En se levant ce matin, prêt à prendre son café noir tout en lisant les nouvelles du jour, il ne s’était pas attendu à ce que Madison le prenne au saut du lit avec cette histoire d’enfant. Après tout, il en était l’unique responsable. C’était lui qui avait envisagé cette idée la veille au soir, mais il se souvenait, notamment, qu’il lui avait demandé d’oublier tout ça. Ce qu’elle n’était pas parvenue à faire. Sa réponse lui extirpa un petit soupir alors qu’il rétorqua « Je sais et j’en suis désolé ». Il saisit donc l’occasion pour faire une mise au point, pour lui expliquer qu’il avait aussi réfléchit de son côté et que son idée était tout bonnement stupide. Madison avait mal vécu sa maternité, et encore aujourd’hui, elle ne parvenait pas à assumer pleinement son rôle de maman, et voilà qu’il lui demandait d’être mère à nouveau. Elijah ne pouvait pas lui demander cela et en prit pleinement conscience après cette nuit. Un sourire, même un petit rire résonna dans la cuisine « Je n’avais pas imaginé ça ainsi dans ma tête ma puce » tout en faisant un petit cercle avec son index à hauteur de sa tempe. Et puis ce n’était pas l’objectif. Le journaliste voulait fonder cette petite famille avec la belle brune, vivre dans cette maison de banlieue et faire des barbecues le week-end. Mais ça n’arriverait pas et ils le savaient tous les deux…

Pourtant, il tentait de trouver une solution parce qu’il ne voulait pas partir, il ne voulait pas la quitter. Il l’aimait plus que tout et cette idée même de s’éloigner… C’était plus que douloureux et Madison éprouvait, elle aussi, la même chose. Un petit rire alors qu’elle s’en prit à Cupidon, et rétorqua aussitôt « Étonnamment, je n’en ai pas envie parce que c’est sûrement la plus chose qui a pu m’arriver ces dernières années. Je comprends maintenant pourquoi les chansons et les films parlent d’amour » et laissa un bref silence s’installer alors qu’il prenait quelques gorgées de son café noir. Il reprit ensuite la parole en émettant la possibilité de rester auprès de Madison et d’Amber malgré le résultat positif du test de paternité. C’était sûrement naïf de sa part de penser qu’il parviendrait à surmonter cette épreuve, mais il avait envie d’y croire parce que ça lui arrachait le cœur de se dire que leur histoire allait se terminer d’ici quelques semaines… Il détourna le regard alors que Madison était bien plus lucide que lui sur ce qu’il allait éprouver au moment venu, puis reporta son attention sur elle, fronçant les sourcils, et posa sa main sur sa joue « Arrête Maddy… Je suis partie avec ton article, j’ai foutu en l’air ta vie, et je t’ai donné un enfant que je n’aurais sûrement pas assumé au moment venu. Rappelle-toi mon accueil lorsqu’on s’est revu la première fois… Et maintenant, elle a un père qui l’aime plus que tout et je suis heureux qu’elle s’épanouisse ainsi… » et ajouta « Parce que c’est ça aussi être parent, non ? Accepter de disparaître pour qu’elle soit pleinement heureuse, non ? ». Il n’avait pas envie de chambouler la vie de cette enfant. La vie était bien assez dure comme ça, elle n’avait pas besoin de ça, surtout à son âge.
Il continua de caresser sa joue de son pouce, souriant avec douceur aux paroles de la belle brune qui lui dévoilait l’envers du décor de la grossesse « Et moi qui pensait que c’était ton état normal de réagir ainsi ?! » en se moquant d’elle et ajouta aussitôt « De toute manière, le problème ne se pose plus » et lui rendit son baiser, savourant chaque seconde que ce dernier dura.

Deux jours plus tard…

Il fallait croire que leur rupture prochaine développait leur libido, ne perdant un moment de faire l’amour lorsque ce dernier se présentait. Une manière comme une autre d’oublier que l’échéance arrivait. C’était aussi comme ça qu’ils arrivaient en retard, et cette fois-ci, c’était Madison qui l’avait cherché en remontant un peu trop haut sa main sur sa cuisse. D’autant plus qu’il ne fallait pas grand-chose à Elijah pour qu’il veuille d’elle « Je te rappelle que c’est toi qui m’as allumé » alors qu’il remontait son pantalon de costume sur la banquette arrière. Il passa sur le siège conducteur pour reprendre la route « Oh… Je ne le sens pas bien cette idée de surprise » en échangeant un regard amusé avec la belle brune. En arrivant chez leurs amis, Elijah vérifia, en descendant de la voiture, qu’il s’était rhabillé de manière correcte, puis glissa sa main dans celle de Madison « Premier dîner en tant que couple chez nos amis. Pas trop anxieux ? » et sûrement le dernier aussi… Il frappa à la porte et afficha son plus beau sourire pour Peter et Kim, laissant Madison entrer en première, sa main lâchant la sienne pour se poser dans le bas de son dos tout en échangeant les banalités d’usage.

