Le Temps d'un RP
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LE TEMPS D'UN RP

Le sang des rois

Telanie
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Telanie
Jeu 11 Juil - 11:26
Le contexte du RP
Mise en situation

La situation

Attention TW : sexe, torture physique et psychologique, sang, vampire, violence +18

La mascarade a échoué, une révolution entre humain et vampire a éclaté de par le monde à cause des réseaux sociaux si proche de l'intimité de chacun.

Cette guerre a causé bien des morts et a presque réduit à néant la population humaine.

Contre toute attente, ce ne sont pas les immortels qui furent les grands vainqueurs de cette guerre de trancher. Les humains ont pris le pouvoir grâce à l'ingéniosité de leur fleuron scientifique. Un vaccin universel fut donné à la population afin de priver à jamais les vampires de leurs pouvoirs. Les réduisant à de simple créature immortelle sans capacité surhumaine autre que de se guérir. Fini leur vitesse, fini leur compétence hypnotique, fini leur force décuplée.

Malheureusement, ce vaccin a eu des effets secondaires majeurs chez les humains qui eurent petit à petit des maladies considérées comme mortelles sur la durée. Seul le sang des vampires pouvait encore les sauver de l’extinction. Il fut donc décidé d’enfermer ces immortels pour pomper leur hémoglobine goutte après goutte pour maintenir les humains en vie.

Jour après jour, année après année, on remarqua un comportement croissant chez les vampires. La grande majorité d’entre eux se suicidaient pour ne plus servir de cobaye et d’être ainsi immortellement instrumentalisé sur un arrière-fond de torture éternelle…

De peur de manquer de sang, les grandes familles humaines décidèrent de sacrifier une partie de la population afin de transformer en laboratoire des personnes sans famille, ou sans la moindre attache et qui ne manquerait à personne.

Les humains ainsi sélectionnaient été transformé en vampire dans le but de maintenir les stocks à flot.

Chloé, dit le sujet numéros 13 est une vampire fraichement créer sous éprouvette, elle ne se souvient pas de son passé, découvre ses instincts de vampire alors que les riches profitent de son sang pour la première fois.

Norah, elle, est la fille de cette famille richissime qui a mis en place ce projet pour la race humaine. Elle a besoin de son sang pour survivre à la maladie qui la ronge sans réellement savoir que ses parents ont fabriqué cette vampire rien que pour elle.

C’est dans une cellule de son manoir que commencent leurs histoires…

Contexte provenant de nos deux imaginations.
Telanie
Messages : 161
Date d'inscription : 23/10/2023
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Univers fétiche : Psychologique
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Tournesol
Telanie
Jeu 11 Juil - 11:41


Sujet 7 : Chloé

Je suis immortel, cela depuis quelques heures, journées tout au plus. Cela n’est pas de mon fait, mais le résultat d’une expérience scientifique. Je ne sais pas qui j’étais jadis, mais une chose est sûre, je ne suis plus la même désormais. Dois-je réellement continuer à vivre moi qui n’est plus rien pour moi sinon la présence d’un regard malaisant sur mes veines. La dépression est mon quotidien, mon envie d'en finir me traverse déjà l'esprit, ai-je seulement un avenir  ? Ne dois je pas mettre fin à ce calvaire ? Je suis vouée à être une gourde pour les humains, mais malheureusement pour eux… Je suis loin d’être sotte.







:copyright:️️Pinterest



Le voile rouge sur ma rétine est d’une épaisseur sans nom. Je ne vois rien que des formes, des rondeurs à des objets que je ne connais pas. J’ouvre les yeux comme si c'était la première fois sur ce monde. Mes dents sortent et transpercent mes gencives, je sens mon sang s’écouler de ma bouche, un objet cylindrique et long se glisse sur mes lèvres et récupère le liquide précieux, quelqu’un ne veut pas le perdre. Cette odeur de chair se colle dans mes narines, j’ai envie de mordre cet objet en verre, ou du moins celui ou celle qui le tient. Pourquoi ? J’ai terriblement soif, je ne me l’explique pas.

- Le sujet sept est prêt pour le transfert.

