Le Temps d'un RP
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LE TEMPS D'UN RP

“Le cheval court, le cavalier se vante.”

Jen
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Jen
Lun 10 Juil - 11:47

Jenny
Harewood

J'ai 22 ans et je vis à San Francisco, Etats Unis. Dans la vie, je suis cavalière de voltige et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.

Fiche perso détaillée juste ici
Dans son dos, elle sentit David approcher. Il s’arrêta à ses côtés, et du coin de l’œil, elle aperçut sa paume ouverte, dans une discrète invitation.

Jenny ferma brièvement les yeux, dans une ultime tentative de retrouver un semblant de dignité. Rien à faire. L’angoisse ne redescendait pas. Alors elle déposa la carte d’un geste tremblant dans cette main qui lui offrait son aide, et attendit.

Le jeune homme exécuta alors cette simple tâche qui lui avait paru insurmontable, seule. Il fit glisser la bande magnétique de la carte dans la fente prévue à cet effet, et dans un cliquetis discret accompagné d’une brève lueur verte, la porte se déverrouilla. Jenny observa tout le mécanisme d’un air absent, comme si elle découvrait une serrure pour la toute première fois. Pourquoi ce geste simple lui paraissait soudain si difficile ? Depuis quand était-elle devenue déficiente ainsi ?

Le grand blond poussa la porte et attendit patiemment qu’elle y pénètre la première avant de lui emboîter le pas. Jenny avança d'un pas mécanique. Elle entendit la porte se refermer dans son dos.

Ca y est. Elle avait franchi le palier.

La vue de toutes ses affaires éparpillées ici et là dans la chambre aurait dû lui apporter un réconfort certain, mais tout ce qui se trouvait autour d’elle lui paraissait vaguement étranger. Par contre, elle sentait encore et toujours la présence rassurante de David, quelques pas derrière elle. Elle fut soulagée qu’il soit encore là. Elle se détesta à cette simple pensée.

La voix de jeune homme s’éleva alors, empreinte d’un ton qu’elle ne lui connaissait pas. Qu’elle ne pensait jamais lui connaître. Son estomac se tordit. Troublée, Jenny se retourna lentement et son regard croisa de nouveau les prunelles glacées du grand blond. Elle y lut la même teinte tumultueuse que dans l’ascenseur un peu plus tôt. Mais cette fois, il ne s’agissait plus uniquement de ses yeux. Le reste de son corps envoyait un signal qui parla directement à son subconscient annihilé.

Et son instinct réagit avant même qu’elle ne puisse traiter l’information.

Un pas en avant, et elle se blottit dans ces bras à la fois si étrangers, et pourtant si familiers. Ces bras qui la portaient pratiquement tous les jours, avec fiabilité et précision. Ces bras qui la réceptionnaient fermement et qui lui assuraient toujours un appui stable. Ces bras qui étaient une extension d’elle-même. Qu’elle avait toujours considéré comme un outil à utiliser. Un simple objet, pour lui permettre de briller, elle.

Ils paraissaient désormais terriblement humains. Parce qu’ils l’enserraient contre un torse dans lequel battait un cœur, vivant. Elle pouvait l’entendre contre son oreille. Une pulsation régulière, apaisante. Parce que le contact de ces bras autour d’elle lui intimait une impérieuse sensation de sécurité dont elle avait tant besoin en cet instant. Elle se laissa faire ainsi, jusqu’à que le brouillard qui obstruait son esprit se dissipe, lentement. Et à mesure que son rythme cardiaque s’apaisait, que sa respiration se faisait plus profonde, Jenny réalisait ce qu’elle était entrain de faire.

Faible, lui souffla la voix dans sa tête.

Elle se sentit soudain honteuse. Ridicule. Ce n’était pas elle. Elle n’était pas cette fille-là. Surtout pas en face de lui. Lui, dont elle n’aurait jamais dû voir ce côté si humain. Parce que désormais, tout serait bien plus compliqué.

La blondinette recula lentement d’un pas. Elle prit une seconde avant d’affronter le regard de David. Elle aurait dû le remercier, c’était la moindre des choses. Pourtant, tout ce qu’elle parvint à faire fut de lui indiquer la porte d’un bref mouvement des yeux. Elle avait voulu durcir son regard, pour lui faire oublier tout ce qu’il venait de voir ces dernières minutes. Elle lui intimait silencieusement de ne jamais faire mention de ce qu’il venait de se passer. A qui que ce soit. Mais au fond, elle savait que la lueur vacillante qui brillait encore dans ses prunelles trahissait son désarroi.

Sauf que désormais, elle était prête à l’affronter seule. Comme à son habitude. Ne jamais faiblir, comme elle l'avait toujours fait, et elle s’en sortirait. Il le fallait.
Stormy Dream
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Tournesol
Stormy Dream
Jeu 3 Aoû - 15:17
@Jen

David Andrews
J'ai 23 ans et je vis à San Francisco, États Unis. Dans la vie, je suis Cavalier de voltige et je m'en sors Bien par moi-même, et je n’ai pas besoin de mon père. Sinon, grâce à ma chance, je suis Célibataire et je le vis plutôt Très bien.

Blond décoloré suite à un manque de pigmentation du cuir chevelu. Ses sourcils sont d’un noir de jais, contrastant fortement avec sa peau d’albâtre et ses yeux bleu gris.
1m85, silhouette svelte et athlétique, sculptée pour faire des figures de voltige.

Loup solitaire, préférant la compagnie des animaux à celle de ses congénères, David s’est longtemps considéré comme le vilain petit canard de la famille. Jusque dans ses particularités physiques, héritées de sa défunte mère, il se démarque des autres.
Très, très loin de la diplomatie et la manipulation propre à la famille Andrews, et ce de génération en génération, il est direct. Sa franchise, loin d’être qualifiée comme qualité chez le jeune homme, lui attire de nombreux ennuis.
L’homme se cache derrière un sarcasme saupoudré d’une légère touche d’humour noir pour repousser les autres. On est jamais assez bien servis que par soi-même ! Et puis, l’expérience lui a appris que les autres agissent toujours de manière intéressée… lui le premier. Pourquoi leur ferait-il confiance ?
De par son passé, et ses origines, David a développé une aversion évidente pour tout ce touche de près ou de loin à la richesse. Étonnant, vous direz-vous, quand on sait qu’il a posé sa valise dans un prestigieux centre de formation équestre. Pas tout le fait le genre d’endroit où on arrive à l’improviste… deux conditions sont à valider impérativement : une recommandation par un ancien élève et une somme considérable sortie du compte en banque. Il n’avait pas eu le choix.
David aurait préféré rester dans les montagnes au contact des mustangs, seul endroit où il se sentit vivant.
Là où David est attendu… il ne s’y rend pas. En tout cas, pas s’il n’en a pas envie, ou s’il n’y est pas contraint par la force. Pas de beaux vêtements, pas de réseaux sociaux pour se pavaner sur la richesse de son père. Pas non plus d’équipements de luxe pour sa jument, alors qu’il pourrait se permettre de lui offrir absolument toutes les fioritures de la terre. Lui ne s’embarrasse pas de futilités. Dans l’écurie, son casier est vide. Les quelques affaires nécessaires n’y sont pas spécialement rangés non plus. Mais c’est son style ! Épuré, comme il aime le dire avec sarcasme.
David n’est pas matérialiste : il préfère troquer ses affaires ou les acheter d’occasion. Il se promène sur un vieux vélo plutôt qu’en limousine comme la plupart de ses connaissances.
Sa seule véritable amie est sa jument Shadow, une mustang appaloosa qu’il a dressé depuis sa capture dans le ranch de celui qui lui fit aimer les chevaux. John.
Derrière l’arrogance avec laquelle il traite son père, et une fois le masque tombé, il est possible d’apercevoir la passion dévorante de David pour l’art. Toute forme d’art, autant visuel  que sonore. Une note de musique, une photographie, et sa créativité s’exprime. Cependant, l’entrapercevoir a un prix : il faut gagner sa confiance avec du sang et des larmes.
Très fidèles à ses mentors, David sait tirer partie des qualités des autres pour s’améliorer : il ne fait que prendre ce qui l’intéresse. Il faudra bien du courage à la personne qui tentera de lui arracher quelques informations.

Pas un seul mot. Pas une parole ne fut prononcée entre le moment où il était entré dans la pièce, et celui où il s’éclipsa. Il avança le long du couloir pour rejoindre sa chambre, réalisant que tout était plus bruyant à l’extérieur. Il n’était pas tard, mais depuis les chambres mal isolées, le jeune homme pouvait entendre quelques bribes de conversations, des téléviseurs en marche, le bruit d’une bouilloire en marche, ou encore l’eau qui coule dans une salle de bain. Le contraste avec le moment qu’il venait de vivre était saisissant.

