Crédits : avatar : moi. signature : anesidora (code) & pando (icons) & welcome to night vale (citation)
Univers fétiche : science-fiction, fantasy, réel
Préférence de jeu : Femme
winter
Lun 18 Juin - 23:42
Johanna Renaud
J'ai 25 ans et je vis à Lyon, France. Dans la vie, je suis entrepreneure et je m'en sors extrêmement bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je vis avec pour l'instant. Confiante, elle ne se laisse pas marcher sur les pieds. Elle sait prendre des risques lorsqu'elle voit le potentiel dans quelque chose et que ça la passionne. Les risques qu'elle a pris ont portés leurs fruits lorsque le start-up qu'elle a créé avec Anatole Tristan les a rendu riches.
Johanna profite. Elle profite du temps qui passe, de la vue de l'eau et du ciel, du confort du bateau, du luxe de la nourriture. Ils sont chanceux, elle et Anatole, de se retrouver ici, tout comme ils sont chanceux d'avoir réussi... Quoique, non, ce n'est pas de la chance. C'est leur talent qui les a mené ici. Leur succès, ils le méritent. Johanna en est sûre.
Le pont du bateau est vaste. Certains passagers ont presque l'air morose, alors pourtant qu'ils font un voyage extraordinaire. Johanna ne veut pas savoir ce qui crée leur mauvaise humeur. Elle repère Anatole, assis sur un fauteuil. Elle va s'accouder à la balustrade devant lui, afin de pouvoir garder un oeil sur la vue tout en parlant à celui qui est à la fois son ami et collègue et partenaire... « Alors c'est comment, la vie de riche ? » demande-t-elle, souriante, un peu espiègle.
Univers fétiche : Réel, SF, inspiré d'œuvres ou de jeux vidéos
Préférence de jeu : Les deux
June
Mer 20 Juin - 23:33
Simon Hobbes
J'ai 33 ans et je vis à New York, USA. Dans la vie, je suis préparateur de fossiles pour l'American Museum of Natural Historu et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à mon côté geek, je suis célibataire et je le vis plutôt bien. s'il avait été d'une nature moins rêveuse, simon aurait pu devenir archéologue, ou bien véritablement chercheur. il se contente d'un petit job de technicien, pour autant essentiel. il travaille dans l'ombre, mais ce n'est pas grave, parce que dans son labo, il s'invente son monde, il s'absorbe dans l'imaginaire des grandes histoires qui l'ont bercé depuis toujours. il voudrait écrire un livre. c'est pour cela qu'il est sur le steam ship sudan, sur les traces des grands archéologues et romanciers des temps passés. il est persuadé que ce séjour va déclencher l'inspiration et faire de lui un grand auteur, aux mille et unes aventures dignes d'indiana jones.
Depuis seulement quelques heures que nous sommes partis, je suis sur le pont, accoudé au bastingage. J’ai à peine pris le temps de jeter un œil à ma couchette. Je préfère rester le nez au vent, mes sens en plein éveil. Ce voyage, c’est le rêve d’une vie. Je promène mon regard sur absolument tous les détails du paysage que je suis en mesure d’engranger. Les yeux écarquillés, avide de mémoriser avec le plus de précision possible ces instants fulgurants. Je me plonge autant que je le peux dans cette ambiance si particulière, sur le vieux bateau de croisière.
Je promène mon carnet partout avec moi, guettant l’accès d’inspiration, qui ne devrait plus tarder désormais. Je scrute les autres passagers, mais à vrai dire je fais surtout mon possible pour ne pas donner prise à une légère déception. Aucun autre ne semble être dans mon état d’excitation ; beaucoup prennent ce cadre merveilleux pour acquis et se contentent de faire connaissance, de siroter un verre, distraitement. Je voudrais partager ma passion avec eux, je voudrais faire d’eux tous des personnages de mon roman ! Mais... ils me paraissent terriblement banals.
