La jeune femme était sincèrement inquiète pour lui, ne souhaitant pas que l’homme derrière elle se protégeait devienne le prochain repas du canidé. Donc, après un regard en coin à l’attention de cette dernière, il répliqua un « Je vais faire attention » pour tenter de la rassurer un tant soit peu. Il finit par mettre le chien dans le coffre de sa voiture et roula jusqu’à la clinique vétérinaire la plus proche, tout en revenant sur ce qui aurait pu se produire entre eux sans l’intervention de l’animal « Je ne sais pas. Peut-être parce que je te perçois comme la plus résistante de nous deux » et il ne parlait pas uniquement de cette attirance entre eux, de cette frustration permanente. Elle était la femme forte et indépendante. Elle était également celle qui aimait jouer avec lui, un peu comme en cet instant où elle évoqua son cul sur sa carrosserie. Ian sentit son regard changer en l’imaginant nue sur son capot, lui entre ses cuisses, mettant tout en œuvre pour la faire crier de plaisir sous ses coups de reins. Il fronça les sourcils, déglutit avec difficulté et détourna un instant les yeux tout en répondant un « Oui, mais je pu le chien. Tu te rappelles ». Oui, heureusement qu’ils avaient l’animal avec eux, sinon Ian se serait bien laissé tenter par l’expérience, au milieu de ce parking, se moquant bien d’être surprit en plein ébat avec Eli. La tentation, l’envie qu’il éprouvait pour elle était bien trop fort pour ce soucier de ce genre de détails. « Et tu continues de te plaindre » rétorqua-t-il par la suite en arborant un sourire amusé sur les lèvres.

Finalement, ils laissèrent le chien sous la bonne garde du vétérinaire. La nuit était déjà bien entamée, la fatigue se faisait ressentir et ils avaient tous les deux besoins d’une bonne douche pour ôter la puanteur du chien qui avait imprégné leurs vêtements. Eli pouvait également se détendre maintenant « Je t’aurais ramené, tu sais. Si ça avait été trop difficile pour toi à gérer » lui confia-t-il sans se moquer d’elle cette fois-ci. Et peu importe qu’elle soit terrorisée par les chiens, qu’elle les déteste, Ian avait aimé voir cette part là de sa personnalité. Une faille, comme elle en avait peu. Et alors qu’elle se plaisait à lui répondre, il lui demanda de se taire et de seulement écouter, parce que c’était important pour lui qu’elle entende ce qu’il avait à lui dire. En voyant son sourire, il sut qu’il avait fait le bon choix de s’opposer à ce qu’elle parle davantage. Ian contourna ensuite la voiture, ne souhaitant pas s’attarder davantage sur le parking du vétérinaire, parce qu’il n’était pas certain que l’odeur du chien sur lui soit réellement un garde-fou imparable les concernant. Ils étaient donc l’heure de rentrer pour eux. Chacun à leur appartement. Sur la route, Eli l’interrogea sur le chien. Non, il n’adopterait pas l’animal. Pas en sachant que dans un peu moins d’un mois et demi, il ne serait peut-être plus de ce monde. En entendant la réponse d’Eli, il tourna la tête en sa direction. Que devait-il comprendre ? « Ce n’est pas toujours facile… » souffla-t-il. La preuve en était, il s’était attaché à elle, et il savait qu’aucun retour en arrière ne serait possible la concernant.

Durant la semaine qui s’écoula, ils ne firent que se croiser et ça aurait pu continuer ainsi sans l’intervention de Toby qui les envoya tous les deux sur une transaction ce soir. C’était ainsi l’occasion pour Eli de l’interroger sur le chien qu’il avait laissé à Benny, un ami du FBI. Il sourit et acquiesça « Oui, tout à fait », tout en continuant de se rapprocher d’elle. La jolie brune lui avait terriblement manqué. Son parfum. Son odeur. Sa présence. Il sourit en l’entendant rester silencieuse, et décida de ne pas jouer davantage. Ils avaient du travail. Le soir venu, ce fut lui qui resta étrangement silencieux dans le coffre de la voiture dans lequel les deux hommes venaient de le placer. Ils n’avaient aucune confiance en eux. Ils voulaient s’assurer qu’ils n’avaient pas été suivis. Ils avaient donc abandonné le SUV au point de rendez-vous et décidèrent qu’un endroit plus éloigné conviendrait davantage pour la suite de la rencontre. Eli se plaça à son tour dans l’endroit exigu, son dos contre son torse, ses jambes contre les siennes. Son corps parfaitement moulé au sien. Puis le coffre se referma sur eux, les plongeant dans une presque obscurité. Les phares arrières étaient leur seule lumière. « Si… Si tu pouvais éviter de trop… remuer...» répliqua-t-il en sentant ses fesses tout contre sa virilité. La cuillère n’était pas vraiment la position idéal pour deux individus qui se disaient seulement amis et qui tentaient de maintenir une certaine distance.

