J'ai 38 ans et je vis en Georgie, USA. Dans la vie, je suis journaliste, et écrivain dans mon temps libre et je m'en sors bien, malgré un alcoolisme qui revient prendre ton âme lentement. Sinon, grâce à ma malchance, je suis seul et je le vis plutôt mal.
david gandy
La fumée de ta cigarette envahit tes narines, tes poumons. Son odeur se diffuse dans la pièce, mais cela t’est égal que ça puisse incommoder les autres. Ils ne peuvent s’en prendre qu’à ce petit con de blondinet. C’petit foireux qui t’a fait cracher ta haine bien plus tôt que tu ne l’aurais fait d’ordinaire. Il touche une corde sensible. Il s’en amuse. L’alcool noie les insultes que tu comptais lui lancer, les enfouissant un peu plus profondément au fond d’toi. T’as balancé l’info pour être tranquille, t’as balancé ça sous le coup de la colère, parce que t’en avais marre de ce chantage, de ce jeu malsain. De cette emprise que le gamin commençait à avoir sur toi. Ça ne pouvait pas durer. Tu le supportais pas, alors t’as hurlé. T’as hurlé ton indécence, ton péché, ta faute. Tu l’as expulsé de toi, pensant que cela allait faire taire les messes basses, les chuchotements, mais non. Tu t’es fourvoyé. La mère nonne te hurle dessus. Un rire froid prend naissance dans le fond de ta gorge alors que tu te retournes vers elle pour lui faire face. « Ferme-la, toi aussi. Éduques ton gamin plutôt que d’me faire la l’çon. Rien à foutre de c’que tu penses, de c’que tout le monde pense. J’vous emmerde. » Préfère crever dans la tempête marmonnes-tu entre tes dents.
L’attention de la femme se détache mais la gamine dans le coin semble bien trop apprécier le spectacle qui se joue sous ses yeux. Bordel. Ton visage exprime toute la haine que tes mots seraient incapables de le faire. Tu te rinces le gosier une nouvelle fois avant de tirer sur une latte. « L’vieux va t’en foutre une s’tu continues à l’faire chier, alors ferme-la où tu vas passer la tempête dehors et crever sur ton trottoir, gamine. » Ton regard se pose sur Holly. Tu te souviens à peine. T’avais bu. Tellement bu. Autant que pour son fils. À croire que c’est un trait de famille. On fait boire pour se faire baiser. Famille de putes. Et le p’tit débile qui en rajoute une couche. T’es cerné par des crétins. Ta maison et la tempête te semblent de meilleures compagnes que le reste de ce groupe. Même le vieux croûton en train de mourir sur son fauteuil te manque. C’pour dire.
Tu vas devenir complètement dingue. C’est ton enfer personnel, c’est ça ? T’es crevé et on t’a rien dit. On te fait vivre l’enfer avant que tu ne le découvres, avant que tu n’en vois les flammes te mordre les pieds. Celui qui se faisait silencieux jusqu’à présent, à parler avec la bonne femme, ouvre sa gueule. « Ta gueule, toi aussi. » Et tu bois encore et encore, alternant entre cigarettes et le bourbon. Tu ne voudras plus sortir de chez toi, lorsque tu seras sorti de cette cave. Tu voudras certainement déménager. Mais là, maintenant, tu veux surtout qu’ils ferment tous leurs gueules.
Tiens, ça f’sait longtemps qut’avais pas entendu l’autre p’tit con. « Tu vas t’manger un pain. L’auras pas volé. Maintenant tu la fermes. R’tournes dans les jupons d’ta mère. » Tu fermes les yeux un moment, clope au bec, bouteille en main, t’adossant contre le mur glacé de la cave. Tu espères un moment de silence. T’espères, non, tu pries pour un moment sans que l’on s’intéresse à tes histoires de cul et à tes erreurs du à l’alcool. « En revanche, mon pied dans ton cul va t’faire décoller. »
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Maître des Univers
Mer 18 Avr - 12:49
Intervention d'urgence
la tornade
La tornade s'approche de plus en plus, dehors le vent balaie absolument tout, beaucoup de maison ont déjà perdu de nombreuses briques de toit. Et le vent est d'une violence telle que les arbres commencent à se déraciner.
Un arbre plus proche d'eux que les autres s'écrase sur les lignes électriques, coupant le courant. Heureusement la maison de Monsieur Smith est équipée d'un générateur de secours, mais il faut aller l'activer.
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Lojzo
Mer 18 Avr - 12:51
Holly O'Donnell
J'ai 42 ans et je vis en Géorgie aux USA. Dans la vie, je suis professeur de français dans un lycée et je m'en sors correctement. Sinon, grâce à la vie, je suis célibataire et je le vis plutôt bof.
