Il sourit, Warren, à la voir manger. Il avait toujours aimé nourrir les gens. Ses petits frères surtout. Sowa, exemple. Il y avait quelque chose d’absolument magnifique à voir une personne avec des joues de hamster et un grand sourire tout content. Alors Warren sourit aussi.

- Je t’apprendrais tout ce que tu désires, déesse de mes jours, répondit-il avec un clin d’oeil. Et oui, je te ferais goûter.

Il savait bien qu’elle rigolait pour les couverts, mais ça lui plaisait de s’imaginer l’aider à manger. Il pourrait passer derrière elle et lui couper de la viande… Il rit un peu. L’image était plus de l’ordre du comique que du badinage mais tant pis. Il prenait aussi. Il alternait encore, et ça donnait le tournis mais il avait pris l’habitude, entre flirt et sujet sérieux. Ainsi, il pouvait réfléchir à Gordon posément.

- Si c’était Nitro ou Starlight qui avaient fait l’annonce sur l’acceptation des homosexuels, ils auraient été viré. Gordon n’aurait pas supporter que ça « entache » la réputation.

La façon dont il le disait, on pouvait sentir les guillemets et que lui n’était pas du tout d’accord avec ce principe. Pour lui… merde si ses deux amis avaient envie de s’envoyer en l’air, qu’est ce qu’il en avait à foutre. Tant qu’il ne les chopait pas sous la douche à se caresser, il s’en fichait. Mais il serait pareillement traumatisé si c’était un autre joueur lightning avec une femme. Juste … même s’il parlait ouvertement de ce genre de chose avec Maki, il y avait bien un fantasme qu’il n’avait PAS c’était celui de faire ça en public. Non. Clairement pas. Quoi que si c’était la seule solution pour que Maki l’accepte, il reviendrait peut-être sur ce refus…

- Mais c’est moi. Je suis Monsieur Galactik Football, même si j’ai perdu la dernière cup. Il sait bien que si je venais à être viré de l’équipe ça ne ferait que beaucoup plus de bruit.

Surtout avec sa déclaration. Les lightinings (la race) était vraiment raciste et intolérante. Les petites métisses comme Ren n’étaient pas bien vue. Les homosexuels non plus. Et ne parlons pas de tous les autres « « parias » » qui « entacher » encore plus la population. Warren avait conscience qu’avec son annonce il venait de se mettre à dos une partie même de sa planète. La galaxie était bien plus tolérante que sa planète. Puis, parce que bon…

- Je croyais que c’était moi qui devait te servir, fit-il en prenant sa main qu’elle venait de lécher dans la sienne

Parce que c’était drôle de la voir le draguer mais encore plus de la voir gêné par lui … et savoir que quelque part, ça ne la dérangeait pas tant que ça. Alors après avoir sentit son geste sous la table, il poussa le vice un peu plus loin et ayant encore a main, approcha son doigt de sa bouche, il le lèche sur toute la longueur avant de sourire. Bon … heureusement qu’ils sont loins de tous hein…

C’est vrai que la position de Warren est à double tranchant. D’un côté, il a ce ptn de Gordon qui lui pourri la vie et maintient un certain pouvoir sur celle-ci, mais d’un autre côté, il a son image publique et le soutien d’un nombre phénoménal de supporter pour couvrir ses arrières, même de façon indirecte. Oui. On ne vire pas monsieur galactik football comme ça, sans subir de lourdes retombées médiatiques, et surtout commerciales. (Le fric, toujours le fric.) Et en parlant d’image …

“Monsieur galactik football !!” s’indigne faussement Maki en le regardant faire avec de grands yeux. Ok, ok, il joue très bien comme ça aussi.

Maki se mord la lèvre inférieure, rosit un peu, mais le laisse faire, et ne cherche à aucun moment à récupérer sa main. Elle tend même les doigts pour lui effleurer la joue. Elle est traversée physiquement et mentalement par des envies salaces. Se disant que les toilettes de ce restau de riches doivent être largement assez grandes pour eux deux. Mais non. Non. Elle se rend compte qu’ils sont tous les deux un peu brisés, pour des raisons différentes. Et qu’il ne faut pas jouer les pansements l’un pour l’autre. Elle se rend compte aussi que si elle connaît les peines de Warren, il ne sait pas pourquoi elle a constamment mal au cœur. Comme un mal de mer perpétuel, même à cet instant précis. Elle se dit qu’il va falloir qu’elle soit un peu honnête avec lui (et avec elle-même), mais que ça implique de parler d’eux deux aussi. Sur une note moins … sensuelle. Ouais. Ça fait beaucoup. De rajouter ça en plus du reste.

