Eli aurait préféré faire le job comme d’habitude, uniquement avec Ian. Et en même temps, cela pouvait leur éviter un faux pas d’être accompagné. Parce que cela faisait plusieurs jours qu’ils ne s’étaient pas réellement vu, qu’ils n’avaient eu l’un envers l’autre, aucun geste. Elle en avait envie… elle avait maté son cul avant de monter dans la voiture. Mais la présence de Robby à ses côté avait directement arrêté ses idées mal placées. Concentration. La rencontre n’était pas une petite balade de santé. Ce soir, elle pouvait seulement se fier à son instinct. Au regard d’Ian peut-être, qui allait être le seul à pouvoir converser avec les vendeurs. Il faudrait peut-être qu’elle apprenne d’autres langue, quand elle aurait un peu plus de temps… ça pouvait être intéressant… enfin, pour le moment, elle devait d’abord gérer la débilité profonde de Robby.

En sortant de la voiture, Eli fit craquer son cou du côté droit. Elle s’approcha de deux pas, afin d’entendre la conversation, mais surtout de pouvoir intervenir au cas où… Comme d’habitude, elle la jouait détendue. En vérité elle l’était. Ian allait gérer, et si jamais ça partait en live, elle se débrouillerait pour que Tobby et Robby prennent une balle. La conversation ne semblait pas être simple et classique. Le prix avait changé. « -génial… » marmonna la jeune femme, alors que Tobby semblait perdre le contrôle. Eli dégaina également. Deux flingues, deux directions différentes avec deux pas pour se rapprocher d’Ian. Parce que c’était lui qu’elle tenait à sortir vivant de ce merdier. « -et on baisse d'un ton aussi… » marmonna-t-elle entre ses dents. Techniquement elle aurait dû dire à Tobby d’arrêter de jouer au con et de poser ça. Mais c’était Ian qui était au cœur du truc. Un bref échange de regard, comme pour lui dire : je te fais confiance. Ils étaient d’accord là-dessus, si Tobby mourrait, ça arrangerait leurs affaires. Pour se foutre de la gueule de Robby, elle répondit : « -àcheval… un truc comme ça… » ça la faisait bien marrer de voir Robby presque en panique. « -ta gueule Eli ! » Elle leva les deux mains, ainsi que ses armes : « -ok je la ferme… » et recula d’un pas. Son regard croisa celui d’Ian, ne comprenant pas son hésitation. Elle fronça légèrement les sourcils. Bon, ils n’étaient pas au point niveau communication mentale ce soir. « -en même temps, c’est loguique. Arrête de jouer au con tu veux Tobby ? » demanda enfin Eli en s’approchant de deux pas. Un flingue lui arriva sous le nez : « -woh tout doux… explique leur que je vais le résonner. Enfin… essayer. » elle fit un léger signe de la tête, pour faire comprendre à Ian qu’il devait parler.

La transaction aurait dû se dérouler pour le mieux, mais c’était sans compter l’insouciance de Toby qui avait considéré unilatéralement qu’il ne paierait pas un cents de plus, et prit possession de la cargaison sans en être autorisé. Ian se retrouvait au centre de la confrontation, les armes braquées d’un côté et de l’autre. Il était le seul capable d’apaiser les tensions et de revenir un échange cordial entre les deux camps. Le seul à parler les deux langues et ainsi espérer que cette transaction ne se finisse pas dans un bain de sang. Sa seule préoccupation, était la sécurité d’Eli et la sienne. Quant aux autres, ça ne serait pas lui qui viendrait leur rendre un dernier hommage en larmoyant sur leurs sépultures. Il jeta un coup d’œil à la jeune femme qui confirmait ses dires. Elle voulait que tout revienne à la normale. Bien sûr, elle usa de l’humour pour tenter de dédramatiser la situation, mais Robby ne fut pas réceptif. Quant à Toby, il pouvait voir ses mains tremblaient sur les poignets de la caisse en acier. Le Syrien était prêt à les abattre si ce dernier n’obéissait pas. Ce fut à ce moment que Ian proposa de le laisser faire. Il leur donnait l’autorisation de tuer de sang-froid Toby, sur ce terrain vague. Ian avait conscience de commettre sûrement une erreur et d’aller à l’encontre des consignes de la CIA, mais il voulait protéger tous ces innocents qui risquaient de périr par leur faute. Pourtant, Ian fit le choix de traduire correctement les paroles du Syrien au pyromane, après un regard pour Eli. Comme s’il avait besoin de son aval pour le faire. Mais que pouvait-elle savoir de sa conversation avec leur contact ? Elle ne parlait pas arabe. C’était uniquement pour la protéger qu’il agissait ainsi. Eli risquait de lui en vouloir d’avoir pris cette décision… Eli tenta de faire entendre raison à Toby, mais elle se retrouva avec l’arme d’un des gardes du corps contre sa tête. Le cœur de l’agent loupa un battement et intervint aussitôt « 'iinaha la tumathil khtraan. satuhawil 'an tatafaham maeahu... min fadlika, alq silahika. (Elle ne représente pas un danger. Elle va tenter de le raisonner… Je vous en prie, baissez votre arme) ». Il posa son sombre regard sur Eli et répliqua un « Tais-toi ! » quelque peu abrupte. Mais il portait la situation à bout de bras. Il était question de sa sécurité en cet instant, et il n'avait pas besoin qu'on lui dise comment faire son job. Un rien pouvait déclencher une effusion de balles.

