Agé de 29 ans, Lucas vit à Londres où il travaille pour la Brigade de Police Magique, ou la BPM comme il l’appelle. Célibataire, il n’a jamais tenu une relation plus que quelques mois, son caractère renfermé et secret et le fait qu’il soit dévoué à son travail ayant tendance à faire fuir les femmes. Lucas aurait pu monter bien plus haut dans les échelons de la Brigade. Il aurait même pu devenir Auror, mais il a refusé le poste pour on ne sait quelle raison. Dévoué à son travail, il est un excellent agent malgré son côté quelque peu bourru et son manque d’avenance. Le silence ne le gêne pas, au contraire, et il est plutôt difficile d’avoir une conversation autre que professionnelle avec lui.
De ce fait, Lucas est quelqu’un de solitaire. Et ce n’est pas sans raison.
Des suites d’une sombre affaire remontant des tréfonds du passé, le jeune homme va pourtant devoir faire face à ses démons pour espérer ne pas voir sa vie basculer pour de bon...
Chanson thème de Lucas 6
La jeune femme ne semble pas ravie de se retrouver avec un garde du corps. Mais Lucas n’a pas le temps de répondre qu’un homme intervient. Le père Black. Ses mots font serrer les poings du policier. Comment ce type a-t-il pu élever une femme aussi belle et intelligente qu’Apollonia ? Gardant une position fière et droite, Lucas répond sur un ton sec, le regard étonnement vide.
"Je passerai le message... Monsieur."
Même s’il sait que son supérieur n’en a que faire du racisme de l’homme envers les né-moldus...
Il reste immobile le temps que l’homme et sa fille disparaissent dans la chambre. Apollonia ne le lâche pas des yeux jusqu’à la fermeture de la porte, ce qui fait serrer un peu plus les poings au jeune homme. Il ne devrait pas être là... c’est trop risqué... Le sortilège d’amnésie est trop complexe et sa présence pourrait raviver des souvenirs...
Hésitant un instant, il finit par redescendre pour aller se placer à l’extérieur, de façon à avoir une vue dégagée sur l’autel. Monsieur Black n’aura rien à redire, il n’est pas dans la demeure...
Alec Lestrange est là, rayonnant, et la douleur dans la poitrine du policier se fait plus vive. Il doit s’obliger à respirer profondément et à garder son air neutre, vide de toute expression. Mais lorsqu’Apollonia apparait et le fixe un instant, comme intriguée, il peine à ne rien laisser paraitre. Elle ne doit pas se souvenir...
Alors qu’elle s’apprête à prononcer son serment, un des collègues de Lucas s’avance jusqu’à l’autel pour se saisir de la jeune femme, lui indiquant qu’elle est en état d’arrestation pour le meurtre de Colt Tauris. Surpris, le jeune homme écarquille les yeux. Comment... ?
Mais alors qu’il s’apprête à rejoindre la mariée, quelqu’un l’attrape à son tour.
- Artwood, je te demander de me suivre. Nous avons des questions à ton poser...
Lucas ne comprend pas.
"Non.. Je..."
- Ce n'est pas le moment de discuter ! Nous devons nous rendre au ministère immédiatement. Ne m’oblige pas à te forcer la main...
L’homme pointe sa baguette sa lui alors que lui-même s’est saisi de la sienne sens s’en rendre compte. Mais que ce passe-t-il, bon sang...
Apollonia est emportée et Lucas transplane à son tour, fermement maintenu par son collègue. Arrivé au ministère, il tente d’apercevoir la jeune femme qui est entrainée de force alors qu’elle semble complètement perdue. Evidemment, comment pourrait-elle comprendre ce qui se passe alors qu’elle n’a aucuns souvenirs... ?
Lucas se fait entrainer dans une pièce où se trouve une pensine. L’horreur le frappe alors : la boite...
Le coffret en bois abandonné sur la table de l’appartement appartenant à la justice magique... et qui d’après Apollonia contenait ses souvenirs...
Merde...
Dépité par sa propre bêtise, Lucas se laisse entrainer jusqu’à la pensine.
- Nous aimerions que tu voies ceci. Nous aurons ensuite des questions pour toi.
Le policier ne réagit pas. Il se laisse entrainer dans les souvenirs, totalement sonné par le fait que malgré tous ses efforts, il a encore réussi à blesser Apollonia... Pourquoi a-t-il laissé ce coffret là-bas...
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Mer 19 Juin - 0:15
Souvenirs d'Apollonia Black
Œuvrant en politique, c’est une femme redoutable à la réputation d’avoir la poigne de fer d’un homme. Tout son être tend vers ses ambitions, rien ne l’arrête, pas même un futur époux éperdu et avec lequel elle se bat à « l’amiable » pour le titre de Ministre de la Magie. Mais lorsque des secrets du passé sont ressassés et resurgissent à Poudlard, elle n’a d’autre choix que de mettre ses aspirations de côté et retourner à une époque qui risquerait bien d'entacher sa réputation et lui couter son futur.
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Chanson thème Apollonia 4
La pièce autour de Lucas semble se dissoudre, emportée par des volutes de fumée noire, pour révéler une chambre d’enfant plongée dans une obscurité quasi totale. Les rideaux opaques, aux motifs de lunes et d’étoiles, bloquent toute lumière extérieure, créant une atmosphère oppressante. Une gamine frêle de tout juste 9 ans, se tient aux côtés de son père, dont la stature imposante accentue la tension de la scène.
Aujourd’hui, elle reçoit une leçon funeste.
Le père tient fermement sa baguette, dont l’extrémité lumineuse est dirigée vers un petit chat noir, torturé par une douleur insoutenable. Ses contorsions sont d’une violence telle que chaque mouvement arrache des cris silencieux à la petite créature. L’enfant, avec des yeux écarquillés de terreur et d’innocence, assiste pour la première fois à la démonstration des sorts impardonnables.
Les larmes commencent à couler sur ses joues, suppliant son père de mettre fin à cette atrocité. Celui-ci, impassible, abaisse sa baguette. Le félin, paralysé par la terreur, s’écrase au sol et n’ose bouger. — À ton tour, Apollonia. » fit-il en lui tendant sa baguette. Les yeux de la petite fille s’agrandissent davantage, brillant de peur pure. Elle implore son père, mais sa détermination ne fléchit pas. Il prend sa main dans la sienne, la guidant avec une précision froide. Tremblante, elle essaie de reproduire le geste, mais la volonté de souffrance envers autrui nécessaire pour infliger une telle chose lui manque cruellement. — Essayons autre chose. D’un nouveau mouvement de baguette de la part du père et d’une incantation silencieuse, le chat se tord à nouveau, ses cris résonnant dans la pièce. — Bien. Libère-le de sa souffrance comme je te l’ai montré maintenant. Hésitante, le cœur brisé par la vue de son ami à quatre pattes en proie à une douleur inimaginable, Apollonia murmure les mots fatidiques. Rien ne se produit. Le chat convulse de plus belle, une bile amère s’écoulant de sa bouche. — Plus tu tardes, plus il souffre, Apollonia ! Concentre-toi ! — …Avada Kedavra ! Mais encore une fois, le sort échoue. Le chat, dans une tentative désespérée d’échapper à sa douleur, enfonce ses griffes dans le sol, le sang perlant entre ses pattes blanches. — Allez, Apollonia ! — Avada Kedavra !! Dans le silence qui suit, le corps du chat s’effondre, sans vie. Apollonia éclate en sanglots, anéantie par l’horreur de son acte. Son père s’agenouille, essuie tendrement ses larmes et dépose un baiser sur son front. Une lueur de fierté brille dans ses yeux. — Un jour, tu deviendras une puissante sorcière, Apollonia. Il le faut si tu veux pouvoir te protéger ainsi que cette famille. Allez, va rejoindre ta mère, je m’occupe d’enterrer Potiron.
