J'ai 42 ans et je vis en Géorgie aux USA. Dans la vie, je suis professeur de français dans un lycée et je m'en sors correctement. Sinon, grâce à la vie, je suis célibataire et je le vis plutôt bof.
« Vous pouvez continuer à vous fourvoyer madame O'Donnell, mais ne mentez pas aux autres. »
Violence dans ses paroles, comme toujours. Flore est peut être vue comme une folle par une bonne partie du village, au moins elle est fidèle à elle-même. Ce sont ceux qui sont toujours sage et sans défaut desquels il faut s'attendre à un revirement entier de situation. Elle prend tout de même une voix douce et tente de l'apaiser.
« Flore, mon fils et moi habitons le quartier depuis vingt ans, Monsieur Smith depuis une éternité, on se réfugie ici à chaque ouragan et tornade or nous sommes toujours en vie. Je ne veux pas gâcher ton amour de la catastrophe, mais il y a peu de chance qu'on y reste. Aussi violente que soit le passage de la tornade. »
Bon, elle a peut être été un peu trop franche, mais Flore n'aime pas se faire cajoler non plus, elle sait qui elle est et ce qu'elle veut. La jeune fille se tourne vers le garçon, Nour si la mémoire d'Holly est bonne, elle ne l'a pas eu en classe lui, mais -sans être la commère du quartier- elle aime faire attention à ses voisins. Quand elle voit que Flore et Nour rentrent en discussion elle se mord la lèvre, au moins la jeune fille ne sera pas seule. Evitant de tourner son regard vers son fils -elle sait qu'il préfère rester seul- et vers Morgan -si on peut éviter- elle se dit qu'elle devrait aller voir Saul, pour lui demander où est Olivia, mais la voix de Flore réagit immédiatement à la provocation de Morgan.
« Ça pue l’histoire de cul. »
Il faut quelques longues secondes à Holly pour comprendre l'explication la plus rationnelle et elle écarquille grand ses yeux. Elle a confiance en son fils pour gérer sa vie comme il le souhaite et elle le laisse faire, elle a même laissé tomber les discours moralisateur en espérant qu'il ait toujours au moins une capote sur lui, mais elle ne lui reproche rien. Sauf que là, Morgan bon sang ! Quelle réputation d'alcoolique il a... non en réalité ce qui la gêne le plus, c'est que Morgan ait couché avec son fils après elle. A l'instant elle préfère se mentir et se dire que c'est une mauvaise interprétation de Flore. Ils peuvent être en conflit pour autre chose. Voilà. Elle s'approche de Saul tout sourire, mais un sourire totalement faux et irréel. C'est pourquoi elle décida de mettre les pieds dans le plat.
« Olivia va bien ? Elle est chez ses grands-parents pour les vacances ? »
Elle savait que la jeune fille était partie avec sa soeur pour les vacances, elle supposait donc cette histoire, après tout, elle ne pouvait pas deviner l'ampleur de sa question.
Invité
Jeu 12 Avr - 14:04
Nour Merichor
J'ai 21 ans et je vis en Georgie, USA. Dans la vie, je suis en réhabilitation cognitive et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à mon je-men-foutisme, je suis célibataire et je le vis plutôt bien. Nour est d’ascendance marocaine par son arrière-grand-père paternel. Suite à un accident, son cerveau fait des liens entre son sens du toucher et certains raisonnements (et il n'a plus tous ses neurones). Il voit un psy pour se soigner. Il était en Georgie pour des vacances dans la maison familiale. Avant, il était étudiant en musicologie.
Flore « […]mais ne mentez pas aux autres. » Holly « […]mais il y a peu de chance qu'on y reste […]» Saul « […] le vent s’est déjà levé ». Flore « […] C’est au grande personne de s’assurer de notre sécurité. »
Nour regarde les frontières des autres. Des frontières de corps et de mots qui se frôlent, se fuient, se froissent à peine. Nour est là et pas là en même temps. Il flotte, il est vapeur.
Il comprend, entre deux mots et deux silences, ce qui se passe en dehors des particules de son corps. Il ne participe pas vraiment. Parce qu’il ne sait pas vraiment participer à des échanges de ce type-là.
Flore « T'en veux ? »
Une barre du chocolat.
- Oui.
Il sourit. Il est content qu’on lui propose du chocolat. Il aime le chocolat comme tout le monde, mais il aime surtout qu’on lui en propose. La proposition, c’est un lien et un lien, c’est un début de monde. Pour lui, le monde n’existerait pas sans proposition, sans don.
- Merci.
Il avance la main avec précaution – toujours un peu, quand il ne connait pas. Elle ne le mangera pas lui, c’est sûr, mais il a un petit fond de peur vis-à-vis de ce qu’il ne connait pas.
Il ouvre la barre de chocolat.
Le bruissement du papier. Le doux du chocolat. Le clac sourd des dents dans le chocolat. Le goût du chocolat.
Flore rit – ou tousse ? Il ne sait pas faire la distinction. Il décide que Flore rit. Et le chocolat rit dans la bouche de Nour et le rire se mélange au sucre. Et c’est bon. Il la regarde en espérant trouver sur son visage ce qui la fait rire – il ne trouve pas.
Et puis, un grognement. Morgan « Qu’est-ce que t’as ? » Flore « Ooouh […] Ça pu l’histoire de cul. »
Le cul… Nour connait ça. De loin. Il l’a vu dans les vidéos de son grand-père et de sa grand-mère et sur le campus de l’université. Il sait ce que ça veut dire. Il sait ce que ça implique pour les corps. Ce que ça implique pour les corps des deux hommes.