Et puis, je le vois. Un jeune garçon, seul, sur le pont. Un je-ne-sais-quoi de mélancolique se dégage de ses traits jeunes et las pour autant, et soudain je m’anime, je reprends espoir. Je ne le connais pas, mais déjà je m’emballe, me convaincs que l’inspiration m’a enfin frappé. Alors je m’approche de lui, presque en bondissant. « Ce sera vous, le personnage principal. J’en suis absolument certain ! »
@Dracoola (les enfants, je compte sur vous pour pas prendre exemple sur moi niveau nombre de mots )
Invité
Jeu 21 Juin - 0:52
Anatole Tristan
J'ai 24 ans et je vis à Lyon, France. Dans la vie, je suis développeur et entrepreneur et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien : je n'ai pas vraiment eu le temps pour ça. Pendant ses études à Centrale Lyon, Anatole a créé une start-up avec un-e ami-e. Ils ont ainsi développé une application mobile qui a dépassé toutes leurs attentes. Forts de leur succès, ils ont décidé de dépenser leur nouvel argent dans une belle croisière sur le Nil.
Anatole sourit en voyant Johanna le rejoindre sur le pont. Il soupire de contentement. Ils ont pris la meilleure décision de leur vie en venant sur cette croisière. Enfin, peut-être la deuxième meilleure, après celle de fonder cette start-up. Il admire le paysage, béat, et la regarde se délecter du voyage tout autant que lui.
« Alors c'est comment, la vie de riche ? »
Elle le taquine ; il sait qu'elle fait autant référence à leur succès qu'à leurs débuts, ses origines modestes en particulier. Il sait qu'il n'aurait jamais pu se tenir ici, si elle n'avait pas été là pour lui, depuis le début.
« Tu m'engueulerais si je te dis que je n'y crois toujours pas ? »
Invité
Jeu 21 Juin - 1:11
Eun-bi Myeong
J'ai 18 ans et je vivais à Seoul, Corée du Sud, mais plus maintenant parce que je viens de m'enfuir. Dans la vie, je suis chanteuse et danseuse et je m'en sors mal. Sinon, grâce aux manigances des managers, je suis célibataire et ça n'a pas d'importance pour le moment. Eun-bi (alias Dani) est chanteuse et danseuse dans SevenSuns, un girls' band de K-pop. Elle y partage la vedette avec six autres filles. De loin, tout paraît parfait, mais à l'intérieur c'est l'enfer. Tout ce qu'elle mange, respire, fait est contrôlé par ses managers. Pire, l'un d'eux a même abusé d'elle. Alors, elle a pris le premier avion et elle s'est enfuie de Corée. En arrivant en Egypte, elle est tombée par hasard sur cette croisière et a acheté la dernière place.
L'homme est toujours à la porte, mais il ne bouge pas. Tu sens encore son regard sur toi, alors tu relèves la tête vers lui. Il t'offre un doux sourire, que tu ne comprends pas. Mais tu lui renvoie quand même un petit sourire timide en guise de réponse. En y réfléchissant mieux, tu te rends compte qu'il n'a pas du tout le profil d'un fan de K-pop, alors tu te détends. Mais tu ne comprends toujours pas son regard, ni son sourire. Comment le pourrais-tu ? Comment pourrais-tu comprendre qu'il fuit, lui aussi ?
Tu finis ton yaourt, puis tu jettes à nouveau un regard vers l'entrée. Mais il est en train de s’éclipser. Sans réfléchir, tu te lèves avec ton brownie à moitié entamé dans la main. Tu marches vers la sortie... mais tu te ravises. Tu restes bêtement au niveau de la porte, en le regardant s'éloigner.