Un chien… la parano de Toby avait été exacerbée par un chien errant. Eli avait été bien contente d’être seulement en compagnie d’Ian ce soir-là. Elle n’était pas une grande fan des animaux, et surtout des chiens. Elle l’avait souligné, ça n’avait été une crise de panique… mais elle s’était tout de même montrée bien ridicule face à la boule de poil. Ian ne s’était pas privé pour se foutre de sa gueule. Malgré tout, il était parvenu à la faire sourire plus d’une fois, gérant la situation à sa manière. La conclusion de la soirée avait été assez douloureuse malgré tout. Dans un mois et demi, ils ne seraient peut-être plus de ce monde, l’un ou l’autre. S’attacher, c’était prendre le risque de souffrir, ou de laisser l’autre souffrir. Elle n’avait pas cessé d’y penser durant le reste de la nuit. Bennan avait raison, elle allait avoir beaucoup de mal à encaisser la suite de tout cela si elle ne mettait pas cette distance avec Ian.

Et pourtant, lorsqu’il s’était pointé pour la transaction, elle avait été heureuse de le voir. Heureuse oui. Elle avait souri, et avait demandé des nouvelles du chien. A nouveau elle avait souri. Forcement, il avait fait le nécessaire pour que l’animal trouve un maitre. Elle rigolait bien moins lorsqu’on leur demanda de monter dans le coffre du SUV afin de les embarqués pour finaliser la transaction. Au départ, elle avait seulement jeté un coup d’œil à Ian, comme si en un regard il était capable de lui dire si il sentait le truc ou non. En même temps, ils n’avaient pas vraiment le choix. Ils devaient y aller. Alors, ils s’étaient plié à la règle du vendeur. D’abord Ian au fond du coffre, puis elle. A la base, elle avait essayé de ne pas trop se coller à lui, mais elle ne voulait pas finir coincé dans la fermeture du coffre, pas le choix.

Bon clairement, elle trouvait la situation amusante. Ça prenait même le dessus sur la petite pointe de peur qu’elle avait ressentit quelques minutes plus tôt. « -tu penses vraiment que je peux remuer ? » demanda Eli en levant les yeux au ciel, bougeant les fesses exprès pour le faire chier. Puis elle marqua un léger silence avant de souffler : « -dis moi que c’est ton flingue que je sens… » et non autre chose. Elle espéra que le trajet n’allait pas durer des heures. Pas parce qu’ils n’allaient pas pouvoir respirer ou parce qu’elle avait peur, mais parce qu’ils étaient bien trop proche physiquement l’un de l’autre. Elle réalisa alors qu’elle sentait le souffle d’Ian dans son cou. Oh que ça allait être compliqué mentalement. « -attends je vais… » elle tenta de se décoller légèrement, mais ça ne fut pas vraiment une réussite. « -non, je peux pas, j’ai le visage complètement contre la paroi si je bouge… » simple consta, même si elle s’amusa à mouler un peu plus encore ses fesses contre lui. Juste pour le plaisir. « -t’es sérieux là ? On est coincé dans le coffre d’une bagnole, on sais pas ce qui nous attends et toi… » elle n’était pas en colère, ça l’amusait.
 

