Bonjour Maki. C’est Warren des lightnings.
J’ai été ravi de discuter avec toi hier au gala.
Passe une bonne journée. Bon courage pour votre match contre les Shadows demain.




QUATRE JOURS PLUS TARD !! Elle répond enfin Maki. La journée date de la petite passée. Le match contre les shadows passés. La finale passée, et la soirée avec les snowkids (à terroriser Micr Ice) passé. Elle se décide enfin à répondre à Warren (contrainte et forcée par Trixie aussi, un peu.) Pas qu'elle ne voulait pas lui répondre, mais elle ne voyait pas quoi lui répondre. C'est ... WARREN WA-RREN FUCKING LIGTHNINGS CAPTAIN. Elle ouvre leur "conversation" pour la dix-septième fois en quatre jours, rougit pour la dix-septième fois. Et tape enfin une réponse.


Bonjour Warren.
Désolée de l’attente. C’était pas mal mouvementé chez nous ces derniers jours.
Ma petite attaquante s’est lancé dans une histoire avec un garçon et j’essaye de faire en sorte qu’elle ne se lance pas trop fort.
Enfin bref
Et puis il y a eu le match contre les Shadows. Tu as regardé ?



Putain elle a écrit un roman. Est-ce qu’elle a paniqué ? Oui.
Mais elle ne sait pas quoi lui dire à Warren (WA-RREN !) wesh !!!

Warren était dans son loft (monsieur est un autre level de richesse, voyez). Marchant tranquillement pied nu sur le sol en marbre, oui pourquoi pas. Il observait à nouveau l’appartement qu’il avait acheté. Un des appartements. Il était devenu, en douze ans, la coqueluche du galactik football. Même s’il avait perdu la dernière cup, on continuait à l’appeler « Monsieur Galactik Football ». C’était étrange. Mais il acceptait sa puissance avec toute la fausse modestie dont il pouvait faire preuve.

Sortant de sa douche, dont il avait pris le temps de se faire masser par des jets puissants et fort dans le dos, il s’approcha de son téléphone, laisser à l’abandon sur le canapé en cuir. Mhhh. Il faudrait qu’il change de canapé, se dit-il simplement en vérifiant les messages reçus. Plusieurs. De la gardienne de but pirate. Il laissa un sourire se formait sur ses lèvres.

Au gala, il avait trouvé la jeune femme étrangement intéressante. Grande et forte, il lui avait fallu quelques mots pour la déstabilisé et entrevoir quelque chose de bien différent. Warren savait ce que c’était. Meilleur attaquant, vedette, il avait eu pas mal de nom mais personne ne pouvait entrevoir le véritable lui. Il jouissait d’une réputation. Alors, elle l’avait intéressé. Cette femme qui semblait être bien plus. Pratiquement la même taille, ce qui n’était pas rien non plus.

« Pas de soucis. Je comprends »
« Trixie Hollow ? J’ai vue les rumeurs sur internet. Je suis sûr que Sinned n’aura jamais le courage de sortir avec quelqu’un qui peut le battre donc… tu as raison de faire attention à ton amie. »

Parce que bon, il ne regardait pas assez les rumeurs pour savoir plus que ce qu’il avait entendu entre deux interviews… Soit que l’attaquant Shadow et l’attaquante pirate était proche. Il n’avait même rien entendu sur Ahito, lui.

« Bien sûr que j’ai regardé. On doit toujours faire attention à nos futurs adversaires, surtout moi en tant que Capitaine. Tu as d’ailleurs fait deux arrêts où j’aurais eu des difficultés, félicitations »

En y repensant… l’attaquante Pirate ne semblait pas amoureuse de l’attaquant Shadow. Mais bon. Qui était-il lui pour savoir ça ? S’il avait eu des relations, depuis douze ans, ce n’était qu’avec des femmes qui voulaient quelque chose de lui. Tout le temps. Sa dernière longue relation, Alisson, avait duré deux ans et elle ne l’avait utilisé que pour monter dans l’échelle sociale. Il finit par jeter sa serviette sur une chaise, finissant totalement nu… mais après tout, il est chez lui, n’est-ce pas ?

C’est tout simplement invraisemblable pour Maki d’être en train de communiquer avec Warren par sms. C’est. Elle n'arrive même pas à y croire alors qu’elle regarde les messages s’afficher sur son écran. Il y a quelques années de cela, elle était embarquée sur la flotte de pirates de son père, et le regardait jouer à la télé. Elle se souvient, une fois, l’avoir vu marqué, et puis avoir dû couper la télévision pour aller participer à un abordage d’un vaisseau de la technoïd. Donc. Oui. Parler avec lui, c’est presque comme parler avec l’un des super-héros en couverture des comics qu’elle lit.


