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Date d'inscription : 24/07/2022
Crédits : SObade
Univers fétiche : N’est fait que du réel jusqu’à présent mais veut bien essayer d’autres choses !
Préférence de jeu : Les deux
Clementine LagrangeJ'ai 25 ans et je vis à Wellington, Nouvelle Zélande . Dans la vie, je suis avocate et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma volonté de bien faire , je suis fiancée et je le vis plutôt avec distance .
# Vit à Wellington depuis toute jeune mais est d’origine française, langue qu’elle aime parler quelque fois, même si peu de personnes de son entourage ne l’a connaisse. # Est avocate depuis maintenant un peu plus de trois ans. Elle qui avait pour ambition de changer le monde et aider les plus démunis en faisant justice elle se retrouve un travailler pour un cabinet qui ne pense qu’à l’argent. # Fiancée depuis quelques mois avec Theo, un autre avocat de son cabinet qu’elle fréquente depuis deux ans. Elle l’aime, d’une certaine façon mais pas comme elle l’aimait lui… # Trois ans depuis son absence qu’elle tente de survivre à une vie sans lui, sans Lukas. Ce qu’elle n’arrive toujours pas à faire. And I'll never give myself to another the way I gave it to you You don't even recognize the ways you hurt me, do you ? It's gonna take a miracle to bring me back And you're the one to blame Des cauchemars, j’en avais fait depuis son départ. A chaque fois, c’était pratiquement la même chose. Je me rendais compte de son départ, de son absence, et j’attendais. Encore et encore. Jusqu’à me rendre compte que cette fois, c’était définitif, il ne reviendrait pas. Ce n’était pas une de nos énièmes disputes, qui se finissait invariablement par une réconciliation. Parfois je recevais un coup de téléphone, m’apprenant sa mort. Parfois je le croisais en ville et j’étais meurtrie par son ignorance envers moi. Ces cauchemars avaient durés des mois et des mois. Jusqu’à ce que je commence à sortir la tête de l’eau. En allant m’entraîner avec Ethan, en me plongeant dans le travail. Le temps avait fait son œuvre, mes blessures c’étaient quelques peu refermer, mais jamais entièrement. Ce n’est que plusieurs mois après son départ, que j’avais eu le courage de retourner au CLP. Je venais juste de commencer à fréquenter Théo, et sans que je ne comprenne pourquoi, j’avais ressentit le besoin de revenir ici, là où tout avait commencé. Je n’en avais parlé à personne, et d’ailleurs mon fiancé n’était toujours pas au courant de mes escapades. Parce que j’avais honte. Alors qu’il tenait à moi, qu’il nous construisait un avenir ensemble, moi je ne cessais de replonger dans mon passé la tête la première. Je savais qu’il ne reviendrait pas, que ça ne se passait que dans mon esprit, et pourtant, inlassablement, je venais ici à la recherche de son fantôme, de nos souvenirs.
Jusqu’à ce soir. Jusqu’à ce que le rêve devienne réalité avant de se transformer une nouvelle fois en cauchemars. Jamais je n’aurais pensé que ça se passerait comme ça, jamais je n’aurais pu croire qu’il puisse encore me briser le cœur, pas après tout le mal qu’il m’avait déjà fait. Pourtant c’était bien le cas, preuve indéniable que je l’aimais toujours, que je n’avais rien oublié, que je n’avais pas avancé d’un seul pas. Bien au contraire je n’avais fait que reculer. Comme il venait juste de le faire. Il me repousser une nouvelle fois, et c’était absolument insupportable…. Blessé par son attitude, je m’effondrais tout simplement à terre. S’en était trop, mon corps, mon cœur, mon âme ne pouvait plus le supporter, pas après tout ce que j’avais enduré depuis trois ans. Et même avant. Parce que notre relation n’avait jamais rien eu de simple. S’en était tout le contraire d’ailleurs. Il n’avait cessé de me repousser, de me blesser, par son attitude, ses paroles. Et je m’étais toujours accroché. Il en valait la peine, je l’avais toujours sentit au plus profond de moi. Sous ses airs de gamin de la rue, il n’était pas si mauvais que ça, sinon je ne serais jamais tombée amoureuse de lui. Ça ne pouvait pas tromper. Alors malgré les épreuves et les difficultés je l’avais aimé comme je n’avais jamais aimé personne d’autre. Et j’avais continué, alors même qu’il m’abandonnait derrière lui. Quelle fille pathétique ça