Alors elle ne dit rien du tout pour l’instant, Maki. Reprend doucement sa main en laissant ses doigts glisser entre ceux de Warren, et elle reprend le cours de son burger.

“Eh bien si on m’avait dit j’allais programmer des rendez-vous culinaires sexys avec toi, et une vendetta … j’avoue que j’aurais plus facilement cru à la vendetta qu’à l’autre, haha.”

Ouais. Même le soir après le gala, si on lui avait dit, elle ne l’aurait pas cru. Elle n’avait déjà pas cru Enox qui lui avait affirmé que les numéros des demoiselles que lui même avait chopé au gala … Il n'allait pas s’en servir pour leur proposer d’aller enfiler des perles. (Ah moins que ce soit elles, les perles, ahah. Erm.)

“Enfin moi je vais rentrer du coup. Devoir des comptes aux gens que j’ai planté et qui vont savoir où j’ai soudainement disparu. Heureusement que Trix est pas là, elle m’aurait torturé à mort pour tout savoir. D’ailleurs … J’ai le droit de dire quoi ? Je compte pas faire une annonce publique, hein. Mais disons qu’on est plutôt soudés chez moi, et c’est assez rare qu’on se cache des choses. C’est l’esprit de meute.”

Il avait été plus simple pour Warren de fermer les yeux. C’était un peu nul de sa part de décider de défendre les droits de ses amis parce qu’il avait compris être trahis. Mais avant, il pensait vraiment que les autres perdraient autant … là … Et bien là il n’avait pas le choix de faire quelque chose, et il rentrait le monde un peu plus beau. Il essayera du moins. Tant qu’à faire d’avoir assis sa dominance dans l’univers. Il était le joueur de football le plus aimé de par la galaxie. Il le sait. Il aide souvent, il fait souvent des dons, officielles ou non. Il est toujours courtois et il est toujours bons pendant les matchs. Il n’y avait pas de soucis avec lui. On l’appréciait pour la grande part. Même parmi les autres planètes, il savait être le préféré de beaucoup. Il était même toujours le joueur préféré de la plupart des Snow Kids, même s’ils l’avaient battu. Il avait une image qu’il pouvait utiliser. Il allait l’utilisé.

Warren est décidé, et c’est pour ça que, lui, il peut se permettre de faire de la … drague ? Pouvons nous clairement appeler ça de la drague quand sa langue taquine le doigt de la jeune femme ? Il l’observa et fit un sourire, à peine gêné. Il ne voulait pas de la jeune femme, dans son lit ainsi, parce qu’il voulait l’utiliser comme un pansement. S’il avait été blessé, oui, il avait dit la vouloir déjà bien avant. Il avait été aussi claire. Mais il pouvait comprendre qu’elle ne voulait pas lui servir de pommade.

- De souvenir, lui rappela-t-il, que je t’invite pourtant à des rencards sexy depuis le premier jour.

Depuis. Le. Premier. Jour. Il ne se montrait réellement pas à moitié nue devant tout le monde. Ils avaient parlé famille, mais il avait aussi fait plusieurs commentaires totalement déplacés, mais qu’il aurait arrêté si elle n’avait pas été réceptive. Il se lève après avoir fini de manger. Il se lève et sourit. Il est plus grand qu’elle et rigole en embrassa sa joue pour lui dire au revoir.

- Deux choses l’une. D’abord, je te fais confiance pour dire ce que tu penses utiles, même à mon frère …

Et ce mot le fit sourire un peu plus malgré lui…

- Fais comme tu le sens et je suis d’accord.. Sauf si tu utilises mes photos sexys pour les mettre sur des sites pornos, là, je reprends ma confiance …

Il se recule à peine et la regard dans les yeux.