Cette voix d’homme raisonne dans ma tête, alors qu’un nouveau voile noir se rajoute au précédent sur mes rétines. Il s’agit d’une cagoule. En prélude, on venait de me mettre un protège-dent pour que je ne puisse pas mordre cette chair qui passe autour de moi… Je tente de me mouvoir, mais mes mains et mes pieds sont attachés par des bracelets en fer qui sont eux-mêmes scellé à une armature de la taille de mon corps. Je crois que je suis tel Jésus, sur ma croix, à attendre la fin de mon triste sort.

Le tout semble d’une résistance hors norme, mais cette structure doit être mise sur roulette, car je sens que l’on me déplace. Je vais de pièce en pièce, de couloir en couloir, pour finir dans un véhicule. Peut-être un camion…

On m’amène dans un lieu, encore un autre que je ne connais pas, est-ce que je connais seulement quelques choses ? Qui suis-je ? Qu’est-ce que je fais là ? Je tente de parler, mais ma mâchoire est totalement bloquée par cet objet que l’on a placé là avant mon réveil et que mes dents peinent à transpercer aussi bien que mes gencives.
Je me débats, mais rien n’y fait, je n’ai pas la moindre force.
Combien d’heures passent, je ne saurai dire, et voilà que l’on me décharge sur un quai de chargement, telle une palette de colis d’Amazon. Je ne vois rien, je ne comprends rien à ce qui se passe, on ne me dit rien. Personne ne parle, tout le monde exécute simplement des consignes antérieures voir quotidienne. Un rythme bien roder, car tout le monde fait ce qu’il a à faire sans s’occuper de ma condition. Est-ce que je leur appartiens ? Je sens le vent frapper mon corps, la pluie ruisselé sur mon être, la fraicheur d’une nuit sombre. Malgré cela, je n’ai pas froid, ceci explique surement pourquoi on ne s’est pas donné la peine de me donner des vêtements. Je ne suis rien de plus qu’une carcasse de viande que l’on transporte d’un frigo à un autre sans s’occuper de mon bien-être.

Finalement, ma geôle roulante finit son épopée dans une autre cage encore plus grande. Une sorte de cage en verre. On ne me retire pas mes fers, mais ma cagoule finit au sol.

Je vois pour la première fois mes ravisseurs. L’un d’eux me broie le visage avant de m’électrocuter avec un taser géant. Je hurle en sentant l’électricité parcourir mes dents fraîchement sorties. Ma mâchoire se cicatrise instantanément et j’ai des envies de meurtre sur sa personne.

- Tu nous appartiens désormais, alors si tu ne veux plus jamais ressentir cette douleur de ton existence, reste sage ! Compris ?!

Je ne sais pas si j’ai acquiescé, mais il n’a pas insisté. La pièce est devenue alors silencieuse, trop silencieuse. Je me retrouve dans cet endroit sans la moindre compagnie, sans la moindre explication. Le corps remplie de colère et de désir de vengeance.  
Je ne sais pas combien de temps, j'ai dû attendre encore, mais la faim m’a tiraillé au point que je pouvais sentir ma chair se flétrir par le manque de sang.
Pourquoi me faire subir un tel calvaire, si je dois leur appartenir ? Pour être un jour reconnaissante de mes ravisseurs de mieux me traiter ?

La lumière s’allume alors, et une silhouette féminine débarque. Qui est-elle ? Que me veut-elle ? Pourquoi j’ai envie de la dévorer ? Toutes ses interrogations m’assaillent, mais je ne peux les exprimer à voix haute.

Il ne me reste plus qu'à attendre, tel Jésus sur la croix, la parole de la sainte divinité qui vient de débarquer dans mon monde désolé.

Laenai
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Laenai
Jeu 11 Juil - 13:44


Norah Vanvaught

Dans ce monde, je suis une humaine chanceuse. Je vis dans une grande maison et j'ai mon approvisionnement en sang personnel. Mon père est influent. Sous l'influence de mon grand père, l'entreprise qu'il dirige, Vanvought Cie a été à l'origine des vaccins qui nous ont permis de gagner la guerre. Abreuvée directement au puits de l'histoire familiale et planétaire, j'admire ces hommes et crois tout ce qu'ils m'ont appris. Du haut de mes 25 ans, j'en parais toujours 18, petite poupée qui ne sait pas qu'elle est prise au piège dans une prison dorée. Une prison qui aliène tant le corps que l'esprit.






