La situation Eliott et Ann travaillent à l’hôpital, dans le même service. Si la blonde est facile à vivre, c’est loin d’être le cas de son collègue. Autoritaire, arrogant, misogyne… le genre de médecin que l’on a pas vraiment envie de se mettre à dos. Mais quand Eliott est victime d’un accident de la route, il est bien obligé d’accepter de se faire soigner par sa collègue.
Contexte provenant de nos imaginations débordantes et du léger emballement autour de cet hôpital.
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Dim 11 Déc - 17:47
Ann Saunders
J'ai 40 ans et je vis à Vancouver, Canada. Dans la vie, je suis médecin et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis divorcée et je le vis plutôt bien. Originaire de Boston, Ann y est née et y a passé toute sa jeunesse. Gamine sans histoire, adolescente agréable, elle a toujours inspiré la gentillesse. Elle rencontre Jimmy au lycée et c’est tout de suite le coup de foutre, ils ne jurent plus que par l’autre, n’existent plus que par l’autre, font mentir tout ceux qui disaient que leur idylle ne durerait pas. Ils décident de changer d’horizon au début des années 2000, et s’installent à Vancouver. Ensemble, toujours, ils terminent leurs études de médecine et commencent à travailler dans le même hôpital, dans le même service. Ils ont un fils, Ethan. Les choses commencent à se gâter pour le couple vers 2020, les voilà sans doute étouffés d’avoir passé tant d’années sans se lâcher d’une semelle. Ils se séparent finalement et divorcent dans l’été 2022. Ann vit cela comme un soulagement mais ne peut s’empêcher de trouver étrange de croiser Jimmy tous les jours au travail sans qu’il ne fasse partie de son intimité.
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Il fait froid lorsqu’Ann arrive à l’hôpital. Devant la porte d’entrée réservée au personnel, elle fait tomber la neige accrochée à ses bottes. Il fait beau et cela suffit à étirer ses lippes d’un sourire heureux, il ne lui en faut pas plus pour décréter qu’aujourd’hui sera une bonne journée. Le soleil dans le froid de l’hiver canadien lui remonte toujours le moral. Une fois à l’intérieur de l’établissement de santé, la médecin retire son bonnet et le secoue pour le débarrasser de quelques flocons. D’humeur joyeuse, elle salue quelques collègues avant de se diriger vers les vestiaires pour enfiler sa tenue de travail. Une fois arrivée dans son service, elle croise bien vite Jim, il n’est jamais loin. Ce n’est pas toujours simple le travail avec son ex, travailler sous ses ordres l’est encore moins. Mais ils s’en sortent plutôt bien. Il n’y a pas de réelle rancœur entre son ex-mari et elle. Ils ont divorcé par consentement mutuel, parce que les choses n’allaient plus et qu’il ne voulaient pas se détruire davantage. C’est pour Ethan que c’est difficile surtout. Cela lui brise le cœur, à la blonde, de faire ainsi de la peine à son fils mais il commence à comprendre que c’est pour le mieux. « Salut Ann. » « Salut Jimmy. Oh, Ethan prend le goûter chez Liam ce soir, tu pourras aller le chercher là-bas ? » Elle sourit, elle travaille tout le week-end et son fils va passer du temps avec son père. Son ancien époux acquiesce avant de reprendre la parole. « Au fait Ann… Dawson a été admis dans la nuit. » La femme le fixe un instant sans comprendre et ses épaules s’affaissent face à son regard entendu. « Dawson…? Eliott Dawson ? » « Ouais... » Elle grimace avant de souffler. « Sérieux ? Qu’est-ce qu’il lui est arrivé ? » Jim soupire, l’air agacé que l’un de ses médecins se trouve admis dans son propre service. « Accident de voiture je crois. Je n’ai pas eu le temps de passer le voir. Les infirmières évitent sa chambre autant qu’elles le peuvent. Tu veux bien gérer ça ? » Évidemment, il fallait que cela lui retombe dessus. Et en même temps, que dire ? A la place de ses collègues, elle éviterait sans doute également Dawson. En toute objectivité, c’est un bon médecin. Mais son arrogance, sa fierté mal placée et sa misogynie font de lui un être tout bonnement insupportable. « Tu trouveras sa fiche avec les autres. » Jim insiste et Ann finit par hocher la tête. « Je gère. » Même les abrutis ont le droit d’être soignés après tout…
Les dossiers de ses patients à la main, Ann arrive devant la chambre de son collègue. « Bonjour. » lance-t-elle avec un sourire. Elle adresse un rapide regard à Eliott avant de se tourner vers le deuxième occupant de la chambre. « Vous le supportez ou vous rêvez déjà de l’étouffer avec son oreiller ? » Le ton est amusé mais elle comprendrait que le vieillard ait envie de faire taire Dawson. Elle est persuadée que depuis son arrivée, le médecin ne cesse de râler. « Tu voulais une nouvelle perspective sur le service, Dawson ? » demande-t-elle finalement en observant le brun. Elle adresse un clin d’œil au voisin de chambre, l’air de dire que tout est normal et qu’elle n’adopte pas le sarcasme avec les autres patients. Un genou en vrac, de nombreuses plaies et ecchymoses qui teintent son épiderme, il est dans un sale état. « Tu me fais un résumé ou tu me laisses lire ta fiche d’admission ? » Ann fouille dans ses feuilles, certaine qu’il va en profiter pour critiquer son organisation. Sans relever la tête, elle pose son regard sur lui et désigne son articulation du menton. « Tu es bon pour une opération dans la matinée. Tu as laissé quelqu’un s’occuper correctement des autres blessures ? » Eliott, c’est le genre de type qui estime être meilleur que tous les autres réunis et que personne ne travaille aussi bien que lui. Il y a une part d’Ann qui espère lui faire rapidement fermer sa bouche. Dans le fond, ce ne sera peut-être pas une bonne journée, malgré le soleil.