A l’intérieur de la pièce qu'il venait de quitter, pas d’autre bruit que le souffle de la jeune fille contre son torse. Ses propres bras qui osaient à peine l’enlacer, ses lèvres pincées dissimulant une extrême surprise quant à ce geste : geste que d’une certaine manière, il avait provoqué. Inconsciemment.

Déconnectées de l’instant présent, ses pensées avaient préféré se terrer dans le silence plutôt que d’essayer d’analyser l’étrangeté de la situation. Comment passe-t-on de la haine à une étreinte aussi douce et réconfortante ?

Ses instincts primitifs avaient pris le relai pour lui éviter de se ridiculiser : il fallait assumer, ne pas oublier de respirer, laisser son cœur battre suffisamment pour s’oxygéner, mais pas trop pour ne pas laisser percevoir l’angoisse qui prenait le dessus.

Rien de plus.

Rien de plus que ce silence hurlant de singularité, bien qu'il fut de courte durée. Combien de temps ? Impossible à déterminer. Suffisamment pour que David ressente une curieuse connexion avec sa partenaire. Assez pour que toute cette inhumanité qu’il lui prêtait ne vole en éclats.

Elle rompit le contact, l’orientant fermement vers la porte. Partagé entre la surprise, la gêne, et un autre sentiment innommable qui le submergeait de confiance, David hocha la tête et s’exécuta. Il n’attendait pas de remerciements, pas même de reconnaissance : il avait été là comme elle le lui avait demandé, et partait sans objection, sur son exigence.

Il s’enferma à clef dans sa propre chambre, jetant ses affaires sur son lit à la hâte. En retirant sa veste, le frottement du vêtement sur le dos de sa main l’informa qu’il s’en sortait un peu moins bien que prévu. David n’était pas un grand bagarreur... Il ne déclenchait –presque- jamais de de conflit, et par conséquent… n’avait pas toutes les billes pour envoyer une droite sans se faire mal.

Exaspéré par son côté chevaleresque –sérieusement ?- il laissa ses prunelles couler vers sa main douloureuse pour en constater les dégâts. « Sombre crétin que tu es… » Soupira-t'il en se ruant vers la salle de bain pour ouvrir le robinet d’eau froide. Il observa le sang s’estomper, laissant apparaître une tâche violacée à la base de ses doigts. L’idée que sa victime puisse avoir la même marque sur sa pommette lui remonta quelque peu le moral.

Il faudrait qu’il trouve un moyen de camoufler cette horreur pour la compétition du lendemain… pour éviter les questions, déjà, et ensuite parce que violet sur blanc, ça risquait d’attirer l’attention. Il ne voulait pas qu'on retienne son bleu sur la main, seulement ses prouesses sur le dos d'Atlas.

Ce soir-là, il eut du mal à trouver le sommeil : pas parce qu’il craignait de ne pas être au rendez-vous pour sa performance, mais parce que le visage d’Elise se dessinait dans son esprit à chaque tentative de fermer les yeux.

Il dût attendre que Morphée le cueille au plus profond de son désespoir, mais le répit fut de courte durée également. Son réveil sonna. Le jeune homme serra le poing pour cogner son téléphone –vieux réflexe des anciens réveils qu’on utilisait chez lui, petit- mais la douleur de sa main le rappela à l’ordre.

Il chassa la ruelle, le visage d’Elise, et l’étreinte avec Jenny figés dans son esprit. Il valait mieux rester concentré, car il s’était promis de grandes choses pour cette première compétition.

David prit une douche rapide pour se réveiller, appréciant l’odeur fruitée du gel douche de l’hôtel. Peut-être que cette douceur olfactive lui porterait chance, qui sait ? Ensuite, il enfila une tenue confortable pour descendre au petit déjeuner où ils avaient rendez-vous avec Lisa. Avant de quitter la chambre, le jeune homme enroula une bande de strap autour de sa main blessée et ce jusqu’à son poignet, sans trop la serrer, pour faire illusion.

Sans surprise, il fut le premier arrivé. Il se servit un café noir, un grand verre d’eau, et un maigre bout de pain pour éviter l’éternelle remarque « tu ne manges pas ? Tu devrais, il faut prendre des forces. » David n’avait jamais mangé le matin, et il n’était pas prêt de modifier ses habitudes… surtout pas un jour avec de tels enjeux.

Il releva à peine la tête lorsque son entraîneuse s’installa à côté de lui, et lorgna sur la bande d’un blanc éclatant. « ‘Jour. » Dit-il en prenant une gorgée de café brûlant. « Prêt pour le grand jour ? » Il hocha la tête, concentré. Il ne releva pas plus les yeux lorsque Jenny les rejoint, occupé à observer le breuvage foncé dans sa tasse pour se réveiller.

« David ? » Une main se posa sur son épaule, il sursauta. Depuis combien de temps avait-il déconnecté ? « Vas enfiler ton uniforme, et rejoins-nous dans ma chambre pour l’atelier maquillage. » L'atelier quoi ? Ses yeux s’écarquillèrent. Comment avait-il pu penser qu’il en serait autrement ? Costume à paillettes et maquillage... C'était vraiment la vie qu'il avait décidé de mener ?

L’immense sourire de Lisa était communicatif, pourtant, alors il le lui rendit, et s’exécuta.

Quelques instants plus tard, vêtu de son costume –serré, mais plus confortable qu’il n’y paraissait- il toqua à la porte de Lisa. Il était encore le premier, pour changer...

« Viens t’asseoir sur le lit, j’ai de grandes idées ! » Annonça Lisa d’une voie enjouée, alors que Jenny se pointait à son tour. De grandes idées... Voilà qu'il se mettait à avoir le trac ! Et ça n'avait rien à voir avec la voltige.

Il évita sa partenaire du regard en fermant littéralement les yeux pour prendre une longue inspiration. « Epargne-moi les longues heures de maquillage, s’il te plait Lisa… »


Jen
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Jen
Mar 31 Oct - 0:49

Jenny
Harewood

J'ai 22 ans et je vis à San Francisco, Etats Unis. Dans la vie, je suis cavalière de voltige et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.

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Lorsqu’elle descendit prendre son petit déjeuner, Jenny était de nouveau pleinement redevenue elle-même. Elle avait pris une douche bien chaude, avait enfilé une robe coquette malgré l’heure matinale, avait gardé ses cheveux lâchés pour laisser Lisa les lui apprêter comme elle le lui avait promis, mais avait tout de même décidé de se maquiller le visage quitte à ce que l’entraîneuse dût tout retirer avant son ravalement de façade pour la compétition. Si la blondinette se sentait de nouveau elle-même, alors aucun compris n’était permis : elle n’apparaissait pas en public sans maquillage, et ce n’était pas aujourd’hui que cela allait changer. Même si ledit public n’était composé que de rares vacanciers mal réveillés dans un hall d’hôtel. Jenny avait des principes et elle les respectait. Certains appelaient ça du narcissisme, elle appelait ça avoir du respect pour soi.

Elle grignota une tartine sans beurre ni confiture – il fallait bien entretenir cette taille de guêpe n’est-ce-pas – et prit une gorgé de thé vert – surtout pas de café, c’était mauvais pour la peau selon Instagram. La jeune fille fut soulagée de constater que son partenaire du jour semblait lui aussi être redevenu lui-même. Retour à la case départ donc. Ils ne s’aimaient pas, en fait ils se détestaient même, et rien de ce qui avait pu se dérouler hier n’aurait d’incidence sur ce simple fait d’une évidence absolue. Comment avait-elle pu douter une seule seconde qu’il en serait autrement ?

Jenny prit son temps pour terminer sa tartine au bon goût de diète, tandis que Lisa tirait David de ses pensées sans aucun doute aussi mornes que la tête qu’il affichait. Atelier maquillage, les choses sérieuses allaient pouvoir commencer.

La blondinette remonta se changer et prit tout son temps devant la glace de sa penderie pour vérifier l’état de son costume. Pas d’accroc, pas de bâillement, pas de défaut. Il était tel une seconde peau, absolument parfait. Et à l’image de sa détermination, il était absolument tranchant. La couturière avait un talent remarquable.

Sans surprise, David était déjà aux côtés de Lisa lorsque Jenny pénétra à son tour dans la chambre de l’entraîneuse. Celle-ci était entrain de s’affairer sur les cernes du grand blond, qui ne semblait pas en mener bien large. Jenny aurait presque ri du comique de la scène si elle-même n’était pas déjà occupée à retirer sa première couche de maquillage pour offrir une toile neuve aux idées créatives de Lisa. Pour leur faire gagner un peu de temps – et aussi parce qu’on n’était jamais mieux servi que par soi-même – elle se chargea de préparer son teint.

