« On a toute la vie pour les combler tous les deux » la rassura-t-il avec douceur. Jacob ne voulait pas reprocher à la jeune femme d’avoir répondu à ses envies avec un inconnu tout simplement parce qu’aucun d’eux n’avait eu le courage d’avouer ses sentiments. Mais aujourd’hui, tout était différent. Ils s’étaient embrassés, et aucun d’eux ne comptait s’arrêter là. Jacob espérait seulement qu’il parviendrait à la combler dans l’intimité comme avait pu le faire le subconscient de Victoria. Il doutait. Il sourit lorsqu’elle le rassura, aimant quand elle passait ses doigts dans ses cheveux, et acquiesça avant de prendre possession de ses lèvres. La jolie brune décida de conduire le début de leurs ébats, s’occupant de lui ôter chacun de ses vêtements avant de prendre place sur ses jambes. Il avait décidé d’inverser les rôles, voulant prendre s’occuper d’elle et son corps qu’il désirait tant. Il parcouru son corps de ses doigts et de sa langue jusqu’à sa féminité, jouant avec avant de remonter jusqu’à ses lèvres. Il n’avait pas envie de la voir jouir de suite. Il voulait la torturer un peu, qu’elle ait encore plus envie de lui, de le sentir en elle. Ses lèvres à nouveau contre les siennes, sa langue cherchant la sienne, Jacob émit un soupir de plaisir alors que les doigts de son amante s’étaient glissés jusqu’à son boxer, faisant des vas-et-viens contre sa virilité pendant qu’elle embrassait son cou. Il murmura son prénom dans un soupir, une supplique.

Une fois nu, il la pénétra avec lenteur dans un gémissement et se donna à elle avec passion. Son regard dans le sien, il continua ses vas-et-viens jusqu’à atteindre la jouissance qu’il exprima à voix haute, lui aussi. La respiration haletante, le médecin se laissa tomber sur le côté du lit, à bout de souffle et le cœur battant à tout rompt dans la poitrine. Il tourna la tête en sa direction et se mit à rire aussi « Je n’aurais pas dû douter » et lui rendit son baiser tout en venant se blottir tout contre elle, serrant son corps nu au creux de ses bras, laissant ses doigts danser sur sa peau dans un effleurement « Je n’ai pas envie d’aller travailler demain… J’aimerais passer la journée rien qu’avec toi… » et se mit à sourire « J’ai une idée », et se leva du lit entièrement nu pour récupérer son portable dans le salon, l’alluma et constata un appel en absence de l’hôpital. Il se glissa sous les draps aux côtés de Victoria, la fixant « Docteur Reyes, vous avez tenté de m’appeler » « … » « Vous avez bien fait… J’appelle aussi pour vous dire que je crois que j’ai une intoxication alimentaire… Je ne pourrais pas être présent demain » « … » « Voyez avec le Docteur Franklin pour me remplacer » « … » « Merci » et raccrocha, déposa le portable sur la table de nuit à ses côtés, et se glissa sous les draps dans un petit rire, venant prendre place au-dessus de Victoria, sa tête contre son ventre qu’il embrassa « C’est la première fois que je fais ça ! Je ne me pensais pas si bon menteur » et sourit à la jeune femme, ses mains liées sous son menton alors qu’il l’observait avec tendresse « Tu crois que je dois les rappeler pour leur dire que finalement j’ai mentit ? ».

Ses rêves n’avaient pas été trompeurs. Au contraire. Prémonitoires peut-être. Parce que Jacob se révéla un très bon amant. Du genre qui prends le temps de donner du plaisir à une femme avant de prendre le sien. Elle avait adoré le voir s’aventurer sur son corps, l’explorer ainsi avec lenteur, refreinant son propre désir pour faire grimper le sien. Elle aimait le poids de son corps sur le sien, son odeur, sa peau et ses caresses. Tout comme elle aimai le sentir entrer en elle, aller et venir jusqu’à l’entendre jouir. Vic ne regrettait rien. Non, vraiment, elle se félicitait même d’avoir eu ce moment de faiblesse et d’avoir osé lui demander ce baiser. Les choses venaient de changer pour eux. Pour son plus grand bonheur… « -je te l’avais dit… » son sourire et taquin et ses prunelles encore pleine de désir. « -je travaille aussi demain… » avait elle répondu comme pour lui faire comprendre que même s’il restait ici, elle serait absente. Puis elle se redressa sur les coudes pour le regarder sortir du lit : « -qu’est-ce que tu… » oh quelle vue… « -non ! non ! on avait dit pas de téléphone ! Jacob ! » elle tenta de lui subtiliser le petit appareil mais finit par tirer le tronche en entendant que l’hôpital avait tenter de le joindre. Bon… c’était terminer pour la soirée. Il allait devoir foncer au boulot.

Mais contre toute attente, il inventa une histoire d’intoxication pour ne pas rendre au travail. Vic avait froncé les sourcils puis les avait haussé. Il lui faisait quoi ?! Elle le fixa du regard quelques instants : « -et ils t’ont cru ? » non parce qu’il n’avait pas tout à fait la voix d’un homme malade à l’autre bout du fil. Plutôt celle d’un homme rayonnant de joie. Donc elle doutait… « -je pense que tu devrais encore améliorer ta technique… » commenta la jeune femme avant de lui sourire. « -non… certainement pas. C’est crédible finalement si tu dis que c’est moi qui ait fait à manger. » elle se mit à rire avant de lancer un : « -à mon tour… » elle s’extirpa du lit et alla à son tour chercher son téléphone. Elle composa le numéro de son patron en levant son index devant les yeux de Jacob, comme pour lui dire de prendre exemple. « -Vinz… ouais c’est Vic… je suis désolée mais demain… » elle toussa pour jouer le jeu… « -ouais je suis malade… j’ai de la fièvre depuis hier soir… du coup… » elle n’eut même pas besoin de demander : « -ok… merci… super. Je te tiens au courant oui. Bonne soirée. » et elle raccrocha en se laissant tomber sur son oreiller : « -et voilà ! » elle se mit à rire avant de venir embrasser Jacob. « -on garde la même règle pour demain. Pas de téléphone et on ouvre à personne ! » elle se reprit : « -sauf au livreur de pizza. » ce qui était évident.