Oh j’espère bien qu’il n’en aura pas le courage
S’il s’approche d’elle à moins de deux mètres hors du terrain je lui écrase la tête à mains nues


C’est sorti tout seul du bout de ses doigts . Sorti tout seul de son cœur. Sorti de ses vieux réflexes de pirate aussi. Et pas de “pirates” de l’équipe de foot, non. Mais de Pirate s’amusant à démembrer des robots à la force de ses bras. C’était une sacrée époque. Mais une autre époque.


Non, non. Un petit mec beaucoup plus gentil. Mais Trixie est folle dingue, elle arriverait à se mettre en danger en dormant


C’est encore plus bizarre, en fait, de parler de sa vie (oui Trixie c’est sa vie, ok) avec WARREN. Maki sourit en coin, regarde autour d’elle, sa petite “maison” dans un vaisseau échoué sur Shiloe. C’est vraiment invraisemblable. Elle soupire, et bascule sur le dos, sur son canapé. Un bras derrière la tête, son téléphone posé sur sa poitrine.


C’est gentil. Mais j’ai encore du boulot. Les tirs de bourrins, c’est facile à arrêter. Faut bien qu’ils servent à quelque chose mes muscles
Mais tu es plus subtil que ça
Et puis je ne peux pas “voler” moi. Comme toi. Ou Trixie


Non, elle ne se rend pas du tout compte qu’elle n’est pas capable d’écrire un message sans mentionner SA petite attaquante.

Warren n’avait donc aucun souci à se promener en tenue d’Eve. Il rigola même en s’observant par le reflet de la grande vitre qui était dans son appartement. A cette hauteur, personne ne pourrait le voir, mais au moins ça répondrait à une question que tout le monde se pose … Fin, tout le monde se pose SAUF ceux qui avaient déjà eu l’honneur de voir un Lightning tout nu.

« Je ne vois pas de qui tu parles. J’avoue ne pas m’intéresser à autre chose que les capacités sur le terrain, normalement ».

Parce que là, il s’intéresse à elle, pas pour sa capacité à arrêter un tir … bien que la conversation vienne rapidement sur le football. On ne pouvait pas passer douze ans à parler foot, vivre foot, respirer foot, manger foot, sans que le foot n’arrive sur le tapis. C’était son point Godwin à lui. Simple et efficace, et il ne cherchait pas à lutter. Si Warren remarqua que la Trixie, clairement pas l’attaquante qui lui faisait le plus peur pour la future cup, revenait sur le tapi, il n’en faisait pas cas. Après tout, la conversation commençait à peine et il voulait connaître la gardienne de but pirate. S’il fallait passer par une discussion sur l’autre pirate, pourquoi pas… pour le moment en tout cas.

« Je pense qu’il ne faudrait pas grand-chose pour que tu puisses être subtile aussi. Tu as un bon niveau, et les muscles que tu possèdes pourrait être un atout que beaucoup non pas. Personne n’a dit que la subtilité et la force devaient être dissocier. Rien ne sert de voler si on ne sait pas utiliser ce qu’on a ».
« Je t’apprendrais si tu veux, quand tu accepteras un rendez-vous avec moi. »

BON. Lui il n’était pas un abruti de SK qui allait par quatre chemins. Il voulait rencontrer la gardienne, et lui parler, et apprendre à la connaître, et il n’allait pas faire dans le subtil ou le faux-semblant. Nah. Puis, il était un adulte, pas un ado. Il savait que les relations étaient toujours compliquées, et que les choses pouvaient bien ou mal finir. Qu’il n’y avait pas de mauvaises ou de bonnes relations… et que Maki Nio était sexy. Il pouvait simplement tâter le terrain et voir ou ça le mène. C’était aussi simple que ça.

D’ordinaire, il avait des partenaires moins musclés, moins grandes … toutes ses autres relations étaient des femmes fils de fer avec la classe et l’élégance de son milieu. Pourtant, il avait envie de voir ce que ça donnerait avec une fille bien plus naturel. Maki était le genre.

Il n’était pas amoureux, pas encore, mais il était curieux. Et comme dit, un rendez-vous n’engagerait en rien. Ni émotionnellement, ni physiquement. Parce que ça aussi, il pouvait faire sans se prendre la tête. Il avait eu son lot de plan cul. Il eut un sourire. Bien que cash, pas sûr qu’il allait commencer par proposer ce genre d’activité à la pirate. Il valait mieux commencer par le foot.