« mrhbaan bik (je vous en prie) » renchérit-il. Néanmoins, l’homme ne semblait pas vouloir bouger. Ian décida donc d’interpeller leur dirigeant. Le seul à tirer les ficelles « mrhbaan bika. 'iinaha lan tusabib lak 'ayu dararin. 'ana 'adman dhalika. (Je vous en prie. Elle ne vous fera aucun mal. Je m’en porte caution) ». Ce dernier l’observa avant de demander « hal hadha yuhimuka? (Elle est importante pour vous ?) ». Ian fixa l’homme devant lui un instant sans rien répondre, puis finit par répliquer « naeama...wlakinaha la taerif dhalika. (Oui, mais elle l’ignore) ». L’agent ne s’attendait pas à le voir sourire ainsi, et il exigea de son homme de main de baisser son arme. Il retint un soupir de soulagement alors que Robby semblait curieux « Qu’est-ce que tu lui as dit pour le convaincre ? » « Qu’elle ne lui ferait aucun mal… Pour le moment » répondit Ian sans adresser le moindre coup d’œil à ce dernier, bien trop préoccupé par Eli à qui il rétorqua « Pas de mouvement brusque ». Il avait sa vie entre ses mains, et inversement.

C’était presque prévisible que le rendez-vous parte en couille aussi rapidement. Tobby se pensait supérieur à tout le monde… manque de bol, les types qui se trouvaient en face, n’étaient pas des petits chatons tous mignons. Loin de la même. Le voir trembler comme une feuille rappela des souvenirs à Eli. Il se prenait pour un crac, mais il n’avait pas évolué d’un pouce. Il était toujours terrifié à l’idée de crever. Ce qui faisait de lui, finalement un vrai méchant. Un vrai méchant à la James Bond… La jeune femme décida d’intervenir, à sa manière. Evidement, elle se retrouva avec une arme braquer directement sur elle. A la différence de Tobby, elle était des plus à l’aise. « -vous avez finit de me dire ce que je dois faire tous ! » râla Eli en lançant un regard noir à Ian qui venait de lui dire également de la fermer.

Elle soupira en évitant de bouger, lança un regard noir à Tobby cette fois-ci. « -tu veux bien éviter qu’on se fasse descendre comme des débutants ? » lui souffla la jeune femme alors qu’Ian était en négociation. « -pose ça… » souffla-t-elle à nouveau avant de jeter un regard interrogateur à Ian. Ils étaient en train de se dire quoi ? « -dit leur que si il touche un seul de ses cheveux, je les fume tous ! » lança Robby en faisant un pas à son tour, ce qui fit monter d’un cran tout le joli monde ici présent. « -roh mais ta gueule Robby ! » râla Eli avant de regarder Ian. Le type venait de baisser son arme. C’était Robby qui était en joue maintenant. Ce qui allait très bien à la jeune femme. « -je t’avais dit de la fermer… » s’amusa la jeune femme. « -vous voulez bien tous vous détendre ? » demanda la belle brune comme si tout cela était des plus normal. Elle était la seule femme au milieu de tout ça… et elle était pourtant la seule à sembler un tant soit peu zen. Elle évita de lever les yeux au ciel. Pas de geste brusque… Elle fit deux pas vers Tobby et demanda à nouveau : « -Tobby… on a besoin de ce truc pour notre projet. Et accessoirement, de rester en vie… J’imagine qu’avec le réduction du personnel, tu as quelques économies supplémentaires… alors allonges les billets. » c’était non négociable. Il ouvrit la bouche, la referma comme si ça lui faisait mal au cul. « -si mes souvenirs sont bons, je t’ai déjà sauvé les miches une fois, exactement de la même façon non ? » murmura Eli. « -ok c’est bon. » répliqua Tobby en serrant les dents. « -merveilleux. » elle se tourna vers Ian : « -il est d’accord. » ça aurait été une belle occasion en or massif de le lui faire faire un petit tour en enfer… mais bon… enfin rien n’était encore terminé…