Des doutes avaient émergés dans l’esprit de Jacob au moment où elle lui avait fait part de son rêve au cours duquel, il s’était révélé être un très bon amant. Et si la réalité était toute autre ?! Ses craintes n’avaient pas persistés sur le long terme, se dissipant au moment où ses lèvres s’étaient posées sur les siennes. En définitive, ils avaient partagés une étreinte passionnée et tendre. Jacob avait voulu prendre soin de son amante, s’occuper de son plaisir et elle avait su le lui rendre par ses caresses, ses baisers qui avaient mis son corps en émoi, et ce, jusqu’à ce que l’orgasme ne les gagne tour à tour. Pas besoin de savoir s’il avait été à la hauteur de son subconscient, même si elle le lui confirma de vive voix par la suite. Son cri sous l’orgasme avait suffit à Jacob pour le constater, et ça le rassura. Ils parvenaient à être osmose également dans l’intimité. Leur complicité ne se limitait pas dans leur relation de tous les jours. Un petit rire résonna dans la chambre quand elle confirma « Tu as souvent raison, j’avais oublié » répliqua-t-il donc sur un ton taquin. Mais la réalité le rattrapa soudainement. Ils allaient devoir se rendre au travail demain, et Jacob n’en éprouvait nullement l’envie. Il voulait encore savourer ces moments avec la jolie brune, peu importe s’ils vivaient d’ores et déjà sous le même toit. Ils avaient tant de temps à rattraper « Si Billy n’avait pas débarqué… », ils auraient pu profiter pleinement de ce week-end rien que tous les deux…

Ce fut à ce moment qu’une idée lui parvint soudainement et quitta le lit sans se justifier « Fais-moi confiance ! » répliqua-t-il en s’absentant quelques instants, revenant avec son portable au milieu des draps qu’ils avaient froissés. Il inventa une histoire d’intoxication alimentaire, justifiant son absence du lendemain. Il souhaitait passer la journée du lendemain dans ce lit avec la jeune femme. Cela suffisait à son bonheur entier et complet. Lorsqu’il eut raccroché, il se faufila sous les couvertures pour venir poser sa tête contre le bas ventre de la jeune femme « Bien sûr ! ». Elle semblait sceptique. Il fronça les sourcils « Comment ça ?! ». Et lui qui se pensait bon menteur. Il n’en était rien. Il émit un petit rire « J’ai survécu à ton sandwich d’avant-hier soir, tu sais ». Il se recula légèrement pour laisser Victoria en faire de même. Il se délecta de la vue qu’elle lui offrait en se promenant dans leur appartement en tenue d’Eve, se mordant la lève inférieure en la voyant revenir jusqu’à lui. Un petit rire et resta silencieux tout du long de l’appel. Il haussa les sourcils, réellement interloqué par son talent d’actrice. Lorsqu’elle eut raccrochée, il sourit et lui rendit son baiser « Je ne savais pas que tu étais si douée pour mentir ! » et acquiesça alors qu’il se pencha au-dessus d’elle « Rien que tous les deux » et se mit à rire de nouveau « Il faut bien qu’on mange », et l’embrassa de nouveau avec envie, bien décidé à lui faire de nouveau l’amour. Ce ne fut qu’après cette nouvelle étreinte que Jacob se laissa tomber dans les bras de Morphée, son corps moulé au sien.

Un grognement en entendant son réveil retentir, et tâtonna sa table de nuit en quête de son téléphone qui tomba au sol. Un soupir, et se détacha de la jolie brune pour le récupérer, éteignant ledit appareil avec quelques difficultés, et dans un dernier soupir de lassitude, le déposa vulgairement à ses côtés. Il vint de nouveau se blottir contre le corps chaud de Victoria, passant ses bras autour de son corps nu et embrassa son cou avec douceur « Désolé pour le réveil… » murmura-t-il, et se mit à sourire seulement de bonheur, et souffla « Tu me rends heureux ». Il voulait seulement qu’elle le sache. Ses lèvres se posèrent à nouveau dans son cou, puis sur son épaule, et décida de se faufiler sous les draps, se glissant à hauteur de la féminité de son amante pour la réveiller à sa manière. Il remonta lentement jusqu’à son visage, parsemant sa peau de baiser jusqu’à ses lèvres. D’un geste, il l’invita à se tourner dos à lui, et prit place au-dessus d’elle, son visage à hauteur du sien, et la pénétra d’un coup de rein, ses mains à hauteur de ses hanches. Il ondula lascivement du bassin tout en soupirant de plaisir à l’oreille de son amante entre des « Oh Vic… Oh mon dieu… Vic… ». Puis le bruit d’un poing s’abattant contre la porte d’entrée se fit entendre de la chambre. Une première fois. Une seconde fois. Le trentenaire continua ses langoureux vas-et-viens, baissant le volume de ses gémissements. Puis ce fut au tour de la sonnette de retentir. Il émit un grognement de frustration en sentant sa virilité l’abandonner. Son front contre la chevelure brune de Victoria, il souffla « Ce n’est pas de ma faute là… ».