Sur le campus, les étudiants raillaient le cul entre deux hommes. A la maison, son grand-père a dit que c’était à éviter, s’il pouvait. Il lui a dit que ça faisait mal, sûrement. Alors ça étonne Nour, que ça se fasse malgré tout.
Il se penche vers Flore. - C’est qui qui a eu mal, tu crois ?
Il ouvre de grands yeux sur les deux hommes (Morgan et Kelly) « Pourquoi se faire du mal ? » pense-t-il très fort. La question reste tout autour de ses paupières, sur le bord de ses cils.
C’est dommage de faire mal aux autres. Il préfère que les gens s’aiment et s’embrassent et s’aiment.
Holly « Olivia va bien ? Elle est chez ses grands-parents pour les vacances ? »
La question de la femme a de la sollicitude en son centre. Il écoute. Il montre la femme du bout du petit doigt (le reste des doigts, autour du bâton de chocolat) Il murmure à Flore, dans le creux de son oreille.
Univers fétiche : Réel, SF, inspiré d'œuvres ou de jeux vidéos
Préférence de jeu : Les deux
June
Ven 13 Avr - 13:37
Saul Wright
J'ai 38 ans et je vis en Georgie, US. Dans la vie, je suis chercheur botaniste et je m'en sors normalement. Sinon, grâce à ma (mal)chance, je suis fiancé et ça ne se passe plutôt pas bien. saul a toujours été fasciné par la science, absorbé par son métier ⊱ il s’est fiancé très jeune à ivy, qu’il connaissait depuis son enfance ⊱ celle-ci a abandonné leurs études communes en biologie pour devenir pigiste, ce que saul lui a toujours reproché ⊱ ils ont eu deux filles : olivia a 16 ans et mia 11, mais saul ne s’est jamais montré très présent pour elles ⊱ pour une raison mystérieuse, saul est très attaché à sa ville et à leur maison, héritée de sa propre famille et où ivy ne s’est jamais sentie chez elle ⊱ à l’annonce de l’ouragan, leur différend a éclaté et ivy a quitté la ville avec leurs deux filles, laissant saul dans une solitude amère
Quelques échanges avaient cours entre les quelques personnes rassemblées dans le sous-sol. Il était le dernier à être entré, lui qui avait mis tant de temps à se décider, et il doutait que d’autres les rejoignent désormais – le vent était probablement devenu trop fort pour que quiconque se risque à prendre les rues.
Les minutes s’égrenaient, l’atmosphère était particulière, incertaine. Saul y reconnaissait cette ambiance propre aux alertes climatologiques – ce n’était pas la première fois qu’il vivait cette situation, même si la tornade qui avait été annoncée était sans commune mesure la plus puissante qu’il ait connue. À la tension vitale qui fermentait entre ces quatre murs s’ajoutait la froideur brute du bitume, mais aussi le poids des non-dits, les sous-entendus des regards qui se cherchaient et se fuyaient, propageant des secrets que Saul ne partageait pas – dont il remarquait à peine la trame invisible. Il n’avait jamais été très attentif aux autres, et il était inapte à comprendre ce qui ne lui était pas dit clairement, ni même ce qu’il ne pouvait pas expliquer rationnellement. Cependant il découvrait qu’il en allait de même pour lui-même. Par exemple, il ne s’expliquait pas pourquoi le bref regard que lui avait jeté Kelly, en passant devant lui pour s’approcher des escaliers, avait provoqué chez lui ce léger trouble. S’il s’était montré plus attentif auparavant, il aurait su que ce n’était pas la première fois que le fils de Holly O’Donnell lui jetait ce regard. Mais Saul n’avait jamais été très attentif à lui-même.
Il était désœuvré, posté contre le mur, avec rien d’autre à faire qu’attendre. Il pensait à plusieurs choses, mais restait incapable de se concentrer. Il envisageait l’approche de la tornade, cette tempête qui serait sans doute bientôt sur eux. Il estimait la solidité des digues, qu’il n’avait jamais vu céder. Et tout cela lui paraissait soudain dérisoire, égal. Il aurait dû éprouver de la colère, ou du regret. Il aurait dû pleurer cette séparation, ou se battre pour retrouver ce qu’il avait perdu. Qu’une peine insurmontable s’abatte sur lui était l’option la plus logique. Et pourtant, il ne ressentait rien. Il n’était capable de rien. Il était vide. Il ne possédait qu’un secret de polichinelle, que le mince filet d’air s’infiltrant dans la cave par l’escalier suffirait à éventer.
« Olivia va bien ? Elle est chez ses grands-parents pour les vacances ? » C’était Holly O’Donnell. Il n’aurait effectivement pas fallu bien longtemps. Saul la considéra longuement. Il ne se rendait pas compte que le sourire de la femme était faux, qu’un malaise la poussait seulement à vouloir retrouver une contenance. Le temps qu’il mettait à répondre pouvait presque faire douter qu’il l’ait bien entendue. Il se souvint de parler. Il était temps de le dire – il était temps de l’entendre. « Non, elle est partie avec sa sœur et sa mère. » Partie. Parties. Elles sont parties. « Je ne crois pas que vous les reverrez », ajouta-t-il après une hésitation. Elles ne reviendront pas. Il avait pourtant parlé sur le ton de la conversation, presque avec légèreté. Certaines choses avaient cessé de connecter, dans son esprit. Il ne se rendit pas compte que sa réponse pouvait sembler étrange, être même inquiétante ; mais il ne pensa pas à rassurer Holly sur leur état de santé par exemple. Il était si évident, pour lui, qu’il ne s’agissait pas de cela. Holly comprendrait-elle ce qu’il voulait dire ? Passerait-il pour un fou ? Probablement. Son regard se perdit, un instant. C'était si clair, pourtant. Nous ne nous reverrons plus.