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Lun 12 Déc - 16:32
Eliott Dawson
J'ai tout juste 40 ans et je vis à Vancouver, Canada. Dans la vie, je suis médecin et je m'en sors évidemment bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je fais de mon mieux pour faire croire que je le vis bien. Fils à papa pourri gâté né de l'union entre un banquier et une chirurgienne. Il a deux sœurs aînées qui le détestent et lui reprochent même l'échec familial, du moins le divorce de ses parents qu'il a sciemment orchestré pour tirer le meilleur parti de chaque camp. Médecin à l'attitude imbuvable avec les femmes comme les patients, il commence à regretter son style de vie. Et n'en devient que plus insupportable. En effet, sa vie privée est chaotique : il enchaine les histoires courtes et les infidélités. Pourtant, à l'aube de la quarantaine, Eliott commence à s'en mordre les doigts. S'il charme encore, il prend conscience que la vie ne consiste pas à avoir l'air, mais juste avoir. Et Eliott n'a pour ainsi dire pas grand monde ...
J'avais un peu bu. Je me souviens du ou des verres de trop qui, déjà en les avalant, n'avaient plus le goût du plaisir. Ni même de l'insouciance. Ces doses que j'ai pris l'habitude d'avaler par fatalité me laissent toujours un arrière goût amer en bouche et une migraine terrible le lendemain. Pourquoi continuer ? Une légère dépendance au whisky, une pénible tendance à la bêtise et, je l'admets entre nous, un début de dépression sévère.
J'avais un peu bu et comme toujours j'ai préféré prendre ma voiture. Les baisers langoureux échangés avec la serveuse furent sympathiques et relativement réconfortants mais le malaise a été plus fort ce soir, il fallait que j'aille me coucher. Je ne suis encore jamais arrivé à l'hôpital avec la mine du fêtard qui a fait nuit blanche : quatre heures de sommeil me suffisent généralement pour enchaîner la journée de travail sans que personne ne trouve rien d'anormal dans mon comportement : je séduis ce qui est séduisable et j'insulte le reste du monde. Tout en soignant mes patients.
J'avais trop bu, et trop d'idées noires en tête. Je ne me souviens pas vraiment du reste. Les pneus qui crissent sur la route verglacée, mes bras croisés devant le visage pour le protéger, puis plus rien. Un choc peut être. Un cri. ~
Quand j'ouvre les yeux il est presque huit heures, d'après l'horloge que j'aperçois dans le couloir par la porte ouverte. Je peine à comprendre. Je ne sens plus mon corps. J'ai froid. La lumière de la chambre est pénible et les odeurs médicales qui planent me ramènent au boulot... mais je ne me souviens pas être venu ce matin ! Je veux m'adresser à l'infirmière qui s'éloigne sauf que je me mets à tousser au lieu de pouvoir articuler un mot et alors de vives douleurs replacent mon corps dans la réalité. Grimaçant, j'essaye de m’asseoir mais je n'ai pas la moindre force.
C'est la panique, la crainte, puis les souvenirs. Flous. Incertains. Je crois avoir eu un accident de voiture.
Une silhouette est présente dans le deuxième lit - p*tain, pas une chambre pour moi seul ? - je reconnais enfin mon établissement et cherche encore à me lever quand le trouble et l'épuisement m'arrêtent. Je me rendors. ~
Saunders. Je reconnais sa voix et ce qu’elle dit à l’autre patient me fait ouvrir les yeux, ne serait-ce que pour la foudroyer d’un regard rancunier. La femme de Jimmy – ou ex-femme paraît-il – m’est insupportable. Sans arrêt le sourire aux lèvres en s’adressant aux visiteurs et autres blessés, comme si on pouvait être joyeux au sein d’un hosto ! Toujours coquette – et de très bon goût – ce qui m’énerve car elle attire trop l’attention et pas de la bonne manière et ; et si accueillante avec les collègues, les anciens comme les nouveaux. Jamais un mot plus haut que l’autre, pas le moindre signe de rancœur de doute ni de jalousie face à la concurrence pas même d’animosité ou de fatigue après un divorce !
Ann, elle est cette collègue que je n’arrive pas à énerver assez, ni à séduire… En fait nous n’avons jamais vraiment discuté. Quand je cherche un public et que les petites jeunes gloussent d’admiration ou de gène, elle : elle s’éloigne. Si certains me rentrent dedans, parfois, elle : elle s’éloigne. D'un professionnalisme impeccable, elle est trop droite, trop parfaite, trop sage aussi. Bref, une femme que je n’arrive pas à atteindre ça m’énerve.
C'est pire ce matin alors que je suis à moitié mort, je ne supporte pas de l’entendre me narguer ;
« Tu voulais une nouvelle perspective sur le service, Dawson ? »
« Très drôle, Saunders ; »
Dis-je avant de tousser. Les secousses pénibles tordent mon visage tandis qu’elle se rapproche de moi. C’est humiliant, je réalise qu’on m’a passé cette blouse de merde et que je ne suis pas coiffé. Mes doigts sur mon visage découvrent quelques plaies et mes muscles se tendent : je veux sortir de là.