Un sourire en coin s’afficha sur le visage d’Elijah alors qu’il se mit à pencher la tête à droite et à gauche, pesant le pour et le contre de ce que venait de dire Madison, et rétorqua en la regardant fixement « J’aime beaucoup ton cul, et évidemment, ton charme. Mais ton cul joue beaucoup » en voulant la taquiner un peu. Les derniers jours n’avaient pas été facile pour eux deux, pour leur relation, alors le journaliste avait envie de plaisanter un peu lorsque l’occasion se présentait. Évidemment, ce moment de légèreté ne persista pas alors que la culpabilité de la belle brune se mit à surgir au fur et à mesure de leur conversation. Six ans auparavant, le journaliste était un tout autre homme. Un homme qui aurait été capable d’ignorer l’appel de Madison lui confiant qu’elle était tombée enceinte de lui après leur nuit de sexe torride et orgasmique. Puis Madison émit une hypothèse qui le fit réfléchir et rétorqua après avoir finit sa propre tirade « On se torture à se demander comment ça se serait déroulé si on avait fait ça ou encore bien ça. Avec des « si » on mettrait Paris en bouteille. Je ne veux pas que tu culpabilises parce que je pars, parce que ma décision est déjà bien assez douloureuse sans que j’aie besoin de me dire que tu te sens responsable de tout ça, alors qu’à mes yeux, Maddy, ce n’est pas le cas. C’est un concentré de circonstances qui ont fait qu’aujourd’hui, je prends cette décision. La seule responsable dans cette histoire, c’est la vie » et il était sincère. Pour lui, la belle brune n’avait pas commis aucune erreur. Aujourd’hui, ils perçoivent le passé par le prisme de leur histoire d’amour, mais ces sentiments-là n’étaient pas présent à l’époque. Il y avait eu un coup de cœur, une attirance, mais leur relation s’était avant tout résumée à du sexe.

De toute manière, sa décision était prise parce qu’Amber était heureuse avec celui qu’elle considérait comme son père, et qu’il ne voulait pas briser cela en arrivant, fleur au fusil, en lui expliquant que tout ce qu’elle croyait vrai jusqu’alors, ne l’était pas. Pour le bonheur de son enfant, il préférait disparaître, et sourit en entendant les paroles de contradiction de Madison « Je suis heureux parce que vous le serez toutes les deux. Je ne peux pas balayer six ans de relation avec son père comme ça. Je n’en ai pas le droit. Il y a trop en jeu. Roy aime sa fille plus que tout et c’est réciproque. Donc partir reste l’unique solution ». Et ça lui faisait mal… Terriblement mal. Mais elle parvint tout de même à le faire rire malgré la gravité de la situation et haussa les épaules « Ça fait mon charme » et lui rendit son baiser.

Un rire alors qu’Elijah venait de garer la voiture devant la résidence de leurs amis « De ce que j’ai pu en avoir, ce n’est pas après mon cul que tu en avais, mais après ma… » mais se tut, souriant en précisant « Tu as vu, je fais des efforts dans mon langage » et répondit, au sujet de la surprise de fin de soirée que leur réservait Peter et Kim « Tu as raison. Ça nous fera sûrement le plus grand bien » et descendit de la voiture, s’assurant de s’être rhabillé correctement. Il leva les yeux vers Madison qui posa ses mains sur sa ceinture « Tu as déjà envie de la défaire ? » et reprit « Ils pourraient aussi penser que tu as mis trop de temps à te préparer » et lui rendit son baiser tout en soufflant, par la suite un « Tu es magnifique ». Il glissa ensuite sa main dans celle de la belle brune, marchant jusqu’à l’entrée et haussa les épaules « Non, pas plus que ça » et frappa à la porte.