La conversation t'échappe totalement. Ils partent dans tous les sens, tout le monde s'échauffe, sauf Morgan qui lui est déjà bien parti. Et Kelly, ton fils adoré. Tu ne sais plus quoi dire, tu aimerais tant le protéger encore, comme lorsqu'il était petit, sauf que tu sais bien que c'est totalement impossible. Alors tu ronges ton frein, tu ne lui parles même pas, parce que tu es perdue. La situation t'a échappé il y a de nombreuses années, quand tu as découvert son homosexualité, alors pour ne pas paraître coincé, tu n'as jamais rien dit, lui laissant peut être trop de liberté qu'aujourd'hui tu regrettes. Vous n'êtes pas aussi proche que tu rêverais de l'être, bien sûr tu ne veux pas connaître toutes ses histoires, mais tu adorerais qu'il compte vraiment sur toi. Et pas uniquement pour le loyer et les factures.
C'est le moment où Flore choisit d'en remettre une couche. Tu te pinces la lèvre et la regarde de haut, tu n'es plus la douce petite prof de français qui souriait gaiement à ces élèves, là tu fais un peu peur, parce que tu es sûre de toi. Tu n'as aucunement honte de la soirée passée avec Morgan (qui remonte à cinq ou six ans en arrière), mais tu n'as pas envie d'en parler non plus. Tu ne réfutes rien, comme tu n'encourages rien, juste tu la regardes avec cet air "mais t'as vraiment rien d'autre à faire ?" dur. Nour s'y met, qu'est-ce qu'il y connaît le jeune d'ailleurs ? Holly se demande ce qu'on lui a mis dans la tête, sûrement un tas de préjugés censé le protéger ? Tu hésites à intervenir, mais ça rendrait Flore victorieuse et ça t'énerve, toute la situation t'échappe. Puis c'est au tour de Saul d'être perdu. Il est tellement à l'ouest pourtant il calcule tout, c'est assez incroyable. Tu le laisses essayer de comprendre, ce n'est pas à toi de lui expliquer toutes les conneries qui traversent les esprits des personnes présentes. Et voilà Kelly qui ne se cache plus. Tu soupires en lui lançant un regard attristé, il peut pas se retenir deux secondes et attendre la fin de la tempête ? Mais non, c'est son caractère de réagir, pousser jusqu'au bout, agir tout simplement. Il a toujours détesté la lenteur.
« Bon, tout ça ne mène à rien... »
Avant que tu ne puisses terminer ta phrase, les plombs sautent et tout le monde se retrouve plongé dans le noir.
« Ok, j'ai des lampes de poches, mais Monsieur Smith peut rallumer avec le générateur de secours, il faut que quelqu'un aille l'aider, qui se sent ? »
L'aider, ça veut dire sortir de la salle et aller un tout petit peu plus haut, dans une autre pièce, mias ça veut aussi dire prendre des risques. Tu n'en as aucune envie, pourtant sortir de cette ambiance morose te ferait bien plaisir. Tu laisses les autres réagir, quelqu'un se portera bien volontaire. En attendant, tu distribues de lampes.
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Mer 18 Avr - 15:47
Flore Easwood
J'ai 20 ans et je vis en Géorgie, USA. Dans la vie, je suis étudiantes et je m'en sors bien - ou pas, ça dépend du point de vu. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien parce qu'au fond, c'est peut-être mieux ainsi.
Emily Rudd - les roses noires
Cette situation était ce que Flore avait vécu de mieux, dans sa vie. C'était stupide, de se faire une réflexion pareille, alors que parfois, lorsque la colère du vieux soulard - parce que vu la descente qu'il s'était mise à avoir, y'avait pas d'autre moyen de l'appeler - s'estompait, la jeune femme pouvait saisir les rafales extérieur. Le temps s'aggravait, à l'extérieur, et elle, aussi folle puisse-t-elle être, prenait son pied à agiter le trouble dans cette discussion palpitante et fascinante. Elle s'était toujours pris d'adoration, lorsqu'elle était scotché à sa télé, de voir de quelle manière, certaine personne pouvait partir à la dérive, sur une simple supposition sans véritables fondements.. Alors certes, l'air nerveux trahissait son ancienne prof, et Flore, elle était douée pour ça, à force d'observation, mais il aurait suffi de quelques mots de la concernée, pour nier en bloc, et elle n'aurait eu aucune justification, pour prouver ce qu'elle annonçait. Mais là, Flore n'a même pas besoin de justification. C'est comme si, chaque nouvelle qu'elle apportait, était une divination. Une vérité que l'on ne pouvait pas remettre en cause. Elle n'allait pas s'en plaindre. Elle qui s'était déchirée toute sa vie, avec sa mère, parce que celle-ci ne daignait pas lui accorder un quelconque intérêt. Au moins, pour une fois, on l'écoutait. On croyait en elle, et ce qu'elle pouvait apporter. Elle s'amusait à envenimer la situation, et y'en avait pas un, pour rattraper l'autre. Ils sautaient dans le piège à pieds joints. Et en dehors de l'image déplaisante, de son ancienne professeur nue, en compagnie de Morgan, c'était assez distrayant. Ca l'empêchait de penser à la catastrophe qui se déroulait à l'extérieur. Et puis, Flore, elle n'est pas stupide. Elle connaît la réputation qu'on lui fou sur le dos. Et son voisin - et nouvel ami ? - n'avait pas l'air dans tenir compte. Elle l'aimait bien, lui. C'était agréable, d'être considérée à égale des