J'ai 36 ans et j'ai arrêté de mentir sur mon âge. Je vis à Charleston, États-Unis. Dans la vie, je suis agent artistique et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance ou pas, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.
Nouvelle ville, nouvelle identité, nouvelle vie. Cela fait quatre ans que Daniela Willams n'existe plus, remplacé par June Miller. Malgré ses doutes, ses peurs, son incapacité à faire confiance aux gens, son franc parlé et son manque certain d'amour, la jeune femme déboussolée qu'elle était à l'époque, c'était fait la promesse de réussir cette nouvelle vie. Après avoir repris des études, et grâce à l'argent que Tobias lui avait donné, elle a monté son entreprise. Adieu le rêve de devenir artiste. Obligation de rester dans l'ombre. Alors pour côtoyer la scène et les paillettes, elle est devenue agent de star. Dénicheuse de talents. Aujourd'hui, elle est plutôt fière de son succès, de sa réussite et de cette nouvelle vie. Respectée et fortement appréciée dans son métier comme dans sa vie privée, la jeune femme n'a pas perdu sa bonne humeur et son humour parfois tranchant. Malgré les secrets et les mensonges, June a réussi à se faire une place et à vraiment vivre. Mais pour combien de temps encore?
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Et s’ils en venaient à regretter ? Regretter quoi ? D’avoir céder ou de s’être contrôler ? D’avoir profiter de moments de tendresses ou d’avoir dû prendre de la distance pour ne pas se sentir frustrer à longueur de journée. Ce que venait de dire Tobias était à double tranchant et ça n’éclairait pas bien plus June. « -non. Ça sera pas pareil. » le coupa la jeune femme avec aplomb. Clairement maintenant qu’ils s’étaient embrassés, maintenant qu’ils étaient en train d’en parler, elle n’avait pas envie de faire marche arrière. Elle n’avait pas la moindre envie de prendre de la distance avec lui, de se faire la gueule ou autre choses blessantes. « -parce qu’on aura pas les mêmes souvenirs. » ajouta t elle en baissant les yeux sur sa tasse. Et puis elle reprit en lui avouant qu’elle ne voulait pas que ça s’arrête. Elle lui fit une petite liste de ce qu’elle aimait dans leur relation. Un léger soulagement lorsqu’il avoua que c’était aussi son cas.
June posa son coude sur la table basse et colla sa joue contre sa main, jouant de l’autre avec son sachet de thé dans sa tasse, comme si ça l’aidait à réfléchir. En l’écoutant elle répondit machinalement et avec une franchise folle : « -je pourrais pas faire semblant. » avant de le regarder en haussant les épaules comme si c’était évident : « -mon point de vu c’est que même si la fin est moche et bien on aura vécu quelque chose de sympa entre temps. Enfin, on en a déjà parlé, j’ai passé mon temps à tomber sur des cons, toi tu n’as jamais pu gardé quelqu’un parce que tu ne pouvais pas leur parler de ta double vie. » elle baissa les yeux en disant cela, comme si le métier de Tobias venait de lui revenir en mémoire. Est ce que ça elle était capable de l’accepter ? Mais pour le moment elle préféra éluder la question dans sa tête, et le regarder à nouveau : « -après je… je sais que tu as tes principes et je… je suis désolée de foutre le bordel tout le temps dans ta vie... » une légère grimace avant qu’elle ne constate que son thé devait être bien trop infusé et qu’en plus il devait être froid. June se leva dans le but d’aller mettre ça dans l’évier, mais elle s’arrêta en chemin en entendant les paroles de Tobias. « -est ce que j’ai dis que j’étais amoureuse ? » la réponse fut donné avec un sourire amusé. Et elle poursuivit en se rendant à la cuisine : « -et puis d’abord j’y suis pour rien ! Tout est de ta faute ! » toujours sur le même ton amusé et le sourire aux lèvres. En revenant elle s’installa sur le canapé, se tournant vers lui pour lui faire face : « -bon d’accord, j’ai quelques tords. D’ailleurs... » elle plissa les yeux : « -tu t’en ai rendu compte quand que je venais dormir dans tes bras ? Juste par curiosité. » mais elle enchaîna : « -tu sais pour être sur, on devrait peut être réessayer… Juste comme ça… » elle avait bien vu qu’il se torturait l’esprit et que tout ça n’était pas facile pour lui.
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Ven 9 Juil - 15:54
Tobias Hansen
J'ai 41 ans et je vis à Santa Barbara, États-Unis. Dans la vie, je suis professeur dans un lycée privé et je m'en sors parfaitement bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.
Quatre ans que Blackbird avait disparu. Quatre ans que Tobias Hansen avait décidé de se ranger, abandonnant sa double-vie pour vivre pleinement la sienne. Enseignant dans un établissement privé de Santa Barbara, mais sans délaisser celle qui avait été l’élément perturbateur de sa vie. Il aurait pu la laisser vivre sa vie sans son regard au-dessus de son épaule, mais son instinct lui disait que ce n’était pas fini. A tout moment, on pouvait apprendre son existence et finir le travail… Ce qui arriva, obligeant Blackbird à reprendre du service une dernière fois afin de sauver celle auprès de qui, il avait trouvé les prémices de sa rédemption...