« Tu me fais un résumé ou tu me laisses lire ta fiche d’admission ? [...] Tu es bon pour une opération dans la matinée. Tu as laissé quelqu’un s’occuper correctement des autres blessures ? »
« Je, ... qu’est-ce qu’il s’est passé ? »
Je n’ai pas de contact avec mes sœurs, je n’ai pas de femme, pas de conjointe officielle, personne ne saurait contacter mes parents non plus. Bref : personne n’a été prévenu et personne au service n’a voulu me rassurer ni m'expliquer. Je n'étais peut être pas en état ;
« Attends, une opération ?! Mais il n’est pas question de… ! »
La douleur depuis mon genou est horrible et je m'immobilise aussitôt, les larmes aux yeux. Bordel de merde. Je repense à sa dernière question et je secoue la tête :
« Non, je n’ai vu personne. »
Quelqu’un a essayé de manipuler mes pansements – probablement mis par les pompiers ? – et je me souviens lui avoir gentiment dit d’aller au diable. Je n'ai pas la force de contenir une nouvelle larme.
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Lun 12 Déc - 18:17
Ann Saunders
J'ai 40 ans et je vis à Vancouver, Canada. Dans la vie, je suis médecin et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis divorcée et je le vis plutôt bien. Originaire de Boston, Ann y est née et y a passé toute sa jeunesse. Gamine sans histoire, adolescente agréable, elle a toujours inspiré la gentillesse. Elle rencontre Jimmy au lycée et c’est tout de suite le coup de foutre, ils ne jurent plus que par l’autre, n’existent plus que par l’autre, font mentir tout ceux qui disaient que leur idylle ne durerait pas. Ils décident de changer d’horizon au début des années 2000, et s’installent à Vancouver. Ensemble, toujours, ils terminent leurs études de médecine et commencent à travailler dans le même hôpital, dans le même service. Ils ont un fils, Ethan. Les choses commencent à se gâter pour le couple vers 2020, les voilà sans doute étouffés d’avoir passé tant d’années sans se lâcher d’une semelle. Ils se séparent finalement et divorcent dans l’été 2022. Ann vit cela comme un soulagement mais ne peut s’empêcher de trouver étrange de croiser Jimmy tous les jours au travail sans qu’il ne fasse partie de son intimité.
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Ann laisse échapper un léger rire alors que Dawson s’agace. Il n’est visiblement pas réceptif à l’humour. La blonde veut bien reconnaître qu’à sa place, elle n’aurait pas envie de rire non plus. Mais enfin, Eliott a un humour douteux de base… La médecin claque plusieurs fois sa langue contre son palais en interceptant la main que l’homme porte à son visage. Elle retient le sarcasme qui lui brûle à nouveau les lèvres et s’abstient de lui faire remarquer que ce n’est pas son visage qui a subi le pire traumatisme. Elle demande de plus amples explications, s’attendant à ce que son collègue tente de la piquer. Mais ce sont l’incompréhension et la panique qui prennent place sur les traits du brun. Ça la déstabilise un instant, Ann. Elle a l’habitude de voir le malaise sur les visages de ses patients, sur celui de Dawson d’ordinaire si assuré et imperturbable c’est étrange. Elle penche légèrement la tête sur le côté, tentant de suivre ses propos entremêlés. Il enchaîne les phrases qui ne se terminent pas vraiment et les hésitations et essaye de se lever avant de se raviser sous la douleur. « Et merde… » marmonne finalement la médecin. Elle osait tout de même espérer qu’il aurait vu quelqu’un avant elle. Trouvant enfin sa fiche d’admission, elle la parcourt rapidement du regard. Parmi les gribouillis, elle lit qu’il est arrivé dans la nuit, que quelques soins ont été réalisés rapidement, qu’il a reçu plusieurs doses de morphine et qu’une opération est prévue pour son genou vers dix heures. La blonde hoche la tête en relevant le regard. Elle se fige en observant la douleur déformer ses expressions. Ann finit par soupirer et tire le rideau qui sépare les deux lits. « Hey, Dawson, ça va aller. » Elle parle un peu moins fort, par compassion, pour que la conversation ne parviennent pas jusqu’aux oreilles du vieil homme qui occupe la deuxième moitié de la chambre. Elle s’approche pour vérifier la perfusion reliée au bras d’Eliott et lui tend finalement la pompe de morphine. Elle ne précise par de faire attention, il connaît les consignes aussi bien qu’elle et aime bien trop n’en faire qu’à sa tête. « Laisse-moi regarder. » prévient-elle en tendant la main vers son front pour recoller un pansement qui se fait la malle petit à petit sous les froncements de sourcils incessants. Elle lance un rapide coup d’œil à son genou non couvert par le drap blanc estampillé du nom de l’hôpital. « Tu as eu un accident de voiture. » dit-elle finalement. « Je n’ai pas beaucoup plus d’informations. Jimmy non plus. » Trois mots pour signifier que le chef du service est au courant qu’Eliott est allongé dans un lit et non en train de s’occuper d’un patient. Le pansement refuse de coller à nouveau et Ann abandonne la partie pour l’instant pour se replonger dans son dossier. « Un gramme dans le sang quand tu es arrivé. Putain Dawson… » Elle le regarde sévèrement. « J’espère sérieusement que tu t’es pris un arbre ou un mur et pas une autre voiture. » lance-t-elle froidement. « J’irai me renseigner aux urgences… » Elle souffle et secoue la tête. Poppy pourra probablement se renseigner auprès de ses collègues de la nuit, Ann sait qu’il y en a qu’elle ne se fera pas prier pour déranger. Putain, il fait chier même quand il n’essaie pas, Dawson. « Fracture ouverte du genou droit. Opération à dix heures. » annonce-t-elle finalement. « Tu en as pour un moment… » Elle pourrait presque le plaindre, s’il n’était pas… lui. Elle grimace et aplatit une nouvelle fois, en vain, le pansement du médecin sur son front. Ann soupire à nouveau. « Essaye d’être sympa avec les collègues, s’il te plaît… » Elle est fatiguée d’avance. « Tu as… besoin de quelque chose ? Quelqu’un à prévenir ? Un contact en cas d’urgence ? » Elle attend une réponse, prête à aller passer un coup de téléphone et revenir avec de quoi panser ses plaies superficielles.