autres. Flore appréciait. « Autre chose ? » qu'elle lui chuchote, avec l'espoir d'être aussi discret que lui. Ca lui plait bien, à Flore, de voir la vie des autres, étalée ainsi, mais d'avoir ses petits secrets, avec Nour. Elle essaie de lui offrir une réponse, mais comme elle ne comprend pas son interrogation, elle n'est pas sûre de viser juste. Le vieux soulard gronde à nouveau, et elle en profite pour se pencher vers son nouvel ami. Son innocente est agréable. Elle se moque un peu, mais au final, ça à ce truc mignon. « Tu sais, ce genre de chose n'est pas toujours douloureux. Du moins, de ce que j'en sais. » Après, elle pouvait pas attesté pour Kelly. C'était le genre d'expérience à laquelle elle s'était jamais adonnée. Mais fallait qu'elle rassure son ami. C'était très drôle, mais fallait pas qu'il s'imagine Morgan comme un véritable psychopathe. Elle n'avait pas l'impression que ca puisse être le cas. Même quand il s'énerve, au fond, ça la fait plus marrer, que pleurer. Et quand son voisin laisse tomber ces nouvelles paroles, Flore n'arrête pas son rire. Sa précision le rassurera peut-être, quand à l'échéance de cette histoire. Puis y'a Saul, le vieux, qui l'interroge. Avec toute ces changements de cap, elle avait presque oublié sa nouvelle supposition. Elle s'interroge, sur lui. C'est sans doute celui qu'elle considère, à terme, comme un inconnu. Elle a bien sympathisée avec son voisin. Kelly, leurs chemins c'est déjà croisé à plusieurs reprises, bien qu'aucun véritable échange n'ai eu lieu. Mme O'donnell, c'est son ancienne prof. Et Morgan, avec les dernières révélations, même si c'était un inconnu lorsqu'elle avait franchi le pas de la porte, c'était plus un terme qui convenait. Alors, y'avait plus que lui. Celui qu'elle arrivait le moins à saisir. Flore s'était sentie haineuse à son arrivée. A tords. Juste parce qu'il s'était pris de vouloir répondre à sa place. Puis, comme il était resté en retrait, elle avait pas cherché à s'intéresser d'avantage à lui. Mais à chaque fois qu'il prenait la parole, même réflexion. Si tu l'détestes, c'est pas qu'il te rappelle cette figure paternelle que tu n'as pas eu. Voilà pourquoi elle s'efforce de le rejeter depuis son arrivée. C'est comme si, à chaque fois qu'il s'immiscer dans la conversation, chaque mot était calculé. Rien n'est spontané. Il se contrôle toujours. Et Flore, elle se rend compte que la naïveté, n'est pas un trait de jeunesse. Lui aussi. Ou alors, il essaie juste de se défaire de la situation dans laquelle Flore l'a embarqué. «Le prochain à avoir.. à passer sous ces tirs francs » Elle désigne Morgan. Et elle parle pas de foot. Loin de là. Mais c'est la façon la plus délicate qu'elle ai trouvée pour dire une telle chose. Sans choquée plus que nécessaire les oreilles prudes à côté d'elle. « Mais.. » qu'elle s'entête à reprendre malgré les menaces de Morgan, « ... ou vous n'êtes pas à son goût, ou la mère s'est avéré être un meilleur coup que l'fils, et son expérience d'homosexuel s'arrête là. » Elle aurait bien rajouté un expérience qu'il n'assume pas, mais vu le regard, elle décide de s'arrêter là. Elle envenime, encore, parce que ça l'amuse. C'est bien trop drôle. Y'a Kelly, qui en remet une couche. Au moins, y'en a un qu'a pris son pied. Et qui assume. C'est déjà pas mal. Et alors que ça promet de devenir encore plus explosif, alors que la colère de Morgan éclate, c'est le noir soudain.
Panique. Cris. Vous allez mourir. Elle en a fini de rire. Finir de provoquer. Elle s'agrippe à son voisin, comme s'il était capable de la défendre comme une tempête. Comme si sa vie dépendait juste de lui. « On va mourir. On va mourir. On va mourir. » qu'elle répète en boucle, ses inquiétudes revenues à la charge. Bon dieu, il allait tous crever dans ce sous sol. « Ne me lâches pas. Par pitié, t'éloignes pas. » Elle n'est pas rassurée, Flore, dans le noir. Elle aime pas ça. Alors le soutien de son voisin est essentiel. Elle cherche à tâton. Son sac. La fermeture. Puis une lampe de poche. Elle se bénie d'en avoir une. Elle l'allume, désorientée. Elle braque sa lumière sur la voix de Mme O'donnell, lorsqu'elle se distingue à nouveau par dessus les bourrasques extérieur. Sortir ? Hors de question. L'extérieur était dangereux. Déjà qu'il allait tous y passer, s'il précipitait leur fin, à sortir d'ici.. C'était une très mauvaise idée. « C'est aux adultes, de prendre ce risque » C'était logique non ? C'était toujours comme ça. On laissait les enfants en sécurité. Et ils étaient toujours des enfants, en quelque sorte, non ? « Les hommes ont qu'à y aller » Elle désigne Morgan, et celui qu'elle n'aime pas, ou qu'elle aime bien, elle sait plus trop, à cause de la figure paternelle qu'il représente. Ils sont adultes, des hommes. S'il existe dans cette pièce, quelqu'un pour résister aux bourrasques de vent, c'est eux. « Moi, je bouge pas » qu'elle précise, au cas où ils essaieraient de la foutre dehors. Elle était très bien assise là, en boule. « Et lui non plus » Elle parle pour Nour. Elle lui laisse pas le choix. De toute façon, vu comme elle se cramponne à lui, il n'ira pas loin.