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Tobias fut déconcerté par l’aplomb qu’elle venait de mettre dans sa réponse. Ça ne sera pas pareil… Et elle se justifia par la suite, lui faisant baiser les yeux en comprenant ce qu’elle voulait lui faire comprendre. Est-ce qu’il valait mieux se souvenir de cette relation amicale qui les liait depuis aujourd’hui ? Est-ce qu’il valait mieux se souvenir des étreintes, des baisers et des mots doux qu’ils pouvaient se dire ? Tobias n’en avait pas la moindre idée. Complètement perturbé, le tueur à gage voyait tous ses principes s’envolaient en éclats. Lui qui ne s’attachait jamais, se retrouvait dans un beau merdier… Mais là où ils étaient d’accord autant l’un que l’autre, c’était qu’ils voulaient maintenir leur lien si spécial. Elle voulait encore pouvoir se lover contre lui, discuter comme ils en avaient pris l’habitude, s’échanger de simples sourires et lui, il voulait de tout ça. Il voulait la protéger au creux de ses bras à la nuit tombée, il voulait pouvoir apprendre à la connaître davantage et il aimait la voir tendre un morceau d’orange en souriant, tentant de lui faire manger quelque chose au petit-déjeuner. Oui, il y tenait tout particulièrement.
Alors, la question qui s’imposa naturellement à lui, était la suivante : Devaient-ils oublier ce baiser échangé et faire comme si de rien n’était, ou faire avec ce baiser… La réponse de June le soulagea, étonnamment. Il n’avait pas envie de faire semblant non plus. Il avait bien trop fait semblant par le passé en raison en raison de sa profession, et il ne voulait pas réitérer cela. Pas avec elle. Il lui sourit simplement, comme pour lui confirmer qu’il ne le souhaitait pas non plus, et la laissa poursuivre. Ce qui suivit fit battre son cœur un peu plus vite. Elle n’avait pas tort. Ils connaissaient chacun leur plus grand secret. Toujours emmuré dans son silence, Tobias n’osa pas lui couper la parole. Enfin, jusqu’à ce qu’elle évoque le bordel qu’elle mettait dans sa vie, bouleversant ainsi ses principes bien ancrés. « Ne le soit pas » et lui sourit avec douceur, comme pour la rassurer. C’était aussi effrayant qu’agréable ce genre de bordel. Il précisa tout de même que de lui marteler de ne pas tomber amoureuse n’avait servi à rien. Tobias l’observa se lever et se mit à sourire en la voyant le contredire. Il pencha alors la tête sur le côté, peu convaincu de sa réponse, et elle finit par l’avouer implicitement « Je n’en suis pas certain, tu vois » en portant sa tasse de thé à ses lèvres. Il aimait bien le thé froid apparemment. « Je suis resté moi-même et j’ai même été dur avec toi » en se rappelant de leur dispute lorsqu’ils étaient arrivés au chalet le premier jour. Il avait sorti son arme pour la menacer avec. Ce n’était pas rien.
Il déposa sa tasse sur la table basse, se tournant légèrement pour faire face à June, se retrouvant à plier sa jambe sur l’assise du canapé. Il montra un léger espace entre son pouce et son index pour lui répondre que oui, elle ne l’avait pas aidé non plus. Il baissa soudainement la tête en riant presque. Il avait pensé que cette question arriverait bien plus tôt. Tobias relevant doucement la tête pour croiser son regard, mais il n’eut le temps de répondre que cette dernière lui demanda de réessayer. Il posa une main sur sa joue et déposa ses lèvres sur les siennes, alors que son autre main se glissa sur sa cuisse. Il ne se rendit plus compte du temps qui s’écoula et se recula avec lenteur et décida de répondre à sa question « Le premier jour. Je me suis réveillé à sept heures, comme à mon habitude et je t’ai senti dans mes bras. Je me suis autorisé une grasse matinée exceptionnelle pour en profiter… J’ai resserré mon étreinte et tu as aimé ça ». C’était là qu’il avait commencé à réellement se poser des questions sur ce qu’il éprouvait pour elle, et ce qu’elle pouvait éprouver pour lui. Gardant sa main sur sa cuisse, il se saisit de sa tasse de sa main libre pour en boire une gorgée, et la redéposa sur le meuble, et ajouta en regardant le thé plutôt que la jeune femme « Je te propose qu’on laisse les choses se faire naturellement entre nous, comme depuis le début » et leva ses yeux sombres sur elle. C’était, à ses yeux, la meilleure option. « Tu as faim ? ».
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Ven 9 Juil - 18:14
June Miller
J'ai 36 ans et j'ai arrêté de mentir sur mon âge. Je vis à Charleston, États-Unis. Dans la vie, je suis agent artistique et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance ou pas, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.
Nouvelle ville, nouvelle identité, nouvelle vie. Cela fait quatre ans que Daniela Willams n'existe plus, remplacé par June Miller. Malgré ses doutes, ses peurs, son incapacité à faire confiance aux gens, son franc parlé et son manque certain d'amour, la jeune femme déboussolée qu'elle était à l'époque, c'était fait la promesse de réussir cette nouvelle vie. Après avoir repris des études, et grâce à l'argent que Tobias lui avait donné, elle a monté son entreprise. Adieu le rêve de devenir artiste. Obligation de rester dans l'ombre. Alors pour côtoyer la scène et les paillettes, elle est devenue agent de star. Dénicheuse de talents. Aujourd'hui, elle est plutôt fière de son succès, de sa réussite et de cette nouvelle vie. Respectée et fortement appréciée dans son métier comme dans sa vie privée, la jeune femme n'a pas perdu sa bonne humeur et son humour parfois tranchant. Malgré les secrets et les mensonges, June a réussi à se faire une place et à vraiment vivre. Mais pour combien de temps encore?
