La petite star des palmiers finit par retrouver la terre ferme et ne me remercie pas pour l'avoir sauvé d'une mort lente. A la place elle me tend une paire de chaussure et je lui souris et la gratifie d'un merci inaudible mais visible, un combinaison de sourire et de lèvre qui bouge sans son.

Je place la chaussure sous mon pied et cela semble coller à la perfection.

“Niquel !” Je les pose au sol, je n'ai pas besoin de les mettre pour l'heure surtout si je reste dans le sable.

“ On va manger du poisson mais ce serait bête de gâcher la nourriture amène moi le serpent je vais essayer de faire du feu et si j'y parviens on fera tout cuire afin d'avoir des provisions pour plusieurs jours. On ne sait pas combien de temps on va rester ici, alors il faut profiter de notre chance.”

La pénombre arrive mais on a encore une bonne heure devant nous avant que le soleil passe derrière l'horizon. Elle se propose de faire la cabane et je lui rétorque.

“Tu veux pas profiter de la dernière heure que l'on a pour chercher de l'eau ou des noix de coco ? Si on reprend mon couteau on pourra les ouvrir, pendant ce temps je m'occupe du feu. On dormira côte à côte à la belle étoile ce soir… de toute façon je te vois mal construire une hutte en une heure.”

Dis-je d'un ton amusé et en commençant à mettre en place tout ce dont j'ai besoin pour tenter de faire du feu.

“Oh et t'éloigne pas trop, faudrait pas que tu te perdes dans la jungle de nuit.”

Je commence alors à frotter les bouts de bois et je vois Amy s'éloigner pour faire ce qu'elle souhaite. La tâche dans laquelle je me suis lancé est loin d'être facile mais j'ai réellement l'impression de savoir ce que je fais et en moins de trente minute à frotter comme une malade, une première braise sort. Je souffle délicatement dessus et embrasse un petit tas d'herbe sec puis des branches de petite taille.

“Bingo !” Dis-je toute seule. J'espère alors que Amy rapportera de l'eau car j'ai dépensé beaucoup d'énergie pour faire le feu.

Ma tâche n'est pas finie pour autant et je m'attaque à faire cuire le poisson.

Je réalise que j'ai laissé le couteau à ma collègue alors je vide le poisson en me servant d'un bout de bois pointu.

Tout semble prendre tournure, on aura du requin des sables au menu ce soir !

Je suis bien mieux les deux pieds sur le sol. Mon escalade terminé, je reprend mon souffle et mes esprits en donnant les chaussures à Cathy. Elle semble motiver et après avoir enfiler sa paire de basket, elle se dirige vers un coin plus plat.

Son envie de faire du feu ce voit dans son état, elle rassemble ce qu'il lui faut pour en faire et commence à frotter des bouts de bois entre eux. Mon idée de construire cabane n'est pas, selon elle, une bonne idée pour l'heure. Je soupire en feignant la fatigue alors qu'elle me conseil de trouver de l'eau et des noix de coco.

Je récupère son arme tranchante qui m'a sauver la vie plus tôt, tandis qu'elle me demande avzn tde partir de ramener le serpent qu'elle a tuer pour moi.

Sans y toucher, je plante la chair du serpent avec la pointe du couteau et le lance dans sa direction. Il atterri juste à côté d'elle.

- Je vais faire un tour alors. Je vais voir s'il n'y a pas une rivière pas loin. Ne t'inquiète pas je sais me repérer même avec les étoiles. Je saurais retrouver mon chemin. Bon courage.

Je part en marchant avec la lance comme bâton de marche et m'enfonce dans la jungle. Il commence à faire sombre dnasnles feuillage et je regarde en hauteur quelques fois puis au sol pour ne pas m'empetrer dans les racines des arbres.

Je marche une vingtaine de minutes et entends une coulé d'eau. Une rivière !! Je cours vers le bruit et arrive au bord de l'eau ruisselante. Je fouille mes poches à la recherche d'un contenant pour récupérer l'eau mais je me rappel que je n'ai rien. Je soupire, si péniche du but mais sans solutions.

