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LE TEMPS D'UN RP

till I collapse... # Senara

Senara
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Date d'inscription : 04/06/2022
Région : J'habite en théorie, parce qu'en théorie tout se passe bien
Crédits : avatar (senara) signature (crackintime) texte (Palaye Royale)

Univers fétiche : Réel, urban fantasy, fantastique (Superhero, Harry Potter), jeu vidéo (Dragon Age, Greedfall, DBH), crossover, switch gender, histoire alternative
Préférence de jeu : Les deux
Cités d'or
https://www.letempsdunrp.com/t5165-my-rainbow-s-dreams https://www.letempsdunrp.com/t5222-les-disgressions-de-senara https://www.letempsdunrp.com/t5157-senara-my-mind-is-up-and-away
Senara En ligne
Lun 23 Sep - 3:09

Ethan Hawkes
J'ai 39 ans et je vis à Wellington, en Nouvelle-Zélande. Dans la vie, je suis propriétaire d’une salle de boxe et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis marié et je le vis plutôt bien.

till I collapse... # Senara - Page 2 Hx0q
est né à Pretoria en Afrique du Sud et est le fils unique d'un militaire et d'une femme au foyer.
c'est un ancien Navy SEAL plusieurs fois décoré et un ancien nettoyeur de la CIA.
il s'est retrouvé en Nouvelle-Zélande comme agent dormant.
il a rencontré sa femme dans un bar après l'avoir défendue contre un homme commençant à se montrer violent avec elle.
ne pouvant avoir d'enfant, ils ont adopté un petit garçon nommé Sandro qui a désormais 8 ans.
Protéger ceux qu’il aimait, envers et contre tout, quitte à se sacrifier, à se prendre les coups, à taire des informations ou au contraire à les donner. Ethan avait toujours vécu ainsi. Ça coulait dans ses veines, battait dans son cœur, était écrit dans son ADN. Tout comme son père avant lui, il avait juré de défendre son pays au péril de sa vie. D’abord sur le terrain comme militaire, puis comme agent de la CIA. La seule chose qui lui avait toujours importé, c’était la sauvegarde ses semblables. Et c’était d’autant plus vrai avec ses proches. Sa relation fraternelle avec Clémentine ne faisait qu’exacerber son instinct protecteur. Alors non, il n’avait rien dit à la jeune avocate du retour du motard, pas plus qu’il n’expliquait comment il le savait. Ce jour était pourtant inévitable. Évidemment que Lukas chercherait à renouer avec Clémentine... N’était-ce pas pour elle qu’il était revenu ? Ethan avait prié silencieusement pour que ce ne soit pas le cas, qu’il ne vienne pas ruiner ce présent et cet avenir que la brune avait réussi à se construire malgré son départ. Et pour cause, il l’avait vu passer du bonheur le plus pur à un désespoir irréversible. Jusqu’à ce que finalement, elle ne parvienne à redresser la tête et à reprendre le contrôle de sa vie. Une période atroce, dont Ethan se souvenait parfaitement. Il avait tenté de l’aider comme il le pouvait, mais il savait que ce n’était que grâce à sa propre volonté qu’elle s’était sortie de son profond chagrin. Et aujourd’hui, tout son univers était à nouveau en danger. Juste à cause de lui. Le boxeur avait énormément de mal à l’accepter, si bien qu’il avait songé à agir dans l’ombre pour le faire partir, d’une manière ou d’une autre. Sauf qu’il connaissait la portée des sentiments de sa petite-sœur de cœur pour le néo-zélandais. Alors il avait attendu, sur le qui-vive, la suite des évènements. Et ça n’avait pas raté. Quelques jours plus tard, Clémentine avait à nouveau changé, la détresse se lisant dans son regard. Ethan s’était alors renseigné pour savoir ce que ce gamin faisait, maintenant qu’il avait dévasté la vie de son ex comme un raz-de-marée. Il avait ainsi eu le déplaisir de découvrir, non sans une certaine surprise, que le motard participait désormais à des combats illégaux. Pire encore, il avait fait l’unanimité si vite que la somme des paris avait monté en flèche en peu de temps. Ne sachant qu’en penser, l’ex-soldat s’était rendu à l’une de ses « soirées » et avait pu constater de ses propres yeux le désert émotionnel dans lequel se trouvait le jeune homme. Mélange de chien enragé et de cadavre ambulant. Néanmoins, il devait la vérité à Clémentine. Elle voulait la connaître même si elle savait que ça lui ferait du mal. Ethan soupira. Tous deux savaient parfaitement qu’elle ne lâcherait rien. Alors avant de tout lui raconter, il voulait lui rappeler que s’il lui avait caché tout cela, c’était pour la protéger, et uniquement pour ça. La brune le savait. Ça avait toujours été une évidence pour eux même si ni l’un ni l’autre ne l’avait jamais verbalisé. Voilà qui était maintenant fait.