:copyright:️️Pinterest


Cela a pris du temps. Mais aujourd'hui, elle est arrivée. Depuis deux jours déjà, je ressens les effets de la maladie qui s'insinue lentement dans mon corps endolori. Elle reprend peu à peu sa place. Le sang en bouteille ne la calme pas suffisamment. J'ai besoin de sang frais tous les jours. Je suis donc soulagée lorsque ma domestique, Becky, vient me prévenir que tout est prêt et que je peux aller la voir quand je le désire. Je ne perds pas de temps, je n'attendais que ça.

Je sors de ma chambre et passe devant les nombreuses œuvres d'art qui ornent les pièces de cette grande maison dans laquelle j'ai toujours vécu. S'il m'arrive de les admirer de temps en temps, je n'y fais guère attention aujourd'hui. J'ai soif. Une soif que je n'ai pas ressentie depuis longtemps. Cette soif que l'on ressent lorsqu'on a traversé le désert sans eau. Même si je ne l'ai jamais fait. C'est étrange de se dire que l'on peut ressentir la soif de sang comme les vampires la ressentent eux-mêmes. Ils ont besoin de notre sang pour vivre. Nous avons besoin du leur pour survivre.

Les couloirs et les pièces que je traverse sont emplis de lumière du soleil, les murs et les plafonds laissant la part belle aux grandes vitres et baies vitrées. Aucun vampire ne peut survivre dans cette lumière. Le soir, lorsque le soleil se couche, les lampes solaires s'allument et reproduisent cette lumière bienveillante à mes yeux. Celle qui nous protège. Elle est présente partout, sauf dans cette pièce. Je m'arrête devant la porte blindée et laisse l'appareil scanner mon visage et mon corps. Le déclic se fait rapidement, me laissant pénétrer dans la pièce tandis que la lumière solaire au-dessus de la porte s'allume. Il n'y a qu'une infime partie de ce lieu qui n'est pas éclairé.

Elle se trouve là, enchaînée au mur près du lit dans lequel elle pourra se reposer plus tard. Je m'arrête pour l'observer. Son regard est posé sur moi mais se plisse au contact de la lumière qui m'entoure, éclairant mes cheveux blonds et ma robe blanche. Sur le côté, un morceau du mur s'ouvre et la boîte contenant les instruments nécessaires apparaît, prête à servir. Il y a également une poche de sang humain. Je ne la saisis pas de suite.

- Bonjour! Je l'observe encore quelques instants avant de reprendre. Et bienvenue chez moi. Je m'appelle Norah. Et toi, comment t'appelles-tu ?

Connaître son nom est plus facile. Je n'ai pas beaucoup de contacts en général donc je n'hésite pas à communiquer avec elle. Tout en attendant qu'elle me réponde, je me tourne vers la poche de sang et m'en empare, prête à la lui tendre lorsqu'elle aura prononcé son nom.

Telanie
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Telanie
Jeu 11 Juil - 14:27


Sujet 7 : Chloé

Je suis immortel, cela depuis quelques heures, journées tout au plus. Cela n’est pas de mon fait, mais le résultat d’une expérience scientifique. Je ne sais pas qui j’étais jadis, mais une chose est sûre, je ne suis plus la même désormais. Dois-je réellement continuer à vivre moi qui n’est plus rien pour moi sinon la présence d’un regard malaisant sur mes veines. La dépression est mon quotidien, mon envie d'en finir me traverse déjà l'esprit, ai-je seulement un avenir  ? Ne dois je pas mettre fin à ce calvaire ? Je suis vouée à être une gourde pour les humains, mais malheureusement pour eux… Je suis loin d’être sotte.







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L’attente fut sans fin, j’envisageais toutes les possibilités pour fuir, même les plus difficiles, mais même le suicide semblait hors de porter. Impossible de se couper les veines, de se mordre la langue ou de s’empaler sur un objet tranchant, je suis coincée sur ce mur de métal.