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Amity
Ven 13 Avr - 15:51
Kelly O'Donnell
J'ai 20 ans et je vis en Georgie, USA. Dans la vie, je suis forcé de faire des études de merde et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.
Flore et ta mère se tapent la discut’ et ce que la jeune lui sort te ferait presque rire si t’étais pas concentré sur Morgan. Tu ne le quittes pas des yeux, t’attends qu’une chose, qu’il réagisse à ta présence. Tu te demandes s’il va continuer encore longtemps à faire comme si t’étais pas là. Pendant ce temps là Flore se tape la discut’ avec le mec que tu ne connais pas (Nour). Ca partage un snickers ou un truc du genre.
Et ça y est. Morgan arrête de t’ignorer et il prend même la parole. Il est assez brutal mais c’est pas ça qui te dérange vu votre historique à tous les deux. C’était carrément bestial entre vous l’autre soir. En tout cas sa question a le don de te faire sourire un peu plus. T’as cet air qui se veut malin.
« Ouh t’étais pas de si mauvaise humeur l’autre soir. Ou peut être que si ? »
Vu la brutalité dont il a fait preuve. Tu ne cherches pas à être discret. Pas du tout. Et Flore est peut être tarée, mais elle a du flaire. Elle balance tout à fait normalement qu’il y a une histoire de cul là dessous. Tu tournes les yeux vers Morgan et tu souris un peu plus largement, comme pour filer une confirmation à Flore. Tu ne prends pas la peine de regarder ta mère, t’as bon espoir qu’elle ne fasse aucun commentaire à ce propos. Ou en tout cas pas maintenant. Peut être quand vous serez seul tous les deux. Mais vu la situation, t’as bien peur que ton histoire avec Morgan n’éclate au grand jour avant que la tornade ne soit passé. Le mec (Nour) demande qui a eu mal et là tu peux pas te retenir un rire. Il n’a pas été assez discret. Tu ne sais pas s’il a vraiment voulu l’être, mais ça te fait vraiment marrer. Tu regardes Morgan et ton regard veut dire « je leur réponds? ».
Ta mère demande des nouvelles d’une voisine et tu t’y intéresses pas. Même si c’est au mec cute qu’elle parle (Saul). T’es encore en train de te demander si tu devrais spoiler Nour sur qui était bottom, mais peut être que ton rire a suffit à lui donner une idée de la réponse… Nour fait une messe basse à Flore, tu l’as vu du coin de l’oeil et t’es sûr que c’est son pronostique qu’il lui a dit.
« Alors tu mises sur qui ? »
Tu parles à Nour, le regardant, impatient de savoir. T’as pas pu t’en empêcher. Tu viens clairement de confirmer tout ce qu’il s’est dit et ça te fait kiffer. T’en as même oublié ton téléphone c’est pour dire. Tu jettes un coup d'oeil à Morgan pour voir sa réaction suite à ta désinvolture.
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SUNRISE
Ven 13 Avr - 16:41
Morgan Hampton
J'ai 38 ans et je vis en Georgie, USA. Dans la vie, je suis journaliste, et écrivain dans mon temps libre et je m'en sors bien, malgré un alcoolisme qui revient prendre ton âme lentement. Sinon, grâce à ma malchance, je suis seul et je le vis plutôt mal.
david gandy
S’il y a bien une chose que tu n’avais pas prise en compte en venant t’enfermer dans la cave de ce pauvre Monsieur Smith, c’était bien d’y retrouver le gamin ayant laissé un post-it sur ta table basse, comportant une énorme faute d’orthographe. Gamin que t’as pris le temps de baiser dans les règles de l’art, sous l’emprise de l’alcool. Sans elle, tu n’aurais jamais pris le gamin chez toi, jamais tu n’aurais succombé à ses charmes, jamais tu n’aurais accepté qu’il tâche les coussins de ton canapé de cette manière. Jamais tu n’aurais touché un autre homme, car comme ton père te l’a inculpé du jour de ta naissance jusqu’au jour de sa mort : avoir une relation avec une personne de même sexe, c’est immonde. Une gamine, de l’autre côté de la pièce, fait la maline. T’aurais dû fermer ta gueule. Si seulement ça ne faisait que sentir l’histoire de cul, si seulement ça n’en avait pas aussi le goût…
Le reste des conversations ne t’intéressent pas. Elles sont sans intérêts. Tu te fiches bien de savoir si mamie et papy vont bien où s’ils sont six pieds sous terre. Tu te fiches du regard courroucé de la mère de Kelly. Tu te fiches de savoir que le gamin avec ses problèmes mentaux s’demande qui l’a pris dans l’cul. Tu te fiches du gamin malheureux qui se retrouve tout seul : ce ne sera pas le premier et certainement pas le dernier. Tu te fiches de la barre chocolaté qui circule. Non. La vérité, c’est que t’aimerais t’en foutre. Putain de merde. T’aurais préféré crever dans ta jolie maison sous les vents de la tornade plutôt que d’affronter ces gamineries, plutôt que d’affronter les yeux de tes propres voisins.