- Et je voulais te rappeler, ma déesse, que je voulais t’embrasser avant de devenir pathétique, déjà. Ne l’oublies pas quand tu te demanderas si tu veux vraiment revenir me voir pour notre prochain rendez-vous.

Et avant de lui laisser le temps de dire quoi que ce soit, Nitro arriva dans le restaurant et l’appela très fort. Il observa Maki, lui sourit, et attrapa son capitaine en lui expliquant qu’avec sa dernière déclaration, il avait plutôt intérêt d’être là. Une oreille qui ne sait pas pourrait croire que Nitro désapprouvé, mais Warren avait subtilement fait comprendre qu’il était clairement dans la situation. En plein coeur. Et qu’il avait surtout peur que ça lui explose à la figure. Warren savait que ce n’était pas tant pour sa figure qu’il craint, mais celle de son amoureux. Parce que c’était ça, l’amour.  

Warren était parti en laissant sa confiance à Maki. A qui ça avait fait un drôle d'effet. Elle sait, qu'elle est fiable, que tout le monde lui fait confiance (un peu trop) aveuglément sur Shiloe. Mais de sa part à lui c'était … particulier. Mais ça lui donnait encore plus envie de se battre à ses côtés dans cette histoire avec l'autre salopard. Et ça lui donnait encore plus envie de venir le voir. Malgré ce qu'il a pu dire dans ses dernières paroles à son égard. Plus elle lui parle, plus elle a envie de le revoir.

Alors une fois Maki revenue sur Shiloe, ils reprennent leurs petites habitudes à s'écrire et s'appeler tous les jours. Le sujet Gordon laissé sur le côté. Si Warren lui fait confiance sur ce qu'elle pourrait dire aux autres à son propos, Maki ferait confiance à Warren pour lui dire s'il se passe des choses importantes. Alors elle ne demande rien. Elle profite juste de leurs discussions.

Mais après un appel … des plus agréables entre eux. Joyeux et taquin. Maki n'avait pas trouvé le sommeil. Elle pensait à Trixie. Et à Warren. Et à trois heures du matin, elle avait fini par envoyer un SMS plutôt long au lightning. Pour lui expliquer que … qu'elle entretenait des sentiments pour quelqu'un d'autre depuis très longtemps. Et qu'elle avait tout juste commencé à en faire le deuil. Alors elle voulait qu'il sache, avant toute chose, qu'elle ne se servait absolument pas de lui pour oublier. Ou pour aller mieux. Pas du tout. Il aidait, certes, involontairement, mais elle ne s'intéressait pas à lui pour cette raison. Et puis elle voulait aussi le prévenir que si elle se trouvait soudain distante, ou triste, ça ne serait très certainement pas de sa faute à lui. Mais il se pouvait juste qu'ils se soient rencontrés un tout petit peu trop tôt pour que ses sentiments n'entravent pas leur … euh, relation. (Et à vrai dire, ils l'avaient déjà fait.) Ouais. Voilà. Elle avait un peu peur que ça fasse trop mélodramatique. Ou qu'elle lui fasse penser qu'elle était déjà amoureuse de lui … quoique non. Mais aux moins qu'elle ait … des sentiments. Ce qui n'était pas faux. En fait. Meh. Enfin, elle avait mis ça au clair. Pour ne pas le blesser, pour ne pas se blesser et pour pouvoir profiter simplement de son séjour chez lui.

Et cinq jours plus tard, elle débarquait sur Xzion. Non seulement sur Xzion, mais sur le spatioport privé de monsieur galactik football. On ne se refuse rien dit donc. Maki se marre toute seule en coupant les moteurs de son vaisseau. Elle attrape son sac de voyage qu'elle passe au-dessus de son épaule, et saute de la navette. Avec une certaine appréhension au fond du ventre. La même qu'elle avait ado avant de parler à un crush. Et c'est assez agréable.

"Bonjour monsieur galactik football ! "

Elle aime bien l'appeler comme ça. Non pas parce qu'elle se moque. Mais parce que pour elle, c'est en-dessous de la vérité. Il est beeaaaauuuuuucoup plus que son titre de double champion de la galactik football cup.