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A partir du moment où elle était entrée dans sa vie, June y avait mis le bordel. Elle avait foutu en l’air le contrat qu’il avait sur sa tête, sa carrière de tueur à gage au passage. Sans compter sa façon de pensées, ses principes, peut être même sa façon d’être. Elle n’était pas certaine qu’il soit homme à se souci de qui que se soit mis à part sa famille. Il y a un peu plus d’un mois, il débarquait chez elle dans l’unique but de la protéger à nouveau, lui avant que cela faisait quatre ans qu’il veillait sur elle de loin. Et maintenant… Sans même le vouloir, sans avoir chercher à le séduire, il se retrouvait avec des sentiments pour elle… Elle voyait bien que c’était compliqué pour lui tout ça, plus que pour elle en tout cas. Tobias voulu la rassurer, et elle lui sourit en retour, en glissant un mèche de ses cheveux derrière son oreille.
Il avait raison, même s’il l’avait mise en garde et lui avait clairement dit que ça serait une mauvaise idée de tomber amoureuse de lui, et bien c’était arrivé. Même si elle n’osait pas encore regarder ses mots en face. « -on va évité de mettre des gros mots directement sur tout ça tu veux bien ? » demanda la jolie brune alors qu’il penchait la tête sur le côté. « -oui ba c’est pas vraiment cette partie là de l’histoire qui m’a fait… qui fait que… enfin bref arrête ! » elle n’avait vraiment pas envie de mettre une étiquette tout de suite sur ce qui pouvait arriver entre eux. Ils avaient échangé un baiser, c’était pas le bout du monde et ça ne faisait pas d’eux un couple.
Et puis elle posa enfin la question au sujet de leurs nuits passées collés l’un à l’autre. Elle voulait savoir. Mais elle avait déjà enchaîné en lui proposant un autre baiser, comme pour être bien sur… Un léger sourire avant d’approcher son visage du sien et que leurs lèvres ne se touchent. Ce fut moins intense, mais tout aussi doux et agréable. A mesure qu’il lui répondait enfin à sa question, June souriait avec de plus en plus de douceur. Il savait depuis la première nuit… Et ce matin là il lui avait proposé de venir dormir avec lui chaque soir. « -alors pour tout t’avouer, tu t’es tourné vers moi en dormant… J’ai éteint la lumière pour ne pas te gêner et… et je me suis blottis dans tes bras. » un petit plissement de nez en avouant. « -c’était trop tentant et j’en avais déjà eut envie au moment des carottes… » un léger rire en se rendant compte que ça faisait un bon moment tout de même qu’ils se voilaient la face.
Avant de réponse, elle déposa sa main sur la sienne : « -ça me va parfaitement. » elle n’avait pas envie de brusquer les choses. C’était complexe, inattendu aussi. Alors… alors le temps ferait les choses. A sa façon. « -oui, et tu sais je me disais qu’on avait bien droit à une bière vu que j’ai été une excellente élève et toi un bon prof. » elle lui sourit avec un regard malicieux. « -tu as besoin d’aide ? » parce que c’était évident que c’était Tobias qui allait cuisiner.
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Ven 9 Juil - 20:39
Tobias Hansen
J'ai 41 ans et je vis à Santa Barbara, États-Unis. Dans la vie, je suis professeur dans un lycée privé et je m'en sors parfaitement bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.
Quatre ans que Blackbird avait disparu. Quatre ans que Tobias Hansen avait décidé de se ranger, abandonnant sa double-vie pour vivre pleinement la sienne. Enseignant dans un établissement privé de Santa Barbara, mais sans délaisser celle qui avait été l’élément perturbateur de sa vie. Il aurait pu la laisser vivre sa vie sans son regard au-dessus de son épaule, mais son instinct lui disait que ce n’était pas fini. A tout moment, on pouvait apprendre son existence et finir le travail… Ce qui arriva, obligeant Blackbird à reprendre du service une dernière fois afin de sauver celle auprès de qui, il avait trouvé les prémices de sa rédemption...
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Tobias n’avait énuméré qu’une unique règle à l’attention de June : Ne pas tomber amoureuse. Pourtant, des sentiments commençaient à naître entre eux, et ça l’effrayait au plus au haut point. Parce qu’il n’était pas le genre d’homme à succomber à une femme. Parce qu’il était à ses côtés uniquement pour la protéger. Parce que tout cela risquait d’interférer dans son jugement lorsqu’il devra réellement la protéger des griffes de Lee Jong. Parce que son passé de tueur à gage lui allait quand ils n’étaient qu’amis, qu’en sera-t-il maintenant ? Parce que tout cela lui faisait réellement peur. Alors il fut ravi d’entendre June ne pas vouloir mettre des mots sur ce qu’elle éprouvait. Pas maintenant. Dans quelques mois, peut-être. Mais pas maintenant. Pour le moment, Tobias souriait avec douceur en la couvant du regard alors qu’elle partait dans la cuisine. Il n’avait rien répondu qu’elle lui demanda d’arrêter. Il leva alors les mains en signe d’abdication « Je n’ai rien dit » et c’était vrai. Il était hors de question de la pousser à lui dire des mots que lui-même n’était pas prêt à entendre, et encore moins à prononcer. Il tenait à elle, mais était-ce à ce point-là ?! Il n’en avait pas la moindre idée et n’avait pas envie d’y penser. Son esprit était déjà bien assez embrouillé comme ça.
