Univers fétiche : Réel, urban fantasy, fantastique (Superhero, Harry Potter), jeu vidéo (Dragon Age, Greedfall, DBH), crossover, switch gender, histoire alternative
Préférence de jeu : Les deux
Senara
Mar 20 Juin - 3:17
Le contexte du RP
Mise en situation
Juillet 2023. Lukas Ainsworth est de retour à Wellington, la capitale de la Nouvelle-Zélande, après trois ans d'absence. Derrière lui, il avait tout laissé. Son appartement, son boulot, sa moto et elle. Clémentine, cette jeune femme venant d'un monde opposé au sien, et dont il s'était épris en dépit de ses affirmations contraires. Entre eux ce fut maladroit, toxique aussi, parfois. Mais surtout, entre ces deux amants improbables, ce fut intense et authentique. A présent qu'il revient sans avoir laissé de mot sur sa disparition précipitée, quelle sera la réaction de Clémentine lors de leurs retrouvailles ? Que sera-t-elle devenue depuis la dernière fois qu'ils se sont vus ? Entre amour et haine, il n'y a qu'un pas et Lukas ne mérite pas son pardon. Il ne l'a jamais mérité. Néanmoins que choisira sa belle brune en le voyant après toutes ces années ? La vengeance ? Ou est-ce que le besoin de comprendre cette trahison sera plus fort ? Les dés sont jetés, mais pas encore arrêtés...
« Be Here»
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Senara
Jeu 6 Juil - 4:07
Lukas Ainsworth
J'ai 26 ans et je vis à Wellington, Nouvelle-Zélande. Dans la vie, je suis mécanicien et je m'en sors de manière acceptable. Sinon, grâce à ma malchance, je suis amoureux d'une fille trop bien pour moi et je le vis plutôt mal de l'avoir fait autant souffrir. Il vient des bas-quartiers de la capitale et ne les a jamais quittés sauf il y a trois ans. Sa mère est partie lorsqu'il était encore un jeune enfant, et il a donc dû s'élever seul puisque son père était un alcoolique qui aimait le prendre pour un punching-ball. Il a une personnalité oscillant entre la noirceur des abysses et la volonté de s'en sortir. Il a déjà connu la maison de correction et la prison. Les motos sont sa plus grande passion, ne serait-ce que par l'adrénaline et le sentiment de liberté qu'elles génèrent. Ses trois ans passés loin de Wellington l'ont changé, mais il ignore encore jusqu'à quel point.
Les roues de l’avion se posèrent sur le sol, et de légères secousses remuèrent les passagers. Assis côté hublot, Lukas était pensif tandis qu’il observait ce paysage qu’il avait tenté d’oublier. Parce que voilà maintenant trois ans qu’il était parti, et il n’était pas sûr des raisons pour lesquelles il revenait. Son absence n’avait manqué à personne, il en avait la certitude. Il y a peu de temps encore, ce n’était qu’un gamin paumé au caractère volcanique qui détruisait tout ce qu’il approchait, et qui pensait être libre en défiant l’autorité et en ne s’occupant que sa petite personne. Et puis il y avait eu Clémentine. Pour elle, il avait commencé à changer imperceptiblement. Sa jalousie, sa peur de l’abandon et son caractère autocentré avaient mis leur relation en péril à plusieurs reprises, mais le destin avait choisi de constamment les mettre sur la même route, les poussant dans les bras l’un de l’autre. Lukas n’avait jamais vraiment compris pourquoi une fille comme Clémentine s’intéressait à lui, au point de lui passer ses frasques dès qu’il revenait la bouche en cœur. Mais à vrai dire, il avait aussi mis du temps à comprendre et à accepter ses sentiments pour elle. Aujourd’hui, c’était différent. Lukas venait de passer trois années qui l’avaient changées à jamais. Il ne pouvait dire avec certitude les retombées que cela aurait sur sa vie et celle des gens qu’il reverrait, mais il n’était définitivement plus le même. Ou du moins, presque. Le temps lui confirmerait ou non que sa longue virée en Angleterre lui eût été bénéfique. Mais s’il s’avérait que ce n’était pas le cas, alors rien ni personne ne pourrait jamais le rendre meilleur, et cette idée l’horrifiait et le rassurait à la fois.
L’avion stabilisé, l’annonce fut donnée que les passagers pouvaient se lever et quitter leur siège. Toujours assis, Lukas regardait l’aéroport qui lui faisait face, attendant que la masse sorte de l’appareil et continuant de se perdre dans ses pensées et ses souvenirs. L’image de Clémentine s’imposa naturellement à lui. En fait, il ne pensait qu’à elle. Qu’était-elle devenue ? La reverrait-il ? Le destin s’étant acharné à les faire se rencontrer, est-ce qu’il allait recommencer maintenant qu’il était de retour ? Et si c’était le cas, serait-ce une bonne chose ? Suite à ses découvertes dans l’appartement miteux de son père, il l’avait purement et simplement abandonnée, prenant le premier avion pour Londres. Comme ça, sans prévenir, tel l’impulsif jeune homme qu’il avait toujours été. Alors il était tout bonnement impossible qu’elle lui pardonne une trahison pareille. D’ailleurs, elle avait sûrement tourné la page et refait sa vie, leur histoire ne devenant qu’un souvenir amer et une erreur. Il espérait juste qu’elle soit heureuse et qu’une partie d’elle parviendrait à lui pardonner sa désertion, si toutefois leur route devait se recroiser. Puis finalement, il sortit de ses pensées et se leva à son tour, emboîtant le pas à la dernière personne qui descendait. Pour le meilleur ou pour le pire, Lukas était de retour sur sa terre natale.
Décalage horaire oblige, Lukas décida d’habituer son corps rapidement aux heures locales. Heureusement, s’il était huit heure du matin à Londres, il n’était « que » sept heure du soir à Wellington, ce qui lui permettrait d’aller poser ses affaires à l’hôtel avant de sortir manger quelque part. Mais alors qu’il marchait dans la ville, ses pieds le menèrent automatique au CLP, le club où il avait rencontré Clémentine. Au moins, certaines choses ne changeaient pas et c’était rassurant. D’abord hésitant, le jeune homme finit par entrer. L’ambiance était toujours aussi enivrante, mais il n’était pas en phase avec les vibes que la musique envoyait, et encore moins avec les fêtards. Être à nouveau ici, à Wellington, dans ce club prisé des jeunes, c’était totalement irréel. Il avait l’impression que bien plus de trois ans s’étaient écoulées depuis sa dernière visite en ces lieux. Commandant quelque chose de léger et sans alcool (son organisme était encore régi par les horaires londoniennes) il s’installa au bar, son regard balayant la salle sans vraiment voir les gens. Car il cherchait une personne en particulier, tout en sachant pertinemment que les chances de la revoir ici, trois ans plus tard et à ce moment précis, étaient nulles. Mais il avait droit à l’espoir et aux rêves, au moins pour cette fois-ci. La dure réalité reprendrait bien suffisamment ses droits. En attendant, il replongeait avec plaisir dans ses souvenirs.
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Laecca
Ven 14 Juil - 14:07
Clementine Lagrange
J'ai 25 ans et je vis à Wellington, Nouvelle Zélande . Dans la vie, je suis avocate et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma volonté de bien faire , je suis fiancée et je le vis plutôt avec distance . # Vit à Wellington depuis toute jeune mais est d’origine française, langue qu’elle aime parler quelque fois, même si peu de personnes de son entourage ne l’a connaisse. # Est avocate depuis maintenant un peu plus de trois ans. Elle qui avait pour ambition de changer le monde et aider les plus démunis en faisant justice elle se retrouve un travailler pour un cabinet qui ne pense qu’à l’argent. # Fiancée depuis quelques mois avec Theo, un autre avocat de son cabinet qu’elle fréquente depuis deux ans. Elle l’aime, d’une certaine façon mais pas comme elle l’aimait lui… # Trois ans depuis son absence qu’elle tente de survivre à une vie sans lui, sans Lukas. Ce qu’elle n’arrive toujours pas à faire.
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3 ans en arrière
Brisé. Détruite. Anéanti. Il m’avait laissé dans un tel état, que je ne me reconnaissais plus dans le miroir. Cette fille aux yeux vides et cernes, au visage émacié et sans plus aucunes émotions. Je n’étais que l’ombre de moi même. Tout ça à cause de son absence. J’avais mis plusieurs jours avant de me rendre compte de son départ, de sa fuite. Il avait été bien des choses mais je n’aurais jamais pensé que lâche ferait partie du lot. Je m’accrochais à cela durant les semaines suivant sa disparition, parce que je ne pouvais pas m’avouer a moi même ce que j’avais toujours pressentie : que cette histoire ne mènerais à rien, qu’il ne pourrait jamais m’aimer comme moi je l’avais aimé, à me donner corps et âme, à tout accepter, à être prête à tout, absolument tout, pour une caresse de sa part. Je n’avais pas été suffisante, ce que j’aurais du savoir, ce que j’avais compris lorsque du jour au lendemain il avait disparu de ma vie, de la ville. Sans même laisser un mot, une explication. Son départ m’avait brisé. Son silence m’avait détruite. Son absence m’avait anéanti.