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Dracoola
Jeu 21 Juin - 2:40
Calum Anderson
J'ai 27 ans et je vis à Héliopolis, quand je ne suis pas sur le Ship Sudan, Égypte. Dans la vie, je suis ingénieur et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à mon style de vie nomade, je suis célibataire et je le vis plutôt bien. Calum est Néo-Zélandais ou Kiwi comme il aime bien appeler. C’est un type discret qui n’aime pas vraiment attirer l’attention. Il a décroché un poste sur ce navire par coup de boule. Il n’avait jamais pensé que sa candidature puisse être retenue. Maintenant, il travaille depuis trois ans pour un mec qui le traite comme de la merde. Il est dépressif et prend des médicaments depuis un bon moment. Il gagne un bon salaire malgré le fait que sa position n’a rien de bien prestigieux. Il aime bien s’aventurer sur les ponts durant ses pauses, le soleil, la chaleur, ça lui rappelle son pays d’origine.
La vie sur l’eau ce n’était pas tous les jours jojo. Parfois, il y avait tellement de monde que je me disais à moi-même « Je crois qu’il nous faudrait un plus grand bateau ». Par moment, c’était bien d’être à l’écart. De regarder tel un spectateur les gens profiter de leurs vacances. Or, il y avait des jours où c’était difficile. Des jours où ne pas avoir de titre, être invisible, être le type qui vérifiait la machine une fois de temps en temps devenait synonyme de solitude. Difficile d'aimer son travail quand on te disait même pas bonjour au déjeuner. Ce jour-là, j‘avais donc été très surpris lorsqu’un homme m’avait abordé. Un personnage principal ? Il semblait un peu plus âgé que moi et très… enthousiaste ? Amusé, j’avais décidé d’embarquer dans son jeu. -« Un personnage principal ? J’ai toujours pensé que j’avais plutôt la tête d’un personnage secondaire haha. »
J’avais souri. C’était bien de discuter avec quelqu’un. D’oublier cette envie de me jeter par-dessus bord qui me rongeait depuis mon arrivée sur le Sudan.
Usant à l'envie leurs chaleurs dernières | Nos deux cœurs seront deux vastes flambeaux | Qui réfléchiront leurs doubles lumières | Dans nos deux esprits, ces miroirs jumeaux. | FRIMELDA
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Jeu 21 Juin - 5:57
Johanna Renaud
J'ai 25 ans et je vis à Lyon, France. Dans la vie, je suis entrepreneure et je m'en sors extrêmement bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je vis avec pour l'instant. Confiante, elle ne se laisse pas marcher sur les pieds. Elle sait prendre des risques lorsqu'elle voit le potentiel dans quelque chose et que ça la passionne. Les risques qu'elle a pris ont portés leurs fruits lorsque le start-up qu'elle a créé avec Anatole Tristan les a rendu riches.
Anatole lui répond avec une question, et Johanna se tourne vers lui, faisant dos au ciel et à la mer. « Non, » dit-elle doucement, son attitude taquine dissipée. Elle-même vacille entre la joie et l'incrédulité, même si elle se bat contre cette dernière, même si elle voudrait que la première domine en tout temps. Elle ne peut pas en vouloir à Anatole de ressentir la même chose.
Elle est heureuse qu'il soit ici avec elle. Ce voyage ne serait pas le même si elle n'était pas avec quelqu'un à qui elle fait confiance, quelqu'un qui la comprend. Johanna se passe une main dans les cheveux, repousse les mèches déplacées par la brise. « On est si peu habitués à avoir du temps libre que je ne sais plus quoi en faire, » soupire-t-elle. Cela fait des mois qu'ils travaillent sans cesse. « Je devrais essayer quoi : le bar ou le buffet ? » Son sourire est de retour. Ce n'est pas vraiment qu'elle est indécise ; elle souhaite surtout savoir ce qu'Anatole préférerait.