Une main posée sur l’avant-bras du gérant de la salle de boxe, le geste de Clémentine n’avait que pour but de le remercier silencieusement. Et peut-être aussi de l’encourager à lui révéler la suite... ce qu’il finit par faire. Sans surprise, la jeune femme afficha un visage mortifié. Des larmes embrumèrent son regard et ses doigts se resserrèrent sur son bras. Ethan l’observa avec douleur, sachant qu’il ne pouvait rien faire. Rien n’était pire que d’assister à la souffrance d’un être aimé sans être capable de la lui enlever. D’autant que c’était la deuxième fois en trois ans. L’ancien militaire ressentait à la fois l’envie de faire payer le motard pour avoir à nouveau fait du mal à sa petite-sœur, et en même temps de l’aider pour qu’ils sortent tous de cette situation, une bonne fois pour toute. Si aucun des choix possibles ne semblait être la bonne solution, Ethan voulait croire que, quelque part, l’espoir d’une issue heureuse existait. Dieu, ou le destin, ne pouvait pas indéfiniment les séparer et les remettre ensemble sans autre but précis que de les faire souffrir. En tout cas, il était sûr d’une chose : si ce statu quo continuait, il agirait de lui-même et advienne que pourra. En attendant, il ne pouvait qu’essayer de consoler sa petite brune. Il passa alors un bras autour de ses épaules et l’attira contre lui, déposant un baiser sur son front. Clémentine avait besoin de digérer ces informations, après quoi il lui demanderait de ne pas chercher à le revoir. Bien sûr, Ethan connaissait la réponse mais... peut-être qu’avec un peu de chance et ce qu’il s’était récemment passé entre eux, elle voudrait enfin l’éviter ?

Peine perdue. Lorsqu’elle ouvrit la bouche, il savait déjà ce qu’elle allait dire. Sans surprise, Clémentine affirmait ne pas pouvoir faire autrement que d’essayer de le dissuader. Pourtant, lorsqu’elle ouvrit les yeux et les leva vers lui, elle semblait ne pas y croire tant que ça, au fait qu’elle parvienne à le dissuader de continuer son activité prolifique et dangereuse. « S’il ne t’écoute pas, toi, alors il n’écoutera personne. » tenta-t-il de la rassurer, tout en se demandant pourquoi il disait ça au lieu de chercher à la faire renoncer. Finalement, devant sa détresse et après un silence, Ethan soupira. Il n’arrivait pas à croire qu’il allait prononcer les paroles qu’il s’apprêtait à dire... « Un peu partout dès que la nuit est tombée. Un gymnase miteux perdu dans les bas-fonds de la ville, un entrepôt vide, une cave mal éclairée... Qui sait ? Ce genre d’évènement se passe toujours loin du commun des mortels et se sait généralement au dernier moment. Mais je peux me renseigner. » Comme il l’avait déjà fait la première fois, et comme il avait espéré ne jamais devoir le refaire. Encore moins avec Clémentine. « La seule condition, c’est que je vienne avec toi. Je ne te quitterai pas d’une semelle et je veux que tu me promettes que tu resteras à côté de moi qu’importe ce qui arrive. » fit-il très sérieusement avec l’autorité d’un grand-frère, d’un mentor, d’un gardien. Parce qu’il savait très bien ce qu’il pouvait se passer. Comme voir Lukas être blessé, saigné et mis à terre dans un combat particulièrement violent. Son réflexe serait de venir vers lui pour le sauver. Malheureusement, il était peut-être déjà trop tard pour ça...

***

Trois jours plus tard, Ethan déverrouilla son téléphone portable et envoya un SMS à Clémentine. Un message qu'il aurait préféré ne jamais avoir à écrire, et encore moins à envoyer. Mais puisque ça semblait inévitable, le vétéran espérait que ce soit un mal pour un bien. Tout en sachant que ça ne le serait probablement pas...