La fin de la journée, avec la conscience de la jeune femme qui allait partir, avait été difficile. Il se faisait harceler et le nombre de question sur sa possible homosexualité avait commencé à lui taper sur le système. Il n’en avait vraiment rien à foutre qu’on pense qu’il soit gay, mais s’il avait encore le droit aux regards de PITIE des journalistes… Il allait leur mettre la tête dans le mur. Nitro et Starlight ne disaient rien et Warren avait envie de hurler. Heureusement, Warren avait son masque Warren. Et malgré le fait qu’il veuille les défendre, il arrivait à prendre sur lui. C’était l’art et la manière. Il répondait avec son masque de sûreté, de force et d’élégance. Cela arrivait même à faire stopper les appels de Gordon.

Le lendemain encore (J-4) Il finit à l’entrainement, complètement épuisé contre le banc. De dos. Une ombre apparu et il grogna. Il avait besoin de faire de la photosynthèse là.

- Celui qui me dérange … je lui fais bouffer l’herbe…
- C’est moi, fit Starlight doucement.
- Tu es devenu végétarien pour aimer à ce point la verdure ?
- En faite, je suis pas pour le gazon, je préfère le bâtonnet de glace.

Warren leva un sourcil et se releva difficilement de sa position. C’était la première fois que Starlight faisait un tel sous-entendu. Le défenseur se sentait mal, allant d’un pied sur l’autre et finit par mettre la main sur l’épaule de son capitaine avant de lui dire qu’il lui faisait confiance. Warren allait vraiment changer le monde.

Plus tard (J-2), il avait eu une discussion avec Maki. Il avait lu le message, plusieurs fois, et avait essayé de lui trouver les mots pour la rassurer. Il lui avait dit, simplement, qu’elle pouvait l’utiliser pour oublier, parce qu’il était apte à prendre cette place, si elle lui laissait un peu de place en tout cas. Il lui avait dit aussi qu’il avait le temps. Et surtout, surtout, que leur rendez-vous n’engageait en rien. Leur rendez-vous pouvait être sexy, sensuel, amical, rigolo, délirant, sans queue, ni tête. Il ne lui imposerait rien. Juste, s’amuser.

Enfin, le jour J, il attendait sur son spatioport de son immeuble. Il avait pris des fleurs. Des roses JAUNES. Pour l’amitié. Pour lui prouver qu’elle n’avait pas besoin de se prendre la tête. Il avait prévu d’ailleurs de faire peut-être des activité d’amis.

- Bonjour, déesse de mes jours. Puis-je émettre la plainte que mon surnom de ta part n’est pas très original ? Perfection du jour, lumière de ma vie, quelque chose comme ça. Cela claquerait mieux.

Il lui tendit les fleurs, lui fit un bisou sur la joue et il prit son sac, parce qu’elle n’avait pas le choix. Warren de la télévision était peut-être un masque d’élégance et de classe … mais le véritable Warren était galant. Pratiquement tout le temps. Alors il la fit venir dans son appartement.

- Le marbre ! Voici l’appartement que tu connais si bien !

A force de le voir, elle pourrait facilement vivre dans cette appartement sans avoir besoin de visite. Il mit son sac dans la chambre d’amis. Pour qu’elle puisse choisir ce qu’elle fera sans pression. Il revient et sourit.

- Si j’avoue avoir préparer plein de choses à te cuisiner, je n’ai aucune idée précise de quoi te faire faire. Sauf une de mes activités détentes préféré s’entends …

Il lui parlera de Gordon (qu’il avait vu à J-3 soit il y a trois jours et dont le plan pour le détrôner n’était pas encore totalement complété) … il aurait besoin de la pirate… mais d’abord il allait la faire s’amuser. Parce qu’il lui devait un coup de main, un coup de coeur et son amitié la plus sincère. Il sortit un vase, qu’il avait acheté pour Maki, avec la même couleur que ses cheveux et ses yeux. Un cadeau avec le cadeau puisque les roses étaient réputés « immortelles ».

Hop ! Des fleurs ! Pourquoi des fle- ah oui, c’est vrai que ce sont des choses qui se font en dehors de Shiloe. Bon ça arrive, des fois, son père offre parfois des fleurs à sa mère (ce qui agace profondément cette dernière d’ailleurs) mais les fleurs, ce n’est pas ce qu’on trouve le plus sur leur astéroïde, donc ce n’est pas ce qu’on offre le plus souvent. Maki reste bête deux secondes avant de prendre le bouquet et de le remercier un peu automatiquement. Et puis rebondit sur sa demande pour reprendre de la constance.