Il ne s'intéresse pas à autre chose qu'aux capacités que le terrain, NORMALEMENT. Elle doit comprendre quelque cho- Maki se redresse d’un coup, et manque de tomber de son canapé presque trop étroit pour elle. Elle fixe son écran avec un sourcil en l’air.

Un rendez-vous ??
Avec moi ??

Bah oui, avec qui d’autre, grosse maligne ? Vous n’êtes pas en train d’avoir une conversation de groupe. Il n’y a personne d’autre. Maki grogne un rire et secoue la tête. Il parlait foot ma grande. Les histoires de Trixie te monte à la tête. La galaxie entière n'est pas en train de baigner dans un délire amoureux adolescent.

Waw. C'est donc ça l'effet que ça fait d'être invité par ironman ?
Merci pour l'expérience, c'était intéressant
Mais je crois que tu dois avoir mieux à faire de ton temps non ?

Maki se lève pour tirer une bière qu'elle décapsule juste avec la force de ses doigts er la corne sur la pile de ses doigts. Ouais, nan. C'est un rendez-vous foot qu'il lui a proposé.

Elle a du se laisser influencer par les histoires de Trixie et surtout par Enox et ses gros sous-entendus lourdingues et ses "le beau Warren attend ta réponse". Oui, bon. Il est, en effet, beau Warren. Enfin il lui semble. Peut-être que selon les standards de beauté de son espèce, il ne l'est pas ? En tout cas, ce qui est sûr, c'est que selon les standards de beauté de son espèce à elle. Maki ne l'est pas franchement. Peu importe.

Tu fais quoi de beau là ?
Pour avoir du temps à perdre à causer avec une pirate ?

Warren haussa un sourcil, plus exactement le muscle de son visage où il aurait dû y avoir un sourcil, en voyant les premiers messages. Bien sûr, à elle, qui d’autre ? Il se demandait s’il n’était pas dans un grotesque remake à la Friends, dont les situations soi-disant drôles des personnages soi-disant adultes ne lui avaient jamais tiré un sourire. Il n’eut pas le temps de trouver la bonne réponse qu’elle enchaine.

« Je choisi ce que j’ai à faire de mon temps, gente damoiselle, et je trouve que le passé avec toi sera une expérience à ne pas manquer. De plus, je préfère me voir comme Hulk que comme Iron Man. Après tout, je n’ai pas d’armure ».

Ouais … Il n’aimait pas non plus les comics le petit. Il savait juste que de tous les pseudo-héros que tout le monde aime, sauf lui, il ressemblerait plus à Hulk. Force brute, encore plus quand il se met en colère, et pourtant une partie de lui qui peut être calme et faible. Iron man n’était rien sans son armure.

« En ce moment même, je suis en charmante discussion avec une jeune femme délicieuse »
« Toi. Au cas où. Je parle de toi. »
« Et je me demande aussi ce que je vais bien pouvoir commander comme repas ».

Parce qu’il était Warren. Les gens ne connaissaient même pas son nom de famille. Il suffisait d’être Warren… Et si Warren avait des appartements sur beaucoup de planète, et des terrains, c’était bien parce qu’à force on ne le laissait plus respirer nulle part. Il était toujours en train de se faire remarquer, parler, prendre en photo… et si cela flatter son égo et l’aider à garder sa réputation à flot, parfois ça le déprimé un peu. Il était devenu une marque à part entière. Egérie pour plusieurs marques, dont une de voiture, plusieurs de vêtement, du parfum, et autres produits, il n’avait plus besoin d’acheter quoi que ce soit. Il recevait pourtant de l’argent pour chaque apparition publique, sauf pour les galas de bienfaisance bien sûr. Il recevait de l’argent pour ses livres aussi, les films qui parlent de lui, son apparition dans les clips, pour ses deux entreprises aussi… Bien que les deux dernières n’ont pas officiellement le nom de Warren dessus. Ouais… il était l’homme qui valait des millions, aux bas mots.

- D’où le marbre, fit-il en donnant un coup sur le sol, désabusé.

Parce qu’il était Warren, et qu’il fallait qu’il soit à un certain niveau de vie, d’élégance, de classe, de perfection pour rester encore Warren. Il prit son téléphone. Maki Nio n’avait pas l’élégance qu’il cherchait la plupart du temps. Mais elle avait indéniablement quelque chose de plus et il voulait comprendre quoi.