À mes côtés se trouve un lit inoccupé, un sas d’accès, de la lumière. Suis-je censée vivre ici ? Pourquoi ne m’ont-ils donc pas détaché alors ? La réponse à mes questions allait peut-être enfin être donné. Une jeune femme se pointe dans ce lieu maudit. Elle me fixe, d’un regard qui ne me plait pas, et celui que je lui jette est bien pire.

Mes canines s’agitent dans mon protège-dent, un joli mot pour dire muselière à vampire. J’ai envie de l’étriper et je m’agite sur mon mur dans ce but. En vain, je n’irai nulle part. Je suis comme un papillon qui est cloué dans une collection d’un lépidoptérophile.

La jouvencelle semble bien plus ravie de me voir que je ne le suis. Je ne la distingue pas réellement, mes yeux sont encore tout rouges, et ses belles textures blondes de sa crinière de lionne ou sa robe blanche ne sont rien de plus que des teintes pourpres pour moi. La lumière qui jaillit du plafond sur elle paraît comme son alliée, je n’ose m’en approcher, il me provoque une peur maladive. Si je pouvais la fuir, je le ferais ! Par chance, elle ne vient pas à moi, elle se contente de suivre cette jeune femme, comme si elle la protégeait de moi.
C’est moi le danger ?

Je vois alors le mur sur le côté s’entrouvrir, et mes instincts de prédatrice me force à voir cette poche de sang qui en sort comme un besoin. Je me remets à tenter de me libérer pour manger. J’ai si faim…

Je ne pense plus, sinon à cela, à la couleur, à sa texture, au bienfait qu’elle aurait dans ma bouche. Je ne sais pas qui je suis, mais je sais que j’ai besoin de ce truc.

Le silence s’arrête enfin quand sa voie candide me révèle son identité, Norah. Je comprends alors qu’il s’agit d’un prénom, qu’un prénom est souvent suivi d’un nom, et que chaque personne en ce monde en possède un à sa naissance… Est-ce que je viens de naitre ? Je ne me souviens pas du mien, je l’ai oublié. Pourtant j’ai l’impression quand elle se saisit de cette poche que je ne pourrais la boire que si je lui donne mon identité.

Ma bouche est bloquée, mais malgré cela, je peux aisément balbutier un mot ou deux. Difficile d’enchainé une phrase dans cette posture, mais pour ce que j’ai à révéler, je n’ai besoin de plus.

- N..n…Num…numéros… sept..

Est-ce que j’ai réussi son test ? L’homme me l’avait soufflé bien plus tôt. Est-ce qu’il s’agissait d’une stratégie pour voir si j’étais obéissante ? Je préfère jouer le jeu pour l’heure, être ce simple numéro. De toute façon, je ne sais pas mon prénom alors autant dire ce qu’elle veut bien entendre...Avec un peu de chance, je serais récompensée avec cette poche de sang qui glisse dans ses petites mains.

J’aurais bien des questions, mais il m’est vraiment difficile de les poser dans cette posture, chacun de ces mots pouvant être mal interprété.  Je ne veux pas revivre cette horrible électrocution.

Une chose est certaine, elle vit ici, et désormais moi aussi. Je me met à voir une maison dans mes songes en pensant à la demeure de ma ravisseuse. Rien n’est clair, ce ne sont que des brides de souvenir, des déchés d’un passé révolu. J’entrevois une toiture, une forêt, un homme barbu sort sur le perron avec une chemise à carreaux. Son visage n’est pas clairement visible, mais avec lui dans mon esprit, je me sens chez moi….

Je viens de naitre, et tel une enfant, je semble découvrir les mots que l’on m’envoie, j’ai instinctivement envie de me les approprier et de les rendre. Celui-là n’a pas été énoncé, il n’est que le fruit d’une longue introspection personnel au propos que vient de tenir ma ravisseuse. Je le recrache sans avoir pris le temps de le retenir.

- Mai…Maison… Ta… mai…son…

Je dois établir le dialogue, je le sens dans mes tripes, c'est important, alors je me force à dire ce qui me passe par la tête, même si cette chose au milieu de ma bouche me contraint à garder les dents coller l'une à l'autre.

C'est mon seul espoir d'obtenir une amélioration de ma condition. Je le sens.