Entendre la jeune femme lui conseillait de parler avec le Syrien ne l’aidait pas. Il avait compris de lui-même qu’il devait intervenir au moment même où l’arme de l’homme de main s’était braqué sur elle. Perdre Toby et Robby ne l’empêcherait pas de dormir ce soir, mais c’était différent en ce qui concernait Eli… « Je t’ai dis de la fermer Eli ! » avait-il renchérit avec aplomb. Plus ils parlaient dans leur langue maternelle, plus ils prenaient de risques que les Syriens envisagent une entourloupe de leur part à tous. Moins ils échangeaient, et plus simple était la traduction. Le silence revenu, Ian tenta de convaincre l’homme face à eux de la bienveillance de la jeune femme. En cet instant, elle ne représentait pas le moindre danger pour eux. Il se portait caution de la belle brune. Ce qui avait suffit au Syrien pour comprendre que sa démarche n’était pas désintéressé. L’agent tenait à Eli et souhaitait la garder en vie. L’homme de main finit par baisser son arme pour la braquer finalement sur Robby qui avait trouvé pertinent de prendre la parole « Je vous ai dit de la fermer ! » rétorqua-t-il en lançant un regard noir au pyromane, n’appréciant pas son intervention. Il posa ensuite son attention sur la belle brune « Permets-moi d’être un peu sous-tension, d’accord ?! » renchérit-il, n’appréciant pas son commentaire. Elle tenait l’arme, mais c’était lui qui tentait de traduire pour tout ce beau monde afin d’éviter le moindre quiproquo. Il posa ses deux mains à hauteur de sa ceinture et écouta l’échange entre Toby et Eli. Il se mordit la lèvre inférieure quand elle évoqua la réduction du personnel qu’il avait engendré par sa seule folie. Il hocha d’un signe de tête, comme pour confirmer qu’il avait pris en considération l’information communiqué et s’adressa à leur interlocuteur « 'iinah muafiq (Il est d’accord) ».

Tout aurait pu cesser là. Toby payait l’argent et ils récupéraient le gaz sarin. Oui, tout aurait pu se dérouler ainsi… Mais Ian remarqua le regard intéressé du Syrien sur sa petite-amie, comme s’il parvenait à voir son corps sous ses vêtements. Il sentit sa mâchoire se contracter, n’appréciant pas le regard lubrique du criminel « wa'akhiran naqbal alsier al'aslia walakin nakhudh maeah alfatata. ladayha shakhsiat wayumkinuni alaistimtae biha kthyran. maei, sayakun famuha mshghwlaan bima yakfi li'iibqayih mghlqaan. (Finalement, on accepte le prix d'origine, mais on prend la fille avec. Elle a du caractère et je pourrais m'amuser longuement avec elle. Avec moi, elle aura la bouche suffisamment occupée pour la fermer) ». Ian s’apprêtait à répondre qu’il entendit Toby répondre « Oui », comme s'il avait compris au regard de ce dernier ce qu'il proposait comme marché, ce qui fit sourire le Syrien de toutes ses dents. « la ! la ! la yumkinuk 'an takhudh dhalika! atrukhi! (Non ! Non ! Vous ne pouvez pas la prendre ! Laissez-là !) ». Il sentait son cœur battre à tout rompt dans sa poitrine alors qu’il se précipita pour intervenir. Il sentit une arme se poser sur sa tête. Aussitôt, il lui assena un coup de coude dans la mâchoire, le faisant tituber et lui décrocha une droite avant de continuer de courir jusqu’à Eli qui se faisait trainer jusqu’à la berline. Puis une détonation suivie d’une autre, l’obligeant à se ruer sur le sol dans la poussière pour éviter les effusions de balles. Les mains sur son crâne, il releva lentement la tête quand un silence de plomb les enveloppa. Il lui fallut une seconde pour crier le nom de l’agent de la CIA « Eli ! » et se redresser pour se hâter jusqu’à elle. Arrivé à sa hauteur, il serra des poings, se retenant de la prendre dans ses bras, mais son regard trahissait tout le flux d’émotions qu’il éprouvait en cet instant « Content que tu sois en vie » tenta-t-il sur un ton détaché. Il tourna la tête en direction de Robby « Voilà comment on négocie bande d’incapables ! ». Ian lui lança un regard noir tout en se rapprochant de Toby et lui assena une droite qui le fit chuter comme une brindille sous effet de grand vent « Espèce d’enfant de putain ! » « C’est bon ! J’ai sauvé la demoiselle en détresse. La prochaine fois, prend ton flingue le nouveau, ça évitera les emmerdes. Allez, on charge et on se casse » « Et les macchabés, tu en fait quoi ? » « Tu crois vraiment que quelqu’un va s’en soucier ? » et sur ces mots, saisit la caisse en acier avec Toby qui s’essuya son nez ensanglanté avec le revers de sa manche.

« -j’avais compris merci. » ironisa la jeune femme. Qu’ils se soient envoyé en l’air ou qu’ils tiennent l’un à l’autre ne changeait strictement rien au fait qu’Eli gérait ses missions et les situations comme elle l’entendait. Si elle était venue gérer cette merde uniquement avec Ian, tout serait déjà terminé. Mais Tobby avait décidé de faire son malin et maintenant ils se retrouvaient tous dans la merde. Et sous tension visiblement. « -ok si tu veux, je sais pas ce que ça va changer mais d’accord. » elle ne comptait pas lui adresser un sourire doux et tendre. A la base ils étaient comme chien et chat, et ce soir, ils devaient aussi respecter ça. Même si elle était loin d’être conne et avait bien capté qu’Ian voulait la protéger. Il avait visiblement la mémoire courte… mais bon, elle allait devoir faire avec.