Aujourd’hui.
L’aiguille tournait beaucoup trop lentement autour du cadran à mon goût. Encore une journée fade, sans intérêts, à s’occuper de dossier dont personne ne voulait. Parfois je regrettais ma décision d’être entrée dans ce cabinet réputé de la ville. Prise dans un moment de faiblesse après … son départ. Il avait fallu que je remonte la pente, et ils n’arrêtaient pas de me démarcher. J’aurais dû être flatter, peut de jeunes diplômés pouvaient se vanter d’être à ma place. Seulement trois ans après avoir été diplômée j’étais déjà blasée de mon travail. Grâce à lui, je gagnais bien ma vie, très bien même, mais j’avais perdu la fougue de la fin de mes études, lorsque je travaillais pour des personnes qui en avaient vraiment besoin, pour qui j’étais la dernière chance de s’en sortir, de faire valoir la justice… Je soupirais en repensant à cette époque, m’efforçant de ne pas penser à lui… Mon regard se porta une nouvelle fois sur l’horloge au dessus de la porte de mon bureau. 17h allait bientôt sonner, dans 3, 2,1 … on frappa à la porte de mon bureau et je me fabriquais un sourire lorsqu’une tête blonde passa la porte, les yeux bleus aussi perçant que les miens.
« Ma belle » dit il en français, ma langue natale. « Mon amour » répondis je en retour. Théo, l’un des avocats du cabinet, que je fréquentais depuis maintenant deux années. Il était beau, il était gentil, attentionné et j’avais beaucoup d’affection pour lui. Mais je ne l’aimais pas, pas comme j’avais pu l’aimer…. Et comme à chaque fois que mon esprit dérivait vers le passé, vers lui, je faisais tourner la bague à mon doigt, bague de fiançailles que je portais depuis quelques mois déjà, afin de me faire revenir sur terre, dans le présent. Il était mon passé. Théo était mon présent et mon avenir, c’était comme ça. Il entra dans la pièce, fit le tour de mon bureau et se posa sur le bord de se dernier avant de se pencher vers moi pour embrasser mon front. « J’ai encore beaucoup de travail et une réunion. Je vais finir tard ce soir. Tu veux m’attendre chez moi ou je te rejoins chez toi ? » Mon cœur s’emballa à l’idée d’une soirée de libre, dont je connaissais déjà le programme par cœur. Je secouais la tête. « Ne t’occupe pas de moi ce soir, je vais aller faire un tour à la salle et j’en profiterais pour me coucher tôt. J’ai pas mal de dossier qui m’attendent demain matin. » Un mensonge dont j’adorais la saveur. Parce que même si je m’étais reconstruite, même si j’avais repris le bon chemin de ma vie, même si j’étais devenue celle que tout le monde, et surtout mes parents, attendaient que je sois, une part de moi était restée trois ans en arrière, rebelle, forte et indépendante. Tout ce qu’il m’avait apprit à être.
Un baiser sans aucunes saveurs pour se dire au revoir et je quittais les bureaux du cabinet pour rentrer chez moi. Ce chez moi qui était désormais seulement mien. Il ne m’avait pas fallu longtemps pour quitter la villa que j’avais partagé durant un temps avec les garçons, mais la vie nous avaient progressivement éloigné, d’autant plus lorsque j’avais quitté la maison pour m’installer dans un petit appartement dans le centre ville. A peine le temps de poser mes affaires et d’attraper mon sac de sport que j’étais de nouveau dans la rue, direction la salle de boxe d’Ethan. Toujours présent dans ma vie, tel le grand frère dont il avait prit la place. Il m’avait été d’une grande aide lors de la période la plus sombre de ma vie. Et ce que j’avais apprécié était qu’il n’avait jamais rien dit, ni la fois où j’avais franchis les portes de sa salle de boxe les yeux rougis et cernes d’avoir pleuré toute la nuit, ni toutes les autres fois où j’étais venue pour m’entraîner jusqu’à tomber d’épuisement dans son bureau. Je m’entraîner pendant presque une heure avant de dire au revoir à Ethan et de reprendre la direction de mon appartement. Un en cas prit sur la route que je dévorais en quelques minutes avant de me préparer pour la soirée.
Il n’étais pas tout à fait huit heures lorsque je passais les portes du CLP en saluant le videur à l’entrée. Je n’avais jamais cessé de venir ici, avec des amies, toute seule, depuis son départ. Avec l’espoir inconscient de le voir passer la porte, de le sentir se presser contre moi, son souffle sur la peau nu de mon cou… Comme à chaque fois que je passais par cette porte, je redevais l’agneau attendant que le loup l’a repère dans la foule. Au fil des années il y en avait eu des loups, mais jamais le mien… Comme un rituel sacré, je commandais un verre au comptoir sans faire plus attention à la foule de personne qui se trouvait déjà là, sans même ressentir sa présence. Une fois mon verre en main, je le vidais d’une traite avant de me tourner vers la piste de danse. La musique n’était pas de celles que j’appréciais mais ça suffirait pour me vider la tête le temps d’une soirée. Je m’avançais au milieu de la foule et sans me soucier de quiconque, me mettait à danser, oubliant tout les petits tracas du quotidien, oubliant cette vie terne et morne que je m’étais construite pour faire face à son absence, oubliant que je n’avais pas réellement été heureuse depuis trois ans. Les minutes passèrent et je me perdais de plus en plus au son de la musique jusqu’à sentir un tressaillement parcourant mon corps. Une présence. La sienne ? Non. Je secouais la tête, ce n’étais pas possible, ce n’était qu’une réminiscence du passé, une envie, un espoir… Je me remis à danser, à tourner sur moi même jusqu’à l’apercevoir. Un souvenir, un mirage. Je stoppais net et plissait les yeux, le cœur battant la chamade. Plusieurs fois ces dernières années j’avais cru le voir, parmi la foule, mais ce n’était jamais lui, jamais. Ce soir, c’était la même chose, seulement mon esprit me jouant des tours, seulement mon esprit essayant de combler le vide que je ressentais depuis tant de temps en me faisant croire qu’il se trouvait là ce soir, juste devant moi. Lui… Lukas…
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Senara
Sam 15 Juil - 1:45
Lukas Ainsworth
J'ai 26 ans et je vis à Wellington, Nouvelle-Zélande. Dans la vie, je suis mécanicien et je m'en sors de manière acceptable. Sinon, grâce à ma malchance, je suis amoureux d'une fille trop bien pour moi et je le vis plutôt mal de l'avoir fait autant souffrir. Il vient des bas-quartiers de la capitale et ne les a jamais quittés sauf il y a trois ans. Sa mère est partie lorsqu'il était encore un jeune enfant, et il a donc dû s'élever seul puisque son père était un alcoolique qui aimait le prendre pour un punching-ball. Il a une personnalité oscillant entre la noirceur des abysses et la volonté de s'en sortir. Il a déjà connu la maison de correction et la prison. Les motos sont sa plus grande passion, ne serait-ce que par l'adrénaline et le sentiment de liberté qu'elles génèrent. Ses trois ans passés loin de Wellington l'ont changé, mais il ignore encore jusqu'à quel point.
Lukas observait les scènes qui se jouaient devant lui, et ne pouvait s’empêcher de sourire face à certaines situations qui lui rappelaient étrangement ce qu’il avait lui-même vécu il y a plus de trois ans maintenant. Des jeunes hommes et des jeunes femmes qui flirtaient ensemble, pour la majorité de manière indécente. D’autres étaient clairement en chasse, ce qu’il repéra immédiatement, lui-même ayant longtemps été un prédateur. Certains étaient manifestement là pour s’enflammer sur la piste de danse, quand d’autres ne quittaient tout simplement pas leur boisson alcoolisée. Il remarqua aussi la présence de magnifiques créatures qui, il y a moins de trois ans encore, lui auraient fait quitter son siège et son verre pour venir se glisser contre elles, à la recherche d’une nuit d’oubli. Mais il avait changé, à un point que même lui ne saurait définir. Il se sentait posé, stable, et nostalgique. Souvent il se regardait dans le miroir, avec cette impression à la fois dérangeante et à la fois rassurante qu’il était une nouvelle personne. Lukas allait mieux, certaines blessures avaient pu se refermer et cicatriser. Malheureusement, pour arriver à ce résultat, il avait conscience qu’il avait dû sacrifier la seule chose de bien qui lui était arrivée depuis des années. Certes, il n’avait pas voulu lui faire de mal, mais dans la précipitation d’avoir enfin des réponses qu’il ne pensait jamais avoir, le motard avait simplement couru après cette lueur d’espoir qu’il avait découvert dans les papiers de son père. Clémentine avait commencé à faire ressortir le meilleur en lui, mais le processus n’avait pas été suffisamment rapide pour qu’il s’arrête un instant et ne lui dise au revoir. Pourtant, la brune, il l’avait dans la peau. Il n’avait jamais été aussi contrarié, jaloux et heureux que lorsqu’elle était là. Elle l’avait amené à ressentir des émotions encore inconnues jusque-ici et, surtout, elle l'avait amené à les ressentir avec une rare intensité. Se faisant, il avait su qu’il aurait pu tuer pour elle. Qu’il aurait été capable de tout pour ses beaux yeux bleus. Mais étonnamment, alors que le destin s’était acharné à les avait poussés l’un vers l’autre, il les avait subitement séparés en faisant ressurgir le passé du néo-zélandais. En quête de réponses, il l’avait laissée sur le bord de la route, sans même s’en rendre compte sur le moment, comme le gamin égoïste et paumé qu’il était. Et aujourd’hui... aujourd’hui il revenait faire face à ses erreurs. Car Lukas aurait pu partir, faire exactement le même chemin d’initiation qu’il venait de parcourir, à ceci près qu’il aurait pu le faire avec Clémentine à ses côtés. Mais il fallait croire que ses meurtrissures enfantines étaient plus graves que quiconque n’aurait pu le supposer.