À contre-cœur, l’enfant quitte la pièce, ses yeux rougis par les pleurs et ses joues brûlantes de sel, laissant derrière elle le corps sans vie du chaton. La scène se dissipe, laissant place à une autre.
Apollonia a 12 ans. Elle dévale les escaliers de la demeure, son cœur battant à tout rompre, attirée par les cris étouffés de sa mère. En entrant précipitamment dans la cuisine, elle découvre celle-ci plaquée contre le mur par un homme qui tente de l’étrangler à mains nues. La maison est étrangement silencieuse ce jour-là, son père étant en voyage d'affaires et les domestiques ayant pris congé pour la journée.
Son regard est immédiatement attiré par la baguette de sa mère, abandonnée sur le sol carrelé. Elle s'en empare rapidement, mais ce mouvement trahit sa présence. L'homme se retourne, relâchant sa prise. Sa mère inspire bruyamment, essayant de retrouver son souffle. Apollonia, la baguette levée droit devant elle, reste figée un instant. Il semble… bouleversé. — Apollonia… Tu es si belle… Il avance d’un pas vers elle, et la gamine se tend, ses mains tremblant légèrement. — N-n’approchez pas ! Apollonia ne comprend pas ce qu’il fait là, mais il semble dans un état second, sa démarche maladroite et vacillante trahissant son ébriété. Sa mère, toujours au sol, tente de ramper vers sa fille, ses yeux suppliants cherchant de l'aide, mais un objet étrange au poignet de l'homme attire son attention. Un objet aux curieux tics et tacs réguliers, un objet incongru qui n’appartient certainement pas à leur monde. La jeune fille ne peut s’empêcher de soulever la question. — Vous... vous êtes… un moldu ? — Je suis ton père. — Ne l’écoute pas !! Cet homme est saoul et dangereux et... — Tais-toi, sorcière !! L’homme, soudain pris de rage, assène un violent coup de pied dans le ventre de sa mère avant de se jeter sur elle, reprenant son étreinte mortelle. Cette confrontation physique lui confirme qu'il n'est pas un sorcier. — Tu m’as caché mes enfants !! — Arrêtez !! Écartez-vous d’elle ! Mais il ne l'écoute pas. La panique envahit Apollonia, et cédant à une colère sourde et d’un réflexe inculqué depuis l’enfance, elle prononce les mots interdits pour la deuxième fois de sa vie…
Un éclair vert jaillit, transperçant l’homme qui s’effondre au sol inerte. Apollonia laisse échapper la baguette, horrifiée par ce qu’elle vient de faire. La scène devient floue sur les larmes de l'enfant, se dissipant en volutes de fumée. Le souvenir suivant révèle une Apollonia de 16 ans.
Elle n’est pas seule. Accompagné de deux jeunes hommes, dont l’un jonche le sol assommé. Elle tente d’aller à son chevet, mais le jeune blond face à elle l’en empêche en la saisissant fermement par le poignet. — Regarde où tout ça nous mène avec tes sottises ! — Je ne le ferai pas, Colt ! Arrête d’insister ! — Après tout ce qu’on a traversé, tu ne peux pas te dérober comme ça ! C’est juste quelques gouttes de ton sang, sinon les portes ne s’ouvriront pas. On n'aura pas de seconde chance, Apollonia ! — Je t’ai dit non !! » la voix d’Apollonia est tremblante de larmes. En détresse, elle le supplie. — Tu ne me laisses pas le choix alors… Diffindo ! Elle s’écrie de douleur sous le sort. — T’es complètement taré, Colt ! Arrête ! Mais Colt la fusille du sort de plus belle, la robe de la jeune fille se déchirant par endroits et sa chemise blanche s’imbibant de sang. L’attrapant par le poignet pour l'attirer au-dessus de l'autel, une nette coupure apparaît sur sa peau dont quelques gouttes du fluide viennent s’échapper sur le plateau d’offrande. Apollonia qui le remarque, se recule avec horreur. Colt, en revanche, ne voyant pas les portes s’ouvrir, pense avoir manqué son coup et est prêt à aller jusqu’au bout. — Avada… — … Kedavra !! Sa magie prend le dessus. Le jeune homme s’effondre alors, sous les hurlements du second qui reprend tout juste connaissance.
La scène s’assombrit alors de nouveau, mais cette fois-ci plus aucun souvenir ne vient remplacer ces dernières images…
Le dernier acte est sanglant
quelque belle que soit la comédie en tout le reste: on jette enfin de la terre sur la tête, et en voilà pour jamais. - B.P.
Agé de 29 ans, Lucas vit à Londres où il travaille pour la Brigade de Police Magique, ou la BPM comme il l’appelle. Célibataire, il n’a jamais tenu une relation plus que quelques mois, son caractère renfermé et secret et le fait qu’il soit dévoué à son travail ayant tendance à faire fuir les femmes. Lucas aurait pu monter bien plus haut dans les échelons de la Brigade. Il aurait même pu devenir Auror, mais il a refusé le poste pour on ne sait quelle raison. Dévoué à son travail, il est un excellent agent malgré son côté quelque peu bourru et son manque d’avenance. Le silence ne le gêne pas, au contraire, et il est plutôt difficile d’avoir une conversation autre que professionnelle avec lui.
De ce fait, Lucas est quelqu’un de solitaire. Et ce n’est pas sans raison.
Des suites d’une sombre affaire remontant des tréfonds du passé, le jeune homme va pourtant devoir faire face à ses démons pour espérer ne pas voir sa vie basculer pour de bon...
Chanson thème de Lucas 6
Lucas arrive dans les souvenirs d’Apollonia. Il travers les scènes tel un fantôme. Le policier qui l’accompagne observe ses réactions. Ce ne sont pas les deux premiers souvenirs qui les intéresses, mais bien le troisième, celui qui relate le meurtre de Colt Tauris...
Le jeune homme a eu confirmation de ce pourquoi Apollonia refusait de donner son sang ce jour-là : elle est bien une sang-mêlé et ce secret a couté la vie de leur ami...
Lorsqu’ils ressortent de la pensine, le collègue du jeune homme lui enlève sa baguette des mains sans qu’il ne réagisse, complètement sonné.
- Le souvenir ne te montre pas responsable de ce qui s’est passé, mais tu étais présent... et nous avons besoin de ta vers...
"Le souvenir est un faux."
Lucas coupe la parole de son collègue d’une voix froide. Ce dernier, réagit avec surprise et incompréhension.
- Pardon ?
"Le dernier souvenir a été falsifié ! Amène-moi à la salle d’audience, tout de suite !"
- Artwood tu...
Mais l’homme n’a pas le temps de terminer sa phrase. Lucas lui envoie un violent coup de poing, récupère sa baguette et sort de la pièce sans attendre. Les deux policiers qui attendaient devant la porte n’ont pas le temps de réagir qu’il se font stupéfixer.
Courant sans faire attention aux exclamations de surprise autour de lui, il rejoint la salle du Conseil où il déboule pour trouver Apollonia ligotée à la chaise des accusés. Tous les regards se tournent alors vers lui et il prend la parole avant que les gens ne comprennent ce qui se passe.
"Votre preuve est falsifiée ! Ça ne s’est pas passé comme ça !"
Le juge reprend rapidement son calme alors que des policiers tente de s’approcher de Lucas qui les maintiens à distance de sa baguette. Il remarque alors les Détraqueurs retenus par un Patronus, mais il n’est pas inquiet. Ou du moins pas pour lui. Il n’a plus rien qu’ils puissent lui prendre...
”Officier Artwood, avez-vous perdu la tête ?”
Le juge s’adresse à lui d’une voix grave et autoritaire. Lucas lui jette un coup d’œil avant de reprendre, toujours en position de défense. Ses collègues le connaissent, ils savent de quoi il est capable, et ils n’osent pas attaquer, même à plusieurs...
"Je ne sais pas comment elle s’y est prise, mais le souvenir a été modifié ! Ce n’est pas elle qui a tué Colt..."
Il n’ose pas se retourner vers la jeune femme, il ne veut pas affronter son regard...
”Vous rendez-vous compte de ce que vous racontez ?! Modifier un souvenir est extrêmement compliqué. Et puis, pourquoi aurait-elle fait ça ?”
Au moins, ils l’écoutent...
"Pour... me protéger... Ne sous-estimer pas sa puissance. C’est moi qui ai tué Colt... Il s’en prenait à elle, j’ai eu peur et..."
"Vous étiez inconscient !"
"C'est faux ! C’est ce qu’elle a voulu faire croire…"
Des murmures se font entendre dans l’assemblée. Le cœur de Lucas bat à tout rompre. Une voix s’élève alors sans qu’il ne puisse identifier d’où elle vient, trop occupé à surveiller les autres policiers qui hésitent sur la marche à suivre.
- Si vous dites vrai, vous ne verrez pas d’inconvénient à ce qu’on analyse vos propres souvenirs, n’est-ce pas ?
Lucas blêmi. Modifier un souvenir demande du temps, de la concentration, et une détermination plus forte encore que pour lancer un sortilège impardonnable. Le souffle court, il ne doute pas de sa détermination, mais il manque clairement de temps...
"Officier Artwood ? Si vous tenez temps à innocenter cette jeune femme à vos dépends, il va nous falloir plus que votre parole comme preuve !"
Le jeune homme tente de réfléchir, mais il a besoin de temps... et il ne peut pas laisser Apollonia là...
En désespoir de cause, il tourne sa baguette vers le sorcier à qui appartient le Patronus et le stupéfix à son tour. La barrière qui gardait les Détraqueurs à distance disparait aussitôt, semant la panique au sein de l’assemblée. Lucas en profite pour briser les liens de la jeune femme avec un sort et, sans attendre, l’attire vers la sortie en dégageant tous ceux qui tentent de les retenir. Il n’est pas champion de duel pour rien...
Ils ne peuvent pas transplaner d’ici, ils doivent rejoindre le hall...
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Mer 19 Juin - 23:42
Apollonia Black
J'ai 29 ans et je vis à Paris, France. Dans la vie, je tiens un poste à responsabilités au sein du Ministère de la Magie et je m'en sors à merveilles. Sinon, étant de haute naissance, je suis fiancée à Alec Lestrange et je le vis tortueusement. Œuvrant en politique, c’est une femme redoutable à la réputation d’avoir la poigne de fer d’un homme. Tout son être tend vers ses ambitions, rien ne l’arrête, pas même un futur époux éperdu et avec lequel elle se bat à « l’amiable » pour le titre de Ministre de la Magie. Mais lorsque des secrets du passé sont ressassés et resurgissent à Poudlard, elle n’a d’autre choix que de mettre ses aspirations de côté et retourner à une époque qui risquerait bien d'entacher sa réputation et lui couter son futur.
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Chanson thème Apollonia 4
— Mademoiselle Black ! Comprenez-vous la gravité des charges portées contre vous ? Étant donné qu’au moment des faits vous étiez majeure, je crains que c’est Azkaban qui vous attend…
Apollonia, l’air absent, relève doucement le menton. Ses lèvres s’entrouvrent légèrement alors qu’elle fixe son interlocuteur d’un regard vide. Elle doit se ressaisir, ne pas céder à la panique en cet instant décisif. Connaissant bien le système juridique des sorciers, elle sait qu'elle ne peut compter que sur elle-même pour plaider sa cause et se défendre. Elle prend une profonde inspiration, tentant de ravaler la boule d’angoisse qui obstrue sa gorge. Après une seconde de réflexion, elle se rend compte que les souvenirs présentés ne peuvent pas être les siens si elle n’en a aucun souvenir. — Oui… Vous m’inculpez pour le meurtre de Colt Tauris, ce qui est insensé. Je ne connaissais même pas l’existence de cet étudiant décédé à Poudlard avant l’enquête ! — Ce n’est pas ce que montrent vos souvenirs…
Apollonia perçoit un mouvement parmi les membres du conseil. Quelqu’un tend un manuscrit au juge, qui ajuste ses lunettes pour mieux lire le contenu. « Sans oublier que, selon ces souvenirs, vous révélez que vous n’êtes décidément pas une Black… » À cette annonce, des murmures stupéfaits se font entendre parmi le jury. Mais cela n’est rien comparé au choc qu’Apollonia ressent. Son visage se déforme en une expression d’effroi, trahissant la véracité de ces révélations. — Je… — Votre mère comparaîtra à votre suite. En attendant la vérification des faits concernant le meurtre de Colt Tauris, vous serez envoyée à Azkaban. Cette sentence prend effet immédiatement. Mais alors que le juge s’apprête à frapper de son maillet pour marquer sa décision, un jeune homme interrompt la procédure. — Votre preuve est falsifiée ! Ça ne s’est pas passé comme ça !
Apollonia retient son souffle face à cette intervention inattendue. Le jeune homme se place entre elle et les policiers qui s’approchent pour l’escorter à Azkaban. La jeune femme, la respiration saccadée, écoute sans comprendre un mot de l’histoire qu’il raconte. Ses propos, bien que confus, lui apportent une étrange confirmation… Ils se connaissent. Et elle connaît ce Colt Tauris. Elle n’a pas le temps de faire le tri dans ses pensées, car les événements tournent soudainement au chaos. Le jeune homme, d’un coup de baguette, libère les Détraqueurs, provoquant la panique parmi les membres du conseil, avant de rompre les liens d’Apollonia.
Le conseil, scandalisé, ordonne à grands cris qu’on se saisisse d’eux. Le jeune homme entraîne Apollonia dans sa fuite, repoussant tous ceux qui osent s’approcher. Le cœur d’Apollonia bat à tout rompre alors qu’elle s’efforce de courir dans sa robe de mariée. Elle ne comprend rien aux événements ni pourquoi ce jeune homme risque tout pour la défendre, mais une chose est certaine, elle ne peut pas laisser passer cette occasion.
Lorsqu’ils atteignent les ascenseurs et s’y engouffrent, l’esprit d’Apollonia fonctionne à mille à l’heure. Son regard fixé sur les boutons de l’habitacle, elle prend une décision impulsive sans consulter son sauveur. Si des souvenirs révélant son impureté de sang se retrouvent entre les mains du ministère, autant mourir. Elle a tout à perdre : sa réputation, sa carrière, sa famille… Alec. Elle appuie sur le bouton de l’étage de la Pensine. L’ascenseur change brusquement de direction. À l’ouverture des grilles, Apollonia se précipite hors de l’ascenseur avec un sentiment d’urgence, ne prenant pas le temps de vérifier si le jeune homme la suit.