« Ferme-la. » L’envie de lui faire bouffer son portable se fait de plus en plus grande. Ton regard reste ancré dans les pupilles amusées du gamin. Son sourire te donne envie de l’étriper. L’expression de ton visage ne dément pas un seul instant. Les sourcils froncés, la mâchoire crispée faisant apparaître ses os, la langue coincée entre deux crocs pour t’empêcher de faire quoique ce soit. Les poings serrés contre les cuisses. Un pied qui bat le rythme. Tu luttes contre l’envie irrésistible de lui casser la bouche, à c’t’enfoiré. Tu aimerais lui coller ton poing dans la figure, pour voir si son sourire apparaît toujours sur sa petite gueule, mais la présence des autres te retient. Être le centre de l’attention t’exècre. Surtout sur un sujet pareil. Petite merde.
Alors, sans réfléchir, tu sors ton propre kit de survie : à savoir une bouteille de whisky bien entamée et un paquet de clope. Une gorgée pour arroser ton gosier, et une clope que tu t’empresses d’allumer avant qu’on te la retire des mains. Tu te fiches de savoir qu’il n’y a pas de fenêtre ici. T’as pas besoin de décompresser avant de faire un meurtre. Une latte après l’autre. Prendre le taureau par les cornes. « Il se l’est prise dans l’cul. Trois fois. Peut-être plus, je m’en souviens pas. Satisfaits ? » Tu te redresses avec tes précieux et t’installes dans un autre coin de la pièce, tournant le dos aux autres, surtout pour ne pas regarder Holly. T’es pas gay. Plutôt se faire emporter par la tornade.
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Lojzo
Lun 16 Avr - 9:57
Holly O'Donnell
J'ai 42 ans et je vis en Géorgie aux USA. Dans la vie, je suis professeur de français dans un lycée et je m'en sors correctement. Sinon, grâce à la vie, je suis célibataire et je le vis plutôt bof.
« Ouh t’étais pas de si mauvaise humeur l’autre soir. Ou peut être que si ? » Kelly, provoquant.
« Non, elle est partie avec sa sœur et sa mère. Je ne crois pas que vous les reverrez. » Saul, inquiet.
« Il se l’est prise dans l’cul. Trois fois. Peut-être plus, je m’en souviens pas. Satisfaits ? » Morgan, indécent.
Deux conversations en même temps, chacune dans un coin de la pièce, les mots que tu ne veux pas entendre transpercent tes oreilles. Tu rêves de te lever et de foutre une claque à Morgan, pour tout le non-respect dont il fait preuve. Tu as envie de les secouer comme des pruniers et de les engueuler pour qu'ils réglent leurs différents à un autre moment, de se concentrer sur la catastrophe qui arrive, mais toi-même tu es plutôt sereine, normalement cette cave ne craint pas grand-chose, Monsieur Smith y a veillé. Seulement tu sais que ce n'est pas un réel problème, la seule chose que tu veuilles vraiment, c'est te sortir de là, tu ne veux pas que ton fils passe encore une nuit avec cet alcoolique, tu ne souhaites aucunement qu'il apprenne que toi aussi tu as eu la chance (?) de passer dans le lit de Morgan avant lui. Tu respires en fermant tes yeux pour te donner du courage. Faut-il que tu répondes maintenant ? Qu'as-tu à dire ?
« Non mais t'es pire qu'un gamin Morgan, regarde-le, tu vois bien qu'il te provoque et tu n'as même pas tenu trente secondes avant de lui répondre ! T'étais obligé d'étaler votre vie privé devant nous tous, devant moi surtout ? Est-ce que ça m'intéresse ? Tu penses pas que je préfère l'ignorer, merde ! »
Les mots ont dépassé ta pensée, mais tu t'es retenue du mieux que tu as pu, tu n'as rien dit à ton fils pourtant tu hésites vraiment à te tourner vers lui et lui lancer quelque chose du genre Et toi, depuis quand tu provoques les gens de cette manière, t'ai-je si mal éduqué ?, mais tu n'arrives pas à le regarder dans les yeux, tu te sens honteuse qu'il soit tombé dans le même piège qu'est Morgan que toi. Tu sais ce qu'il est vraiment, un écrivain un peu raté, mais tu as essayé de le soutenir, de t'en faire un ami, il t'a juste rejeté comme si tu lui demandais la lune. Il est malpoli, violent, alcoolique. Bon ça, tu l'as déjà pensé trois fois, il serait temps de renouveler tes insultes. Tu te mords la lèvre et te retourne vers Saul, peux-tu engager la conversation naturellement après ça ? Surtout qu'il a l'air un peu déboussolé.
« Tout va bien ? » La question la plus simple que tu puisses oser, sans trop l'embêter. Au pire, il la balaiera d'une main et tu sauras que quelque chose ne va vraiment pas, mais qu'il ne veut pas en parler, t'en parler ?
Invité
Lun 16 Avr - 16:26
Flore Easwood
J'ai 20 ans et je vis en Géorgie, USA. Dans la vie, je suis étudiantes et je m'en sors bien - ou pas, ça dépend du point de vu. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien parce qu'au fond, c'est peut-être mieux ainsi.