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Lun 12 Déc - 18:55
Eliott Dawson
J'ai tout juste 40 ans et je vis à Vancouver, Canada. Dans la vie, je suis médecin et je m'en sors évidemment bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je fais de mon mieux pour faire croire que je le vis bien. Fils à papa pourri gâté né de l'union entre un banquier et une chirurgienne. Il a deux sœurs aînées qui le détestent et lui reprochent même l'échec familial, du moins le divorce de ses parents qu'il a sciemment orchestré pour tirer le meilleur parti de chaque camp. Médecin à l'attitude imbuvable avec les femmes comme les patients, il commence à regretter son style de vie. Et n'en devient que plus insupportable. En effet, sa vie privée est chaotique : il enchaine les histoires courtes et les infidélités. Pourtant, à l'aube de la quarantaine, Eliott commence à s'en mordre les doigts. S'il charme encore, il prend conscience que la vie ne consiste pas à avoir l'air, mais juste avoir. Et Eliott n'a pour ainsi dire pas grand monde ...
Je ne veux pas de traitement de faveur - pas d'inquiétude je n'en aurais pas, le personnel dans son ensemble ne m'apprécie pas. Mais le simple fait de voir Ann baisser le ton pour m'assurer que la situation va s'arranger, ça me contrarie. Je ne veux pas être un vulgaire patient. Je déteste ce sentiment de détresse et de crainte, l'impuissance, l'immobilité. J'ai constamment de la pitié pour ceux que j'opère, me retrouver à leur place est une forme d'humiliation. Pourtant, je ne peux être nulle part ailleurs. Vu mon état - ou ce que j'en devine.
Je laisse ma collègue atteindre mon visage sans protester. Je n'ose pas imaginer la tête que j'ai. Mon égo est blessé, mon orgueil dérangé.
« Tu as eu un accident de voiture. [...] Je n’ai pas beaucoup plus d’informations. Jimmy non plus. »
Jimmy est au courant, c'est le principal. Mon boulot est tout ce que j'ai. Je ne me souviens pas avoir manqué une seule prise de service ! Dire que je vais subir des semaines de convalescence, si tout va bien... Je passe le dos d'une main sur mes yeux humides et observe la docteur lorsqu'elle donne des détails sur mon accident. Simple confirmation, mais elle ne sait rien et je sens mon coeur se serré. Je ne suis pas un bon conducteur si vous voyez ce que je veux dire ; mais alcoolisé, je me demande quels dégâts j'ai pu causer.
S'il y a d'autres blessés, je serais vite mis au parfum par les infirmiers. Ils seront trop contents de me considérer responsable, fautif. Coupable. Et ils auront sûrement raison.
« J'm'en souviens pas. J'ai du perdre connaissance. » Alors qu'elle insiste sur mon pansement, je relève la tête pour demander avec inquiétude : « Et ma voiture ?! Elle est où ? »
Si elle est encore roulante. C'est important.
Mais l'urgence est ailleurs. Je ne veux pas qu'un de mes collègues touche à mon genou. Je ne fais confiance à personne et c'est normal : aucun d'entre eux n'a eu un jour raison de me faire personnellement confiance. D'un point de vue professionnel je crois qu'on est une bonne équipe, mais vous laisseriez quelqu'un qui vous déteste vous réparer le genou ?! Je fixe l'articulation totalement recouverte de bandages et figée dans des gazes tachées. Fracture ouverte. Je ne suis même pas sûr de retrouver ma totale mobilité !
« Tu as… besoin de quelque chose ? Quelqu’un à prévenir ? Un contact en cas d’urgence ? »
Pense-t-elle que j'ai quelqu'un ? Croit-elle qu'une seule âme se soucie de ma santé ? J'esquisse un sourire amer.
« ...non mais, Ann ? » Dis-je avant qu'elle me laisse. « Qui va se charger de l'opération ? J'veux dire, hem, tu es dispo, toi ? »
Elle me déteste autant que les autres, je suppose. Mais elle est la plus juste. Elle n'osera jamais saboter l'intervention ! J'espère.
« Sinon je veux changer d'hôpital. »
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Lun 12 Déc - 23:05
Ann Saunders
J'ai 40 ans et je vis à Vancouver, Canada. Dans la vie, je suis médecin et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis divorcée et je le vis plutôt bien. Originaire de Boston, Ann y est née et y a passé toute sa jeunesse. Gamine sans histoire, adolescente agréable, elle a toujours inspiré la gentillesse. Elle rencontre Jimmy au lycée et c’est tout de suite le coup de foutre, ils ne jurent plus que par l’autre, n’existent plus que par l’autre, font mentir tout ceux qui disaient que leur idylle ne durerait pas. Ils décident de changer d’horizon au début des années 2000, et s’installent à Vancouver. Ensemble, toujours, ils terminent leurs études de médecine et commencent à travailler dans le même hôpital, dans le même service. Ils ont un fils, Ethan. Les choses commencent à se gâter pour le couple vers 2020, les voilà sans doute étouffés d’avoir passé tant d’années sans se lâcher d’une semelle. Ils se séparent finalement et divorcent dans l’été 2022. Ann vit cela comme un soulagement mais ne peut s’empêcher de trouver étrange de croiser Jimmy tous les jours au travail sans qu’il ne fasse partie de son intimité.