Quand elle le rejoignit dans le canapé, il se dit qu’ils venaient de faire un pas en avant. Pas de table basse entre eux. Un sourire quand elle lui parla des nuits passées dans les bras l’un de l’autre. Mais Tobias n’eut pas le temps de répondre qu’elle lui demanda de l’embrasser à nouveau. Il sourit à nouveau, posant sa main sur sa joue, l’autre sur sa cuisse, et l’embrassa enfin, avec douceur, avec tendresse, et quand il se recula, put répondre à sa question. Depuis le début, Tobias savait qu’elle s’était blottie dans ses bras. Sa main toujours posée sur sa cuisse, il la laissa se confier pendant qu’il prenait une gorgée de thé « Au moment des carottes ?! » en fronçant les sourcils, puis se mit à rire en repensant à son cours de cuisine improvisé « Je comprends mieux ta petite absence… ». En fait, cela faisait des semaines qu’ils se tournaient autour sans même s’en rendre compte.
Toutefois, Tobias ne voulait pas allé trop vite. Il voulait prendre ce temps que pourtant, ils n’avaient pas et faire les choses naturellement, comme c’était le cas jusque-là. Il apprécia sa main sur la sienne, premier contact « intime » entre eux et sourit à sa réponse sans rien répondre davantage, lui demandant plutôt si elle avait faim « On peut prendre une bière » et se leva, retirant lentement sa main de sous la sienne « Non, ça ira » et se rendit dans la cuisine pour préparer le dîner. Cannelloni à la bolognaise. Pendant que le tout chauffait, Tobias revint vers June avec deux bières et lui en tendit une pendant qu’il portait la sienne à ses lèvres et prit place dans le canapé, soulevant les jambes de cette dernière pour les poser sur ses genoux « Environ trente minutes de cuisson » et fixa un point invisible face à lui, se murant à nouveau dans son habituel silence, et cela, jusqu’à entendre le four. Il dressa les assiettes et servi le dîner, soufflant un « Bon appétit » à June et commença à manger « C’est ma mère qui m’a appris à cuisinier. Elle est italienne et comme toute bonne mère italienne, elle adore cuisiner et il était hors de question pour nous trois de ne pas savoir cuisiner à notre tour ». Cette anecdote tombait un peu comme un cheveu sur la soupe, mais il avait une soudaine envie de lui faire partager sa vie personnelle.
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Ven 9 Juil - 23:07
June Miller
J'ai 36 ans et j'ai arrêté de mentir sur mon âge. Je vis à Charleston, États-Unis. Dans la vie, je suis agent artistique et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance ou pas, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.
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Il était hors de question qu’elle avoue avoir des sentiments forts pour lui. Ou encore qu’elle dise être amoureuse ! D’ailleurs techniquement, elle n’était même pas certaine de savoir ce que ça voulait dire ! Et puis elle ne voulait pas qu’un baiser prenne une telle ampleur. Précipiter les choses, faire en sorte qu’ils se mettent à flipper plus encore tous les deux. Non ! C’était très bien comme ça. Ils savaient maintenant qu’ils tenaient l’un à l’autre, plus que ce qu’ils ne devraient à la base. Sans le vouloir, ça s’était fait et voilà ! C’était très bien comme ça.
« -oui voilà… je sais pas, d’un coup j’ai imaginé des choses. Mais tu avais collé ton torse contre mon dos, posé tes mains sur les miennes, soufflé à mon oreille… Et puis je me suis retrouvée là, entre toi et le comptoir, avec ta main sur ma joue… » elle grimaça légèrement, d’accord elle était coupable et elle avait ! « -oh et puis ça va, toi tu m’as demandé si je voulais qu’on couche ensemble ! » ajouta June comme si ça pouvait la déculpabiliser. Ça faisait de bien de pouvoir parlé de ça, librement. De ne pas avoir à contrôler ce qu’elle ressentait ou pensait alors qu’il était proche d’elle. « -d’accord… » avait elle soufflé en le laissant partir dans la cuisine. Elle se sentait sur un petit nuage. C’était étrange et très appréciable à la fois. Elle se saisit de sa bière en le remerciant, le laissant prendre place sur le canapé. Un léger sourire lorsqu’il plaça ses jambes sur les siennes. C’était nouveau… ça faisait bizarre, mais elle pourrait y prendre goût. Ils restèrent ainsi quelques minutes avant qu’elle ne se lève pour s’installer au piano. Ça faisait presque partie d’un rituel du soir maintenant.
« -ça sens bon... » souffla June en voyant arriver les assiettes. La jeune femme prit place à côté de Tobias et écouta son explication en souriant. « -et bien c’est réussit. » il cuisinait très bien, bien mieux qu’elle. « -moi à six ans je savais rouler des clopes... » répliqua t elle en haussant les sourcils devant le constat de leur différence d’enfance. Comme chaque soir, ils mangèrent en silence, et elle se remis au piano lorsqu’il parti faire la vaisselle. Ce soir là, elle n’eut pas attendre de le croire endormi pour se blottir contre lui. Pas de baiser, mais la chaleur de son corps contre le sien et un sourire sur les lèvres en s’endormant après lui avoir souhaité une bonne nuit. Pourtant à trois heures du matin elle se réveilla en sursaut, le souffle court, un main portée à sa gorge. Un cauchemar. Elle chercha de l’air, et ferma les yeux quelques secondes. Un regard pour Tobias. Heureusement, elle ne l’avait pas réveillé. Une sueur froide lui collait les cheveux sur la nuque. Avec lenteur elle sortie du lit pour rejoindre la cuisine et boire un verre d’eau alors que les images revenaient dans sa tête. C’était la première fois qu’elle rêvait de ça. La première fois depuis qu’elle le connaissait qu’elle rêvait qu’il la tuait…
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Sam 10 Juil - 0:56
Tobias Hansen
J'ai 41 ans et je vis à Santa Barbara, États-Unis. Dans la vie, je suis professeur dans un lycée privé et je m'en sors parfaitement bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.