Ainsi, une fois satisfaite de son travail sur le visage rendu glacial au possible de David, Lisa put s’attaquer directement à rendre le visage de la jeune fille parfaitement frigorifiant à son tour. Un liner bleu glace, perçant, et des strass de couleur argent disposés tels des volutes de poudreuse tout le long de ses pommettes jusqu’aux sourcils. Jenny lança un regard satisfait à son reflet dans le miroir, puis jeta un coup d’œil à David. De la tête aux pieds, il n’était que beauté glaciale voire tout à fait pétrifiante. Impeccable. Ils étaient prêts à faire briller leur hostilité mutuelle aux yeux de tous.

« - Merde.

L’exclamation de Lisa la fit sursauter. Puis son expression affolée l’inquiéta. Qu’est-ce que…

- Deux couples ont déclaré forfait à la dernière minute, expliqua l’entraîneuse en attrapant la veste qu’elle avait laissée sur le rebord de son lit. Votre horaire de passage vient d’être avancé. Il va falloir y aller maintenant, et vous allez devoir écourter votre échauffement. Prenez vos affaires, rendez-vous dans le hall dans deux minutes. »

Jenny ne se le fit pas redire. Elle fila à sa chambre à la vitesse de l’éclair, survoltée. Elle adorait l’adrénaline qui venait de parcourir chaque fibre de son corps. Elle aimait cette odeur de compétition dans l’air. Elle était habitée par un furieux besoin d’en découdre, de prouver qu’elle était la meilleure. Elle fut de retour dans le hall en un rien de temps.

Lorsqu’ils arrivèrent au paddock, Jérémy était déjà entrain de longer Atlas. Lisa consulta nerveusement sa montre.

« - Vous n’allez pas avoir le temps de faire des portés d’échauffement, grommela-t-elle en secouant la tête. Allez vous échauffer au gymnase, et vous passerez chacun deux minutes sur le dos d’Atlas avant d’entrer en piste. Allez, action ! »

Jenny hocha d’un bref mouvement de tête et s’exécuta. Pas de temps à perdre. Entourée d’une multitude de concurrents chacun plus brillant de paillettes, elle s’échauffa les articulations. Puisqu’elle devait faire vite, elle se concentra tout particulièrement sur ses chevilles et ses poignets qui assuraient le rôle le plus délicat dans l’enchaînement. Là où la plupart des duos se préparaient ensemble et se lançaient des mots d’encouragement, Jenny n’eut pas un seul regard pour David. Cela faisait partie du personnage, après tout.

Elle fut la première à rejoindre Jérémy et Atlas au paddock. Jérémy lui fit signe qu’Atlas avait été suffisamment longé et qu'il était prêt. Sans attendre donc, elle grimpa sur son dos et s’autorisa quelques révisions de dernière minute. Après un ATR qu’elle prolongea volontairement, elle effectua la sortie de son enchaînement et atterrit avec précision sur le sable, les deux pieds joints. Elle sentit le regard approbateur de Lisa dans son dos. Elle était prête.

Elle laissa David rejoindre Altas à son tour et utiliser au mieux les deux minutes qui lui étaient accordées. En attendant, Jenny lorgna sur le couple qui terminait son passage dans la carrière principale sous l’œil attentif des juges. Ils étaient bons, très bons même, mais ils étaient si classiques. Il leur manquait ce petit quelque chose de novateur, qu’elle-même était certaine de servir aujourd’hui au strict jury de San Diego. Elle jubila de plus belle. Son heure de gloire était si proche.

Le commissaire de piste appela leurs noms. Jérémy passa devant, et mit Atlas dans un galop bien cadencé. La musique qu’elle connaissait désormais sur le bout des doigts, s’éleva dans les airs. Un air piquant, givré, clivant. Au moment exact où la musique l’y invita, David s’approcha du grand hongre et se hissa sur son dos d’un geste souple. Jenny fit de même et se positionna dos à lui. C’était ainsi que débutait leur enchaînement. Elle s’éleva dans un ATR et pivota sur ses poignets pour faire face à la main qui devait l’attendre pour enchaîner la prochaine figure. Elle prenait toujours sa main pour repère, car elle était fiable, automatique, précise. Elle attrapa donc la main comme d’habitude.

Et à ce moment précis, au-delà de la main tendue, elle le vit, lui.

Quelque chose sonna terriblement faux. Elle n’avait jamais eu besoin de réfléchir à faire semblant de le détester. Il l’horripilait, ça avait toujours été un fait. Et c’était pourquoi il lui était si facile de saisir cette main puis de la repousser avec force pour prendre son élan. Parce qu’ils devaient se rejeter aussitôt qu’ils s’attiraient. Feindre l’hostilité n’était même pas nécessaire. C’était le fil conducteur même de leur enchaînement, tout reposait sur cette opposition flagrante.

Jenny écarquilla les yeux. Elle n’y arrivait plus.

Et soudain, son poignet vacilla.
Stormy Dream
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Sam 18 Nov - 17:47
@Jen

David Andrews
J'ai 23 ans et je vis à San Francisco, États Unis. Dans la vie, je suis Cavalier de voltige et je m'en sors Bien par moi-même, et je n’ai pas besoin de mon père. Sinon, grâce à ma chance, je suis Célibataire et je le vis plutôt Très bien.

Blond décoloré suite à un manque de pigmentation du cuir chevelu. Ses sourcils sont d’un noir de jais, contrastant fortement avec sa peau d’albâtre et ses yeux bleu gris.
1m85, silhouette svelte et athlétique, sculptée pour faire des figures de voltige.

Loup solitaire, préférant la compagnie des animaux à celle de ses congénères, David s’est longtemps considéré comme le vilain petit canard de la famille. Jusque dans ses particularités physiques, héritées de sa défunte mère, il se démarque des autres.
Très, très loin de la diplomatie et la manipulation propre à la famille Andrews, et ce de génération en génération, il est direct. Sa franchise, loin d’être qualifiée comme qualité chez le jeune homme, lui attire de nombreux ennuis.
L’homme se cache derrière un sarcasme saupoudré d’une légère touche d’humour noir pour repousser les autres. On est jamais assez bien servis que par soi-même ! Et puis, l’expérience lui a appris que les autres agissent toujours de manière intéressée… lui le premier. Pourquoi leur ferait-il confiance ?
De par son passé, et ses origines, David a développé une aversion évidente pour tout ce touche de près ou de loin à la richesse. Étonnant, vous direz-vous, quand on sait qu’il a posé sa valise dans un prestigieux centre de formation équestre. Pas tout le fait le genre d’endroit où on arrive à l’improviste… deux conditions sont à valider impérativement : une recommandation par un ancien élève et une somme considérable sortie du compte en banque. Il n’avait pas eu le choix.
David aurait préféré rester dans les montagnes au contact des mustangs, seul endroit où il se sentit vivant.
Là où David est attendu… il ne s’y rend pas. En tout cas, pas s’il n’en a pas envie, ou s’il n’y est pas contraint par la force. Pas de beaux vêtements, pas de réseaux sociaux pour se pavaner sur la richesse de son père. Pas non plus d’équipements de luxe pour sa jument, alors qu’il pourrait se permettre de lui offrir absolument toutes les fioritures de la terre. Lui ne s’embarrasse pas de futilités. Dans l’écurie, son casier est vide. Les quelques affaires nécessaires n’y sont pas spécialement rangés non plus. Mais c’est son style ! Épuré, comme il aime le dire avec sarcasme.
David n’est pas matérialiste : il préfère troquer ses affaires ou les acheter d’occasion. Il se promène sur un vieux vélo plutôt qu’en limousine comme la plupart de ses connaissances.
Sa seule véritable amie est sa jument Shadow, une mustang appaloosa qu’il a dressé depuis sa capture dans le ranch de celui qui lui fit aimer les chevaux. John.
Derrière l’arrogance avec laquelle il traite son père, et une fois le masque tombé, il est possible d’apercevoir la passion dévorante de David pour l’art. Toute forme d’art, autant visuel  que sonore. Une note de musique, une photographie, et sa créativité s’exprime. Cependant, l’entrapercevoir a un prix : il faut gagner sa confiance avec du sang et des larmes.
Très fidèles à ses mentors, David sait tirer partie des qualités des autres pour s’améliorer : il ne fait que prendre ce qui l’intéresse. Il faudra bien du courage à la personne qui tentera de lui arracher quelques informations.