La nuit qui avait succédé leur intervention auprès d’un chien errant qui avait tant inquiété Toby, l’agent n’avait pas davantage fermé l’œil. Et ce, malgré la fatigue qui l’accablait depuis la veille. Il avait pensé à l’animal, dans un premier temps, puis à la jeune femme par la suite. Elle avait accaparé l’ensemble de ses pensées jusqu’à ce qu’il parvienne à rejoindre les bras de Morphée plusieurs heures après. Plus précisément, Ian avait repensé aux paroles qu’elle avait prononcé concernant l’attachement. Ce n’était pas une bonne idée, il en avait conscience. Toutefois, ce n’était pas toujours facile de choisir. L’agent n’avait pas souhaité se prendre d’affection pour cette femme, la désirer comme rarement il avait désiré une autre femme. Sans parler de la frustration intense qui l’accompagnait au quotidien. Elle faisait partie de ces douces tortures qui étaient à la fois insoutenable et si agréable à éprouver. Enfin, il ne savait pas s’il en existait d’autres que celle-ci. Mais en tout cas, il était dorénavant bien loin des mises en garde de son agent de liaison. Il ne restait plus qu’à espérer que l’avenir ne lui donnerait pas raison et qu’elle ne tenterait pas de l’abattre d’une balle dans la tête au moment venu… Pendant un instant, au cours de la semaine, Ian avait caressé le doux espoir de parvenir à maintenir ce rythme de croisière qui parviendrait, probablement, à dissiper ses sentiments à l’encontre d’Eli, sans compter le désir qu’il éprouvait pour lui et qui devenait, au fil du temps, de plus en plus difficile à contrôler. Néanmoins, lorsqu’il avait posé son regard sur la jeune femme en pénétrant dans son bureau, il comprit aussitôt qu’il s’était fourvoyé de penser ainsi. C’était trop tard. Et ils allaient en souffrir tous les deux à l’issue. Donc, avant que ce moment ne vienne, et ne détruise tout ce qu’ils avaient pu vivre ces derniers mois, l’agent fit le choix d’en savourer chaque instant. Comme celui de humer son parfum en passant derrière elle. Sans savoir qu’il aurait tout le temps de le faire à nouveau le soir venu, lorsqu’il fut contraint de prendre place dans le coffre de la berline, en compagnie de la jeune femme. Le corps de cette dernière parfaitement moulé au sien.

Lorsque le coffre se referma sur les deux corps, les plongeant ainsi dans une obscurité presque totale, la seule pensée qui traversa l’esprit de Ian en cet instant, c’était que la jeune femme ne remue pas davantage son bassin contre le sien. C’était sans compter son absence totale de discernement en cet instant, remuant ses fesses contre sa virilité « Oui… Eli… S’il te plaît » la supplia-t-il presque en posant sa main sur sa hanche. L’agent ferma les yeux avec violence en entendant sa question « Tu connais la réponse, alors pourquoi tu poses la question ». Bien sûr que non, ce n’était pas le canon de son arme qu’elle sentait, mais bel et bien sa virilité qui s’était tendue à son contact. « Arrête de bouger, je t’en prie Eli » répliqua-t-il à nouveau dans un souffle alors qu’elle entreprenait de vaine tentative d’éloignement. « Ne bouge plus » murmura-t-il. Néanmoins, la jolie brune ne sembla pas s’offusquer de la réaction de son corps à son contact, jouant même avec lui en moulant davantage ses fesses contre sa virilité. Si elle voulait jouer, elle n’allait pas être déçue. Il approcha ses lèvres de son oreille et souffla « J’en ai rien à foutre de ce qui nous attends tout à l’heure. Tu me plais. Je te désire » et lui saisit la main pour la poser contre son jean « J’ai envie de toi et de personne d’autres ». Sur ces mots, il déposa ses lèvres contre sa chevelure, puis sa mâchoire, et descendit dans son cou avec sensualité, se délectant de la savoir dans ses bras, à sa merci. Il prit plaisir à goûter sa peau de nouveau, à en redécouvrir le grain si fin avec sa langue et ses lèvres.

En comprenant la demande du vendeur, Eli s’était fait une réflexion. C’était complètement con de mettre de la distance entre eux. Pourquoi éviter de se toucher ou bien encore de se donner l’un à l’autre, alors qu’ils allaient finir par crever ! C’était peut-être pour ce soir d’ailleurs. Et ils allaient peut-être mourir sans avoir eut l’occasion de s’envoyer en l’air ! Même si avec Ian, il n’y avait pas que ça. Si seulement d’ailleurs… mais c’était bien plus que ça. Quoi qu’en dise Brennan, Ian était différent. Plus elle apprenait à le connaitre et plus elle appréciait sa personnalité. Autant la grande gueule, que la gueule de con, que l’homme sensible et sincère qui voulait aider les chiens puant et perdus. Elle aimait sa façon de lui parler sans détour, de lui dire de la fermer quand il le fallait, mais aussi ces mots rassurant qu’il était capable de trouver. Sans compter son sourire, qu’il soit rieur ou tendre d’ailleurs.

Et voilà qu’ils se retrouvaient moulé l’un à l’autre dans un espace plus que réduit, sans savoir si la fin de soirée allait se déroulé sans problème. A quoi bon s’angoisser d’avance ? Ils ne pouvaient pas contrôler quoi que se soit. L’idée c’était de se montrer docile et de revenir avec le produit. Pas de faire des histoires. Donc après un : ok elle avait fait signe à Ian de grimper en premier. Puis elle était venue s’installer à son tour. C’était loin d’être confort, alors elle espérait que ça n’allait pas durée trois heures… manquait plus qu’une route bien merdique avec plein de nids de poules… « -parce que je voulais être sur… » répliqua la jeune femme alors qu’elle sentait clairement l’envie d’Ian coller à ses fesses. Elle n’allait pas lui en vouloir en même temps. Même si elle n’écouta rien et tenta de bouger. Elle finit même pas en jouer. Autant passer le temps non ?