« Qu’aimes-tu ? Que je prépare ainsi mes idées pour nos prochains rendez-vous »
« et oui, toujours avec toi »

Malgré lui, il sourit. En réalité, sa réponse l’avait surpris mais maintenant il en souriait. Parce qu’elle ne semblait pas croire qu’il puisse lui parler. Et ce n’était pas seulement parce qu’il était Warren, ce qui suffisait pourtant souvent à déstabiliser la plupart des gens, mais parce qu’elle pensait n’être qu’une pirate.

Ah désolée, très cher
Mais Hulk c'est moi

Maki secoue la tête avec amusement, en se voyant lui donner du “très cher” pour répondre à son “gente damoiselle”. S’il y avait bien une façon dont on ne l’avait jamais appelé, c’était bien damoiselle. Ni demoiselle. Ni mademoiselle. En général, quand les gens voulaient s’adresser poliment à elle, ils bugaient un moment, cherchant visiblement comme l’appeler. Avant de se réfugier derrière du “madame”. Elle avait l’habitude, Maki. Quand on fait déjà un mètre quatre-vingt à quinze ans à peine … on a l’habitude de se voir servir du “eeuuuh” et de “madame”. d’autant qu’elle n'avait pas arrêté de grandir à quinze ans … M’enfin. c’est pour ça qu’elle avait toujours aimé rester avec l’équipage de son père qui lui avait toujours donné du “ma petite”, peu importe son âge, sa taille, et son poids.

Alors son “délicieuse jeune femme”, ça lui fait surtout hausser un sourcil. (Parce que, elle, elle en a, et toc !) Maki décide d’aller s'installer dehors, sur le gros canapé d’elle laissé dehors et où elle aime se poser pour regarder le ciel de Shiloe. Ou écouter Trixie lui raconter ses aventures. Cette fois, c’est sa bière et sa conversation avec Warren (WARREN !!) qu’elle y emmène. Elle se demande quand même si c’est du lard ou du cochon. Et à vrai dire, s’il ne lui avait pas donné lui même son numéro de téléphone, Maki se serait tout simplement dit qu’il s’agit d’un très mauvais prank. Après, le fait que ce soit bel et bien Warren n'empêche pas le prank. Ce n’est pas l’image qu’il donne mais … Et bien l’image reste une image. Elle hésite un moment sur la marche à suivre. Et puis décide de répondre simplement.

Et bien
La bière
Les frites cuits dans la graisse de volaille et les oignons fris
Les carottes crues
Le fromage fondu
La viande
La glace à la framboise
J’aime pas la bouffe transformée
J’avais peur à chacun des petits machins qu’ils nous proposaient à manger au gala là
Les petits gâteaux bizarres

Des petits fours ça s’appelle. Ou des amuses-gueules. Mais elle n’a pas retenu Maki. Elle était un peu trop occupée ce soir-là. A guetter Trixie du coin de l'œil. A essayer d’avoir l’air à peu près à l’aise dans une robe que Kate l’avait forcée à passer. (Et qui lui allait objectivement bien, Kate n’était pas une fausse amie. Mais elle avait juste eu l’impression d’être encore plus grande et large que d’habitude.) Et à se demander HOW THE HELL elle s’était retrouvée à discuter avec le capitaine des lightings, et ensuite à se demander WHY THE HELL il lui avait demandé d’échanger leur numéros de téléphone, avant de se faire embarquer par Kate pour claquer tout son fric sur les enchères du petit Ahito.

Bref je suis pas très difficile à nourrir
Bière & fast food c'est la vie
La bouffe sur une flotte pirate, c’est pas gastronomique

« N’existe-t-il pas le pendant féminin de Hulk ? »

Il ne la connaissait pas assez, et ne l’aurait certainement pas fait, mais Warren était certain que la magnifique poitrine qu’il avait vu au gala ne pouvait pas appartenir à Hulk. Parce qu’il l’avait regardé, comme un homme regarde une femme, et elle avait des seins fermes et attirants. Aucun homme saint d’esprit, et dont l’inclinaison irait vers la gent féminine, ne pourrait le nier. Et Warren était totalement et complètement attiré par la gent féminine. Pour le reste, comparer à d’autre de son équipe, il n’en avait rien à foutre que Nitro et Starlight, les deux défenseurs lighnings couchent ensemble. Rien à secouer. Bref. Pour lui, Maki était une femme sexy et qui l’intéressé bien. Il ne pouvait pas croire qu’elle puisse être Hulk, tout simplement.

Il ne savait pas qu’il donnait l’impression d’être un prank… sinon il enverrait une photo. Torse nu ? Peut-être. Surement. Cela ne ferait plus aucun doute sur le fait qu’il était en train de la courtiser n’est-ce pas ? Il sentit son téléphone vibrer, plusieurs fois. Il sourit.