Emily Rudd - les roses noires
Cette histoire de tornade, ça l'inquiète même plus. Y'a quelques rafales, qui parfois, lui font relever la tête, mais la bâtisse semble tenir, alors toute son attention se reporte vite sur la réalité qui se déroule sous ses yeux. Elle possède comme cette impression, d'être face à sa télé, un émission de téléréalité, du genre la villa des cœurs brisés ou prince de l'amour, sauf qu'elle n'a pas de bouton pour monter le volume. Elle observe, et elle déguste sa barre chocolaté. Comme dans un cinéma. Elle rajoute son grain sel, des fois, pour pimenter l'action. Mais ça reste plan plan. Elle regarde assez d'émission d'télé, pour savoir quand ça pue. Mais là, au fond, quoi ? C'est juste deux mecs, qui s'la son mise. Rien de très frivole. Mais elle peut compter sur son nouveau camarade, pour redonner un peu de peps à la discussion. Elle se marre. Elle s'est jamais marrée comme aujourd'hui. C'est peut-être la fin du monde, mais au moins, elle aura trouvé son compte ce soir. Vu le regard furieux qu'on lui lance, elle devrait se taire, mais entre la question de son voisin, les provocations, de Kelly, elle sautille sur place, de répondre à sa place. « Moi, je parie sur toi » Elle pointe Kelly du doigt. Elle est quasi sûre de son pronostic. Mais elle penche la tête. Comme pour analyser l'un, et l'autre. « Et je suis sûre que t'as kiffé à donf » Il s'en venterait pas, sinon, pas vrai ? Elle se penche à peine, sur les paroles de son voisin. Mme O'donnell, c'était une bonne prof, mais quelque peu collante. Sa mère, Flore l'échangerait bien, mais sans doute pas pour elle. Elle aime bien trop sa liberté pour ça. « Fais attention à ce que tu souhaites, parfois on échangerait sa vie, contre n'importe quoi, sans se rendre compte de la chance qu'on a. » Et la boule de nerfs qu'était Morgan explose d'un coup, réaccapparant l'attention de tous. Le sourire revient sur le visage de Flore, et elle trépigne d'attendre les nouvelles réactions. « Yeeees ! Gagné, j'avais vu juste ! » C'est pas grand chose, mais elle est fière d'elle. Au moins ses heures passées à glandé sur le canapé, auront servi à quelque chose. Puis elle se tourne vers son voisin. « Je crois que l'problème, c'est qu'il assume pas » Mais c'était d'autant plus intéressant pour eux. Puis, y'a son ancienne prof, qui éclate à son tour. Du moins, c'est la première fois qu'elle l'entend parler de la sorte. Et elle trouve que la colère ne va pas bien avec la douceur de son visage. C'est un contraste étrange. « Oh god ! Vous aussi ? » Ses yeux sortent de ses orbites. Elle a mal compris. Elle essaie de s'en convaincre, mais qu'est-ce qui aurait pu poussé la douce Mme O'donnell, a parler de la sorte ? Au fond, elle est sûre qu'elle n'a pas compris de travers le sous-entendu. Mais imaginer sa prof - même ancienne prof - se taper un type, même si c'est dans la logique des choses, c'est assez dérangeant.. Sans compter son esprit très imaginatif. Elle se penche, encore et toujours vers son partenaire de discussion. « Je crois qu'elle aussi, elle a eu mal » Ca l'amuse. Puis tant qu'elle déblatère à tords et à travers, elle s'imagine pas, c'est mieux comme ça. Elle tourne son regard vers Morgan. « Deux sur cinq. C'est qui le prochain, le vieux ? De toute façon, va bien falloir qu'on l'occupe, ce temps » Elle désigne Saul, d'un geste de tête. On lui a bien dis, de ne pas désigner les gens par des adjectifs subjectif, mais à défaut d'avoir son prénom, fallait bien qu'elle se fasse comprendre. Puis, elle a pas pu s'empêcher de lancer cette petite pique. Puis, qui savait quand ils allaient pouvoir sortir d'ici ? Peut-être pas avant plusieurs heures..
Invité
Lun 16 Avr - 17:51
Nour Merichor
J'ai 21 ans et je vis en Georgie, USA. Dans la vie, je suis en réhabilitation cognitive et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à mon je-men-foutisme, je suis célibataire et je le vis plutôt bien. Nour est d’ascendance marocaine par son arrière-grand-père paternel. Suite à un accident, son cerveau fait des liens entre son sens du toucher et certains raisonnements (et il n'a plus tous ses neurones). Il voit un psy pour se soigner. Il était en Georgie pour des vacances dans la maison familiale. Avant, il était étudiant en musicologie.
Il est surpris, Nour, de voir l’homme blond (Kelly) si souriant. De voir une presque joie éclairer son visage. D’habitude, les gens ont honte de parler de leur cul en public. Les femmes, surtout, ont honte. Les hommes, plutôt, sont fiers. L’homme blond a l’air joyeux. Alors peut-être que l’homme blond n’a pas eu mal ?
- Euh… le monsieur aux cheveux noirs ? (Morgan)
Il répond vite, parce que l’homme blond semble s’amuser de la réponse. Il répond toujours vite quand les gens peuvent s’amuser de ses réponses. Même si sa réponse ne procure qu’une joie légère et éphémère aux autres, il n’a pas de raison de la retenir. Le monde a besoin d’amusement. Surtout quand une tornade gronde dehors.
Flore « Moi, je parie sur toi » « Et je suis sûre que t'as kiffé à donf »
Mais alors, pourquoi l’homme aux cheveux noirs est-il fâché ? Nour ne comprend plus vraiment – a-t-il jamais compris ? Il pose le bout de ses doigts sur ses lèvres. Clôt ses mots, pour ne pas déverser toutes ses questions. Il sent, confusément, que l’homme aux cheveux noirs est fâché. Il n’a pas envie de le fâcher davantage. Son corps est comme une brindille qui se laisse porter par une tempête intérieure. Qui a dit que la pire des tornades était à l’extérieur ?
