16 ans – Étudiante à l’Oxford Grammar School – Mariée au Diable
Charlotte séjourne à l’internat de la Oxford Grammar School en Angleterre, car elle habite dans une grande maison à la campagne, à plus d’une heure de route de l’établissement scolaire. Elle ne connaît pas ses parents biologiques car elle a été abandonnée à la naissance. Elle est passée dans les bras de plusieurs foyers et a passé quelques années dans un centre pour jeunes avant de trouver enfin la famille qui deviendra sa famille adoptive à ses douze ans. Ses parents adoptifs ont une soixantaine d’années et elle est la dernière d’une fratrie de trois autres enfants adoptés : Jason, Leaty et Mel.
La maladie mentale de Charlotte a été diagnostiquée assez tardivement et les médicaments qu’elle est obligé de prendre font difficilement effet. D’ailleurs, dès qu’elle le peut, elle ne les prend pas. Ses parents adoptifs se demandent encore aujourd’hui pourquoi ils ont décidé d’adopter une quatrième enfant aussi intenable psychologiquement. Ils ne la comprennent pas et ne prennent pas le temps. Ils ne savent pas vraiment cacher le fait qu’ils préfèrent leurs autres enfants, même s’ils ne l’ont jamais maltraitée ni moquée. Charlotte ne les considère pas du tout comme ses parents, simplement comme les propriétaires de la maison dans laquelle elle habite les week-ends. Elle n’éprouve aucun amour pour eux, même si au fond d’elle, elle aurait aimé que ce soit différent.

Charlotte déteste au plus haut point le contact physique. Être touchée et se sentir étouffée au milieu de personnes l’angoisse à un tel niveau que pour s’en défaire, elle finit par rire ou chanter très fort. Cela lui permet de penser à autre chose, de s’enfuir de son mal-être.
Quand elle se sent mal, elle blague, rit, danse parfois. Elle clame des choses totalement dénuées de sens. Elle préfère que les autres la voient comme une bête folle que comme quelqu’un de foncièrement triste et peu aimée.
Charlotte a le syndrome de Chunibyo, qui lui donne la conviction qu’elle a des pouvoirs. Elle est intimement convaincue qu’elle peut voir Lucifer et qu’elle vit uniquement pour servir sa volonté et ses caprices. Elle l’aime d’ailleurs d’amour et veut se marier avec lui, c’est d’ailleurs son plus grand rêve, lié à sa plus grande frayeur : celle de ne plus jamais entendre ni voir Lucy.
Elle est appelée « Lottie » par ses proches.

27 ans – Leader d’une armée de rebelles décimée – Célibataire et pas intéressé
Assoiffé de vengeance, Ezio se réveille sans pouvoir faire le moindre mouvement au beau milieu de nulle part, dans le sable, banni de toute forme de civilisation, avec l’interdiction formelle de s’approcher de qui que ce soit, par sa propre famille. Comment en est-il arrivé là ?
Ezio est le deuxième fils et quatrième enfant d’une fratrie de six, de Rossinante Rossini, un homme d’affaires italien. Il est né quelques minutes avant son frère jumeau. Celui-ci, très faible, a passé ses premières années collé au creux des bras de sa mère. Ezio, lui, était livré à lui-même dès son plus jeune âge. Il est rapidement devenu le souffre-douleur de ses frères et sœurs, il pleurait mais ne se vengeait jamais. Il était le vilain petit canard, le bouc émissaire, l’enfant mal aimé. Son père disait que dans un groupe soudé, il en fallait toujours un, et que dans cette famille, c’était tombé sur lui et que c’était ainsi. Il vécut ainsi sans trop se plaindre, restant seul et endurant les violences psychologiques de sa fratrie. Puis un jour, une étrange notification apparut sur ton téléphone, comme sur celui de plusieurs millions de personnes autour du monde : un virus qui allait changer le cours de leur vie.
Il se réveilla dans un monde inconnu, entouré de toute sa famille. Les cris et le chaos régnaient. Mais le pire pour Ezio était que, même s’il se trouvait dans un autre monde, rien n’avait changé. Tout allait être pareil aux côtés de sa famille. Souffrances psychologiques, menaces, moqueries, et il se tairait comme d’habitude. Il comprit, au moment où son père prit la parole pour calmer le chaos, qu’il devait s’enfuir, loin. Il savait que ce qu’était en train de faire son père n’était que le début d’un plan qu’il avait toujours rêver de mettre en œuvre : gouverner une nation entière.
Ezio s’est donc enfui loin jusqu’à se réfugier dans une grotte camouflée de tous. À l’écart, il refoulait tant bien que mal ses accès de colère en voyant l’empire de sa famille grimper jusqu’au sommet. Son caractère commença peu à peu à changer, le rendant plus asocial, haineux et solitaire.
Après cinq mois de solitude et de mutisme, il rencontra une femme qui devint son bras droit d’une armée de rebelles qui grandit dans la discrétion la plus totale. Ezio se présentait alors sous un faux nom, Alpha, car il était devenu le loup Alpha de sa meute. Plus de moquerie, plus de menace. C’était à lui de décider du sort des autres maintenant.
Néanmoins, la sortie d’un texte de lois sans queue ni tête, ressemblant de plus en plus à une dictature, réveilla la soif de vengeance d’Ezio. Sans réfléchir davantage, la rage au ventre, il partit confronter son père, dans le but de l’éradiquer. Seuls à seuls, sans armes, Ezio écoutait son père parlait, pardonnait et proposait. Lui, fulminait, rêvait de planter ses crocs dans la gorge de son père. Alors il le fit. La bouche ensanglantée, il fut arrêté par les gardes alors qu’il riait à gorge déployée, la folie meurtrière l’ayant rattrapée. Il fut amené au cachot. Son père était toujours en vie et lui allait sans doute mourir le lendemain.
Sur la place publique, l’un de ses frères le battit, clamant haut et fort sa véritable identité. C’est à ce moment qu’Ezio perdit la totalité de ses hommes. Il fut torturé, déshabillé, humilié devant tout le monde, réduit à néant. Il voulait mourir.
Pourtant, il ne mourra pas ce jour-là.

Ezio a la voix rauque après son mutisme de cinq mois. Il est légèrement sous-alimenté. Sa démarche est féline et discrète. Il sourit très peu ou alors de façon ironique ou provocatrice. L’humiliation peut le détruire à tout instant.
Il aime se faire obéir, il n’aime pas le fait d’aimer se battre, d’aimer sentir le sang dans sa bouche, d’aimer voir ses adversaires effrayés devant lui.
Il ne rêve que d’une chose : finir de déchiqueter la gorge de son père et piétiner ses frères.
Il a la fâcheuse tendance à se mettre en colère et à s’emporter pour tout et n’importe quoi. Sa haine et sa soif de vengeance prennent très souvent le dessus sur sa raison. Il possède une vile tendance à repousser tous ceux qui s’approchent de lui. Il parle peu et ne montre pas ses émotions, le rendant presque inhumain aux yeux des autres.
Rabaissé au rang de moins que rien durant 23 ans, il vit un peu trop bien le fait d’être leader d’un groupe et de pouvoir donner des ordres. Il aime plus que tout être obéi.
Il ne baisse jamais les bras et sa détermination est sans précédent. Il n’est pas un grand orateur comme son père mais sait motiver ses hommes et mener ses troupes.
Malgré ce qu’il laisse entrevoir de lui, son cœur et sa sensibilité sont toujours présents et il regrette chaque nuit d’être devenu un tel monstre.