Après les habituels échanges de mondanités, ils firent le tout du propriétaire. Ne quittant pas Madison d’une semelle, il resta interdit et baissa le regard au moment d’évoquer leur emménagement. Il remercia intérieurement sa moitié pour sa capacité à mentir aussi bien. Un projet qui s’était envolé aussi vite qu’il était arrivé. Ça ne faisait que convaincre Elijah de ne jamais rien prévoir, parce qu’à tout moment, les projets ne pouvaient ne jamais voir le jour. Et la vie ne lui faisait que donner raison. Le regard à nouveau baissé, renfermé dans son mutisme au moment de parler de chambre d’enfant, Elijah releva son regard sur la belle brune qui venait de passer son bras dans son dos. Il lui sourit alors avec douceur, embrassa sa tempe comme un remerciement pour son soutien, parce que c’était un sujet difficile pour eux deux. Ils n’auraient pas de joli maison à faire découvrir à leurs deux amis. Pas de chambre d’enfant non plus. Pas de jardin avec une balançoire pour Amber, et pas non plus de dressing, et encore moins d’agréable dispute pour savoir ce qu’allait devenir telle ou telle pièce. Non, tout cela, ce n’était pas pour eux, et ça lui serra le cœur en y pensant. Un sourire à l’attention de Peter à qui il répondit « La femme a toujours le dernier mot », puis retournèrent dans le salon.

Le dos contre le dossier du canapé, aux côtés de Madison, il se redressa bien vite sur le rebord en entendant parler d’un photographe « Pardon ? Ton photographe ? J’ai loupé un épisode ? » demanda-t-il d’une voix amusée et curieuse, mais où perçait une certaine jalousie qui se fit rapidement repérer par Peter qui le souligna aussitôt « Eli’ qui est jaloux ! Je n’aurais jamais pensé voir cela de mon vivant » puis Kim renchérit « Tu plaisantes ! Il l’était déjà à notre mariage. Tu ne vois vraiment rien toi » « Non, je n’ai d’yeux que pour toi mon amour ». Le journaliste échangea un regard avec Madison et laissa les deux comparses se chamaillaient brièvement tout en rétorquant à cette dernière « Je l’étais un peu à l’époque ». Puis ils les laissèrent reprendre le fil de leur conversation au sujet de ce photographe. Il haussa ensuite les sourcils devant le franc-parler de Kim, et se mit à sourire en coin après un bref regard à l’attention de la belle brune « On va dire que j’en ai gardé quelques-unes avec moi, mais je préfère de loin le modèle réel » tout en posant sa main sur la cuisse de l’intéressée. Il prit une gorgée de scotch qu’il avala de travers en entendant Peter, et ne put s’empêcher de répondre avec légèreté « Si ça ne te dérange pas, je préférerais que tu te limites aux photos vêtues, s’il te plaît », même s’il n’en pensait pas moins « Ce ne sont que des photos » « Oui, mais ce sont celles de ma femme donc… » et fit une légère grimace pour faire comprendre la fin. « Après quelques verres et la petite surprise qu’on vous a réservé, tu ne diras plus ça ».

Finalement, ce fut Madison qui prononça le mot qu’il avait laissé en suspens, et cela l’avait fait sourire avec espièglerie. Il aimait lorsqu’elle parlait vulgairement ainsi, surtout lorsque ça concernait leurs ébats « Tu es folle de moi » rétorqua-t-il tout en se penchant pour embrasser sensuellement son cou. Il n’en avait jamais assez d’elle, et pourtant, d’ici peu, il allait devoir apprendre à vivre sans elle… Enfin, ce n’était pas le soir pour penser cela. Non, ce soir, ils étaient venus passer du bon temps avec leurs amis. Un petit rire et acquiesça « Faisons ça ! Mais si on se retrouve dans la merde, ça sera uniquement de ta faute » précisa-t-il tout en pointant son doigt sur elle, et sortit ensuite de la voiture, et son regard s’alluma aussitôt d’une lueur d’envie alors qu’elle portait ses mains à sa ceinture « On aurait dû rester chez nous à s’envoyer en l’air toute la nuit ». Mais c’était trop tard maintenant. Ils n’allaient pas annulé alors qu’ils se trouvaient devant la maison de Peter et Kim. « Possible ?! Non, c’est une évidence même » renchérit-il avec enthousiasme, juste pour faire chier sa petite-amie, et se mit à rire de nouveau quand il la complimenta et qu’elle ne le remercia pas, parce que cela sonnait comme une évidence à ses oreilles « Tu me rends fou » souffla-t-il à son oreille, approchant dangereusement son visage du sien. La visite de la maison apaisa plus que nécessaire l’envie d’Elijah pour sa moitié. La maison. La chambre d’enfant. Ça avait eu pour effet de faire retomber immédiatement la pression jusqu’à la fin de la visite et leur retour au salon où il répondit à la belle brune « Dans une maison, les femmes ont toujours le dernier mot. Ce n’est pas sexiste, c’est un constat mon amour ».