« -tu n’allais pas le laisser dehors. » c’était logique qu’en tant qu’ami, il ait ouvert la porte et offert de réconforter quelque peu ce pauvre Billy. Elle s’apprêtait à lui dire encore une fois qu’ils vivaient ensemble et que malgré leurs journées de travail respectif, ils se verraient le soir. Et que finalement, même s’ils avaient perdu du temps, ils allaient le rattraper. Mais Jacob avait visiblement une idée derrière la tête en se levant. Il revint portable en main. Chose qui Vic n’appréciait que moyennement. Surprise, voilà qu’il mentait pour avoir une journée à l’appartement avec elle. Elle écouta la conversation et lorsqu’il eut raccroché, émis un léger doute sur ses capacités de menteur. « -le ton de ta voix… » oui, il allait devoir s’améliorer un peu. Par contre, il était hors de question qu’il rappelait pour dire que soudainement il allait bien mieux.

Vic se leva à son tour et entreprit de trouver également un mensonge pour éviter d’aller travailler le lendemain. Vinz ne posa pas plus de question, lui donnant sa journée pour se reposer. « -je te l’avais dit pourtant je crois. En cas de force majeure, j’ai un certain talent… » elle fronça légèrement les sourcils. « -mais ce n’est pas une habitude. » elle ne voulait pas qu’il se mette à se faire des films ou prenne peur. Elle n’était pas une menteuse compulsive. Loin de là. « -rien que toi et moi, oui… » avait elle répondu avec voix pleine d’envie. Après un second round, Victoria s’endormi sans souci dans les bras de Jacob, épuisée mais tellement heureuse.

Une grognement lorsque la sonnerie du réveil de Jacob lui vrilla les oreilles. « -éteins ça… » avait elle suppliée. Il fallait qu’il trouve une musique plus douce. Le chant des oiseaux, c’était bien mieux non ?! La grimace qui tordait le visage de Victoria se dissipa bien vite lorsque Jacob vint se blottir à nouveau contre elle. « -change ta sonnerie de réveil, si tu veux me rendre pleinement heureuse… » avait elle soufflé la voix encore pleine de sommeil sans avoir ouvert les yeux. Son sourire pourtant était déjà bien présent. Elle laissa passer un léger gémissement de plaisir en sentant ses lèvres sur sa peau, puis elle ouvrit les yeux alors que Jacob avait déjà disparu sous la couette. Elle allait très rapidement y prendre gout. « -continue… » avait elle soufflé en glissant ses doigts dans ses cheveux. Il était remonté et elle avait sourit contre ses lèvres. Puis elle s’était tournée sur le ventre, remontant légèrement les fesse. Que c’était délicieux l’amour au petit matin. Peu à peu, le plaisir chassait le sommeil et Vic lui demanda de poursuivre avec des encore, de plus en plus sonore.

Mais on frappa à la porte. « -tu crois que c’est la voisine… » un gémissement et elle ajouta : « -parce que tu me fais crier trop fort ? » un autre gémissement à la limite du cri. « -t’arrêtes pas… » l’avait elle encourager. Peut importait qui venait les déranger, il s’en irait. Mais au lieu de ça, se fut la vigueur de Jacob qui décida de s’envoler. « -sérieusement ? » gémit Vic. elle était tellement frustrée. Elle se retourna et s’installa sur le côté, embrassant Jacob avec une envie non dissimulée. « -viens là… » lui souffla la jeune femme en prenant son membre dans le creux de sa main, pour l’aider. A nouveau la sonnette. « -bon d’accord va voir… » râla la jeune femme. « -mais habille toi d’abord. » avait elle ajouté en lui lançant son boxer. « -un peu plus. » elle renvoya le bas de jogging. De son côté, elle enfila un tshirt, juste pour aller voir qui se trouvait derrière la porte. Une fois l’œil contre la porte, elle ouvrit de grands yeux. « -merde… » souffla la jeune femme à voix basse. « -c’est Eva. » en pointant la porte du doigt. « -mais techniquement tu dois bosser, c’est logique que tu sois pas là non ? » elle regarda Jacob torse nu, à à peine un mètre d’elle. Elle pencha la tête sur le côté en grimaçant. C’était de la torture… « -on s’en fou aller… » avait-elle ajouter en le prenant par la main afin de rejoindre la chambre. Mais on entendit une clé dans la serrure. Vic lança un regard à Jacob, alors qu’elle avait déjà glisser sa main dans son boxer. « -elle a tes clés ?! » plus rapidement qu’un ninja, elle gagna la salle de bain. « -invente un truc. » Eva n’allait jamais croire qu’il venait seulement de se lever. Il avait la tête du type heureux qui vient de faire l’amour… Et clairement, Vic n’avait pas envie d’annoncer la nouvelle à Eva, là comme ça. Et en même temps Jacob était un menteur médiocre alors ils allaient se faire griller. Avant de disparaitre dans la salle de bain elle lui dit: "-dit lui que tu étais avec quelqu'un et qu'elle est sous la douche!" oui voilà! Eva ne resterait pas longtemps et elle ne viendrait pas voir qui était la nana. Heureusement qu'Eva semblait en galère de clé... cela avait laissé le temps à Vic de rejoindre la salle de bain.

« Je sais… » avait-il simplement soufflé l’ancien lieutenant au sujet de son ami qui était venu, de manière inopinée, passer la nuit à leur appartement. Il n’en restait pas moins que ce dernier n’avait pas été particulièrement pertinent dans le choix de son moment. Jacob aurait préféré la compagnie de la jolie brune que celle de son vieil ami pour ce premier week-end tous les deux. C’était pour cela qu’il avait fait le choix de se lever pour appeler l’hôpital, prétextant une intoxication alimentaire. Une journée de plus. C’était tout ce qu’il souhaitait avant de reprendre le travail. Il avait eu trop peu de Victoria. Même si d’après cette dernière, il n’était qu’un piètre menteur « C’est de ta faute ! » répliqua-t-il pour sa défense. Sa voix trahissait ce qu’il éprouvait en cet instant, et il était heureux. Heureux de cette nouvelle tournure que prenait leur relation, de cette intimité qu’il partageait dorénavant avec la femme dont il était tombé peu à peu amoureux. Et apparemment, il n’était pas le seul à vouloir profiter d’une journée de plus alors qu’il se délecta de la vue qu’offrait cette dernière au moment de quitter les draps qu’ils venaient tout juste de froisser par leurs ébats. Elle fit preuve d’un talent rare pour mentir à son patron qui lui octroya, lui aussi, sa journée. « Il nous ait bien utile en tout cas aujourd’hui » renchérit-il avec le sourire. Il n’avait pas envie de se demander si elle lui avait déjà mentit, ou si elle allait devoir le faire à l’avenir. Il lui faisait confiance.

Le réveil du lendemain matin fut quelque peu brutal. Jacob avait omis de désactiver son réveil et avait peiné à l’éteindre, malgré la demande de son amante à ses côtés. Lorsque le silence les enveloppa de nouveau, Jacob vint se blottir davantage à elle, lui soufflant à quel point elle le rendait heureux, et émit un petit rire « Je m’en occuperais ce soir ». Un premier baiser, un deuxième. Puis le trentenaire avait décidé de se montrer particulièrement entreprenant de si bon matin, se glissant sous les draps pour venir la réveiller à sa manière. Ses doigts dans ses cheveux et ce petit mot. Il poursuivit son entreprise, faisant preuve d’agilité contre sa féminité, et prit le temps de remonter jusqu’à ses lèvres. Dos contre son torse, il la pénétra dans un soupir de plaisir et ondula lascivement le bassin, la faisant crier aux premières heures du matin. Ils furent néanmoins interrompu par un visiteur qui avait mal choisi son moment, lui aussi. Continuant ses vas-et-viens langoureux, il souffla un « Peut-être », mais s’en moquait bien. Un sourire alors qu’il accentua les coups de reins « J’aime ça ». C’était le moins que l’on puisse dire. Il adorait l’entendre exprimait son plaisir avec lui qui ne se montrait pas non plus avare en la matière. Il continua, mais la sonnette eut raison de sa virilité. « Si on avait pas un hystérique de l’autre côté de la porte d’entrée, ça irait beaucoup mieux » répliqua-t-il, lui aussi fortement frustré.

Apparemment Victoria ne lui en tint pas rigueur au vu du baiser qu’elle lui donna, et laissa ses doigts envelopper sa virilité. Il était prêt à savourer ce moment lorsque la sonnette retentit à nouveau. Il laissa sa tête retomber sur l’oreiller, réprimant un petit grognement de frustration, et finit par se lever. Il attrapa son boxer avec un petit sourire en coin « Je n’allais pas ouvrir dans … enfin nu comme un ver » et enfila son boxer, ainsi que le jogging qu’il attrapa en vol « Bien Madame ». Il se dirigea vers la porte d’entrée, prêt à renvoyer avec perte et fracas la personne qui venait les déranger de bon matin. Ce fut Victoria qui osa un regard dans le judas. Son injure lui fit froncer les sourcils, et rétorqua en écho « Eva ?! » et ajouta « Techniquement je serais en train de prendre mon petit-déjeuner là ! ». C’était donc logique qu’elle vienne lui rendre visite avant de commencer sa journée de travail. Il dévia son regard pour croiser celui de la jolie brune qui avait apparemment toujours faim de lui, ce qui lui fit pencher la tête avec un petit sourire « Vraiment ?! ». Il se laissa conduire jusqu’à la chambre docilement, et alors qu’il s’apprêtait d’ores et déjà à savourer ce que s’apprêtait à lui faire son amante, le bruit de la serrure se fit entendre « Oui. On va dire que j’ai passé une période compliquée et ça les rassurait » tout en faisant une petite moue. Il se retrouva donc doublement frustré, et n’ayant pas d’autres choix que de mentir alors qu’il était un piètre menteur. Un soupir et il s’avança dans le salon. Un regard pour Victoria « Je sais ce que je dois dire ! Va te cacher ! » répliqua-t-il en agitant les mains pour lui dire de se cacher. Il inspira profondément et ouvrit la porte avant que sa jeune sœur ne parvienne à le faire d’elle-même « Tu aurais été une très mauvaise cambrioleuse, et ça - tout en désignant lesdites clefs du doigt - ce sont les clefs de ton garage ! » « Bonjour grand frère, moi aussi je suis ravie de te voir ». Elle l’observa de haute en bas, affichant peu à peu un petit sourire en coin « Je dérange ? », et entendit l’eau de la salle de bain « Je… Je ne suis pas seul » « Oh je vois ça ! Tu as la tête du mec qui s’est envoyé en l’air toute la nuit ! » répliqua-t-elle en le désignant du doigt « Victoria ? » « Elle a passé le week-end chez ses parents » « Je vois ! Je ne t’embête pas plus longtemps alors Don Juan ! » et se recula, lui faisant signe de la main « Au fait, tu étais venu pour quoi ? » « Oh ça peut attendre ! Une nana torride t’attends ! ». Il leva les yeux au ciel et referma la porte à clef, prenant soin de les laisser dans la serrure. Il attendit quelques secondes, un coup d’œil au judas et se précipita dans la salle de bain, riant « Si on te demande, tu étais en week-end chez tes parents » expliqua-t-il alors qu’il l’embrassait déjà avec envie.

« -je veux bien être responsable de ça. » Oh que oui, elle aimait le voir si heureux. Ça se voyait sur son visage. Et si c’était grâce à elle, alors c’était tant mieux. Elle inventa un mensonge pour son propre patron, et ils purent enfin programmer une nouvelle journée rien que tous les deux. Vic était ravie ! Elle avait passé une soirée et une nuit délicieuse. Le réveil fut moins à son gout. De base, elle n’était pas vraiment du matin, mais elle s’était dit qu’une grasse matinée leur ferait du bien. Enfin Jacob semblait avoir d’autres plans pour se faire pardonner, alors elle arrêta bien vite de râler pour gémir de plaisir, la visage de Jacob entre ses cuisses. Il savait clairement s’y prendre de cette manière et elle lui fit comprendre en l’encourageant à ne pas cesser tout de suite.

Elle apprécia cependant qu’il remonte et lui demande de se retourner. Chose qu’elle fit en souriant, remontant légèrement les fesses. A mesure qu’il allait et venait, Vic laissait exprimer son plaisir. C’était vraiment bon… « -oh moi aussi j’aime ça… » avait elle ajouté dans un gémissement alors qu’il accélérait. Mais on avait décidé de les déranger. « -si c’est à nouveau Billy… » commença la jeune femme, il allait l’entendre. Mais elle décida de laisser l’intru de l’autre côté de la porte, pour s’occuper de Jacob et le faire remonter en pression. Elle aimait le sentir reprendre de la vigueur entre ses doigts, mais elle finit par déclarer forfait. « -c’est certain que ça ne risque pas de faire fuir une femme… » avait elle commenta en lui lançant son jogging.

Eva ! Qu’est-ce qu’elle foutait là ?! « -ba oui Eva ! » avait répliqué Vic toujours à voix basse, en écarquillant les yeux comme si cela pouvait faire comprendre les choses à Jacob. « -on était en train de prendre un petit déjeuner… » avait elle ajouté avec un sourire qui en disait long. Elle décida de laisser Eva de l’autre côté de la porte. Elle allait bien se lasser ou comprendre qu’il n’y avait personne ici pour lui offrir un café. Mais visiblement, la petite sœur avait les clés de l’appartement. « -je comprends… » avait elle ajouté en grimaçant. C’était logique. Mais sur le moment, ça faisait surtout chier. Victoria trouva intéressant de soumettre une idée de mensonge à Jacob, comme si cela allait pouvoir éviter de se faire griller. Pas maintenant. C’était trop frais, trop tôt. Elle ne voulait pas que les autres sachent. Rester encore un peu dans leur bulle.

Avant de passer la porte, elle souleva son t-shirt pour montrer ses seins à Jacob, riant silencieusement avant de rejoindre la salle de bain. Elle ouvrit l’eau et bien vite se glissa dessous. Elle espérait qu’Eva ne resterait pas prendre un café. Heureusement, Jacob était parvenu à rapidement la mettre dehors. « -ça me va. » c’était noté, en weekend chez ses parents, pendant que lui il se tapait une autre femme. « -quand elle va savoir qu’on lui a encore menti… » murmura Vic avant de réaliser qu’elle n’était plus obligée de chuchoter. Elle embrassa à nouveau Jacob avant de finir le dos contre la paroi de la douche, ses jambes autour de sa taille. Cela dura quelques va et vient et puis elle reposa les pieds au sol, lui tourna le dos et cambra les reins. Elle laissa Jacob s’agripper à ses hanches et adora ses coups de reins puissants qui lui triait des cris de plaisir. Lorsqu’elle jouit, ses jambes flageolaient et elle était à bout de souffle. Elle se tourna avec lenteur, passant ses bras autour du coup de Jacob pour venir l’embrasser. « -j’aime beaucoup les brunch, mais ce genre de petit déjeuner, les apprécies sans doute encore plus… » avant de l’embrasser à nouveau. Une fois lavée et sécher, elle demanda en nouant une serviette autour de sa poitrine : « -qu’est ce qu’elle voulait au fait ? » puis elle ajouta : « -tu lui as dit quoi exactement ? »

Cela faisait bien longtemps que Jacob n’avait pas extirpé une femme des bras de Morphée de cette manière, et il appréciait de pouvoir le faire avec Victoria. De pouvoir se faufiler entre ses cuisses pour jouer habilement de sa langue contre sa féminité, poursuivant à sa demande. Il était ensuite remonter le long de son corps entièrement nu, se délectant du goût de sa peau jusqu’à ses lèvres. Il l’avait fait ensuite se retourner dos à lui, et s’était immiscé en elle dans un doux gémissement de plaisir. Ondulant lascivement du bassin, le trentenaire peinait à retenir ses gémissements, et d’autant plus lorsqu’il se délectait d’entendre la jolie brune crier son plaisir à chacun de ses coups de reins. Un sourire étira ses lèvres en entendant ces quelques mots, l’encourageant à accélérer ses vas-et-viens jusqu’à ce qu’ils soient interrompus par une venue inopinée « Je sais… » souffla-t-il, mais sa virilité perdit soudainement en vigueur et apprécia que la jolie brune prenne le temps de s’employer à inverser la tendance, soupirant sous les caresses de ses doigts. Mais c’était peine perdue… Leur visiteur insista, obligeant l’ancien lieutenant à quitter le lit et la femme nue qui se trouvait dessus. Un boxer, et un jogging. Apparemment Victoria ne voulait pas qu’il salut leur perturbateur nu comme un verre. Un petit sourire en coin « Je prends ça pour un compliment » et se mordit la lèvre inférieure tout en l’observant dans sa tenue d’Eve. Mon dieu, que c’était frustrant ! Ils se décidèrent ensemble de découvrir le visage de leur perturbateur. Eva. Le chirurgien ne s’était pas attendu à ce que sa jeune sœur vienne de si bon matin à leur appartement et insiste de la sorte, de surcroît « Qu’est-ce qu’elle fiche ici ?! » et leva la main « Ne réponds pas, question con ». Elle ignorait tout autant que lui les raisons de sa venue si matinale. Une lueur d’envie traversa le regard brun du trentenaire, et pas que le sien quand il constata la manière dont Victoria l’observait en cet instant « J’ai encore faim ».

Ils étaient finalement retournés dans la chambre, et alors que la jeune femme était prêt à prendre l’initiative de leurs ébats, ils comprirent bien vite qu’Eva tentait d’entrer chez eux avec la clef qu’elle détenait depuis la mort de Mia. Une légère moue quand il le lui expliqua. Une sombre période de sa vie qui avait nécessité une surveillance de la part de son entourage pour qu’il ne décline pas davantage. Finalement, Jacob abdiqua et décida d’aller ouvrir à sa sœur. C’était sans compter l’encouragement de la jolie brune de vite se débarrasser de sa petite-sœur s’il voulait poursuivre ce qu’ils avaient commencé un peu plus tôt dans la matinée. L’échange fut rapide et bref dès lors que cette dernière comprit que son grand-frère n’était pas seul. Ça se lisait sur son visage. Elle avait donc fait le choix de le laisser, reportant à plus tard le sujet qu’elle souhaitait aborder avec lui en ce début de semaine. Hors de question pour cette dernière de monopoliser son frère alors que ce dernier était parvenu à se laisser attraper par une femme ! La porte de nouveau close, verrouillée également, Jacob avait rejoint avec hâte la jeune femme sous la douche, l’embrassant avec envie à peine eut-il franchit le seuil de la porte. « Je pense qu’elle nous pardonnera dans ce sens », parce qu’après tout, c’était tout ce qu’elle attendait. Qu’ils finissent par ouvrir les yeux. Ses jambes autour de sa taille, le trentenaire reprit ses vas-et-viens sans délaisser la bouche de son amante qui reposa finalement pieds au sol pour se tourner à lui. Cela lui avait tiré un petit sourire, et l’avait pénétré à nouveau tout en tenant fermement ses hanches. Il se montra plus vigoureux qu’à son habitude, comme pour faire taire cette envie et cette frustration ressenties de bon matin. Il gémissait à chaque coup de reins, alors que les cris de Victoria ne firent que l’encourager à poursuivre dans ses vas-et-viens vigoureux jusqu’à atteindre la jouissance. Dos contre le carrelage de la salle de bain, il prit un instant pour se remettre de ses émotions, et s’en détacha pour venir rendre le baiser à la jeune femme « Moi aussi… C’était si… intense ». Un dernier baiser, et se lavèrent avant de rejoindre cette dernière hors de la douche, nouant sa serviette à sa taille « Elle ne m’a pas dit. On va dire qu’elle a vite compris que j’étais préoccupé par autre chose » et sourit par le biais du miroir « Je lui ai dit que je n’étais pas seul. Elle m’a demandé où tu te trouvais, j’ai dis chez tes parents pour le week-end. Rien de plus ».

Jacob quitta la salle de bain pour se rendre dans sa chambre afin de troquer sa serviette contre un boxer, un bas de jogging en coton et un débardeur, rétorquant à voix haute « J’ai envie qu’on garde cela pour nous encore un peu de temps. Je… je n’ai pas envie de donner raison à nos familles maintenant », il se rendit ensuite dans la cuisine pour servir le petit-déjeuner « Tu sais, je ne suis pas ce genre d’amant d’habitude. Je veux dire, je suis plus… tendre » et se mit à rougir tout en baissant la tête « Tu me fais faire n’importe quoi » et l’attira à lui lorsqu’elle arriva à sa hauteur « Et j’aime beaucoup ça » avant de l’embrasser avec plus de douceur « Pour quelqu’un qui aime être dessus… » et haussa plusieurs fois les sourcils avant de rire, nichant son visage dans le cou de la jeune femme, rougissant d’évoquer cela à voix haute. Il embrassa sa peau et s’occupa de mettre les toasts au grille-pain, et de servir le jus d’orange en attendant « Je vais appeler Eva pour savoir » et s’éloigna pour récupérer le petit appareil dans la chambre, le coinça entre son oreille et son épaule pendant qu’il continuait de préparer la table « Eva… Désolé pour tout à l’heure » « … » « On s’est rencontré au travail. Elle s’appelle Amy et est interne » « … » « Eva ! » « … » « Victoria est heureuse pour moi » dit-il en relevant le regard sur cette dernière, affichant une petite grimace et poursuivit « Tu voulais me parler de quoi ce matin ? » « … » « Tu quoi ?! » « … » « Tu l’as dit à Roméo ? » « … » « Arrête de m’embêter ! » « … » « Tu le prends comment ? » « … » « Je suis très heureux pour toi p’tite sœur » « … » « Je garderais le silence, mais ça va se voir » « … » et il se mit à rire « Ok. OK. Je t’aime aussi ». Raccrocha et leva son regard sur Victoria « Eva est enceinte ».

Finalement, ils étaient parvenu à se donner l’un à l’autre. Pas tout à fait comme ils l’avaient imaginé au départ, mais cela n’enleva rien au plaisir qu’ils prirent. Au contraire, la frustration avait peut-être ajouté un petit quelque chose en plus. Et puis la douche leur avait donné une nouvelle manière d’explorer les choses. Vic avait laissé échapper un léger rire : « -exactement ! C’est le mot ! » Intense. Lorsqu’elle quitta la salle de bain uniquement vêtue d’une serviette, la jeune femme revint sur le sujet Eva. Elle voulait savoir ce qui s’était passé. Jacob était revenu rapidement. Soit il avait mis sa sœur dehors, soit elle avait très vite comprit qu’elle dérangeait. En même temps, comme elle l’avait dit à Jacob, ça se voyait sur sa tête qu’il était en mode : homme heureux qui vient de s’envoyer en l’air. Eva n’était pas aveugle et loin d’être conne. « -qu’elle dérangeait surtout ! » chantonna Vic en se brossant les cheveux. « -parfait ! » Si Eva avait gober tout ça, c’était parfait.