Perdu dans ses pensées, attendant il ne sait quoi, Lukas se sentait hors du temps. Tout semblait aller vite, tout semblait aller lentement. Et c’est là qu’il la vit. Trois ans s’étaient écoulé, et pourtant le néo-zélandais avait la sensation que des millénaires avaient passé depuis la dernière fois que son regard s’était posé sur elle. Et dans le même temps, il avait l'impression que c'était hier, la dernière fois qu'ils avaient été ensemble. Un doute s'érigea alors dans son esprit, se disant que ce devait juste être une illusion, que son cerveau cherchait absolument à la rendre réel car il en avait l'irrépressible besoin. Aussi, il resta un moment à observer cette silhouette qu’il connaissait bien, et qu’il avait terriblement envie de parcourir à nouveau. Mais il restait là, persuadé qu’il était en plein rêve éveillé. Il détourna même le regard, et attendit quelques secondes avant de reporter son attention sur la foule de danseurs. Et elle était toujours là. Lukas n’était toujours pas convaincu que ses yeux ne lui jouaient pas un vilain tour, mais il décida de se lever et de rejoindre son illusion. Cette si belle illusion qu’il ne pouvait ignorer plus longtemps. S’il rêvait, alors c’était le meilleur des rêves. Et si c’était juste une hallucination parce qu’il virait fou, alors qu’on l’enferme sur le champ. Du moment qu’il retournait dans les bras de Clémentine, il pouvait bien être tout ce que le monde voulait. Un rêveur, un fou à lier, un utopiste, tout lui allait.
Se mêlant à la foule, Lukas se fraya un chemin jusqu’à elle. L’instant était irréel. Il ressentait à peine la présence des autres danseurs, la musique ne lui parvenait que comme si elle provenait d’une autre planète, et le monde entier semblait même s’être arrêté. Ses iris fixés sur Clémentine, plus rien n’existait sauf elle. Finalement il s’arrêta, et la regarda avec fascination tandis qu’elle ondulait gracieusement devant lui sur le rythme de la musique. Elle était encore plus magnifique que dans son souvenir. Comment avait-il pu oublier ? S’en était-il rendu-compte lorsqu’il était encore l’autre version de lui ? Possible. Il se souvenait s’être dit qu’elle était trop bien pour lui, à tout point de vue. Et aujourd’hui, elle l’était toujours, assurément. Mais il ne pouvait s’empêcher de penser à elle, et il ne l’avait jamais oubliée durant son périple en Angleterre. D’ailleurs, il n’avait pas cherché à le faire. Car oui, après tout ce temps, il avait enfin compris que les sentiments qu'il éprouvait pour la brune ne pouvait être autre chose que de l’amour. Si ça n’avait pas été le cas, il ne serait pas là aujourd’hui. Il leva sa main et l’approcha d’elle, avant de stopper son geste. Il y avait comme un air de déjà-vu et, surtout, il craignait que l’illusion ne disparaisse en une fraction de seconde s’il tentait sa chance plus avant. Toujours en admiration et perdu dans cet entre-deux mondes, il se demandait encore s’il avait perdu l’esprit, ou si par un incroyable coup du sort, ils se retrouvaient au même endroit au même moment, dans les mêmes conditions que leur toute première rencontre. Est-ce que ce destin malicieux et sadique était de retour, à vouloir les remettre ensemble ? Finalement, alors qu’il continuait de l’observer avec adoration, sa brune se retourna et lui fit face. A ce moment-là, et seulement à cet instant précis, il comprit qu’elle était réelle. Ou peut-être pas ? Incapable de réfléchir correctement, Lukas tendit finalement sa main pour la poser sur sa joue, et eut un sourire.
« Te voilà » fit-il d’une voix chaude et douce, comme s’il l’avait cherchée pendant tout ce temps, alors que c’était lui qui avait disparu.
Puis il combla le peu de distance qu’il restait entre eux et l’embrassa avec tendresse, tandis qu’il continuait d’agir comme s’il était dans un rêve.
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Laecca
Dim 16 Juil - 16:24
Clementine Lagrange
J'ai 25 ans et je vis à Wellington, Nouvelle Zélande . Dans la vie, je suis avocate et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma volonté de bien faire , je suis fiancée et je le vis plutôt avec distance . # Vit à Wellington depuis toute jeune mais est d’origine française, langue qu’elle aime parler quelque fois, même si peu de personnes de son entourage ne l’a connaisse. # Est avocate depuis maintenant un peu plus de trois ans. Elle qui avait pour ambition de changer le monde et aider les plus démunis en faisant justice elle se retrouve un travailler pour un cabinet qui ne pense qu’à l’argent. # Fiancée depuis quelques mois avec Theo, un autre avocat de son cabinet qu’elle fréquente depuis deux ans. Elle l’aime, d’une certaine façon mais pas comme elle l’aimait lui… # Trois ans depuis son absence qu’elle tente de survivre à une vie sans lui, sans Lukas. Ce qu’elle n’arrive toujours pas à faire.
And I'll never give myself to another the way I gave it to you You don't even recognize the ways you hurt me, do you ? It's gonna take a miracle to bring me back And you're the one to blame
Les jours s’étaient transformés en semaines, en mois, puis en années depuis son départ. Son absence avait laissé une marque indélébile sur mon âme, et se rappelait a moi chaque secondes, à chaque battement de mon cœur meurtri. Il avait quelque peu guéri, avec l’aide d’Ethan, de mes amis et de mes occupations. Pourtant, il était toujours là, ce vide qu’il avait laissé et qu’absolument rien n’arrivait à combler. J’avais accepté un travail en dépit d’autres choses, parce qu’il fallait bien gagner de l’argent pour survivre. Je m’étais laissé courtiser avec l’espoir que quelqu’un d’autre pourrait prendre sa place. Et même si mon fiancé était formidable, je ne pouvais pas en dire le contraire, il n’était pas lui, et j’en faisait la comparaison à chaque geste, à chaque parole qu’il prononçait. Avec lui, la famille et la plupart des gens que je connaissais j’étais là Clémentine d’avant, cette princesse qui fait tout pour combler son entourage, quitte à s’oublier elle même. Celle qui prends des décisions en fonction des autres et non d’elle. Sauf à certains moments, comme ce soir, lorsque j’avais franchis les portes du CLP. Mon petit secret, mon rituel qui me permet de m’évader le temps de quelques heures, qui me laisse exprimer qui je suis réellement, qui me plonge corps et âme dans mon passé, celui où il était là, présent, où il était le souffle qui me permettait d’avancer chaque jour un peu plus.
J’avais depuis longtemps cesser de me mentir à moi même quant à mes petites soirées au club. Ce n’était pas pour danser, ce n’était pas pour décompresser de mon travail, c’était pour le retrouver lui, son souvenir, son fantôme. Parce qu’il n’était plus que cela désormais, et je m’en contentais à défaut de faire face à ce vide, ce néant qu’il avait laissé en moi en disparaissant sans même une explication ou un mot. Un mot, un seul aurait suffit. Mais il ne m’avait même pas accordé cela… Secouant la tête pour m’en extraire toutes ces pensées, je commandais un verre au bar du club, que je buvais cul sec, avant de me plonger dans la foule envahissant la piste de danse. Les minutes passèrent alors que je m’oubliais dans le rythme de la musique auquel mon corps tentait de s’harmoniser. Je ne faisais attention à rien, ni à personne. C’était comme si je dégageais une aura autour de moi empêchent quiconque de s’approcher trop près. Je n’étais à la recherche de rien, de personne. Seulement de l’oublie et de son souvenir.