La jalousie d’Elijah fit ensuite rapidement son grand retour alors que Kim évoquait un photographe, et immédiatement, dans l’esprit du journaliste, ce ne fut pas celui-ci qui lui vint tout de suite, et se justifia « Je pensais que tu parlais de Paul… » et regarda tour à tour le couple avant de reporter son attention sur Madison « Il sait mettre la beauté féminine en avant » et se mit à sourire en coin, sentant à nouveau son regard s’illuminer d’une lueur d’envie. Ils en profitèrent pour parler de sa jalousie au mariage pendant que le couple se chamaillait de leur côté « Bradley. Ça m’a fait quelque chose de te voir danser avec lui et de le voir te tourner autour comme si tu étais sa prochaine proie ». Mais apparemment, il avait su se montrer discret ce soir-là. Sauf pour Kim. Il se cacha ensuite derrière son verre de scotch tout en haussant les épaules « Madison nue… Comment résister », même s’il préférait l’avoir en vrai à ses côtés. Un rapide regard sur la main de Maddy sur la sienne, et entrelaça ses doigts aux siens machinalement tout en reportant son attention sur Kim et Peter et leur fameuse surprise. Un haussement de sourcil, et Elijah se retrouva à avaler cul sec son verre, comme si ça allait aider à éclaircir ses idées. Puis leur conversation de quelques mois auparavant lui revint en mémoire. Madison n’était pas contre l’idée de pimenter leur vie sexuelle en ajoutant un tiers à leurs ébats. Un homme, dans un premier temps, puis une femme ensuite, afin de satisfaire l’un et l’autre… Une idée qui ne plaisait pas vraiment à Elijah, mais il ne souhaitait pas revenir sur ses paroles et surtout, empêcher la belle brune de réaliser un fantasme alors qu’une porte grande ouverte s’offrait à eux. Et plus Madison parlait, plus il sentait l’étau se refermer sur lui. Elijah ne pouvait pas faire machine arrière, et sourit à la belle brune « C’est l’occasion d’élargir nos horizons, alors ça serait avec plaisir », puis ajouta en regardant fixement la belle brune « On a pu s’échauffer tout à l’heure dans la voiture ».

En poussant la porte d’entrée, Elijah eut l’impression de plonger dans un autre univers. De la musique en fond sonore, des gémissements, des lumières tamisées, des hommes et des femmes en tenues légères pour certains, plus habillés pour d’autres. Elijah resserra son emprise sur la main de la belle brune qui se faisait déjà dévorer du regard par certains hommes, et même femmes. Il n’aimait pas cela. Il détestait cela. « On va faire un peu le tour, pour voir. On se rejoint après ? » rétorqua Peter. Elijah ne fit qu’acquiescer et fit quelques pas de l’autre sens, avant de tourner la tête vers Madison « Qu’est-ce que ça fait de se dire que tu n’es qu’à deux doigts… sans mauvais jeux de mots, de réaliser un de tes fantasmes. Deux hommes pour toi seule… » et là, il priait pour qu’elle lui demande de partir. Mais la conversation tourna court lorsqu’un homme arriva à leur hauteur « Bonsoir vous deux, vous êtes nouveaux ? » « Oui… Première fois » « Oh ! De la chair fraiche. Je plaisante. Je suis Mickael, un habitué des lieux» « Eli’ et Maddy » « On pourrait aller dans un endroit plus… intimiste si vous voulez ». Le journaliste se fit donc violence pour suivre l’inconnu qui serait sûrement au goût de la jeune femme.