David n’avait pas eu le temps de vérifier son allure dans un miroir, car la suite des évènements s’était précipitée. Pour une première compétition dans la discipline -une première tout court, d’ailleurs- il n’aurait pas pu rêver de pire comme mise en condition. Peu importait, il recevait depuis plusieurs semaines un entraînement de véritable professionnel, et donc son mental devait aller en conséquence. Il ne se laissa pas submerger par ses émotions, concentrant toutes ses pensées vers son seul et unique objectif : réussir ses enchaînements. La victoire n’était pas une fin en soit, mais il avait suffisamment confiance en leur programme pour espérer qu’une réussite donne droit à une victoire.

Deux concurrents en moins, c’était une aubaine pour eux, même si cela précipitait leur ordre de passage. Ils seraient deux de moins à battre, c’est tout ce qui comptait. Le jeune voltigeur se conditionna dans une volonté de réussite, coûte que coûte. Une fois concentré, rien ne pouvait le détourner de son but. Il intégra les consignes de Lisa rapidement, puis s’exécuta pour ne pas perdre plus de temps qu’ils n’en avaient déjà perdu.

Dans la salle d’échauffement, un silence de plomb régnait : lui qui avait l’habitude de s’échauffer en musique pour se plonger dans sa bulle ne fut pas perturbé pour autant, car le calme s’enveloppa tandis qu’il choisissait les mouvements d’échauffement les plus essentiels : un peu de course, des étirements, et les articulations. Il n’aurait pas le temps de faire plus, alors il insista sur ses assouplissements qui, en temps normal, constituaient son point le plus faible.

Il n’avait pas le droit d’être rouillé : pas aujourd’hui.

Lisa lui donna une tape sur l’épaule pour lui indiquer qu’il fallait qu’il rejoigne le manège de détente : là, il pratiquerait ses mouvements les plus complexes -une fois chacun-, et ce serait l’heure de passer.

Toujours aucune angoisse à l’horizon, mais il était surveillé de près par son entraîneuse qui, dans sa confiance, se souvenait qu’il n’était jamais entré en piste devant un jury. Elle croyait dur comme fer en l’expérience de Jenny, mais n’avait pas la moindre idée des réactions que David pourrait avoir devant un public, dans une situation de stress finalement.

Sa montée était aisée, et ses sensations sur le dos d’Atlas intactes. Le jeune homme ne faisait qu’un avec sa monture, complètement imperméable aux éléments extérieurs qui auraient pu le perturber.

Le lieu était grandiose, mais il ne le voyait pas. La piste était bruyante, mais il ne l’entendait pas. Les regards de jugement étaient nombreux, mais il ne les sentait pas percer sa carapace. Il était entré dans son personnage, respirant profondément pour dégager cette sérénité froide qui faisait partie de son âme. Il n’avait besoin de forcer aucun trait tant c’était naturel pour lui.

Il se leva, embrassant le manège d’un regard glacial qui ne voyait rien, puis pivota pour sortir dans un flip plus souple que jamais. Lorsque ses chaussons de voltige le réceptionnèrent dans le sable blanc, il se félicita d’avoir pris du temps pour chauffer son dos. il était prêt.

Tout irait bien. Tout irait parfaitement bien.

Jérméry et Atlas furent les premiers en piste. La prestance du hongre coupa le souffle de l’assemblée. Il était le seul cheval immaculé de leur épreuve, et il contribuait avec sa simple apparence à renforcer leur thème glacial. Lancé dans un galop équilibré, avec une cadence de grande qualité, la ligne de son dos ne bougeait pas d’un poil. C’était le point de repère de David pour savoir s’il devait forcer sur ses bras pour se monter sur son dos. La moindre irrégularité pouvait se compenser s’il la détectait.

Ce jour-là, toutes les conditions étaient réunies en leur faveur. Alors, sans plus tarder, et sur le signal musical, le voltigeur à la chevelure cendrée s’élança dans une montée maîtrisée. De son physique à son attitude, aucun détail n’était laissé de côté. A présent, l’alchimie entre les deux athlètes devrait opérer… et dans leur cas, il s’agissait plutôt d’une résistance formelle entre les deux.

Elle grimpa derrière lui, comme elle le faisait à chaque fois. Il n’avait plus qu’à répéter les mouvements habituels, utilisant la mémoire musculaire ancrée en eux après tant de répétitions. Ils connaissaient leur enchaînement sur le bout des doigts : eux-même savaient ce qu’ils avaient à faire pour amplifier un mouvement, s’agripper à son partenaire, ou simplement se ranger pour ne pas prendre de coup. Le naturel d’un corps entraîné, tout était fascinant.

Elle se retrouva face à lui après un pivot : il attrapa sa main pour le prochain mouvement qui servirait à la la stabiliser dans son ATR alors que sa seconde main viendrait basculer son corps au-dessus de sa tête. L’élément était indispensable pour que Jenny puisse se rapprocher du surfaix. Ils n’avaient qu’à échanger gracieusement de place. David avait la force suffisante pour le faire, elle était légère. Tout ce dont ils avaient besoin pour ce mouvement, c’était de la confiance. Une confiance aveugle en eux-même, et en leur partenaire.

Lorsque leurs regards se croisèrent, David saisit une lueur inhabituelle dans ses yeux. Il n’avait pas le temps d’interpréter les choses, tout allait si vite. Focus. Il glissa sa main dans la sienne, fermement, et tendit à son tour le bras pour lui faire relever le buste. Au moment où elle devait pousser fortement sur sa main pour basculer, le pressentiment du voltigeur se confirma. Il ne sentit pas la ferme opposition de Jenny sur sa main, ce qui n’avait rien de normal. Elle le repoussait toujours vivement -presque violemment, probablement parce qu’il la dégouttait et qu’elle préférait se trouver voltigeant au-dessus de sa tête que les yeux dans les yeux.

il fronça les sourcils, partagé entre l’incompréhension et la colère. Ce n’était pas le moment de flancher. Vite. La décision lui appartenait : dans cette position, une seule main au contact du cheval, elle ne pourrait pas rattraper les dégâts. Alors ni une ni deux, David glissa sa prise de la main vers son poignet fébrile, pour plus de fermeté, et força sur sa deuxième main pour la soulever à lui seul. Entre ses dents, il émit un grognement à peine audible. Bien que légère, la silhouette de sa partenaire avait montré un doute, et s’était rendue moins gainée. L’effort anormal eut pour conséquence la manifestation d’une vive douleur dans ses côtes. Douleur qu’il décida d’ignorer.

Depuis l’extérieur de la piste, personne n’avait pu deviner que quelque chose d’inhabituel s’était produit. Lisa, seule, comprit au positionnement de David lors du porté aérien que sa prise était différente. Sûrement un peu de stress, et il avait préféré assurer ses arrières en verrouillant l’articulation de Jenny... Il faudrait qu’elle ait une discussion avec lui pour lui rappeler que toute modification en piste pourrait déstabiliser le reste de l’enchaînement...

Pour l'heure, elle profitait du spectacle. Le résultat était encore plus époustouflant avec l'effet de leurs costumes : les strass étaient éparses, bien plus que sur les costumes de leurs concurrents, mais mettaient en valeur tout ce qu’ils devaient, à leur juste valeur. Les courbes délicates de Jenny se mouvaient avec prestance, tandis que les muscles de David roulaient élégamment sous le tissu. Ils étaient somptueux, glaciaux.

Lisa fut même surprise du regard foudroyant qu’arborait David. Lui qui était d’habitude le plus impassible des deux. Aucun doute sur le fait que son binôme était un succès.

La foule retenait son souffle depuis leur entrée. Ce qu’ils présentaient était inédit pour un duo masculin et féminin. Tous les mouvements étaient exécutés avec une bonne technique, mais surtout un jeu d’acteurs incroyable. C’était si évident jouer la haine quand on se détestait. Pourtant, leur grand talent leur permettait d’exceller ensemble sans que leurs égos soient altérés par l’obligation de faire bonne figure.

Du pur génie.

Jusqu’à la sortie de David, le duo ne flancha plus. Le jeune homme se réceptionna dans le sable, luttant avec ses abdominaux pour se maintenir droit alors que son corps lui hurlait de s’écrouler. Il avait continué l’enchaînement sans broncher, mais sa compensation lui avait coûté cher.

Feignant toujours l’indifférence la plus totale, il attrapa la main de Jenny pour saluer la foule -à quatre reprises, d’abord devant les juges, puis en se tournant pour couvrir un maximum de public. Enfin, ils sortirent au pas de course vers le sas où les attendaient leur entraîneuse.