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June
Jeu 21 Juin - 12:42
Simon Hobbes
J'ai 33 ans et je vis à New York, USA. Dans la vie, je suis préparateur de fossiles pour l'American Museum of Natural Historu et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à mon côté geek, je suis célibataire et je le vis plutôt bien. s'il avait été d'une nature moins rêveuse, simon aurait pu devenir archéologue, ou bien véritablement chercheur. il se contente d'un petit job de technicien, pour autant essentiel. il travaille dans l'ombre, mais ce n'est pas grave, parce que dans son labo, il s'invente son monde, il s'absorbe dans l'imaginaire des grandes histoires qui l'ont bercé depuis toujours. il voudrait écrire un livre. c'est pour cela qu'il est sur le steam ship sudan, sur les traces des grands archéologues et romanciers des temps passés. il est persuadé que ce séjour va déclencher l'inspiration et faire de lui un grand auteur, aux mille et unes aventures dignes d'indiana jones.
Le garçon a l’air surpris que je vienne lui parler. En même temps, on n’a pas tout les jours la chance d’être la muse d’un écrivain en devenir… Je comprendrais qu’il soit honoré que je l’aie choisi. Je passe complètement à côté de son petit rire à la fois avenant et amusé, mais aussi légèrement sceptique lorsqu’il me répond.
« Ne soyez pas modeste, j’ai tout de suite vu que vous aviez l’étoffe d’un héros de roman. Et croyez-moi, je sais de quoi je parle, » j’ajoute sur le ton de la confidence. Je ne me rends pas compte que mon carnet, ouvert sur l’une des premières pages encore vierge, contribue sérieusement à me décrédibiliser. Je lui fais un grand sourire. « Allez, avouez que ça vous tente. Qui n’a pas toujours rêvé d’un destin littéraire sous la plume d’un grand auteur ? »
En fait, je ne parle pas de moi, même si ça pourrait passer pour tel. C’est juste que c’est ce que je passe mon temps à faire : me rêver un destin littéraire, un destin d’aventurier… Je ferais mieux de me résigner à être le personnage plutôt que l’auteur.
J'ai 28 ans et je vis principalement à bord de bateaux de croisière, aux quatre coins du monde. Dans la vie, je suis danseuse et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien, n'étant clairement pas prête à m'engager auprès de qui que ce soit. Elle a étudié au conservatoire de Paris, bien décidée à faire de sa passion un métier. Malheureusement, elle n'est pas parvenue au terme de sa formation et a été forcée de quitter l'endroit. Un scandale avait éclaté, alors que les rumeurs d'une possible relation avec l'un de ses professeurs commençaient à circuler. Livrée à elle-même, elle a d'abord dansé dans des bars douteux sous les regards lubriques et non-dénués d'intention. Finalement, après des années à trimer, elle est parvenue à se faire une place dans le milieu et est souvent recrutée pour venir offrir du spectacle sur les bateaux de croisière.
La brunette est plutôt mignonne. C’est la première chose qu’il lui vient à l’esprit en l’observant se mordiller la lèvre. Peut-être qu’Isis la dérange ou qu’elle ne s’attendait pas à être abordée de cette manière. Quoi qu’il en soit, la danseuse ne se pose pas de questions ; elle n’est pas douée pour sonder les autres, et n’en trouve d’ailleurs pas l’intérêt. Ce qu’elle préfère, elle, c’est vivre au gré de ses émotions sans se soucier du reste. Alors elle conserve son sourire, adoptant toutefois une moue étonnée en entendant pour la première fois la voix de son interlocutrice.
« Eh, mais ! Tu as un petit accent français, on dirait. J’me trompe ? »
Elle l’a entendu, c’est sûr. Discret, mais facilement repérable pour une native. Toute contente de sa trouvaille – en espérant que cela en soit réellement une – Isis porte le délicieux cocktail à ses lèvres. Elle se croirait presque en vacances, là.