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Ann hoche doucement la tête quand Eliott affirme ne pas se souvenir de son accident. Ce n’est rien, la lumière sur l’incident se fera plus tard, elle espère seulement qu’aucun autre blessé ne se trouve dans les services de cet hôpital. Elle se fige lorsque le médecin s’anime pour poser des questions sur sa voiture, comme si l’information était capitale. « Sérieux Dawson ? Je sais à peine ce qu’il t’est arrivé, j’ai la tête de quelqu’un qui connaît le destin de ta voiture ? » La blonde secoue la tête. « Vu ton état, la seule chose que je peux te dire c’est que tu aurais pu y passer et que si ta voiture est réparable, tu y gagneras sûrement à la changer. » A vrai dire, elle s’en fiche Ann et elle lève les yeux au ciel. Ce mec est infernal. Elle pose finalement un diagnostic avant de demander à son collègue si elle peut prévenir quelqu’un de son admission à l’hôpital. Il répond par la négative et la blonde hausse un sourcil. Cela ne l’étonne pas dans le fond. Qui pourrait le supporter ? Mais tout de même… aucune famille ? Elle le regarde différemment, Eliott. Elle ne croit pas que quelqu’un mérite que personne ne s’inquiète pour lui. Il continue finalement, comme si lui-même estimait que cela n’a que peu d’importance. Il pose les questions, comme s’il pouvait choisir qui allait l’opérer. Elle est surprise de se faire appeler par son prénom. Tentative de manipulation ou réelle validation professionnelle, elle n’en sait rien. Elle réfléchit un instant et tente de se mettre à sa place. Si elle pouvait, essaierait-elle de choisir le collègue chargé de s’occuper d’elle ? Bien sûr. Jim pratique beaucoup moins depuis qu’il dirige le service, elle ne laisserait probablement pas son articulation entre ses mains. Ferait-elle confiance à Eliott Dawson ? Sûrement. Sous ses airs insupportable, elle sait qu’il est doué, méticuleux et ne manque pas de professionnalisme. Et finalement, il énonce une condition. Ann lève les yeux au ciel. « Tu vas clopiner jusqu’à un autre hôpital si je te réponds que j’ai déjà une intervention prévue dans la matinée ? » Elle sourit, Ann donnerait cher pour voir ça. La chirurgienne soupire, touchée par le fait que Dawson n’ait personne à appeler ce matin. « Je vais voir ce que je peux faire. » Elle se dirige vers la porte de la chambre et se retourne vivement juste avant de sortir. « Je ne te promets rien ! » Elle le voit déjà venir… Mais qui lui a donné un collègue pareil ?
La blonde continue son tour des chambres et s’arrête finalement devant le bureau de Jimmy. « J’ai vu Dawson. » déclare-t-elle en entrant sans demander la permission. « Et ? » « Et… ça va aller. Il va être pénible quelques temps mais il s’en remettra. » Elle rit légèrement en se laissant tomber sur la chaise qui fait face au bureau de son ex-mari. « Tu peux me déprogrammer une inter dans la journée ? Ou m’échanger un patient ? » Jim la regarde avec curiosité. « … pourquoi ? » « Dawson préférerait que je l’opère. » Il claque sa langue contre son palais. « Ce n’est pas à lui de choisir pour une urgence. » Ann penche légèrement la tête vers la droite. « Jimmy… » Il souffle avant de regarder l’écran de son ordinateur. Après quelques clics, il relève la tête. « Neuf heures trente. Marco va pouvoir s’occuper du patient que tu devais opérer. » Il est agacé, son ex-épouse le voit bien. « Merci Jim. » Il grommelle et Ann s’étire avant de se lever et de quitter la petite pièce. Elle retourne finalement dans la chambre d’Eliott. « Devine quoi ? Tu ne vas pas avoir besoin de changer d’hôpital. » Elle rit. « Ça va ? Vous survivez toujours ? » demande-t-elle à l’autre patient. Le vieil homme hoche la tête, encore déstabilisé par l’attitude de la chirurgienne envers son collègue. Elle se concentre à nouveau sur le brun et lui envoie un clin d’œil qui signifie qu’après qu’elle se soit arrangée pour s’occuper de lui, il n’a pas intérêt à râler. Elle laisse tomber sans délicatesse sur le lit de quoi refaire les bandages qui se décollent en prenant tout de même soin d’éviter son genou. Elle parvient enfin recoller le pansement sur son front et cela lui arrache un léger sourire.
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Mar 13 Déc - 16:15
Eliott Dawson
J'ai tout juste 40 ans et je vis à Vancouver, Canada. Dans la vie, je suis médecin et je m'en sors évidemment bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je fais de mon mieux pour faire croire que je le vis bien. Fils à papa pourri gâté né de l'union entre un banquier et une chirurgienne. Il a deux sœurs aînées qui le détestent et lui reprochent même l'échec familial, du moins le divorce de ses parents qu'il a sciemment orchestré pour tirer le meilleur parti de chaque camp. Médecin à l'attitude imbuvable avec les femmes comme les patients, il commence à regretter son style de vie. Et n'en devient que plus insupportable. En effet, sa vie privée est chaotique : il enchaine les histoires courtes et les infidélités. Pourtant, à l'aube de la quarantaine, Eliott commence à s'en mordre les doigts. S'il charme encore, il prend conscience que la vie ne consiste pas à avoir l'air, mais juste avoir. Et Eliott n'a pour ainsi dire pas grand monde ...
« Vu ton état, la seule chose que je peux te dire c’est que tu aurais pu y passer et que si ta voiture est réparable, tu y gagneras sûrement à la changer. »
Dit-elle après avoir exprimé son exaspération. Désolé mais quand on a un accident de voiture, après s'être assuré qu'on est vivant, on s'inquiète pour sa voiture. Non ? Une hybride de plusieurs dizaines de milliers d'euros achetée il y a deux mois à peine ! J'ai vraiment envie de savoir ce qu'il en reste. Mon assurance va grincer des dents... Et je repense aux potentielles victimes. Comment savoir ? À qui m'adresser ? S'il y a de graves séquelles, je pense qu'on ne me laissera pas m'en tirer.