Chacun dans sa chambre respective pour s’habiller, Victoria écouta avec attention ce que lui criait Jacob. Elle sourit pour elle-même, puis elle était venue poser son épaule contre le porte de la chambre de Jacob tout en boutonnant sa chemise. « -ça fait quoi… un jour… on a aucune obligation de dire quoi que se soit à qui que se soit. Famille ou pas. » elle ne voulait pas dire par là que c’était trop tôt pour annoncer la nouvelle haut et fort. Mais plutôt qu’elle était d’accord avec lui. « -je partage ton avis. Et je suis d’accord. On leur annoncera… à Noël… » un léger haussement d’épaules. Ils verraient bien. Pour le moment, elle était comme lui, elle voulait seulement profiter de ça. Rien de plus. Elle fit demi-tour pour aller chercher un paire de chaussette et lorsqu’elle revint dans la cuisine, elle était en mode sexy weekend ! Legging, tshirt trop grand, chaussette et cheveux coiffé décoiffé. Elle n’avait pas se mettre sur son 31 aujourd’hui.

Elle avait la visage plongé dans le frigo en quête de jus de fruit, lorsque Jacob prit la parole. Vic se redressa avec lenteur, et fit seulement dépasser sa tête de la porte, pour observer Jacob. « -est ce que j’ai dis quelque chose qu’il ne fallait pas ? » demanda la jeune femme en ne voyant pas du tout pourquoi est ce qu’il disait cela. « -oh… » avait elle lâché ensuite. Est-ce que c’était un reproche ? Est-ce qu’il n’avait pas aimé ? Pourtant, il avait qualifié la parenthèse sous la douche comme intense… Elle ferma le frigo en se mondant les lèvres, pensive, ne sachant pas vraiment quoi dire. Ni quoi penser. « -oh putain… je… » elle sourit à nouveau. « -pendant trois secondes j’ai cru que… ouh ! me voilà soulagée… » elle lui rendit son baiser, sourire étirant ses lèvres. « -ça viendra… ne t’en fais pas… » avait elle ajouté avec un clin d’œil taquin.

Vic le poussa d’un coup de fesse et souffla à voix basse : « -laisse-moi faire ! » elle avait deux mains et elle pouvait mettre la table, pendant qu’il parlait avec sa sœur quelques minutes. Elle s’occupa alors de faire les deux cafés, écoutant d’une oreille la conversation. Elle venait d’avaler une gorgée de café lorsque Jacob lui annonça la nouvelle. Gorgée qu’elle garda dans sa bouche, les joues gonflées, avant de l’avaler avec lenteur. « -hé nous on la mit dehors de matin… » grimaça Vic. « -elle est… contente ? » Eva était bien plus jeune qu’eux. Peut-être que ce n’était prévu au programme et que c’était pour se confier qu’elle était venue voir Jacob ce matin. « -je t’ai fais du café… » soufflé Vic en lui faisant glisser sa tasse jusque devant lui. Puis elle sortie les tartines du grille-pain en jonglant entre ses deux mains : « -chaud ! ah ! ah ! » elle se frotta les deux mains en jetant un rapide regard à Jacob. Puis elle se dirigea vers le frigo pour prendre de la confiture. Eva était enceinte… "-il y a aura une nouvelle plus importante que nous, à annoncer à Noël." avait elle ajouté comme si l'info ne l'impactait pas plus que ça. Ou qu'elle était heureuse de l'apprendre. Elle l'était. Mais une partie d'elle même encaissait mal. Comme à chaque fois qu'il y avait des enfants...

Intense. Ce fut le premier mot qui lui vint à l’esprit pour évoquer leurs ébats de ce matin. Victoria était une amante particulièrement douée dans ce domaine et qui lui donnait envie de lui faire l’amour d’une toute autre manière qu’il avait pu le faire avec les femmes qui l’avait précédé. Et ce matin, ça avait été intense. La jolie brune le confirma dans un rire, ce qui le fit sourire en coin alors qu’il échangeait, avec cette dernière, un regard complice. La frustration dissipée et le désir pleinement comblé, Jacob noua la serviette autour de sa taille tout en répondant à l’interrogation de la jeune femme concernant sa sœur. Elle était venue de manière inopinée et n’avait pas eu le temps de justifier sa présence devant chez lui, elle s’était vite rendue compte qu’elle dérangeait de si bon matin « Oui, elle s’est sentie de trop ». Ce qui lui avait permis de retrouver rapidement Victoria sous la douche. Il s’éloigna pour se vêtir de manière décontractée en ce jour de maladie, continuant la conversation par chambre interposée « Ce n’est pas vraiment une question de temps. Seulement, j’ai envie qu’on profite de ce bonheur rien que tous les deux ». Jacob souhaitait être égoïste pour une fois et seulement penser à eux deux. Il n’avait pas envie de recevoir d’appels, d’invitations à dîner ou encore de visite intempestive pour parler d’eux deux. Si encore leur famille n’était pas parfois étouffante. Or c’était nullement le cas. « A Noël ?! » demanda-t-il en relevant son regard sur elle « Enfin oui, si tu le souhaites ». Il n’y voyait pas d’inconvénient sur la date, et puis leurs deux familles seraient réunies. C’était peut-être le moment le plus opportun pour le faire.

Jacob rejoignit la cuisine pour préparer le petit-déjeuner, s’attelant à servir le café dans un premier temps lorsqu’il évoqua leurs ébats. Il rétorqua aussitôt « Non ! Bien sûr que non ! » avec un sourire. Elle n’avait rien fait de mal. Bien au contraire. Seulement, il voulait lui confier qu’il n’était pas ce genre d’amant à son habitude. Il était plus tendre, prenant le temps de faire l’amour avec douceur. Avec Victoria, il en était tout autre. Enfin, il n’en était pas au point de lui faire sauvagement l’amour sur l’établi de la cuisine, mais c’était différent tout de même. Il se mit à rire avec douceur en entendant le soulagement de la jeune femme lorsqu’il la rassura sur le fait d’aimer ça « Je pensais pourtant être assez expressif en la matière » souffla-t-il avant de déposer ses lèvres sur les siennes, et se passa la langue sur les lèvres avant de se les pincer « Tant mieux ». Jacob n’était pas du genre dominant dans l’intimité. Peut-être sa nature réservée et timide qui voulait ça. Il aimait aussi que son amante domine en la matière, et il savait que la jeune femme aimait cela. Il n’avait plus qu’à patienter maintenant pour le découvrir.