“Aaah pardon, pardon. Promis, je te trouverai un surnom dégoulinant officiel d’ici la fin de mon petit séjour. Mission acceptée.”

C’est un petit jeu amusant. Et intéressant. Maki a mis un peu de temps à le comprendre, mais ce surnom ridicule (et franchement mignon, ok) que Warren lui donne est tout de même révélateur de … de son avis sur elle. Alors elle est curieuse de voir ce qui va sortir comme surnom, pour voir ce qu’il va sous-entendre de ce qu’elle pense de lui. Elle le suit dans son appartement, et même si elle l’a vu un paquet de fois … Bah ça reste impressionnant, en vrai. C’est surtout très grand. Et très blanc. Le contraire de son petit chez elle tout sombre.

“Aaah le marbre. Enfin on se rencontre. Tu t’rends compte que j’me force à causer avec ton propriétaire depuis des jours et des jours pour qu’on puisse enfin se retrouver.”

L’amour secret d’une femme pour un parterre en pierre métamorphiques. Oui, oui, elle parle au sol directement Maki. Enfin à son reflet dans le sol, waaaah, elle ne savait pas qu’on pouvait voir son propre reflet dans le SOL. Sauf quand il a gelé. Elle adresse un clin d'œil à Warren avant de le remercier de s’occuper de ses affaires pour elle. Elle colle son nez dans les fleurs pendant qu’il s’en va. Des fleurs. C’est con. On ne lui avait jamais offert de fleurs. Enfin si, des fois, les gamines de Shiloe lui ramenaient les deux ou trois fleurs qu’elles trouvaient en se promenant sur leur astéroïde. Mais, non, on ne lui en avait jamais offert comme ça. Maki se retourne vers Warren au retour de celui-ci, les joues légèrement rosées. Elle rit doucement et s’approche du lightning pour déposer les roses dans le vase et un baiser sur sa joue.

“Merci Warren.” qu’elle le remercie encore en chuchotant, et se recule un petit peu.
“Une de tes activités préférées Avoue tu m’as invité parce que Onyx ne tient plus la route face à toi et tu as besoin d’une adversaire plus coriace pour t’entrainer.”

Ahah ! La blague. La double blague. Non parce qu’en aucun cas elle se considère meilleure goal que celui des lightnings. Et qu’elle se doute bien qu’il ne cause pas foot.

“Tu fais quoi d’autre ? Que du foot ? Quand tu as du temps libre ?”

Elle réfléchit avec lui à ce qu’ils pourraient faire d’autre que manger, et fricoter.

“Si tu veux je peux te proposer mes activités à moi. Mais on va avoir besoin d’une console de jeu. Ou d’un billard. Ou d’un baby-foot. Ou d’une bouteille d’alcool fort et de dés. Ou de robots aspirateurs à bidouiller pour faire des combats. T’as déjà vu des combats de robots ménagers modifiés ? C’est extrêmement drôle.”

Tant de possibilités, pour peu qu’on ait les bons objets.

Warren ne savait pas si la jeune femme connaissait le langage des fleurs. Il imagine qu’il pourrait lui expliquer un jour, mais pour le moment, il aimait simplement lui faire plaisir pour leur petit rendez-vous… C’était même plus qu’un rendez-vous puisque la jeune femme allait rester un peu avec lui, mais il n’avait pas envie de chipoter sur les mots. Il lui avait sourit, une partie de lui avait hâte que la jeune femme lui trouve un surnom. Tant que ce n’était pas quelque chose comme « le ronchon » ou « le pervers » il pourrait presque tout accepté. Il avait fait des propositions de son sourire de canailles mais il pourrait se contenter d’un « Wawa » si elle en ressentait le besoin. Warren sourit à sa discussion avec le sol. Il n’avait pas enlever ses chaussures, ni la jeune femme, mais avait hâte que cela soit le cas pour qu’elle puisse attester de la froideur du sol. Si le jeu normalement était « the floor is lava », lui son « floor » était le cercle arctique.

