Au bord du vide, Elijah n’avait pas du tout oublié le petit surnom qui insupportait la belle brune, le prononçant une nouvelle fois, dans une succession d’autres surnoms, alors qu’il se demandait pourquoi il était là. Le journaliste n’avait pas le vertige, mais il disposait tout de même d’un instinct de survie qui lui martelait de rester sur le sol ferme « Oui, mais j’ai changé d’avis finalement » rétorqua-t-il après un dernier regard pour le précipice devant lui. Non, il n’était plus vraiment certain de vouloir sauter à l’élastique. Il pencha légèrement la tête en la regardant fixement alors que Madison se foutait ouvertement de sa gueule, puis se mit à sourire davantage, redressa la tête et lui répondit avec un certain aplomb « Et Dieu sait que tu sais que mon sexe est fort » et leva les yeux au ciel avant de préciser « C’est vous qui demandez l’égalité des sexes, et dès que ça vous arrange, vous ressortez ce genre de conneries. Faudrait savoir mesdames » en affichant son petit sourire insolent, lui disant cela juste pour la faire chier davantage, parce qu’elle savait qu’il n’était pas vraiment du genre macho dans son genre. Une longue inspiration avant de se confier sur les photos qu’il avait d’elle dans son appartement, puis se lança dans le vide en criant. Finalement, il avait eu tort d’avoir peur, parce que l’expérience avait juste était… jouissif. Oui, c’était sûrement le terme le plus approprié.

Les pieds de nouveau sur la terre ferme, Elijah se hâta pour rejoindre la belle brune sur le pont, et plissa les yeux tout en approchant son visage du sien « Désolé de m’assurer que tu sois en sécurité » et marmonna « Il y a plus d’une femme qui aurait trouvé ça charmant » et releva son regard sur elle en lui demandant comme elle se sentait. Il pencha de nouveau sur la tête « Je vois. C’était donc le crash-test. Celui qu’on peut sacrifier » et se mit à sourire à sa demande, se penchant pour l’embrasser avec plus de conviction que les baisers qu’ils avaient pu échangé brièvement depuis le début de l’après-midi. Puis, il se recula légèrement et la laissa sauter, se penchant pour la voir être suspendue au-dessus du vide. Apparemment, elle aussi, elle aimait ça ! Il leva les bras en l’air en la voyant en faire de même, et attendit qu’elle revienne à lui « C’est à refaire ! » précisa-t-il avant de saisir le doigt de la jeune femme, l’attirant à lui « Je vais m’y atteler dès ce soir, et tu vas tellement jouir que tu auras l’impression de sauter du septième Ciel » et l’embrassa avec envie, comme pour confirmer qu’il comptait bien respecter sa parole.

Deux mois plus tard…

Installé confortablement dans le siège de son bureau, le nez dans son ordinateur, travaillant sur la parution du prochain magazine, il prit conscience de la présence de Madison que lorsqu’elle vint poser ses fesses contre son bureau. Il se recula alors, un petit sourire en coin alors qu’il regardait fixement sa sucette « Tu pourras me faire pareil ce soir ? » et se mit à rire « Pardon. Faut vraiment que j’arrête de parler comme ça » et se ré-avança dans son siège pour jeter un coup d’œil au dossier. Il fronça les sourcils, relevant ses prunelles claires sur la jeune femme « Oh ! Ils sont inspirés tes lecteurs, dis-moi » et s’enfonça de nouveau dans son siège, posant sa main discrètement sur la jambe de Madison sans y prêter vraiment attention « Heureusement que tu as choisi de faire les articles en duo avec moi, parce que là, j’aurais été vraiment très jaloux » en sous-entendant qu’au départ, c’était Paul qui avait commencé à participer à ces dits articles. Il n’eut le temps de rétorquer quoi que ce soit sur le fait de coucher ensemble dans un lieu public, qu’elle évoqua le séminaire d’entreprise « Alors déjà, tu ne t’en prends pas à moi pour cette idée à la con, mais au PDG. Ensuite… Eh bien… Je me dis qu’on a peut-être notre lieu public » et se mit à rire « Je plaisante ». Parce qu’il n’avait pas envie que leurs collègues sachent encore pour eux deux. « Dans un restaurant ? Une petite gâterie sous la table ? Hum… Ou sur un banc public ? Toi, dos à moi, sur mes genoux ? Ou sinon… La plage ? Pas dans le sable, mais dans l’eau. On commence à devenir vraiment bon dans l’eau » en la regardant avec envie. Il haussa les épaules « Après, ce n’est illégal que si on se fait prendre » et se leva de son siège, se rapprochant ainsi de Madison, et après un regard pour les environs, lui vola un rapide baiser « Ne bouge pas » et s’approcha de la porte de son bureau pour interpeller Jeffrey qui passa par-là « Il me manque encore ton article pour demain ! Bouge-toi le cul Jef’ » « Il arrive ! Il arrive ! » et referma la porte, revint dans son siège, et reposa sa main sur la jambe de la belle brune avec discrétion « Un club échangiste sinon » en riant presque de son idée.