Laenai
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Laenai
Mer 17 Juil - 16:06


Norah Vanvaught

Dans ce monde, je suis une humaine chanceuse. Je vis dans une grande maison et j'ai mon approvisionnement en sang personnel. Mon père est influent. Sous l'influence de mon grand père, l'entreprise qu'il dirige, Vanvought Cie a été à l'origine des vaccins qui nous ont permis de gagner la guerre. Abreuvée directement au puits de l'histoire familiale et planétaire, j'admire ces hommes et crois tout ce qu'ils m'ont appris. Du haut de mes 25 ans, j'en parais toujours 18, petite poupée qui ne sait pas qu'elle est prise au piège dans une prison dorée. Une prison qui aliène tant le corps que l'esprit.






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La jeune femme tente de se libérer lorsqu'elle aperçoit la poche de sang sortir du mur. Je reste dans la lumière, me sachant protégée par elle. Je n'ai pas peur, elle est attachée et a toujours son protège-dents. Je n'ai jamais eu à avoir peur, en réalité. J'attends donc patiemment qu'elle réponde à ma question tout en me saisissant de la poche de sang. Elle se calme puis finit par me répondre un nombre au lieu d'un nom. Je fronce les sourcils. C'est bien la première fois qu'une vampire ne me dit pas son véritable prénom. Je ne comprends pas bien, car elle n'a pas l'air de vouloir se moquer de moi. Elle parle bientôt de ma maison, et après une seconde de réflexion je hoche la tête.

- Oui, c'est ma maison. Et tu y vis avec moi maintenant. Je fais une petite pause tout en faisant un pas vers elle, inspectant son regard qui ne semble pas agressif. Tu ne peux pas t'appeler « Numéro sept ». Tu dois bien avoir un vrai prénom. J'aimerais beaucoup le connaître.

Je fais encore un pas dans sa direction, me rapprochant en tenant toujours la poche de sang dans mes mains. Sans faire mine de la lui donner, car j'aimerais connaître le nom de celle que je vais venir nourrir tous les jours et qui possède le sang capable de me soigner.

Dans ma maison, tout le monde porte un nom.

Elle a l'air confuse. Et a fait montre de difficultés pour parler. Attachée comme cela, je me dis que je peux lui enlever son protège-dents pour la soulager un peu. La mettre en confiance. Lui permettre de me répondre plus facilement. Après tout, elle reste bien enchaînée au mur et ne peut pas bouger. Je comble la distance entre nous et dépose la pochette sur le lit, approchant ensuite mes doigts de son oreille droite. J'y dépose l'index et l'appareil scanne mon empreinte digitale, émettant un léger bip d'approbation. J'éloigne ma main le temps que le protège-dents s'ouvre silencieusement, cliquetant seulement lorsqu'il se relâche complètement.

Voilà, ça devrait être plus simple maintenant.

Je lui souris.

Telanie
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Telanie
Jeu 18 Juil - 8:57


Sujet 7 : Chloé

Je suis immortel, cela depuis quelques heures, journées tout au plus. Cela n’est pas de mon fait, mais le résultat d’une expérience scientifique. Je ne sais pas qui j’étais jadis, mais une chose est sûre, je ne suis plus la même désormais. Dois-je réellement continuer à vivre moi qui n’est plus rien pour moi sinon la présence d’un regard malaisant sur mes veines. La dépression est mon quotidien, mon envie d'en finir me traverse déjà l'esprit, ai-je seulement un avenir  ? Ne dois-je pas mettre fin à ce calvaire ? Je suis vouée à être une gourde pour les humains, mais malheureusement pour eux… Je suis loin d’être sotte.







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Moi qui pensais qu’elle voulait que je me rabaisse. Bien au contraire. Le nom de numéros sept ne lui convient pas. Me suis-je trompée en entendant les autres personnes parlaient de moi ? À moins qu’elle ne sache pas que l’on m’a nommée ainsi tantôt ?

“Tu ne peux pas t'appeler « Numéro sept ». Tu dois bien avoir un vrai prénom. J'aimerais beaucoup le connaître.”