Quatre ans que Blackbird avait disparu. Quatre ans que Tobias Hansen avait décidé de se ranger, abandonnant sa double-vie pour vivre pleinement la sienne. Enseignant dans un établissement privé de Santa Barbara, mais sans délaisser celle qui avait été l’élément perturbateur de sa vie. Il aurait pu la laisser vivre sa vie sans son regard au-dessus de son épaule, mais son instinct lui disait que ce n’était pas fini. A tout moment, on pouvait apprendre son existence et finir le travail… Ce qui arriva, obligeant Blackbird à reprendre du service une dernière fois afin de sauver celle auprès de qui, il avait trouvé les prémices de sa rédemption...
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Comme si le fait de s’être embrassé pour la deuxième fois avait fait baisser les barrières, June se confia sur ce qu’elle avait éprouvé quand il s’était blottit contre elle pour lui apprendre à couper de simples carottes. Il comprenait mieux maintenant son moment d’absence. Toutefois, il restait surpris de l’effet qu’il produisait sur elle. Il n’aurait pas pensé que cette manière de se blottir contre elle puisse avoir un tel effet. L’attirance n’était pas seulement émotionnelle, elle semblait aussi physique. Ce qui expliquait que le soir venu, elle s’était blottit dans le creux de ses bras en le sachant endormi. Il n’eut le temps de rétorquer quoique ce soit que cette dernière lui rappela sa proposition pour le moins déplacée, comme pour remettre la balle au centre. Cela le fit rire doucement « C’était pour supprimer ce malaise que tu éprouvais » concernant le fait qu’elle n’avait jamais dormi auprès d’un homme avec qui, elle n’avait pas dansé sous les draps préalablement. Ils changèrent de sujet quand il lui proposa si elle avait faim et se leva pour préparer le dîner. C’était italien ce soir. Il revint avec deux bières, prenant place sur le canapé et posant les jambes de June sur les siennes, sans pour autant faire la conversation. Juste savourer sa présence et tentait de mettre de l’ordre dans ses pensées. Elle finit par se lever pour prendre au piano pendant qu’il s’occupait de mettre la table. Un petit rituel qui s’était instauré entre eux au fur et à mesure de leur séjour ici.
Tobias déposa les assiettes sur la table et sourit en entendant le compliment de June. Sans réellement savoir pourquoi, il confia une anecdote de son passé et haussa les sourcils quand June lui confia la sienne, non sans avoir ce petit sourire amusé sur les lèvres « C’est utile aussi ». Ils finirent le dîner en silence, et la laissa prendre place au piano pendant qu’il nettoyait la vaisselle. Lorsque vint le moment de dormir, cette dernière vint se coucher avec lui. Pas de baiser. Pas encore. C’était trop tôt. Toutefois, il entoura son corps de ses bras lorsqu’elle fut glissée sous les draps, nichant son visage dans son cou et ils s’endormirent ainsi. En remuant dans le lit, Tobias fut étonné de sentir une place froide et ses bras vides de toute présence. Il se redressa sur ses coudes, la cherchant du regard. Personne à l’horizon. Il faisait encore nuit. Un regard pour l’heure et quitta les draps pour rejoindre le salon. Il vit alors June, dans la cuisine, un verre d’eau à la main. Sans mot dire, il s’avança jusqu’à elle et posa sa main sur son bras « Ça va ? » en cherchant son regard. Il finit par la poser sur son visage avec lenteur « Mauvais rêve ? » et l’attira à lui pour la serrer dans ses bras « Viens, on retourne au lit ». Il se détacha d’elle, la laissant finir son verre d’eau tranquillement et retournèrent dans la chambre. Il se glissa sous les lits en premier et entoura le corps de June de ses bras « Tu veux en parler ? » souffla-t-il d’une voix encore endormie alors qu’il fermait déjà les yeux.
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Sam 10 Juil - 14:52
June Miller
J'ai 36 ans et j'ai arrêté de mentir sur mon âge. Je vis à Charleston, États-Unis. Dans la vie, je suis agent artistique et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance ou pas, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.
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Le long du couloir pour gagner la cuisine, elle titubait presque, cherchant encore son souffle. Mais qu’est ce que c’était encore que ce bordel ?! C’était trop compliqué de pouvoir dormir correctement ? Jamais elle n’avait eut peur de Tobias, mise à part le soir où il était venu la chercher par surprise chez elle, quatre ans plus tôt. A l’époque elle ne le connaissait pas, elle cherchait juste à ce qu’il dégage de sa vie et qu’il la laisse tranquille. Mise à par ce soir là, jamais elle n’avait eut ce genre de pensées. Alors pourquoi est ce que son inconscient faisait n’importe quoi ? Elle se passa une main sur la gorge une fois son verre remplis, son dos contre l’évier. Ça avait semblé si réel… June avait encore la sensation des mains atour de sa gorge qui serraient de plus en plus fort, du manque d’air, de la peur qui lui tiraillait les entrailles.
Elle avala deux grandes gorgées rapidement, le regard fixe. Doucement son souffle revenait à la normal. Un sursaut et un cri de stupeur lorsque Tobias arriva juste à côté d’elle. June ne l’avait pas entendu arrivé, trop perdu dans ses pensées. « -pff… tu m’as fais peur... » enfin il avait dû le voir. « -ouais… » répondit rapidement June avant de porter son verre à ses lèvres avant de le déposer dans l’évier. Elle ne regarda Tobias qu’après cela, lorsqu’il posa sa main sur son visage. Croiser ses prunelles même dans la pénombre, la rassura. Ce qu’elle y vis la rassura. Ça n’était qu’un rêve. Peut être dû aux éventements de l’après midi. A cette question qu’elle s’était posée tout en lui disant qu’elle ne voulait pas revenir en arrière. Cette question qu’elle avait délibérément mise de côté. Est ce qu’elle était capable d’accepter Tobias dans sa totalité ? Pas seulement l’homme qu’il était là avec elle, juste tous les deux dans ce chalet. Mais aussi le tueur qu’il avait été. Le sang qu’il avait sur le main. Cette part d’ombre dont elle ne savait rien.