À l’entrée de la pièce de la Pensine, elle découvre deux hommes qui se remettent tout juste de leur état de stupeur. Sans pitié, elle profite de l’occasion pour saisir sa baguette dissimulée dans un pan de sa robe et les figer à nouveau avant d’entrer. Devant la Pensine, elle aperçoit trois de ses longs cheveux flottant dans le liquide magique. Trois souvenirs, dont l’un doit sûrement contenir celui du meurtre de son progéniteur. — Reducto !! Les cheveux se désagrègent sous l’effet du sort et la jeune femme relève enfin les yeux vers le jeune homme… en même temps que sa baguette. Elle lui lance un regard froid et méfiant. — Que me veux-tu ? Pourquoi avoir pris ce risque… Je ne te connais pas ! Elle ne sait pas à qui elle peut faire confiance Apollonia… Pourtant, elle sent jusque dans ses tripes que cette affirmation est fausse… Sans savoir comment cela est possible.
Le dernier acte est sanglant
quelque belle que soit la comédie en tout le reste: on jette enfin de la terre sur la tête, et en voilà pour jamais. - B.P.
Agé de 29 ans, Lucas vit à Londres où il travaille pour la Brigade de Police Magique, ou la BPM comme il l’appelle. Célibataire, il n’a jamais tenu une relation plus que quelques mois, son caractère renfermé et secret et le fait qu’il soit dévoué à son travail ayant tendance à faire fuir les femmes. Lucas aurait pu monter bien plus haut dans les échelons de la Brigade. Il aurait même pu devenir Auror, mais il a refusé le poste pour on ne sait quelle raison. Dévoué à son travail, il est un excellent agent malgré son côté quelque peu bourru et son manque d’avenance. Le silence ne le gêne pas, au contraire, et il est plutôt difficile d’avoir une conversation autre que professionnelle avec lui.
De ce fait, Lucas est quelqu’un de solitaire. Et ce n’est pas sans raison.
Des suites d’une sombre affaire remontant des tréfonds du passé, le jeune homme va pourtant devoir faire face à ses démons pour espérer ne pas voir sa vie basculer pour de bon...
Chanson thème de Lucas 6
Alors qu’ils réussissent à atteindre les ascenseurs, Apollonia le dévie pour l’amener à l’étage d’où venait Lucas.
"Qu'est-ce que tu fais ?!"
Pris par surprise, il bascule lorsque la cabine change de direction, et il n’a pas le temps de retenir la jeune femme alors qu’elle se rue dehors à peine les grilles ouvertes.
"Apo revient, on n'a pas le temps !"
Ils n’ont pas le temps, non. Tout le ministère doit déjà être à leur suite. Il se précipite après elle, la voit immobiliser à nouveau les deux pauvres gardes et se ruer dans la salle de la pensine. Il arrive derrière elle au moment où elle détruit les preuves. Il lance un sort d’immobilisation au policier assommé au sol qu’elle ne semble pas avoir vu. Lucas a apparemment frappé fort car, heureusement pour elle, il n’a pas eu le temps de reprendre ses esprits.
Mais à peine a-t-il lancé son sort qu’il se retrouve à devoir faire face à la mariée. Elle le questionne, baguette levée vers lui, mais Lucas ne peut pourtant s’empêcher de jeter un regard derrière lui. Il est trop tard...
Fermant violement la porte, il la verrouille avec le sortilège collaporta puis se tourne vers Apollonia, le souffle court.
"Je n’ai pas le temps de t’expliquer... mais tu dois me faire confiance, ok ? Nous sommes bloqués, il nous sera impossible de sortir maintenant... La seule solution restante est que j’arrive à modifier mon souvenir afin de leur fournir la preuve qu’ils demandent..."
Un bruit sourd se fait entendre contre la porte. Le sort ne tiendra pas longtemps.
"Par pitié Apollonia, laisse-moi faire... C’est le seul moyen de t’en sortir."
Nouveau coup. Des cris se font également entendre. Le policier ferme alors les yeux, se concentrant de toutes ses forces. Il fait remonter le souvenir à la surface de son esprit. Celui-ci est encore aussi claire et vif qu’au premier jour...
Il se focalise sur le moment où il se réveil. S’il n’avait pas mis autant de temps à reprendre ses esprits, il aurait pu agir... et c’est sur ce point qu’il concentre toute son attention, murmurant une formule à répétition. Il a repris ses esprits alors que Colt et Apollonia étaient en pleine confrontation. Colt avait complètement perdu l’esprit et Apo était terrifier. Au moment où Colt a voulus lancer le sort funeste, Lucas a été plus rapide. Il connaissait la théorie, et sa peur à fait le reste.
Il se repasse cette scène en boucle, y mettant toute sa volonté et sa certitude. Il doit se mentir à lui-même pour rendre le souvenir réel...
La porte explose derrière lui et il se retourne vivement, lançant instinctivement un sortilège du Patronus alors qu’un Détraqueur s’apprête à rentrer dans la pièce. Une majestueuse corneille s’élève alors pour repousser la créature. Il ne laissera personne faire de mal à la jeune femme... et tant pis s’il doit payer à sa place...
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Les sortilèges:
Collaporta : [Colloportus] Permet de verrouiller une porte, comme en utilisant de la glue, d’où un étrange bruit de succion lorsqu’il est pratiqué. Petrificus Totalus : Maléfice du saucisson, immobilise et raidit totalement la personne visée, sauf les yeux. Spero Patronum : [« Expecto Patronum »] Crée une bulle de protection pour repousser les Détraqueurs. Stupefix : Empêche le mouvement d’un adversaire (aussi appelé « Sortilège de Stupéfixion ») — sort contraire : Enervatum.
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Jeu 20 Juin - 5:21
Apollonia Black
J'ai 29 ans et je vis à Paris, France. Dans la vie, je tiens un poste à responsabilités au sein du Ministère de la Magie et je m'en sors à merveilles. Sinon, étant de haute naissance, je suis fiancée à Alec Lestrange et je le vis tortueusement. Œuvrant en politique, c’est une femme redoutable à la réputation d’avoir la poigne de fer d’un homme. Tout son être tend vers ses ambitions, rien ne l’arrête, pas même un futur époux éperdu et avec lequel elle se bat à « l’amiable » pour le titre de Ministre de la Magie. Mais lorsque des secrets du passé sont ressassés et resurgissent à Poudlard, elle n’a d’autre choix que de mettre ses aspirations de côté et retourner à une époque qui risquerait bien d'entacher sa réputation et lui couter son futur.
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Chanson thème Apollonia 4
Elle l’écoute à peine, déjà élancée dans les couloirs. Une seule pensée la hante : trouver ces maudits souvenirs et les détruire avant qu’ils ne parviennent jusqu’aux Black. Ses pas résonnent tandis qu’elle se précipite vers la pièce de la Pensine, ignorant l’homme au sol qui, à peine redressé, est immobilisé par un sort habilement lancé par le policier.
Ce n’est qu’en voyant ses trois cheveux porteurs de souvenirs compromettants se désagréger dans la Pensine qu’Apollonia reprend enfin son souffle. Sa baguette toujours levée, elle fixe l’homme en face d’elle avec méfiance. — Modifier ton souvenir ? Mais qu’est-ce que ça veut dire ? Quel souvenir ? » s’emporte-t-elle, désespérée de ne pas comprendre tandis qu’il verroue la pièce dans laquelle ils se trouvent.
Mais un coup violent contre la porte interrompt leur échange. Le jeune homme la supplie, ses yeux reflétant une sincérité et une détresse déconcertantes. Il tire alors un filament lumineux de sa tempe et Apollonia, ébahie, l’observe avec fascination. Est-il en train de modifier un de ses souvenirs comme il vient de lui indiquer ? Mais lequel ? Et comment réussit-il à faire cela dans une telle situation ? Ses lèvres s’entrouvrent tandis qu’elle le regarde accomplir cette prouesse.