Un frisson fit tressaillir mon corps, comme lorsque j’avais senti sa présence la première fois, lorsqu’il s’était glissé derrière moi en bon prédateur qu’il était, ne dévoilant sa présence qu’au dernière moment, m’empêchant de lui fuir. Ce que je n’avais pas fait. Ce dont j’avais été incapable toutes les fois qui avaient suivis cette soirée là. Pour mon plus grand bonheur. Pour mon plus grand malheur… Je regardais autour de moi, le cherchant dans l’obscurité, scrutant les visages m’entourant dans l’espoir de découvrir le sien… Mais il n’était pas là, il n’était jamais là… Mon corps se remit en mouvement alors que mon esprit se perdait dans les méandres de mes souvenirs, bon et mauvais, de lui. Puis je me tournais. Et il était là. En face de moi. Quelques pas seulement nous séparant … Plusieurs fois ces dernières années je l’avais aperçu dans les traits d’autres hommes, mais l’illusion ne tenait jamais bien longtemps. Jusqu’à aujourd’hui. C’était si net, si réaliste que j’arrêtais de respirer durant quelques secondes. Non, ça ne pouvait être vrai, il ne pouvait pas être la, devant moi, dans cette boîte, des années après sa disparition… Je secouais vivement la tête pour le chasser de mon esprit mais lorsque mon regard se stabilisa il était toujours là. Mon cœur se mit a battre la chamade et il s’affola lorsque sa main se tendit vers moi et se posa tendrement sur la joue. Je fermais les yeux en sentant la fraîcheur de ses doigts contre ma joue. Sa voix me parvient, me transcende comme si elle venait d’un autre temps, d’un autre monde. Une larme solitaire coule sur ma joue en me disant qu’il aura probablement disparu lorsque j’ouvrirais de nouveau les yeux, que tout cela se passe dans ma tête. Mais ce n’est pas le cas. Il est là, devant moi, en chair et en os. ma bouche s’ouvre pour dire quelque chose pourtant rien ne sort.
Il fait les derniers pas nous séparant, comblant la distance qui me semble énorme entre nous. Son odeur m’envahit, et toutes les fois où je me suis retrouvé dans ses bras me reviennent en mémoire. Lorsque ses lèvres rejoignent les miennes, je me sens vibrer, je respire de nouveau, je reviens à la vie à travers son souffle. Mon corps réponds à l’appel et je m’accroche à lui comme si ma vie en dépendait, comme si je n’étais pas dans ses bras, je n’existerais pas… Je finis par reculer, à bout de souffle, il est là, ce n’est pas un mirage, pas une hallucination. Les émotions se mélangent en moi, les questions de bousculent dans ma tête. Je ne sais pas quoi dire, pas quoi faire. Mon regard est attiré par un éclat sur ma main, sur mon doigt. Ma main tombe, emporté par le poids de la bague de fiançailles qui me ramène au présent, à ma vie d’aujourd’hui. La nausée me monte à la pensée de ce que je suis maintenant, à ce que j’ai réussis à reconstruire après qu’il m’ait abandonné, brisé en milliers de morceaux. Je secoue la tête et recule d’un pas. « Non. Non. Non. Non. Non. » Comme une doléance qui ancre mes pieds sur terre. Je recule encore une fois. Et une nouvelle fois. Une dernière fois. Ma tête ne cesse de se secouer jusqu’à ce que je fasse demi tour, à la recherche d’une sortie, d’un peu d’air frais. Je fends la foule, bousculant, poussant, pour me frayer un chemin. Mais je ne vais pas dans la bonne direction, je m’enfonce dans le club et atterri devant un embranchement. A droite les toilettes, dont la queue va presque jusqu’à la piste de danse. A gauche, un couloir sombre et vide, que je parcourais à vive allure, passant devant deux fantômes se faisant l’amour sauvagement sans aucunes consciences de la foule à quelques mètres à peine. J’atteins une porte que j’ouvre dans la précipitation et me retrouve dans une coure intérieure. De l’air, il faut que je respire, il faut que je reprenne mes esprits…
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Ven 13 Oct - 0:36
Lukas Ainsworth
J'ai 26 ans et je vis à Wellington, Nouvelle-Zélande. Dans la vie, je suis mécanicien et je m'en sors de manière acceptable. Sinon, grâce à ma malchance, je suis amoureux d'une fille trop bien pour moi et je le vis plutôt mal de l'avoir fait autant souffrir. Il vient des bas-quartiers de la capitale et ne les a jamais quittés sauf il y a trois ans. Sa mère est partie lorsqu'il était encore un jeune enfant, et il a donc dû s'élever seul puisque son père était un alcoolique qui aimait le prendre pour un punching-ball. Il a une personnalité oscillant entre la noirceur des abysses et la volonté de s'en sortir. Il a déjà connu la maison de correction et la prison. Les motos sont sa plus grande passion, ne serait-ce que par l'adrénaline et le sentiment de liberté qu'elles génèrent. Ses trois ans passés loin de Wellington l'ont changé, mais il ignore encore jusqu'à quel point.
C’était exactement comme il l’avait imaginé, exactement comme dans ses rêves. Clémentine acceptait son retour et au lieu de lui reprocher sa fuite, elle était simplement heureuse de le retrouver. En dépit de ces trois longues années passées sans donner de nouvelles, ils étaient enfin réunis comme si ça n’avait rien changé entre eux. Parce qu’ils étaient faits l’un pour l’autre, tout simplement. Aucune rancœur, aucune colère, aucune violence physique ou verbale, ils profitaient avec joie de leurs retrouvailles. Lukas s’en sortait à bon compte, et il était persuadé qu’une fois qu’il lui raconterait tout, il serait pardonné. Mais la réalité pouvait-elle réellement être aussi belle ? Probablement pas. Et ce fut pour cette raison qu’il eut davantage l’impression d’être dans un rêve plutôt que dans le monde réel. D’ailleurs, tout dans cette scène tenait de l’onirisme. Ces retrouvailles dans le lieu exact de leur toute première rencontre et dans les mêmes circonstances, ainsi que cette attraction qui s’exerçait entre eux, envers et contre tout. Ils étaient faits pour être ensemble, alors que tous les séparaient. Mais peu importaient les clichés, peu importait le fossé qui existait entre eux, Lukas et Clémentine étaient des âmes-sœurs, n’en déplaisent aux personnes qui les connaissaient, et qui tenaient le discours inverse. Pour preuve, malgré le monde qui les entouraient, malgré le temps qui avait passé, leur chemin se croisait une fois de plus. Ça avait toujours fonctionné de cette manière entre eux. Quoi qu’il puisse se passer, leur route les menait l’un vers l’autre. Toujours. Et à tout jamais.
Tendant sa main vers la joue de son illusion, il fut surpris de constater qu’elle ne disparaissait pas. Non, ses doigts rencontrèrent un visage tangible dont la douceur et la chaleur irradièrent tout son être. Lukas était en train de rêver, ou de devenir fou. Dans les deux cas, il ne voulait pas que ça s’arrête. Il était prêt à sauter dans n’importe quel univers où Clémentine serait présente. S’emparant de ses lèvres, il ferma les yeux et apprécia d’en retrouver le goût. D’abord d’une infinie tendresse, leur baiser se mua soudainement en passion, tandis que les bras de sa belle brune s’accrochaient à son cou, répondant avec empressement à ses sollicitations. Et alors, le monde cessa d’exister. Il n’y avait plus qu’eux, et ce besoin physique et émotionnel de s’unir comme autrefois. Lukas vivait un rêve éveillé. Pourtant, il savait désormais que ce n’était plus un songe naïf. Que c’était la réalité. Parce qu’aucun fantasme ne pouvait avoir cette intensité. Lukas n’était pas uniquement dans la douce étreinte d’un espoir. Tout ce qu’il percevait était vrai. Ce parfum aux effluves qui l’enivraient à chaque fois qu’il le respirait. La saveur de ses lèvres qui le faisaient si facilement dérailler. Et surtout, les courbes de ce corps dont il avait appris à connaître chaque recoin, et qui épousait parfaitement le sien. Ils étaient nés pour se compléter. Les deux faces d’une même pièce. Quel que soit le tour étrange que la vie leur jouait, elle avait une fois de plus décidé de les réunir. Mais si tout était vrai, Lukas préféra cependant continuer de croire que c’était irréel. Car la réalité était aussi enivrante que terrifiante. Et en effet, le charme finit par se rompre.
Clémentine brisa leur étreinte, semblant recouvrer ses esprits. Elle recula d’un pas en secouant la tête frénétiquement. Le motard comprenait parfaitement sa confusion, puisqu’il la partageait. Elle avait probablement espéré ces retrouvailles autant que lui. Mais maintenant que leur désir le plus profond se transformait en réalité, tout était remis en question. Toutes les certitudes volaient en éclat. Les blessures, mises à nues, se rouvraient avec violence et douleur. Les mensonges qu’ils s’étaient racontés pour ne pas perdre la raison n’avaient plus lieu d’être. Une fois encore, en pénétrant dans son univers avec fracas, Lukas venait mettre sa vie sens dessus-dessous. Quelles que soient les solutions qu’elle ait trouvées pour le sortir de sa tête, pour reprendre le cours de sa vie depuis sa disparition, son retour annulait tous ses efforts. Il s’était promis de tout réparer, pourtant. Mais il n’avait pas conscience que pour se faire, il allait encore devoir lui faire mal. Doucement, avec hésitation, Lukas tenta un pas en avant, comme s’il cherchait à approcher un animal sauvage. Sa brune tourna cependant les talons et s’enfuie à travers la foule. Aussitôt il se lança à sa poursuite. Il refusait de la voir disparaitre avant d’avoir au moins pu lui révéler la cause de son départ précipité et son mutisme pendant trois ans. Elle devait savoir. Pour elle. Pour lui. Pour eux.