La joue collée contre le torse de Tobias, elle pensait à tout cela le regard perdu dans le vide. Et si elle ne le pouvait pas ? Quelques battement de cils, un hochement de tête. Un léger frisson en quittant ses bras, avant de le suivre pour rejoindre la chambre et s’allonger à ses côtés. Ça n’était qu’un rêve débile. Elle ne se laisserait pas gagner par cette peur là. En parler ? Est ce que c’était une bonne ou une mauvaise chose ? Mais le garder pour elle est ce que c’était mieux ? June passa sur le dos et regarda Tobias quelques secondes. « -j’ai rêvé que tu m’étranglais. » autant en parler maintenant. Elle fixa le plafond et ajouta : « -c’est la première fois que je rêve que tu me fais du mal. » enfin techniquement c’était plus qu’un petit bobo… elle s’était presque vu mourir… Mais encore une fois ça n’était qu’un rêve. « -je sais pas d’où ça sors… mon cerveau délire totalement… Je n’ai jamais eu peur de toi. Je ne comprends pas pourquoi ce soir… Surtout ce soir... » elle cligna plusieurs fois des paupières, cherchant une explication où il n’y en avait peut être pas.
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Sam 10 Juil - 15:42
Tobias Hansen
J'ai 41 ans et je vis à Santa Barbara, États-Unis. Dans la vie, je suis professeur dans un lycée privé et je m'en sors parfaitement bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.
Quatre ans que Blackbird avait disparu. Quatre ans que Tobias Hansen avait décidé de se ranger, abandonnant sa double-vie pour vivre pleinement la sienne. Enseignant dans un établissement privé de Santa Barbara, mais sans délaisser celle qui avait été l’élément perturbateur de sa vie. Il aurait pu la laisser vivre sa vie sans son regard au-dessus de son épaule, mais son instinct lui disait que ce n’était pas fini. A tout moment, on pouvait apprendre son existence et finir le travail… Ce qui arriva, obligeant Blackbird à reprendre du service une dernière fois afin de sauver celle auprès de qui, il avait trouvé les prémices de sa rédemption...
crédit : Bazzart
Quand Tobias s’était levé auprès d’une place vide de toute présence, il s’était alors naturellement levé pour s’assurer que la jeune femme allait bien. Silencieusement, il s’était donc dirigé jusqu’à la cuisine où June se trouvait, semblablement perdu dans ses pensées, un verre d’eau à la main. Toutefois, il ne s’était pas attendu à cette réaction en posant sa main sur son bras. Elle était à fleur de peau. Il murmura un « désolé » encore emprunt de sommeil et lui demanda si son réveil au beau milieu de la nuit, ainsi que sa réaction, était dû à un mauvais rêve. Elle acquiesça. Pour autant, ce qui le perturba ce fut le temps qu’elle prit avant de lever les yeux vers lui. Il ne s’en offusqua pas pour autant. En réalité, il était plutôt inquiet de la voir ainsi. Un léger sourire emplit de douceur pour tenter de la rassurer et la serra tout contre lui, avant de la conduire jusqu’à la chambre. Retourner sous les draps, il la serra tout contre lui et alors qu’il fermait les yeux, prêt à s’endormir, il lui demanda si elle voulait parler de ce cauchemar qui semblait l’avoir réellement impacté. En la sentant bouger dans ses bras, il ouvrit les yeux à nouveau et s’écarta de cette dernière, se redressant légèrement sur ses coudes, prêt à l’écouter.
Mais malgré tous les scénarios de cauchemars qu’il avait pu imaginer dans son esprit entre la cuisine et la chambre, Tobias ne s’était pas attendu à celui-ci… Son cœur se serra soudainement, alors que la simple idée de mettre ses mains autour de son cou lui retournait l’estomac. Il se redressa, prenant place assis, comme s’il était incapable de rester allongé après cet aveu, et tourna la tête vers June qui poursuivit. Faire mal… Les mots étaient faibles. Elle avait rêvé de lui en train de l’étrangler. C’était bien plus que faire mal… Il tourna la tête pour fixer un point invisible sur la couverture. Pourquoi ce soir ?! Parce que ce soir, leur relation avait pris un tournant et que son subconscient commençait sûrement à comprendre dans quoi elle était en train de s’aventurer. Une main lasse sur le visage, il leva les draps pour s’extirper du lit « J’ai besoin de prendre l’air » et quitta la chambre presque avec hâte pour se rendre jusqu’à la terrasse. Le froid saisit son corps à peine eut-il franchi la porte coulissante, et il s’avança jusqu’à la rambarde, s’agrippant à cette dernière comme si elle était sa seule attache en cet instant. La tête entre les épaules, il inspira profondément et resta un moment ainsi, avant de se retourner pour faire face à June, ses bras croisés comme s’il s’étreignait lui-même, ne parvenant pas à soutenir son regard sur June « Ton subconscient vient de te rappeler qui j’étais… Tobias Hansen, enseignant le jour et tueur à gage la nuit » rétorqua-t-il avec un ton légèrement théâtrale, tout en levant légèrement la main, ce qui laissait deviner son état en cet instant. Il enfouit son visage entre ses mains, son dos appuyé contre la rambarde et puis les laissa retomber pour s’accrocher fermement à la barrière derrière lui, relevant son regard sur elle « Je ne te ferais jamais de mal, June. Tu le sais ? » et ajouta « Je ne suis plus cet homme-là, et si encore je l’étais toujours aujourd’hui, je ne te ferais jamais de mal… ». Il se retourna pour faire face au paysage, ses mains de nouveau sur la barrière et sa tête entre ses épaules « Tu as peur de moi ? » osa-t-il demander en relevant lentement la tête vers elle.
