Il est trop content, le petit –pas si petit mais tout le monde a compris. L’idée de pouvoir la nourrir lui plait, même s’il n’aime pas l’idée qu’il serait le seul à décider, parce qu’il faut qu’elle puisse le faire aussi. Alors il sourit sans rougir… Parce que Monsieur n’a clairement pas compris un sous entendu sexuel dans la phrase. Certes, il n’était pas innocent, avait déjà eu des plaisirs solitaires devant une vidéo sympathique, mais il n’était pas réellement le genre à comprendre l’impensable. Genre, qu’une femme magnifique lui fasse, à lui, une blague qui s’apparente à une proposition. Nope. Monsieur est à des années lumières de comprendre cette phrase pour ce qu’elle est. Alors, il sourit simplement, sans rougeur, ce qui représente clairement le fait qu’il n’a pas compris. Et même pris. Il ne sait pas n’avoir pas compris puisqu’il répond de manière très premier degré :

- Il faudra que tu décides aussi, selon tes envies et les moyens du moment. Mais je comptais t’aider à manger un peu mieux, si tu le désires.

Très premier degré. Salut. Même ses ancêtres se facepalm en ce moment depuis le paradis (les Akimichi sont forcément au paradis, je veux rien entendre). Il préfère partir sur un sujet qu’elle connait et parle de musique. Il sourit doucement en lui disant qu’elle pouvait rire. Il était un enfant très amoureux de la nourriture, ce n’était pas si étonnant qu’il chantait nourriture et jouait nourriture. Bon, pour tout avouer, il avait aussi goûté assez de chose à la maternelle (avant l’école des ninjas faut pas abuser de les envoyer dès le berceau au casse-pipe là) pour savoir que la colle Cléopâtre, ce n’était pas bon, mais que la patte à modeler avec un sucre au milieu c’était vachement goûtu. En tout cas, il était content de la faire rire avec ses histoires de chansons idiotes. Pour une fois, le rire de quelqu’un à ses histoires ne lui donnent pas l’impression d’être un moins que rien. Il sait qu’elle ne se moque pas pour le blesser, alors ça lui fait plaisir. Cela lui réchauffe son grand cœur déjà grand et le grandit encore un peu plus pour y mettre plus de Nana dedans. Il la laisse parler aussi mais appuie un peu plus fort sa jambe –à peine mais assez pour qu’un ninja même à la retraite comme Nana puisse le sentir- contre celle de la jeune femme. Pour qu’il sente qu’il était là. Il l’écoute avec attention. Les mots. Il avait toujours aimé le père de Shikamaru. Aussi, les chiens ne faisant pas des chats et le père de Shikamaru étant le meilleur ami du sien, il y avait une logique quelque part. Si Ino avait été un homme, peut-être qu’ils auraient été un trio de trois inséparable, rien n’est moins sûr. Il ne dit rien donc, son cœur toujours grossi par l’existence de Nana. Il avait envie de la prendre dans ses bras, de lui ouvrir le coin protégé de son cœur et de lui donner sa place. On pouvait lui faire du mal, à lui, mais l’idée que Nana souffre ça l’atteint physiquement. Il sent qu’elle ne dit pas tout. Il lit ses paroles à ce qu’ils avaient échangés. Elle avait clairement dit assez pour comprendre que le mal était toujours là. Comme un champignon qui rend impropre à la consommation. Il lui attrapa la main. Il ne sait pas pourquoi il avait fait ça. D’ordinaire, il ne touche pas les femmes, même si elles pleurent –ce que Nana ne faisait pas- parce qu’il sait qu’elles ne voulaient pas de lui comme ça. Il propose un mouchoir, une épaule, il était compatissant et ouvert … mais il ne touchait pas… mais Nana, c’était sa copine, non ? Cette question était toujours en suspens puisqu’il n’était pas sûr de comment officialiser tout ça (//Ils vont faire un club avec Kakashi, je pense). Il se demande ce qu’il pourrait bien dire maintenant, plante ses yeux dans les siens avec sérieux mais aussi la douceur d’un gros nounours. Ce qu’il était.

- J’aimerais que tu me la chantes un jour. Pour la terminé comme il se doit.