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Dracoola
Sam 23 Juin - 1:33
Calum Anderson
J'ai 27 ans et je vis à Héliopolis, quand je ne suis pas sur le Ship Sudan, Égypte. Dans la vie, je suis ingénieur et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à mon style de vie nomade, je suis célibataire et je le vis plutôt bien. Calum est Néo-Zélandais ou Kiwi comme il aime bien appeler. C’est un type discret qui n’aime pas vraiment attirer l’attention. Il a décroché un poste sur ce navire par coup de boule. Il n’avait jamais pensé que sa candidature puisse être retenue. Maintenant, il travaille depuis trois ans pour un mec qui le traite comme de la merde. Il est dépressif et prend des médicaments depuis un bon moment. Il gagne un bon salaire malgré le fait que sa position n’a rien de bien prestigieux. Il aime bien s’aventurer sur les ponts durant ses pauses, le soleil, la chaleur, ça lui rappelle son pays d’origine.
J’étais tombé sur un drôle d’oiseau. D’abord, son carnet de notes semblait vierge et puis il ressemblait plus à un type classe et branchée qu’à un auteur. Mais qui étais-je pour juger les gens? Est-ce que j’avais une tête d’ingénieur? Probablement pas. Le jeune s’empressa de me dire que j’avais la tête d’emploi d’un héros de roman. Au contraire, il y avait difficilement plus banal que moi.
- «Si vous le dites haha. Vous êtes écrivain?»
J’avais observé le brun d’un regard curieux. Il devait avoir quelques années de plus que moi. Il y avait quelque chose de brillant chez lui, ce genre d’enthousiasme inépuisable que l’on retrouvait souvent auprès des artistes. J’avais souri à la fois gêné et amusé par cet étranger qui ressemblait davantage à un personnage de littérature que moi.
— «Soit. Qui serais-je pour manquer l’occasion d’être un héros, surtout si l’auteur est de renom? Je me présente Calum Anderson, ingénieur et vous êtes?»
J’avais tendu ma main vers l’homme avec un grand sourire. Cette discussion s’annonçait comme intéressante.
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June
Sam 23 Juin - 20:16
Simon Hobbes
J'ai 33 ans et je vis à New York, USA. Dans la vie, je suis préparateur de fossiles pour l'American Museum of Natural History et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à mon côté geek, je suis célibataire et je le vis plutôt bien. s'il avait été d'une nature moins rêveuse, simon aurait pu devenir archéologue, ou bien véritablement chercheur. il se contente d'un petit job de technicien, pour autant essentiel. il travaille dans l'ombre, mais ce n'est pas grave, parce que dans son labo, il s'invente son monde, il s'absorbe dans l'imaginaire des grandes histoires qui l'ont bercé depuis toujours. il voudrait écrire un livre. c'est pour cela qu'il est sur le steam ship sudan, sur les traces des grands archéologues et romanciers des temps passés. il est persuadé que ce séjour va déclencher l'inspiration et faire de lui un grand auteur, aux mille et unes aventures dignes d'indiana jones.
Sans que je m’en rende compte, mes mains s’agitent nerveusement autour du carnet, je serre avec un peu plus de fermeté le stylo que je tiens comme pour m’apprêter à écrire. « Oui, enfin… » Je dois avoir la mine d’un enfant qu’on a privé de son jouet préféré. De retour à la réalité… mais il faut bien être honnête. « Pas encore vraiment. Je suis sur le point d’écrire mon premier roman, » je dis en essayant de conserver une mine assurée. « Mais je suis sûr que ça va marcher, » j’ajoute précipitamment tandis qu’il me parle d’auteur de renom.
« Oh, vous êtes ingénieur ?! » je rebondis aussitôt, histoire de changer de sujet, en lui serrant vigoureusement la main. « Vous travaillez sur le navire ? Je suis Simon Hobbes, je travaille au Museum d’histoire naturelle de New-York, » je dis. Sans préciser que je ne suis qu’un modeste préparateur de fossiles. L’une de ces petites mains de l’ombre, dont la profession est généralement inconnue du grand public. Au moins, on me laisse tranquille, la plupart du temps ; on me laisse m’inventer mes histoires dans mon coin.