Lisa serra Jenny dans ses bras, les larmes aux yeux, puis s’apprêta à faire de même pour son second poulain… mais elle comprit que quelque chose clochait. Il tenait son flanc dans son autre main. « Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » Interrogea-t-elle avec inquiétude en passant son bras son son aisselle pour le soutenir. « Faux mouvement. » Mentit-il entre ses dents, espérant qu'elle ferait le lien avec l'échauffement bâclé. Il fallait qu’il s’allonge.

Jen
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Jen
Lun 8 Jan - 22:35

Jenny
Harewood

J'ai 22 ans et je vis à San Francisco, Etats Unis. Dans la vie, je suis cavalière de voltige et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.

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Echec. Ce mot lui tambourinait le crâne depuis que son poignet l'avait lâchée. Elle avait fait échouer leur duo. Elle s'était faite échouer elle. Seule une rage froide et dévorante l'avait empêchée de flancher jusqu'à la fin de leur enchaînement.

Ses pieds la portèrent vers la sortie de la carrière, et elle reçut l'étreinte de Lisa avec apathie. Ils n'avaient pas été parfaits, et c'était entièrement de sa faute à elle. Elle voulait brûler cette carrière, ces juges, et tous ces spectateurs avec. Jenny leva un regard fulminant vers Lisa qu'elle trouvait bien trop extatique au vu de la situation catastrophique, mais son regard se troubla en même temps que celui de son entraineuse lorsqu'il se posa sur David.

Elle l'avait blessé. Elle le savait, l'avait sentit au moment où il l'avait rattrapée, et elle s'en voulait affreusement. Non pas que le savoir blessé lui faisait quoique ce soit. Non. Mais les implications étaient parfaitement intolérables. Elle était dangereuse pour son partenaire car elle était incapable de se contrôler. Elle mettait en péril leur réussite - sa réussite personnelle - et elle devait compter sur un autre pour la rattraper. C'était tout bonnement inacceptable.

Accablée par la médiocrité dont elle venait de faire preuve, la blondinette resta plantée là où son entraineuse l'avait laissée en partant avec David. Elle fut rejointe par Jérémy qui se mit à débriefer à tout va sur leur performance, le comportement d'Atlas, l'acoustique du lieu, et toutes ces choses dont Jenny n'avait absolument cure dans l'instant. Elle n'entendit même pas la moitié de ses élucubrations tant elle était absorbée par ses propres pensées. Echec.

L'espace d'un instant, elle envisagea sérieusement de fuir. Plutôt fuir et disparaitre que d'affronter le jugement impitoyable qui sera rendu sous peu. Ils n'allaient pas gagner, et elle le savait d'avance. Et pire que tout, c'était entièrement à cause d'elle.

Mais avant qu'elle ne puisse prendre sa décision, Lisa fut de retour et planta un regard inquisiteur dans le sien. Jenny se redressa de toute sa hauteur et soutint fermement son regard. Certes, l'incident était entièrement de sa faute, mais elle n'en assumait pas les raisons.

"- Le trac, asséna t-elle avant même que son entraineuse ne puisse l'interroger.

- Le trac, répéta la jeune femme, impassible.

Lisa n'était pas dupe. Jenny n'avait jamais le trac en compétition. Pourtant, elle eut la décence - ou l'intelligence - de ne pas la questionner davantage à ce sujet.

- David est dans la tente médicale", lâcha t-elle avant de rejoindre Jérémy et Atlas.

Jenny ne se le fit pas dire deux fois. Elle marcha droit vers l'endroit indiqué, en ignorant royalement les regards tantôt admiratifs, tantôt condescendants que lui envoyaient ses concurrents. Dans l'immédiat son seul ennemi était elle-même. Et elle ne voyait qu'un seul moyen de remédier à cette situation parfaitement ridicule.

Avec l'énergie d'une tornade, la jeune fille fit claquer le pan de la tente médicale dans laquelle elle trouva le fameux patient alité et une infirmière entrain de faire elle ne savait quoi sur elle ne savait quelle blessure. Peu lui importait. D'un regard noir, Jenny lui intima de déguerpir, ce que la jeune femme fit sans demander son reste. La blondinette reporta alors toute son attention sur la silhouette allongée face à elle. Une nouvelle vague de rage l'envahit tandis qu'elle l'assassinait d'un regard accusateur.

C'était de sa faute à lui si elle n'arrivait plus à le haïr. Et si elle ne le haïssait plus, ils ne pouvaient plus fonctionner. Alors qu'il y remédie.

"- Dis-moi quelque chose d'odieux, balança t-elle furieusement. N'importe quoi qui prouve que tu n'es qu'une sombre pourriture."
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Dim 14 Jan - 16:16
@Jen

David Andrews
J'ai 23 ans et je vis à San Francisco, États Unis. Dans la vie, je suis Cavalier de voltige et je m'en sors Bien par moi-même, et je n’ai pas besoin de mon père. Sinon, grâce à ma chance, je suis Célibataire et je le vis plutôt Très bien.

Blond décoloré suite à un manque de pigmentation du cuir chevelu. Ses sourcils sont d’un noir de jais, contrastant fortement avec sa peau d’albâtre et ses yeux bleu gris.
1m85, silhouette svelte et athlétique, sculptée pour faire des figures de voltige.

Loup solitaire, préférant la compagnie des animaux à celle de ses congénères, David s’est longtemps considéré comme le vilain petit canard de la famille. Jusque dans ses particularités physiques, héritées de sa défunte mère, il se démarque des autres.
Très, très loin de la diplomatie et la manipulation propre à la famille Andrews, et ce de génération en génération, il est direct. Sa franchise, loin d’être qualifiée comme qualité chez le jeune homme, lui attire de nombreux ennuis.
L’homme se cache derrière un sarcasme saupoudré d’une légère touche d’humour noir pour repousser les autres. On est jamais assez bien servis que par soi-même ! Et puis, l’expérience lui a appris que les autres agissent toujours de manière intéressée… lui le premier. Pourquoi leur ferait-il confiance ?
De par son passé, et ses origines, David a développé une aversion évidente pour tout ce touche de près ou de loin à la richesse. Étonnant, vous direz-vous, quand on sait qu’il a posé sa valise dans un prestigieux centre de formation équestre. Pas tout le fait le genre d’endroit où on arrive à l’improviste… deux conditions sont à valider impérativement : une recommandation par un ancien élève et une somme considérable sortie du compte en banque. Il n’avait pas eu le choix.
David aurait préféré rester dans les montagnes au contact des mustangs, seul endroit où il se sentit vivant.
Là où David est attendu… il ne s’y rend pas. En tout cas, pas s’il n’en a pas envie, ou s’il n’y est pas contraint par la force. Pas de beaux vêtements, pas de réseaux sociaux pour se pavaner sur la richesse de son père. Pas non plus d’équipements de luxe pour sa jument, alors qu’il pourrait se permettre de lui offrir absolument toutes les fioritures de la terre. Lui ne s’embarrasse pas de futilités. Dans l’écurie, son casier est vide. Les quelques affaires nécessaires n’y sont pas spécialement rangés non plus. Mais c’est son style ! Épuré, comme il aime le dire avec sarcasme.
David n’est pas matérialiste : il préfère troquer ses affaires ou les acheter d’occasion. Il se promène sur un vieux vélo plutôt qu’en limousine comme la plupart de ses connaissances.
Sa seule véritable amie est sa jument Shadow, une mustang appaloosa qu’il a dressé depuis sa capture dans le ranch de celui qui lui fit aimer les chevaux. John.
Derrière l’arrogance avec laquelle il traite son père, et une fois le masque tombé, il est possible d’apercevoir la passion dévorante de David pour l’art. Toute forme d’art, autant visuel  que sonore. Une note de musique, une photographie, et sa créativité s’exprime. Cependant, l’entrapercevoir a un prix : il faut gagner sa confiance avec du sang et des larmes.
Très fidèles à ses mentors, David sait tirer partie des qualités des autres pour s’améliorer : il ne fait que prendre ce qui l’intéresse. Il faudra bien du courage à la personne qui tentera de lui arracher quelques informations.

La perspective d’un faux mouvement ne fut pas remise en doute une seule seconde par l’entraîneuse qui fit au mieux pour emmener son protégé vers les secours, et ce malgré ses protestations. “C’est rien Lisa, il faut juste que je m’allonge un peu.” dit-il alors qu’elle jouait des coudes pour se frayer un chemin jusqu’à la tente médicale.