C’est alors que la porte cède. Apollonia recule vivement en voyant un Détraqueur émerger dans la pièce. La température chute instantanément, et l’atmosphère devient lourde, comme si tout espoir s’évanouissait. Mais le policier réagit avec rapidité, envoyant son Patronus tout à fait matérialisé à l’encontre de la créature. Lorsqu’elle distingue une corneille dans le filament lumineux du sort, Apollonia demeure stupéfaite. Non seulement par la puissance du Patronus, mais aussi par sa forme. La même que la sienne... Ce détail la frappe comme un coup de tonnerre, la laissant profondément hébétée.
Le policier se retourne alors vers elle, et elle le dévisage avec intensité, comme cherchant la réponse à toutes ses questions dans son visage. La tristesse dans ses yeux lui est étrangement familière. Une force irrésistible la pousse vers lui aussi, comme un aimant. Mais à peine avance-t-elle d’un pas que des policiers surgissent, désarmant sans attendre le jeune homme et liant ses poignets avec un sort de ficelage. Apollonia subit le même traitement malgré ses protestations, et ils sont brutalement séparés. Elle lui envoie un regard désespéré alors qu’ils l’emmènent hors de son champ de vision, avant de la jeter dans une petite cellule. — Le policier ! Votre collègue… où l’emmène-t-il ? » implore-t-elle en se jetant aux barreaux. — Au tribunal. Qui aurait cru qu’un type comme Lucas aurait été complice du crime d’une sang-pur. » lance l’un des policiers. Complice ? Apollonia ne comprend pas. Complice de quoi ? Et ce nom, Lucas, résonne en elle avec une intensité surprenante. — Que va-t-il lui arriver ? » demande-t-elle avec une angoisse qu'elle peine à dissimuler. Pourquoi s'en soucierait-elle ? Les policiers échangent un regard sombre, mais ne répondent pas. un frisson lui parcours alors l'échine.
Les minutes passent, lentes et insupportables, avant qu’on vienne la chercher pour comparaître. On l’emmène jusqu’au tribunal où elle découvre ce dénommé Lucas, enfermé dans une cage étroite aux barreaux hérissés de piques qui le privent du moindre mouvement. Le conseil scande des accusations terribles contre lui, et elle reste spectatrice mystifiée de la scène. Ses mains sont liées devant elle par un cordage à peine visible, et elle ne tente même pas de se délier. Un policier veille derrière elle à ce que cela ne se produise pas, mais Apollonia est bien trop absorbée par ce qui se joue devant elle. Elle cherche à comprendre cette étrange connexion qui la lie à cet homme, cette attraction inexplicable et irrésistible qui la pousse vers lui et par dessus tout, la raison pour laquelle il s’acharne à la défendre ainsi au péril de sa vie.
Le dernier acte est sanglant
quelque belle que soit la comédie en tout le reste: on jette enfin de la terre sur la tête, et en voilà pour jamais. - B.P.
Agé de 29 ans, Lucas vit à Londres où il travaille pour la Brigade de Police Magique, ou la BPM comme il l’appelle. Célibataire, il n’a jamais tenu une relation plus que quelques mois, son caractère renfermé et secret et le fait qu’il soit dévoué à son travail ayant tendance à faire fuir les femmes. Lucas aurait pu monter bien plus haut dans les échelons de la Brigade. Il aurait même pu devenir Auror, mais il a refusé le poste pour on ne sait quelle raison. Dévoué à son travail, il est un excellent agent malgré son côté quelque peu bourru et son manque d’avenance. Le silence ne le gêne pas, au contraire, et il est plutôt difficile d’avoir une conversation autre que professionnelle avec lui.
De ce fait, Lucas est quelqu’un de solitaire. Et ce n’est pas sans raison.
Des suites d’une sombre affaire remontant des tréfonds du passé, le jeune homme va pourtant devoir faire face à ses démons pour espérer ne pas voir sa vie basculer pour de bon...
Chanson thème de Lucas 6
Apollonia est complètement perdue, le policier le voit bien, mais il ne peut pas lui expliquer ce qui se passe. Elle finit donc par le laisser procéder à l'opération délicate qu’il s’apprête à faire. Tout ce qui compte, c’est elle. C’est sa protection. Il s’agit là d’un acte désespéré, mais il croit... Il doit y croire pour que ça fonctionne...
Il parvient à terminer son sort de justesse. Lorsque la porte cède et que le Détraqueur tente de rentrer, Lucas s’accroche à tous ses souvenirs passés avec Apollonia pour matérialiser son Patronus. Il se tourne ensuite vers la jeune femme, une profonde désolation et culpabilité se lisant sur le visage.
"Tu es innocente, Apo. C’est tout ce que tu as à savoir..."
La pièce est alors envahie par un attroupement de policiers qui ne tardent pas à désarmer Lucas et à le ligoter pour l’entrainer de nouveau vers la salle d’audience. Il détourne les yeux de son aimé et se laisse faire sans résister, guidé par une intense détermination.
Au tribunal, le jeune homme est enfermé dans une petite cage hérissée de piquants qui l’obligent à rester debout. Il s’y tient droit, mains toujours liées. Il ne laisse paraitre aucune émotion, comme à son habitude. Pas de peur, pas de joie, juste cette détermination qui se reflète dans son regard.
L’assemblée bouillonne. Les Détraqueurs ont été contrôlés rapidement et avec efficacité, il les murmures vont bon train.
- Il a toujours été bizarre... Il est tellement froid... Regarde-le, il ne bronche même pas... ”C’est impossible... Mais en même temps, est-ce normale que ça ne me surprenne pas ? - J’ai du mal à y croire... C’est l’un de nos meilleurs éléments... si pas le meilleur...
Lucas entend sans vraiment écouter, le regard fixé devant lui, ses pensées tournées vers Apollonia.
La foule est appelée à se calmer et à garder le silence. Le juge, clairement énervé, prend alors la parole.
”Officier Artwood. Vous venez de bafouer votre serment en faisant acte de trahison envers le ministère. Le chaos que vous venez de provoquer pour protéger une meurtrière est inadmissible !”
"Je l’ai fait pour protéger une innocente !"
”Vous n’avez pas la parole !”
Le juge s’exclame avec force. Lucas, lui, se contente de le regarder sans faillir, ne frémissant même pas à sa remarque. Au contraire, il reprend avec le plus grand calme.
"J’ai le droit de m’expliquer."
Le juge vire au rouge de colère et dois prendre plusieurs inspirations pour se calmer. Des murmures parcourent l’assemblée. Jamais autant d’insolence n’a été vue dans une telle situation.
Le juge murmure quelque chose à la personne à côté de lui qui prend la parole à sa place.
- Racontez-nous donc votre version des faits.
Le policier se redresse un peu plus dans la cage, prend une profonde inspiration puis commence.
"Avant tout, vous vouliez mon souvenir comme preuve. Prenez-le et analysez-le, vous verrez que je n’ai pas menti."
Du moins l’espère-t-il... Il n’a pas pu vérifier que sa modification avait bien fonctionnée...
Après un court conciliabule, l’un des collègues de Lucas s’avancer vers la cage, baguette levée pour lui interdire tout mouvement. Ce n’est pas comme s’il était déjà bien immobilisé...
D’un coup de baguette, il vient arracher le souvenir au jeune homme et quitte la pièce.
Le juge reprend alors, la voix tendue.
”On vous écoute donc, officier.”
Nouvelle inspiration, puis Lucas se lance.
"Nous étions bien tous les trois dans la grotte ce jour-là : Colt, Apollonia et moi. Colt était envouté par un parchemin maudit qui lui a fait perdre les pédales. Cette affaire est en lien avec les récentes disparitions. Les Aurors sont au courant et ont repris l’enquête..."
Jusque-là, tout est vrai...
"La scène que vous avez vu dans les souvenirs d’Apollonia Black a été modifiée pour me protéger. Sa seule faute a été de tomber amoureuse d’un né-moldu, une erreur de jeunesse qu’elle a vite oubliée."
Là commence le mensonge...
"J'ai tué Colt avant qu’il ne la tue. Il s’en prenait à elle, violemment, et j’ai paniqué. J’ai réagi par instinct alors qu’il commençait à prononcer la formule interdite."
”Vous n'étiez qu'un enfant, comment avez-vous...”
"Nous étions tous des enfants ! Et pourtant nous connaissions tous les trois la formule. Parce que ça nous donnait une impression de puissance. Nous étions idiots, voilà tout."
Le discourt de Lucas ne flanche pas. Son ton est assuré. Il n’hésite à aucun moment.
”Pourquoi vous...”
"Laissez-moi finir et vous comprendrez tout !"
Le juge pince les lèvres. Quel culot !
Le jeune homme reprend sans prêter attention aux nouveaux murmures provoqués par son audace.
"Apollonia a juré de ne jamais révéler ce qui s’est passé. Mais le secret devenait trop lourd pour elle... et les récents évènement : le corps de Colt découvert, l’enquête, son mariage... Elle a voulu tout raconter. Je lui ai donc enlevé tout souvenirs de ce moment, afin de me protéger."
La douleur dans la poitrine de Lucas explose, mais il reste impassible, continuant son mensonge sous les regards ébahis de l’assemblée.
"J'ignorais qu’elle avait modifier son souvenir. Elle a dû faire ça à l’époque, quand ses sentiments étaient confus... Au cas où nous serions pris. Elle a dû se dire qu’elle risquerait moins que moi..."
Le mensonge coule tout seul...
"Sauf que le temps a passé. Elle a dû oublier ce souvenir modifié en même temps qu’elle a repris ses esprits concernant ses sentiments. Si je ne l’avais pas oublietté, elle serait venue me dénoncer comme elle l’avait prévu."
”Votre histoire est difficile à croire, officier Artwood... Et cela n’explique pas vos actions d’aujourd’hui.”
La gorge sèche, le policier serre ses poings endoloris par les liens invisibles.
"Je ne pouvais laisser une innocente se faire accuser à ma place. Il est temps que je réponde de mes actes."
”Et peut-on savoir pourquoi vous avez détruit les souvenirs de Miss Black ?”
"Deux souvenirs sur trois font partie de sa vie privée. Ils n’ont rien à faire entre les mains du ministère."
”Vous êtes conscient que l’un d’eux l’accable du meurtre d’un moldus, n’est-ce pas ?”
"J'ai vu les souvenirs, il s’agissait de légitime défense. Tout comme moi face à Colt, elle n’était qu’une enfant apeurée. Je ne doute pas que la cours tiendra compte de ce point lors de son jugement."
Le silence se fait dans la salle. Le juge discute un intant à voix basse avec deux autres personnes à ses côtés avant de revenir sur le policier.
”Avez-vous terminé ?”
Lucas réfléchi afin d’être sûr de n’avoir rien oublié. Son collègue qui était partit avec le souvenir reviens alors, un parchemin à la main qu’il tend immédiatement au juge. Celui-ci le parcours rapidement, puis soupire.
"Votre souvenir confirme vos dires. Si vous avez terminé votre plaidoyer, voici les charges qui pèsent contre vous : Officier Artwood, vous êtes accusé du meurtre du Colt Tauris, de tentative de dissimilation de preuves, de tentative de fuite et d’attaque à l’encontre du ministère. L’affaire nécessite cependant une enquête plus approfondie. Aussi, vous êtes dès lors destitué de vos fonctions et serez envoyé à la prison d’Askaban jusqu’à la prochaine audience. Que ceux qui valident cette sentence lèvent la main."
Lucas se sent soudain faible. Apollonia est arrivée pendant l’annonce des charges, mais il ne la regarde pas de peur de céder. Les mains se lèvent une à une, hésitantes. Il reste beaucoup de zones d’ombres et d’incompréhension dans cette affaire. C’est loin d’être terminé. Mais tout ce qui importe à Lucas, c’est qu’Apollonia s’en sorte à moindre mal... Il ne pourra empêcher qu’elle soit jugée, mais s’il peut au moins alléger les charges qui pèsent contre elle, c’est tout ce qui compte.
La majorité valide la sentence et celle-ci est adjugée. Deux policiers sortent Lucas de la cage et l’entrainent vers la sortie. Au moment de passer prêt d’Apollonia, Lucas ne peut s’empêcher de tourner les yeux vers elle.
"Je suis désolé..."
Il murmure ces mots sans savoir si elle peut les entendre ou non. Tout ce qu’il pense, c’est “Pourvus qu’elle s’en sorte...”
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Jeu 20 Juin - 20:57
Apollonia Black
J'ai 29 ans et je vis à Paris, France. Dans la vie, je tiens un poste à responsabilités au sein du Ministère de la Magie et je m'en sors à merveilles. Sinon, étant de haute naissance, je suis fiancée à Alec Lestrange et je le vis tortueusement. Œuvrant en politique, c’est une femme redoutable à la réputation d’avoir la poigne de fer d’un homme. Tout son être tend vers ses ambitions, rien ne l’arrête, pas même un futur époux éperdu et avec lequel elle se bat à « l’amiable » pour le titre de Ministre de la Magie. Mais lorsque des secrets du passé sont ressassés et resurgissent à Poudlard, elle n’a d’autre choix que de mettre ses aspirations de côté et retourner à une époque qui risquerait bien d'entacher sa réputation et lui couter son futur.
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Chanson thème Apollonia 4
— Vous pouvez maintenant faire entrer la seconde accusée.
Apollonia est poussée sans ménagement par son geôlier. D'ordinaire, elle aurait vociféré et repoussé quiconque osait la toucher. Mais les dernières révélations l'ont laissée assommée, engourdie, réduite au silence. Elle se laisse conduire, l'esprit flottant, le regard perplexe par cette succession d'événements à laquelle elle ne comprend rien. En chemin, elle croise le jeune homme, escorté vers la sortie. Il lui murmure une excuse, si ténue qu'elle semble se dissoudre dans l'air épais de la salle d'audience. Interloquée, elle se retourne vivement, mais son geôlier la ramène à la marche d'une poigne ferme, la forçant à avancer droit devant elle.
Le procès d'Apollonia se déroule dans une atmosphère oppressante. Les murs semblent se refermer sur elle. Elle se tient dans un espace confiné et exigu, où chaque mouvement déchire sa robe sur les piques menaçantes. Les questions fusent, incisives et implacables. On l'interroge sur la mort du Moldu. Malgré une lutte intérieure intense, elle finit par admettre qu'elle a voulu défendre sa mère face à l'intrus et qu'à l'époque, c'était le seul sortilège de défense qu'elle connaissait.
— Le seul que vous connaissiez ? » insiste le juge en se penchant un peu plus sur sa chaise, ses yeux cherchant à sonder l'âme tourmentée de la jeune femme. — Le premier que j’ai appris. » répond gravement Apollonia arrachant des souffles de stupeur à l'assemblée.
À sa grande surprise, cette confession lui permet d'échapper à la même sentence que Lucas. Elle était mineure au moment des faits, et la situation extrême plaide en sa faveur. Pourtant, cette relative clémence laisse un goût amer dans sa bouche.
Le destin de son père, en revanche, prend un tournant plus sombre. Il est amené à comparaître pour avoir enseigné un sortilège interdit à une enfant de neuf ans. Il découvre alors les circonstances de cette mort survenue sous son toit, ignorant jusque-là tous les détails. Lorsqu'il apprend que sa seule héritière n’est pas le fruit de ses entrailles, son cœur lâche sous le poids de la révélation, et on doit le conduire d’urgence à Sainte-Mangouste.
Les jours suivants se fondent dans une monotonie douloureuse. La presse à potins et la Gazette du Sorcier étalent l’histoire au grand jour, et Apollonia se retrouve à faire les gros titres durant des semaines… L'héritière Black, bâtarde et sang-mêlée; L'imposture Black, ou encore ; La pureté du sang serait-elle de l’histoire ancienne ? Ces titres venimeux détruisent ce qu'il reste de sa famille et finit même par éclipser la nouvelle sur la mort tragique de Colt Tauris. Apollonia réalise tortueusement que la suppression de ses souvenirs n’aura servi à rien, condamnant de plus le jeune policier à qui elle doit sa liberté.
Son père, condamné à quelques mois d’incarcération pour ses méfaits, ne veut plus rien savoir d'elle et la répudie. Son portrait sur l'arbre généalogique est détruit, comme celui de son frère cracmol 26 ans plus tôt... Apollonia erre dans la demeure Black comme une âme en peine. Sa mère, accablée par l'humiliation, quitte un jour la maison sans un mot. Incapable de supporter davantage ce poids, Apollonia décide de partir elle aussi. Elle retourne dans son appartement londonien partagé avec Alec. L'appartement est vide de lui, mais elle l'attend, assise dans l'ombre de leur salon, le cœur lourd.
Lorsque le jeune homme rentre, il la serre dans ses bras. Cette étreinte inattendue brise quelque chose en elle. Ils passent des heures à discuter, à rouvrir des plaies, à essayer de comprendre. Finalement, elle dépose sa bague de fiançailles sur la table basse du salon. — Apollonia… Je veux toujours t'épouser, ton sang m'importe peu, je te le promets... C’est avec beaucoup de douceur qu’elle accepte ses propos. Jamais n’a t-on jamais été aussi doux et attentionné avec elle que ne l’aura été Alec Lestrange. — Ta famille ne l’acceptera jamais, Alec… Tu le sais bien. Ce n’est pas tout à fait la raison qu’il la pousse à faire le deuil de leur histoire… Elle l’embrasse sur la joue, un adieu empli de douleur, avant de disparaître. C’est nécessaire. La meilleure chose à faire…
Apollonia reprend ses fonctions au ministère malgré le congé proposé pour se remettre des événements récents. Son retour fait jaser, mais elle n'en a cure. Sa réputation est à refaire, mais jamais elle n'a dégagé une telle froideur et assurance. On s’écarte devant sa prestance. Avec acharnement, elle démontre une fois de plus ses capacités exceptionnelles, et peu à peu, on cesse de lui chercher querelle.
Lors du deuxième procès de Lucas, il est condamné à Azkaban à perpétuité. Cela n'étonne personne. La justice du Ministère réputé pour n'être qu'une belle imposture. Ce jour-là, Apollonia n’y assiste pas. Elle n’est ni au ministère, ni chez elle d'ailleurs…
Une barque se dessine sur la mer sombre et agitée, non loin d'Azkaban. À bord, trois hommes, dont Lucas Artwood, condamné pour le meurtre de Colt Tauris. Les corbeaux accueillent leur nouveau détenu de leurs croassements sinistres. Parmi eux, une corneille se pose sur la barque, attirant l’attention sur elle avec ses croassements stridents. Un des geôliers tente de la chasser d’un coup de baguette, mais elle évite le sort en s'envolant dans les hauteurs. Ils ne la voient pas revenir en piqué depuis le ciel… À l'atterrissage, elle se métamorphose en une jeune femme au masque argenté, faisant tanguer l’embarcation. Elle frappe sans attendre l’un des gardes de plein fouet avec Répulso, et contrattaque le second en renvoyant un sort similaire qui l'éjecte de la barque. Les Détraqueurs, témoins de la scène, se ruent sur elle. Dans un ballet fluide, elle lance son Patronus, mais il peine à prendre forme. Sa corneille refuse de se matérialiser… C’est une première pour la jeune femme, elle ne se l’explique pas. Une mince membrane de lumière les protège à peine. Ses seuls souvenirs heureux étant ceux partagés avec un jeune homme… Des souvenirs ôtés de sa mémoire qui affecte visiblement sa magie. Elle profite de ces quelques secondes pour attraper Lucas juste à temps et transplaner dans une fumée noire jusqu’aux côtes d’une île non loin. C’est un amas de rochers plus qu’autre chose…
En haut des falaises, en atterrissant avec Lucas à ses côtés, elle retire enfin son masque, révélant un visage marqué par la détermination et la fatigue. La violence des bourrasques balaie ses cheveux lui cachant une partie du visage. Elle n’a qu’une seule question pour lui. — Qu’est-ce que je suis pour toi ? Quel lien justifie qu’on aille porter le blâme, détruire sa vie, mentir et accepter d'en pâtir jusqu’à la fin de son existence ? À cet instant, c’est tout ce qu’Apollonia veut savoir. Elle veut une raison, une explication plausible qui pourrait justifier l’étrange sentiment qu'il éveille en elle et qui l'amène aujourd'hui à faire l'impensable.
Le dernier acte est sanglant
quelque belle que soit la comédie en tout le reste: on jette enfin de la terre sur la tête, et en voilà pour jamais. - B.P.
Agé de 29 ans, Lucas vit à Londres où il travaille pour la Brigade de Police Magique, ou la BPM comme il l’appelle. Célibataire, il n’a jamais tenu une relation plus que quelques mois, son caractère renfermé et secret et le fait qu’il soit dévoué à son travail ayant tendance à faire fuir les femmes. Lucas aurait pu monter bien plus haut dans les échelons de la Brigade. Il aurait même pu devenir Auror, mais il a refusé le poste pour on ne sait quelle raison. Dévoué à son travail, il est un excellent agent malgré son côté quelque peu bourru et son manque d’avenance. Le silence ne le gêne pas, au contraire, et il est plutôt difficile d’avoir une conversation autre que professionnelle avec lui.
De ce fait, Lucas est quelqu’un de solitaire. Et ce n’est pas sans raison.
Des suites d’une sombre affaire remontant des tréfonds du passé, le jeune homme va pourtant devoir faire face à ses démons pour espérer ne pas voir sa vie basculer pour de bon...
Chanson thème de Lucas 6
Lucas est amené à Askaban le soir même. Il connait la prison des sorciers, il s’y est déjà rendu quelques fois avec des prisonniers. Cette fois, c’est lui qui est escorté...
Ses affaires lui sont confisquées et un uniforme défraichi lui est fourni. L’atmosphère est glaciale, toute once d’espoir ou de chaleur étant absorbée par les geôliers des lieux. Le jeune homme hait cet endroit... Mais il préfère s’y trouver lui plutôt qu’Apollonia...
L’ex-policier passe les semaines suivantes dans un état second. Lorsqu’ils passent à la prison pour une raison ou une autre, ses anciens collègues lui laissent parfois la gazette du sorcier afin qu’il puisse se tenir au courant de l’affaire Black. Régulièrement, il se métamorphose afin de protéger son esprit du pouvoir des Détraqueurs, mais il ne supporte pas sa forme d’Aigles très longtemps dans l’espace exigu de sa cellule. Il perd rapidement la notion du temps.