Il ne lui fallu pas longtemps pour faire comprendre à Tobby que son comportement était débile et que part sa faute, ils allaient tous y passer. Que ce n’était clairement pas le but de la soirée… Il devait lâcher l’affaire. C’était la seule option. Ce qu’il fit. Un regard pour Ian, puis ses yeux firent des allers et retour entre Ian et les vendeurs. Il se passait quoi là ? Elle le connaissait ce putain de regard de connard. Elle ne fut pas la seule à comprendre sans traduction. Sauf que la réponse que donna Tobby n’était pas vraiment celle qu’elle aurait aimé entendre. « -espèce de fils de… » mais elle n’eut pas le temps de finir sa phrase que le plus costaud la saisi. Il fit l’erreur de poser sa main sur sa bouche. Elle sortie les dents et lui sectionna pratiquement un doigt. « -Ian couche toi ! » elle avait vu Robby pointé son arme et elle avait cru qu'il voyait là l'occasion de l'abattre. Elle ferma les yeux en se recrobillant sur elle-même, laissant les balles siffler de part et d’autre.

Lorsque le calme revint, elle ouvrit les yeux lorsque son prénom déchira l’air. Elle porta une main à son propre visage. Le sang du type lui avait éclaboussé le visage. Elle essuya d’un revers de manche et leva les yeux sur Ian. « -aide moi à me lever… » Une balle lui avait frôlé la cuisse. Elle saisit la main d’Ian et se redressa en serrant les dents. Elle posa une main sur la torse d’Ian pour se retenir, mais aussi pour lui faire comprendre que ça allait. Qu’elle était en vie. « -apprends à mieux viser la prochaine fois ! » râla Eli. Elle tenta de retenir Ian, mais finit pour se rapprocher avec lenteur en trainant la jambe. « -la demoiselle en détresse elle t’emmerde. » avait elle répliqué de nouveau, avec un regard plus que noir. Elle cracha par terre, parce qu’elle avait encore le gout du sang dans la bouche. « -tu vas te faire pincer Robby. » elle n’était pas certaine qu’il soit assez doué pour gérer convenablement la traçabilité de son arme. Il y avait là des douilles, des balles… un beau bordel. « -j’appelle Max. Elle va venir vous chercher. Avec Ian, on va faire le ménage. » un regard pour lui, avant de prendre son téléphone et de contacter Max.

Entièrement imprégné par son rôle de Ian O’Brien, il agissait en tant que tel lorsqu’il demanda une nouvelle fois à Eli de se taire. Il suffisait d’un rien pour mettre le feu aux poudres les concernant, et ce soir, sur ce terrain vague, ils étaient loin du rien qui pouvait tout déclencher. Ils parlaient tous beaucoup trop et Ian parvenait difficilement à faire le tris dans ce qui était pertinent de traduire ou non. Il exigea donc de nouveau le silence de la part des siens, ce qu’Eli ne parvenait pas à comprendre. Il lui adressa un regard sévère « Parce qu’ils peuvent penser qu’on magouille quelque chose pour s’en tirer à bon compte donc vous la fermez tous ! » répliqua-t-il en serrant les dents, leur adressant un regard noir à chacun d’entre eux. Toby n’était plus capable de mener à bien cette opération, tremblant comme une feuille au gré du vent, alors il s’en occupait. Avec l’aide de la belle brune qui parvint à raisonner Toby. Enfin, c’était en apparence. Parce qu’à la première opportunité de trahir Eli, il le fit. Sauver sa peau au détriment de celle des autres. Voilà quel dirigeant il était, et Robby, ainsi que le Doc continuaient de lui prêter allégeance. Ian tentait de dissuader les Syriens de cette idée saugrenue, mais leur choix était fait et ils avaient eu l’accord de celui qui dirigeait la cellule. Leur maître. Ian se débattit contre l’un des hommes de main pour tenter de sauver Eli des griffes de ces hommes, puis sa voix lui parvint et se jeta à même le sol, embrassant la poussière qui se souleva à son contact. Les balles fusèrent de toute part et ce fut ensuite un silence de cathédrale qui les enveloppèrent, et que brisa l’agent en appelant la jeune femme.

Il ne se fit pas prier pour se redresser en toute hâte et se précipiter jusqu’à elle, se retenant tout geste un peu trop intimiste et qui pourrait leur porter préjudice. Il lui tendit alors la main à sa demande, serrant la mâchoire avec force en pensant à ce qui aurait pu se passer si Robby n’avait pas été frappée de folie soudaine. Il hocha lentement de la tête en sentant sa main se poser sur son torse. Il comprit le message silencieux et retira sa main de la sienne dans une discrète caresse, avant de se précipiter jusqu’à Toby, lui assenant un crochet du droit pour ce qu’il venait de faire. Il remua sa main sous la douleur et adressa un regard cinglant à Robby pour qui tuer était facilement comparable à sortir les poubelles. La mâchoire serrée à se la briser, Ian ne comprenait pas la nonchalance de ces derniers. Il posa ses yeux sur Eli qui tenta de raisonner le pyromane, et s’éloigna pour s’assurer qu’ils étaient tous morts, laissant la jeune femme appeler Max pour qu’elle vienne récupérer la cargaison et les deux dégénérés qui l’accompagnait. Quant à l’agent, il ramassa les douilles les unes après les autres « On s’en fout ! C’était de la légitime défense » répliqua Robby qui s’agaçait de devoir attendre. Finalement, Max arriva en une demi-heure sur les lieux et il put lire son désarroi face à la scène qui se dessinait devant elle « Qu’est-ce qui s’est passé bordel ?! » « C’est signé Toby et Robby. Tu les récupères, avec la cargaison et on s’occupe de ce merdier avec Eli » « Vous êtes sérieux ?! » « Oui ! Je le suis ! Donc tu les récupères et vous rentrez chez vous ! » répliqua Ian avec aplomb, fatigué de cette soirée. « Tu devrais t’envoyer en l’air avec Debby, ça te détendrais un peu Ian » conseilla Robby qui plaça la cargaison dans le coffre de la voiture de Max avant de monter à l’arrière du véhicule qui s’éloigna quelques minutes plus tard.

Ian se pencha en avant, posant ses deux mains sur ses genoux « Respire. Respire. Respire » et ferma les yeux un instant, avant de se redresser, et appela la CIA pour leur expliquer qu’ils se retrouvaient avec plusieurs corps sur les bras. Il échangea avec McCarthy sur les raisons de cette fusillade, et finit par raccrocher, puis se rapprocha d’Eli « Ils arrivent pour tout nettoyer », et posa sa main sur la joue de la jeune femme « Comment tu te sens ? » et lui avoua « Je suis désolé de t’avoir parlé comme ça, mais on devait faire comme si rien n’avait changé entre nous ». Il lui adressa un maigre sourire « Tu m’as fait peur tout à l’heure… Quand ils t’ont emmené… ». Il s’accroupit devant elle, posant sa main sur sa blessure et releva son visage vers elle « Ne pense pas que je vais te faire une gâterie au milieu des corps », et se concentra sur sa plaie « C’est superficiel, tu vas t’en sortir avec une jolie cicatrice ». Il se redressa sur ses jambes et observa la scène de crime, une main recouvrant sa bouche quelques secondes, pour finalement la poser sur sa hanche « J’ai demandé au Syrien de tuer Toby… ».

En l’espace de quelques secondes, c’était partie en couille. En tant que seule femme sur les lieux, elle se retrouvait placée au rang de marchandise. Tobby prouva de quoi il était capable pour son équipe. Eli se promit de se le faire une fois tout ça terminé. Mais pour le moment, elle avait un gros balèze à neutraliser. Elle lui arracha quasiment un doigt avec les dents, histoire de se libérer comme elle le pouvait. Habituée à se sortir de la merde toute seule, elle n’avait pas envisagé que qui que se soit bouge pour l’aider. De toute façon, ils avaient d’autres méchants à gérer. Lorsqu’elle s’était libérée, son sang s’était figé en voyant Robby viser. Une balle perdue… c’était une occasion idéale pour se débarrasser d’Ian. Elle avait crié, puis elle avait grimacé en sentant la balle dans sa cuisse. Heureusement, c’était superficiel… Elle demanda néanmoins à Ian de l’aider à se relever, le seul moyen qu’elle était trouvé pour pouvoir l’approcher, le toucher et le rassurer. Elle allait bien.

Ian passa ses nerfs sur Tobby, et elle observa la scène avec un léger sourire. Elle évita avec soin de croiser le regard de Robby. Simplement parce qu’elle ne tenait pas à lui dire merci. Et pourtant en le voyant prendre tout cela à la légère, elle décida d’intervenir. « -t’as raison, tu seras pas du tout soupçonné de quoi que se soit… Byron… Jiminy… maintenant ça… on va faire le ménage. » elle jeta un regard noir à Tobby alors qu’elle appelait Max. La demi-heure suivante fut longue. Elle avait fait un bandage de fortune avec la trousse de secours dispo dans la voiture d’Ian. Alors qu’elle s’occupait de sa jambe, Robby était venue coller son épaule contre le SUV. « -quand tu veux pour me remercier. En nature, c’est parfait. » Eli avait levé les yeux. Elle l’avait d’abord observé avec froideur, et puis elle grimacer en serrant le bandage. « -je te comprends plus Robby… » « -quoi ? tu vas me faire une leçon de morale Eli ? Je t’ai sauvé la vie putain. » « -à cause de qui ? Tobby n’a pas hésité cinq secondes bordel ! » « -roh tu sais comment il est ! C’est bon ! » « -c’est bon ? Non mais je rêve… » elle se redressa sur ses deux jambes et toisa Robby qui faisait barrage à son passage. « -laisse-moi passer, je j’aille réparer tes conneries. » il fit un pas et menaça : « -tu m’existes Eli quand tu me parles comme ça… tu le sais… tu le fais exprès… t’attends que ça… que je te coince… » un long frisson parcouru la jeune femme. Pour la première fois, elle eut peur de lui. « -m’obliges pas à sortir un flingue pour te faire comprendre que non, ça veut vraiment dire non. » elle avait déjà posé une main sur son arme. Il la détailla du regard, bien trop proche au gout d’Eli, mais finit par se décaler parce que Max venait de se garer.