« Je dois au moins anticiper les frais... entre les soins et le reste. »
Dis-je en essayant difficilement de hausser les épaules.
Quand j'apprends que l'opération est programmée ici, je suis partagé. Fracture ouverte : il y a urgence, le plus tôt sera le mieux. Mais j'ai peur. Encore une fois je prends conscience de la façon dont les patients sont obligés de nous faire confiance, de laisser leur intégrité physique entre nos mains. Je quémande l'aide de Saunders. Plus que son aide en fait, je lui demande de s'occuper de mon opération.
« Je ne te promets rien ! »
« Fais au mieux ! »
La blonde s'éloigne et je ne sais que penser. Pourquoi ferait elle l'effort ? Je soupire et tombe dans un semi sommeil. Puis une conversation vient déranger mon repos. Sans ouvrir les yeux, je fronce les sourcils et cherche à les ignorer, en vain.
« ...les médecins ont fait un beau travail. Tu vas pouvoir sortir demain. » « Tu as été bien traité ? Et ton voisin ?! » « Il ne m'a pas adressé la parole, il est arrivé cette nuit et dort beaucoup... Quand il ne râle pas après les soignants ! Il me fait un peu de peine, personne n'est venu. » « Ne t'embête pas pour lui, demain on vient te chercher papa. »
J'entends le rideau de séparation s'ouvrir et continue de faire celui qui dort. Du mieux possible. Les échanges familiaux se poursuivent et j'hesite à réclamer le silence mais finalement la clique se tire et je peux rouvrir les yeux. Le patient qui partage ma chambre me regarde avec curiosité. Dommage, je ne peux pas lui tourner le dos...
« Devine quoi ? Tu ne vas pas avoir besoin de changer d’hôpital. »
La chirurgienne entre, triomphante, et je peine à trouver les mots pour la remercier. Je sais, un merci suffirait. C'est plus compliqué qu'il n'y paraît.
« Ça va ? Vous survivez toujours ? »
« Haha j'ai la chance d'avoir eu de la visite et en plus je sors demain. Tout va bien, merci docteur. »
Je lève les yeux au ciel et cherche à dégager mon genou pour enfin estimer les dégâts avec un avis professionnel. J'échappe aux produits que Ann balance sur le lit et remets à plus tard l'analyse des blessures car elle se préoccupe des plaies sur mon visage, causées par les bris de verre du pare-brise éclaté.
« Comment ça se passe ? Combien d'admission d'urgence ? »
Il y avait une dizaine d'opérations programmées aujourd'hui. Je devais d'ailleurs en gérer une cette après-midi. Je suis contrarié de ne pas pouvoir travailler et cela risque de durer... Faisons les choses dans l'ordre. Un anesthésiste va venir me préparer pour l'intervention puis, Saunders pourra me dire à mon réveil ce qu'il faut prévoir comme soins et rééducation. Misère.
« Monsieur Dawson ? »
Hm. Sans surprise, j'aperçois deux policiers sur le pas de porte. Le papi n'a décidément pas fini d'être étonné avec moi. Ses yeux écarquillés naviguent de la docteur aux flics.
« C'est docteur Dawson. »
« Vous êtes poursuivi pour excès de vitesse, conduite sous l'empire d'un être alcoolique et mise en danger de la vie d'autrui, monsieur Dawson. »
Merde. J'essaye de ne rien laisser paraître mais je suis inquiet. J'attrape la main de Ann pour la repousser doucement tout en évitant son regard. Ils ne peuvent pas m'emmener : mon état n'est pas compatible avec une garde à vue et je dois me faire opérer ! Je sais comment ça marche, je serai convoqué. Ces cowboys doivent repartir. Ils viennent sans doute prendre des renseignements, mes coordonnées, et m'intimider un peu.
« Sachez que deux personnes ont déposé plainte contre vous, le juge n'aime pas ça. »
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Gaïa
Mer 14 Déc - 19:11
Ann Saunders
J'ai 40 ans et je vis à Vancouver, Canada. Dans la vie, je suis médecin et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis divorcée et je le vis plutôt bien. Originaire de Boston, Ann y est née et y a passé toute sa jeunesse. Gamine sans histoire, adolescente agréable, elle a toujours inspiré la gentillesse. Elle rencontre Jimmy au lycée et c’est tout de suite le coup de foutre, ils ne jurent plus que par l’autre, n’existent plus que par l’autre, font mentir tout ceux qui disaient que leur idylle ne durerait pas. Ils décident de changer d’horizon au début des années 2000, et s’installent à Vancouver. Ensemble, toujours, ils terminent leurs études de médecine et commencent à travailler dans le même hôpital, dans le même service. Ils ont un fils, Ethan. Les choses commencent à se gâter pour le couple vers 2020, les voilà sans doute étouffés d’avoir passé tant d’années sans se lâcher d’une semelle. Ils se séparent finalement et divorcent dans l’été 2022. Ann vit cela comme un soulagement mais ne peut s’empêcher de trouver étrange de croiser Jimmy tous les jours au travail sans qu’il ne fasse partie de son intimité.
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Karma is a bitch. ***
Elle souffle seulement, Ann quand son collègue insiste à propos de sa voiture. « Dawson… » marmonne-t-elle seulement. Il va bien finir par réussir à la rendre chèvre. Elle n’argumente pas plus en quittant la chambre tout en assurant qu’elle va essayer de trouver une place pour lui dans son planning de la journée.