Sa voix est douce, mon esprit ne peut le nier, il n’y a pas la moindre agressivité en elle. Pourtant, cette façon qu’elle a de dire “tu dois bien” et qui montre une forme de déception profonde, déclenche en moi une forme de sensation malaisante dans mes entrailles. Je me dis alors que si je ne trouve pas très vite comment je m’appelle, une chose horrible va m’arriver. Peut-être qu’elle me force naturellement à lui répondre avant de passer à une forme de torture plus poussée. Si je me trompe, je serais puni, et si je réussis le test, probablement que je serais récompensé. Voilà comment je vois ce noir tableau, alors que cet ange féminine continue à se mouvoir vers moi.

“Dans ma maison, tout le monde porte un nom.”


Elle s’approche, mon cœur s’accélère, ma faim augmente, mais également ma peur. Rien à faire, je n’arrive pas à me souvenir de qui je suis. Le vaccin a vraiment dilué le sang des vampires, les nouveau-nés sont aussi fragiles que les humains et après une expérience aussi étrange que celle que j’ai vécue ma mémoire en a pâti.

À mon grand étonnement, sa main se rapproche de moi, mes dents sortent au maximum de ses possibilités et viennent se buter contre le protège-dent une fois de plus. J’entends un bip, elle a accès à l’appareil qui permet d’ouvrir cette horreur. Elle est bien mon bourreau. Je dois me méfier d’elle comme de la peste en personne. Pourquoi ai-je autant envie de la tuer ?

Elle se recule pour retourner dans la lumière et quand mes dents sont enfin libres. Je réalise la longueur des canines dont je dispose. J’ouvre en grand ma bouche dans la direction de ma geôlière et émet mon envie de vouloir la bouffer d’une son strident. Proche d’un chat en colère, mais bien plus traumatisant pour les sens pour celui qui n’y est pas préparé.

Je dois désormais lui répondre, j’en ai conscience. Cette petite récompense n’est qu’un pas fictif entre nous. Une façon de dire, tu vois, je suis la gentille de l’histoire, alors répond si tu veux tel ou telle chose. La proche étape est sans douce cette poche que je lorgne depuis son arrivée. Je n’ai jamais bu de sang, je n’ai pas conscience véritablement qu’un vampire vie pour le sang, mais mon instinct de tueuse est programmé pour le vouloir.

Tout cela m’éloigne de mon ancienne vie et me voile le visage. Je ferme toutefois la bouche au bout de quelques longues secondes d’espoir que je peux encore l’attraper. J’en fais de même avec mes yeux, car je n’aime pas que les responsables de ma condition envoient cette jeune femme qui parait si innocente. Je me dis qu’elle n’est surement qu’un instrument pour me faire parler. Je dois me méfier de ce que je lui révèle puisque je ne sais toujours pas ce que je fais ici.  

Mon prénom n’est qu’un prétexte pour amener à une suite logique de mise en confiance mutuelle. Je ne serais pas dupe, jamais, je ne lui accorderai.

Trente longues secondes passent alors que j’ai les yeux fermés. Il me faut déchirer le voile épais qui brouille ma vision et ma psyché. Je retourne dans cette maison avec cet homme à chemise rayé. Je l’entends me parler, il s’éloigne ensuite, je le poursuis et le nomme papa. C’est ma voix. Il se retourne et me dit “qui a-t-il Chloé ?”


La vision s’arrête, je devais être une enfant à cette époque, car je voyais la scène de bien plus bas que celle dont j’observe la blonde qui me fait désormais face.

“Je ne suis pas certaine, mais le prénom de Chloé revient dans mon esprit. Qu’est-ce que vous m’avez fait… pourquoi je suis là… qu’est-ce que vous me voulez ? Pourquoi j’ai une envie maladive de vous arracher la tête, c’est comme si mon corps entier, voulez-vous étriper. Je n’ai pas souvenir d’avoir eu un jour la moindre envie de faire du mal à quiconque, mais avec vous, je sens que je prendrai tout mon temps et que je vous ferai vivre mille souffrances avant de vous… dévorer… Je veux vous manger… Qu’est-ce qui m’arrive !”


Je me débats aussi bien pour mener à bien ma menace instinctive, mais aussi pour tenter de me libérer. En vain bien évidement, mais au moins les choses entre nous sont claires.
Je suis en colère contre elle, mais aussi contre moi-même. Elle pourra voir mon innocence se battre contre le monstre qu’elle est.

Apeuré et enragé, voilà ce qui me définie en l’état.


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