Les arbres aux alentours ont des grandes feuilles. J'en attrape une puis une deuxième et les entremêles pour en faire une sorte de gourde provisoire. Je passe les feuilles dans l'eau et ressort cette construction partielle. Ça fuit mais ça peut faire l'affaire avec une meilleur base. Je casse des branches fine et deux autres feuilles et enveloppe le tout pour avoir un contenu imperméable. Je remet dans l'eau puis ressort le contenant et vérifie qu'il n'y a pas de fuite. Bingo.

Je construis une deuxième gourde artisanale comme la première et la remplie. J'attrape les deux contre mon bras et avance dans la jungle en regardant le ciel. Les feuillages des arbres cachent une partie du ciel alors je regarde autour de moi et cherche un arbre en particulier.

J'ai aperçu en arrivant ici un cocotier et c'était mon premier plan mais l'eau était plus importante. Je l'aperçoit entre deux grand arbres et marche rapidement vers celui ci. Après avoir pris la direction de la plage, je récupère quelques lianne que je porte sur mon épaule comme des cordages de bateau. Le sol change bientôt de la terre au sable et je ressort de la jungle.

- Je ramène de quoi boire. Désolé on va rester sobre ce soir. Il n'y a ai plus de whisky et de rhum au bar. Alors j'ai pris de l'eau.


En avançant je ne trouve pas Cathy avec le feu et le repas mais une plage vide et noir. Je regarde autour de moi en cherchant sa présence. Je soupire en me demandant où elle est partie. Impossible que je me soit tromper. Je me dirige vers la gauche pour chercher mon chemin et je vois une lueur jaune au loin. Je cour en faisant attention à ne pas faire tomber les gourdes et les cordes et arrive derrière les feuillage, devant cette fois ci Cathy qui a réussie à faire son feu.

- Ouf... Je t'ai retrouvé... J'ai l'eau que tu voulais. On va manger quoi ? Bravo pour le feu. Il va sûrement faire froid cette nuit on va pas avoir le choix que de se coller si on a pas de hutte pour s'abriter.

Je dépose les gourdes à côté de nous et m'assoie en tailleur en attendant le repas qui va être servie, contente de retrouver Cathy. Une seconde j'ai eu peur de m'être perdu, puis de tomber sur d'autres personne que Cathy. Mais non c'est bon. On a de l'eau et je sais où est le cocotier, j'irais en chercher plus tard. Profitions de se repas chaud qu'elle nous a préparée en si peu de temps.

On dirait presque que j’ai pris les commandes de notre petit duo. Aussitôt je lui conseille de laisser tomber la cabane pour aller chercher de l’eau, aussitôt elle soupire mais semble quand même décidée à faire ce qui doit être fait. Est-ce à cause de la tâche ou bien car elle n’aime pas dormir à la belle étoile ou même que je la commande ? Un cabane rudimentaire ne changera pas grand-chose à tout ça. La voilà de nouveau partie. Pour l’heure on se sépare pas mal, et peut être qu’elle a peur que je l’abandonne. Ce n’est clairement pas mon intention. Plus on est nombreux, mieux ce sera pour survivre.

Alors qu’elle s'apprête à partir, elle annonce qu’elle se repère aux étoiles et que je n’ai pas à m’inquiéter, je lui rétorque alors.

“Évite de t’enfoncer dans les rivières en suivant le reflet de tes beaux yeux dans l’eau, ils ont certes la splendeur des étoiles mais il y a peut être des alligators.”

Je ne sais pas pourquoi je lui ai dis çà, je réalise quand elle part, qu’elle me plait bien finalement moi aussi. L’idée de dormir avec elle bras dessus bras dessous m’attire beaucoup.

Quand j’ai fini de vider le poisson et que le feu crépite, je réalise que je n’ai rien pour le faire cuire, il faudrait un objet en fer qui puisse résister à la chaleur. Je me rappelle alors avoir vu des boites métalliques dans l'espèce de conteneur de vêtement. Sûrement une boîte à bijoux. D’habitude on les fait en bois mais la chance est avec nous une fois de plus. Je me mets à courir avant que la lumière du soleil ne soit plus visible et récupère le tout dans la caisse. En fouillant un peu plus je trouve également une bague. Je la prends et la mets à mon doigt. Il y a vraiment plein de fringues là dedans, alors je récupère de quoi nous changer en faisant une grosse boule de linge et mets ce qui me servira de petite casserole au sommet.