Elle ne sembla pas être la seule à accepter de jouer. Ou alors son petit jeu avait marché… « -je crois que j’avais compris oui… » souffla Eli avant de se mordre la lèvre inférieure. Sa façon de lui parler à l’oreille… elle en avait des frissons. Lorsqu’il saisit son bras, elle grimaça : « -arh.. attends… » c’était pas vraiment la meilleure position du monde. Et en même temps, lorsqu’elle sentit sous le jean, le membre tendu d’Ian, elle n’eut pas la moindre envie de retirer sa main. Elle tenta de défaire le bouton, mais elle n’était pas magicienne. « -Ian… » souffla Eli alors qu’il embrassait son cou. « -qu’est ce que tu… qu’est que tu fais… » question débile dont elle n’avait pas du tout envie d’avoir la réponse. Elle voulait seulement qu’il continue. Et finalement, elle se mit à espérait que le trajet ne serait pas seulement de dix minutes. Avec lenteur, elle retira sa main, parce que clairement elle avait mal au bras. Mais elle bougea les hanches avec lenteur, dans le peu d’espace qu’ils avaient, juste pour l’encourager à poursuivre, juste pour le plaisir.

 

En se rendant au point de rendez-vous pour échanger un virement à six chiffres contre du matériel, Ian n’avait pas envisagé un instant qu’il se retrouvait dans le coffre d’une berline en compagnie de la jeune femme. Plongé dans une presque obscurité, il n’avait à l’esprit que son corps contre le sien. Peu lui importait l’endroit où ils se rendaient ou encore s’ils allaient survivre à cette soirée. Pour le moment, tout ce qui obnubilait l’agent, c’était le corps d’Eli blottit contre le sien, et uniquement cela. Il avait demandé à cette dernière de ne pas bouger davantage, de rester stoïque, mais elle n’en avait fait qu’à sa tête. Comme toujours. Et sa virilité l’avait rapidement trahis. Presque naïvement, elle pensa au canon de son arme. Il n’en était rien. C’était bel et bien son membre tendu qu’elle sentait contre ses fesses en cet instant, et contre toute attente, elle semblait apprécier l’effet qu’elle avait sur lui « Tu es sûre maintenant » répliqua-t-il tout en fermant les yeux, tentant de dévier ses pensées sur tout sauf Eli. En vain. Elle avait envie de jouer, et bien qu’il en soit ainsi. Ian rouvrit les yeux, approcha ses lèvres de son oreille en lui avouant à quel point elle lui plaisait, à quel point il la désirait, à quel point il avait envie d’elle en cet instant. À tel point qu’il se moquait bien de ce qu’il adviendrait eux par la suite. Cela faisait presque deux mois qu’ils tentaient de se résonner l’un et l’autre de ne pas succomber, pour ne pas perdre de vue l’objectif. Or, c’était bel et bien ce qui était en train de se produire. Cette envie permanente, cette frustration accablante… Et si ce n’était que ça. Mais c’était nullement le cas. Ce n’était pas uniquement le corps d’Eli qui l’intéressait, mais l’être tout entier. Pour sa capacité à lui hurler dessus parce que c’était un mauvais jour pour elle, pour cette humanité dont elle savait faire preuve au quotidien, pour ces barrières qu’elle avait su laisser tomber au sol, se dévoilant en sa présence, sans crainte. Il souffla un « Je voulais en être sûr », en écho à ce qu’elle lui avait dit quelques instants plus tôt.