C’était en disant « oui » à tout que l’on fait n’importe quoi, comme se retrouver dans un club libertin en compagnie de leurs amis. Et tout ça pour quoi ? Ah oui ! Élargir leurs horizons et de se laisser tenter par des nouvelles expériences… Pas à un seul instant il n’avait eu le courage de dire non, qu’elle était sa femme et qu’aucun autre homme ne caresserait son corps et la ferait vibrer à part lui. Mais voilà, c’était un des fantasme de la belle brune, et il voulait qu’ils profitent, tous les deux, des ces derniers moments ensemble. Ce qui rassura quelque peu le journaliste, ce fut de sentir Madison resserrer son emprise sur sa main. Elle n'était pas à l’aise et lui, il n’avait qu’une envie, lui proposer de partir d’ici au plus vite. Si elle voulait faire l’amour et tenter de nouvelles expériences, il avait des idées pour cela, mais au moins, il serait le seul à la toucher… Puis il se rappela leur conversation quelques mois auparavant, et se fit donc violence. Il n’avait pas le droit de se montrer jaloux alors que quelques mois plus tôt, il se montrait enthousiaste à l’idée de faire un plan à trois. Enfin faussement enthousiaste… Un sourire doux à l’attention de la belle brune « Hors de question que je te laisse seule dans la fauve aux lions » et firent quelques pas dans le club libertin où résonnait quelques gémissements de plaisir « Sinon on se limitera à un plan à deux » souffla le journaliste qui préférait de loin cette idée. Mais voilà, il avait fallu qu’un type arrive à leur hauteur et qu’il ait l’air sympathique… Mickael.

Ils s’éloignèrent dans un endroit un peu plus intimiste, et laissa Mickael discutait avec la belle brune. Quant à lui, il restait à ses côtés, écoutant l’inconnu trouver les mots pour la rassurer. Au moins, ils n’étaient pas tombés sur un homme pressé de s’envoyer en l’air. C’était déjà ça. Ce n’était pas pour autant que l’idée lui plaisait un peu plus maintenant. Bien au contraire. Il trouvait leur nouvel ami un peu trop charmant et charmeur avec ses belles paroles. Oui, bon, il était un peu jaloux, et l’idée même que ce dernier allait sûrement finir par caresser sa petite-amie, l’embrasser, et lui faire l’amour… Bon, un premier shoot, puis un deuxième, et un troisième afin d’inhiber ses pensées, et se laissa conduire par la belle brune pour une danse. Ses mains sur son corps, il tenta de faire abstraction à l’autre homme, mais le fit rapidement lorsque la jeune femme prit possession de ses lèvres avec envie. Il réouvrit les yeux quand il senti l’homme approcher, puis se fit à nouveau violence, fermant les paupières pour se concentrer uniquement sur les lèvres de son amante. Ils continuèrent de danser, de boire aussi un peu pour Elijah qui faisait tout pour oublier ce qui allait se passer d’ici peu, et sourit à Madison pour la rassurer, alors qu’il ne l’était pas du tout, lorsque Mickael lui saisit la main pour l’entraîner avec lui. Il resta tout prêt d’elle, sa main dans la sienne, et se martelait que ça allait bien se passer. C’était ce qu’elle voulait, et il voulait lui faire plaisir. Il laissa donc l’inconnu toucher sa petite-amie, souriant lorsqu’elle précisa qu’elle ne voulait pas qu’il l’embrasse sur les lèvres. Cette partie-là lui était réservé à lui.

Puis l’inconnu invita Elijah à se joindre à eux et il sourit à la demande de Madison, l’embrassa avec envie, sa langue cherchant celle de son amante, sentant l’envie monter à lui, et l’ambiance du lieu n’arrangerait rien. Il retira lentement les bretelles de la robe de la belle brune qui tomba à leurs pieds, et embrassa son cou, puis reprit possession de ses lèvres, ses mains s’aventurant jusqu’aux agrafes de son soutien-gorge qu’il défit d’une main habile. Leur ami était bien loin dans l’esprit d’Elijah qui ne pensait plus qu’à une chose : Madison. Sauf lorsque ses mains croisèrent celle de ce dernier alors qu’il caressait la peau claire de sa petite-amie. Il se fit violence, une fois encore, se concentrant uniquement sur la belle brune et son plaisir. Même si la voir ainsi, presque nue, entre eux deux, ça devenait de plus en plus difficile… Il se recula légèrement, ancrant son regard dans celui de la jeune femme, et souffla un « Ça va ? ».