La jeune femme fut soulagée de les voir partir. Elle observa Ian quelques secondes, une fois seul avec lui. Elle le laissa appeler, et alluma une cigarette, avant d’en allumer une pour lui, qu’elle lui tendit déjà allumée. Un hochement de tête lorsqu’il annonça que la CIA allait envahir la zone, puis elle jeta son mégot et répondit : « -ça va. Et toi ? » elle sourit : « -je sais. » il n’avait pas besoin de s’excuser. « -je vais pas te mentir, j’ai eu un léger doute sur la fin du rendez-vous tout de même… » elle gardait toujours cet espèce de sens de l’humour tinté d’ironie. Elle l’observa descendre d’un étage et sourit à sa réflexion : « -si c’était le cas, je me ferais du souci… » dans le genre pas net… « -ouais… j’ai désinfecté tout à l’heure… c’est pas grand-chose. » enfin c’était douloureux, mais elle n’avait pas besoin d’aller faire un saut par les urgences. Enfin… d’après elle. « -relèves toi, si Brennan débarque avec la cavalerie, il va faire une attaque en pensant que tu me demandes en mariage. » Elle lui sourit et l’observa à nouveau, avant de regarder à son tour la scène de crime. Puis elle ouvrit la bouche et se tourna vers Ian. « -et pourquoi il l’a pas fait ? J’avoue que j’ai un plus joli déhanché que lui… mais bon… »

Une fois encore, la transaction avait dégénérée et il s’était retrouvé avec le canon d’une arme braquée sur sa tête. Néanmoins, ce soir, ce n’était pas ce qui avait ébranlé l’agent., mais de voir Eli entrainé de force par des hommes qui considéraient la jeune femme comme un lot de consolation parce qu’ils n’étaient pas parvenus à obtenir le gain souhaité. Il avait eu peur, et tout ça parce que Toby avait considéré cet accord pertinent. Alors peu lui importait de savoir que cet homme pouvait être dangereux et qu’il avait un droit de vie et de mort sur sa personne, il le frappa de toute ses forces et ce dernier ne protesta pas. Aucun ne le fit. Pas même Robby qui avait pourtant toujours joué le rôle de chien de garde avec lui. Il s’éloigna quelques instants pour ramasser quelques douilles en attendant l’arrivée de Max. Il jeta bien évidemment quelques coups d’œil à la belle brune qui pansait la plaie causée par l’impulsivité du pyromane. Il cessa soudainement de poursuivre ses recherches quand il aperçut Robby s’approcher dangereusement d’Eli. Il sentit les muscles de sa mâchoire danser sous sa peau, sentant une vive colère l’accabler en entendant les propos tenus par ce dernier. Il fit un premier pas en leur direction, puis en fit un second avec hésitation. L’ébullition qui régnait en lui pouvait se lire dans ses prunelles sombres. Les poings serrés autour des douilles poussiéreuses qu’il avait récupéré, les jointures blanchissaient à vue d’œil. Attendre que ça… Qu’il la coince… Comment un homme pouvait tenir un tel discours de… prédateur ?! Mais à maintes reprises, Eli lui avait demandé de ne pas intervenir lorsque ça concernait Robby. Pour ne pas les mettre tous les deux en danger. Et pourtant, ce n’était pas l’envie qui lui manquait que de le tuer de ses propres mains. Il n’avait jamais cautionné ce comportement chez un homme, et encore moins lorsqu’il était adressé à la femme à laquelle il tenait. Il fit un pas en arrière en entendant Elionor lui tenir tête avec aplomb, sa main sur la crosse de son arme. Elle s’occupait de lui. Elle n’avait pas besoin de lui.

Ian reprit donc ses recherches en attendant Max qui repartit avec la cargaison et les deux membres de la cellule pour compagnie, les laissant enfin seuls l’un avec l’autre. Ainsi, l’agent pouvait se rapprocher de la jeune femme sans crainte. « J’essaie de me calmer » répliqua-t-il avec un maigre sourire, et trouva pertinent de s’excuser pour ses mots. Un nouveau sourire pour seule réponse. Il savait qu’elle n’aimait pas qu’il s’inquiète ainsi pour elle, mais il ne pouvait rester silencieux sur la peur qu’il avait éprouvé pour elle. Il en était de même pour la belle brune « Je ne les aurais pas laissé t’emmener, tu sais ». Il aurait tout mis en œuvre pour la sauver des mains de ces hommes. Il se baissa ensuite pour vérifier la plaie qu’avait pansé Eli et émit un petit rire trahissant encore son état d’esprit après cette soirée « Moi aussi », puis s’assura que tout allait bien « Non. Rien qui peut te faire fléchir ». Après tout, elle avait connu bien pire que cela. Il ne s’inquiétait pas le moins du monde. Il finit par se relever à la demande d’Eli « Au milieu des corps. Rien de tel pour apporter du romantisme à la demande » en jetant un coup d’œil aux corps. Un bref silence et Ian lui confia avoir demandé au Syrien de tuer Toby. Il haussa les épaules « Ne.. Ne dit pas ça… » Il se souvenait encore des mots du Syrien. « Il… Il… » Ian inspira profondément en fermant les yeux « Il voulait te violer… occuper ta bouche pour que tu te taises...». Il la fixa un instant et ajouta « Comme Robby… » et leva les mains en se reculant d’un pas « Je sais. Je ne dois pas intervenir. Je l’ai compris, mais… Ce qu’il t’a dit Eli… » et serra son poing contre ses lèvres en faisant quelques pas sur le même espace, avant de passer ses deux mains sur son visage, d’un geste las, avant de les poser à hauteur de sa ceinture « Je vais finir par avoir peur de te laisser seule avec lui ». Il réavança vers elle, prêt à entourer son visage de ses mains que le bruit de véhicule en approche se firent entendre, l’obligeant à garder ses distances.

Eli se souvenait encore du début de relation qu’elle avait eu avec Robby en arrivant dans la cellule. Quelque chose de normal, il l’appréciait, elle donnait le change. Il lui avait même donné des conseils le jour de l’arrivée d’Ian. Elle se souvenait aussi avoir parlé de lui à Ian, lors de leur première sortie. Elle voulait qu’il ouvre les yeux… c’était trop tard. Robby avait terriblement changer. Tuer un homme changeait une personne. Si certain s’en voulait toute leur vie, d’autre se sentait pousser des ails et se sentait invincible. C’était le cas de Robby. Et aujourd’hui, le prochain objectif était-elle. Il n’avait pas envie d’être avec elle, ou de lui apporter une belle relation. Il la voulait. Comme un objet, un trophée… Elle devait rester sur ses gardes, encore plus que d’ordinaire. Parce qu’il passerait à l’action un jour ou l’autre. Ce jour-là, elle ne devrait pas se laisser surprendre. « -c’est finit… » avait elle soufflé alors qu’Ian peinait à retrouver son calme. Finit pour ce soir en tout cas. « -je sais… » Eli avait la sensation qu’il avait besoin qu’elle le voit comme un homme capable de la protéger. Elle n’en avait jamais douté.

Ian observa la plaie, et ils étaient d’accord sur le fait qu’elle n’allait pas boiter longtemps. Ça serait seulement une cicatrice de plus. Elle eut un léger rire. Ouais, c’était amusant d’imaginer une demande en mariage là au milieu. Elle regarda ailleurs, puis alluma une nouvelle clope alors qu’Ian la reprenait. « -c’est pas le premier à le dire tu sais… » ça lui était déjà arrivé. Plusieurs fois. Elle ne savait pas la fermer… « -je lui aurais arraché les couilles avec les dents… il aurait largement moins fait le ma… » elle ne termina pas sa phras. Il venait de parler de Robby. Elle lui adressa un sourire tendre lorsqu’il leva les deux mains. Elle avait envie de l’embrasser. « -il n’y aucune raison que je me retrouve seule avec lui. Je savais que tu n’étais pas loin. Il n’allait pas faire ça ici. Si ça doit arriver, j’imagine un endroit bien plus glauque… » elle ferma les yeux et sourit. « -je sais, tu penses que je prends ça avec trop de dérision… » elle avait envie de se rapprocher, de toucher son visage, voir de le prendre dans ses bras. « -je suis sur mes gardes. Et tu n'es jamais très loin. Et je suis toujours armée… » elle stoppa là son discours puisque plusieurs voiture arrivaient.

Maccarthy était présent et il y alla de son commentaire : « -Griffins… est ce qu’un jour vous pourrez faire votre job sans laisser derrière vous une trainer de cadavre. » la jeune femme le défia du regard : « -je t’emmerde Dwayne. » et elle accompagna cela avec un beau doigt d’honneur. « -agent Griffins. » elle tourna la tête avec lenteur vers Brennan. « -pour ma défense, c’est lui qui a commencé. » elle baissa les yeux sur sa jambe : « -et ça, c’est pas de ma faute non plus. » elle n’avait pas envie d’un remontage de bretelle maintenant.