Courant après sa brune, Lukas n’hésitait pas à repousser les danseurs jonchant sa route afin de se frayer un chemin jusqu’à elle. Il quitta ainsi la piste de danse et cette musique devenue assourdissante, si loin des sentiments qui l’animaient. Il traversa un long couloir, prit à gauche et n’aperçut le couple en pleine étreinte brûlante qu’avec sa vision périphérique. Une partie de son esprit s’attarda néanmoins sur eux, lui rappelant son premier corps-à-corps avec Clémentine. Trois ans plus tard, ils se retrouvaient dans le même corridor obscur pour des raisons presque similaires. Celles d’un besoin à assouvir. Celui de la vérité. Celui d’un amour impossible dans lequel il voulait croire malgré tout. Ouvrant la porte à la volée quelques secondes à peine après elle, Lukas s’immobilisa en la voyant. Il aimerait tellement lui dire combien il était désolé, combien elle lui avait manquée... mais il avait encore du mal à réaliser que tout cela était bien vrai. Et surtout, il trouvait que ces paroles perdraient tout leurs sens ici, à l’arrière de ce bar aux allures de discothèque. Pour autant, il lui était impossible de détourner le regard. Lukas l’observait avec la crainte qu’elle se brise tant elle paraissait fragile en cet instant. Mais il la regardait aussi avec tristesse et remords, conscient d’être la raison de cette détresse. Il aimerait tout effacer, tout recommencer. La protéger de celui qu’il avait été...
« Je peux tout expliquer. » dit-il simplement, sachant pertinemment que rien ne pourra le soustraire à ce qui allait inévitablement se passer.
Clémentine refusera de l’écouter, et elle aura raison. Parce que quelles que soient ses raisons, elles ne seraient jamais suffisantes pour expliquer trois ans d’absence, trois ans de silence. Il devait pourtant tout faire pour l’empêcher de lui échapper. Elle devait comprendre. Il le fallait. Il était revenu pour ça. Pour sauver ce qui pouvait encore l’être. Pour elle.
« Be Here»
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Laecca
Dim 12 Nov - 14:12
Clementine Lagrange
J'ai 25 ans et je vis à Wellington, Nouvelle Zélande . Dans la vie, je suis avocate et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma volonté de bien faire , je suis fiancée et je le vis plutôt avec distance . # Vit à Wellington depuis toute jeune mais est d’origine française, langue qu’elle aime parler quelque fois, même si peu de personnes de son entourage ne l’a connaisse. # Est avocate depuis maintenant un peu plus de trois ans. Elle qui avait pour ambition de changer le monde et aider les plus démunis en faisant justice elle se retrouve un travailler pour un cabinet qui ne pense qu’à l’argent. # Fiancée depuis quelques mois avec Theo, un autre avocat de son cabinet qu’elle fréquente depuis deux ans. Elle l’aime, d’une certaine façon mais pas comme elle l’aimait lui… # Trois ans depuis son absence qu’elle tente de survivre à une vie sans lui, sans Lukas. Ce qu’elle n’arrive toujours pas à faire.
And I'll never give myself to another the way I gave it to you You don't even recognize the ways you hurt me, do you ? It's gonna take a miracle to bring me back And you're the one to blame
Un hurlement déchira le ciel, le mien. Ma peine, ma confusion, mon espoir… Tout cela ne peut pas être vrai. La vie, le destin - où quoi qui se mêlait de ma vie depuis que j'avais sa rencontre – ne pouvait pas avoir joué ce tour là. Pas après tout ce que j’avais enduré suite à sa disparition. J’avais mis du temps, énormément de temps à m’en remettre, à me reconstruire alors que son départ m’avait brisé en tant de petits morceaux qu’il en manquait encore aujourd’hui. Et pourtant, dés lors que j’avais commencé à sentir sa présence, j’avais ressentit ce sentiment de me sentir complète. Lorsque mon regard s’était posé sur lui, mon cœur s’était remis à battre, après trois années à avoir seulement fait le nécessaire pour survivre. Lorsque ses lèvres s’étaient posés sur les miennes... J’avais enfin respiré. J’avais repris vie. Mais le souffle court, j’avais dû mettre fin au baiser qui réchauffait toutes les veines de mon corps. Et là, tout m’étais revenu en pleine figure avec une telle violence que mes mains tremblaient encore légèrement. Ce n’était pas possible qu’il soit là, planté devant moi comme si trois putains d’années ne venaient pas de s’écouler sans lui. Et pourtant à la seconde où j’avais réalisé que tout cela été réel, que ce n’était pas un tour de mon esprit, comme cela m’était souvent arrivé, c’était comme si je l’avais retrouvé en le quittant la veille. Sauf que ce n’était pas le cas, bien au contraire. Je n’étais plus la même qu’à l’époque, je n’avais plus du tout la même vie. J’avais dû avancer, sans lui, avec la souffrance de son absence dans mon quotidien. Mes choix de vie avaient été faits en conséquence. Probablement pas les meilleurs, ceux qui m’avaient permis de continuer à vivre et ne pas devenir une épave incapable de quoi que ce soit. Il ne pouvait pas tout faire voler en éclats, même si ce n’était pas l’envie qui m’en manquait. Je savais très bien, au plus profond de mon être, qu’il suffirait d’un mot, d’un regard, d’une caresse, pour que j’abandonne tout ce que j’avais construit pour le suivre n’importe où. Mon cœur le savait, ma tête s’y refusait obstinément.
A peine quelques secondes avaient passés depuis que la porte derrière moi s’était fermé lorsque je l’entendis s’ouvrir. Je savais qu’il était là, mon corps réagissait à sa présence. Inexorablement attiré par lui. Je fermais les yeux en entendant ses pas. Il fallait lui faire face avant qu’il ne soit trop près pour me toucher, parce qu’alors je savais que je pourrais plus répondre de rien, que je ne serais plus capable de réfléchir correctement, ce qui était déjà compliqué à faire pour le moment. Trop de choses se bouleversaient dans mon esprit, mes pensées étaient totalement incohérentes, les souvenirs du passé se mêlaient à mes envies pour le futur, alors que mon présent me ramenait les pieds sur terre. La bague à mon doigt me sembla soudainement peser lourd, trop lourd… Avant de ne sentir sa présence derrière moi, je me retournais et lui faisait face. Mon regard s’ancra au sien, retrouvant le chemin aussi facilement que de respirer, c’était si naturel. Je résistais de toute mes forces à l’envie de combler la distance nous séparant, de me jeter dans ses bras pour y retrouver le réconfort qui m’avait tant manqué durant ses dernières années. Non. Non. Non. Ça ne pouvait pas être aussi simple. Il ne le fallait pas. Il ne pouvait pas débouler dans ma vie, la bouche en cœur et espérer que tout reviendrait comme avant. Alors qu’il ouvrit la bouche - cette bouche si attirante que je pourrais passer des heures à la dévorer – une émotion balaya toutes les autres et me percuta de force. De la colère. Mes mains se remirent à trembler, mais pas pour les même raisons que tout à l’heure. « Ah vraiment ? » Je ne reconnus pas ma propre voix, mélange de paroles et de grognement, je n’avais à l’instant qu’une seule envie : me jeter dessus pour lui faire mal. Autant de mal qu’il avait pu m’en faire en disparaissant de ma vie sans un seul mot. Je n’en demandais pas plus, parce que je savais dés le départ que notre histoire ne donnerait rien de bon. Je savais, dés la première fois où mon regard avait croisé le sien, que je finirais avec le cœur brisé. Mais pas de cette façon. C’était un manque total de respect envers moi et tout ce que nous avions été. Qu’il ne m’aime plus. D’accord, je l’aurais compris. Qu’il en ait marre de moi, ça passait aussi. Qu’il préfère une autre fille, ça passait encore. Mais qu’il me tourne le dos sans même un regard en arrière, comme si tout ce que vous avions vécu n’était rien, n’avais pas compté, ça je ne le tolérais pas.
« Tu vas m’expliquer pourquoi tu à tout foutu en l’air il y a trois ans, sans même une explication ? » Je faisais un pas vers lui, sans même savoir pourquoi, ni comment. J’étais tout simplement attiré par lui, comme je l’avais toujours été, même quand il me repoussait, même quand il me faisait du mal. « Tu vas m’expliquer pourquoi tu débarque aujourd’hui pour faire voler ma vie en éclats ? » Un nouveau pas me rapproche de lui, réduisant une nouvelle fois l’espace entre nous, réduisant le temps avant que ma peau n’entre en contact avec la sienne… Je voulais crier, l’insulter, ou tout simplement avoir la force de lui tourner le dos et de partir. Pourtant mon corps n’était pas du même avis, parce que je me retrouvais tout à coup à quelques centimètres à peine de lui, au point que son souffle se mêle au mien et que je doive lever la tête pour le regarder dans les yeux. Mes bras se levèrent, mes mains se dirigèrent vers son torse. Mais pas pour l’attirer vers moi cette fois. Je le frappais de toutes mes forces, ce qui n’était pas grand-chose… Et je ponctuais de chaque geste d’un « Je te déteste » auquel se mêlèrent des larmes que je n’arrivais plus à retenir.