Lorsque Brittany l’avait trompé dans les toilettes de ce bar avec un collaborateur, le quadragénaire s’était senti trahi parce qu’il ne tolérait pas l’infidélité, mais il n’avait pas été blessé ou encore jaloux d’apprendre que la jolie blonde avait prit son pied avec un autre que lui. C’était uniquement son égo masculin qui avait été frappé. Alors que ce soir, dans ce lieu où les corps ne faisaient plus qu’un dans une ambiance tamisée qui encourageait le rapprochement et le sexe, ce n’était pas l’égo masculin qui était frappé en son sein, mais bel et bien l’homme. Parce qu’il l’aimait plus que tout, et parce que voir un autre homme la toucher, la caresser, ça lui était insupportable. Il était donc resté légèrement en retrait pour que la belle brune ne ressente pas son mal être face à la situation. Puis il y avait eu quelques verres, cette danse où ils s’étaient embrassés avec envie, parce que oui, l’envie était tout de même bien présente, et ensuite Mickael les avait conduits dans une salle plus intimiste qui laissait deviner l’issue de la soirée… Une idée qui ne séduisait pas le moins du monde le journaliste qui se fit violence pour se concentrer uniquement sur sa moitié, ses lèvres contre les siennes. Il s’était laissé enivré par ses lèvres, par ses baisers, par son souffle, et avait donc fait tomber sa robe au sol, puis avait décroché son soutien-gorge qui resta tout de même là, masquant ainsi sa poitrine galbée. Elle n’était pas particulièrement à l’aise avec leur nouvel ami, alors cela le poussa à lui demander si tout allait bien. Il voulait une réponse sincère, mais surtout, il espérait qu’elle répondrait que non, et qu’ils partiraient au plus vite d’ici. Au lieu de ça, Madison répondit oui d’un signe de tête et le journaliste baissa son regard sur sa main qu’elle avait saisi, et glissa donc ses doigts jusqu’à sa féminité sans la quitter du regard, se forçant à faire abstraction de l’homme derrière elle. Il ne sourit pas quand elle commença à défaire sa ceinture, parce que ça sentait le point de non-retour et… c’était difficile pour lui.

Soudainement, Madison se décida à tout arrêter. Enfin ! Le journaliste fronça les sourcils en entendant qu’elle était désolée. Pourquoi s’excusait-elle ?! Il avait prié toute la soirée pour entendre ces mots-là. Il la suivit jusque dehors, jetant un bref regard à leur couple d’amis qui semblait apprécier la soirée. Comment Peter pouvait accepter de voir sa femme se faire prendre par un autre type ?! Après tout, c’était leur vie sexuelle. Il prit place côté conducteur et se tourna vers la belle brune qui prit enfin la parole. Les sourcils froncés et rétorqua « C’est leur problème » avant de revenir sur les premiers prononcés par la jeune femme « Je pensais que c’était ton fantasme à toi ! Je n’ai jamais voulu, à aucun moment qu’un autre homme te touche, comme je n’ai pas envie qu’une autre femme que toi me touche Maddy. Si tu veux de l’exotisme ou élargir nos horizons dans notre vie sexuelle, on peut le faire, mais seulement tous les deux. Tu n’as pas idée à quel point je me suis fait violence pour ne pas partir au moment même où on a franchi les portes… » et entoura son visage de ses mains en souriant « Jamais, tu entends bien, jamais ça ne m’a tenu à cœur. Notre vie sexuelle me plaît comme elle est. Juste toi et moi » et se pencha pour l’embrasser avec douceur, dans un premier temps, puis approfondi le baiser ensuite, soufflant un « J’ai quand même très envie de toi » et l’embrassa avec envie, avant de se faufiler sur la banquette arrière de la voiture, baissant son pantalon jusqu’à ses chevilles, et soupira de plaisir quand Madison prit place sur lui, dos à son torse. Il glissa alors ses doigts jusqu’à sa féminité, bien décidé à terminer ce qu’il avait commencé un peu plus tôt « Tant qu’on est tous les deux, je veux être le seul à pouvoir te faire l’amour comme ça » souffla-t-il avant de poser son front contre sa nuque, soufflant des « Encore…. Comme ça oui… oui… vas-y…. continue… » et laissa exprimer son plaisir lorsque ce dernier l’envahit. Il se mit à sourire de bien-être, la tête sur le dossier de la banquette arrière et rétorqua « Il n’a pas idée de ce qu’il a raté… » et se redressa pour l’embrasser avec tendresse.