Invité
Jeu 19 Avr - 10:40
Nour Merichor
J'ai 21 ans et je vis en Georgie, USA. Dans la vie, je suis en réhabilitation cognitive et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à mon je-men-foutisme, je suis célibataire et je le vis plutôt bien. Nour est d’ascendance marocaine par son arrière-grand-père paternel. Suite à un accident, son cerveau fait des liens entre son sens du toucher et certains raisonnements (et il n'a plus tous ses neurones). Il voit un psy pour se soigner. Il était en Georgie pour des vacances dans la maison familiale. Avant, il était étudiant en musicologie.
Morgan à Holly « Ferme-la, toi aussi. Éduques ton gamin plutôt que d’me faire la l’çon. Rien à foutre de c’que tu penses, de c’que tout le monde pense. J’vous emmerde. » Morgan à Flore « L’vieux va t’en foutre une s’tu continues à l’faire chier, alors ferme-la où tu vas passer la tempête dehors et crever sur ton trottoir, gamine. »
Flore à Nour « Tu sais, ce genre de chose n'est pas toujours douloureux. Du moins, de ce que j'en sais. »
Saul à Flore « Le prochain ? Que veux-tu dire par-là ? » Flore à Saul «Le prochain à avoir.. à passer sous ces tirs francs » Morgan à Saul « Ta gueule, toi aussi. » Flore à Saul « Mais.. » « ... ou vous n'êtes pas à son goût, ou la mère s'est avéré être un meilleur coup que l'fils, et son expérience d'homosexuel s'arrête là. »
Kelly « Si y’a pas de volontaire je me dévoue. » Kelly à Morgan « Et tu devrais pas fumer ici. Y’a rien pour faire partir la fumée. » Morgan à Kelly « Tu vas t’manger un pain. L’auras pas volé. Maintenant tu la fermes. R’tournes dans les jupons d’ta mère. » « En revanche, mon pied dans ton cul va t’faire décoller. »
Noir
Flore s'agrippe à Nour Flore « On va mourir. On va mourir. On va mourir. » Flore à Nour « Ne me lâches pas. Par pitié, t'éloignes pas. » Flore cherche à tâton une lampe de poche. Elle l'allume. Elle braque sa lumière sur la voix de Mme O'donnell Holly à tous « Ok, j'ai des lampes de poches, mais Monsieur Smith peut rallumer avec le générateur de secours, il faut que quelqu'un aille l'aider, qui se sent ? » Holly distribue des lampes. Flore à Nour « C'est aux adultes, de prendre ce risque » « Les hommes ont qu'à y aller » Flore à tous « Moi, je bouge pas » « Et lui non plus »
Et il fait noir, soudain. Et il fait cri, crissement.
Nour a peur. Mais pas du noir. Il a peur parce que Flore a peur. Parce que ses doigts distillent l’angoisse, dans le creux de leur contact, au sein de l’épiderme tendre de Nour et parce que, sans doute, la peau de Nour est trop poreuse aux émotions des autres.
Flore a toujours eu raison, alors pourquoi aurait-elle tort maintenant ?
Nour tremble.
La lampe de Flore jette une lumière sur Holly. Ce serait joli, de dire qu’une fleur illumine le houx magique… Mais le noir, autour, et le cul des autres, partout, étouffent la fleur et le houx magique…
Holly parle d’un générateur, du dehors, distribue des lampes.
- Merci Madame.
Flore à Nour « C'est aux adultes, de prendre ce risque » « Les hommes ont qu'à y aller » Flore à tous « Moi, je bouge pas » « Et lui non plus »
Il a envie de hocher la tête. Il a envie de dire à Flore qu’elle ne peut pas mourir, que les hommes aiment toujours les fleurs et que le monde entier serait prêt à sauver toutes les fleurs du monde.
Mais…
Flore a toujours eu raison, alors pourquoi aurait-elle tort maintenant ?
Mais…
Il se souvient, il ressent de nouveau, cette boule aigre au-dessus de son estomac La boule du regret. Le regret d’un manque, celui du courage.
- Mais Flore, je suis un homme.
Quand il n’a pas de courage, il demande à un autre ce qu’il doit faire. A un autre qui n’a pas l’air dangereux. Peut-être que l’autre pas dangereux lui dira ce qu’il doit faire et tant pis pour le manque de courage.