Flore « Fais attention à ce que tu souhaites[…]sans se rendre compte de la chance qu'on a. »
Dit-elle à propos de Holly
- Oh…
Il n’a pas de chance… Il tombe toujours sur de mauvaises mères. (Selon son grand-père)
Mais il fait confiance à Flore, à ses mots-éclats, à ses rires aiguilles. Elle lui a donné du chocolat, elle lui parle gentiment. Pourquoi ne lui ferait-il pas confiance ?
Il a un regard long pour la femme (Holly) Elle parait si gentille. Ce serait triste qu’elle soit une mauvaise mère…
Voix tonnerre. (Que de tempête ce soir…)
Morgan « Ferme-la. » « Il se l’est prise dans l’cul. Trois fois. Peut-être plus, je m’en souviens pas. Satisfaits ? »
Nour hoche la tête. Silencieusement. Docilement. Il ne veut pas fâcher l’homme aux cheveux noirs.
Flore « Yeeees ! Gagné, j'avais vu juste ! »
Alors Nour répond religieusement, pour faire plaisir, pour faire comme Flore, pour ne pas ignorer l’homme aux cheveux noirs, pour ne mettre personne mal à l’aise avec un long silence.
- Oui. Je suis satisfait aussi. Merci Monsieur.
Mais il se sent mal quand il dit ça. Il sent une gêne dans sa gorge, un chat invisible et fugace dans l’œsophage, qui lui rappelle le jour où il a accusé le chien d’avoir renversé le verre de lait à sa place.
Il se penche vers Flore. Met sa main en cornet pour que les autres n’entendent pas. Murmure dans son oreille.
- J’ai menti. Je ne suis pas satisfait. Il y a « autre chose ».
Ça soulage de dire la vérité.
Flore « Je crois que l'problème, c'est qu'il assume pas » - Oh…
Il n’a pas compris le « pas assumer » mais il a compris que ça avait un lien avec « l’autre chose » qu’il sent plus qu’il ne comprend.
- Oui… Ça doit être ça…
Ou peut-être pas ? Il ne sait pas.
Holly « Non mais t'es pire qu'un gamin Morgan […] » Flore « Oh god ! […] Je crois qu'elle aussi, elle a eu mal » - Oh…
Il ouvre grand la bouche. Croit toujours Flore. Inspire grand la surprise qui s’engouffre dans ses poumons. Se pétrifie devant une vision horrible (la femme qu’il voit comme une gentille mère faire du cul avec l’homme aux cheveux noirs)
- Mais il a fait mal à plein de gens…
Et il a froid, Nour. Il a la glace dans le sang. La vérité sonne terrible dans ses oreilles et contre ses yeux.
Flore « […] C'est qui le prochain, le vieux ? De toute façon, va bien falloir qu'on l'occupe, ce temps » - Ca va être comme dans Saw…
Il n’en revient toujours pas, d’être là, dans la même pièce avec un homme aussi cruel et avec tant de personnes qui ne lui en veulent pas.
- Avec un kiki à la place d’une scie…
(Ses grands-parents ne surveillent pas assez les films qu’il regarde)
Univers fétiche : Réel, SF, inspiré d'œuvres ou de jeux vidéos
Préférence de jeu : Les deux
June
Mar 17 Avr - 15:02
Saul Wright
J'ai 38 ans et je vis en Georgie, US. Dans la vie, je suis chercheur botaniste et je m'en sors normalement. Sinon, grâce à ma (mal)chance, je suis fiancé et ça ne se passe plutôt pas bien. saul a toujours été fasciné par la science, absorbé par son métier ⊱ il s’est fiancé très jeune à ivy, qu’il connaissait depuis son enfance ⊱ celle-ci a abandonné leurs études communes en biologie pour devenir pigiste, ce que saul lui a toujours reproché ⊱ ils ont eu deux filles : olivia a 16 ans et mia 11, mais saul ne s’est jamais montré très présent pour elles ⊱ pour une raison mystérieuse, saul est très attaché à sa ville et à leur maison, héritée de sa propre famille et où ivy ne s’est jamais sentie chez elle ⊱ à l’annonce de l’ouragan, leur différend a éclaté et ivy a quitté la ville avec leurs deux filles, laissant saul dans une solitude amère
L’atmosphère devenait électrique de minute en minute, au point que tout le monde semblait avoir oublié la raison pour laquelle ils se retrouvaient tous cloîtrés dans ce sous-sol froid et impersonnel. Kelly O’Donnell, la gamine (Flore) et son acolyte (Nour) continuaient d’échanger mais Saul ne faisait pas attention à eux. Son attention était portée sur Holly, la question qu’elle lui avait posée, la réponse qu’il lui avait donnée en retour et les étranges émotions que cette réponse avait provoquées en lui. Elles étaient parties, et il était libéré d’une vie amère. Libre. Libre mais cependant intranquille. Etait-il normal qu’il n’ait aucune difficulté à admettre ce soudain départ – qu’il soit déjà en train de l’accepter ? Etait-il amoral de n’envisager aucune solution ? Monstrueux de se tenir là et de considérer, avec indifférence – presque soulagement – que ce départ était en fait la solution qu’il avait cherchée, tout ce temps ? Il en était là de ses réflexions tandis que, autour de lui, bien d’autres choses étaient en train de se tramer auxquelles il ne participait pas. Il avait vaguement conscience de quelque chose, sans plus. Jusqu’à ce que la colère de Morgan Hampton éclate entre les murs de la cave. « Il se l’est prise dans l’cul. Trois fois. Peut-être plus, je m’en souviens pas. Satisfaits ? » Interloqué, Saul releva les yeux pour voir l’homme se détourner d’un coup sec. Il se l’est prise dans l’cul ? Il commençait à analyser la situation, l’expression et la posture de chacun pour comprendre ce qui avait bien pu lui échapper – et quelles étaient les causes qui précisément avait conduit cet homme à lâcher une phrase aussi vulgaire sans raison logique apparente.