Quand elle revient finalement, elle est bien décidée à ne pas se laisser affecter par les humeurs de son patient et entame la conversation avec le vieil homme qui attend de pouvoir sortir. « Il faudra vous ménager et bien suivre les séances de rééducation ! » ajoute-t-elle avant de se concentrer à nouveau sur le chirurgien à qui elle adresse un sourire. C’est un peu étrange de discuter avec un collègue tout en le soignant, mais en travaillant à l’hôpital il faut savoir faire preuve d’une grande adaptabilité. « Une autre admission d’urgence dans la nuit, c’est tout. Mais la journée ne fait que commencer. » Ann passe à un nouveau pansement avant de poursuivre. « Et sinon, que les interventions prévues. On va se répartir les tiennes pour les prochains jours… » Elle grimace en laissant courir son regard jusqu’à son genou. « … prochaines semaines… » La blonde lui adresse un sourire entendu, en espérant qu’il n’ait rien à répliquer. Il est loin d’être de nouveau sur pieds et va avoir besoin de repos s’il veut retrouver toute la mobilité de son articulation et ne pas garder de douloureuses séquelles. Elle imagine déjà à quel point il va être difficile de le contraindre à la rééducation. « Les moins urgentes vont sans doute être reportées. » Elle hausse les épaules, elle n’en sait rien à vrai dire. Gérer le planning, c’est le boulot de Jimmy, elle se contentera de lui dire qu’elle est d’accord pour faire quelques heures supplémentaires pendant un moment. Elle a la vocation, Ann. La matinée commence fort pour elle et la chirurgienne n’a pas encore eu le temps de se pencher sur des détails d’organisation.
Elle s’apprête à demander une nouvelle fois à Eliott s’il est sûr de ne vouloir prévenir personne de son admission à l’hôpital, lorsqu’à l’entrée de la chambre, on appelle le médecin. Suivant son mouvement, elle se retourne et affiche une mise blasée quand elle découvre deux policiers à l’air renfrogné. Elle se retient difficilement de lever les yeux quand son collègue précise sans délicatesse qu’il serait plus approprié de l’appeler docteur. Il n’a pas grand-chose à exiger, Eliott… Quand le brun la repousse avec plus de délicatesse que ce à quoi elle s’attendait alors que l’un des deux policiers liste les délits pour lesquels il est poursuivi, Ann recule d’un pas. Elle cherche le regard du vieil homme et lui sourit doucement en hochant la tête. Tout va bien, c’est une procédure normale, les deux représentants des forces de l’ordre ne vont pas rester longtemps. C’est toute une histoire de partager la chambre d’Eliott Dawson, il aura des choses à raconter en rentrant chez lui. Alors que le policier enchaîne, la blonde fait cette fois-ci un pas en avant. « Je suis désolée messieurs, mais mon patient n’est pas en état d’être entendu pour l’instant. » Elle ne cherche pas à croiser le regard de son collègue lorsqu’elle prend à nouveau la parole. « Il a écouté les charges retenues contre lui et je vais vous demander de bien vouloir quitter cette chambre. Pour toute information supplémentaire, le chef du service est au bout du couloir. » Elle sourit alors que les deux hommes en uniformes s’éloignent non sans adresser un coup d’œil lourd de sens au blessé. Quand Ann se retourne elle regarde Eliott sévèrement avant de le pointer du doigt, l’air de dire tu me revaudras ça. « Sérieusement… » marmonne-t-elle.
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Mer 14 Déc - 20:57
Eliott Dawson
J'ai tout juste 40 ans et je vis à Vancouver, Canada. Dans la vie, je suis médecin et je m'en sors évidemment bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je fais de mon mieux pour faire croire que je le vis bien. Fils à papa pourri gâté né de l'union entre un banquier et une chirurgienne. Il a deux sœurs aînées qui le détestent et lui reprochent même l'échec familial, du moins le divorce de ses parents qu'il a sciemment orchestré pour tirer le meilleur parti de chaque camp. Médecin à l'attitude imbuvable avec les femmes comme les patients, il commence à regretter son style de vie. Et n'en devient que plus insupportable. En effet, sa vie privée est chaotique : il enchaine les histoires courtes et les infidélités. Pourtant, à l'aube de la quarantaine, Eliott commence à s'en mordre les doigts. S'il charme encore, il prend conscience que la vie ne consiste pas à avoir l'air, mais juste avoir. Et Eliott n'a pour ainsi dire pas grand monde ...
Je m'informe sur la situation du service. J'ai besoin de rester au courant, de continuer à jouer le professionnel que je suis, même depuis un lit médicalisé. Même relié à plusieurs sondes, en tenue de patient, des blessures partout et surtout incapable de marcher. Je ne veux surtout pas être mis de côté, je ne veux rien manquer des activités de mes collègues. Ce n'est que le premier jour. Je suis un peu choqué et dans le déni. Je sais pertinemment qu'il va me falloir des semaines de repos et de rééducation. Mais je ne peux pas l'entendre. C'est trop me demander que de mettre en pause mon activité professionnelle... Sans oublier que mon état ne me permettra rien. Pas de voyage, zéro sortie, aucun loisir et ; Mon coeur se serre très fortement. Merde. Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Comment j'ai pu avoir ce p*tain d'accident !? Moi !
« Les moins urgentes vont sans doute être reportées. »
Oui. Il va falloir jongler avec les plannings mais l'équipe saura gérer. Je hoche la tête et envisage de râler sur Saunders alors qu'elle me triture le visage quand l'intervention des forces de l'ordre jette un froid. Surtout qu'on me traite comme le pire des criminels ! Je garde pour moi mes questions sur la santé des victimes potentielles et contracte les mâchoires face à l'insolence des deux mecs en uniforme. Bons à rien ! Un intellect minable et aucune personnalité, ça ose venir m'insulter !