Elijah se mit à rire en entendant sa belle brune réagir aussitôt face à sa remarque pour le moins sexiste. Il aimait la taquiner dessus, parce qu’il ne connaissait que trop bien sa position sur le féminisme, et l’encourageait, au quotidien, par le biais du magazine, dans sa démarche. Toutefois, ça ne l’empêchait pas de la taquiner sur le sujet de temps à autre, juste pour l’emmerder un peu. Après tout, il était en droit de la taquiner alors qu’il s’apprêtait à jeter dans le vide. Lorsque ce fut au tour de la belle brune, il s’assura que tout était sécurisé, et releva son regard sur elle « En effet ! Je n’y connais strictement rien » et la laissa sauter à son tour. Une expérience unique qu’ils souhaitaient tous les deux réitérer, mais avant cela, Elijah comptait bien lui démontrer qu’il était capable de lui faire éprouver les mêmes sensations sous des draps et l’embrassa avec envie, aux yeux de tous. Les moments où ils pouvaient s’afficher en tant que couple étaient rares, et ça devenait de plus en plus difficile de se retenir alors qu’ils avançaient dans leur relation. Plus de deux mois de relation, et ils cachaient encore cette dernière aux yeux de tous lorsqu’ils étaient à Los Angeles. Parce qu’à tout moment, ils pouvaient croiser un collaborateur dans les rues. Donc les sorties en tête-à-tête se faisaient soit chez l’un, soit chez l’autre. Jamais en extérieur lorsqu’ils restaient sur Los Angeles. Il s’autorisait donc quelques écarts de conduite de temps à autre, comme en cet instant, dans son bureau, alors qu’il avait posé sa main sur la jambe de la belle brune qui avait pris place contre son bureau et qui jouait avec lui alors qu’il lui confia aimer être à la place de sa sucette ce soir. Elijah senti cette lueur de désir s’allumer dans son regard « Tu sais qu’on ne peut pas et tu me tortures… » et remua légèrement sur son siège tout en tentant de reprendre son professionnalisme alors que son esprit imaginait déjà Madison sous son bureau…

Par chance, Madison l’aida à se remettre la tête dans son travail, même si le sujet n’aidait pas vraiment à ne pas éprouver d’envie de s’envoyer en l’air ici et maintenant, sur son bureau. Il prit une seconde et reprit son professionnalisme rapidement « Tu pourrais rédiger cet article comme si tu avais interviewé une amie proche qui aurait déjà tenté l’expérience avec son conjoint ? Comme ça, tu éviteras les retombées de la direction, mais aussi les regards de désir des collaborateurs dont tu seras devenu le nouveau fantasme » et précisa tout en laissant un petit espace, de sa main libre, entre son index et son pouce « Parce que ça risquerait de m’agacer un tout petit peu ». Oui, il était de nature jalouse et possessive avec Madison. C’était une première pour lui, ça aussi. C’était peut-être livré avec les sentiments. « Ce sont les demandes de tes lectrices et le but du magazine, c’est d’y répondre. Personnellement, je ne suis pas contre l’idée de te faire l’amour en public pour t’aider dans ton travail. Mais si tu ne te sens pas à l’aise avec l’idée, tu laisses tomber » tout en haussant les épaules. Il n’allait pas la forcer. C’était son corps, son article. Quand Madison revint sur cette idée de séminaire d’entreprise, Elijah lui précisa que l’idée ne venait pas de lui, et acquiesça « Je me disais la même chose… Et ça ne fait que deux mois… ». Qu’est-ce qu’il en sera lorsqu’ils seront à trois ou quatre mois de relation ?!