faisait de moi hein ? Alors quand il avait réagit à la présence de ma bague de fiançailles, j’avais explosé. Et je me retrouvais une nouvelle fois en mille morceaux, pleurant toutes les larmes de mon corps face à un Lukas impassible. Noyée dans mon désespoir, je prends pourtant le temps de me demander ce qui lui passe par la tête. En faite, un million de questions se pressent dans mon esprit. Pourquoi est-il là ce soir ? Pourquoi est-il revenu ? Pourquoi est-ce qu’il se trouve au CLP ? Pourquoi il est parti ? Pourquoi il m’a embrassé ? Et pourquoi, putain, se tient-il si loin de moi ? Tout ça à cause d’une fiche bague qui n’avait aucune importance pour moi. Le jour où j’avais accepté de la porter, je savais que je faisais une erreur. Mais que pouvais-je faire d’autre ? J’avais finis mes études, j’étais enfin avocate, j’avais un travail et un petit ami qui m’aimait et me traitait bien. C’était dans la suite logique des choses. Alors même que je n’avais encore pas accepté que l’on vive ensemble, j’avais tout de même hoché la tête à sa question, alors qu’il se trouvait à genoux devant moi. J’avais tout de suite ressentit le poids du bijou, à mon doigts mais surtout sur mon cœur et ma conscience. Ce n’était pas cela que je voulais, c’était Lukas. Mais il n’était pas là. Il était partit et m’avait abandonné au lieu de me demander de le suivre ou de l’attendre. Mon visage enfouit dans mes mains, les larmes ne tarissent pas et les sanglots mon corps épuisé. Il m’a détruite. C’est la première fois que j’arrive à le dire à voix haute. Depuis trois ans que je souffre de son absence, c’est la première fois que j’en parle. Ethan avait bien comprit ce qui m’arrivait à l’époque, pourtant il n’avait rien dit. Même si j’avais bien vu à son regard qu’il aurait pu commettre un meurtre en me voyant dans cet état. Pas une seule fois il n’avait posé de questions, et pas une seule fois je n’avais eu le courage de mettre des mots sur mon malheur. Quant aux autres, ils n’avaient pas cherché plus loin qu’une peine de cœur.
Je ne fais plus attention à rien, trop envahit par ma peine pour sentir sa présence prés de moi. Jusqu’à ce que ses bras se passent autour de mes épaules. Un frisson me parcours la colonne vertébrale et je lutte pour ne pas me jeter dans ses bras. Comment une personne peut-elle causer autant de mal et en même temps être le seul remède à cette douleur écrasante ? Ses mots se glissent à mon oreille, mais je suis incapable de relever la tête et lui faire face. Ses mots me blessent, une nouvelle fois. J’aimerais me dire qu’il a tord, qu’il n’est pas comme ça, que j’ai vu ce qu’il y a de bon en lui, il suffit qu’il se fasse confiance… Tu mérites d’être heureuse… Bien sûr que tu as raison Lukas, je mérite d’être heureuse. Mais comment faire quand mon bonheur c’est toi ? Le temps s’étire et je ne me rends même pas compte que sa présence à disparu. Je ne me rends pas compte que ses bras m’ont quitté, qu’il n’est plus là, encore… Mes sanglots se calment et je me sens enfin prête à relever la tête, à lui faire face et lui parler. Sauf que je suis seule. Seule avec ma douleur et mon regret. J’aurais dû lui dire tout ce que j’avais vraiment sur le cœur. Que cette bague ne signifie rien pour moi. Que ma relation avec Théo n’est qu’une façon comme une autre d’essayer de l’oublier. Qu’il ne suffit que d’un mot, un geste de sa part pour que je le suive là où il voudra bien me mener, même si c’est tout droit en enfer. Mais il n’y a plus personne pour entendre ses mots qui me brûle la langue. Alors je replonge dans les ténèbres tandis les larmes dévalent de nouveau mes joues. J’entends la porte s’ouvrir, mais je sais que ce n’est pas lui. « Merde, Clem qu’est-ce qui se passe ? » Pas besoin de lever les yeux pour savoir à qui appartient cette voix, Loï, l’un des barman et copropriétaire du club. Pas vraiment un ami, mais quelqu’un qu’elle connaît suffisamment pour avoir confiance dans un tel moment de faiblesse. Mon regard croise le sien et trois mots franchissent la barrière de mes lèvres. « Il est revenu… » A son regard, je vois qu’il comprend de qui je parle, ayant connu Lukas avant son départ. Sans un mot, il me prend dans ses bras et me ramènent à l’intérieur.
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