Flore lui a dit, déjà : « ne sors pas, reste avec moi » Holly leur a dit « il faut que quelqu'un aille l'aider, qui se sent ? »
Nour montre Holly du doigt.
Nour tremble toujours.
- Et il faut, qu’elle a dit. Et les autres ne sont pas d’accord à cause du cul. S’ils vont ensemble, ce sera comme dans les films où les gens se battent entre eux et meurent avant l’alien.
Il a vu ça, dans les films, souvent, à chaque fois… L’équipe de héros qui préfère se disputer plutôt que de combattre le mal… Et qui finit par être décimée.
Nour montre Saul du doigt.
- Lui, il n’a pas parlé de cul.
Est-ce qu’il aime ça, il n’en sait rien…
- Lui, il peut venir avec moi ? On s’entendra ? Et la madame, tu sais, elle s’occupera de toi. Et personne ne te laissera mourir, Flore. Tu es trop gentille pour qu’on te laisse mourir.
Illusion ou non, il regrette qu’elle ne soit peut-être pas une bonne mère.
Nour se lève, tremble toujours un peu. Il sent sa peau triste. Parce qu’il sent Flore accrochée à lui. Parce que c’est triste, de se séparer d’une présence adorable et tendre.
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Préférence de jeu : Les deux
June
Ven 20 Avr - 15:05
Saul Wright
J'ai 38 ans et je vis en Georgie, US. Dans la vie, je suis chercheur botaniste et je m'en sors normalement. Sinon, grâce à ma (mal)chance, je suis fiancé et ça ne se passe plutôt pas bien. saul a toujours été fasciné par la science, absorbé par son métier ⊱ il s’est fiancé très jeune à ivy, qu’il connaissait depuis son enfance ⊱ celle-ci a abandonné leurs études communes en biologie pour devenir pigiste, ce que saul lui a toujours reproché ⊱ ils ont eu deux filles : olivia a 16 ans et mia 11, mais saul ne s’est jamais montré très présent pour elles ⊱ pour une raison mystérieuse, saul est très attaché à sa ville et à leur maison, héritée de sa propre famille et où ivy ne s’est jamais sentie chez elle ⊱ à l’annonce de l’ouragan, leur différend a éclaté et ivy a quitté la ville avec leurs deux filles, laissant saul dans une solitude amère
Ce qu’il avait dit n’avait pas dû beaucoup l’éclairer, car Holly O’Donnell n’avait pas donné suite à leur échange et aucune réponse n’avait été trouvée à la question « tout va bien ? » Cela dit, c’était une question absurde qui, en règle générale, ne pouvait être posée que pour la forme, assurer la fonction phatique du langage qui ne visait qu’à mettre deux êtres conscients en relation l’un avec l’autre. Saul en était parfaitement conscient d’habitude, mais les circonstances particulières l’avaient presque entraîné à vouloir qualifier, lui aussi, à quel point il pouvait être dit que les choses allaient bien. Car il allait de soi que, littéralement, « tout » ne pouvait pas aller bien. À n’importe quel moment. C’était logiquement impossible. En l’occurrence, être coincé dans une cave au passage d’une tornade avec des inconnus – pire, des voisins – qui réglaient leurs comptes était un facteur suffisant pour décréter que « tout » n’allait pas bien. Saul en conclut donc qu’il était de toute façon tout à fait prévisible de n’obtenir aucune réponse, et normal que Holly O’Donnell se détourne de lui. Il n’y avait pas de quoi s’en alarmer outre mesure.
Quant à Flore, malgré les accès de colère de Morgan Hampton qui commençait à montrer des signes sérieux d’ébriété, et les provocations de Kelly O’Donnell qui n’arrangeaient visiblement rien, elle se montrait toujours pleine de franchise et de lucidité. « Le prochain à avoir… à passer sous ces tirs francs », lui avait-elle répondu. Saul avait jeté un œil à Morgan à ce moment-là. Ce type n’était absolument pas engageant. Il avait peut-être gagné sa liberté et il comptait en profiter pour apprendre à connaître ce qu’il avait manqué de la vie, mais Saul n’avait aucune envie d’être le prochain sur la liste de cet ivrogne, qui lui semblait démentir et fulminer avec un peu trop de ferveur pour que les paroles sincères de Flore, et même les provocations de Kelly, n’aient pas un peu de vérité. « Mais... ou vous n'êtes pas à son goût, ou la mère s'est avéré être un meilleur coup que l'fils, et son expérience d'homosexuel s'arrête là », poursuivit Flore. Voilà qui était rassurant. Saul acquiesça, pensif ; elle s’adressait à lui avec moins d’agressivité qu’antérieurement et il commençait vraiment à apprécier cette petite. Elle posait des diagnostics sans s’embarrasser d’aucune gêne, elle était directe et sa neutralité avait même presque quelque chose d’un peu scientifique. Elle était visiblement brillante dans cette grande et mystérieuse science des relations et sentiments humains, à laquelle Saul n’avait jamais feint de s’initier. Il lui dit, sur un ton approbateur et presque légèrement admiratif : « Vous comprenez bien des choses qui m’échappent. » Mh… sa propre vie sexuelle devait avoir été bien triste, si pendant tout ce temps tout le monde s’amusait à coucher avec tout le monde… Peut-être aurait-il dû commencer à s’y intéresser, après tout. Il n’était jamais trop tard.