Derrière les pans de tissus se trouvaient plusieurs lits où les secours attendaient en discutant. La compétition ayant débuté depuis peu, il était le premier à se faire allonger de force sur un des brancards. “Quel est votre nom, Monsieur ?” Comme si elle avait deviné que le jeune homme ne faciliterait pas sa prise en charge, Lisa répondit à sa place. “Son nom est David Andrews, il a fait un faux mouvement pendant son passage et se plaint d’une vive douleur dans les côtes.” Sidéré qu’on ne lui laisse pas la parole, le voltigeur jeta un regard assassin à son entraîneuse. “Merci Madame. Nous le prenons en charge. Vous pouvez retourner à la compétition.”

Ainsi allongé, la douleur le lançait un peu moins. La femme qui se pencha au-dessus de lui portait un uniforme de pompier. Elle lui prit quelques constantes, lui posa deux ou trois questions sur son état de santé. “Je ne pense pas qu’il faille trop s’inquiéter, vous avez dû vous froisser un muscle intercostal avec l’effort. Quelques jours de repos et vous serez de nouveau sur pieds. Si d'ici là la douleur ne passe pas, il faudra passer une radio de contrôle.” Il inclina la tête, plutôt satisfait de ses conclusions. “Je leur avais dit de ne pas s’inquiéter !” Répondit-il avec un sourire. “Il vaut mieux vérifier, on ne sait jamais. Vous pouvez rester là le temps que vous voulez pour souffler.” Dit-elle poliment en retournant à l’entrée de la tente.

Il profita du silence pour prendre une longue inspiration -le soulèvement de ses côtes lui arracha une grimace qu’il contint dans un grognement entre ses dents- et fermer les yeux pour calmer ses ressentis. Il était fatigué. Le temps qu’il ne reprenne ses esprits, et il irait dans sa chambre d’hôtel terminer la journée. Même avec le rattrapage qui lui avait coûté un muscle intercostal, il savait que les juges ne seraient pas dupes. Il n’attendrait pas le podium comme il l’avait espéré, plutôt économiser son temps pour mettre ses chances de rémission de son côté.

De l’agitation à l’entrée du poste de secours le troubla dans ses réflexions. “Mademoiselle s’il vous plait !” David ouvrit les yeux, surprit de se retrouver face au regard familier -plutôt méprisant, donc- de Jenny. “Mademoiselle, votre ami a besoin de se reposer. S’il vous plait, sortez d’ici.” Demanda la secouriste, un peu démunie par l’énergie négative qui se déversait de sa partenaire. L’homme voulut se redresser pour lui demander ce qu’elle lui voulait, mais ses côtes le gardèrent fermement allongé sur le lit de fortune.

Il croisa son regard, surprit d’y déceler autant de haine. Les paroles qui suivirent, totalement à la hauteur de ses prunelles dédaigneuses, lui firent froncer les sourcils. Elle était incroyable, mais vraiment ! Il avait failli se péter une côte pour sauver ses fesses, et c’était lui la sombre pourriture ?

A deux doigts de lui renvoyer son outrage à la figure, David garda les lèvres serrées -ainsi que ses poings dont les jointures blanchissaient à vue d'œil. “Madame, sortez s’il vous plait !” Répéta la secouriste, les deux mains sur les hanches, mais c’était peine perdue. “Je vous en prie, laissez-là. Il semblerait que nous ayons des choses à nous dire.” Répondit David d’une voix incroyablement calme compte tenu des injures dont il venait de faire les frais. La concernée ouvrit la bouche pour protester, puis abandonna en soulevant les pans de la tente pour attendre devant.

Il planta ses prunelles gris bleu dans celles de la jeune femme, aussi tranchantes que des lames. “Définis “Odieux” ?” Demanda-t-il, froidement, mais sans une once de mépris. “Parce que si par “odieux” tu veux dire que je t’ai évité de te ridiculiser sur un mouvement plus que basique alors que tu t'apprêtais à le rater avec brio… ” Il marqua un silence. “... ou que j’ai préféré me bousiller les côtes que de risquer de voir mes efforts… nos efforts, tomber à l’eau…” Il soutint encore son regard, s'aidant de ses deux mains pour se redresser en dissimulant tant bien que mal la douleur que cela lui procurait. “Alors oui, Jenny, je suis une sombre pourriture.”

Il se rassit en serrant les dents, sans lâcher une seule seconde des yeux.


Jen
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Jen
Jeu 25 Jan - 21:07

Jenny
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Le calme olympien de David fit décupler la rage de Jenny. Pourquoi cet imbécile ne s'emportait-il pas ? C'était pourtant exactement ce qu'elle lui demandait ! Elle voulait hurler et elle voulait qu'il lui hurle dessus. Elle voulait une preuve tangible de la médiocrité de cet homme et une grande claque dans le cerveau pour se remettre les idées bien en place.

Le regard de glace qu'il posa sur elle ne fit qu'attiser les flammes de sa colère. Et ses paroles pragmatiques l'achevèrent. Non, ce n'était pas ce qu'elle lui avait demandé, c'était même tout le contraire. Jenny l'incendia du regard. David ne l'aidait absolument pas. Il ne voulait plus jouer au grand méchant ? Très bien, elle s'en chargerait toute seule.

"- Odieux comme..." commença t-elle entre ses dents.

Odieux comme monsieur rock and roll, trop cool pour être heureux. Odieux comme un type qui dort dans la paille pour le simple plaisir de provoquer. Odieux comme quelqu'un qui aime se complaire dans la misère alors même qu'il pourrait tout avoir d'un seul claquement de doigts. Oui, ce type-là, celui qui allait contre tout ce en quoi elle avait jamais cru et aimé, c'était ce type-là qu'elle voulait retrouver. Celui qu'elle avait détesté à l'instant où son regard s'était posé dessus. Pour ses vieux t-shirts hideux, pour son regard blasé, et sa nonchalance insupportable. Pour être parfaitement à l'opposé de tout ce qu'elle tenait en estime.

Mais elle fut incapable de le formuler, aveuglée et suffoquée par une colère noire. Alors à la place, Jenny pensa aux autres élèves de l'académie. Elle pensa à Amanda, et à toutes ces pestes qui lui convoitait sa place. Le cadavre de sa dignité était encore chaud que déjà, les vautours qu'elles étaient allaient festoyer sur sa carcasse. Elle revit le sourire gauche d'Emily, et cette gloire qu'elle avait momentanément cru lui avoir échappé. Mais cette fois-ci, c'était bien pire. Elle avait échoué, là où elle aurait dû réussir. Là où quelqu'un d'autre allait désormais réussir. Sa place sur le trône royal de l'académie allait être remis en cause et cette fois-ci, elle aura beau se débattre et cracher son venin, cette menace serait légitime.

Jenny eut la nausée rien qu'en s'imaginant retourner à l'académie, faire face à l'humiliation qui l'attendait, puis entendre les chuchotis conspirateurs qui spéculeraient sur celle reprendrait la place de la reine déchue. Parce qu'elle-même était incapable de faire fonctionner ce duo rêvé et adulé par Lisa. Pour la première fois de sa vie, Jenny faisait face à un échec cuisant sans aucune issue possible. A cette pensée, sa colère monta encore d'un cran.

Sa faute à lui, se répéta t-elle. Au moins aurait-elle quelqu'un envers qui diriger sa colère. Quelqu'un de tangible, qui ne soit pas son ego. Elle leva un regard furieux sur David, qu'elle vit flou. Sous l'effet de la colère ou des larmes qui lui montaient aux yeux ?

"- Tu aurais dû me laisser tomber", cracha t-elle, tremblante de rage.

Elle-même ne savait plus si elle faisait référence à l'incident de la veille ou à celui sur la piste. Peu lui importait. Il avait tout fait foirer, voilà tout ce qu'elle savait. S'il avait su rester à sa place, s'il avait su rester cet ignoble et détestable personnage qu'il lui avait présenté dès le premier jour, alors elle n'en serait pas là maintenant. S'il avait su rester détestable, alors leur duo aurait pu continuer à fonctionner.
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Jeu 1 Fév - 20:08
@Jen

David Andrews
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Spoiler:

David soutenait son regard de ses yeux translucides, ne laissant pas passer ses émotions ou ses pensées. Il attendait une explication, ou du moins quelque chose qui s’en rapproche. La jeune femme qui se tenait devant lui n’avait rien à voir avec celle qu’il avait récupérée dans la rue la veille. Rien à voir non plus avec celle qu’il avait serrée contre lui pour apaiser ses craintes.

Cette Jenny-là était celle qu’il avait côtoyée dès son premier jour à l’académie : impeccable sur elle, exigeante, mais surtout… détestable. Du moins avec lui, qu’elle ne trouvait pas suffisamment doué pour partager son air. C’était de cela qu’il s’agissait. Il le savait, il l’irritait par le simple fait d’exister. Elle n’était d’ailleurs pas la première à le penser. Mais elle devait composer avec car, d’une certaine façon, elle décidé de revenir quand sa remplaçante s’était blessée… David s’était imaginé un peu de répit en la sachant revenir de “son plein gré”. Grossière erreur.