Une odeur de cigarette commençait d’emplir peu à peu la cave, l’indisposant légèrement et le retardant dans ses déductions lorsqu’une autre voix pleine de contrariété s’éleva sans prévenir de beaucoup plus près de lui, le faisant sursauter. « Non mais t'es pire qu'un gamin Morgan, (…) Tu penses pas que je préfère l'ignorer, merde ! » C’était Holly O’Donnell et Saul eut presque un mouvement de recul tant la femme qui venait de crier ces quelques phrases pleines de répartie tenait peu de la douceur qu’il lui avait connue quelques minutes auparavant – et qu’il lui avait toujours connue, en tant que professeure de sa propre fille. Cette fois, Saul ne parvenait plus vraiment à faire comme si tout ce petit monde n’existait pas ; il était sorti de ses pensées pour de bon, alarmé par la situation, et suivait désormais les échanges entre tous ces protagonistes. La gamine s’exclama alors : « Oh god ! Vous aussi ? » et Saul comprit qu’elle désignait Holly. S’il reprenait de façon tout à fait littérale les propos de Morgan – Il se l’est prise dans l’cul – et les appliquait à Holly O’Donnell en suivant le raisonnement de Flore, alors… Ses yeux allèrent de Flore à Holly, de Holly à Morgan, qui leur tournait le dos tout en continuant de remplir la cave des volutes de sa cigarette. Et puis ses yeux s’arrêtèrent sur Kelly O’Donnell et, à la vue de son regard plein de malice et de son allure quasi-triomphale, les rouages se mirent en place dans son esprit ; il imagina le début de la conversation qu’il avait ratée et n’en revenait pas de comprendre quels étaient finalement les liens qui unissaient ces singuliers personnages. Il avait encore un peu de mal à y croire, mais bien qu’il ne soit pas un spécialiste des relations humaines, les signes ne trompaient pas et il était finalement impressionné par la gamine – si peu aimable à son égard, mais qui faisait finalement preuve d’une lucidité sans pareille et d’une franchise tout à fait appréciable. Quant au garçon, Nour, Saul se retrouvait presque dans son air un peu ahuri car il était lui-même déboussolé, et il n’avait aucune idée de la manière dont il était logiquement censé se positionner dans cette configuration complètement improbable. Tout ce qu’il ressentait, c’était que le trouble qu’il avait perçu en surprenant le regard de Kelly sur lui n’avait fait que grandir, et le reprenait chaque fois qu’il posait les yeux sur ce gamin qui semblait assumer avec audace, voire jubiler d’assumer sa posture pour le moins perturbante… Enfin, peut-être cela allait-il changer maintenant que toute la cave était au courant que sa propre mère s’était tapée le même insupportable énergumène alcoolique que lui.
Heureusement, Holly choisit ce moment-là pour se tourner à nouveau vers lui et lui demander si tout allait bien. Outre le fait qu’elle était assez mal placée pour lui poser ce genre de questions (Saul avait maintenant complètement oublié qu’elle faisait probablement référence à Olivia et à lui-même), il avait aussi très distinctement entendu Flore dire « Je crois qu'elle aussi, elle a eu mal » et il s’en était trouvé légèrement déconcentré. Il comprenait, il ne comprenait rien, il était un peu perdu dans tout ça : ça faisait beaucoup d’informations pour un inadapté qui ne sort jamais de chez lui. Il était légèrement choqué par la révélation de toutes ces histoires si intimes mises au jour de manière forcée, par des gens qu’il ne connaissait que de derrière les rideaux de son salon ou du bout de la rue, et en même temps il sentait que la situation possédait aussi un très haut pouvoir comique. Il s’éclaircit alors la gorge, essaya de garder son sérieux et répondit à sa voisine : « Je dirais que cela dépend avant tout de votre définition du mot ‘bien’ et des facteurs que vous souhaitez prendre en compte pour répondre à la question… » Souhaitait-elle considérer l’évidence selon laquelle ce Morgan était visiblement quelqu’un de plutôt néfaste, fumeur et alcoolique par-dessus le marché ; ou bien le fait sans doute infiniment embarrassant pour une mère de savoir que son propre fils avait lui aussi couché avec son amant ? Et qu’il ne s’était contenté de faire ça ni une, ni deux fois, mais bien trois fois au moins ? Complètement à côté de la plaque, bien sûr… Que voulez-vous, on ne refait pas vraiment un gars comme Saul.