Il en était là de ses raisonnements, sur le point de poser quelques questions à Flore pour étayer ses analyses, lorsque la lumière blafarde de la cave s’évanouit dans une saute du courant. Aussitôt, des cris éclatèrent dans le noir, près de lui. La jeune fille s’était mise à paniquer totalement. Plusieurs personnes commencèrent à sortir leurs lampes de poche. Saul en aurait eu une sur lui, lui aussi, s’il n’était pas parti de chez lui tout à l’heure un peu assommé par l’imminence de sa solitude. « (…) Monsieur Smith peut rallumer avec le générateur de secours, il faut que quelqu'un aille l'aider, qui se sent ? » Le jeune garçon, Nour, s’était levé et approché de lui. « Vous savez c’est où ? » Saul prit une lampe que lui tendait Holly O’Donnell. « Oui, je ne pense pas que ce soit seulement le disjoncteur. Il faudrait activer le groupe électrogène : c’est en haut des escaliers, au bout du couloir », dit-il. Il pouvait tout à fait y aller seul, il connaissait un peu la maison et savait très bien où aller, mais il avait fini par comprendre que Nour voulait se montrer protecteur envers Flore, et comme il s’était déjà interposé une fois à ses morceaux de bravoure, il tentait de ne plus commettre d’indélicatesse envers le garçon. C’était plutôt attendrissant, dans le fond.
Univers fétiche : Réel mais ouverte aux autres univers
Préférence de jeu : Homme
Amity
Dim 22 Avr - 12:44
Kelly O'Donnell
J'ai 20 ans et je vis en Georgie, USA. Dans la vie, je suis forcé de faire des études de merde et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.
Tu retiens un rire quand Morgan s’en prend à ta mère. Il y va pas de main morte et t’as pas envie d’afficher ta mère par ton amusement de la situation. Elle t’a pas mis la honte alors tu ne vas pas le faire pour elle non plus. « Eduque ton gamin » quelle blague. Ton Morgan ne s’arrête pas en si bon chemin et il s’en prend aux autres également. C’est chaud dans cette cave. Très chaud. Pas la chaleur que t’aurais voulu malheureusement. Mais peut être que ça peut finir en angry sex cette histoire. Tu dis pas non. D’ailleurs tu fais ton malin et Morgan n’apprécie pas. Il s’en prend à toi une fois de plus mais tu prends ça comme une bonne chose de ton côté. Tant qu’il y a de l’interaction avec lui, t’es heureux. Flore parle de toi, de l’expérience homosexuel que Morgan a eu. Ca pour une expérience, s’en était une belle. Ton sourire ne se défait pas. Tes yeux de lui non plus. Tu vas pour lui répondre que tu dis pas non à son pied dans ton cul mais tout devient sombre d’un coup et ça te coupe dans ton élan.
C’est ta mère qui prend les rennes et parle de lampes de poche ainsi qu’un générateur. Flore flippe. Elle fait beaucoup moins sa maline. Toi tu allumes le flash sur ton téléphone et tu le braques devant toi. Donc sur Morgan bien sûr. Après tout, y’a pas de réseau, autant que ta batterie serve à quelque chose. Elle sort les lampes grâce à la lumière que tu as fait et tu prends celle qu’elle te tend, parce que faut pas déconner, si tu peux garder ta batterie tu le fais. Tu te sens pas concerné par l’escapade qui est en train d’être prévue. Tu veux pas sortir d’ici, tu sais que c’est dangereux et t’es trop jeune pour mourir.
Tu fais pas de remarques. Tu restes silencieux dans ton coin. T’espères qu’on va t’oublier. Même si t’es genre assis sur les marches de l’escaliers et que du coup quiconque devra passer à tes côtés pour quitter la cave. Nour émet l’hypothèse que si tu y vas avec Morgan va y avoir du cul. Non. De la baston ? Tu comprends pas tout, mais tant que y’a du contact, tu prends. De toute façon on dirait bien que c’est Saul et Nour qui vont s’y coller. Alors tu te lèves des marches et tu vas t’approcher de Morgan, parce que t’es un petit con comme ça. Nour et Saul sont sur le départ pour retourner la donne à propos de l’électricité. Toi t’es debout à côté de Morgan qui lui est assis par terre. Tu colles ta jambe à lui un bref instant. Juste pour le toucher. L’air de rien. Tes fesses sont pas loin de son champ de vision, peut être que ça va le faire kiffer.