Warren était heureux de son idée de fleur, qui semblait faire plaisir à la jeune femme. Il rit à la pic sur Onyx. Le pauvre, il venait de se prendre un commentaire pour le plaisir. Il la regarda et sourit.

- Je pense que tu me déstabiliserais, si je devais m’entrainer avec toi. Onyx, je n’hésite pas à lui envoyer la balle directement dans sa tête, surtout quand il fait des blagues un peu nul. Toi, je n’arriverais pas à viser.

Genre « qu’est-ce qui est jaune et qui attends ? » voilà. C’était le genre de blague qu’Onyx, ne pouvant pas les dire à la télévision ou simplement pendant des réunions officiels de l’équipe, aimait. Et il en disait, pendant l’entrainement, une telle quantité que ses coéquipiers ne pourraient pas en sortir dix sans se tromper. Parfois, certaines sont drôles. Et aux derniers entrainements, Warren avait sourit à plusieurs d’entres elles. Ce qui avait fait qu’Onyx en avait dit encore plus. Depuis l’annonce de sa « prise de position » son équipe avait changé, un peu, à peine, mais pour quelqu’un comme Warren, qui était toujours avec, c’était notable. La dynamique avait changé. Parce qu’ils lui faisaient confiance, quoi que ce soit l’idée tordu qu’il puisse avoir.

- J’ai deux activités préférés, autre que le foot. Et une que j’ai vraiment envie d’essayer un jour, il laissa du suspense et sourit, donc on peut clairement se prévoir un billard pour ce soir, au bar. Je pense qu’il y a aussi un babyfoot dans la zone d’activité pour les jeunes, mais pas sûr que je puisse m’y rendre sans faire une émeute.

Ce qui était la pure vérité… On savait, ici, que le Warren vivait dans l’immeuble et avait tout le dernier étage, pour avoir le spatioport. Mais s’il venait à rejoindre la zone pour les jeunes, beaucoup auront du mal à ne pas venir lui demander un autographe.

- Pour les robots ménagers modifiés, je n’ai pas ça. Mais j’ai de l’alcool et des dés. Bien que l’alcool, je m’en servirais bien pour l’activité qui me trotte dans la tête, redit-il avec un regard suspect. J’avais prévu de l’escalade. Il y a un « air de jeu » ici, le plus grand de la galaxie, des mètres et des mètres de murs d’escalades protégés par un trampoline au sol. De quoi oublier tous nos soucis en grimpant et en sautant.

A l’époque, avant de devenir lui, ce parc était une idée fixe pour Warren… Il avait envie d’y aller, d’en profiter, de jouer aussi à grimper puis se jeter. Puis, en devant lui, il avait fait en sorte de racheter le parc. Officiellement, le parc appartenait à Xanren Smith… Qui était son petit surnom pour les entreprises qu’il avait « rien qu’à lui ». Warren Blinken était trop connu. Il fallait un autre nom.

- Deuxième activité que j’apprécie, même si j’en ai pas fait depuis des années, c’est la peinture… et j’aimerais bien dessiner sur des corps… Je n’en avais juste trouvé aucun pour m’inspirer avant il y a deux semaines.

Le gala. Et l’activité qui lui trotte dans la tête ? Un strip poker. Quoi !? On se refait pas. Lui, il n’allait pas essayer de jouer au UNO avec une femme aussi désirable et magnifique que Maki. Il lui rappelait juste plus ou moins subtilement qu’elle était attirante. Il lui semble qu’on ne lui disait pas assez, ou qu’elle ne le croyait pas. Il n’était pas sûr.

"Mooh mon pauvre chat. C'est dur la célébrité."

Oui ça l'est. Elle n'en doute pas une seconde. Mais se faire sauter dessus par une bande de gosses admiratifs, ça ne doit pas être la partie la plus difficile. En tout cas, elle aussi le subit à sa petite échelle de célébrité sur son astéroïde, et elle le vit plutôt bien.

"On se contentera d'un billard alors. Je suis certaine que tu n'as jamais joué contre une pirate."

La seconde phrase de Maki sonne comme une menace et … c'en est presque une. Les pirates jouent au billard en éternuant quand l'adversaire tire, en heurtant les queues pas "mégarde" ou en se penchant un peu trop en avant pour les femmes. Hehe. Et en général ça finit en bagarre, erm. Bon, Maki se contentera de se servir de son décolleté pour déconcentrer le lightning. Elle luit fait un clin d'œil et puis Warren lui propose de faire de l'escalade. La jeune femme hausse les sourcils et se désigne du doigt.