Une fois qu’elle sera chantée, devant lui –même s’il n’avait pas la prétention de penser être au-dessus, cette chanson pourrait tomber dans l’oubli de son esprit. Oh, elle y pensera encore. Elle pourrait même en faire un tube, mais elle ne sera plus là, dans le coin de son esprit. Choji chercha alors ses mots. Il était toujours un peu honteux de croire qu’il pourrait faire quoi que ce soit. Il n’était que lui mais …

- Et ensuite je comblerais ta vie de tellement de mot que tu ne pourras plus jamais y penser.

Plus jamais y penser, ou en tout cas, plus ainsi. Il se doute que Nana avait des années de souffrance et de privation affective dans sa jolie petite tête. Il se doute qu’elle ne pourrait pas aller mieux tout de suite. Il se doute que parfois, ça reviendra à la charge comme elle lui en avait parlé. Sauf qu’il sera là, à chaque fois. Et à chaque fois, il ferait en sorte de lui repousser tout ça pour le remplacer par d’autre chose. Il parlerait même de son amnésique, sans la moindre jalousie, si ça peut l’aider à ne pas se retrancher dans son esprit. L’entrée avait été servi avec les verres et il attrapa un bout de fromage pour lui tendre parfaitement positionné sur un toast, mais sans la quitter des yeux et à une main, on parle d’un Akimichi là, avant de lui proposer.

- Tu m’as dit que je décidais, même si pour ce repas c’est déjà suffisant je n’ai aucun désir de contrôler ta vie, mais j’aimerais que tu me dises honnêtement ce que tu apprecies ou pas. Pour que je puisse apprendre tout ce que tu aimes et te remplir ta vie autant que je le peux.

Jusqu’à ce qu’elle comprenne qu’il y avait clairement mieux ailleurs que ce type trop gros, même pas beau et qui voulait la faire prendre des kilos en la changeant alors même qu’elle était déjà magnifique. La dernière affirmation étant, bien sûr, la seule chose qui soit véritable dans la situation, mais Choji n’avait jamais été en couple, et il ne savait pas du tout s’il arriverait à être à la hauteur… mais il comptait l’être, ça en revanche, c’était sûr !

Le sujet peut avoir l’air carrément déplacé pour un rendez-vous, un premier qui plus est, mais tout ça, cette espèce de noirceur, ça fait partie de ce qu’elle est. Ce moment est l’exact point de départ de ce qu’elle est devenue, et, finalement, très certainement ce qui lui a sauvé la vie. Alors, c’est important. Et elle veut en parler avec Choji. Elle entremêle ses doigts aux siens quand il lui prend la main et lui sourit doucement.

“Ouais. Je te la chanterai tout à l’heure si tu veux. Je l’aime bien. Beaucoup de monde l’aime bien en fait …”

Beeeaaaaaaauuuuucoup de monde l’aime bien. Depuis qu’elle en avait fait une vraie chanson sur CD puis à la radio, elle vivait désormais presque d’elle-même (ironique pour une chanson qui cause suicide, ahah, erm), tellement elle avait parlé à pas mal de monde. C’est exactement pour cette raison qu’elle faisait de la musique, en fin de compte. Non seulement parce que ça lui permettait à elle de s’exorciser de temps en temps de ses malaises, mais aussi parce que ça aidait les gens qui l’écoutaient à en faire de même. Alors lui chanter, “un jour” ou tout à l’heure, ça ne la dérange pas du tout. Elle aurait presque pu la lui chanter tout de suite si ça ne risquait pas d’agacer tout le monde dans le restaurant que quelqu’un se mette à chanter, en plus de casser l’ambiance, parce que la dite chanson est triste, ahah. Bref.Nagisa pense que le sujet est clos, sauf que Choji continue, et la jeune femme se retrouve à nouveau à battre bêtement des paupières. Surprise par ce qu’il lui dit, autant que par cette capacité qu’il a à la surprendre.