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Senara
Ven 29 Déc - 0:09
Lukas Ainsworth
J'ai 26 ans et je vis à Wellington, Nouvelle-Zélande. Dans la vie, je suis mécanicien et je m'en sors de manière acceptable. Sinon, grâce à ma malchance, je suis amoureux d'une fille trop bien pour moi et je le vis plutôt mal de l'avoir fait autant souffrir. Il vient des bas-quartiers de la capitale et ne les a jamais quittés sauf il y a trois ans. Sa mère est partie lorsqu'il était encore un jeune enfant, et il a donc dû s'élever seul puisque son père était un alcoolique qui aimait le prendre pour un punching-ball. Il a une personnalité oscillant entre la noirceur des abysses et la volonté de s'en sortir. Il a déjà connu la maison de correction et la prison. Les motos sont sa plus grande passion, ne serait-ce que par l'adrénaline et le sentiment de liberté qu'elles génèrent. Ses trois ans passés loin de Wellington l'ont changé, mais il ignore encore jusqu'à quel point.
Leur brève étreinte brûlante était passée. Clémentine lui tournait le dos, en proie à des émotions qu’il devinait houleuses et contradictoires. Ce baiser qu’elle lui avait rendu naturellement avec passion prouvait qu’elle l’avait attendu, qu’elle possédait encore des sentiments pour lui. Mais il n’était pas stupide. Il savait qu’un torrent de colère, de rage, allait bien bientôt déferler sur lui, et à raison. Si les rôles étaient inversés, il se changerait en fou furieux, lui balancerait des horreurs au visage avant de la planter là et de s’en aller pour toujours. Clémentine n’était pas comme ça. Du moins, il n’avait plus qu’à l’espérer. Elle lui avait toujours tout pardonné. Ses mots blessants, voire méprisants, sa jalousie, ses excès de colère, la distance ou l’indifférence qu’il leur imposait parfois par fierté personnelle et par ego mal placé. Il était indéniable que leur relation avait été toxique. Comme à son habitude, Lukas avait pris soin de détruire ce qu’il aimait. Et comme son histoire avec Clémentine avait été intense, la souffrance qui en avait découlé l’avait été tout autant. Mais trois ans avaient passé. Trois ans c’était long. En trois ans, il se passait beaucoup de choses. En trois ans, elle avait eu le temps d’apprendre à le détester suffisamment pour que son retour et ses explications ne changent rien. Elle avait pu murer son cœur morcelé derrière un mur d’indifférence qu’il ne parviendrait jamais à franchir. Peut-être même était-elle déjà passée à autre chose et venait se lover dans les creux de son nouveau petit-copain tous les soirs, pendant qu’il continuait de penser à elle tous les jours. Peut-être que tout était déjà perdu. Mais Lukas n’avait jamais été du genre à s’avouer vaincu avant d’essayer, et d’insister. Il était revenu pour elle et ne partirait pas avant d’avoir fait tout son possible pour la récupérer, peu importe les sacrifices, peu importe les efforts que ça lui demanderait. Ses erreurs avaient été nombreuses, il était là pour les réparer. Bien sûr, il était conscient que plus rien ne serait plus comme avant mais justement, il ne voulait pas que ça redevienne comme avant. Il voulait que ce soit mieux. Infiniment mieux. Le néo-zélandais aimait croire qu’il avait mûri, grandi, et qu’il était devenu une personne fiable et stable. Durant ces trois années en Angleterre, il avait pu régler certains de ses problèmes les plus profonds et apprendre ce que l’amour maternel et fraternel signifiaient vraiment. Il avait appris à se préoccuper des autres et à les faire passer avant ses propres désirs et envies. Clémentine avait commencé à le changer, les retrouvailles avec sa mère et le temps passé avec elle et ses demi-frères et sœurs l’avaient métamorphosé. Lukas était donc persuadé que tout irait bien maintenant. Quel que soit l’issue de sa discussion avec la magnifique française, les tensions seraient apaisées. Bon, il comptait quand même la récupérer et réamorcer leur passion. Néanmoins il voulait le faire de manière mature et responsable, et non pas comme l’égoïste macho qu’il avait pu être.
Immobile à quelques mètres derrière elle, Lukas chercha comment engager ses excuses et ses explications. Il lui parut alors important de commencer par lui promettre qu’il pouvait tout éclaircir. Il ne savait pas encore comment exactement, mais il le ferait. Avec calme et patience, il endurerait tous ses reproches et toute sa colère plus que mérités, et lui raconterait toute l’histoire. Depuis son père qu’il était allé voir à l’hôpital jusqu’à sa disparition soudaine et son retour inattendu. Il ne lui cacherait rien. Clémentine était en droit de savoir. C’était le moins qu’il puisse faire. Ensuite... ensuite il devra ramer pour parvenir à la convaincre de lui revenir. Probablement ramper sur du verre brisé aussi. Et même prier tous les dieux de toutes les religions connus et inconnus pour qu’un miracle se produise et qu’elle lui pardonne ces trois ans d’absence, de silence et d’incertitude. Sans grande surprise cependant, la brune se retourna vers lui à ses paroles, crachant ses mots plus qu’elle ne les énonçait. Entre fureur et ressentiment, elle s’avança vers lui en l’invectivant sur ses actions, ou plutôt son inaction de lui avoir donné ne serait-ce qu’une infime explication sur sa fuite. Derrière cette rage transparaissait néanmoins très clairement sa profonde détresse et sa souffrance. Et il en était la cause. Lukas ne pouvait que l’observer avec honte, culpabilité et affliction. Il la regardait avec chagrin tandis qu’elle s’approchait d’un peu plus près à chaque pas. Savoir qu’il était la raison de son désespoir le tuait. Il le savait, pourtant. Mais entre savoir et le constater de ses yeux, c’était deux choses bien différentes. Tout comme le fait d’avoir imaginé cette situation des milliers de fois puis d’y être réellement confronté. Dans sa tête, il avait inventé mille scénarios qui se finissaient bien ou mal, d’ailleurs. Mais se retrouver face à la française le privait de tous les beaux discours qu’il avait inventé dans l’attente de ce moment, et dans l’espoir de laisser rapidement toute cette douleur derrière eux pour rapidement envisager le renouveau de leur couple. La réalité s’avérait toujours bien plus difficile et complexe que la théorie. Leurs retrouvailles n’échapperaient pas à cette règle, et il ne pouvait s’en prendre qu’à lui. Lukas était seul responsable dans cette affaire. Une fois à quelques centimètres de lui, Clémentine se mit à le frapper au torse en lui disant combien elle le détestait. Le motard ne broncha pas et la laissa faire. Puis devant ses larmes, il finit par attraper doucement ses poings et porta le gauche à sa bouche pour y déposer un baiser tendre.
« Je sais... » souffla-t-il avant de remarquer la bague qu’elle portait à son annulaire. « C’est... une bague de fiançailles ? » demanda-t-il en fronçant les sourcils. « Tu es fiancée ? »
La surprise se lut autant sur son visage qu’elle s’entendit dans le ton de sa voix. Qu’elle soit avec quelqu’un d’autre, Lukas l’avait envisagé, même si la majorité du temps il avait préféré se mentir et imaginer que ce ne devait être que quelques aventures pas vraiment sérieuses. Mais qu’elle soit fiancée, promesse d’un mariage avec un autre, ça, clairement, il ne l’avait pas vu venir même dans ses pires cauchemars. Son cerveau faisant un déni, Lukas resta interdit tout en fixant l’anneau brillant avant de reporter ses iris sur la brune. Apparemment, en trois ans, elle n’avait pas fait que passer à autre chose. Elle l’avait oublié et rayé de sa mémoire, de son passé. En seulement trois ans, elle avait déjà choisi son remplaçant et portait la marque de son appartenance à un autre homme. Ne sachant comment réagir, Lukas finit par reculer. Pourquoi avait-elle répondu à son baiser si elle avait déjà quelqu’un avec qui elle acceptait de faire le reste de sa vie ? Est-ce qu’il n’était que le bad boy avec lequel les filles de riches s’amusaient avant de partir avec un bourgeois, quelqu’un de leur rang social ? S’était-il trompé sur Clémentine ? Après un moment d’égarement, sa princesse était-elle remontée dans son carrosse en direction du château de son prince charmant ? Blessé, il n’avait plus vraiment envie de lui expliquer les raisons de son départ. A quoi bon ? Elle était passée à autre chose, et était bien engagée ailleurs. Et en même temps, n’était-ce pas la suite logique du couple bancal qu’ils avaient formé ? Il était le petit-copain qui faisait enrager les parents, mais il ne serait jamais celui qu’on choisirait pour une relation d’avenir. Pourtant il ne pouvait pas lui en vouloir. Il avait toujours tout fait pour qu’on le voit ainsi. Il était de retour dans son monde, Clémentine était dans le sien, la boucle était bouclée.