"De l'escalade ? Tu m'as vu ? Je ne suis pas un modèle d'agilité. Quoique s'il y a des trampolines je peux rebondir. Ça peut être drôle en effet."

C'est sur que question grimpette classique, Maki est pas hyper compétente. A la limite juste grimper à la force de ses bras … peut-être. Mais la perspective du trampoline est largement suffisante pour nourrir son enthousiasme. me d'enfant encore un peu. Par contre … si son corps n'est pas fait pour l'escalade, il semble inspirer Warren sur un autre terrain. Maki bugue un moment en regardant le lightning d'un drôle d'air le temps que l'information monte au cerveau.

"Attends, attends. Tu veux peindre sur moi ? Ça se fait ??"

What the fuck ?? Elle rit doucement mais incline la tête sur le côté. Attentive parce que vraiment curieuse. A la fois pour le côté artistique que le côté … tout à fait sensuel de l'expérience. C'est vrai qu'être nue avec Warren qui dessine des formes sur sa peau … ça a l'air vraiment intéressant à vivre.

"Et tu dessinerais quoi ?? Sur moi ? Et même pas sur moi, en fait. Tu peins ? C'est fou. Tu peins quoi ? Sur quoi ? Avec quoi ? Aaah !! Je suis super curieuse maintenant !!"

Ça y est. Ça fait moins de vingt minutes qu'elle a posé les pieds chez the fucking Warren, que Maki le trouve encore plus surprenant et intéressant. Elle s'enthousiasme peut-être beaucoup trop pour de la peinture, d'ailleurs. Et cette pensée la fait rire doucement.

"Pardon. M'excite toi-même seule. Mais l'art c'est pas vraiment un truc pour lequel je prends du temps, d'habitude."

- Si dur, si tu savais, il se penche pour lui parler comme pour dire un secret, parfois même on me demande m’enlacer pour prendre une photo. Va pour le billard.

Bien sûr, il taquinait un peu le petit. Il aimait bien quand les jeunes venaient le voir. Qui n’aimerait pas être pris pour une célébrité, -ce qu’il était- et limite un Dieu ? Bon. Voilà. C’était charmant… mais parfois, il n’avait pas le temps de faire un pas qu’il se faisait attaquer. Il voulait simplement acheter du pain le petio. Il ne le pouvait pas sans avoir des regards et des demandes. Le billard était dans la partie réservé aux adultes de l’immeuble. Parfois, on lui demandait un autographe ou une photo, mais bien moins souvent qu’avec les jeunes. Il rit.

- Je t’ai bien regardé, en effet. Je suis sur que tu apprécieras l’escalade sur ma planète.

Tout le monde était grand, fort et avec des muscles. Les murs d’escalade de la planète étaient adaptés à une personne aussi musclé. La jeune femme ne pourrait pas ne pas être agile et elle le comprendrait elle-même quand ils iront. Le trampoline était le petit plus de ce parc, et c’était en effet très drôle de sauter contre les trampoline, pour marcher sur les murs, ou pour faire des danses acrobatiques. Il rit à la manière dont elle est surprise de sa seconde, ou troisième à voir, passion dans la vie.

- Peindre sur toi sera un plaisir. Et oui, ça se fait . Cela s’appelle du body painting. C’est très beau. La plupart du temps, ça s’accompagne d’un spectacle, mais c’est la première fois que j’ai envie de peindre sur quelqu’un.

S’il avait toujours trouver le body painting incroyable, il n’avait jamais peint que sur des toiles, quand il en avait le temps. Et que Gordon ne regardait pas. Il releva un doigt et suivit la courbe de la mâchoire de la jeune femme glissant vers le cou.

- Des fleurs, je dessinerais les racines dans ton cou, telle une étoile, et ferait partir les tiges dans diverses directions, une irait vers ta joue, l’autre descendrait le long de tes épaules, une autre irait se nicher sur la courbe de ton sein, peut-être plusieurs autres iront-elles compléter le tableau.