« Deux sur cinq. C'est qui le prochain, le vieux ? De toute façon, va bien falloir qu'on l'occupe, ce temps » C’était Flore, encore. La gamine n’avait décidément pas froid aux yeux, pour dire les choses si ouvertement. Elle semblait s’amuser comme une folle. « Ca va être comme dans Saw… », renchérit le garçon. Saul se demanda de qui Flore pouvait bien être en train de parler. Le vieux ? S’il considérait la chose de manière rationnelle, « le vieux », dans ce contexte, devait probablement désigner l’individu de sexe masculin le plus âgé – et il n’était autre que monsieur Smith lui-même. Outre le fait que cette considération lui procurait des pensées cette fois définitivement amorales, pourquoi alors la petite avait-elle fait un mouvement de tête dans sa direction ? Saul était presque certain de l’avoir vu désigner… « Avec un kiki à la place d’une scie… » … Lui-même ?! Son regard rencontra celui de Flore, visiblement très fière de son idée, puis alla de Flore à Nour, de Nour à Flore, de Flore à Morgan… Oh, et puis merde. Tout cela devenait beaucoup trop compliqué à suivre, même pour son esprit aguerri. Il comprenait maintenant mieux pourquoi il avait toujours évité de se retrouver en société avec plus d’une personne qu’il ne connaissait pas à la fois. Le monde des relations sociales était plein de mystères impénétrables. Comment les autres faisaient-ils pour y comprendre quelque chose ? Il baissa les bras – cette fois, il avait besoin d’éléments concrets, alors il s’adressa directement à Flore. « Le prochain ? Que veux-tu dire par-là ? » La sensation que tout le monde sauf lui avait compris le sous-entendu aurait pu être désagréable pour Saul, mais finalement il se sentait serein, presque de bonne humeur. Dans le fond, il n’était pas stupide. Il avait compris, lui aussi. C’est juste que l’idée lui paraissait encore très improbable. Et en même temps… il était libre, n’est-ce pas ? N’était-ce pas le moment où jamais de s’ouvrir à de nouvelles perspectives ? Il ne se connaissait pas, ne savait rien de lui-même. Mais il se découvrait avec étonnement des mœurs légèrement plus libérées que ce qu’il aurait pu croire.
Univers fétiche : Réel mais ouverte aux autres univers
Préférence de jeu : Homme
Amity
Mar 17 Avr - 23:06
Kelly O'Donnell
J'ai 20 ans et je vis en Georgie, USA. Dans la vie, je suis forcé de faire des études de merde et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.
La tornade ? Ca t’inquiètes pas franchement. T’es beaucoup plus investit dans ce show qui est en train de se passer dans ce sous sol. Ton oeil regarde ton téléphone de temps en temps mais toujours aucun message qui s’est envoyé. Tu sens que ça sert à rien d’insister, c’est mort là dessous.
Morgan veut que tu la fermes. Ca ne t’aide pas à enlever ce sourire de tes lèvres. Tu te sens puissant avec cette information qu’il n’a pas envie de divulguer. Peut être que tu pourrais faire du chantage pour avoir droit de le goûter une nouvelle fois en l’échange de ton silence. Le voir si en colère te fait réaliser qu’il regrette clairement ce qu’il y a eu entre vous. Pourtant il a pris son pied et pas qu’une fois. Nour parie sur Morgan, mauvaise pioche. Flore mise sur toi. Décidément elle a vraiment du flaire la gosse. Ton sourire se fait un peu plus fier quand elle suggère que t’as kiffé à fond. Elle ne sait pas si bien dire.
Morgan sort de quoi boire et tu te souviens de l’autre soir, il faisait pareil. Il buvait vraiment beaucoup. Ce mec a un soucis. Clairement. Il se met même à fumer. Il a vraiment besoin de se détendre, il prend les choses trop à coeur. Pour toi, ce n’est qu’un jeu. Il donne la réponse. Violemment. Tu n'aurais pas cru qu'il craque si rapidement. Flore s’extasie d’avoir bien deviné. Tu jettes aussitôt un regard à ta mère. Elle ferme les yeux en respirant profondément. T’es pas honteux de ce qu’il s’est passé avec Morgan. Mais quand même, t’as franchement pas envie d’avoir des remontrances de ta mère à ce sujet, et encore moins devant des gens de votre quartier. Ta mère s’en prend à Morgan. Sa réponse te satisfait. Tu te retiens de rire mais ton sourire te trahis.
Flore demande si ta mère aussi, mais t’es pas sûr de comprendre de quoi il s’agit. Tes yeux se sont retournés vers Morgan et tu te lèches les lèvres afin de lui filer des pensées impurs. Saul discute avec ta mère et t’entends sans écouter. Tu es trop captivé par Morgan qui est sous tes yeux en train de fumer. La folle (Flore) en a pas mal des choses à dire. Elle demande qui sera le prochain à écarter les cuisses pour Morgan et c’est là que tu fais deux plus deux. Ta mère ? C’est elle la deuxième ? Non… Elle débloque. Tu préfères ignorer ce genre d’info, surtout que cette meuf a du flaire alors y’a pas mal de chances qu’elle ait vu juste. Nour lance une comparaison douteuse avec un film d’horreur. Le mec cute (Saul) ne comprend pas de quoi la tarée veut parler. Il est à l’ouest le pauvre. Heureusement il est vraiment cute, du coup tu lui en veux pas. Après tout, il discute d’autre chose avec ta mère, il ne fait pas gaffe à vous autres. Et il a sûrement raison. Tu regardes Morgan avant de reprendre la parole.
« Si y’a pas de volontaire je me dévoue. »
Tu fais trop le malin, mais ça te dérangerait pas de t’excuser auprès d'eux pour aller dans une autre pièce avec lui afin de faire votre affaire. Tout le monde est au courant de toute façon. T’espères quand même que ta mère ne vas pas te reprendre devant tout le monde. Mais quoi, t’as rien dit de bien méchant non ? Non. Tu juges que non.
« Et tu devrais pas fumer ici. Y’a rien pour faire partir la fumée. »
Un petit pic à Morgan, juste pour le faire chier ce « vieux ». Pour le faire réagir de nouveau. Si y’a que comme ça que tu peux avoir de l’interaction avec lui, alors tu vas en user.
Nicotine sweats and coffee breath
I thought I was so much more than this. When I look back at everything I've touched I see the lives I've ruined, dirty fingerprints. We are the common folk. We live our lives to die alone. Share our beds when the nights get cold