D’un geste, Ian lui saisit la main et la déposa contre son jean afin qu’elle prenne conscience de l’ampleur du désir qu’il éprouvait pour elle. Son cœur se mit à battre un peu plus fort en sentant ses doigts tenter de détacher son bouton. Elle en avait tout autant que lui. Il en eut la confirmation. Ses lèvres s’aventurèrent sensuellement sur sa peau, dans son cou. Il aimait l’entendre prononcer son prénom. Il remonta lentement jusqu’à son oreille « Je prie pour qu’on est une bonne heure de trajet », avant de déposer à nouveau ses lèvres dans son cou, laissant sa langue jouer contre sa peau. L’agent sentit la main de sa partenaire quitter son jean, et vint alors se blottir davantage contre les fesses de cette dernière, soupirant de plaisir en la sentant bouger les hanches tout contre sa virilité tendue. Il murmura un « Eli… » et fit glisser une de ses mains sous son haut, caressant ainsi sa peau pour la première fois. Si douce. Si parfaite. Il remonta jusqu’à sa poitrine, maudissant d’être enfermé dans ce coffre et ne pas pouvoir lui ôter son soutien-gorge en toute quiétude. Ses lèvres descendirent le long de son cou, puis remontèrent avec une certaine lenteur, et finit par murmurer un « Je te veux Eli ». Il laissa ses doigts glisser jusqu’au pantalon de la jeune femme, défit le bouton d’un geste habile et glissa ses doigts entre sa féminité et le morceau de tissu qui la recouvrait « Si on savait où on allait… Je te prendrais là et maintenant… » et sourit en continuant l’ascension de ses doigts jusqu’à l’intimité de sa partenaire « Tu me dis si tu ne veux pas. Tu peux tout arrêter. Un mot. Un seul… » souffla-t-il à son oreille, sachant qu’elle en était sûrement incapable « Juste un et j’arrête tout… Comme si rien ne s’était passé… » et caressa son oreille de son nez avant d’embrasser son cou, murmurant entre deux baisers « Tu es si belle…tu sens si bon… » répliqua-t-il en se sentant plus qu’à l’étroit dans son jean en cet instant, et tout en restant à l'affût du moindre ralentissement de la voiture. Il n'avait aucunement envie qu'ils soient surpris.

Ça aurait pu être une arme… Même si clairement, elle avait posé la question en connaissant déjà la réponse. Elle n’avait seulement pas envisagé qu’Ian était capable de la désirer dans de telles conditions. Et en même temps, ils étaient serrés l’un contre l’autre, dans une position qui les laissait incapable de s’éloigner. Elle avait tenté, c’était impossible. Et puis il y avait eut la tentation. Celle qui ne cessait d’exister, celle qu’elle tentait de repousser tant et tant. Avec tant de mal. Comment ne pas avoir envie de faire monter un peu plus encore la tension, comment ne pas apprécier de se sentir désirer de la sorte, surtout par un homme qui l’attirait. Ian répondit très vite au petit jeu, et sous ses doigts, malgré l’épaisseur du jean, elle avait senti ce membre tendu, ce membre qu’elle avait déjà senti entre ses doigts quelques semaines plus tôt et qui lui avait laissé un gout de trop peu. Ce membre qu’elle avait eut envie de toucher, de gouter… et puis Ian avait embrassé sa peau, tout en lui soufflant à l’oreille qu’il la voulait… Elle… et personne d’autre. Une heure de trajet… elle laissa échappé un soupire qui trahissait son désir.

Avec ses lèvres et ses mots, il était en train de le faire chavirer. Elle bougea avec lenteur les hanches, puisqu’elle ne pouvait pas ouvrir ce jean et faire quoi que se soit avec ses mains. Maudit coffre de voiture de merde… un nouveau frisson alors qu’il glissait une main sous son t-shirt. Elle avait envie de se tourner, de l’embrasser à nouveau à pleine bouche, de pouvoir aussi être actrice de tout cela. Et pourtant c’était si enivrant de ne pouvoir faire le moindre geste, si ce n’était ces hanches qui ondulaient légèrement. « -Ian… » fut le seul mot qu’elle fut capable de prononcé alors qu’il avouait la désirer. « -tais-toi… » supplia Eli, c’était de la pure torture. Un soupire de désire alors qu’elle sentait les doigts d’Ian descendre encore et encore. Ils allaient vraiment faire ça ? Ici ? « -tais-toi… » lui demanda-t-elle à nouveau, alors qu’il cherchait à savoir si elle était d’accord pour qu’il poursuive. Elle était incapable de le repousser.

Eli savait parfaitement qu’en glissant ses doigts jusqu’à son intimité, Ian aurait la preuve physique qu’elle le désirait tout autant que lui. Et son sexe qu’elle sentait toujours aussi raide contre ses fesses… c’était une horrible torture. Un nouveau soupire. « -continue… » voilà ce qu’elle lui souffla en cherchant à tourner le visage, comme si elle pouvait ainsi trouver ses lèvres. C’était peine perdu, mais elle en mourrait tellement d’envie…

En temps normal, Ian aurait dû se montrer attentif au moindre virage, à la moindre bosse sur la route et au moindre bruit provenant de l’habitacle, pour tenter de déceler un indice sur leur destination. Mais il n’en fit rien. Parce que dans ce coffre sombre et exigüe, il était seul avec sa partenaire dont le corps était parfaitement moulé au sien. Parce qu’il sentait ses hanches danser tout contre sa virilité afin de l’exciter davantage. En cet instant, Ian ne répondait plus de rien, et encore moins de sa conscience professionnelle. Dwayne avait raison. Il lui arrivait de penser uniquement avec sa queue. Mais comment faire autrement lorsque la femme qu’il désirait tant depuis maintenant deux fois se trouvait à proximité et entièrement à sa merci, et que ça lui plaisait de se sentir ainsi dans le creux de ses bras ?! Aucun homme ne serait capable de résister à une telle tentation. En tout cas, en ce qui le concernait, il en était tout bonnement incapable. Ses lèvres dans son, Ian se délectait de goûter sa peau avec sensualité, de laisser ses mains caresser son corps pour la première fois. Il était excité à en crever, et sentir ses fesses onduler le long de sa virilité ne faisait qu’accentuer son envie de la faire sienne. S’il avait l’assurance que le trajet ne durerait pas un quart d’heure, Ian aurait fait glisser son jean à ses chevilles et se serait glisser entre ses cuisses sans attendre. Mais c’était un risque qu’il n’était pas prêt à prendre, aussi grisant que cela puisse être. Il se satisferait uniquement de ses hanches qui ondulaient tout contre son sexe, le poussant un murmurer son prénom dans un soupir de plaisir, comme elle le fit elle aussi « J’aime quand tu prononces mon prénom… » lui murmura-t-il alors qu’il prit la décision de faire glisser ses doigts jusqu’à sa féminité avec lenteur.

En continuant son ascension jusqu’à son intimité, l’agent lui laissait le choix. Elle pouvait lui dire non, elle pouvait refuser, elle pouvait le repousser. Il sourit en l’entendant le supplier de se taire, et il continua pour autant, continuant de sourire en entendant de nouveau sa supplique « Oh Eli… » murmura-t-il pour seule réponse, tout en glissant ses doigts jusqu’à sa féminité. Il en savoura le contact. Il la désirait tout autant que lui. Il s’immisça en elle avec habilité et tenta de l’embrasser, mais décida finalement de déposer ses lèvres dans son cou « J’ai envie de te faire l’amour Eli…. Te plaquer contre le mur... Sauvagement... Que tu en perdes pieds… » souffla-t-il entre deux baisers alors qu’il continuait de jouer avec elle. Puis il tendit soudainement l’oreille « On arrive… » et retira sa main avec hâte « Merde… » répliqua-t-il alors que la berline s’arrêta au bout de seulement quelques minutes de trajet. La frustration était à son paroxysme, et il ne faisait aucun doute que celle d’Eli était amplifiée. « Il faut que je me détende » répliqua-t-il en tentant de se concentrer sur tout sauf sur ce qui venait de se passer. Le coffre s’ouvrit, et le canon de l’arme eut raison de sa virilité « Descendez, vous deux. Bougez-vous ! Allez ! ».

Puis tout dégénéra à une vitesse fulgurante… Une mise en garde de la part de l’agent du FBI qui n’avait pas apprécié la manière dont l’un des deux Serbes bouscula la jeune femme, puis la tension s’apaise au moment d’ouvrir la caisse en bois contenant la cargaison. Mais Ian commis une erreur lors de la transaction. Un chiffre, peut-être deux. Et après plus d’une demi-heure d’attente, il prit conscience qu’il avait viré l’argent sur un autre compte bancaire. Il tenta de s’excuser, de promettre de régulariser la situation dès demain, lorsque les banques seraient de nouveau ouverte, mais pour seule réponse, il se retrouva à genou au milieu de nulle part, éclairé uniquement par la voiture, le canon d’une arme posée contre sa tête « Vous ! Appelez votre patron. Si je n’ai pas l’argent dans les vingt prochaines minutes, il meurt ». En cet instant, Ian pouvait sentir chaque battement de son cœur tambourinait contre sa poitrine, chaque bouffée d’air entrer dans ses poumons. Il hésita un instant, mais releva ses yeux sur Eli qui se tenait à proximité. Son regard trahissait la peur qu’il ressentait à ce moment précis. Oh ! Il n’avait pas peur de mourir en tant que tel. Il s’était fait rapidement une raison. La vie était fragile, et encore plus lorsqu’on la risquait au quotidien. Seulement, l’agent ne voulait pas qu’Eli le voit mourir à ses pieds d’une balle dans la tête. Il savait que ça risquait de la détruire. Il savait aussi qu’elle avait besoin de lui pour empêcher Toby de nuire à tous ces innocents… Il inspira profondément et répliqua « Tout ira bien Eli. Tu m’entends ? Ça ira. Appelle Toby et dis-lui de faire le virement ». Il déglutit avec difficulté et osa un sourire qui sonnait faux. Il n’avait pas envie de sourire en cet instant, à genoux dans la terre, le canon d’une arme sur sa tête « Tout ira bien… ».

Si ils crevaient tous les deux, ils l’auraient bien cherché ! Parce que clairement ils étaient en train de faire n’importe quoi, là dans ce coffre de voiture exiguë. La logique aurait voulu qu’elle lui dise d’arrêter ses conneries, et qu’elle se concentre sur la route. Sur les bruits du dehors. Et pourtant, elle était totalement incapable de lui dire stop. Au contraire, elle venait de l’encourager. Un soupire de plaisir alors qu’il glissait ses doigts plus loin, qu’il osait jouer avec elle. Eli se mordit les lèvres lorsqu’il lui murmura toutes ses choses qui faisait grimper son désire en flèches. « -tu me tortures… » lui souffla la jeune femme alors qu’elle découvrait l’habileté des doigts de son partenaire. Pas besoin de cours d’anatomie pour lui. On était bien loin du mauvais coup, qu’il s’était plu à lui faire croire au départ.

Et puis… la voiture sembla ralentit. « -retire ta main. » ordonna la belle brune alors qu’Ian s’exécutait déjà. « -merde. » jura la jeune femme exactement en même temps que lui. « -on s’occupera de ça plus tard. » avait elle murmuré, un léger sourire aux lèvres. Eli se colla contre la paroi, histoire de laisser plus d’espace à Ian. « -penses à Toby en train de se branler, ça devrait te calmer. » s’amusa Eli, avant que le coffre ne s’ouvre et qu’elle ne soupire d’une tout autre façon. « -ok les gars… on va tous se détendre. » elle eut envie de rire en disant cela. Eli s’extirpa de la voiture et demanda : « -baissez ça. C’est bon, on a déjà jouer le jeu du coffre… » bon ça n’avait pas marché, on l’avait agrippé par le bras, Ian avait ouvert sa gueule et Eli l’avait fusillé du regard. Qu’est ce qu’il pouvait l’énerver quand il prenait sa défense comme ça. Elle gérait !

Chacun son rôle. Elle parlait, Ian s’occupait du virement. Mais visiblement il commis une erreur. Tout se précipita et rapidement il se retrouva à genoux une arme pointée sur la tête. Elle ouvrit la bouche quand on lui demanda d’appeler son patron. Elle regarda Ian à genoux à quelques mètres, et finit par dire : « -ok. » comme si ce n’était pas un gros problème. Comme si le fait que le type qui soit là, menacer de mort, lui était parfaitement étranger et que son sort lui était égale. Intérieurement c’était autre chose. Seulement elle ne pouvait pas le montrer. « -c’est bon je sais ce que je dois faire merci. » répliqua la jeune femme alors qu’Ian tentait de la rassurer. Elle n’était pas une demoiselle en détresse et c’était des hommes en fassent d’eux, non un chien. Elle flippait bien moins. Sans quitter Ian du regard, elle prit le téléphone et demanda : « -baissez ça, ça fera pas décroché mon patron plus vite son putain de téléphone. » le flingue fut baissé, mais la menace était toujours là. Eli alluma une clope tout en passant son appel. La conversation ne fut pas longue. Elle avait toujours sa manière de faire chanter Toby quand il le fallait. Elle ne laisserait pas Ian se faire exploser la cervelle. Hors de question.

« -la prochaine fois tu viendras faire le sale boulot et on verra si tu es capable de faire mieux que la dernière… » elle se souvenait parfaitement ce qui s’était produit lorsqu’elle avait pointé son flingue sur sa tempe, lors de leur première rencontre dans ce parking sombre. Il s’était pissé dessus. De peur… il avait supplié comme un bébé. Et elle était la seule de l’équipe à le savoir. « -merci. » elle raccrocha et lança son téléphone au serbe. « -le virement sera fait dans cinq minutes. » elle s’approcha d’Ian afin qu’il se relève. « -non. Pas encore. » elle pencha la tête sur le côté. Ils étaient sérieux ? Un soupire. Puis elle leva les deux mains et souffla un : « -ok. » évitant avec soin de regarder Ian. Dix minutes plus tard, ils avaient fait la transaction, et on les invitait à rentrer à pieds jusqu’à la voiture d’Ian.