Nicotine sweats and coffee breath
I thought I was so much more than this. When I look back at everything I've touched I see the lives I've ruined, dirty fingerprints. We are the common folk. We live our lives to die alone. Share our beds when the nights get cold
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SUNRISE
Dim 22 Avr - 14:57
Morgan Hampton
J'ai 38 ans et je vis en Georgie, USA. Dans la vie, je suis journaliste, et écrivain dans mon temps libre et je m'en sors bien, malgré un alcoolisme qui revient prendre ton âme lentement. Sinon, grâce à ma malchance, je suis seul et je le vis plutôt mal.
david gandy
T’es entouré des pires abrutis qui soient. Quel quartier de merde. Ils font exprès d’être tous aussi débiles ? Parler plutôt que d’agir, ça te met hors de toi. La coupure de courant ne te fait même pas sursauter. Tu sembles être ailleurs. Douce sensation que provoque l’alcool. La fumée de cigarette continue d’étouffer tes poumons et de déposer un goût acre sur tes lèvres. Tu enfumes les autres, mais rien à foutre. C’est de leur faute si t’as commencé à boire. C’est de leur faute si t’as allumé une clope dans un endroit clos. Ils ne peuvent s’en prendre qu’à eux-même. Ils échangent des lumières, des paroles imbéciles, et se délestent tous la mission d’aller réactiver le générateur. Ils perdent leur temps. T’as envie de tous leur coller une tarte. La cigarette entre tes doigts continue de se consumer, alors tu tires dessus pour ne pas gâcher le tabac. La lumière de l’autre p’tit con t’aveugle, t’arrachant alors un grognement. Ce dernier s’avance vers toi alors que tu lèves la main pour fuir la led de son téléphone portable. Grognement sourd qui visiblement ne suffit pas à le faire rester dans son coin, puisqu’il te rejoint, il se colle à toi. Putain. Il va jamais te lâcher ? Enculé. Tu décales ta jambe pour que le gamin ne soit plus en contact avec toi. Tu lui donnes un léger coup de pied dans le mollet pour virer son cul de d’vant toi. Tu refermes ta flasque de whisky et la balances dans ton sac de marin, avant de te lever et de le hisser sur ton épaule. Tu arraches la lampe torche des mains de Kelly, et l’échanges contre la fin de ta clope. Sans lui demander son avis. Qu’il l’ouvre, pour voir.
« Continuez d’parler, c’pas ça qui va rallumer l’générateur. Crétins. » Tu titubes jusqu’aux escaliers que tu grimpes en te tenant à la rambarde, à défaut d’être suffisamment sobre pour tenir debout tout seul. « Que des gamins. L’vieux Smith est plus courageux qu’vous tous. » grognes-tu dans ta barbe, alors que tu grimpes les marches. « S’ont toujours peur du noir, lamentable, putain. Tempête de mes deux. J’aurais dû rester chez moi. » Et ainsi de suite jusqu’à ce que tu passes la porte de l’abri pour affronter le froid du couloir. Le vent a sans doute cassé une fenêtre, faisant entrer les courants d’air à l’intérieur du manoir. T’es trop alcoolisé pour penser à l’état de ta maison, mais elle ne doit pas être en très bon état si le manoir tremble face à la force du vent. Si ça les amuse de te suivre, qu’ils le fassent, toi t’en as plus rien à foutre. T’veux juste que la tempête cesse pour pouvoir retourner dans ton sofa souillé et t’enfiler encore une bouteille de bourbon pour oublier cette journée de merde, pour déchirer le post-it du gamin collé sur la porte de ton frigo, pour oublier cette nuit passée avec lui. Pour tout oublier. La porte de la cave se claque derrière toi.
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Date d'inscription : 19/09/2017
Région : ardèche
Crédits : i4sullyoon (ava)
Univers fétiche : fantasy, science-fi, réel.
Préférence de jeu : Les deux
Lojzo
Dim 22 Avr - 21:54
Holly O'Donnell
J'ai 42 ans et je vis en Géorgie aux USA. Dans la vie, je suis professeur de français dans un lycée et je m'en sors correctement. Sinon, grâce à la vie, je suis célibataire et je le vis plutôt bof.
La lumière qui s'éteint te fait chier, mais tu savais que ça allait arriver alors tu restes toi-même, tu prends les devants et commence à distribuer les lampes aidée de la lumière de ton fils, mais tu es étonnée de voir les changements que cela procure.
Flore panique totalement et retombe dans sa précédente crise, Nour se relève armé d'un courage à toute épreuve. Vraiment impressionnant ce petit bout d'homme. Saul qui accepte l'évidence et se lève à son tour. Kelly -ficèle à lui même- qui se décale du passage pour rester bien à l'abri ici. Et Morgan comme toujours, il en a rien à faire des autres.