La seule chose qui l’empêche de sombrer dans la folie est la pensée de son aimé. L’idée qu’elle soit libre et lavée de tout soupçon en ce qui concerne l’affaire Tauris. Elle n’a malheureusement pas échappé à la déchéance de son nom, mais Lucas la sait suffisamment forte que pour pouvoir surmonter cela...
Le jour du procès arrive sans que le jeune homme ne sache combien de temps est passé exactement. Il le traverse tel un fantôme, la sentence coulant sur lui comme une eau glacée. L’enquête a confirmé sa culpabilité. L’utilisation d’un sortilège impardonnable mêlée au reste, c’est la prison à perpétuité...
Il n’a pas dit un mot, ni durant le trajet vers le ministère, ni durant le procès, ni sur le chemin du retour. Son esprit est vide, anesthésié, au bord du gouffre...
Mais alors que la barque brave les vagues pour le ramener à sa cellule, un évènement inattendu se produit. Une corneille rejoint les corbeaux qui tournent autour des trois occupant de l’embarcation. Ses croassements finissent par attirer le regard vide de l’ex-policier sur elle et, durant une seconde, son cœur tressaute dans sa poitrine. Non, c’est impossible...
Moins d’une minute plus tard, sans qu’il n’ait eu le temps de comprendre ce qui s’est passé, Lucas se retrouve emporté sur une île de roches, non loin de la prison dont la silhouette sombre se dessine sur le ciel d’orage. Hébété, le jeune homme regarde Apollonia ôter son masque. Mais la surprise laisse rapidement place à la panique alors qu’il ignore sa question.
"Non... non non non ! Pourquoi tu as fait ça ?! Si tu te fais prendre tu... Par pitié Apollonia, oublie-moi et retourne vivre ta vie..."
Il ne peut pas lui rappeler qui il est et ce qu’elle représente pour lui. Il reprend alors, la voix pressée par l’urgence.
"Je t’ai effacé tes souvenirs dans le seul but de me protéger, mais je ne pouvais pas te regarder te faire accuser à ma place sans rien faire...Je suis désolé pour ce que je t’ai fait... Tu ne me dois rien, alors ramène moi là-bas et oublie tout ça !"
Il ne peut pas avoir fait tout ça pour rien... Si elle se fait attraper pour l’avoir aidé, il n’aura plus rien à quoi se raccrocher... Il préfère la savoir libre sans lui qu’enfermée avec lui...
"Pitier Apollonia... Il faut que tu sois heureuse..."
Les larmes coulent sur les joues du jeune homme sans qu’il ne s’en rende compte, le vent les séchant presqu’aussitôt. La douleur dans sa poitrine le transperce comme un coup de poignard. Elle ne pourra pas être heureuse avec lui, pas après tout ce qui s’est passé...
Ce qu’il ignore, c’est qu’elle l’a entendu, lors du procès...
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Jeu 27 Juin - 5:09
Apollonia Black
J'ai 29 ans et je vis à Paris, France. Dans la vie, je tiens un poste à responsabilités au sein du Ministère de la Magie et je m'en sors à merveilles. Sinon, étant de haute naissance, je suis fiancée à Alec Lestrange et je le vis tortueusement. Œuvrant en politique, c’est une femme redoutable à la réputation d’avoir la poigne de fer d’un homme. Tout son être tend vers ses ambitions, rien ne l’arrête, pas même un futur époux éperdu et avec lequel elle se bat à « l’amiable » pour le titre de Ministre de la Magie. Mais lorsque des secrets du passé sont ressassés et resurgissent à Poudlard, elle n’a d’autre choix que de mettre ses aspirations de côté et retourner à une époque qui risquerait bien d'entacher sa réputation et lui couter son futur.
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Chanson thème Apollonia 4
La jeune femme ôte son masque dès qu'ils touchent terre, révélant enfin son identité. Son habit noir moulant épouse ses formes à la perfection, et ses cheveux libérés flottent au gré du vent. Les choses se déroulent comme elle l'avait espéré. Du moins, pour l'instant. Le jeune homme déverse un torrent de parole et Apollonia fronce les sourcils, son impatience croissant à chaque seconde qui passe. Il la supplie d'une manière qui manque de la déstabilise, avant de confirmer, pour la deuxième fois, qu'il lui a bien ôté ses souvenirs. Pour la jeune femme, c'est la goutte de trop.
— Tu n'avais pas le droit ! C'est ma vie ! Tu n'avais pas à me retirer mes souvenirs ! » hurle-t-elle, la voix brisée par la fureur. « Rends-les moi. » Ajoute-elle sèchement. Elle sort de sa poche la baguette du jeune homme, volée au ministère quelques jours plus tôt, et la jette à ses pieds. Pour une curieuse raison, elle sait qu'elle ne craint rien de lui. Aussi dangereux le Ministère cherche à le rendre aux yeux de tous.
Comment a-t-il pu oser lui voler une partie de sa vie ? Si cet étrange sentiment ne la tenaillait pas ainsi, Apollonia l'aurait déjà transformé en furet.
— Heureuse ?! J'ai tout perdu ! Je ne suis plus rien ! » crie-t-elle, s'avançant vers lui avec une véhémence contenue. Si ses yeux pouvaient lancer des éclairs, le jeune homme serait déjà en cendres. « Ni pour la société ni pour personne ! Je me retrouve à sauver un type que je ne connais même pas… » Elle secoue la tête, un rictus ironique tordant ses lèvres. « Non ! Que je ne me souviens plus connaître… N'est-ce pas ?
Son regard noir se fixe sur lui, brûlant de colère. Mais lorsqu'elle voit ses larmes, Apollonia se sent soudain démunie. Pourquoi est-elle venue jusqu'ici ? Elle sent dans ses tripes qu'elle ne pouvait le laisser à son sort, que s'il partait, elle ne le reverrait jamais et qu'elle ne pourrait supporter cette absence. Son absence. Un caprice inconnu de son cœur l'a amenée jusqu'ici, guidée par un sentiment masqué plutôt que par un souvenir perdu.
— Tu peux mentir à l'assemblée des sorciers, tu peux mentir au juge, tu peux te mentir à toi-même si tu veux… » dit-elle, se pointant le cœur du doigt, là où pèse un poids sans nom. « Mais tu ne peux pas me faire croire que tu es responsable de tout ceci. Tu m'as peut-être ôté mes souvenirs, mais pas cette culpabilité… Ce poids écrasant… » Elle relève les yeux, à son tour embués du sentiment. « J’ai fait quelque chose. Quelque chose de mal… Tu… » Apollonia souffle péniblement, peinant à dire les mots qui vont suivre. « Tu n’es pas celui à avoir tué Colt Tauris, n’est-ce pas…? Dans la salle de la Pensine, je t'ai vu modifier un souvenir… Qu'était-il ? Je t'en prie… Dis-le-moi… »
Ses yeux pleins de défi brillent des larmes qui les voile, et elle refuse de quitter ces rochers tant qu'elle n'aura pas eu la réponse à sa question. Elle lève sa baguette vers lui, cherchant à se faire plus convaincante. Dos au ravin, elle ne remarque pas l'ombre sinistre qui s'élève des eaux derrière elle. Ce n'est que lorsque le froid et le désespoir l'envahissent qu'elle se retourne vivement, envoyant son Patronus dans la foulée. Mais la corneille bleutée s'évanouit presque aussitôt face à la sombre créature, incapable de se raccrocher à un souvenir heureux. Le Détraqueur en profite pour fondre sur Apollonia qui sent dès lors la vie en elle lui être aspiré...
Le dernier acte est sanglant
quelque belle que soit la comédie en tout le reste: on jette enfin de la terre sur la tête, et en voilà pour jamais. - B.P.