« Je prends en note de tout cela. »
« Les amuse-gueules ? J’avoue ne pas leur faire confiance, non plus. Parfois, cela ressemble à une chose et est totalement autre chose. Comme les personnes ».
« Donc un repas, fait maison, ne t’intéressera pas ? La nourriture d’où je viens n’était pas non plus gastronomique, tu peux me croire. ».

Parce que Warren Blinken était LE Warren depuis douze ans … mais avant, il avait été une autre personne. Avant ses 15 ans, avant d’être remarqué dans le petit stade de football qui avait été fait dans les faubourgs de Xzion. Avant de pouvoir libérer son fluide et l’utiliser dans des combats légaux. Warren avait été un enfant des rues. Pas exactement des rues. Il avait une famille, une mère et sept frères. C’était pour eux qu’il avait choisi le chiffre 9. Parce qu’ils étaient neufs. D’ailleurs, leur mère n’était même pas la mère de tous les enfants. C’était le genre histoire triste qui avait été caché et oublié dans sa réputation. La tache sur le talent.

Il n’avait pas revu sa famille depuis des années. Il savait qu’il vivait mieux grâce à l’argent qu’il faisait transmettre par un avocat … mais il n’avait pas le droit d’aller les voir. A l’époque, son sponsor avait dit que l’histoire du petit orphelin serait une meilleure histoire que celui qui doit s’occuper de sa famille. Que sa mère ayant huit enfants serait considéré comme une pondeuse et non comme la femme incroyable de bonté qu’elle était. Elle avait trois enfants naturellement, à l’époque où le père de Warren était encore en vie. Les quatre autres étaient de véritables orphelins, récupéré et aimé par cette femme qui aurait tout donner à ses enfants. De sang ou de cœur.

La nourriture n’était pas gastronomique et la mère de Warren avait toujours sur faire de peu de chose beaucoup. Quand le sponsor lui a dit de couper court à sa relation, pour les aider, il avait accepté. C’était le mieux. Il était mineur. Et il avait besoin de ça. Maintenant ? Pourquoi ne revenait-il pas vers eux ? La honte. Warren avait tout simplement honte … et il se souvenait pourtant de comment sa mère lui avait appris à faire à manger. « D’un peu beaucoup ».

« Je pense que pour ce soir, je vais me faire à manger. Merci de m’avoir aidé à me décider ».

Elle n’avait aucune idée, Maki, de ce qu’elle avait fait naître en lui à l’instant. Cette culpabilité et cette nostalgie. Cette honte aussi. Il préférait la remercier de ce qu’elle apporte que de pleurer sur ce que cela voulait dire sur sa vie.

Maki ne relève pas l'étrange allusion de Warren sur ce que semblent être les gens, … et ce qu'ils sont vraiment. Elle sait que c'est valable pour elle qui pleure devant des comédies romantiques et à une peur bleue des escargots, limaces et autres trucs gluants et rampants. Elle se demande surtout ce qu'il dit à propos de lui-même. Mais elle ne se sent pas légitime de l'interroger sur le sujet. Alors elle répond à une autre question. Et préfère donner des informations sur elle plutôt qu'en gratter sur lui. Pas par narcissisme. Mais parce qu'elle sait que c'est plus facile de se confier à quelqu'un qui le fait. Au moins un peu.


Le fait maison c'est très bien aussi
Mais j'ai assez donné eu corvée de patates pour les trois prochaines décennies au moins
Cela dit, si c'est toi qui te colles à la corvée, ça me va très bien


Bah oui, tiens. Imposer une corvée de pomme de terres à Warren. Maki se marre toute seule devant son téléphone avant de s'étirer et de s'enfoncer confortablement contre les coussins. Elle pose son téléphone sur son ventre et regarde les étoiles au-dessus de sa tête. Mais oui. Quitte à faire mine d'accepter ce pseudo rendez-vous, autant rendre ce petit fantasme plutôt drôle.


Son téléphone vibre à nouveau sur ses abdominaux, lui tirant un petit sourire.

Si je peux t'aider
C'est un plaisir
Je peux savoir ce que tu vas te faire ?


Est-ce qu'elle se l'imagine en train de faire sauter des morceaux de viande dans une poêle à frire ??? Tout à fait. Est-ce qu'elle trouve ça très sexy ?? Aussi. Bah quoi ? Quitte à fantasmer ?


Dis moi
Un lightning qui cuisine ça porte un tablier ?


Ouais. Quitte à fantasmer, autant se renseigner.