Assis dans la tente de soins, sans rompre la bataille de regards avec Jenny, David commençait à fortement douter de leur collaboration sur le long terme. Il avait donné… beaucoup, et ce jusqu’à leur dernier passage. Sa douleur qui irradiait dans ses côtes le lui rappelait à chaque instant. “Odieux comme..? Vas-y, je t’en prie, détaille le fond de ta pensée.” La provoqua-t-il sans jamais hausser le ton. Si elle avait quelque chose à dire, c’était maintenant ou jamais.

“Hum, c’est bien ce qu’il me semblait. Tu n’as aucun exemple. Mais moi j'ai une question... Qui est le plus odieux de nous deux ?” Il ne flancha pas lorsqu’il constata que ses yeux s'humidifiaient. Après tout, elle ne s’était pas une seule fois inquiétée de savoir comment il se sentait alors qu’elle était la cause principale de sa douleur.

“Tu pouvais t’épargner ça, mais non, il a fallu que tu reviennes parce que la lumière ne brillait pas assez sur toi.” Il parlait avec calme, presque détachement. Quiconque le connaissait un peu aurait pu déceler l’incompréhension derrière son attitude. Encore fallait-il le vouloir.

A quoi s’attendait-il ? Des remerciements ? C’était trop demandé, il en avait conscience. Des excuses, peut-être, pour l’avoir blessé ? Ou simplement pour ne pas avoir été à la hauteur ? Oh, il commençait à connaître l’égo surdimensionné de celle qu’il devait appeler partenaire… Plutôt se couper la langue que de l’admettre.

Il ne sut dire si sa dernière affirmation était une nouvelle attaque ou un regret. Pas décontenancé pour autant, il laissa son sarcasme prendre le dessus. Il aurait peut-être dû la laisser tomber, oui… mais il avait un égo, lui aussi, bien qu’il ait souvent été obligé de le mettre à côté tant celui de Jenny prenait de la place. “Tu m’as pris pour qui ?” Demanda-t-il d'un ton cinglant. David grimaça en se remettant sur ses pieds. “Je ne vois qu’une seule personne ici qui laisse tomber les autres et ce n'est pas moi.” Dit-il entre ses dents, à deux doigts de perdre son calme. Après tout, s’il avait changé de partenaire en cours de route, c’était de sa faute à elle.

“Bon. J’ai assez entendu de conneries pour les dix prochaines années.” Finit-il par trancher froidement. David posa sa main sur ses côtes blessées, l’évita précautionneusement en se dirigeant avec détermination vers la sortie.

“Vous êtes en tête, vous l’avez fait !” lança une voix familière dans le couloir, une voix qu’il s’approchait. “Oh je suis désolée ! David ? Mais qu’est-ce que tu fiches debout ?” S’étonna Lisa qui lui rentra dedans en voulant le rejoindre dans la tente. “Heu, ça va ?” S’inquiéta-t-elle devant son teint pâle -pouvait-il était plus blafard que d’habitude ? Il ne répondit pas, l’écartant de lui en douceur pour reprendre son chemin vers la sortie.

“Monsieur, attendez ! Ne partez pas ! Vous devriez resté allongé !” Le héla la personne qui s’était occupée de lui un peu plus tôt.

Sans se retourner, David répondit : “Je serai aussi bien dans ma chambre. Amusez-vous bien à débriefer de mes erreurs.” Son ton était glacial, empreint d’amertume. Il avait probablement fait sa meilleure performance, et on lui reprocherait d’avoir eu le trac parce qu’il était improbable que la petite prodige de l’académie, aussi odieuse soit-elle, n’essuie un échec.

S’ils perdaient, il aurait des nouvelles de son père qui devait, à cet instant, regarder la compétition sur son téléphone pendant une de ses nombreuses réunions. S’ils gagnaient, il devrait supporter les vantardises de sa partenaire dont il ne voulait plus entendre parler. Que préférer entre la peste et le choléra ?

La quarantaine.

David claqua la porte de sa chambre d’hôtel, et s’effondra sur son lit défait. Le calme ainsi revenu, il sentit son cœur battre dans ses tympans, et ferma les yeux pour tenter d’apaiser sa douleur.

Jen
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Jeu 8 Fév - 16:12

Jenny
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L'ombre d'un sourire étira lentement les lèvres de Jenny. Oui, voilà, c'était exactement ça qu'elle lui demandait. Qu'il redevienne sarcastique, tranchant, et parfaitement détestable. Qu'il lui dise qu'elle n'était qu'une sale gamine égoïste. Voilà. Il était trop bête pour comprendre ce qu'elle lui avait demandé en premier lieu, mais le résultat était le même: David lui redevenait insupportable. Elle sentit un frisson de répulsion la traverser lorsqu'il la bouscula en sortant de la tente. Victoire. Le sourire de la blondinette se fit soudain plus franc.

"- Merci, souffla t-elle autant pour lui que pour elle-même. C'était exactement ce que je voulais entendre."

Envolés, les doutes et la prétendue humanité de ce pauvre type. Il était de retour dans toute sa splendeur antipathique. Il reprenait le rôle qui avait toujours été sien et qu'il n'aurait jamais dû quitter. Impeccable. Une fois remis de son malheureux bobo aux côtes, ils voltigeraient à nouveau toute leur animosité visible aux yeux de tous. Plus jamais elle ne flancherait, ni n'aurait le moindre doute.

Triomphante, Jenny sortit à son tour de la tente médicale, et manqua de rentrer dans la silhouette svelte de Lisa, qui se tenait au beau milieu du passage, l'air perplexe.

"- Qu'est-ce qu'il a ? l'interrogea l'entraîneuse en suivant David du regard tandis qu'il s'éloignait en se tenant les côtes.

- Il est redevenu lui-même, jubila Jenny sous les yeux médusés de la jeune femme. La catastrophe d'aujourd'hui n'aura plus jamais lieu, je te le garantis Lisa.

- Mais enfin Jenny quelle catastrophe, vous êtes en..."

En tête, compléta mentalement la blondinette tout en s'éloignant en direction des vestiaires sans plus prêter attention à Lisa. Oui, ils étaient en tête du classement provisoire, mais plus pour longtemps. Si Lisa avait pris la peine de se renseigner un minimum sur leurs concurrents - ce que Jenny avait fait en étudiant chaque couple un par un sur YouTube et sur Instagram - elle aurait su que le tout dernier couple programmé, ces deux bouffons venus tout droit de Caroline du Nord, allaient rafler la première place. Ils étaient tout ce que le public attendait d'un couple parfait de voltigeurs, et ils en jouaient même en faisant circuler des rumeurs sur une prétendue relation amoureuse entre eux - Jenny avait d'ailleurs été fouillé jusqu'au fin fond de Twitter sans trouver de preuve concluante à ce sujet.

Sur chacune des vidéos du couple qu'elle avait étudié, Jenny avait cherché un défaut de posture, une erreur de cohésion, un tout petit quelque chose qui sonnait faux, mais rien à faire, ils étaient absolument impeccables. Mais elle avait été certaine de les battre à plate couture car David et elle étaient aussi techniquement irréprochables, mais ils avaient l'audace d'apporter une nouveauté: leur opposition flagrante, déchirante, repoussante. Elle avait été certaine que les juges - dont elle avait également étudié les profils minutieusement - récompenserait leur prise de risque en les préférant face à une énième représentation classique vue et revue de ces deux-là.

Sauf que par sa faute à elle, leur opposition n'avait pas été frappante. Elle n'avait pas su donner à ses mouvements, à son regard, et à son attitude, toute la haine qui suintait de tout son être habituellement. Elle en était l'entière responsable mais il s'agissait désormais d'une malheureuse histoire révolue. La haine lui était revenue, tout aussi naturelle que si elle n'était jamais partie. Jenny serrerait les dents pour cette fois mais dès la prochaine compétition, tous leurs concurrents seraient à terre. Et ils triompheraient. Elle triompherait.

A l'instant même où ledit couple leur passa devant au classement, le téléphone de Jenny sonna.

"- Jenny ma chérie, je n'ai pas pu regarder ta performance mais j'ai suivi le classement en direct, grésilla la voix de son père. Pourquoi est-ce que tu n'as pas eu la victoire ? J'étais tellement persuadé que tu gagnerais que je t'ai déjà envoyé un mot de félicitations dans ton colis Hermès...