“Tu- …”

Elle en perd ses mots. Le comble pour une autrice de chansons. Elle regarde Choji avec de grands yeux ébahis et se demande comment diable elle a pu avoir autant de chance pour tomber sur un type comme lui. Type qui était d’ailleurs carrément “à sa portée” puisqu’il s’agit du meilleur ami de son cousin préféré, et non pas d’un parfait inconnu. A tout moment, elle aurait pu le croiser, lors d’une visite à Konoha, où elle serait allée débusquer Shikamaru à lors d’un entraînement ou d’un débriefing. Elle aurait pu le croiser à ce moment-là. Est-ce qu’elle l’aurait remarqué ? Elle en doute. Tout simplement parce qu’elle n’aurait pas pris le temps de lui parler. Ce qu’elle avait fait sur l’application. Ce qu’elle avait fait pendant cette mission d’escorte. Si elle avait pris le temps, elle se dit que oui, sans doute, elle l’aurait remarqué. Sauf qu’elle est à peu près certaine qu’elle ne l’aurait pas pris. Elle aurait fait chier Shika, dragouiller Asuma, et elle serait passée à la suite. Alors. Oui. Elle s’estime extrêmement chanceuse d’être tombée sur lui sur l’application, et d’avoir pu prendre le temps de le connaitre.

Nagisa pense à cela en écoutant Choji affirmer qu’il ne veut pas contrôler sa vie. Se disant vaguement que ça pourrait être une bonne idée que quelqu’un d’autre décide à sa place. Ca lui évitera de faire des conneries. Mais sachant aussi pertinemment qu’il n’y a absolument aucun risque que ça arrive. Aucun. Foutu. Risque. Alors elle sourit doucement, trouvant le ninja fort mignon de tout son égard pour elle. Rougissant de toute la chaleur que ses mots diffusent en elle. Elle le regarde, soupire, et répond :

“Toi.”

Oui. Elle est en train de répondre à sa dernière phrase. A ce qu’elle aime. Même si … enfin elle se sait pas si c’est exactement ce qu’elle ressent, mais le dire comme ça, ça lui semble … bien. Oui. Nagisa rougit un peu et s’avance pour prendre le toast tendu par Choji directement entre ses lèvres. Puis elle recule et secoue la tête comme pour passer à autre chose. Comme si elle ne venait pas duuuuuuuuu tout d’avouer en sous-texte son affection pour Choji. Nope. Il ne s’est absolument rien passé de tel. La brunette s’éclaircit la gorge et attrape son verre de vin pour en boire une gorgée et éviter de dire d’autres “âneries”, puis elle se reprend.

“Je ne suis pas très difficile, en vrai. C’est en termes de quantité que je suis chiante. Sinon je mange tout. Enfin je te dirais s’il y a des trucs que j’aime pas. Mais … j’suis pas une Akimichi, je me contente très bien de manger des trucs que je trouve bof, ahah.”

La jeune femme adresse un regard de quasi défi à Choji. Comment ose-t-elle dire des trucs pareils ?? Manger de la bouffe qu’elle trouve bof sans sourciller. Sacrilège, ahah. Elle rit à peine et ses deux mains rejoignent la grande main du ninja qu’elle n’a toujours pas lâchée.

“Choji. Qu’on soit clair, je suis bien trop chiante pour que tu arrives à me contrôler. Et … j’risque de peut-être jouer les princesses capricieuses avec toi, alors … dis-le moi si je dépasse les bornes. Vraiment, hésite pas. J’ai pas exactement les mêmes … bornes morales que tout le monde. Alors dis-moi si je dépasse les tiennes, d’accord ?”

- Je veux tout ce que tu aimes, Nana, glisse-t-il sincèrement en regardant leurs mains.

Il voulait ce qui lui faisait du bien, qu’elle sourit et rit. Il voulait qu’elle se sente libéré de toutes les souffrances. Mais il voulait aussi ses souffrances, si ça peut l’apaiser. Il voulait ses problèmes, il voulait ses états d’âme. Il voulait tout, tant que la jeune femme acceptait de lui offrir, bien sûr. Il voulait tout ce qu’elle aimera lui donner. C’était étrange cette impression qui se découpe de cette discussion. Il avait envie de connaître les moindres parcelles sombres de son cœur pour lui laisser sa lumière. Il avait envie de tout ça. Et ça le faisait sourire d’une manière rassurante en plongeant ses yeux dans les siens. Lui, il pense qu’il l’aurait remarqué. Il aurait remarqué la jeune femme, son poids qu’il aimerait combler et son air. Lui, il pense qu’il l’aurait sentit. Lui, il pense qu’il l’aurait apprécié. Mais… Il n’y aurait pas eu le « et si il était amoureux ». La différence était là. Sur l’application, il s’était ouvert, après avoir menti, pour présenter ce qu’il était sans adage, sans protection, sans armure. Il avait tout avoué de lui. Et avait présenté son cœur avec plus de clarté que jamais auparavant. Alors, il se dit qu’il l’aurait rencontré, qu’il lui aurait parlé, mais que ça n’aurait jamais pu être possible entre eux. Alors qu’il lui laisse le temps de respirer à ses paroles, elle lui répond.