Il avait descendit sa main vers son bras, parce que les autres zones lui étaient interdites et il fit un sourire.

- Normalement, je peins sur des toiles avec de l’aquarelle. Je peins des fleurs, la plupart du temps. Il y avait un artiste, dans notre quartier, qui dessiner toujours des fleurs sur les murs des maisons pour égayer le quartier. J’aimais le regarder faire et apprendre de lui.

Il sourit doucement.

- Si on a le temps, je t’amènerais là où je cache mes peintures. Je n’en ai aucune ici, comme tu peux l’imaginer l’image du grand Warren ne pourrait être tacher de peinture. Je n’ai plus fait de peinture depuis … cinq ans. Mais il m’arrive de faire le croquis de dessin sur des feuilles quand je m’ennuie, et je les jette avant que quiconque ne le remarque.

Qu’il croit ! Tout comme lui il a capté l’amour des deux défenseurs, ou d’autres choses pour ses coéquipiers, les membres de son équipe avec tous remarquer les fleurs qui parfois apparaissaient dans un coin de feuille et qui était rapidement éliminé par Warren avant que Gordon ne le remarque. Et il est possible, fort possible, qu’ils aient gardés ce qu’ils pouvaient dans un endroit secret. Parce que cette équipe est plus soudé que ce qu’il n’y paraît. Même pour le grand Warren qui aie obligé de la jouer perso sur le terrain pour le bien de son équipe.  

Ca lui fait. Un effet. De dingue. Maki serre les dent et déglutit lentement en essayant de ne pas trop se concentrer sur la sensation du doigt de Warren qui glisse sur la peau fine de son cou. Il ne parle absolument pas sexe mais l’entendre parler si simplement d’un sujet aussi simple et délicat. Des fleurs. De la peinture. En touchant doucement sa peau. Ouais. Bon. A cette vitesse là, Maki est à peu près certaine qu'elle ne va pas dormir dans la chambre d’ami, haha. Erm. Concentre-toi. Il lui parle de ses souvenir d’enfance et de ses interdictions d’adulte. Maki ne peut se demander à quel moment elle aurait renoncé, elle, au foot pour ne pas perdre tout ça. MAis en même temps, ils ne viennent pas du même milieu. Et ils n’ont pas la même passion. Et puis on ne peut jamais préjuger de ses propres actes, de toute façon.

“Je serais ravie qu’on ait le temps d’aller dans ta caverne d’ali baba de la peinture. Et de t’aider à renouer avec les pinceaux, si tu as besoin de mon corps pour ça. … Et je serais aussi ravie de voir le grand Warren taché de peinture.”

Elle s’est rapprochée de lui à mesure qu’elle parle, et finit par chuchoter dans son oreille. Et puis elle recule en souriant et s’éloigne.

“Si tu veux bien, je t’empreinte ta douche, j’ai deux jours de voyage dans les pattes quand même. Et puis tu m’emmènes au billard ?”

Maki passe dans la chambre d’ami pour prendre des vêtements propres et file sous la douche. Elle n’est pas particulièrement à cheval sur l’hygiène en général Maki. toujours avec une trace de graisse mécanique sur les joues, les doigts ou les avant-bras. Mais sinon que pour les jours à venir, elle n’a pas trop envie de sentir de camboui. Sauf si Warren aime le camboui. Arem. Enfin ce qu’il aime bien Warren, c’est sa poitrine. Et elle a un bustier lacé sur le devant absolument trop étroit pour pouvoir être refermé, et c’est bien là tout l’intérêt. Hehe. Ca plus une très longue jupe noire fendue tout le long de sa jambe … le lightning à perdu d’avance. Surtout qu'avec lui, elle peut mettre des talons, et n’hésite pas un instant à le faire. Maki vérifie son reflet dans le miroir et … elle se trouverait presque sexy. Sans doute grâce aux perpétuels compliments de Warren.

Elle le rejoint dans le salon, mine de rien, oui, oui, elle s’habille comme ça tous les jours. Qui en doute ?

“Prêt à te faire battre à plat de couture, très cher ?”

Maki incline la tête sur le côté comme si elle réfléchissait à ce qu’elle venait de dire.

“Je trouverai mieux que “très cher” comme surnom, ne t’en fais pas. C’est un peu trop formel.”