Elijah revint ensuite sur le sujet de l’article et énuméra plusieurs idées avant d’afficher un petit sourire en coin « Toujours pour m’envoyer en l’air avec ma copine » et la regarda sans se départir de son sourire « Je vois que tu y as quand même réfléchi pour une femme qui hésitait. La cabine d’essayage, j’ai déjà fait, mais pas le cinéma. J’aime assez l’idée ». Oui, l’idée était plus qu’attrayante. Il se mit à rire avec elle en entendant la tournure de phrase « Ce qui est sûre, c’est que dans tous les cas, tu vas te faire prendre » tout en continuant de caresser sa jambe machinalement et haussa les épaules « Raison de plus de se faire discret lorsqu’on s’enverra en l’air, parce qu’il est hors de question que j’explique la situation à la direction ». Encore la police, il savait qu’il pourrait leur expliquer que c’était une idée stupide pour raviver la flamme. Mais à la direction, ils allaient devoir expliquer leur rapport sexuel en public, mais aussi les informer de leur relation. Ce qui allait à l’encontre de cette discrétion qu’ils s’imposaient. Il mit brièvement fin à la conversation en se levant, volant un rapide baiser à la belle brune, puis interpella Jeffrey pour lui demander son article. Il revint ensuite vers Madison, et reposa sa main sur sa cuisse tout en prenant place dans son siège.

Une autre idée lui était venue, c’était de s’envoyer en l’air dans un club échangiste et observa la belle brune, souriant en coin en voyant que l’idée ne lui déplaisait pas « Oui, mais il y a du public » se justifia-t-il et ajouta « Tu aimerais tenter l’expérience ? » en étant surpris que la belle brune accepte de se rendre dans ce genre d’endroit. « Si tu veux, mais je pense que l’idée du cinéma est intéressante » et baissa son regard sur les cuisses qu’elle venait d’écarter légèrement, puis releva ses yeux clairs sur elle, et remonta lentement sa main jusqu’à l’intérieur de ses cuisses « Oui, ça permettra de nous donner du temps pour y réfléchir sérieusement ». Il se mit ensuite à rire sous son faux enthousiasme, puis la fixa avec envie à ces derniers mots, continua de remonter sa main jusqu’à sa féminité « Je sens ça… Rejoins-moi au parking. Je suis venu en voiture » et retira lentement sa main, puis se leva de son bureau, prenant le dossier sous le bras et se dirigea à l’ascenseur.