00:00
Clem

iMessage
Aujourd'hui


RDV ce vendredi soir à 20h00 à la salle de boxe. C'est moi qui t'emmène. Tenue élégante de préférence.
Et même si je connais la réponse, souviens-toi que tu n'es pas obligée de faire ça. On peut stopper tout ça à tout moment, même quand on sera devant les portes. Dans tous les cas, sache que je serai là et que je ne t'abandonnerai pas.
Bisou sur ta petite tête de mule minicoeur




Il rangea ensuite son téléphone dans la poche arrière de son pantalon, attendant une réponse. Le regard perdu dans le vague, il essayait de prévoir tous les scénarios possibles et imaginables, mais sans être pessimiste, il ne pouvait s'empêcher d'imager les pires scénarios. Pour une fois, il voulait avoir tort. Puis il sentit son portable vibrer...


« Be Here»
I'm saddened once again, can't you see ? I don't wanna live this way, I don't wanna be here anymore. I can't live with this pain, I just wanna feel something more.
Laecca
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Crédits : SObade

Univers fétiche : N’est fait que du réel jusqu’à présent mais veut bien essayer d’autres choses !
Préférence de jeu : Les deux
Tournesol
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Laecca
Mer 16 Oct - 15:45

Clementine
Lagrange

J'ai 25 ans et je vis à Wellington, Nouvelle Zélande . Dans la vie, je suis avocate et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma volonté de bien faire , je suis fiancée et je le vis plutôt mal depuis qu'il est retour en ville .

# Vit à Wellington depuis toute jeune mais est d’origine française, langue qu’elle aime parler quelque fois, même si peu de personnes de son entourage ne l’a connaisse.
# Est avocate depuis maintenant un peu plus de trois ans. Elle qui avait pour ambition de changer le monde et aider les plus démunis en faisant justice elle se retrouve un travailler pour un cabinet qui ne pense qu’à l’argent.
# Fiancée depuis quelques mois avec Theo, un autre avocat de son cabinet qu’elle fréquente depuis deux ans. Elle l’aime, d’une certaine façon mais pas comme elle l’aimait lui…
# Trois ans depuis son absence qu’elle tente de survivre à une vie sans lui, sans Lukas. Ce qu’elle n’arrive toujours pas à faire.

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Oh, I'm a wreck without you here
Yeah, I'm a wreck since you've been gone
I've tried to put this all behind me
I think I was wrecked all along
Yeah, I'm a wreck

Trois jours. C’est le temps qui s’est écoulé depuis que j’ai fait cette promesse à Ethan. Celle d’attendre de ses nouvelles. Celle de ne pas cherché toute seule à retrouver Lukas. Celle de ne rien tenter lorsqu’ils seraient sur place, de ne pas le lâcher, surtout pas. Trois jours à imaginer ce que ça allait donnait, ce que je vais voir et expérimenter pour que même mon armoire à glace de grand frère de cœur soit si réticent à m’y mener. Trois nuits que je n’arrive pratiquement pas à fermer l’œil durant de trop longues heures, à me demander ce qu’il fait en ce moment, si même il est toujours en vie ou si la prochaine fois que je poserais mes yeux sur le motard, ce sera pour reconnaître son cadavre à la morgue… Le regard perdu sur l’écran de mon ordinateur, je n’arrive pas à réfléchir correctement, et encore moins à me concentrer sur mon dossier en cours. D’ailleurs, ça fait maintenant plusieurs semaines que je n’ai plus la même énergie en venant au travail. Comme si le fait de voir Lukas ici avait brisé le voile de l’illusion que je me suis construit autour de ma vie depuis son départ. Tout me paraît fade, mais pire encore, faux. A commencer par ses clients qui défilent dans mon bureau, les traits serein parce qu’ils savent que de toute façon, ils ne craignent rien. Ils ont suffisamment d’argent pour s’en sortir indemne. Mes pensées me ramènent alors à mon stage de dernière année, lorsque je suivais cet avocat commis d’office, et le sentiment de justesse que je ressentais en aidant les personnes qui en avaient réellement besoin. Il n’était alors pas question d’argent, mais de justice et de se battre pour la rendre. Faut croire que Lukas avait embarqué tous mes idéaux dans son sac lorsqu’il a décidé de fuir le pays en m’abandonnant sur place…

Mon téléphone portable se met à vibrer et je jette un coup d’œil rapide à l’écran, m’attendant à voir encore une fois un message de mon fiancé. Ayant prétexté avoir beaucoup de travail pour qu’il ne vienne pas me voir dans mon bureau, alors il ne cesse de m’envoyer des messages. Je sais que je devrais me sentir coupable de la façon dont je le mets de côté et l’ignore la plupart du temps. Surtout qu’il est encore plus attentionné et aimant en réponse. Mais ce n’est que néant et ténèbres dans mon cœur, là où avant son retour, brulait une flamme pour Théo.  Certes, toute petite, mais présente toute de même. Aujourd’hui, il n’y a plus rien et je ne sais pas encore quoi faire de cette information. Sauf que ce n’est pas son nom qui s’affiche, mais celui d’Ethan. Mon cœur se met à battre la chamade et c’est d’une main tremblante que j’attrape l’appareil et le déverrouille pour lire son message. Vendredi soir. Demain soir. Mon souffle se bloque d’appréhension et d’impatience. Tout en tentant de calmer ma respiration, je pianote rapidement une réponse.

14:58
Ethan  :l:

iMessage
Aujourd'hui



Tu es le meilleur, je ne t'en remercierais jamais assez  minicoeur
Je serais là.  





Avant de le fourrer dans mon sac à main et d’éteindre mon ordinateur. Je n’hésite pas une seule seconde avant de fermer la porte de mon bureau et de me diriger vers celui de Théo. Un signe de la secrétaire m’informe qu’il ne reçoit personne et que je peux donc entrer. Ce que je fais avant de m’écouter et de tout simplement disparaître sans rien dire. Après avoir frappé un coup à la porte de son bureau, j’entre et lui adresse un petit sourire timide. Le sien me tord l’estomac. Mais plus pour les mêmes raisons. Te voilà enfin Culpabilité… Ses sourcils se froncent et il se lève immédiatement pour me rejoindre et me prendre les mains. « Clémentine ? Tu n’as pas l’air bien. » Un rire se fraie un chemin dans ma cage thoracique, jusqu’à ma gorge mais je ne le laisse pas s’échapper. « Non effectivement je ne me sens pas très bien. Je crois que j’ai attrapé quelque chose, je vais rentrer me reposer. » Sa main lâche la mienne pour aller remettre une mèche de mes cheveux derrière mon oreille. Je frissonne à ce geste, son contacte. Mais encore une fois, pas pour les mêmes raisons, pas pour les bonnes… Se méprenant sur ma réaction, mon fiancé me demande : « Tu as froid ? Tu te sens fiévreuse ? Je te ramène et je te mets au lit. » Alors qu’il s’apprête à se retourner pour prendre ses affaires, je l’arrête d’une pression de la main. «  Théo, ça va aller, c’est sûrement juste une petite grippe. Je vais rentrer et me reposer. Et toi, tu vas rester loin de moi ces prochains jours parce que je ne veux pas que tu tombes malade, pas avec ce procès dans quelques jours. » Le mensonge aurait du me brûler la langue, pourtant il laisse derrière lui une saveur sucrée. Une lueur bienveillante dans le regard, sa main trouve ma joue et il se penche en avant pour m’embrasser. Sans que je comprenne ce que je fais, ma tête se tourne pour lui présenter ma joue. Devant son air peiné, je tente de me justifier d’un nouveau sourire : «  Microbe. » Je serre une nouvelle fois sa main, celle qui ne m’a pas quitté avant de la délaisser et de lui tourner le dos. Il y a encore quelques semaines, j’aurais accepté. J’aurais tout accepté venant de lui, toutes les attentions, les mots doux, les gestes tendres, mais pas aujourd’hui, pas alors qu’il faut que je me prépare pour ma prochaine rencontre avec Lukas.