Et c’est à lui de s’arrêter. « Toi » ? Toi… à la question de ce qu’elle aime ? Il la regarde et cherche dans ses yeux la réponse à la question qu’il n’ose pas poser. Il ne voit pas pourquoi « lui ». Il n’avait rien… Rien pour lui… mais il aimait bien le fait d’être aimer par quelqu’un. Cela rendait chaud son cœur. Il avait envie de sourire bêtement mais se concentra pour ne pas trop le faire. Ses yeux étaient déjà trop lumineux pour ça. Il la nourrit avec un sourire doux et rougit à la suite.

- La qualité peut aller avec la quantité. Et maintenant que tu es ma… fin que tu es avec moi … Je ne te laisserais plus trop manger des choses « bofs ». Je préfère que tu te régales. Sinon, je ne serais pas un Akimichi.

Il était dans ses veines de faire à manger des choses appréciées. Il était dans ses veines de vouloir faire plaisir aux autres personnes. Et encore plus quand on aime la personne comme ça. Comme il l’aime, elle. Il voulait qu’elle mange tous les jours des plats qui la feraient frémir de plaisir. Il voulait qu’elle se sente plus pleine, de ses mots et de la nourriture qu’elle aimerait. Il voulait lui faire plaisir. La jeune femme tient à le prévenir de ses bornes. Il la regarde avant de lever la main vers son visage, caressant sa joue avec délicatesse avant de rire un peu.

- Je n’ai pas les mêmes bornes que tout le monde, t’ai-je déjà présenté ma mère ? Je serais heureux de m’occuper d’une princesse, et je n’ai pas peur de tes caprices. Mais je te promets que je te le dirais si je trouve que tu abuses.

Même si lui-même ne croit pas une seconde au fait que la jeune femme puisse un jour dépasser les bornes, mais si elle voulait la promesse qu’il lui dira … alors c’était une promesse assez simple à faire. Il lui dira. Il lui dira et acceptera ses caprices. Il lui fait un autre toast à une main avant de lui présenter à ses lèvres.

- Cela te dérange, demande-t-il en rougissant très clairement, si je t’appelle ma princesse ? Je trouve que c’est mignon…

“Hahaha ! Ouais j’ai rencontré ta mère.”

Ouais. Elle a rencontré sa mère, et il est vrai qu’ils ont des comportements … franchement chelous entre eux pour un duo mère-fils. Peut-être même limite, mais elle, elle s’en bat les reins. Elle préfère encore de sa daronne écrase ses énormes miches sur son fils que de le voir se faire coller par d’autres gonzesses. Nana pouffe doucement, et puisque son Akimichi affirme ne pas avoir les mêmes bornes que tout le monde, elle passe ses gambettes par-dessus les siennes, pour s’installer autant contre lui que sur lui. (Nana, Umi, même combat.) Et puis elle l’écoute finir sa phrase en hochant la tête. Elle va abuser. Un jour. De lui, ou alors en général et en sa présence. Genre un se tapant un petit rail de coke, posey tamisey, sans penser que c’est PAS NORMAL, en dehors de son petit monde. Donc c’est bien qu’il promette. Et puis la demande de Choji la fait rire. Elle pose son index sur sa joue brûlûûûlante du sang qui lui monte à la tête de gêne.

“Tu peux, si tu veux. Je devrais certainement te répondre que j’suis une reine et pas une princesse. Ou un truc dans le genre. Mais tu m’appelles bien comme tu veux, étoile du matin.”