Cela ne faisait que deux jours qu’ils n’avaient pas couché ensemble, mais en cet instant, alors qu’elle posait cette sucette sur sa langue tout en le fixant, il avait l’impression que ça faisait une éternité qu’il ne s’était pas senti en elle, et il luttait ardemment pour ne pas succomber tout de suite. Ils étaient au bureau et ils devaient se montrer discret sur leur relation, alors il reprit son professionnalisme pour éviter de lui arracher ses vêtements ici et maintenant. « Oui, mais comparé à une femme prête à s’envoyer en l’air dans un lieu public, ça ne vaut rien » et il parlait en tant qu’homme. Mais dans tous les cas, il n'aimait pas vraiment l’idée qu’elle soit l’objet des fantasmes des autres hommes du bureau, mais sourit quand elle le rassura, à sa manière, tout en désignant sa main sur sa cuisse « Oui, tu as raison ». Après tout, c’était sa copine. C’était lui et uniquement lui qui pouvait réaliser ses fantasmes avec Madison. Elle était avec lui et pas un autre. Ils reprirent le fil de la conversation sur l’article à rédiger et haussa les épaules « C’est normal » rétorqua-t-il avec naturel. Il était tout dévoué à la cause des femmes, surtout lorsque ces femmes voulaient un article sur le sexe dans un lieu public. « C’est tout ce que tu retiens ? » demanda-t-il en souriant et précisa « Non, je ne tiens pas les comptes. Je viens juste de faire le calcul dans ma tête. Pourquoi ? Ça te gênerait, si je venais à tenir les comptes ? » demanda-t-il tout en se mettant à sourire. Après tout, le calcul était rapide à faire, et c’était son travail de se souvenir de la date de parution des articles, alors pourquoi pas celle de ce week-end en tête-à-tête ?

En entendant la précision de la jeune femme, Elijah haussa les sourcils par surprise, puis se mit à sourire « Donc on pourrait tenter l’expérience tous les deux, sans pour autant que ça soit dans le cadre du travail ? » et ajouta, en comprenant la demande implicite de la belle brune « Hum… Que penses-tu d’aller voir ce nouveau film ce soir ? ». Un hochement de tête et se leva pour voir Jeffrey, volant un baiser à Madison en chemin. Lorsqu’il revint vers elle, il reposa sa main sur sa cuisse tout en poursuivant la conversation comme si de rien n’était « Oh ! Dois-je comprendre que le goût d’interdit t’excite ? ». En cet instant-là, Elijah était à milles lieux de penser au magazine et à l’article et fronça les sourcils avant de rire tout en haussant les épaules « Non, je n’y avais pas pensé, mais je ne suis pas contre l’idée » en pensant à deux femmes pour lui seul et fronça les sourcils « On peut faire les deux, comme ça, pas de jaloux » précisa Elijah qui n’était pas contre l’idée non plus. Mais pour le moment, il ne voulait la partager avec personne, et juste l’avoir pour lui seul, alors que sa main remontait lentement à l’intérieur de ses cuisses « Fait vite » et quitta son bureau.

Le quadragénaire patienta tranquillement aux côtés de sa voiture, et sourit en voyant la belle brune arriver. Il prit place sur la banquette arrière, baissant son pantalon de costume à ses chevilles, et n’attendant plus qu’elle. Un soupir de plaisir quand il entra en elle, posant ses mains sur ses hanches, suivant ses vas-et-viens, puis laissa ses doigts s’aventurer jusqu’à sa féminité pour croître le plaisir de son amante qui se donnait à lui avec envie. Il cria son plaisir peu de temps avant elle, et laissa reposer sa tête contre le siège « Que c’était bon ! » rétorqua-t-il tout en remettant son pantalon, non sans un regard pour sa belle brune « Il n’y a personne, donc non » et lui rendit son baiser, avant de sourire en coin « Je ramène le plat principal en plus du dessert » en parlant de lui et la laissa s’éclipser en toute hâte. Il laissa retomber sa tête contre la banquette, savourant encore ce petit moment de flottement après le sexe. Il sortit de la voiture, et glissa ses mains dans les poches, non sans un sourire en sentant le string de Madison dans l’une de ses poches. Elle le rendait dingue. Et c’était ce même string qu’il tenait à hauteur de ses yeux au moment où Madison ouvrit la porte de son appartement le soir même « Tu n’as pas idée à quel point ça a été difficile de me concentrer toute la journée en sachant que tu étais nue sous ta jupe, et que je n’avais qu’à me glisser entre tes cuisses pour être en toi » et déposa ses lèvres contre les siennes et se recula « J’ai aussi ramené de quoi dîner : Hot-dog. Je sais que tu aimes les grosses saucisses » avant de poser le tout sur la table, et de revenir vers la jeune femme, l’embrassant avec envie « Mais avant de s’occuper de celles qui sont dans les petits pains, j’en ai une autre qui te veut plus que tout ».