Je rentre au camp avant Amy, j’avais peur qu’elle me cherche, mais la nuit n'est pas encore tombée alors elle doit encore chercher dans la jungle notre bien le plus précieux.

Je commence à faire cuir le poisson dans la boîte métallique et voilà qu’elle revient avec des gourdes artisanales qui contiennent le précieux or bleu. Elle réussit à l'emprisonner dans des feuilles de bananiers. Son humour de comptoir me fait étrangement rire et je lui rétorque.

“De toute façon j’avais la dalle, j’ai mangé toutes les cacahuètes en t’attendant. “

Je me retourne pour l’observer mais autant j’ai entendu sa blague, autant je ne la vois pas. Elle a dû avancer un peu trop sur la droite en parlant et c’est perdu dans l’angle de la plage.

“Amy ?” Lui dis-je pour la guider mais elle ne m’entend pas, elle est allée bien trop loin. finalement elle rebrousse chemin et revient à ma portée. Elle s’extasie de me revoir et je lui rend sa fraîcheur d’un sourire bien mérité.

“Tu as droit à un suprême de requin, mariné dans un fond d’eau de mer, en accompagnement sur son lit de braise, des paillettes de cendre qui viendront agrémenter progressivement tes papilles délicates...”

Je l’écoute parler de se coller l’une contre l’autre cette nuit et j’acquiesce, l’idée me plait assez.

“On va manger puis on fera bouillir l’eau dans la boîte en fer que j’ai trouvé, évitons d’attraper des saloperies des rivières qui nous rendent malade, on n'a vraiment pas besoin de ça.”

Je pose la moitié du requin sur une feuille de bambou et tend l’assiette de fortune à ma nouvelle amie. J’en fais de même pour moi et nous passons ensemble un agréable moment à manger un plat chaud lourdement mérité.

Une fois que nous avons mangé, je me saisis de la gamelle métallique avec des morceaux de bois et la jette dans l’océan pour la refroidir. Je fais la vaisselle et revient avec.

Je m’approche de ma pelote de fringue et me rend compte qu’il n’y a plus réellement de tissu serré. C’est essentiellement des habits en laine. Du genre pull. Je soupire et finit par retirer mon tee shirt, pour rester en soutien gorge.

Je mets mon haut sur la marmite de fortune et transvide l’eau dedans afin de retirer le maximum d’impureté. Mon haut sert un peu de passoire rudimentaire. Tout en faisant ma popote pour retirer un maximum les gros déchets de mon récipient je la fixe et lui dit.

“J’aurais besoin de toi pour me tenir chaud effectivement…” Lui dis-je sur un ton amusé car je suis sûre qu’elle me regarde à ce moment-là. Je n’ai pas autant de poitrine qu’elle, je suis assez mince, à la limite de l’anorexie sans l’être vraiment. Cela ne plait pas à tous le monde mais je demeure une belle femme pour ceux et celle qui aime ce genre de fille.

“Si tu veux bien me serrer dans tes bras le temps que je fasse bouillir l’eau ? Sinon tu sera un ange de m'amène un pull… Comme tu veux…”

Lui dis-je sur le ton de la provocation. Les deux possibilités me vont, bien que je préférerais ces bras, j’aime pas le contact de la laine des pulls, cela à une fâcheuse tendance à être allergisant.

La peur d'être seule et perdu s'évanouir au moment où j'entends la vois de Cathy. Je cours a elle avec les deux gourdes contre moi et la rejoins pour m'installer à ses côté.

Comme convenue, elle a fait un feu et cuire ce qui semble être du requin selon elle. Je me retiens de faire la grimace mais je renifle l'animal carbonisé qu'elle me donne dans une feuille de bananier.

- Merci. Ça a l'air original. J'espère que c'est bon. Bon appétit à toi.

Je plante mes dents dans la chaire et mastique celle ci en ayant l'impression que c'est du caoutchouc. C'est bien cuit mais sa n'est pp s inmangeable. Il faut prendre des forces alors je en fais pas la difficile et me laisse porter par le plaisir de manger. J'imagine un met savoureux et ça m'aide à digérer correctement.

- Mhmmm merci pour se repas. C'est vraiment bon. Tu es une bonne cuisinière je te garde avec moi Cathy.


En rigolant, je mange sans la quitter des yeux. Je m'approche un peu plus d'elle et du feu pour me réchauffer car la nuit commence à être fraîche. Au bord des vagues ils y a souvent du vents, ce qui ne m'étonne pas si on se prend une rafale en quelques minutes. Mais pour le moment rien de cela et en plus le feu nous réchauffe.

Je fini ma mastication en recrzchant des arrêtes et Cathy se lève pour nettoyer notre belle vaisselle. Je la regarde partir en me mordant la lèvre puis, quand elle se déshabille au loin pour essuyer sa vaisselle, elle m'appel.
Je la rejoins en quelques pas et sa demande me faire sourire. Je cherche du regard un tissus ou un pull qu'elle pourrait porter mais je n'en trouve pas la sous ma main.

Je m'avance vers elle et colle mon menton sur son épaule, enroule mes bras autour de sa taille et colle ma poitrine dans son dos. Je souffle légèrement dans son cou en disant.

- j'espère que je en te donne pas top froid je ne suis pas un chauffage. Je suis plus frileuse que réchauffante. Je en te serre pas trop ? .

En rythme avec elle, je bouge lorsqu'elle se déplace ou se baisse. Je sens son corps froid contre le mien et comme par réflexe je bouge légèrement pour la réchauffer et le réchauffer aussi. On est ainsi l'une contre l'autre sous la lune et les étoiles et je la laisse terminer sa vaisselle.

Je chantonne un air puis une chanson anglaise dont je ne connais plus le nom. Celle ci est importante pour moi je le sais mais je ne sais pas pourquoi. Ma main se détache de la mienne pour l'aider à essuyer notre vaisselle de luxe et je sens sous mes doigts un morceaux d'acier contre ses doigts. Je suis curieuse alors je prend sa main dans la mienne pour le toucher et je comprends que c'est un anneaux. Je caresse son doigt puis sa main et attrape le tissus mouillé pour l'aider à essuyer.

Je ne dis rien sur l'anneau, ne sachant pas quoi dire et surtout comment réagir. Nous avons toutes les deux notre vie avant aujourd'hui. Même si on ne s'en souviens pas ça ne veut pas dire qu'elle n'existe pas. Ma voix ce fait plus douce au creux de son oreille.

- J'espère que tu as moins froid maintenant. Ta peau est douce et ton parfum sent bon. Ça fait longtemps que tu es marié ? C'est un très belle anneau que tu as. Il a de la chance. Peut être elle ?

Je me sens rougir contre elle après mes paroles et la desserre un peu, comprenant que notre situation actuelle n'est pas censée ce passé ainsi. Je lève la tête vers le ciel et regarde les étoiles briller en chantonnant toujours le même aire sans paroles.

Ce qu’il y a de bien avec l’amnésie, c’est que l’on garde au fond de soit de vieux réflexe transcendale comme le fait de faire le feu, et puis il y en a d’autre que l’on a pas envie d’oublier mais que l’on est content de retrouver, comme cette sensation que provoque Amy en se collant à moi. Je suis d’abord étonné du plaisir que cela me procure, et je me doute que ce n’est pas dû à sa chaleur corporel, elle a presque les mains glacés. Cette sensation de chaud et de froid me donne des frissons et cela me parcourt l’échine. Le souffle dans le creux de mes oreilles me fait légèrement bomber mes fesses par instinct. Je me cambre et tourne ma bouche vers elle pour lui répondre. Ma joue est alors à un millimètre de ses lèvres, j’ai presque envie de m’appuyer dessus pour lui répondre.

“Tu es parfaite, reste comme ça.”

Elle me prend alors au mot et quand je m’active à faire ce qui doit être fait sur le camp, elle me colle. Elle est alors comme une bouteille d’oxygène, indispensable à ma survie et toujours sur mon dos. Finalement on se pose sur le sable et on termine de nettoyer la vaisselle ensemble, nos doigts s'entremêlent délicatement, et chacune d’entre nous semblent prendre du plaisir… Je sens qu’elle tripote cette bague que je viens de trouver. Je l’ai placé sur le doigt qui signifie le mariage, je ne m’en étais même pas rendu compte. Peut-être un autre réflexe transcendantale ? Elle me demande alors si je suis marié et insiste sur le fait que j’ai de la chance. Elle me questionne aussi sur le fait qu’il s’agit d’une femme … Je me trouble car je m’interroge alors si le fait de mettre ainsi mon alliance est un signe que j’appartiens à quelqu’un. Est ce que je suis en train de la tromper en ce moment même ? En tout cas je n’avais pas d’alliance avant, donc peut être que je me fais juste des idées et qu’elle ne fait que me perturber avec toutes ses questions ?

“Je ne sais pas Amy… Je ne me souviens de rien… Mais cette bague, je l’ai trouvée dans la boîte métallique… Je l’ai mise à ce doigt comme par réflexe, tu crois que cela signifie quelque chose ?”

Elle continue à rester sur moi mais relâche un peu sa prise, j’ai un peu moins froid grâce à elle. J’ai l’impression soudaine que malgré l’éloignement, elle me chauffe encore plus, comme si elle se mettait à bouillir de l’intérieur. Malgré l’obscurité, je suis alors persuadé qu’elle rougit et qu’elle lève la tête non pas pour regarder les étoiles mais pour que je ne remarque rien.

“Tu vas peut-être trouver que je suis… comme une femme horrible et terriblement mal élevé… ou qui n’a aucun tact… je ne sais pas trop… je n’ai plus réellement le souvenir de comment me comporter en société… mais si je suis mariée, j’en ai un peu rien à faire pour l’heure et j’ai envie de passer mes derniers instants à profiter plutôt que d’y penser…”

Je me tourne et dépose mon nez sur sa joue puis trouve un chemin pour que ses lèvres se glissent sur mon visage, pour finalement atterrir sur les miennes… Tant pis si je suis trop directe, on va peut-être mourir après tout alors vu que je lui plais, autant lui faire comprendre que c’est réciproque.

Son explication sur la bague et sa position sur ses doigts me fait sourire. Je me sens soulagé, comme si, avec cette réponse, je pouvais tout faire avec elle sans remords.

- Je ne sais pas si c'est un réflexe, une habitude ou juste un geste sans réflexion Cathy. L'esprit humain est complexe. Mais en tout cas elle est belle et te vas bien.

Je la vois partiellement dans la nuit et dans les mouvements qu'elle fait avec ses mains mais au moins je lui avoue qu'elle me plaît.

Mon corps est chaud et en la sentant bouger les fesses et le dos légèrement je ne peux m'empêcher de me cambrer à mon tour. Je reste sage et caresse seulement de haut en bas sa peau pour la réchauffer tendrement.

En se tournant vers moi la première fois, je sens sa joue contre mon nez. Je me mordille la lèvre dans la pénombre lorsqu'elle se retourne pour finir la vaisselle. À ce moment je suis en ébullition et je veux sentir ses lèvres contre les miennes, après tant de temps à avoir son corps contre le miens.

Elle annonce qu'elle se fiche de savoir son passé vue qu'elle ne s'en rappel pas pour le moment. Profiter de la vie est primordiale, surtout quand on est naufragé sans souvenir. Elle se tourne alors vers moi et je sens ses lèvres rencontrer les miennes. Ma main accompagne son mouvement pour caresser son cou alors que j'embrasse ses lèvres sensuellement.

La sensation de plaisir que me procure se baiser est intense et j'embrasse de plus belle Cathy sans me poser de question. J'entrouvre la bouche, lèche ses lèvres entre deux baisers et l'embrasse à nouveau tout en caressant son cou et son dos. Je ne veux pas quitter sa bouche de la mienne, ma langue rejoins la sienne et je serre son corps contre le miens.

Je me sens enflammé et j'aime son contact. Son odeur me fait frémir, son toucher frissonner, ses lèvres me donne du plaisir. J'adouci mes baisers pour la laisser prendre le contrôle de la situation. Mes doigts dessine des formes sur son corps. Bien que le froid descend avec la nuit, je me sens très chaude et je ne parle pas que de température corporelle. Mon corps en demande plus, je me met à bouger légèrement, cherchant un appuie contre elle pour pouvoir prendre du plaisir en me frottant.

Je ne parle plus depuis nos baisers mais on entends très distinctement mes couinements et gémissement de plaisir. J'aime me sentir ainsi avec elle et j'en veux plus. Je me cambre contre elle et déplace mon bassin puis mes jambes pour m'allonger sur le sable. J'embrasse ses lèvres, son menton et son cou en la laissant faire ce qu'elle veut de moi et de mon corps. Rien ni personne ne peut nous arrêter ce soir et nous devons profiter d'être encore en vie, d'avoir manger et bu pour survivre. Maintenant c'est le moment du réconfort.

Comme je m'y attendais, Amy est terriblement réceptive à mon premier baiser, on finit allongé dans le sable. La pression monte, je sens qu'elle est chaude comme la braise, à tel point que moi non plus, je n'ai plus du tout froid. Je ressens qu'elle se cambre, je vois qu'elle frémit à mon contact, qu'elle essaie de se frotter à moi. Moi je suis heureuse de ce doux moment que l'on passe l'une sur l'autre, j'ai envie de faire l'amour avec elle, mais étrangement, alors que je sens ma langue qui s'entremêle avec la sienne, j'ai un flash de nous deux, elle est en train de m'attacher les mains dans le dos. La vision est terriblement floue, et je fais le lien avec ce que j'ai vécu ce matin, est ce que je suis la captive de Amy ? Après tout nous sommes seules sur cette île pour le moment alors qui d'autre aurait pu m'attacher ? Cette sensation ne demeure pas claire dans mon esprit, est ce que nous étions déjà amantes et voilà la raison pour laquelle je me suis réveillée presque nue ? En réalité je n'ai pas la moindre explication concrète et je relâche mes lèvres dès siennes pour refroidir un peu l'ambiance.

“Amy… et si on se connaissait déjà ? Que nous sommes déjà un couple, toutes les deux, et que l'on a oublié notre passé ? Je ne t'ai rien dit mais je me suis réveillée attachée et presque nue ce matin… et je crois que c'est toi qui m'a fait ça…et le pire c'est que je crois que j'ai adoré ça, car je n'ai aucune peur à ton contact… comme si on se connaissait déjà depuis des années…”

Je prend alors sa main et l'embrasse tendrement.

“Je m'interroge si cette île ne nous fait simplement pas oublier nos souvenirs et si c'est le cas peut être que l'on a déjà omis cette situation que l'on a vécu une bonne vingtaine de fois, qui sait ?”

Je la fixe dans les yeux et la lumière du feu rebondit dans mes rétines.

“Écoute… je sais que c'est soudain… et que je m'emballe peut être mais imagine que demain matin au réveil on est une nouvelle amnésie ? je ne veux pas t'oublier je veux demeurer avec toi, alors même si ce n'est pas le cas, je propose que l'on écrive dans le sable que l'on est ensemble, au cas où… tu… tu es d'accord ?”

Ma peur de la perdre avait dépassé mon désir de m'envoyer en l'air, je me saisis d'un bâton et écrit dans le sable un cœur avec à l'intérieur Amy + cathy. Et au dessus j'écris “important ne pas oublier”

Je me tourne ensuite vers elle et l'embrasse à nouveau. Malheureusement, j'avais raison, une chose étrange se passe sur cette île et soudainement alors que nos corps s'entremêlent dans une passion des plus ardentes, un son virulent se met à vibrer sur tout l'île, je suis alors obligé de la lâcher pour tenir mes oreilles, je la fixe un brin apeuré, et soudainement je sens que je perd pied et que l'onde sonore me force à m'écrouler sur son corps. Je crois bien qu'elle aussi subit cette onde de choc de plein fouet…

En espérant que l'on se souvienne demain de ce qui s'est passé…
Pour l'heure me voilà à nouveau plongée dans un sommeil sans rêve... qui suis-je ?

La passion qui nous lié l'une à l'autre se dévoile lorsque nous nous embrassons. Je m'allonge sur le sable et m'offre à elle alors qu'elle m'embrasse à son tour. Je frissonne et me cambre en sentant le désir grandir en moi. J'ai envie d'elle et de passer la nuit à crier son nom sous les étoiles. Mes mains caresses son dos tandis que je suis prête à la laisser faire ce qu'elle désire avec moi. Nous nous cherchons depuis quelques heures maintenant et c'est enfin le moment de laisser nos envies parler.