***


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Un dernier coup d’œil dans le miroir, la robe noir simple mais élégante, épousant parfaitement mes formes. Le décolleté laissant pas vraiment de place à l’imaginaire, mais sans non plus en montrer trop. Peut-être que la parure était de trop, un peu trop voyante. Mais Ethan avait dit tenue élégante, et je pense cocher toutes les cases. Mon téléphone bip pour m’informer que mon Uber m’attends en bas de chez moi. Tout en descendant le rejoindre, je texte rapidement à Théo pour lui dire que je vais me coucher tôt en espérant que ça suffise pour qu’il me laisse tranquille ce soir. De toute façon, mon portable va finir au fin fond de mon sac. Montant dans la voiture, je donne l’adresse de la salle de boxe d’Ethan. Il ma dit de le rejoindre la bas, ce soir je n’irais pas le rejoindre à pied, surtout pas dans cette tenue. Mes mains ne cessent de se serrer et desserrer mes doigts le temps du trajet, et dois penser à respirer correctement pour ne pas perdre pied. Remerciant le chauffeur pour la course, je me dirige vers la porte de la salle de mon grand frère de cœur lorsque celle-ci s’ouvre pour le laisser apparaître dans l’embrasure. Un sourire étire mes lèvres en le voyant dans un costume. « Dis donc, tu es magnifique comme ça ! Tu devrais en porter plus souvent. » Je m’approche suffisamment pour claquer un baiser sur sa joue, me sentant un tout petit peu moins nerveuse à ses côtés. « D’ailleurs c’est nécessaire ces tenues pour ce genre de soirée ? Je n’ai pas l’impression qu’on va se fondre dans la masse comme ça… »


     


Senara
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Jeu 31 Oct - 0:48

Ethan Hawkes
J'ai 39 ans et je vis à Wellington, en Nouvelle-Zélande. Dans la vie, je suis propriétaire d’une salle de boxe et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis marié et je le vis plutôt bien.

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est né à Pretoria en Afrique du Sud et est le fils unique d'un militaire et d'une femme au foyer.
c'est un ancien Navy SEAL plusieurs fois décoré et un ancien nettoyeur de la CIA.
il s'est retrouvé en Nouvelle-Zélande comme agent dormant.
il a rencontré sa femme dans un bar après l'avoir défendue contre un homme commençant à se montrer violent avec elle.
ne pouvant avoir d'enfant, ils ont adopté un petit garçon nommé Sandro qui a désormais 8 ans.
Avec un peu de chance, elle ne viendrait pas. Elle aurait réfléchi à toute cette histoire, ses causes et ses conséquences, et aurait préféré se désister au dernier moment. Elle se serait rendu compte qu’elle était bien avec Théo, et que réveiller ses blessures d’antan ne rimait à rien. Qu’il valait mieux abandonner définitivement hier pour se construire un présent qui bâtirait un bel avenir. Oui, Ethan continuait d’espérer que cette situation allait se terminer plus vite qu’elle n’avait commencée. Il voulait croire que le passé resterait à sa place, et que le futur se ferait dans un monde sans drame ni souffrance inutile. Mais il savait que ce n’était là que de vains espoirs. Évidemment que Clémentine allait venir. Qu’il le veuille ou non – et c’était plutôt non – elle avait le motard dans la peau et rien, pas même son travail ou sa relation avec Théo, n’était parvenu à la sortir de sa torpeur. Jusqu’à ce qu’il revienne. Observant son reflet dans le miroir du vestiaire, Ethan soupira avant de se passer une main dans les cheveux. A quel moment sa toute nouvelle vie calme paisible avait-elle pris cette direction ? Il avait pourtant fait le nécessaire pour que son ancien métier ne vienne plus perturber son existence. Mais une fois encore, il se devait d’utiliser son expérience, ses compétences et ses relations pour venir en aide à un proche. Lorsque ça n’impliquait que lui, il levait les yeux au ciel et faisait ce qui devait être fait. Sauf que ce soir, ça impliquait d’emmener Clémentine, sa sœur de cœur, presque sa fille de sang à ses yeux, dans un repaire de loups viciés. Et il se détestait pour ça. Haïssait le monde pour ça.

Lorsqu’il ouvrit la porte, les traits durs de son visage s’adoucirent avant qu’une exclamation amusée ne sorte de sa gorge aux paroles de la petite brune. « Qui te dit qu’il ne fut pas un temps où c’était le cas ? » demanda-t-il avec un air énigmatique. « Mais merci, je ne refuse jamais les compliments des jolies brunes bien apprêtées. » lui sourit-il avec tendresse. « Mmm, peut-être trop bien apprêtée d’ailleurs, je vais faire des jaloux. » fit-il tout en se demandant si Lukas allait la remarquer parmi la foule amassée autour du ring, ou s’il serait trop dans son « monde » pour s’apercevoir qu’il y aurait quelqu’un de spécial pour lui ce soir. Parlant d’être bien habillé, les paroles de sa petite-sœur étirèrent un sourire sur ses lèvres. Clémentine était mignonne de naïveté. Mignonne mais naïve tout de même, et il s’en voulait de briser cette partie innocente de son âme. Aujourd’hui encore, Ethan ne comprenait ni comment ni pourquoi sa douce et adorable petite-sœur de cœur s’était entichée de ce sale gamin des rues. Et ce soir plus que tout autre soir, il aimerait se montrer pragmatique, froid et dur pour l’empêcher de le retrouver. Sauf qu’il lui avait fait une promesse et que Clémentine avait confiance en lui. S’il la trahissait, surtout au dernier moment, il ne vaudrait pas mieux que le motard qu’ils s’apprêtaient à retrouver... Ethan se contenta alors de sourire légèrement. « Au contraire, on s’y noiera très bien. » Puis il afficha un air sombre et sérieux. « Je sais que ça va te paraître étrange et horrible mais, dans ce genre de milieu, il y a beaucoup d’argent qui transitent. » Même en travaillant comme avocate au sein d’une entreprise qui défendait ceux qui avaient beaucoup d’argent, et par conséquent qui avait affaire avec peu d’innocents, la brune n’avait pas encore conscience de la noirceur du monde qui l’entourait. Ce qui n’était pas un mal. De toute façon, face à la vérité de ce qui se tramait derrière l’envers du décor, qui aurait envie de voir la réalité en face ? Malheureusement, ce soir, cette nuit, un pan de sa confiance en l’humanité allait s’écrouler. Parce qu’il n’avait pas su anticiper les conséquences de la relation entre Clémentine et Lukas. Parce qu’il avait laissé ses émotions prendre le dessus sur sa raison. Parce qu’il aurait probablement pu modifier beaucoup de choses dans cette histoire s’il s’en était donné les moyens... Mais il ne l’avait pas fait et, aujourd’hui, c’était sa petite brune adorée qui allait en payer les frais. « Ce que je veux dire, c’est que c’est le genre de fête privée où des personnes avec trop d’argent viennent parier sur les résultats de matchs illégaux. Les uns s’enrichissent pendant que les autres tombent au combat. » Des hommes et des femmes luxueusement vêtus en train de s’amuser devant des boxeurs à moitié sanguinolents, c’était sûr que la jeune avocate allait se demander dans quelle dimension de l’horreur elle avait atterri. « Ce sera d’ailleurs notre couverture. » annonça-t-il ensuite. « Nous sommes un couple qui venons pour la première fois. Nous avons été conviés par l’organisateur avec qui nous avons des relations communes. » Qui eut cru d’ailleurs que cette vieille carne ratatinée côtoyait la haute sphère ? De loin, certes, mais quand même.

***

Arrivés dans le quartier industriel, la voiture longea plusieurs entrepôts avant de s’arrêter derrière l’un d’eux. D’autres véhicules coûteux y étaient déjà garés. Ethan sortit de l’habitacle et fit le tour pour ouvrir la portière à sa « compagne » de la soirée. Dans ce genre d’endroits, il fallait savoir donner le change dès le début car oreilles et regards trainaient partout, même sur un simple parking. Il lui tendit ensuite son bras. « Allez, c’est parti. N’oublie pas que tu es parmi des personnes qui pensent être les rois du monde. Sois aussi désagréable qu’eux et ils ne se rendront compte de rien. » l’encouragea-t-il. « De toute façon je serais toujours à côté de toi. Et si on se retrouve séparé l’espace d’un instant pour une raison ou une autre, répond toujours à une question par une question, montre-toi confiante, méprisante et agis toujours comme si tu avais toute ta place ici. » Ces conseils réitérés, le faux couple entra dans l’entrepôt. Ils passèrent devant plusieurs vigiles sans problème - comme si le fait d'être bien habillé était un passe-droit naturel - puis entrèrent dans la pièce réservée aux réjouissances. Et ici, rien n’avait de sens. Ce qui rappela malgré tout des souvenirs à l'x-militaire. Le décor était blanc, la lumière tamisée, un buffet de canapés et petits four était proposé et un bar trônait dans un coin de la salle, tandis que des serveurs parcouraient la pièce au service des visiteurs. Au milieu, légèrement en contrebas, se situait le ring. Ethan devait avouer qu’il ne s’était jamais attendu à ce que le motard qu’il avait connu finirait dans un endroit pareil. Il fallait croire que la rage de vaincre – ou son absence ? – avait décuplé en lui des capacités de combattant étonnantes. Il jeta un coup d’œil à Clémentine pour jauger ce qu’elle pouvait ressentir et son intensité. « Tu veux quelque chose à boire ? » demanda-t-il, ne sachant si c’était une bonne idée ou non qu’elle se retrouve avec de l’alcool dans les veines...


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Ven 1 Nov - 15:22

Clementine
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J'ai 25 ans et je vis à Wellington, Nouvelle Zélande . Dans la vie, je suis avocate et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma volonté de bien faire , je suis fiancée et je le vis plutôt mal depuis qu'il est retour en ville .

# Vit à Wellington depuis toute jeune mais est d’origine française, langue qu’elle aime parler quelque fois, même si peu de personnes de son entourage ne l’a connaisse.
# Est avocate depuis maintenant un peu plus de trois ans. Elle qui avait pour ambition de changer le monde et aider les plus démunis en faisant justice elle se retrouve un travailler pour un cabinet qui ne pense qu’à l’argent.
# Fiancée depuis quelques mois avec Theo, un autre avocat de son cabinet qu’elle fréquente depuis deux ans. Elle l’aime, d’une certaine façon mais pas comme elle l’aimait lui…
# Trois ans depuis son absence qu’elle tente de survivre à une vie sans lui, sans Lukas. Ce qu’elle n’arrive toujours pas à faire.

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I think I was wrecked all along
Yeah, I'm a wreck

Nier que je ne suis pas stressé serait mentir. Après tout, je ne sais pas ce qui m’attend pour cette soirée. Lorsqu’Ethan m’a avoué ce qu’il sait à propos de Lukas quelques jours plus tôt, j’avais été horrifié d’apprendre ce que fait le motard de son temps libre à Wellington. Mais en même temps, je ne suis pas vraiment étonnée. Ça explique certaines choses, dont les bleus et égratignures qui meurtrissaient son visage et ses mains la dernière fois que j’ai croisé son chemin. Déjà à l’époque, avant qu’il ne quitte la ville sans un regard en arrière pour rien ni personne, Lukas faisait des combats que je savais pas très réglementaires. Cependant, ça n’avait jamais été aussi violent que ce que laissait supposer Ethan. J’ai donc passé ces deux derniers jours à angoisser. Et si c’était trop tard ? Si je n’avais plus qu’un corps à identifier à la morgue ? Non… notre histoire ne peut pas se finir comme ça, pas après tout ce qu’on a vécu, tout ce qu’on s’est aimé sans jamais le prononcer. Et je sais, au plus profond de mon être, de mon âme, que s’il a fait son retour sur cette île, c’est pour moi. Seulement, les retrouvailles ne se sont pas passées comme nous l’avions espéré, ni l’un ni l’autre, et face au caractère borné et buté du motard, nous n’avions pas eu le temps de nous expliquer. Est-ce que j’espère le retrouver ce soir pour enfin pouvoir lui dire ce que j’ai sur le cœur ? Un peu… Pourtant, je sais d’avance que rien ne se passera comme prévu, comme c’est toujours le cas lorsqu’il s’agit du motard. Mes pensées sont interrompues par la salle de boxe d’Ethan qui s’ouvre sur ce dernier, très classe dans son costume. Un sourire étire mes lèvres alors que je le complimente. S’il n’était pas déjà marié, je suis certaine qu’une seule soirée habillé ainsi et il rentrerait avec une foule de prétendantes. Je ne l’ai jamais regardé de cette façon, parce que dès notre rencontre, et outre notre différence d’âge, il s’est rapidement imposé à moi comme le frère que je n’ai jamais eu. Celui qui manquait à mon existence sans même que je ne le sache. Je hausse un sourcil à sa réponse énigmatique avant de lui sourire à pleines dents à son compliment. « J’en ai trop fait ? Ce n’est pourtant qu’une broutille trouvée au fond de mon placard. » Ce qui est totalement faux. Cette robe, je l’ai achetée il y a quelques années pour les occasions spéciales, car je ne m’habille jamais comme ça en temps normal. Et ce soir en est une. Si l’on puisse le dire ainsi.