En entendant la question que posa Madison, le journaliste eut un bref moment d’hésitation, ne sachant pas si c’était une question rhétorique ou une véritable interrogation. Donc il resta un instant à la regarder, suspicieux, pour tenter de discerner le vrai du faux, mais en voyant son sérieux, décida d’y répondre tout aussi sérieusement sans la quitter du regard « J’en suis même sûr. Une femme qui danse autour d’une barre, c’est sexy, mais elle peut très bien faire ça pour le plaisir de la danse. Alors qu’une femme qui est prête à s’envoyer en l’air en public, c’est excitant, ça laisse place aux fantasmes, en sachant qu’elle peut les réaliser sans crainte » et ajouta « C’est pour cela que je préfèrerais que tu rédiges ton article comme une interview, et non comme une expérience personnelle. Tu vas peut-être trouver ma réaction lourde et qui va à l’encontre de ce qu’on s’était dit de ne pas se prendre la tête, mais je n’ai pas envie d’aller chercher mon café en salle de pause et de les entendre fantasmer sur les endroits où tu as pu le faire, les positions, et j’en passe ». Il conclut sa demande par un haussement d’épaule et un petit sourire pour faire passer tout cela avec plus de légèreté. Pourtant, Elijah n’aurait jamais formulé une telle demande à Brittany lorsqu’ils étaient ensemble, mais là, c’était différent avec Madison. Il tenait à elle d’une manière plus profonde, et ne souhaitait pas voir ses collaborateurs baver davantage sur sa copine. « Exactement. Il faut avoir une certaine confiance en soi pour être prête à baiser en public ». Mais elle lui laissait prendre les commandes. C’était sa série d’articles. Il lui laissait le champ libre.

Lorsque Madison se mit à bafouiller pour se justifier, le quadragénaire pencha légèrement la tête en affichant son petit sourire insolent, prêt à se foutre de sa gueule, mais elle le devança de peu « Eh oui ! Je ne suis pas seulement un physique » tout en écartant son bras libre, laissant son autre main sur la cuisse de la belle brune. Ils revinrent à parler de l’article. Ou plus ou moins. En réalité, Elijah évoquait la possibilité de s’envoyer en l’air dans un lieu public, sans qu’il soit question de l’article et sourit avec une certaine satisfaction lorsque la belle brune n’était pas contre l’idée, puis haussa les sourcils devant sa question. « Oh… Euh… Naturellement. À chaque fois. Une envie soudaine, soit de la part de la fille, soit de la mienne. Quand on était un peu pressé ou qu’on savait qu’on risquait de se faire prendre, on se limitait à une petite gâterie, et sinon, bah on s’envoyait en l’air… » et fit une petite moue « Mais non, tu ne te lèves pas un matin en te disant qu’aujourd’hui, tu vas baiser au parc », puis pencha légèrement la tête sur le côté « Tu ne l’as jamais fait en public ? ». Il ne se moquait pas d’elle. Sa question était sérieuse.

Il se mit à rire par la suite de la conversation « Vraiment du mal » rétorqua-t-il en parlant en même temps qu’elle, puis la regarda avec intensité en entendant sa fin de phrase en suspens, alors que sa main remonta lentement sur sa cuisse « Qu’il est dur d’y résister… » et ils étaient bien placés pour en parler en cet instant. Évidemment, la suite de la conversation n’aida en rien car Elijah lui confia qu’il n’était pas contre l’idée d’une partie à trois, ce qui semblait choquer la belle brune « Oui. Pourquoi ? Pas toi ? Je veux dire, si tu es prête à tenter l’expérience avec une autre femme, je le serais aussi avec un autre homme. Il faudra juste qu’il ne pose pas trop ses mains sur moi, parce que je ne joue pas dans cette équipe-là, mais si c’est un de tes fantasmes, oui. Pourquoi pas » tout en haussant les épaules avec une certaine nonchalance, prouvant que ça ne le dérangeait pas. Mais pour le moment, c’était de Madison qu’il souhaitait s’occuper et leur petite partie de jambes en l’air dans la voiture fut plus qu’agréable, et avait apprécié de retrouver son string dans sa poche en retournant au bureau.

String qu’il avait apporté avec lui le soir-même, en se rendant chez elle. L’épaule contre l’encadrement de la porte, le dîner dans une main, et le string de l’autre, il se mit à sourire devant son commentaire peu coupable. Il se laissa faire lorsque Madison l’attira à lui, et lui rendit son baiser avec envie, et savoura chacun de ses baisers sur sa peau alors qu’il déposait le tout sur la table. Apparemment, la jeune femme avait une faim de loup, mais de lui. Un petit rire « Je sais que tu aimes ça » et se laissa ensuite conduire jusqu’à sa chambre. Elijah eut le droit à ce plaisir qu’elle lui avait promis plus tôt dans la matinée, puis resta à sa merci tout le long de leurs ébats.
Elijah fit danser ses doigts sur sa peau nue, alors qu’ils discutaient tranquillement dans la pénombre de la chambre, délaissant le dîner pour le moment. Le regard sur le plafond, il savoura ce petit moment de tendresse qu’ils s’offraient après l’amour, puis baissa ses yeux sur Madison lorsqu’elle prit la parole. Ah oui ! Le séminaire… « Rien ne t’empêche de venir me rejoindre dans la mienne dès qu’elle s’ait endormie… Les avantages d’être patron, c’est d’être seul dans sa chambre d’hôtel » et ajouta avec enthousiasme « Eh ! Je vais pouvoir inviter des filles à dormir de temps en temps » et déposa un baiser sur la peau de la jeune femme « Je plaisante » et fronça les sourcils « Merci, parce qu’il est hors de question que tu m’abandonnes à ce séminaire à la con, je te préviens ! ». Il ajouta « Et sincèrement, tu penses vraiment que ça m’enthousiasme de me dire qu’on va devoir davantage faire attention à nos faits et gestes, qu’on va devoir davantage se cacher pour ne pas se faire surprendre ?! Pas vraiment » tout en fixant le plafond « Au moins là, le soir, on peut lâcher prise et ne plus se cacher ».

Installé confortablement dans son siège, la main sur la cuisse de Madison, il observait cette dernière lui faire part du jugement que pouvait avoir les gens à l’encontre d’une femme qui osait s’envoyer en l’air en public. Il ne connaissait que trop bien l’importance que portait la belle brune au regard des gens. Cela avait même été un frein pour eux deux par le passé. Il se mit à sourire avec distance avant de lui répondre avec douceur « Le seul regard qui doit compter, c’est le tiens. Le mien peut-être un peu aussi parce que nous deux – en se désignant tour à tour pour faire comprendre qu’ils avaient une relation – et personnellement, je trouve ça excitant et seulement ça ». Même le premier soir qu’ils avaient passé ensemble, six ans auparavant, alors qu’ils ne connaissaient rien de l’un et l’autre, Elijah ne l’avait jamais perçu comme une trainée. Seulement comme une femme séduite et séduisante, qui voulait prendre du bon temps. Toutefois, il était conscient qu’il ne pouvait pas empêcher les gens de parler, alors le journaliste lui demanda une faveur : ne pas écrire l’article à la première personne. Il tenait à elle, et Elijah ne souhaitait pas que les hommes fantasment sur la belle brune en sa présence. Ça allait sûrement à l’encontre de leur relation sans prise de tête, mais en voyant la réaction de la jeune femme, elle semblait apprécier sa prévenance à son encontre et sourit avec douceur en entendant sa réponse qui voulait beaucoup dire pour lui « Ce soir », même s’il aurait préféré qu’elle réponde à son envie maintenant…

Elijah se mit à sourire et haussa les épaules « Je ne vais pas dévoiler tous mes atouts en début de relation » alors qu’il rentrait dans le jeu de la belle brune, avant de reprendre le fil de la conversation. Le quadragénaire évoqua ses fois dans une cabine d’essayage avec une certaine retenue, et eut l’impression que la jeune femme ne s’était jamais lancée tenter par l’expérience. Sa réponse le fit sourire avec tendresse, et répondit avec douceur « Alors ignore l’article. Je n’ai pas envie que tu te forces à tenter l’expérience si tu n’en as pas envie ». Après tout, elle n’était peut-être pas à l’aise avec l’idée, et elle avait bien assez d’idées d’articles pour mettre de côté celui-ci. Mais à force d’évoquer des idées, ils s’étaient retrouvés à envisager la possibilité d’un club échangiste, et d’un plan à trois. En voyant que la jeune femme n’était pas contre l’idée, il envisagea sérieusement de passer à l’acte à l’occasion « Et deux fois plus de plaisir… ». Mais il sentait au fond de lui, une boule au fond de l’estomac se former. Il imaginait un autre homme embrasser la belle brune, la caresser, la faire sienne… Et il n’en avait pas envie. Au même titre que de coucher avec une autre femme. Il aurait l’impression d’être infidèle, et il sentait la culpabilité l’accabler à cette pensée. Elle était à lui, et ne voulait pas partager. Mais s’il revenait sur sa parole, alors qu’elle semblait avoir envie de nouvelles expériences, elle penserait qu’il était un lâche, qu’il se prenait trop la tête et serait sûrement déçue. Il resta donc silencieux, et préféra se concentrer sur leur petite aventure dans le parking.

Aventure qu’ils réitérèrent alors même qu’il venait tout juste d’entrer dans son appartement, laissant Madison guider l’ensemble de leurs ébats. L’avant dernière fois qu’ils auraient l’occasion de faire l’amour avant le séminaire, même si le journaliste allait profiter d’une suite à lui tout seul, ce qui fit réagir Madison immédiatement « Je suis votre patron. Hors de question de partager une chambre avec un collaborateur. Ce qui n’empêche pas que tu pourrais venir me rejoindre la nuit ». Idée comme une autre. « Oui, mais ça irait à l’encontre de cette idée de resserrer les liens entre l’équipe ». Il émit l’idée d’avoir des filles dans sa chambre, juste pour voir la réaction de la belle brune qui ne se fit pas attendre « J’aime quand tu es possessive comme ça » en embrassant sa chevelure brune. Tout en continuant de faire danser ses doigts sur sa peau, Elijah l’écouta déblatérer sur Carl qui se permettait d’émettre un jugement sur les articles de la jeune femme que ça agaçait apparemment. Il ne put s’empêcher de sourire avec amusement en l’écoutant « Carl. C’est son nom. Eh oui, c’est un con ! Je pensais que tu t’en étais déjà rendu compte. Si tu veux, je lui parlerai demain… Ou je devrais peut-être envisager de le licencier ». Après tout, il avait couché avec Brittany et maintenant, il emmerdait Madison. Deux arguments de choc pour un licenciement.

Enfin pour le moment, ce n’était pas le sujet. Elijah était surtout fatigué de continuer à cacher sa relation avec Madison, et d’autant plus qu’ils vont passer plusieurs jours à se côtoyer sans jamais pouvoir montrer la moindre complicité qui pourrait éveiller la suspicion des collaborateurs. Il fronça les sourcils devant l’idée soudaine de la jeune femme « Maddy, séminaire d’entreprise rime obligatoirement avec distance pour nous deux… Ce n’est pas une idée que tu viens d’avoir, mais un simple constat des prochains jours » en se mettant à sourire avec amusement, et reprit avec plus de sérieux « Non mais on arrivera bien à survivre. Après tout, on a déjà deux mois d’entraînement au bureau » et se leva du lit « Je commence à avoir faim » rétorqua-t-il tout en enfilant son boxer et tendit sa chemise à la belle brune « Je te trouve très sexy dedans ».