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Charly
Sam 10 Juil - 16:12
June Miller
J'ai 36 ans et j'ai arrêté de mentir sur mon âge. Je vis à Charleston, États-Unis. Dans la vie, je suis agent artistique et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance ou pas, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.
Nouvelle ville, nouvelle identité, nouvelle vie. Cela fait quatre ans que Daniela Willams n'existe plus, remplacé par June Miller. Malgré ses doutes, ses peurs, son incapacité à faire confiance aux gens, son franc parlé et son manque certain d'amour, la jeune femme déboussolée qu'elle était à l'époque, c'était fait la promesse de réussir cette nouvelle vie. Après avoir repris des études, et grâce à l'argent que Tobias lui avait donné, elle a monté son entreprise. Adieu le rêve de devenir artiste. Obligation de rester dans l'ombre. Alors pour côtoyer la scène et les paillettes, elle est devenue agent de star. Dénicheuse de talents. Aujourd'hui, elle est plutôt fière de son succès, de sa réussite et de cette nouvelle vie. Respectée et fortement appréciée dans son métier comme dans sa vie privée, la jeune femme n'a pas perdu sa bonne humeur et son humour parfois tranchant. Malgré les secrets et les mensonges, June a réussi à se faire une place et à vraiment vivre. Mais pour combien de temps encore?
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June avait décidé de parler tout de suite. Même si elle avait bien vu qu’il était déjà près à dormir à nouveau, qu’il avait encore sommeil. Si elle ne disait rien maintenant elle ne le ferait jamais et elle avait peur que cela pourrisse en elle, ne commence à la ronger ou encore que le cauchemar revienne chaque nuit. Elle n’en avait pas la moindre envie. Parce qu’elle tenait à ces nuits blottit l’un contre l’autre, parce qu’elle tenait à Tobias et ne souhaitait pas d’un stupide rêve ne vienne tout gâcher. La relation qu’ils avaient prenait un nouveau tournant, cet après midi avait été particulier. Ils avaient fait un pas en avant après s’être tourné autour depuis quelques semaines. Elle tenait à l’homme qui se trouvait à côté d’elle et qui venait de se redresser dans les draps en entendant ses mots. Lorsqu’il quitta le lit en prétextant avoir besoin de prendre l’air, elle se pinça les lèvres sans bouger. Lui laissant ainsi quelques minutes seul.
La jolie brune enfila un gilet et d’un pas lent et silencieux, le rejoignit jusqu’à la terrasse. Le froid de la nuit la saisit et elle resserra son gilet autour d’elle, serrant ses mains sur le col. La jeune femme avait fixé son regard sur Tobias, attendant en silence qu’il encaisse l’aveu qu’elle lui avait fait. Mais elle baissa les yeux en serrant la mâchoire lorsqu’il prit la parole. Il avait raison. Elle le savait. Elle s’était dit la même chose. June le regarda à nouveau lorsqu’il cacha son visage l’espace de quelques secondes. Elle était désolée de le mettre dans un tel état. Mais maintenant que la frayeur du rêve en lui même était passée, elle avait pleinement conscience que ça n’était qu’un rêve. « -je sais. » répondit elle avec aplomb sans pour autant sourire. Il n’avait pas besoin de tendresse, il voulait être rassuré. Alors c’était avec conviction qu’elle avait décidé de répondre. S’il avait voulu lui faire du mal, il ne se serait pas donné autant de mal pour qu’elle reste en vie.
June baissa à nouveau les yeux en le voyant tourner le dos. Elle lâcha son gilet, glissa une mèche de ses cheveux derrière son oreille gauche, laissant son geste en suspens quelques secondes en entendant sa question. Plutôt que de répondre verbalement, elle décida de combler l’espace entre eux et de venir se coller dans son dos, entourant sa taille de ses bras. Laissant passer un silence elle finit par murmurer : « -je suis désolée… » parce qu’elle l’était vraiment. Le voir ainsi, c’était compliqué pour elle. Elle comprenait que son regard avait beaucoup d’importance pour lui, qu’il avait sans doute des regrets sur sa vie passée et qu’il avait changé pour elle. Même si c’était quatre ans plus tôt, sans qu’il y ait encore cette attirance entre eux, c’était bien pour elle qu’il avait décidé de mettre fin à cette partie de sa vie.
Avec lenteur elle se détacha de lui pour se glisser à ses côtés. Elle cala ses avant bras sur la barrière, et regarda elle aussi le paysage nocturne. « -tu crois que si j’avais peur de toi, je serais venue me blottir chaque nuit dans tes bras ? » elle tourna la tête pour le regarder : « -tu penses sincèrement que si j’avais peur de toi je t’aurai suivit il y a quelques semaines sans poser plus de question que ça ? Que je t’aurai ouvert la porte de mon appartement ? Autorisé à dormir chez moi ? » un léger silence et elle ajouta en regardant les mains de Tobias sur le bois de la barrière : « -la seule fois où tu m’as fais peur, c’est le soir où tu m’as sauvé la vie pour la première fois. Vu que tu tenais à te la jouer mystérieux et ténébreux. » un sourire amusé et tendre à la fois. « -ce n’est qu’un cauchemar… » voulant dire par là que pour elle ça ne voulait rien dire. « -on peut très bien l’interpréter autrement. » ajouta June en remontant les épaules. « -et mon inconscient est un con. »
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Manhattan Redlish
Sam 10 Juil - 17:47
Tobias Hansen
J'ai 41 ans et je vis à Santa Barbara, États-Unis. Dans la vie, je suis professeur dans un lycée privé et je m'en sors parfaitement bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.