- Tout va bien Papa, assura Jenny, plus confiante que jamais. A partir de maintenant, nous serons invincibles. Fais-moi confiance."
Stormy Dream
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Stormy Dream
Lun 12 Fév - 15:10
@Jen

David Andrews
J'ai 23 ans et je vis à San Francisco, États Unis. Dans la vie, je suis Cavalier de voltige et je m'en sors Bien par moi-même, et je n’ai pas besoin de mon père. Sinon, grâce à ma chance, je suis Célibataire et je le vis plutôt Très bien.

Spoiler:

Il avait craqué. Il n’avait pas eu envie de montrer la gentille qui sommeillait au fond de lui pour la faire enrager. La douleur lui brûlait la poitrine, lui compressait les poumons à en oublier de respirer. En d’autres termes, David avait d’autres choses à penser que de renvoyer l’odieuse fille à papa dans ses jeans trop chers.

En quittant la tente de secours, le jeune homme n’entendit pas les protestations de la secouriste, ni celles de son entraîneuse. Son seul but était de regagner sa chambre.

Les minutes qui suivirent lui parurent durer des heures. Il n’avait pas souvenir d’une douleur similaire depuis ses débuts en voltige, et certainement pas depuis le début de sa vie. Il essaya de se redresser pour boire un peu d’eau, mais elle le cloua au lit. Très bien, il n’avait pas si soif de toute façon.

Il tomba dans un demi sommeil, priant pour que tout cela ne soit plus qu’un mauvais souvenir lorsqu’il retenterait de se lever.


* * *


Quelques coups sur sa porte de l’hôtel le firent sursauter, le rappelant à la réalité bien plus violemment qu’il ne l’avait imaginé. Quelle heure était-il ? Il roula difficilement sur le côté, se maudissant d’être aussi faible pour un vulgaire faux mouvement -et pour un tel résultat, surtout.

Vingt heures. L’assoupissement avait un peu plus duré que prévu, et la douleur était toujours la même.

Sur l’écran de son téléphone, quelques appels manqués : de Lisa, principalement… puis de son géniteur. Il grimaça, décidé à affronter le jugement d’un homme qui n’y connait rien, et qui attend que son fils soit assez doué dans tout ce qu’il fait pour pouvoir s’en vanter.

Il lut un sms de Lisa qui leur annonçait le classement, où ils n’avaient bien évidemment pas brillé comme prévu… ce qui ne le surprit pas. Éprouvait-il quelque chose face à ce message ? Oui. Finalement, ce n’était pas si mal, son père ne pourrait pas se servir de lui comme faire valoir.

“David s’il te plaît, ouvre-moi !” Demanda une voix masculine derrière la porte. Jeremy. Que faisait-il ici ? Il fit un effort pour se mettre sur ses pieds et aller ouvrir au concerné dont le visage trahissait l’inquiétude. “Ca fait des heures qu’on essaie de te joindre, on était inquiets !” Commença-t-il en fronçant les sourcils tandis que ses yeux tombaient sur lui. “Tu n’as pas enlevé ton uniforme ?” Quel œil, un futur pilote de ligne à l’horizon ? Il garda son sarcasme pour lui, conscient qu’ils avaient dû le chercher : mais cette fois il n’avait pas fait exprès de disparaître, ni de les ignorer. Il n’avait simplement pas entendu son téléphone.

Il haussa les épaules en grimaçant. “T’es blanc comme un linge, t’es sûr que ça va ?” S’enquit-il finalement devant la mine décomposée du jeune athlète. “Qu’a dit le médecin ?” David s'agrippa à l’encadrement de la porte, discrètement, pour rester bien droit.

“Elle a dit que j’avais fait un faux mouvement et que ça allait passer.” Perplexe, le longueur croisa les bras sur sa poitrine. “La douleur est comment ?” David esquissa un sourire narquois, qui se transforma de nouveau en grimace. L’heure n'était pas à l'humour. “Présente.” Le plus âgé des deux entra sans demander son avis au plus jeune, fermant la porte derrière lui. “Fais voir ces côtes.” Il n’avait simplement pas mesuré à quel personnage il avait affaire...

C’est gentil de t’inquiéter mais c’est pas dans mes habitudes de montrer mes pecs le premier soir.” Jérémy ne répondit pas, le contraignant à relever le haut serré de l’uniforme. David eut un mouvement de protection, glissant ses doigts sur son flanc. Sans aucune pitié, le longeur les écarta, puis retint un hoquet de stupeur.

“Ouais, je sais, je suis musclé, mais ça va une fois qu’on s’y fait on les voit plus tant que ça.” Ironisa David en tentant de récupérer son intimité. “David, il faut que tu voies un médecin.” Au même moment, des coups sur la porte furent invités à entrer par Jérémy. Lisa entra en trombes, se retrouvant devant lui aussi stupéfaite que son collègue. “C’est rien, elle a dit juste un muscle froissé, laissez-moi.” Se débattit-il. Mais Lisa n’était pas de cet avis. Elle se planta devant lui, l’œil sévère en attrapant son visage entre ses mains.

“Jeune homme, j’appelle les secours et c’est non négociable.”

Elle se retira, laissant un silence de plomb entre les deux hommes. Les prunelles de David s’aventurèrent le long de sa peau, cherchant la source de panique générale et comprit, lorsqu’il tomba sur un hématome gigantesque au niveau de ses flancs. “Merde”. Jura-t-il en français.


* * *


Les heures qui suivirent furent tout aussi désagréables, mais au moins on le surchargea d'antalgiques pour que la douleur s’estompe. Une radio et une échographie -beaucoup- plus tard, on lui confirma que le bleu -qui devenait noir à vue d’oeil- était plus impressionnant de grave, mais que sa côte était felée. Il avait aussi lésé un muscle, ce qui expliquait la couleur. “Mais comment c’est possible de se faire si mal dans un faux mouvement ?” Avait demandé Lisa. David maintenait le coup de malchance, bien que le médecin et lui aient échangé sur le rattrapage idiot dans son cabinet. Il s’en remettrait bien, mais en attendant il valait mieux éviter d’éternuer, rire, tousser, pleurer. Respirer n’était pas terrible non plus, mais ça, il ne pouvait pas trop l’éviter.

Ils regagnèrent l’hôtel vers 3 heures du matin, épuisés. Dans 4 heures ils devraient se rendre au petit déjeuner pour ne pas rater leur avion.


* * *


Bien que David ait mis un réveil, il trouva Lisa devant sa porte lorsqu’il l’ouvrit pour aller vers le réfectoire. “Comment ça va ce matin ?” Il haussa les épaules, tenant fermement son sac pour éviter qu’elle ne lui prenne. “Je peux me débrouiller, Lisa. Ça va aller, le médecin a dit que c’était juste moche !” Protesta-t-il. “Vas-tu enfin m’expliquer ce qu’il s’est passé ? Pourquoi étais-tu aussi furieux en sortant de la piste ?” Il haussa de nouveau les épaules. “C'est mon humeur naturelle, tu n'avais pas encore remarqué ?” Il n’en dit pas plus.

Il passa devant Jenny sans la saluer, priant pour que l’entraîneuse jette son dévolu sur elle plutôt que lui. Le bon Dieu devait en avoir après lui, car elle continua de lui coller aux baskets. Il attrapa un café, refusant catégoriquement d’avaler quoi que ce soit d’autre, car les médicaments lui donnaient la nausée.

Son regard croisa finalement celui de Jenny, “S’lut.” Dit-il en retournant son téléphone qui vibrait pour la trentième fois depuis son réveil. Il espérait que cela le fasse taire. Excédé, et pas le moins du monde décidé à lutter, il se décida finalement à décrocher.

Quiconque se trouvait à côté de lui put entendre le flot de paroles condescendantes, de jurons et autres qualificatifs fleuris à son encontre. Incapable et lâche revirent peut-être une dizaine de fois, mais ceux-là, il en avait l’habitude. David décolla l’objet de son oreille en secouant une cuillère dans le breuvage noir. Il ne prononça pas un mot pendant les cinq minutes que dura le monologue de son géniteur. “... Tu ne dis rien ?” Finit par lui demander à l'autre bout du fil. “Si, bonne journée 'pa, c'est toujours un plaisir de discuter avec toi.”

Il raccrocha, retourna violemment le téléphone contre la table en évitant soigneusement le regard de tous ceux qui le dévisageaient. Son propre regard se voilà pour masquer le mélange de haine, d'incompréhension, mais aussi de déception qu’il ressentit à cet instant. Qu'il avait toujours ressenti.

Il n’avait qu’une hâte : rentrer se blottir contre l’encolure réconfortante de sa jument.

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