Nagisa glisse un regard trèèèèès tendancieux vers Choji, en se demandant bien si elle va comprendre l’invitation (plus ou moins sérieuse, haha) à lui donner d’autres petits noms nettement moins … respectueux. Elle pince ses lèvres pour ne pas rire et puis attrape un morceau de fromage qu’elle roule dans un morceau de charcuterie, sans pain wesh #terroriste, et Nana présente cette bouchée ainsi faite devant les lèvres du jeune homme.

“C’est comme ça que ça se mange chez nous. Tiens.”

Elle laisse Choji prendre son toast sans toast en bouche et laisse ses doigts glisser sur ses lèvres juste pour l’embêter un peu pendant qu’il mange. Elle se demande si elle ne risque pas de se faire larguer en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, à emmerder un Akimichi qui mange, maaiiiis, elle prend le risque. Nana ne le lâche pas du regard, à peine le ninja déglutit que ses doigts quittent ses lèvres pour glisser sous son menton. Elle lui fait tourner la tête vers elle et l’embrasse du bout des siennes, et du bout de la langue. Plus comme si elle le goûtait au lieu de l’embrasser. C’est très délicat, et extrêmement salace en même temps. Heureusement qu’ils sont dans un coin du restaurant pas très visible, sinon, ils se seraient carrément fait remarquer. Et si la famille de Choji espionne de loin, y a une tantine qui risque de tomber à la renverse. Mais malheureusement, ils sont dans un coin de restaurant CORRECT. Parce que sans ça, elle aurait pu vraiment lui grimper dessus, pour de bon, mmmh. Mouais. Peut-être tant mieux pour Choji en fait. Peut-être pas archi ready à se faire croquer sur place. (Alors ce sera à emporter, s’il vous plait, haha.) Nagisa s'amuse toute seule de ces pensées en même temps qu’elle s’amuse des lèvres de l’Akimichi. Et puis elle se recule le laisse tranquille en relèchant ses propres lippes. Elle attrape son verre de vin sans le quitter du regard, boit une gorgée et le repose.

“On peut faire une course pour manger le plus vite possible et se casser d’ici et aller se bécoter dans un coin aussi … ?”

Elle “propose”. Plus pour le taquiner (et faire passer ses idées en sous-texte) que pour vraiment en arriver là. Ce n’est pas le plan. Enfin elle aimerait bien que ce soit le plan, d’un côté, mais d’un autre, elle n’a pas du tout envie que ce soit le plan. Parce qu’elle se connaît, et elle sait qu’elle n’hésitera sans doute pas à lui grimper dessus, à le déshabiller, et … on connait la suite. Donc. C’est une blague. Nagisa dépose un smack sur les lèvres de Choji et recule, sans retirer ses jambes des siennes pour autant. Elle se sert elle-même, cette fois, dans les toasts (pour manger quand même un peu plus vite) et reprend la parole plus sérieusement.

“Bon plus sérieusement. Parle-moi de toi. En dehors de ta vie ninja, tu fais quoi ? Et tu fais quel genre de missions d’ailleurs ?”

Oui, ok, elle a dit “en dehors de sa vie ninja”, parce que c’est ce qui l’intéresse le plus. Mais c’est vrai que savoir de quelle façon il risque sa vie dans ce métier de cons, ça l’intéresse aussi.

Sa mère ne fout pas sa poitrine tous les jours dans son visage… C’était juste pour Nana et le quiproquo énorme qu’elle savait pouvoir faire. Parce que Kana Akimichi était comme ça, complètement allumé du cerveau. Elle avait un grave pet au casque, et ça même si elle essayait de se contenir pour son mari. Donc, ce n’était pas un comportement normal qu’elle lui grimpe dessus comme ça … mais le comportement qu’elle avait quand son fils avait trouvé une copine. Que Dieu vienne en aide au copain de Mayu… Déjà pour la belle-mère qui lui mettrait ses miches dans la tête, mais aussi pour Mayu… Mais bon, comme il ne revient pas sur le sujet, il décida qu’il n’était pas temps de parler de ça. Sa mère avait un pet au casque et était une folle dingue. Donc, les bornes qu’il avait pour rendre service à sa folle dingue, à lui, n’était pas comme celle des autres. En réalité, il ne voit rien que la jeune femme pourrait faire qui le rendrait « mal ». Sauf peut-être si elle le trompe ou se fait du mal. Mais, il n’y pense pas encore, le petit Choji, trop optimiste pour ça. Il la laisse se mettre à l’aise et sourit/rougit. Les deux en même temps.

- Une reine est déjà mariée au roi. Alors, tu ne pourrais pas être avec moi. Alors qu’une princesse, je peux toujours espérer un conte de fée.

Trop sérieux le petit… mais ouais. Appelé une femme « ma reine » serait dans sa tête l’appeler « Maîtresse » et donner un autre statut à leur relation. Une relation de soumis-dominant. Une relation dans lequel une personne avait les pleins pouvoirs sur l’autre, mais que le couple ne sera jamais possible. Alors que si elle était la princesse et lui un simple paysan, ça restait possible. Elle était toujours beaucoup plus que lui, au-dessus de tout, mais ce n’était pas impossible. C’était logique. Dans sa tête. Pour tout avouer, Choji Akimichi était un grand romantique, et l’idée que la princesse remarque le fermier, ou que la femme populaire remarque le geek oublié, bah, ça lui réchauffe le cœur. Surtout parce que c’était lui, le fermier et le geek que l’on oublie sauf dans les histoires, donc. Et clairement, il ne voit pas d’autre surnom moi digne, lui. Il secoue la tête et sourit en prenant la bouchée.

- Ce n’est clairement pas comme ça que ça se mange. Je pense que mon grand-oncle Ferdinand serait tombé dans les pommes. Il était toujours ravi de faire des recettes avec du fromage.

Il sourit à la regarder le caresser ainsi, comme s’il était un peu plus qu’un paysan, ou un fromager tiens, ça va avec la phrase. Il la laisse l’embrasser, n’ose clairement pas répondre avec sa langue, bien que ses lèvres caressent celle de la jeune femme du bout de l’épiderme. Il sourit encore à sa proposition.

- La nourriture se déguste quand on le peu, ma princesse, et il adore l’appeler ainsi même si ce n’était pas encore le surnom parfait ça collait bien, mais ne t’en fait pas, je sais que tu manges peu alors j’ai pris peu.

En gros, il faudrait pas si longtemps pour que la jeune femme finisse. Puis, il rougit à comprendre qu’il venait réellement de trouver une solution pour finir « plus vite », surtout qu’il y a le désert après. Ouais. C’était pour le désert. Pas pour se faire bécoter. Ouais ouais. Pas de bécotage. D’ailleurs, il ne sait même pas comment bécoter une femme alors, bon. Il n’y aura pas de bécotage… Qu’il dit. Ou alors un peu, mais rien de trop … il veut réellement prendre son temps avec elle, pour qu’elle soit sur de ce qu’elle veut. Et qu’il … il ne sait pas… fasse du sport ? Il réfléchit à la question.

- Je fais des missions de rang B et A. On ne m’envoie pas réellement pour les missions plus importantes. Je ne suis pas lié aux Anbu non plus d’ailleurs. Je fais parti des chercheurs pour la mise en circulation des billes énergisantes et autres repas, comme mon père. Je suis plus une ligne de défense avec mes capacités.

Il met sa main sur sa jambe et fait une pression. Rien de sexuelle là-dedans même de loin. Il voulait juste faire une pression pour dire qu’elle n’avait pas à s’en faire. Il était rarement dans des missions dangereuses et il ne risquait pas sa vie. Il réfléchit à la question ensuite.

- Sinon, j’aime manger des chips en regardant les nuages avec mon meilleur ami, ton cousin, héhé. J’adore faire à manger et essayer de trouver de nouvelles recettes. C’est vraiment … digne de mon clan. Je ne sais pas si je suis un futur chef de clan digne parce que j’aime la nourriture, ou si c’est parce que je suis le futur chef de clan que j’aime la nourriture, n’empêche que j’adore ça. Essayer un peu tout et rien, un peu tous les mélanges, c’est une passion.

Après cet échange de propositions … légèrement tendancieux, Choji rougit, un peu. Juste un peu. Nana en déduit donc qu’il n’a pas compris que le vrai dessert, c’était lui-même. Oui, bon, de façon modérée …. Faut vraiment qu’elle se fasse des rappels réguliers pour se souvenir que c’est pas lui qui va la prendre dans les buissons du parc où ils sont censés terminer leur soirée. Ni le genre à écourter la soirée pour aller juste baiser dans une chambre d'hôtel. Nope. Alors on se calme ! Et Nagisa se contente de pouffer à ce petit rougissement sans faire de mise au point claire et nette sur les (petits) trucs qui risque de lui arriver ce soir. Bref ! Causons de la vie de son Akimichi. Ce sera moins sujet à dérapages. Normalement. Déjà Choji lui répond à propos de sa vie ninja, et il peut clairement voir les épaules de la brunette se détendre.

“Ok, ok. C’est … bien. ‘fin je veux pas avoir d’avis sur ton taff, mais … bah j’en ai un, héhé. Et donc c’est bien. Voilà.”

Bien. Sans aucune once d’ironie, hein !! Elle trouve ça vraiment bien. Non parce qu’il y a bien des gens (des gonz légèrement superficielles) qui pourraient trouver qu’il n’en fait pas “assez”. Qu’il n’est pas aussi classe de Kakashi Badass Hatake, comme dirait Kuro. Oui, Nana est au courant. Pas de l’avis de Kuro sur l’épouvantail argenté, hein, mais elle connaît bien entendu la légende autour du ninja copieur. Aussi bien sa légende ninja que sa légende, euh …. enfin son espèce de réputation de beauté, de sexe, de elle sait pas trop quoi. (Elle confirme d’ailleurs, mais c’est la le propos !!) Le propos c’est que ça lui va VRAIMENT que Choji ne soit pas celui qu’on appelle pour les missions de rang S, ou pour traquer l’Akatsuki. Qu’il ne fasse pas partie de l’Anbu ou, comme Kyo la folle dingue, d’un escadron suicide. Genre prêt à se faire buter à tout moment. C’EST NON ! OK ! Limite si Choji veut se consacrer à la recherche sur ses billes, elle sera la première à le soutenir. Marre de voir les ninjas qu’elle aime se faire buter. Donc clairement, ce que fait Choji dans son travail, pour elle, c’est BIEN. Alors Nagisa sourit, bouge à peine sa cuisse sous la main de Choji pour lui signifier qu’elle prend son geste. Et que oui, sa réponse la rassure beaucoup.

Et puis Choji répond à sa première question. Et, les yeux de Nana s’arrondissent, avant que sa mâchoire ne se décrochent mollement. Elle bat de ses longs cils avant de se “réveiller”.

“Attends, attends, attends.”

PAUSE. STOP. ON ARRÊTE TOUT ! (Enfin juste la conversation, hein !! Pas leur relation ! )

“Putain j’avais complètement zapé Shikamaru dans l’histoire … Enfin je pense que … ça devrait aller. Je suppose. Non ? “

Elle doute. Parce que bon, pour elle Choji il est “à” Shikamaru. C’est son pote à lui. Et oui, pour une meuf légèrement (erm) possessive comme Nagisa, c’est un donnée importante. Il est le meilleur ami et le coéquipier de Shikamaru, et de fait, ils passent vachement de temps ensemble. Son arrivée à elle dans l’histoire va forcément diminuer ce temps entre eux. Et … Et c’est pas comme si elle était une tierce personne inconnue au bataillon jusque-là. Ca fait un peu genre cousine qui vient piquer le jouet de Shikamaru. CLAIREMENT ELLE CONSIDERE PAS CHOJI COMME UN JOUET HEIN, C'EST JUSTE POUR LA MÉTAPHORE ENFANTINE POUR ÊTRE CLAIR. Bref. Ça la dérange un peu, et elle ne sait pas bien comment l’autre Nara va prendre la nouvelle, du coup.

“Eeeeet …”

Parce qu’il y a un deuxième truc qui vient de la choquer. Et pour le coup, cette nouvelle-ci, elle n’était absolument pas au courant.

“Tu es le futur chef de ton clan ? Genre ? Si on reste ensemble … je vais être la compagne, ou … la femme, du chef des AKimichis ??”

Elle bugue. Complet. Le dire à voix haute c’est encore plus bizarre que quand elle l’a formulé dans sa tête. Genre. ELLE VA ÊTRE FEMME DE CHEF DE CLAN ???!!!!!!!!!! C’est sa mère qui va être ravie en fin de compte, hahaha.

- Je le sais. Je sais que tu as un avis sur mon taff, et ça ne me dérange pas. Je ne pourrais pas le changer, mais je sais que ça te dérange, et que tu es un peu effrayé par ça. Mais crois-moi, les missions que l’on me donne ne sont clairement pas celle que l’on donne à des bons ninjas.

Il rit un peu sur ça. Cela ne le dérange pas. Elle devrait plus se faire du soucis pour Shikamaru. Mais, il ne voulait absolument pas lui dire… Il ne voulait pas lui dire que Shika était plus en danger que lui. Il voulait vraiment la détendre. Il ne voulait certainement pas lui dire… alors, il fait simplement la pression sur sa jambe pour lui faire comprendre qu’elle ne devait pas s’ne faire. C’était la seule chose qui lui venait à l’esprit pour l’apaiser, en tout cas. Choji continue de préparer à manger avant que la réalisation de la jeune femme n’arrive. Et cela lui fait rire. Il rit de bon cœur alors qu’il passe la main sur le visage de Nana pour tapoter doucement sur son nez.

- Cela va aller. Je ne suis pas le genre à me vanter. Mais Shikamaru me souhaite le meilleur. Et tu es le meilleur pour moi. Et il voudra le meilleur pour toi…

Il ne dit pas « je suis le meilleur pour toi » mais il trouvait qu’il n’était pas mal… Fin, pas physiquement. Mais il n’était pas mal émotionnellement. Il sait déjà que Shikamaru serait ravi de voir que Choji aime quelqu’un. Et le fait que cela soit réciproque ? Shikamaru sera simplement heureux. Choji n’en doute pas. Pour le reste, il rougit. C’était parlé un peu loin dans le temps. C’était clairement parler pour quelque chose de fort lointain, oui. Mais… bah… Oui. Il la regarde et rougit un peu.

- Oui, je suis le futur chef de mon clan, parce que je le veux, qu’il précise parce que les Akimichi si le chef n’est pas bon il peut changer, et aucun rapport avec l’ainé, Alors … Si tu ne le veux pas… alors je pourrais, fin, je pourrais … Si tu ne veux pas être la compagne d’un chef, je ne le serais pas.

OUAIS (MAJUSCULE) ça, c’était clairement une petite déclaration d’amour. Choji se disait que, pour le moment, la jeune femme était la seule femme de sa vie. Il voulait faire en sorte que leur relation tienne longtemps. Il voulait faire en sorte qu’elle soit la seule femme de sa vie. Mais… Donc, si la jeune femme doit faire plusieurs années avec lui… Et bien, elle avait le droit de choisir. Si elle ne veut pas être la femme du chef des Akimichi, elle en avait le droit. Bien qu’être la femme du chef d’un Akimichi, ça craint rien. Il faudrait qu’elle lui laisse parler avec Kana … quoi que… heu… non. Non. Il n’allait pas mélanger les deux. Si sa mère commence, Nana ne serait jamais avec lui, et ça, il ne pourrait pas le supporter. Il remonte sa main le long de son épaule pour la regarder droit dans les yeux, avec le plus de sérieux possible.

- Nagisa, je ne te forcerais jamais à faire quelque chose que tu ne désires pas. Je ne te forcerais jamais à quoi que ce soit, alors… ne t’en fais… On a le temps de voir si tu désires vraiment continuer avec moi. Et … tu n’as pas à t’en faire. Je …

Il voulait être chef de clan. Vraiment, ça toujours été son rêve. De pouvoir être un chef de clan pur et bon. Un chef de clan qui arrive à les protéger tous. Qui arrive à les aider tous. Qui arrive à rendre le monde meilleur… Mais… Si la femme dont il est amoureux ne veut pas qu’il soit chef de clan, il ne le sera pas. Point. Il remonte sa main derrière ses épaules pour faire un doux et calme câlin. Il la rapproche d’elle. Et voilà. Il essaie de lui faire comprendre alors tout ce qu’il ressent dans cette approche si mignonne.