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Laecca
Lun 15 Jan - 15:11
Clementine Lagrange
J'ai 25 ans et je vis à Wellington, Nouvelle Zélande . Dans la vie, je suis avocate et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma volonté de bien faire , je suis fiancée et je le vis plutôt avec distance . # Vit à Wellington depuis toute jeune mais est d’origine française, langue qu’elle aime parler quelque fois, même si peu de personnes de son entourage ne l’a connaisse. # Est avocate depuis maintenant un peu plus de trois ans. Elle qui avait pour ambition de changer le monde et aider les plus démunis en faisant justice elle se retrouve un travailler pour un cabinet qui ne pense qu’à l’argent. # Fiancée depuis quelques mois avec Theo, un autre avocat de son cabinet qu’elle fréquente depuis deux ans. Elle l’aime, d’une certaine façon mais pas comme elle l’aimait lui… # Trois ans depuis son absence qu’elle tente de survivre à une vie sans lui, sans Lukas. Ce qu’elle n’arrive toujours pas à faire.
And I'll never give myself to another the way I gave it to you You don't even recognize the ways you hurt me, do you ? It's gonna take a miracle to bring me back And you're the one to blame
Folle. J’ai tout simplement l’impression de devenir folle. Ou peut-être que je le suis depuis longtemps déjà. Son départ m’avait plongé dans un tel désespoir, je n’en étais peut-être jamais sorti. Et tout ce que j’avais vécu depuis n’était qu’un songe. C’était sûrement cela, parce qu’il n’en pouvait être autrement, n’est-ce pas ? Il ne pouvait pas être tout simplement revenu après trois ans, dans ce même club où on s’est rencontré. Il n’avait pas pu s’approcher de moi, comme si j’étais le centre de l’univers. Et m’embrasser. Ce baiser qui m’avait ravivé, de l’intérieur, qui m’avait permis de revenir à la vie. Je secouais la tête en entendant ses pas derrière moi, il était là, je le sentais, mon corps le sentait arriver et ce putain de traître n’attendait que ça ! Je devais lutter entre mon esprit qui cherchait à le fuir de toutes ses forces et mon corps qui ne cherchait qu’à se jeter dans ses bras. Je me retournais avant qu’il ne m’atteigne et restait stupéfaite face à ces quatre mots. ‘ Je peux tout expliquer ’. Vraiment ? Il pensait que ça allait suffire ? Qu’une explication allait effacer son départ, son silence, le fait qu’il m’ait lâchement abandonné ? Non, ça n’allait pas se passer comme ça. Commençant à ressentir de la colère, je fis quelques pas pour me rapprocher de lui, lui jetant mes mots à la figure plus que je ne les prononçais. Il fallait qu’il comprenne, qu’il se rende compte du mal qu’il m’avait fait. Il fallait qu’il souffre lui aussi, autant que j’avais souffert de son absence. Il m’avait brisé, anéantit, détruite. Au plus profond de mon être, de mon âme. Depuis, je n’étais plus la même, tel un golem, façonné à mon image mais entièrement vide. Parce que mon esprit était auprès de lui, de notre histoire, plongé, noyé dans nos souvenirs et ma souffrance.
Inlassablement, je me retrouve une nouvelle fois face à lui. Tellement proche que je sens son souffle sur mon visage. Tellement proche que je sens son odeur, toujours la même. Tellement proche qu’il me suffirait de me mettre sur la pointe des pieds pour que mes lèvres effleurent les siennes. Et je dû me faire violence pour ne pas le faire. Au lieu de ça, je lève les bras et martèle son torse, toujours aussi dur et imposant, en lui disant à quel point je le déteste. Il n’y a qu’un pas entre l’amour et la haine, et à ce moment précis, je ne cesse de basculer d’un côté à l’autre. Les larmes se mettent à couler le long de mes joues alors que je répète encore et encore mes gestes et ces trois petits mots. « Je te déteste… » C’est le foutoir dans ma tête et le fait de sentir sa chaleur ne m’aide pas. Un sanglot éclate dans ma poitrine alors qu’il me prend les mains, pose un regard plein de tristesse sur moi et embrasse l’un de mes poings encore fermé. Le gauche. Celui qui porte une bague. Ma bague de fiançailles. Mon estomac se tord lorsqu’il la remarque. Je vois ses sourcils se froncer, je vois la surprise dans ses yeux, dans sa voix… Merde. Non. Non. Non. Mon cœur se brise lorsqu’il recule et s’éloigne de moi. Mes bras tombent le long de mon corps et j’ai envie d’hurler. Pourquoi ? Pourquoi est-ce que je me sens coupable alors que tout est sa faute ? Pourquoi est-ce que je me sens si mal alors que c’est lui qui m’a abandonné sans même une explication. Pourquoi est-ce que j’ai envie de le rassurer, le réconforter alors que mon cœur en miette à ses pieds. Il me faut quelques secondes pour réagir, pour que la douleur laisse de nouveau sa place à la colère. Il n’a pas le droit de se sentir trahit alors qu’il lui aurait suffit d’un mot ‘ attends-moi ’ pour que je le fasse. « Non ! » Je crie sans même m’en rendre compte alors que mes mains se remettent à trembler. « Non tu n’a pas le droit ! » Je fais un pas pour rapprocher une nouvelle fois de lui et le pousse de toutes mes forces. « Tu es partit ! Tu m’as laissé, sans une explication, sans même un mot. » Les larmes coulent de nouveau sur mes joues, torrent emportant avec lui ma raison.
Je ferme les yeux et reprends mon souffle. Alors que mes paupières s’ouvrent, mon regard se pose immédiatement sur lui et je reprends avec une voix brisé par la souffrance que je ressens depuis trois ans. « Je t’aurais attendu… Si seulement tu me l’avais demandé. Je t’aurais même suivit bordel. Je t’aurais suivit jusqu’au bout du monde pour être avec toi, mais toi… Mais toi tu m’as simplement tourné le dos comme si je n’étais rien… » Un nouveau sanglot s’échappe de ma poitrine. « Tu ne peux pas me reprocher d’avoir survécu à ton absence, tu ne peux pas m’en vouloir d’avoir tenté de continuer à vivre alors que tu n’étais plus là… » Mes jambes flageolent et je me sens tomber pour me retrouver à genoux, à bout de force, une main sur le cœur tant il me fait souffrir. « Tu… Tu m’as détruite Lukas. » Ces derniers mots s’échappent dans un murmure alors que je porte mes mains à mon visage pour pleurer. Je suis pathétique. Je m’en rends bien compte, mais je ne peux rien faire d’autre en ce moment. Seulement laisser exprimer toutes ces émotions qui me bouffent depuis l’intérieur. Toutes ces choses que j’avais réussit à planquer quelque part, tout au fond de moi, pour faire semblant de m’en sortir. Pour faire comme si je m’en étais remise et que je pouvais continuer à aller de l’avant sans lui. Tout ce que j’avais fait depuis son départ, toutes les décisions que j’avais prise, c’était pour survivre. Parce que si je n’avais pas fait cela, je serais sûrement morte de chagrin à l’heure qu’il est. Alors oui j’avais quelqu’un dans ma vie. Oui j’avais accepté sa demande en mariage. Parce que je n’avais rien d’autre. J’avais fait ce qu’on attendait de moi, j’étais redevenu cette princesse qui faisait tout ce qu’on attendait d’elle au détriment de ses propres envies. Parce que je n’étais que ça sans lui. Il n’y avait qu’avec lui que je ne m’étais jamais sentie moi-même. Il n’y avait qu’avec lui que j’avais pris des risques, des décisions par moi-même et non pas parce que c’était ce qu’on voulait que je fasse. Et s’il m’en avait laissé le choix, j’aurais pris la décision de le suivre. Jusqu’au bout du monde, jusqu’à la mort…
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Senara
Lun 15 Jan - 21:53
Lukas Ainsworth
J'ai 26 ans et je vis à Wellington, Nouvelle-Zélande. Dans la vie, je suis mécanicien et je m'en sors de manière acceptable. Sinon, grâce à ma malchance, je suis amoureux d'une fille trop bien pour moi et je le vis plutôt mal de l'avoir fait autant souffrir. Il vient des bas-quartiers de la capitale et ne les a jamais quittés sauf il y a trois ans. Sa mère est partie lorsqu'il était encore un jeune enfant, et il a donc dû s'élever seul puisque son père était un alcoolique qui aimait le prendre pour un punching-ball. Il a une personnalité oscillant entre la noirceur des abysses et la volonté de s'en sortir. Il a déjà connu la maison de correction et la prison. Les motos sont sa plus grande passion, ne serait-ce que par l'adrénaline et le sentiment de liberté qu'elles génèrent. Ses trois ans passés loin de Wellington l'ont changé, mais il ignore encore jusqu'à quel point.
Ce n’était ni un rêve ni un cauchemar. Pour ça, il aurait fallu qu’il soit endormi. Malheureusement, il était bel et bien réveillé et son enfer était réel. Au début pourtant, ces retrouvailles qui se passaient si merveilleusement bien lui avaient faits croire que c’était un énième songe dans lequel il se perdait à nouveau avec sa princesse. Après tout, même s’il n’avait jamais donné signe de vie pendant trois ans, il pensait à elle tous les jours. Clémentine n’avait jamais quitté ni ses pensées ni son cœur. Surtout pas son cœur. Et pourtant, qu’est-ce qu’il restait d’eux, sinon une infinie souffrance parsemée de chaos ? Lukas s’était persuadé qu’en lui expliquant la raison de son départ précipité, de son absence et de son silence, ça atténuerait la peine de sa belle brune et qu’une seconde chance serait possible mais... depuis que son regard s’était posé sur la bague ornant son annulaire, le néo-zélandais n’était plus sûr de rien. Ou plutôt si, il savait qu’il arrivait trop tard. La place laissée vacante semblait avoir été rapidement occupée par un autre. Et c’était de sa faute. Uniquement la sienne. Une erreur colossale donc il prenait pleinement conscience à cet instant précis, avec cette bague qu’elle arborait au doigt, promesse d’une vie à deux mais sans lui. Pourtant, et même s’il reconnaissait sa responsabilité dans cette situation, Lukas ne pouvait s’empêcher de se sentir trahi. Certes, il ne s’était pas attendu à ce que Clémentine entre au couvent après son départ mais... des fiançailles ? Seulement trois ans après sa disparition ? C’était vexant et blessant. Et s’il s’était fait assassiner et qu’on n’avait pas retrouvé le corps ? S’il lui était arrivé quelque chose et que son silence avait caché une vérité bien plus dramatique, qu’aurait-elle fait ? Apparemment, elle aurait juste été en colère avant de repartir dans son château accompagnée de son soupirant. La surprise et la sidération laissèrent finalement peu à peu place à la rancœur. Lukas savait qu’il n’avait pas le droit d’éprouver ce genre de sentiment. Que tout était entièrement de sa faute. Mais définitivement, il n’arrivait pas à avaler cette partie de l’histoire qui la faisait partir avec un autre seulement trois ans plus tard. Il avait presque envie de lui demander si elle avait attendu d’arrêter de pleurer avant d’accepter sa proposition ou si elle ne s’était pas donnée cette peine. Et il se haï pour ça. Pour être aussi mesquin alors qu’elle lui avait toujours tout donné, toujours tout pardonné. Pour oser la juger alors qu’il était le dernier sur terre à en avoir le droit, et même à ne pas l’avoir du tout. Pour retomber dans ses travers à la première douleur ressentie, quand il l’avait transpercée de partout de bien des douleurs par ses gestes et ses paroles. Lukas se haïssait de ne pas réussir à être celui qu’elle méritait. Et par-dessus tout, il se haïssait de l’avoir abandonnée pendant trois longues années sans une seule putain d’explication qui aurait pu changer leur vie à tous les deux et pour toujours.
Clémentine dut sentir le jugement qu’il lui portait, car elle se mit à hurler que non, il n’avait pas le droit de le faire. Il était parti, sans un mot, et l’avait tout simplement abandonnée derrière lui. Si encore ça avait été durant une de leur énième querelle d’amoureux, sa disparition aurait pu être compréhensible, être instable et impulsif qu’il était. Mais il se trouvait que non. Lukas avait enfin commencé à mûrir, à accepter leur relation comme étant celle d’un vrai couple et à lui confier ses peurs et ses secrets. Ils passaient la majorité de leur temps ensemble et Clémentine vivait quasiment chez lui. Tout ça pour disparaître du jour au lendemain. Juste comme ça. Alors oui, il comprenait sa fureur. Il revenait trois ans plus tard pour se positionner en victime, quand elle l’avait attendu jusqu’à se résoudre à l’idée qu’il ne reviendrait pas. Pourquoi tout était toujours compliqué dès qu’il s’agissait d’eux ? Pourquoi est-ce qu’il prenait toujours les pires décisions ? Pourquoi est-ce que malgré l’aide qu’on lui offrait, et qu’il ne méritait clairement pas, il continuait d’être le roi des enfoirés ? Lukas ne broncha pas lorsque sa désormais ex-princesse vint le pousser pour exprimer ses reproches. Un œil extérieur pourrait même penser qu’il était froid et indifférent. Dans les faits, il ne savait tout simplement pas comment réagir. Son fichu ego était touché. Et il savait qu’elle avait raison. Il allait même commencer par lui dire que oui, tout était sa faute et que rien de ce qu’il pourrait dire ou expliquer ne changerait quoi que ce soit à l’enfer qu’il lui avait fait vivre. Mais cette bague changeait tout. Du moins voulait-il s’en convaincre pour ne pas porter seul le fardeau de l’échec de ces retrouvailles. Bougeant à peine sous la bourrade de la brune, Lukas se bornait à la fixer sans montrer la moindre émotion, alors qu’elle n’était plus que larmes et désespoir. Elle l’aurait attendu, s’il lui avait demandé. Elle aurait même été capable de tout plaquer pour lui. Famille, amis, études... Et il le savait au fond de lui, même s’il refusait de l’admettre, car ça ne rendrait son départ et son silence que plus abject encore. Ses yeux se fermèrent un court instant et il se mordit l’intérieur de la bouche, quand elle lui dit qu’il n’avait pas le droit de lui en vouloir d’avoir tenté de survivre à sa disparition. Il avait beaucoup trop de répliques cinglantes et abominables qui venaient à l’esprit. Et il en avait beaucoup d’autres où il se montrait compréhensif et cherchait à se faire pardonner. Mais la première option était cruelle tandis que la seconde lui déchirait le cœur. Car non, il n’avait pas envie de comprendre qu’elle soit avec un autre, encore moins de lui dire qu’il était heureux pour elle si elle avait trouvé quelqu’un de bien avec qui partager sa vie. S’il avait cru avoir changé en mieux en descendant de l’avion, il était clair maintenant que ce n’était pas le cas. Comme disait l’expression, chassez le naturel et il revient au galop. Or Lukas était d’un naturel possessif. L’idée même qu’un autre homme puisse poser ses mains sur elle alors qu’il était de retour faisait naître en lui une rage sourde. Distant dans son attitude alors qu’il serait facile de la plaquer contre le mur et de l’embrasser violemment, Lukas l’observa glisser au sol. Il refusait de ressentir quoi que ce soit. Il refusait de constater le chaos qu’il avait provoqué. Mais en la voyant à même le macadam à pleurer toutes les larmes de son corps, son cœur de métal se fissura. Et à ses paroles, il se brisa.
Et maintenant ? Lukas ferma les yeux, cherchant à retenir ses propres larmes puis il prit une grande respiration. Se pencher et réconforter son ex ou prendre la porte et s’enfuir dans la nuit, voilà les deux options qui s’offraient à lui. Il pourrait aussi sortir son joker et choisir d’être le pire humain sur terre en lui balançant des horreurs, mais il craignait que ça ne la tue vu dans l’état où elle trouvait. Mais au moins, il s’assurerait qu’elle le haïsse pour le restant de sa vie et qu’elle soit heureuse de ne plus jamais le revoir. Qu’elle soit heureuse avec un autre. Lukas avisa la porte. Ce serait plus simple de partir. Plus simple, plus douloureux et définitif. Comme il l’avait déjà fait, finalement. Peut-être pensera-t-elle avoir rêvé et reprendra-t-elle le cours de sa vie. Mais en voyant son niveau de détresse, Lukas était à peu près sûr qu’elle n’y survivrait pas. Comment pouvait-il, lui, avoir été aimé à ce point par cette fille qui rivalisait avec les joyaux les plus purs du monde ? Ça le dépassait complètement. Il était néanmoins sûr d’une chose, il ne pouvait pas la laisser là, seule, à exprimer sa douleur de la plus triste des façons. Alors il se laissa glisser contre elle et passa ses bras autour de ses épaules.
« Je te jure que c’est pas ce que je voulais. » souffla-t-il au bout d’un moment. « Mais tu me connais. Avec moi, les happy ends n’existent pas. C’est pas mon truc. Notre histoire était fichue avant d’avoir commencé. Et toi, tu es plus forte que tu ne le croies. Je suis heureux que tu aies trouvé quelqu’un qui prenne soin de toi et avec qui tu te sentes bien. Tu mérites d’être heureuse. Sincèrement. »
Chacun de ses mots lui coûta et furent comme des coups de poignard qu’il se planta en plein cœur. Mais il n’avait pas le choix. En constatant les dégâts que son départ avait causé, il prenait conscience qu’elle-aussi, il devait la laisser partir. Comme Soshana avant elle, il devait lui rendre sa liberté pour qu’elle ait une chance de connaitre le bonheur, comme elle semblait l’avoir trouvé. Lui, c’était quelqu’un de toxique, de chaotique. Il brisait tout ce qu’il touchait, tout ce qu’il approchait. Alors même s’il était revenu pour elle, Lukas devait accepter de la laisser partir avant de lui causer encore plus de souffrance. A cette fin, il déposa un baiser dans ses cheveux puis la serra une dernière fois dans ses bras avant de se relever et de partir.
« Be Here»
I'm saddened once again, can't you see ? I don't wanna live this way, I don't wanna be here anymore. I can't live with this pain, I just wanna feel something more.
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Maybe our story is past but my feelings for you is growing up all the time. (ft Laecca)