Mais Cathy semble bloqué dans ses pensé car elle ne bouge pas pendant quelques seconde puis se dégage pour me parler. Je la regarde, incrédule, ne comprenant pas ce qu'elle veut dire. Elle parle de souvenir et d'être attaché. Moi je veux juste continuer et profiter de ce moment mais elle semble perdu dans ses réflexions.

Je ne dit rien et la regarde tracer dans le sable un cœur avec nos nom et une phrase qui me fait sourire. Au moment où je vais pour l'embrasser de nouveau, j'entends une alarme stridente. Je pose mes mains sur mes oreilles comme elle et sombre dans le noir.

Je fais un rêve où je suis attaché à un lit, un médecin prend ma tension et me fait une piqûre alors qu'il voit que je me réveille. Je bouge comme je peux mais bientôt je sombre dans un sommeil profond.

M'a vu est flou et trouble, j'entends mon cœur battre à mes tempes et je me sens fatiguée. Je me réveille sans le sable, seule et sans souvenir de qui je suis. Je vois sur le sable un dessin avec deux prénom et un cœur qui les entoures. Peut être des survivante ?

Je touche mon corps en me levant et m'aperçoit que je suis habillé. Je tâte mes hanches et sent un rectangle dans ma poche. Je le sort et reconnaît un téléphone tactile. En activant l'écran, je vois une photo de moi et d'une femme rousse. Je me demande qui ça peut être et regarde autour de moi alors que ma vue reviens correctement.

Je suis sur une plage et je vois une silhouette au sol à quelques pas de moi. J'avance vers elle et m'agenouille à côté pour voir son pouls. C'est Cathy mais je l'ignore. Je touche son cou et sens son pouls sous mes doigts. Je suis rassuré qu'elle ne soit pas morte et la place de façon à la laisser respirer correctement. Je patiente qu'elle se réveille et regarde autour de nous. Je trouve près de nous deux sortent de boîte en feuille avec de l'eau et j'en bois une sans me poser de question. Je caresse la joue de la femme en attendant qu'elle se réveille et dit en la regardant.

- Réveille-toi. Que faisons nous ici et qui sommes nous ?

Je n'ai aucun souvenir de ce qu'il c'est passé et mon ouïe est revenue à la normale. Que ce passe-t-il sur cette plage ?

Je me réveille soudainement la tête dans un étau, je plisse les yeux pour comprendre où je suis, une plage et une jeune femme à mes côtés qui m’observe et qui me parle. Je réalise alors que je suis torse nu et que j’ai terriblement froid.


Je sursaute alors quand je réalise que je ne la connais pas et que je ne me connais pas non plus. Je fixe ma main sur ma bague et lis aussi le mot dans le sable. Je ne sais pas qui je suis mais je lis les mots écrits “important ne pas oublier.” 


Je fixe ensuite l'inconnu et lui répond doucement et calmement.


“Et bien pour être franche avec toi, je n'en ai pas la moindre idée, mais je dirais que je suis soit Cathy soit Amy et que nous sommes mariés.” 


Lui dis-je sur un ton doux et tendre. Il me paraît plus qu' évident que nous sommes ensemble après ses mots. Quant à la raison de tout ceci je n'en ai cure.


Tout ce que je peux analyser, c'est que la peur de perdre la mémoire nous a fait écrire ce mot, ce qui signifie que cela peut à nouveau se reproduire.


“Je crois que l'on perd régulièrement la mémoire, regarde ce qui est écrit dans le sable, c'est une phrase préventive pour ne pas que l'on s'oublie. Cette bague prouve bien que l'on est ensemble. Bon tu n'en as pas mais tu aurais pu la perdre, non ?”


Je m'approche d'elle et la prends instinctivement dans mes bras.


“ Je suis contente de te connaître Cathy. Je dois être Amy.”


Je me suis inversé sans le vouloir dans qui est qui mais est ce que tout cela à la moindre importance.


“Regarde on a déjà commencé un camp de fortune, ce qui signifie qu'il y a une chose ici qui nous fait tout oublier. On doit absolument le trouver.”