Allez vous rendre utile ailleurs, ai-je envie de dire, mais Ann prend la parole. Sans envisager de me défendre ou de me plaindre, elle énonce les faits avec justesse. Professionnelle et convaincante, il n'en faut pas plus pour que le binôme à l'entrée s'éloigne. Ils iront trouver Jimmy et moi, je me préoccuperai de la suite judiciaire plus tard.
« Sérieusement… »
« Ouais, des crétins. »
Dis-je sans le penser. Mon visage n'affiche aucune sévérité et je baisse même le regard sur ce genou douloureux. Finalement je soupire et me renfonce dans le matelas pour laisser la chirurgienne s'affairer. Une infirmière aurait pu...
« Ça ne va pas être possible bordel. Mets-moi une atèle dès la sortie du bloc, Ok ? On vérifiera les cicatrices après mais pose une atèle et avec des anti-douleurs je pourrai marcher en béquilles d'ici deux ou trois jours. »
N'importe quoi. J'opère depuis des années, je connais l'anatomie par coeur mais la douleur... Je l'ai peu côtoyée. Les arrêts maladie encore moins : mes prévisions sont utopiques sauf que je dois être sur pieds d'ici dix jours, je vais devenir fou autrement.
« S'il te plaît ! »
Plus autoritaire que suppliant, je fais un mouvement trop brusque et la fracture proteste aussitôt. La vague de douleur est si forte que je crois perdre connaissance. F*ck. Je ressemble à tous ces patients fragiles qu'il faut faire faire et opérer.
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Gaïa
Mer 14 Déc - 22:20
Ann Saunders
J'ai 40 ans et je vis à Vancouver, Canada. Dans la vie, je suis médecin et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis divorcée et je le vis plutôt bien. Originaire de Boston, Ann y est née et y a passé toute sa jeunesse. Gamine sans histoire, adolescente agréable, elle a toujours inspiré la gentillesse. Elle rencontre Jimmy au lycée et c’est tout de suite le coup de foutre, ils ne jurent plus que par l’autre, n’existent plus que par l’autre, font mentir tout ceux qui disaient que leur idylle ne durerait pas. Ils décident de changer d’horizon au début des années 2000, et s’installent à Vancouver. Ensemble, toujours, ils terminent leurs études de médecine et commencent à travailler dans le même hôpital, dans le même service. Ils ont un fils, Ethan. Les choses commencent à se gâter pour le couple vers 2020, les voilà sans doute étouffés d’avoir passé tant d’années sans se lâcher d’une semelle. Ils se séparent finalement et divorcent dans l’été 2022. Ann vit cela comme un soulagement mais ne peut s’empêcher de trouver étrange de croiser Jimmy tous les jours au travail sans qu’il ne fasse partie de son intimité.
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Karma is a bitch. ***
La chirurgienne s’étouffe presque avec sa salive lorsque son collègue pense ou laisse croire qu’il pense qu’elle prend son parti. «Dawson… » soupire-t-elle seulement. Elle n’insiste pas plus alors que la douleur déforme toujours ses traits. Elle continue d’arranger les pansements rapidement posés par les pompiers, en silence cette fois. Concentrée, elle sursaute légèrement quand le brun prend brusquement la parole. La blonde croise les bras sur sa poitrine et le regarde d’un air blasé. Elle attend patiemment qu’il termine ses élucubrations. « Et puis quoi encore ? » Il est sérieusement entre train de la fatiguer. « Tu sais très bien que… » Elle lève un doigt. « … ce n’est pas possible… » Elle lève un deuxième doigt. « … même avec des anti-douleurs, des béquilles et une atèle, tu ne tiendras pas debout dans deux ou trois jours… » Troisième doigt. « … j’ai bien trop de conscience professionnelle pour envisager cela… » Quatrième doigt. « … tu te débrouillerais pour me reprocher de t’avoir mal soigné. » Elle referme sa main et la laisse tomber le long de son corps. « C’est non. » Ann est catégorique. Elle soupire quand Dawson bouge un peu trop vite et se crispe à nouveau sous la douleur. C’est avec plus de fermeté qu’elle pose une main sur son bras. « Eliott. Regarde-moi. Tu sais parfaitement ce qui va arriver. Tu sais aussi que tout va bien se passer. Alors tu vas respirer un grand coup, arrêter de bouger et te détendre. Tu as besoin de cette chirurgie et je ne tiens pas à opérer un type qui va faire un vrai cinéma jusqu’à son arrivée au bloc. » Elle reste professionnelle mais elle lui expose le fond de sa pensée. « Je vais te laisser pour aller me préparer. Un anesthésiste va passer et tu vas te montrer sympathique. » Elle lui envoie un regard insistant. « On se voit dans le bloc avant l’anesthésie, d’accord ? » Après s’être assurée que ça va aller, elle quitte la chambre.
La musique résonne dans le bloc opératoire et Ann secoue la tête alors qu’elle vérifie son matériel. Quand le brancardier lui emmène enfin Eliott, elle sourit. « Ça va ? » Sans vraiment attendre de réponse, elle prend appui sur son lit pour remplir les derniers papiers nécessaires pour l’opération. « Allez, sur le billard. » plaisante-t-elle alors qu’on l’aide à passer sur la table d’opération. « Eh Eliott ? » Deuxième fois qu’elle utilise son prénom pour le rassurer. « Ça va le faire, promis. » ajoute-t-elle juste avant que le brun perde connaissance sous l’effet de l’anesthésie.