Quatre ans que Blackbird avait disparu. Quatre ans que Tobias Hansen avait décidé de se ranger, abandonnant sa double-vie pour vivre pleinement la sienne. Enseignant dans un établissement privé de Santa Barbara, mais sans délaisser celle qui avait été l’élément perturbateur de sa vie. Il aurait pu la laisser vivre sa vie sans son regard au-dessus de son épaule, mais son instinct lui disait que ce n’était pas fini. A tout moment, on pouvait apprendre son existence et finir le travail… Ce qui arriva, obligeant Blackbird à reprendre du service une dernière fois afin de sauver celle auprès de qui, il avait trouvé les prémices de sa rédemption...
crédit : Bazzart
Des années durant, Tobias avait tué au nom d’une soi-disant liberté que prônait son pays, n’hésitant pas à faire exécuter des dignitaires, des terroristes ou des représentants au nom de la démocratie. A la suite, il avait décidé de tuer pour d’importantes sommes d’argent. Cela ne changeait rien à ce qu’il avait fait par le passé. La seule différence se trouvait dans le fait que l’argent allait dorénavant dans ses poches. Oui, il avait tué des gens. Beaucoup de gens. Et cela, sans éprouver le moindre remords. Toutefois, cela ne le caractérisait pas pour autant. Il n’était pas un tueur sanguinaire, assoiffé de sang et prenant un plaisir malsain à ôter la vie à des êtres humains. Mais surtout, il n’était plus cet homme-là. En aidant June quelques années auparavant, il avait compris qu’il ne voulait plus être cet homme-là. Néanmoins, le cauchemar de cette dernière lui rappela, malgré lui, qu’il avait été un tueur de sang-froid, et sa plus grande crainte était que June le repousse en se rendant compte du vrai visage de l’homme à ses côtés. Pourquoi ce soir ? Pourquoi après qu’ils aient décidé de faire un pas en avant dans leur relation ? Alors oui, il avait besoin de prendre l’air parce qu’il semblait manquer d’air dans cette chambre.
Après quelques minutes, Tobias tenta de faire comprendre à la jeune femme qu’elle ne risquait rien avec lui. Jamais il ne lui ferait du mal. Sa réponse était celle qu’il voulait entendre et de la manière dont il voulait l’entendre. Pas de tendresse, mais de la conviction. Il se tourna de nouveau vers le paysage sauvage qui entouré le chalet, ses mains agrippant fermement la rambarde, sa tête entre ses épaules. Une dernière question le tiraillait et il eut sa réponse quand elle vint se blottir contre lui. Il lâcha la rambarde d’une main pour venir se poser sur les bras de June « Tu n’y es pour rien » souffla-t-il alors qu’il tourna la tête en la sentant prendre place à côté de lui. Il se redressa, ses mains tenant toujours le bois de la rambarde, inspirant profondément l’air frais de la nuit et posa son regard sur elle. Il se sentit soudainement stupide d’avoir posé la question concernant la peur qu’elle prouvait éprouver à son égard. Elle ne le craignait pas. Elle avait confiance en lui. Et elle parvint même à tirer un léger rire en évoquant son air mystérieux et ténébreux, alors qu’il va la tête de nouveau baissée « Ça fait craquer les filles apparemment » tout en levant les yeux vers le ciel, appréciant cet instant de quiétude. Il hocha lentement de la tête alors qu’il la tourné vers elle, un léger sourire sur les lèvres « On peut dire que c’est un simple cauchemar ». Un nouveau sourire amusé sur ses lèvres, il glissa sa main jusqu’à la sienne, et attira June jusqu’à lui, la serrant dans ses bras. « Merci » et embrassa son front avant de se détacher de June « On va se coucher ? » alors qu’il lui tendit la main pour se rendre dans la chambre.
Allongé dans les draps, il serra aussitôt la jeune femme dans ses bras, embrassant son cou en passant « Bonne nuit » et ferma les yeux. Il rumina pendant presque une heure avant de parvenir à s’endormir et comme toujours, à sept heures, il ouvrit les yeux. Il se leva en douceur pour ne pas réveiller la jeune femme, lui prépara le petit-déjeuner, et laissa un mot tout contre la tasse dont le sachet de thé attendait patiemment son eau chaude : Je suis parti courir. Le chalet est sous alarme. Je reviens dans une heure. Tobias. Il s’autorisa une heure d’entière solitude pour courir dans les environs du chalet. Cela lui permettait de voir si des intrus s’en étaient approchés, mais aussi, de faire le point sur tout cela, que ça soit sur le tournant de leur relation que le cauchemar qu’elle avait fait, sans parler de Lee Jong qui ne tarderait pas à arriver. Une heure après, comme promis, Tobias rentra au chalet, se glissa sous la douche sans un mot et troqua sa tenue de sport pour un pull à col roulé et un pantalon de costume. Il arriva derrière June, passant sa main dans sa nuque dans une caresse « Bonjour. Tu as réussi à te rendormir ? » alors qu’il prenait place à ses côtés avec un café.