne peut pas lui dire. Une fille aussi pieuse que sa femme ne comprendrait pas que l’on blâme Dieu pour le malheur. Il reste contre elle, la tient dans ses bras avec à peine plus de force.

- Vous resterez à mes côtés, souffle-t-il à ses oreilles, conscient qu’elle n’entendrait pas… mais peut-être entendrait-elle la détermination et la certitude qui coule dans sa voix, dans la manière que le corps vibre sous les paroles.

Il a utilisé ses cordes vocales pour qu’elle puisse sentir la vibration de son corps contre elle. Elle restera à ses côtés. Déjà, parce qu’Ethan est un homme de parole et qu’il a promis de la chérir, mais aussi parce qu’elle l’apaise, et ça ça n’a pas de prix. Il refuserais une annulation de mariage, sauf dans le cas où la jeune femme serait amoureuse d’un autre, bien évidemment. Il a le cookie entre ses lèvres et il regarde la jeune femme avec attention. Elle se penche et lui vole son cookie. Il sourit tendrement. Cette femme est vraiment incroyable. Pleine de timidité mais doté d’une force de caractère qui insuffle le respect. Il se sent bien là. Même si des miettes vont vers ses seins et qu’il s’oblige à ne pas y penser… pas maintenant en tout cas. Il ne promet pas qu’il ne trouve pas une nuit, seul, pour refaire la scène. Il la laisse écrire. Patient. Elle se retourne à nouveau pour lui montrer la dernière parole et ses yeux s’illuminent de malice. Elle est peut-être muette, mais elle sait quelque chose que la plupart ignore, grâce à Lucia.

On peut ne pas savoir parle, mais craindre les chatouilles. Une action que les Berrygreen aime faire pour Rose depuis la nuit des temps. Quand Rose baragouine, chatouilles et rires et tout va mieux. Alors, il passe discrètement sa main sur son flanc avant de lui faire des frissons… puis des chatouilles. Sans surprise, devant la scène saugrenue, elle en lâche le carnet qui tombe au sol. Ethan n’y fait pas attention et l’embrasse alors, arrêtant la torture si doucement pour emprisonner ses lèvres. Il l’embrasse avec tendresse et douceur, il passe sur ses lèvres et demande l’exploration de son âme en se faisant. Elle le laisse faire, qui diraient non à une telle commande. Il l’embrasse et finit par se reculer pour poser son front sur le sien. Il se recule à peine pour lui montrer ses mains. Il fait un espèce de moulinet et un geste. S’il a bien compris Lucia et son air ravi quand elle fait le signe, ça veut dire qu’elle a réussi à faire ce qu’elle devait faire. Il amène son visage dans le champ de vision de la jeune femme et sourit encore. Il a vraiment l’impression de ne jamais avoir sourit avant maintenant.

- Allons préparer notre potager, que plus vite nous aurons tout ce qu’il faut, mieux nous pourrons aller chercher notre bétail.


I'm born again.
I'm on the mend
4b894efa40578603614668c5fa78584a7c80c010.gifv
ea4f251cd17e39702fbc69bb76198aad0d4cb667.gifv
because living well,
is the best revenge
ANAPHORE

Mes recherches
Contenu sponsorisé
You're my color now (avec Rein)
Page 2 sur 2
Aller à la page : Précédent  1, 2
Sujets similaires
-
» [univers 4] I will protect your heart (Rein)
» [Another World] What if... Mia never die ? (avec Rein)
» Welcome to the Puppet Show - ☽ Rein ☾
» Can't Get You Out of My Head (avec Rein)
» [Another World] Be careful who you trust, the devil was once an angel. (avec Rein)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
LE TEMPS D'UN RP :: Les Univers :: Univers historique :: Contemporain-
Sauter vers: