Le mélange de vin et de scotch semblait atténuer sa capacité de discernement alors qu’il se rendit compte, à la réponse de Madison, qu’il comprenait de travers les paroles de cette dernière. Il se trouva soudainement stupide de penser qu’elle se voyait comme celle qui partagerait sa vie dans l’avenir. Ça ne l’empêcha pas pour autant de reboire une gorgée de son vin avant de lui répondre « Sûrement. On va dire que ce n’est pas vraiment le genre de question que je me pose devant un porno ». Toutefois, la question qu’il se posait actuellement, c’était pourquoi il avait mal interprété les propos de la belle brune… Est-ce que son subconscient souhaitait plus qu’une aventure d’une nuit ?! N’importe quoi ! Le mélange d’alcool était déconseillé et il en comprenait la raison maintenant. Elijah préféra donc se laisser prendre au jeu de l’imagination et se retrouva à pencher la tête sur le côté lorsque Madison se fouta ouvertement de sa gueule « Je me doute bien ! » et redressa la tête « Bon, bah on les fera naturellement ! » rétorqua-t-il comme si ça allait être difficile de s’envoyer en l’air avec la belle brune tous les jours pour avoir un enfant. Enfin, la question qui se posait était : Est-ce qu’elle en voulait, elle ? Et au vu de sa réponse d’un aplomb déconcertant, Elijah la regarda de manière assez inquisitrice. Sa réponse l’intriguait. Ou peut-être que c’étaient encore les effets secondaires du vin dont il reprit une gorgée alors que Madison trouva utile de se justifier « Donc on peut rayer les enfants de notre liste » parce qu’ils en arrivaient à la même conclusion : Les enfants, ce n’étaient pas fait pour eux.

Le quadragénaire se mit à rire en entendant Madison lui reprocher le fait qu’il n’aurait pas eu l’audace de la demander en mariage après dix ans et deux enfants « Tu as le droit de porter les deux noms ! Et puis peut-être que tu auras refusé toutes mes demandes ! Ah ! Ah ! hein ! Tu n’y as pas pensé à ça ?! » en se mettant à rire de nouveau. Il aimait beaucoup ce petit jeu en toute décontraction et acquiesça, avant de froncer légèrement les sourcils sans se départir de son sourire « Tu… Tu es sérieuse ? L’idée te plaît ? » et dégagea d’un revers de main ce qu’il ajouta « Je ne parle pas du mariage, des enfants et de notre salle de baise. Le magazine, nous deux, dans deux ou trois ans, ça te plairait ? » parce que lui, oui. Il était partant pour créer un magazine à leur image, avec leurs idées. Un nouveau rire alors qu’il continuait de vider son verre « Je n’ai pas envie d’attraper froid ou d’abîmer mon sublime corps dans la neige ! » et ajouta « Si tu veux, je peux enlever mon haut pour que tu te fasses une meilleure idée » et posa son verre, relevant son haut pour faire apparaître sa musculature « C’est mieux comme ça ?! » et se mit à rire, sentant l’alcool désinhibé peu à peu ses sens et sa capacité à rester sage. Il baissa son haut et reprit son verre de vin en main. Puis, une fois encore, il interpréta mal les paroles de la belle brune et acquiesça lentement de la tête « On pourrait tenter une nuit et voir ensuite » rétorqua-t-il en haussant les épaules, comme si ce n’était rien.

« Tu sais qu’on vit à Los Angeles et que tout ce que tu cites, ça existe déjà chez nous ?! » et se mit à rire avec elle sans vraiment de raison. Peut-être parce qu’ils commençaient à trop boire « Je peux te donner une prime exceptionnelle si ce n’est que ça ! Je n’ai pas envie que mon bras droit dorme sous les ponts par ma faute ou n’ait d’autre choix que de vendre son corps à la nuit tombée pour pouvoir manger » et laissa son regard glisser sur le corps de cette dernière « En tout cas, je suis preneur si tu veux le vendre » et reprit une gorgée de vin pour se faire taire. Il était plus sage de parler musique que de poursuivre sur cette descente-là « Oh ! Ça, c’est sexy ! » rétorqua-t-il en l’imaginant se déhancher comme une danseuse de tango. Il remplit de nouveau leurs verres tout en poursuivant la conversation « Pourquoi tu ne refais pas ce genre d’articles ? Sur la musique, je veux dire ». Puis se leva, déposant son verre sur la table basse et rejoignit l’enceinte de la belle brune, brancha son portable dessus et mis Havana de Camilla Cabello, et s’approcha de Madison, lui tendit la main et l’attira à lui « Montre-moi tes talents ! ».

« -non ! Non ! j’ai pas dis ça, c’est juste que pour le moment, je ne suis pas la meilleure qualifié dans le domaine. » elle venait à nouveau de répondre avec sincérité, parlant en réalité de sa propre fille. « -enfin on s’en fou en même temps. » oui parce qu’ils parlaient d’une histoire hypothétique et que tout cela ne verrait jamais le jour. Madison plissa les yeux avant de boire une nouvelle gorgée, comme si elle méditait sur l’éventualité des refus aux demandes de mariage. « -oui, c’est possible. Je te l’accorde. » En soit ça n’était que des conneries. Sauf l’histoire du magazine. Ça c’était vraiment le plus intéressant pour elle. Et la seule partie crédible de l’histoire. « -oui ! Bien sur ! C’est une super idée ! Un sacré challenge mais une super idée qui me plais vraiment. » elle lui sourit et ajouta : « -la simple idée que tu ne sois plus mon patron m’enchante ! » l’idée était bonne. A voir comment ils pouvaient parvenir à la concrétiser. Depuis quelques temps ils s’entendaient bien, vraiment bien même. Mais ils étaient aussi capable de belles prises de têtes et d’engueulade qui pouvaient faire mal. Donc… à voir…

« -sublime corps ! Rien que ça ! Non c’est bon, pas besoin de… arrêtes ! N’importe quoi ! » elle leva les yeux au ciel en riant avant d’ajouter : « -c’était mieux dessiné que ça dans mon souvenir. » juste pour le faire chier. « -on a dit qu’on en parlait pas. » coupa Madison qui ne souhaitait pas allumer un feu qu’ils étaient incapable d’éteindre là tout de suite.

Le sujet des vacances, et à nouveau la plage et le sable fin. « -je sais. Mais c’est pas pareil. » non ça n’avait rien avoir ! Puis elle se mis à parler en même temps que lui : « -non mais c’est bon, arrête j’en suis pas là ! Mais en soit je veux bien la prime quand même ! Et non ceci n’est pas à vendre. » un regard qui voulait dire : arrête de me regarder comme ça avant qu’ils parlent musique. « -n’importe quoi » s’amusa Maddy avant de répondre en haussant les épaules : « -parce qu’aujourd’hui j’ai vieilli et que j’ai d’autres idées et d’autres envies. » plus l’âge de courir les festivals aussi. Elle le regarda se lever, détaillant ses fesses au passage, avant de se lever sans rechigner et de dire en s’approchant à son tour du portable d’Elijah : « -je veux bien mais pas là dessus. Je peux pas le voir. » elle changea donc la musique pour mettre Bailando d’Enrique Iglesias et prit son verre juste après. Puis elle glissa son autre main dans celle d’Elijah et ils improvisèrent une piste de danse dans son salon. Tout en dansant, elle dit : « -je pense que ça peut être quelque chose de vraiment sympa pour mes articles. Je veux dire les cours de danse. En couple. Enfin à deux. Si t’es toujours partant pour m’accompagner dans le projet. » ils n’en avaient pas reparlé depuis le petit briefing dans l’ascenseur. En soit, elle réalisa que les paroles de la chanson… et bien elles étaient un peu comme celle de The Reason… Elles pouvaient assez s’appliquer à eux. Alors elle avala une gorgée de vin alors que ses hanches étaient clairement collées à celle d’Elijah.

Est-ce qu’ils étaient toujours en train d’imaginer leur avenir avec légèreté et amusement, ou étaient-ils en train d’envisager un futur à deux ?! Parce que c’était belle et bien la question qui venait de traverser l’esprit d’Elijah et elle était plus que légitime en entendant la réponse de Madison. Il avait rayé les enfants de la liste de ses idées comme s’il rayait un légume d’une liste de course. Parce que le futur qu’il avait imaginé était irréel, hypothétique. Pourtant, un doute le traversa et son silence poussa Madison à balayer tout cela d’un revers de main « Oui… Après tout, ça ne nous arrivera jamais ». Ils étaient bien trop instables émotionnellement pour se voir ensemble dans dix ans, parents de deux enfants, et à la tête d’un magazine californien… Ou pas… Le journaliste préféra mettre fin au fil de ses pensées en reprenant du vin, et releva ses prunelles claires sur la belle brune et se mit à sourire « Le cumul de nos deux noms ou le fait que tu refuses mes demandes en mariage ? » et prit une gorgée de vin, délaissant définitivement la fin de son sandwich dans son assiette. Toutefois, devant l’enthousiasme de Madison, il décida de mettre fin à ses doutes concernant le magazine qu’ils pourraient fonder tous les deux. Un sourire sincère se dessina sur les lèvres du journaliste en voyant l’enthousiasme de la jeune femme, puis se mit à rire en entendant sa précision « Comme si j’étais un patron horrible ! Je suis sûr que tu n’as jamais connu mieux ! » et son regard changea alors que ses paroles pouvaient laisser penser à tout autre chose. Il décida donc de reprendre du vin avant de faire un impair et de souffler sur les braises.

Enfin… Cela ne l’empêcha pas de lever son haut pour laisser apparaître son torse musclé, ce qui les fit rire tous les deux avant qu’Elijah ne baisse son regard sur ses abdos, puis sur Madison ensuite « Eh ! Je ne te permets pas ! » en jouant les faussement vexés « Si tu ne sais pas apprécier la marchandise, je la rentre au placard » et baissa son haut, puis acquiesça « Pardon… » et mima une fermeture éclaire à hauteur de ses lèvres. Ils ne parlaient plus de leur nuit à venir ou de quoi que ce soit s’y rapprochant. Il décida donc d’opter pour un autre sujet, celui des vacances, même si ce que voulait Madison se trouvait ici-même, à Los Angeles « Je ne vois pas en quoi ! » en restant cloitré sur ses positions. Même si, pour partir en vacances, il fallait de l’argent et apparemment, Madison en manquait un peu ces derniers temps « Dommage, j’en aurais payé un très bon prix » alors qu’il laissa glisser son regard sur elle et de nouveau, un autre sujet « Tu deviens plus sage » murmura-t-il en approchant son visage du sien.

Elijah délaissa son verre sur la table basse et s’avança vers l’enceinte connectée avec son portable, puis leva la tête vers Madison, la laissant faire et acquiesça « Tes désirs sont des ordres » alors qu’il laissa son regard glisser sur son cou, et se rencontra sur la musique qui passait, et se mit à sourire. C’était un tout autre genre. Il saisit la main de Madison, et posa l’autre au creux de ses reins, se concentrant sur les paroles. Son espagnol était approximatif, mais il ne put s’empêcher de sourire aux paroles de la chanson « Tu as déjà écouté les paroles ? » avant qu’elle ne prenne la parole aussitôt, lui proposant d’écrire ces articles ensemble « Toujours. Je n’attendais que toi » tout en collant davantage son bassin au sien, son regard ancré dans celui de Madison, et retira lentement sa main de ses reins pour la poser sur celle de Madison qui tenait le verre de vin, et porta le liquide alcoolisé à ses lèvres sans la quitter des lèvres. Il se saisit ensuite du verre complètement et le posa au sol, et lâcha la main de Madison, pour poser ses mains sur ses hanches, la faisant tourner dos à lui, son visage dans son cou, ondulant le bassin sous le rythme de la musique. Il laissa ses mains glisser sur son bas ventre, alors que la musique changea pour Despacito. Ses hanches contre son dos, son souffle dans son cou, il se laissait enivrer par le mélange d’alcool et la musique.

Elle s’était mise à rire, d’un rire joyeux et un peu ivre : « -exactement ! Toi et moi avec des enfants… non, jamais. » ouais maintenant l’idée lui paraissait vraiment dingue. Et le vin faisait son effet. « -les demandes en mariages. Je suis certaine que tu es capable de balancer ça après une partie de jambe en l’air ou sur un coup de tête. » non elle ne l’imaginait pas du tout romantique à prendre le temps préparer tout ça, choisir une bague durant des heures. Pour l’idée du magazine, c’était différent. C’était réalité. Réalisable surtout. Et ça faisait rêver un peu… C’était à porter de main. Alors ils en parlaient tout en riant mais elle gardait tout ça dans un coin de son esprit. « -bon d’accord, tu marques un point là. » ouais il fallait bien l’avouer, il n’était pas le pire patron du monde. « -mais en même temps, j’ai jamais eu de passif avec mes autres employeurs. » surtout pas ce genre de passif.

« -oh ba voilà tu vas joué les vexés maintenant ! Arrête non, c’est pas ça ! J’ai pas dis ça ! Mais oui ne commence pas à te déshabiller. C’est mieux. » à nouveau elle avait parlé en même temps que lui, riant également, posant sa main sur celle d’Eli pour qu’il baisse son tshirt. « -c’est plus fort que toi. » oui forcement il fallait qu’il revienne sur ce sujet. « -ba je sais pas, prendre l’avion, l’hôtel de luxe, la piscine et le jacuzzi ! C’est pas… c’est pas la même magie ! Voilà ! » elle était morte de rire. Le vin aidait vraiment beaucoup cette conversation. « -arrête c’est dégradant ! » et elle lui donna une petite tape. « -tu as vu ça ! Je fais de gros efforts. » ou là oui. Parce que l’alcool aidant…

Ils se mirent à danser, et oui elle n’avait pas forcement choisi la meilleure chanson pour continuer à faire des efforts. Mais danser c’était un peu leur truc. « -oui je sais de quoi ça parle. Mais jusqu’à présent ça résonnait pas comme ça… » non, tout comme ce qu’il venait de répondre pour le projet de danse de salon à deux. « -j’adore Enrique... » ajouta la jolie brune en décidant de ne pas se poser de question. Ça n’était qu’une danse. Qu’une soirée pour oublier. Elle sourit malicieusement en le voyant prendre son verre, puis s’en débarrasser. Elle le laissa conduire la danse et ferma les yeux pour se laisser enivrer par la musique et sa sensualité. Ils jouaient avec le feu… Mais ils avaient bu. C’était bien compliqué de résister. Et pourtant, elle souriait, parce qu’elle aimait ces musiques, leur rythmes. Parce qu’Elijah se révélait être un super partenaire de danse. Elle finit par se décoller de lui, prenant sa main pour poursuivre un peu moins coller serrer. Toujours souriante, riant même, heureuse de lâcher prise ainsi. Pourtant l’envie de lui était là… Oh oui bien présente… Elle tourna sur elle même en riant, elle lui sourit alors que la musique changeait à nouveau pour quelque chose de plus doux. Madison s’approcha alors de lui, collant son corps au sien, passant ses mains dans sa nuque, son front contre le sien. « -embrasser c’est pas tromper... » souffla t elle avant de joindre le geste à la parole. L’envie était trop présente. Rien de plus que des baisers. Ils pouvaient résister. Lorsqu’elle détacha ses lèvres de siennes, elle lui sourit avec douceur, puis une lueur taquine apparu dans ses prunelles. « -tu veux encore du vin ? » et elle recula pour récupérer la bouteille et servir les verres. Un regard rapide pour la pendule. Il était déjà quatre heure du matin…

Ils burent encore quelques verres tout en dansant. Ils dansaient chacun de leur côté, se collant parfois l’un à l’autre, lâchant prise sur tout, ne pensant plus à rien. Ivre et fatiguée, Maddy prit Elijah par la main et lui dit : « -viens te coucher... » il était hors de question qu’il rentre chez lui. Pas après avoir autant bu. Elle le guida jusqu’à sa chambre et se laissant tomber sur le lit en riant : « -j’ai vraiment trop bu ! » s’amusa t elle alors que le lit tanguait quelque peu. L’alcool joyeux, ça faisait bien longtemps que ça ne lui était pas arrivé. Elle tourna la tête vers Elijah, lui sourit à nouveau avant de fermer les yeux et de s’endormir rapidement. Lorsqu’elle se réveilla, elle avait la bouche pateuse, et un poids sur l’estomac. Fronçant les sourcils, plissant les yeux, elle se redressa quelques peu et constat qu’Elijah avait la tête poser sur son ventre, et qu’il dormait à point fermé. Et surtout qu’ils étaient encore tout les deux habillés !

Elijah se mit à rire à son tour tout en rétorquant « Seulement toi et moi, ça nous suffit ! » et reprit une gorgée de vin, comme s’il n’avait pas encore assez d’alcool dans le sang et se mit à rire à nouveau alors que la belle brune l’imaginait incapable d’être romantique, même pour une demande en mariage « C’est comme ça que tu me vois ?! » et termina son verre qu’il remplit de nouveau tout en répondant « Tout d’abord, je ne fait rien d’aussi important sur un coup de tête, et ensuite, je suis capable de te surprendre », puis haussa les épaules « Mais je suis aussi capable de te demander en mariage après une partie de jambes en l’air », puis se rendit compte de ce qu’il venait de dire « Enfin toi ou une autre hein ! » et leva son verre « Je vais boire encore et me taire » et avala une énième gorgée de vin qui commençait à faire son effet. Ils ne se souviendraient sûrement plus d’une bonne partie de la soirée au petit matin, mais pour le moment, ils s’autorisaient à rêver, à s’engager notamment dans un projet fou qui était celui d’un magazine. Un point qui semblait intéresser Madison, surtout parce qu’elle ne l’aurait plus en patron. Ce à quoi, il avait répondu qu’il n’était pas le pire des patrons qu’elle avait pu avoir, bien au contraire, et sourit fièrement quand elle le confirma « Merci ! » et pencha la tête de droite à gauche, pesant le pour et le contre, et acquiesça à nouveau « Ce n’est pas faux. MAIS… » rétorqua-t-il en levant son doigt « Je suis sympa avec tous mes collaborateurs ! » et leva son verre de vin comme si ce qu’il venait de dire méritait d’être trinqué « Enfin, je ne flirte pas avec mes autres employés et je ne me bourre pas la gueule avec eux non plus » en se mettant à rire. Il avait vraiment trop bu ce soir.

Ils se mirent à parler en même temps, comme souvent les concernant et baissa son haut tout en rétorquant « Tu apprécieras mieux quand tu pourras la toucher » et baissa son t-shirt en sentant la main de la belle brune sur la sienne « Tu as raison ! ». Il la laissa ensuite le convaincre que Los Angeles, c’était différent de son rêve de vacances sur une île. Il se mit à réfléchir et acquiesça « Je te l’accorde ! Ça a un petit côté magique ». Il devait avouer que tout cela lui donnait presque envie de partir en vacances, lui aussi. Presque. Il se mit à sourire à la tape de Madison « C’est pour te dire que tu es canon ! Arrête de t’offusquer » en riant presque et acquiesça de nouveau « Pour le moment et pas sur tous les sujets » en sous-entendant que lorsque ça les concernait, elle était bien moins sage soudainement.

Enfin… Elijah était mal placé pour parler. Il venait de l’inviter à danser sur une chanson latine qui poussait au rapprochement et ce n’était pas lui qui allait s’en plaine. L’alcool avait désinhibé sa capacité à réfléchir correctement de toute manière. Déjà que c’était rarement le cas lorsque ça concernait Madison… « Les chansons prennent un autre sens quand on est ensemble » murmura-t-il et se mit à sourire quand elle ignora ses mots pour parler d’Enrique. Se laissant enivrer par la musique, il se saisit du verre de vin de la belle brune, la fit se tourner dos contre lui, ses mains sur son bas ventre, son corps contre le sien. Son souffle dans son cou, Elijah ne pensait plus à rien à part au moment présent. Le quadragénaire se mit à sourire quand elle se détacha de lui et se saisit de sa main. Il se laissa conduire par la jeune femme, glissant ses bras autour du corps de cette dernière et la laissa poser son front contre le sien, répondant un « Non… » et répondit à son baiser jusqu’à ce qu’elle se recule, hochant simplement de la tête à sa question. Ils continuèrent d’avaler quelques verres de vin tout en dansant, jusqu’à ce que Madison ne sonne l’heure du coucher. Sa main dans celle de la belle brune, il acquiesça et la suivit jusqu’au lit de cette dernière, restant au pied du lit un court instant avant de la rejoindre « Je croyais que je ne devais pas voire ta chambre ce soir » et tourna la tête vers elle avant de se mettre à rire.

En sentant bouger sous lui, Elijah ouvrit difficilement les yeux. Un mal de tête lui vrillait les tempes. Il tourna légèrement la tête en se rendant compte qu’il avait la tête posée sur le ventre de Madison. Il releva ses yeux sur elle et lui sourit avec douceur en la voyant déjà réveillée, et regarda leurs tenues tour à tour, avant de relever à nouveau la tête vers la jeune femme « Merci… Je veux dire, d’avoir respecté... Tu m'as compris » et se redressa assis sur le lit « J’ai une gueule de bois terrible… » et se mit à rire légèrement avant de grimacer, puis tourna à nouveau la tête vers Madison « Je te propose que tu t’occupes de l’aspirine pendant que je prépare le petit-déjeuner » et se pencha vers elle, déposant un baiser sur sa joue « J’ai oublié de te dire bonjour » et se recula légèrement, et décida qu’il était temps de se rendre en cuisine pour préparer le petit-déjeuner.

La soirée aurait pu se terminer d’une toute autre façon. Parce qu’ils en avaient envi l’un comme l’autre. Les regards, les gestes… le baiser échangé parlait de lui même. Et pourtant ! Malgré l’alcool Madison avait fait de gros efforts pour ne pas franchir la ligne. Parce que c’était les problèmes de conscience d’Eli qui les avaient conduit chez elle ce soir. C’était ce besoin de ne pas devenir un parfait connard qui lui avait miné le moral au début de soirée. Alors, elle avait fait des efforts pour contenir son envie de lui, pour ne pas succomber. Et elle avait bu. Beaucoup. Tout comme lui. Ce qui les avait conduit à se laisser tomber dans les draps du lit de la belle brune, en riant. « -le canapé est là bas si tu préfères. » avait elle répondu avant de sombrer bien vite dans le sommeil.

Le réveille fut un peu moins sympa. Le mal de tête. Pas la présence d’Elijah. Enfin même si elle éprouva une sensation étrange de l’avoir là, blottit contre elle. Une envie de rester là, de ne pas bouger, de ne pas le réveiller, de ne rien changer. « -salut... » souffla t elle à voix basse, répondant à son sourire. Elle aurait pu avoir bien d’autre réaction. Mais non, elle se sentait bien. Enfin sans compter la migraine. Elle se mis à rire en le voyant comprendre qu’ils n’étaient pas nus. « -on s’est posé la même question. Et heu… de rien… enfin… tu m’as compris aussi. » ouais c’était un peu étrange dit comme ça. Restant allongé alors qu’il se redressait, elle glissa ses deux mains dans ses cheveux. « -m’en parle pas. » même combat de son côté. Elle hocha la tête en s’était redressée sur les coudes : « -ouais… bonne idée. Je devrais pouvoir trouver ça. » puis elle eut un léger recule en sentant ses lèvres sur sa peau. Surprise par le geste encore une fois. « -ah… oh… ok... » puis un petit rire de fatigue avant qu’elle ne se lève pour se rendre à la salle de bain, chercher de quoi faire passer la migraine.

Elle trouva facilement et revint dans la cuisine en traînant des pieds. « -tu crois que si j’appelle mon patron et que je dis que je suis malade, ça passe ? » alors qu’elle fixait des yeux les bulles que faisaient les comprimés dans les verres d’eau. « -je déteste boire ça. » mais ils devaient aller bosser et il serait bienvenue d’éviter l’attention sur leur gueule de bois respective. « -je meurs de faim. » puis elle se mis à rire. Il lui avait demandé d’éviter de dire ça. Elle fit le tour du comptoir pour aller chercher du jus d’orange dans le placard. « -tu veux du café ? Je suis pas certaine d’avoir grand-chose à t’offrir pour le petit déj’… » elle n’en prenait jamais. Pas parce qu’elle n’avait pas faim, mais parce qu’elle n’avait pas le temps. « et heu… si tu veux prendre une douche te gênes pas. Ferme seulement la porte à clé. » une moue sur les lèvres, et un regard qui en disait long, avant de sourire amusée. Elle était plutôt décontractée face à tout ça maintenant. C’était marrant.

D’aussi loin que ses souvenirs revenaient, il pouvait compter sur les doigts d’une main, le nombre de fois où il s’était réveillé aux côtés d’une femme sans avoir couché avec cette dernière quelques heures auparavant. Et ce dont il était certain, c’était que jamais il n’avait apprécié un réveil comme celui de ce matin. La voir au réveil l’avait fait sourire aussitôt, et cela, malgré leurs gueules de bois respectives. Apparemment, il avait eu besoin de se rapprocher d’elle cette nuit pour se retrouver blottit de la sorte au petit matin, et cela, sans avoir eu besoin de retirer leurs vêtements. En l’entendant rire, Elijah releva son regard sur elle et sourit davantage « Les grands esprits se rencontrent… » et acquiesça pour la fin de sa phrase. Ils s’étaient compris et c’était tout ce qui importait. Madison aurait pu profité de son ivresse de la veille au soir pour le pousser à franchir la limite qu’il leur imposait. Après tout, il l’avait désiré. Mais d’un autre côté, le quadragénaire n’aurait fait que donner raison à son imbécile de frère. Il devait résister. Pour sa conscience, mais aussi pour donner tort à ce dernier. Il échangea un regard complice avec cette dernière qui lui confirmait être dans le même piteux état que lui et lui proposa de préparer le petit-déjeuner « Qu’on soit un minimum présentable pour se rendre au bureau » et se pencha pour embrasser sa joue et se leva du lit tout en souriant à son petit rire.

Alors que la belle brune partait en quête d’aspirine, Elijah, de son côté, chercha dans les placards pour trouver de quoi préparer un petit-déjeuner digne de ce nom. Il releva ses prunelles claires sur Madison quand elle arriva dans la cuisine et se mit à rire légèrement, grimaçant ensuite sous la résonance dans sa tête « Si tu souhaites rester ici aujourd’hui, tu peux. Je n’aurais qu’à jouer de mes relations » en lui faisant un clin d’œil et baisa son regard sur les bulles dans le verre « Je n’aime pas non plus » et se saisit de son propre verre qu’il avala d’une traite, grimaçant sous l’effet du médicament. C’était dégueulasse. Il reposa le verre sur le comptoir et tourna la tête vers la jeune femme, esquissant un sourire en coin et posa sa main dans son dos « Ne m’allume pas de bon matin » et l’observa évoluer dans la cuisine « J’ai une idée » et s’avança jusqu’à ses chaussures qu’il enfila rapidement tout en relevant la tête vers la jeune femme. Il ne répondit rien, terminant de mettre ses chaussures, puis s’avança vers cette dernière « Si tu continues comme ça, je vais finir par prendre ma douche avec toi » et déposa un baiser dans son cou « Je reviens vite. Va prendre ta douche en attendant si tu veux » et quitta l’appartement pour trouver une boulangerie rapidement et revint environ quinze minutes après, le petit-déjeuner et le café en main. Il déposa le tout sur le comptoir de la cuisine et s’avança jusqu’à la salle de bain, tendant l’oreille et n’entendait plus l’eau couler. Il tapa contre le bois de la porte et l’ouvrit, laissant juste passer la tête, mais garda les yeux clos « C’était juste pour te dire que le petit-déjeuner était prêt » et finit par ouvrir un œil, puis les deux yeux « Je… Hum… Je vais… Je t’attends dans la cuisine » et referma la porte, inspirant profondément et retourna dans la cuisine, s’obligeant à penser à autre chose.

Ils étaient parvenus à passer une agréable soirée, à se changer les idées, surtout celle d’Elijah, sans finir par coucher ensemble. C’était une sorte de victoire. Et surtout, ils étaient encore capable de se regarder en face et de plaisanter à peine réveillé. Malgré le mal de crâne. Elle avait comprit son remerciement, pas besoin d’en dire plus. Une douche s’imposait, une douche chacun de son côté. Ça n’était pas le moment de ruiner leur bonne conduite.

Une fois l’aspirine dans les verres, elle sourit : « -non, je vais venir. J’ai du boulot et il est hors de question que mon absence paraisse louche ou soulève des interrogations. » faire profil bas c’était ce qu’il y avait de mieux à faire. Elle avala son verre par petite gorgée, grimaçant à chaque fois, trouvant vraiment cela dégueu. Mais dans quelques minutes, cela lui permettrait de ne plus avoir le cerveau dans un étau. Elle leva ensuite les deux mains et s’excusa : « -pardon ! Pardon ! J’ai pas fais exprès ! » même si cela la faisait sourire avec malice. Il n’y avait pas grand-chose pour le petit déj chez elle, et Maddy fronça les sourcils. « -je ne serais pas ton petit déjeuner tu le sais ça ? » bon d’accord c’était trop facile et ils adoraient trop jouer avec le feu. « -non ! Non ! Chacun son tour ! » clama la jeune femme avant de sourire en sentant les lèvres d’Elijah dans son cou. De matin comme ça, elle serait capable d’y prendre goût assez rapidement… un hochement de tête et elle le regarda partir avant de rejoindre la salle de bain en vitesse.

Madison prit sa douche rapidement, et elle réalisa en se regardant dans le miroir qu’un sourire débile était fixé sur ses lèvres. Elle ferma les yeux quelques secondes, sa serviette autour de la poitrine. Puis elle tourna la tête vers la porte et lança : « -ok ok ! J’arrive ! T’étais pas obligé de passer la tête ! Voyeur ! » pourtant il avait les yeux fermés. Enfin… non il venait de les ouvrir. « -files de là ! » clama Madison qui ne voulait pas tenter le diable. Oh non ! Pas maintenant ! Et pourtant elle se retrouva à nouveau en train de sourire une fois la porte refermée. Elle s’habilla rapidement, afin de rejoindre Elijah les cheveux encore mouillée, pas maquillée… Au naturelle quoi. Il ne l’avait jamais vu comme ça. Mais en soit, elle n’en avait rien à faire.

Elle s’installa en face de lui, et le remercia pour le petit déjeuner : « -oh my god du café ! » rien de tel pour commencer la journée. Elle en avala une grande gorgée avant de prendre une viennoiserie. Elle aurait pu demandé comment il allait, s’il se sentait mieux, mais elle n’en fit rien. Parce que ça serait réveillé les pensées en veille et qu’elle n’avait pas envie de ça. « -on va pas vraiment arriver les premiers ce matin... » commenta la jeune femme en regardant l’heure sur son téléphone, lisant au passage un message de son ex qui concernait leur fille. Elle répondit d’une main tout en mangeant. Puis elle posa son téléphone sur la table et leva les yeux sur Elijah. « -heureusement c’était Jeffrey qui devait se charger de la réunion ce matin. Il va venir me faire chier parce que j’étais absente. » ça elle était prêt à prendre les paris ! Et ça ne manqua pas ! Il débarqua dans son bureau alors qu’elle n’avait pas encore posé ses fesses. « -ne commence pas, je ne suis pas en assez grande forme pour être super sympa. » il était resté la bouche ouverte comme un poisson avant de sourire et d’ajouter : « -je voulais simplement te faire une petit topo sur la réunion. » « -et bien je t’écoute. » soupira la jeune femme en s’enfonçant dans son siège, tout en évitant de regarder en direction du bureau d’Elijah, qui venait d’y entrer. Ils avaient prit des taxis séparés. Elle lui laissait trois ou cinq minutes de répit avant que Brittany ne débarque.

Debout devant le comptoir de la cuisine, aux côtés de Madison, à fixer les verres d’aspirine avec une légère moue de dégout, il écouta la jeune femme et se mit à sourire alors qu’il relevait les yeux sur elle « Tu as raison. Ça ne va pas du tout soulevé d’interrogations de nous voir arriver tous les deux avec la gueule de bois ». Oui, c’était ironique et oui, il se foutait de sa gueule en cet instant, mais il savait qu’elle aimait ça. Il rebaissa son regard sur les verres d’aspirine et cette moue de dégout refit rapidement son apparition et s’accentua quand il avala le breuvage. Il plissa ensuite les yeux alors que Madison se confondait faussement en excuse pour son impair « Ne mens pas, tu n’es pas désolée ! » et se mit à sourire en coin et s’éloigna pour récupérer ses chaussures tout en lui répondant « Oui, et ça me désolé au plus haut point, tu n’as pas idée » et se leva de l’une des chaises pour rejoindre la belle brune « Encore une déception… » en sachant pertinemment qu’ils ne pouvaient pas prendre la douche ensemble. Ils parvenaient déjà difficilement à résister alors qu’ils entièrement vêtus, alors complètement nus … Il déposa ses lèvres dans son cou comme si ce geste était le plus naturel qui soit entre eux et s’éclipsa hors de l’appartement pour aller chercher le petit-déjeuner.

Ce n’était pas réellement dans ses habitudes d’aller chercher le petit-déjeuner à la boulangerie du quartier, mais ce matin, il en avait envie. Il avait envie de partager un petit-déjeuner avec la belle brune parce que leur soirée lui avait fait du bien, avait pensé les plaies psychologiques qu’avaient causé le décès brutal de son père et les remarques acerbes de son frère, mais aussi, parce qu’il appréciait réellement la compagnie de la jeune femme. C’était naturel et simple entre eux, et Elijah aimait cela. Son absence fut brève et déposa le tout sur la table avant de rejoindre la salle de bain, passant la tête alors qu’il venait d’entrouvrir la porte « Je ne regarde pas… » enfin jusqu’à ce qu’il ouvre un œil, puis l’autre ensuite, et se mit à rire quand Madison lui demanda de s’en aller « Je pars ! Je pars ! » et ce n’était pas plus mal parce qu’il avait eu soudainement envie de rentrer dans la salle de bain et de lui retirer le seul tissu qui l’empêchait d’être complètement nue devant lui.

En attendant qu’elle termine de se préparer, Elijah sorti les viennoiseries de leur emballage et distribua les gobelets, puis prit place sur l’une des chaises, prenant une gorgée de café alors qu’elle arrivait vers lui, au naturel. Pas de maquillage. Il se mit à sourire avec douceur, reprit une gorgée de café « Je me suis dit que ça nous ferait le plus grand bien » et « Je ne pensais pas te voir un jour sans maquillage… C’est joli… Enfin tu es jolie… Ah laisse tomber » rétorqua-t-il en balayant ses paroles d’un revers de main et commença à déjeuner « Est-ce que j’ai l’air de m’en préoccuper ?! » rétorqua-t-il en levant un regard taquin sur Madison. Déjà parce qu’il était le patron, et ensuite, parce qu’il avait une drôle d’envie de vouloir rester ici toute la journée avec la belle brune, à discuter ou regarder des films dans le canapé « Tu n’auras qu’as lui dire de se trouver une vie sociale » tout en haussant les épaules et continua de petit-déjeuner tranquillement.

Elijah avait finalement accepté de prendre une douche dans l’appartement de la belle brune, se lavant avec son savon et se mit à sourire en se disant qu’il allait sentir la belle brune toute la journée. Il renfila ses vêtements de la veille au soir et prit un taxi différent de la jeune femme pour ne pas engendrer des ragots à leur encontre. En arrivant quelques minutes après la jeune femme, il ne put s’empêcher un regard à son bureau, souriant en voyant que Jeffrey était déjà dans l’antre de cette dernière. Il eut le droit à sa propre visite alors qu’il venait à peine de se poser dans le fauteuil. Brittany. Cette dernière s’était presque ruée dans son bureau pour l’embrasser et le serrer dans ses bras. Il lui avait rendu son étreinte sans le moindre sourire, et se recula « Tu viens de rentrer ?! ». Il hésita et acquiesça « Oui » « Tu devrais rentrer chez toi et te changer, prendre une douche et dormir un peu. Tu as la tête des mauvais jours » et sentit le t-shirt de ce dernier « Et tu sens … Je connais cette odeur ». Le quadragénaire répondit du tac ô tac « C’est celle d’une femme. Elle s’appelait Jenny Thompson, pas loin d’une soixantaine d’années, et très fière de Roxy, son fox-terrier qu’elle emmenait avec lui partout où elle allait. Elle s’est endormie sur mon épaule la moitié du trajet ». Elle posa sa main sur sa joue mal rasée « Je suis contente de te voir » et retira sa main, lui vola un baiser et lui rappela de rentrer chez lui, ce qu’il fit presque immédiatement, parce qu’il n’était pas certain que l’excuse de Jenny et Roxy fonctionne pour chacun de ses collaborateurs et en pensant cela, il pensait surtout à Jeffrey…

« -et ba tu prends sur toi et tu fais comme si tu l’avais pas ! » la gueule de bois ! Ils venait de prendre chacun un comprimé pour la tête, et ils étaient aussi bons menteurs l’un que l’autre. Ils parviendraient à éviter la rumeur. Il ne perdait pas une minute pour se foutre de sa gueule, elle en fit de même. Et puis Maddy commença à nouveau à jouer avec le feu. Sans le vouloir au départ ! « -une prochaine fois peut être. » répondit la jeune femme d’un air innocent avant de filer sous la douche le temps qu’il achète un petit déjeuner digne de ce nom.

Elle n’était pas la seule à jouer. Heureusement qu’ils avaient de la volonté l’un comme l’autre, sinon… Madison avait prit soin de ne surtout pas croiser le regard d’Eli en le mettant à la porte de la salle de bain, afin d’éviter un moment de latence et que l’envie de ne réveille, plus puissante encore d’être trop contenue. Elle aima ce début de matinée. Léger, plein de sourire et de rire. Un peu comme un lendemain de soirée entre amis. Il y avait quelque chose de sympa entre eux.

Elle s’extasia sur le café qu’elle était capable de prendre en perfusion : « -je ne peux pas commencer ma journée sans ça ! » ouais il lui fallait un grand gobelet de café noir, exactement ce qu’il lui avait commandé. Derrière son café elle plissa les yeux en souriant. « -merci. » c’était un compliment, à la façon Elijah. Et il l’avait presque engueulé la dernière fois de ne jamais accepter ses compliments. Alors elle ne fit. « -j’avais peur que tu reviennes dans la salle de bain. » avoua t elle non sans un sourire taquin. « -oui mais toi tu es le boss ! Boh j’inventerais un rendez vous. Ou j’enverrai Jeffrey se faire foutre. » oui ça pouvait aussi être une option. « -quoi ?! Non mais ça devient notre mode de communication ! Et petit à petit ça se passe bien. Je te jure ! » Oui, et c’est exactement ce qu’elle fit lorsqu’il débarqua dans son bureau alors qu’elle venait tout juste d’arriver.

Durant les quelques jours qui suivirent, elle communiqua avec Eli par sms, surtout pour des questions professionnelles. Elle ne voulait pas envahir son espace vitale. Certainement déjà saturé par Brittany. Qui ne cessait de venir la voir elle pour savoir si elle en savait plus, si Eli s’était confiée  à elle. « -tu dois lui parler. » claqua Madison en entrant dans le bureau d’Elijah pour faire le point avec lui sur les articles qui devaient partir en presse le lendemain. « -je t’ai envoyé ce qu’il faut par mail. » Elle prit la souris de l’ordinateur tout en posant ses coudes sur le bureau, juste à côté d’Eli. « -bon alors… » ils se mirent à travailler, ensemble et encore une fois le courant passait bien. Quelques rires, mais surtout du boulot. Madison se redressa pour s’asseoir sur le bureau, hyper concentrée par ce qu’elle disait, et ce qu’ils bossait. Absorbée, elle tourna la tête pour dévisager Brittany qui venait d’entrer sans s’annoncer. Maddy détestait cette manie ! Et se mordit la langue pour éviter de dire quelque chose qu’elle pouvait regretter. Ils n’avaient pas finit. « -tu… vous aviez prévu de… On peut finir demain matin. Pas de souci. » elle s’était adressée à Elijah. Et ce qu’elle ressentait à l’instant était déroutant. Elle était déçue que ce moment avec lui ne s’arrête. Contrariée de devoir laisser sa place à Brittany. Et alors qu’elle se levait du bureau, Madison ajouta pour dissimuler tout ça : « -je vais déjà retravailler ce dont on a parlé. » elle fit deux pas en arrière avant de leur souhaiter une bonne soirée et de rejoindre son bureau en tentant de se remettre les idées en place, en cherchant ce qui la contrariait le plus. Durant la nuit, elle rêva que Brittany lui arrachait le coeur à mains nues.