Malgré toi, tu te rapproches de Flore, ce n'est pas parce que tu n'as personne d'autre à voir, mais tu sens qu'elle est fragile et qu'elle a besoin de soutien. Elle ne voudra sûrement pas du tien, mais au moins tu auras essayé. Tu es déçue qu'elle te rejette en bloc, mais tu n'as pas envie de l'abandonner toi. Tu t'assois à côté d'elle, sans la toucher, lui laissant pourtant ton bras à portée de main si elle veut s'agriper. « Saul saura s'occuper de Nour, si ce n'est Nour qui sauvera Saul. » Tu tentes un trait d'humour, mais tu es impressionnée par les deux hommes qui sauveront la situation sans aucun doute. « Ils n'ont pas besoin d'aller loin, c'est vraiment à côté, mais ça nous aidera tous de la lumière et ils seront vite revenus. »
Tu jettes un coup d'oeil aux lampes torches un poil plus loin, tu es triste de ne pas oser parler à ton fils tout simplement, juste lui dire que tu l'aimes et que tu lui fais confiance, mais tu sens qu'il est concentré et qu'il a envie de revoir Morgan or ça te hérisse le poil, Morgan quoi ! Puis tu le vois agir, il dit ce qu'il fait et fait ce qu'il dit. Il a beau avoir ce caractere de merde, il n'est pas en demi mesure et ce dans tout. Peut être que Kelly pourra l'aider à lui faire ressortir ce qu'il a de bon en lui. Tu es obligée de rester positive sur cette "histoire" sinon tu vas devenir folle, alors tu regardes, impuissante, Morgan partir en te disant que peut être ce n'est pas un connard fini. Et qu'il n'a sûrement pas eu une vie facile ...
Invité
Sam 28 Avr - 23:11
Flore Easwood
J'ai 20 ans et je vis en Géorgie, USA. Dans la vie, je suis étudiantes et je m'en sors bien - ou pas, ça dépend du point de vu. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien parce qu'au fond, c'est peut-être mieux ainsi.
Emily Rudd - les roses noires
Pourquoi ? Y'a un million de villes dans le monde. Pourquoi eux ? Cette tempête n’aurait-elle pas pu s’abattre ailleurs. Avec l’agitation, elle s'était presque convaincu qu’elle ne risquait plus rien. Que c'était plus une dure épreuve à traverser. Rien d’autre. Mais c’était pire. Ça n’allait qu’en pire. Elle s'était repliée sur elle-même, accrochée au bras de Nour, lorsque la lumière s’était éteinte. Elle s'était à peine donné du courage pour déterrer la lame torche de son sac et braquer la lumière de sa main tremblante sur son entourage. Elle était pire qu’une feuille. Son corps entier tremblait. Il aurait suffi d’un rien pour qu’elle se brise. Elle était terrifiée, tétanisée. Et fallait que quelqu’un parte, pour remettre la lumière. Pas elle. Elle n'arriverait même pas en haut des marches avec le peu de courage qu’elle possédait encore pour ne pas se cacher dans ses bras. Elle regardait ceux qu’elle pensait pouvoir considérer comme ses amis après cette épreuve, avec des yeux ronds, paniqués. Elle n’avait aucune envie de lâcher Nour. Fallait qu’elle trouve un truc, très vite, pour qu’il reste avec elle. Elle hésita à le supplier. Mais ces raisons tenaient la route. Il était un homme. C’est à cause d’elle, qu'il pense devoir aller là-haut. Parce qu’elle parle toujours vite. Sans réfléchir. Parce qu’elle n’avait pas envie de risquer sa propre vie. « Non, Nour attend.. » Elle murmure, pour essayer de le retenir, mais sa décision est prise. Et elle comprend, d’une certaine manière. Elle aimerait avoir son courage. Un bras s'enroule autour du sien, la voix apaisante de son ancienne professeur arrive à franchir ses barrières, mais elle continue à suivre Nour des yeux. C’était étrange. Elle connaissait à peine le jeune homme.. Mais ils avaient trouvé un réconfort l’un en l’autre. Dès le début. Alors elle n’avait pas envie qu’il lui arrive quelque chose. Elle se détache d'un coup de sa prof pour se précipiter jusqu’à son nouvel ami et le serrer dans ses bras. Elle claque un baiser contre la joue de Nour. « Ne prends pas de risque. » Elle jette un mauvais regard à l’homme alcoolisé qui décide de partir avec eux. Ce type, elle l’aime pas, d’un coup. « Tiens. Prends ça. Quand t’auras peur, serres ça, ça te redonnera du courage. » Elle glisse une mince chaîne en nord légué par sa grand-mère dans la main de Nour. Elle, ça lui a toujours donné du courage. Alors peut-être qu’à Nour aussi. Une fois Nour plus loin, hors de son champ de portée, elle attrape le bras de Saul. « Faites attention, c’est dangereux là-haut. » Surtout avec la maigre équipe composée à l’arrache. A lui aussi, elle lui plaque un baiser sur la joue. Mais elle ne fait pas le même effort pour Morgan. Elle préfère revenir dans son coin, et s’agripper de toutes ses forces à sa professeur. « Je l’aime pas. Il est ivre. Il va mettre Nour et Saul en danger. » Mais c’est pas comme si elle possédait la faculté de changer ça. Ça gronde au dessus d'eux et elle tremble un peu plus, alors qu’elle enfonce ses ongles dans la peau de sa voisine pour s’empêcher de crier. « Si jamais, on fini par tous crever ici, c’est quoi votre dernier souhait ? » Elle s’adresse à personne en particulier. Elle cherche à la fois à se convaincre qu’ils vont pas crever. Et essayer de lancer une discussion pour s’éviter de penser à ce qu’il se passe là-haut. Elle, elle aurait aimé avoir une deuxième chance auprès de sa mère. .