Je lui donne un petit baiser rapide comme si on était en couple depuis des années, un baiser sans véritable sentiment, plutôt un bonjour de circonstance. Quand je l'ai fait, je me rends compte que cela me plaît beaucoup mais que l'heure n'est pas à tout cela.


“On devrait essayer de trouver une forme de civilisation sur cette île, du moins je crois.”

La femme se réveille et je vois qu'elle frissonne. Je suis aussi en soutien gorge comme elle et je me met à frissonner aussi. Elle regarde sa main et le mot dans le sable et en conclu que nous sommes un couple marié. Je suis surprise par sa vitesse de réflexion et hoche la tête à sa pensée.

D'après elle, notre perte de mémoire à toutes les deux n'est pas occasionnelle. C'est arrivé plus d'une fois et je suis persuadée que c'est plus compliqué que ça. Comment ? L'instinct sans doute.

- J'ai un appareil dans la poche avec une image de nous deux dessus. On est sûrement en couple et j'ai perdu la bague ici oui tu as sans doute raison. On doit comprendre ce qu'il se passe.

Je la laisse me serrer dans ses bras et j'éprouve une ébullition en moi que je n'avais pas jusqu'à maintenant. Elle mentionne le camp de fortune au loin et sa réflexion est très intelligente. Je m'apprête à me lever quand elle m'embrasse chastement sur les lèvres sans que je m'y attende. Je reste surprise alors qu'elle me dit de fouiller avec elle le camp pour trouver de quoi survivre et éclaircir ce mystère.

- Euh... Oui fouillons ce corps... Ce camp !!

Je bégaie en me levant, respire un bon coup puis me ressaisie en la laissant partir de son côté. Je prend l'eau dans l'autre gourde et lui apporte, ayant déjà bu avant elle.

- Tu dois te rafraîchir et t'hydrater. Boie avant de tourner de l'œil. Il y a peut être de quoi manger ici

Je cherche dans le camp des rations de survie et des friandises mais ne vois que de simple morceaux de poisson sur le feu. Je m'accroupie et attrape le poisson fumé et découpe un quartier pour le manger.

- Mhmm Cathy c'est délicieux. Mange ça.

Son prénom m'a échapper de la bouche avant que je ne réfléchisse à comment l'appeler. Je me sens idiote mais je ne peux pas expliquer ce qu'il m'arrive. Je me sens guider par mon instinct et sans prevenir je la rejoins. J'ignore ce qu'elle fait mais je me tourne vers elle et au moment où elle s'attend le moins, je l'embrasse. Ma bouche s'imprègne de la sienne et je laisse mon envie faire. Ce n'est sûrement pas le moment mais je sens que je dois le faire maintenant. Je caresse sa nuque et son cou tout en l'embrassant passionnément. Je m'arrête pour reprendre mon souffle et la regarde avec envie et désir.

- J'ai pas réfléchie. Je ne sais pas pourquoi mais je devais le faire. Désolé. J'ai envie de plus... Mais c'est pas le moment. On devrait peut être essayer par là non ?

J'attrape sa main dans la mienne et lui montre de l'autre la jungle qui nous fait face. Le problème est certainement sur ce morceau de terre, mais il faut le chercher plus loin que sur le bord de l'eau.

Je me mordille les lèvres en repensant à mon envie et en sentant les rayons du soleil chauffer notre peau, je me rends compte qu'on va cuire si on reste ainsi, sans protection ni ombre. La jungle est notre meilleure solution pour ne pas finir brûlé par le soleil. J'intime a Cathy, car je sais qu'elle s'appelle comme ça, j'en suis certaine, d'aller dans la forêt en tirant sa main vers moi, quittant le sable fin de la plage pour un sentier de terre et de pierre.

- On doit se cacher du soleil, on va cuire sinon. On peut se reposer un peu avant de partir à la conquête de nos secrets. Tu ne pense pas ? Et si ça nous aide à retrouver la mémoire ?

En disant cela d'une voix suave et séductrice, je pense fort au fait de rester quelques temps à l'ombre avec elle sous les arbres et profiter de ma passion pour elle. Ses lèvres, sa peau, ses caresses, son regard, son corps. Je veux tout découvrir d'elle. Maintenant, car nous ne savons pas quand nous pourrons en profiter plus.