Toutefois, du peu que j’avais compris de ces soirées si particulières auxquelles nous allions participer, j’avais pensé qu’il fallait au contraire se fondre dans la masse et non pas avoir l’air de sortir de l’opéra. Après, faut dire que je ne connais absolument rien de ce monde. Lukas n’avait-il pas l’habitude de dire que j’étais une princesse ? Finit les sourires et la légèreté, alors que mon grand frère de cœur m’explique que les personnes que l’on va croiser ce soir ne sont pas du tout celles auxquelles je m’attends. Ce n’est pas parmi les gens du bas peuple que nous allons marcher, mais bien le haut du panier. Celui que je me suis mise à fréquenter malgré moi en sortant avec Théo. Je suis finalement devenu cette princesse… Avant de trop m’approfondir sur le sujet, je croise le regard d’Ethan et réponds d’une voix crispée. «  Je crois que ça ne m’étonne même pas dans le fond. » Je sais que je suis encore, peut-être même trop, naïve. Même alors que depuis que je me suis engagé à travailler pour Weissman & fils, j’ai bien appris que dans cette vie, seul l’argent permet de gagner la partie. Peu importe ce qu’on fait, il suffit de signer un chèque pour s’en sortir. Mon estomac se noue et la nausée monte, alors que je fais face à ma propre stupidité. Pourquoi suis-je devenue cette personne ? Où est passée la jeune étudiante qui rêvait de sauver le monde en défendant la veuve et l’innocence ? Faut croire qu’elle a disparu avec Lukas il y a plusieurs années. Mon attention se porte de nouveau sur Ethan lorsqu’il reprend la parole, et je l’écoute avec attention. Allais-je croiser quelqu’un que je connais ? Qui pourraient me reconnaître ? Alors que je suis censé être cloué au fond de mon lit, terrassé par la maladie ? Trop tard pour y penser, et encore moins faire marche arrière, même si je sais que ce n’est pas ce que voudrait le boxeur. Mais je ne peux pas… Je ne peux pas laisser tomber Lukas à ce triste sort, même si lui la fait en me laissant derrière lui… «  Sympas comme façon de passer la soirée. » Je ne peux empêcher le dégoût dans ma voix juste avant que ce même sentiment apparaisse sur mon visage à notre couverture pour la soirée. Je laisse tout de même échapper un rire. «   Très bien, je suis donc une gamine qui fantasme sur les pères de famille, et toi… ton kiff c’est les petites minettes. Je sens qu’on va s’amuser ce soir. » Je lui adresse un clin d’œil avant de prendre son bras pour le serrer de ma main. «  Je sens que je vais en faire des cauchemars pendant un moment. »


***
C’est les mains légèrement tremblantes que j’en tends une à Ethan, alors qu’il m’aide à sortir de la voiture. L’endroit où il s’est garé fait froid dans le dos. C’est clairement le genre de quartier de la ville dont je ne m’approche pas. Mais ce soir, à ses côtés, je me sens plus en sécurité que je ne l’ai jamais été. Durant tout le trajet, je me suis entraîné à adopter un air hautain et insolent sur le visage. Masque que je porte en marchant près du boxeur qui m’abreuve de conseils. Je serre son bras en lui murmurant : «   Merci. Merci infiniment pour ce que tu fais pour moi ce soir… » Je sais qu’il voudrait me savoir à l’autre bout de la ville, dans mon petit appartement cosy, loin des bas quartiers, dans les bras de mon fiancé qui ne pense qu’à me rendre heureuse. Mais je suis ici, à courir après un ex-petit ami qui m’a clairement fait comprendre qu’il ne veut plus de moi.

Deux fois. Pourtant je suis là, et dans le fond, je crois que c’est autant pour moi que pour Lukas que je le fais. Ce soir signera sûrement la fin définitive de mon histoire avec le motard, mais au moins cette fois, il y aura un point final et non trois points en suspension. Tout ce que j’espère, c’est qu’il m’écoutera suffisamment pour arrêter de se mettre en danger de cette façon. Au bras d’Ethan, je me laisse entraîner dans les lieux, tentant de garder mon masque, afin de ne pas laisser apercevoir le dégoût que je ressens face à tout ça. On aurait pu se croire à un gala de charité. Tous ces hommes, ces femmes, dans leurs plus beaux atouts, discutant tranquillement, une coupe de champagne à la main, comme si de rien n’était. Comme s’il n’y avait pas un ring en plein milieu de la salle. Comme si on ne s’apprêtait pas à regarder un combat si violent qu’il pourrait finir avec la mort d’un des concurrents. En observant la foule autour de moi, je ne peux pas m’empêcher de me dire que je n’ai définitivement pas ma place parmi eux. Mais alors qu’en est-il de ma relation, de ma place auprès de Theo ? Mon regard se posa sur mon cavalier pour la soirée et un sourire carnassier apparut sur mes lèvres. « Oui, quelque chose de fort. Très fort. »

     


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