Ian pouvait encore sentit l’adrénaline se diffuser dans ses veines, entravant son retour à un état plus serein semblable à celui de la femme à ses côtés. Même la cigarette qu’elle avait glissé entre ses doigts ne parvenait pas à apaiser cet entremêlement d’émotions qu’il éprouvait. Il adressa toutefois un sourire à Eli qui tentait de lui rappeler que tout était terminé dorénavant. Cette transaction était derrière eux et elle était avec lui, saine et sauve. Même si l’agent aurait préféré ne pas se trouver à quelques mètres à peine de corps sans vie, tout cela par la faute de Toby. Cet homme engendrait la destruction et la désolation sur son passage. Il était à l’image de la Mort, sans la témérité inhérente à une telle fonction. Ses yeux croisèrent ceux de la jeune femme et l’observa sans mot dire, comme s’il s’assurait qu’elle n’était pas une illusion. Qu’elle se trouvait bel et bien face à lui. Il finit par s’accroupir devant elle pour vérifier la plaie superficielle de cette dernière. Rien qui ne saurait l’abattre. Son commentaire la fit rire. Au moins la belle brune parvenait à prendre plus de recul que lui sur la situation. Lui n’avait pas envie de rire. Encore moins en entendant la jeune femme prendre tout cela avec dérision. Il n’avait pas envie d’entendre de telles paroles. Pas après avoir entendu les mots du Syrien à son égard. « Ce n’est pas une raison pour que j’accepte qu’un homme parle de toi ainsi » lui rappela-t-il. Si ses congénères acceptaient de la percevoir comme un objet suffisant à leur plaisir, il n’en était pas ainsi pour lui qui condamnait ce comportement. Eli imaginait d’ores et déjà un scénario où elle aurait arraché les attributs masculin du Syrien avec les dents, mais qu’en était-il de Robby ?!

Parce que oui, il avait entendu les paroles prononcées par ce dernier. Elles avaient résonné comme une promesse pour l’avenir. Les mains en l’air, il recula d’un pas en devançant les propos d’Eli vis-à-vis de la situation. Elle ne voulait pas le voir intervenir dans sa relation avec Robby. Ça avait été un sujet mainte fois abordé. Mais ça n’apaisait pas pour autant ses craintes. Il entendait encore le son de sa voix, chacun de ses mots… « Eli… » souffla-t-il dans une supplique quand elle évoqua un endroit glauque. Il n’avait pas envie d’entendre que ça pourrait se produire dans une cave ou dans une ruelle sombre et humide, à l’image des séries américaines. « Non… Je pense que tu as peur aussi, mais que l’humour est ta manière de te protéger » répliqua l’agent qui fit un pas en sa direction, les mains sur les hanches. Cela faisait un moment qu’il s’était délesté du mégot de sa cigarette, l’écrasant du bout de sa chaussure sur le sol poussiéreux. « Fait juste attention » lui demanda simplement Ian. Parce qu’il n’était pas toujours présent, et il savait que Robby n’agirait qu’en son absence, lorsqu’il serait seul avec elle. Il avait envie de la serrer dans ses bras, de l’embrasser, mais la CIA arriva en grande ponte dans leurs SUV noirs.

Toujours face à la jeune femme, Ian laissa les trois agents communiquer à leur manière, échangeant seulement un regard appuyé avec Brennan qui se rapprocha de sa protégée « Vous m’expliquez tous les deux ? ». Ian observa tour à tour les deux agents, et répliqua « Je te laisse lui expliquer, c’est ton agent de liaison. Je vais voir McCarthy en attendant » et se rapprocha de Dwayne qui observait la scène de crime « On doit ce beau remue-ménage à l’agent Griffins ? » « Je vois que ça a cicatrisé » répliqua Ian en désignant son propre visage, lui rappelant à son bon souvenir qu’il l’avait déjà frappé et qu’il n’hésiterait pas une seconde à recommencer. « Qu'est-ce qui s'est passé ? ». Ian fit alors son rapport. Il évoqua la venue de Toby et Robby, et du bordel que leur venue avait engendré, de l’échange qu’avait accepté ce premier, de la tentative d’enlèvement d’Eli et de la fusillade. Dwayne était resté silencieux en observant les corps à ses pieds « C’est pour ça qu’une femme ne doit pas aller sur le terrain » « Elle a plus de couilles que vous n’en aurez jamais » « C’est ça qui vous plait quand la tringler en rentrant le… » mais ne termina pas sa phrase que Ian lui assena un coup de poing, faisant chuter l’agent au milieu des corps. Toujours à fleur de peau après la transaction de ce soir, Ian perdit patience plus rapidement qu’à son habitude et se rua sur son agent de liaison pour le cogner une nouvelle fois. Il se prit un coup de coude de Dwayne qui avait fait le choix de ne pas se laisser faire. Ils furent séparés par les autres agents présents. L’agent McCarthy essuya le sang sur sa lèvre tout en arborant un sourire narquois « Balle au centre ». Ian lui adressa un regard cinglant tout en s’approchant de son SUV, mais son bras fut saisit par Brennan « Vous m’expliquez ». Il se dégagea de son emprise d’un geste abrupte et se dirigea jusqu’à son véhicule sans un mot, attendant qu’Eli le rejoigne.