En attendant, Jacob avait un appel à passer. Eva était venue le matin même sans expliquer les raisons de cette visite inopinée. Un petit sourire à l’attention de la jeune femme, la laissant gérer le petit-déjeuner et échangea avec sa jeune sœur qui lui annonça sa grossesse. Après Roméo, il avait la primeur de la nouvelle. Il la confia à Victoria après avoir raccroché « Elle ne m’en veut pas » avant d’acquiescer « Ce n’était pas prévu, mais ils sont content. Paniqués aussi, je pense » et prit place sur le tabouret « Merci » et prit une gorgée du breuvage chaud. Il l’observa se brûler avec les tartines, souriant quelques instants, avant de le laisser disparaître de ses lèvres « La joie sera différente » et se pencha pour embrasser son cou « Merci pour le petit-déjeuner », avant d’ajouter « On n’a jamais reparlé de ta fausse-couche… » et se tourna face à elle « Ni de ton souhait ou non d’avoir un jour des enfants… Je sais que nous deux, ça ne fait qu’un jour » et afficha un petit sourire timide « Mais c’est l’ami qui te le demande ».

« -nous sommes d’accord. » avait répondu Vic toujours dans sa chambre. Puis elle rejoignit celle de Jacob sans y entrer. Elle proposa Noël pour annoncer la nouvelle, mais ajouta : « - ou pas. On verra bien. » pour le moment, elle n’avait pas envie d’annoncer au monde entier qu’ils avaient franchit un cap dans leur relation. Ils avaient sans doute besoin de temps pour apprivoiser cela, et surement pas besoin des conseils ou des commentaires des autres. Elle s’attendait déjà à ce que les sœurs de Jacob lui demande de prendre soin de leur frère, lui rappelant qu’il avait souffert par le passé. Elle n’avait pas envie de devoir justifier ses sentiments, remercier Eva qui penserait leur avoir ouvert les yeux. Non, pour l’instant, tout était parfait ainsi, et c’était très bien comme ça.

Une fois dans la cuisine, Jacob évoqua sa façon de lui faire l’amour et Vic ne su pas vraiment comment interpréter cela. Elle avait pourtant pensé qu’il avait aimé… en tout cas c’était l’impression qu’elle avait eu… « -alors rassure toi… j’aime aussi quand c’est doux et tendre… » avait elle soufflé avec douceur, un petit sourire au coin des lèvres. Ils avaient un besoin fougueux de se donner l’un à l’autre, ce qui avait conduit leur ébats à être ainsi. Mais elle n’était pas seulement comblée lorsqu’un homme la prenait avec vigueur. Non. Elle appréciait aussi prendre du temps, de la douceur et de la tendresse. Même si elle avoua être soulagé qu’il ait aimé. Pour ce qui était de prendre les rennes, elle lui promis que ça allait arriver. Un peu de patience…

Elle le poussa à passer son appel en délaissant le petit déjeuner, qu’elle était capable de préparer sans lui. La nouvelle qu’il lui annonça fut à double tranchant. Vic était heureuse pour Eva et Roméo. Même si cela faisait échos à bien des choses chez elle. « -tant mieux. Et je crois que c’est normal de paniquer dans ces cas-là. » prévu ou pas, c’était une grande aventure qui les attendait. « -c’est une merveilleuse nouvelle oui. » qui serait accueillie avec bonheur dans toute la famille Reyes. « -de rien. » elle n’avait pas fait grand-chose, à par un café et des tartines. Rien de bien fou. Victoria se mordit les lèvres en entendant les propos de Jacob. « -parce que je n’ai pas forcément envie d’en reparler. » voilà la réponse était simple. Cela faisait partie de son passé douloureux. Une cicatrice qui avait du mal à se refermer. L’annonce de la grossesse d’Eva venait de taper en plein dedans.

Vic sourit à Jacob avant de prendre sa tasse de café et d’en prendre une gorgée. « -sujet bien sérieux pour une relation d’un jour… » il ne manquait plus qu’il lui demande si elle voulait se marier. Quoi qu’ils avaient déjà évoquer le sujet. Enfin… elle n’était plus sûr. Certaine de leur conversation du début était parfois un peu flou étant donné qu’elle était plongée, à ce moment-là, dans une immense angoisse. Jacob savait qu’elle devait épouser Roberto. Que c’était prévu. Qu’il voulait un grand mariage, alors que de côté, ce n’était pas son souhait. Mais pour le moment, il parlait des enfants. Vic réalisa qu’elle était restée silencieuse tout en étalant de la confiture d’un geste automatique. « -la vérité c’est que j’ai mal quand je vois des familles. J’ai mal quand j’entends que ta sœur attends un enfant. C’est très égoïste, je le sais. Je suis heureuse pour elle. Mais… mais ça me renvois au fait que moi, je n’ai pas… je n’ai pas réussi à… enfin que mon corps n’a pas voulu gardé cet enfant… » aujourd’hui elle savait que c’était mieux ainsi. Ça n’en restait pas moins douloureux. « -j’en ai fait deux. Une partie de moi se dit que peut-être… » elle osa le regarder : « -que peut-être que je ne suis pas faite pour ça. Qu’un truc cloche… » elle hésita à mordre dans sa tartine, l’observa quelques secondes avant de reprendre : « -je sais que toi tu en voulais et que tu as renoncé à ça pour Sharon. » elle lui adressa un petit sourire tendre et ajouta : « -aujourd’hui si ça arrive, je serais heureuse. Surtout si il est de toi… Et en même temps… je crois que je serais en panique totale. » un légère pointe d’humour dans la voix pour terminer sa phrase.