« -quel bande de connards ! Ils auraient pu nous ramener. » râla Eli valise en main, marchant d’un pas rapide, histoire de s’éloigner au plus vite d’ici. Il n’y avait qu’un chemin. « -y’a un traceur sur ta voiture ? » demanda la jeune femme, histoire qu’ils sachent dans quel sens partir. Elle n’avait pas vraiment envie de passer la nuit à marché et se perdre. "-Ian, je te parle." ce n'était pas la première fois qu'il se retrouvait avec une arme sur la tempe. Le dernière fois c'était même elle qui l'avait menacé.

Ce qui était en train de se produire dans ce coffre sombre et exigüe était complètement insensé, irréfléchi… Dangereux… Et pourtant, Ian n’avait pas envisagé une seconde tout interrompre. Il se délectait de sentir les fesses se mouvoir contre sa virilité toujours plus raide, de pouvoir goûter sa peau inlassablement. Il savourait de l’entendre soupirer de plaisir sous l’habilité de ses doigts, contrastant avec le discours qu’il avait tenu depuis leur rencontre. Ce n’était pas un amant ignorant et incompétent. Toutefois, ce n’était pas ce soir que la jeune femme en saurait davantage sur ses prouesses dans le domaine. La voiture était en train de ralentir et Ian ôta aussitôt sa main de l’entre-jambes de son amante « T’es sûr ?! » avait-il répliqué alors qu’Eli avait trouvé pertinent de lui demander de tout arrêter. Comme si la frustration au quotidien n’était pas suffisante… Elle venait d’atteindre un nouveau niveau en cet instant. Elle était à son paroxysme. Mais Eli venait de formuler la douce promesse d’une fin de soirée électrisante, de leurs deux corps liés dans une étreinte charnelle. Cela ne pouvait que faire sourire l’infiltré qui souffla un « J’y comptais bien ». À bat leur principe selon lequel ils ne devaient pas mélanger leur relation personnelle et professionnelle. Ils avaient bien trop attendu. Et ça devenait de plus en plus difficile de résister à l’appel de son corps contre le sien. La preuve en était, malgré le danger que représentait cette transaction, Ian peinait à débander, et ça risquait de devenir problématique dans quelques secondes « Argh ! Tais-toi ! » répliqua-t-il en grimaçant à la seule pensée de Toby tenant son chibre entre ses mains. Finalement, le canon de l’arme de l’un des Serbes en sa direction suffit à avoir raison de sa virilité tendue.

Le moment d’effervescence se dissipa bien vite quand il croisa le sombre regard d’Eli parce qu’il avait eu le malheur de prendre sa défense. Elle n’avait jamais aimé cela, seulement il lui était difficile de refreiner son envie de la protéger. Mais lorsque ce fut à son tour de se retrouver à genou sur le sol poussiéreux du terrain vague, le canon d’une arme contre sa tête, Ian eut la sensation d’être le seul à vouloir la préserver. Il tentait de la rassurer, et quant à elle… Eli faisait preuve d’un détachement désarmant le concernant. Comme si tout ce qui était en train de se dérouler était normal, presque banal. Loin était celle qui le suppliait de se taire dans le coffre de la voiture, ou celle encore qui avait dormi dans le creux de ses bras après l’affaire du Night-Club. Elle était redevenue la femme impulsive, droguée à l’adrénaline qu’il avait rencontré le jour de son arrivée à la cellule. Celle qui était capable de faire abstraction de ses sentiments. Et si Dwayne avait raison ? Et si elle était capable de le tuer d’une balle dans la tête en apprenant qu’il était du FBI ? Il tenta de la rassurer une nouvelle fois, et sentit sa mâchoire se serrer avec violence en l’entendant lui répondre. Son regard dans le sien, elle l’écoutait échanger avec Toby concernant ce virement. Ce dernier abdiqua et accepta d’effectuer un nouveau virement.

Ian s’apprêta à se lever au moment où la jolie brune se rapprocha, mais la main du Serbe s’appuya sur son épaule pour le contraindre de rester à genoux. Il n’était pas encore sortie d’affaires. Dix minutes plus tard, il tenait l’une des poignée de la caisse en bois contenant le matériel pour Robby et le Doc. Ian n’avait pas prononcé le moindre mot depuis qu’il avait eu cette armée contre sa tête. Ce n’était pas la première fois qu’il vivait cette expérience. Toutefois, cette fois-ci, c’était entièrement de sa faute que ça s’était produit. L’agent avait laissé ses sentiments et son envie pour Eli prendre le dessus sur son professionnalisme. Leur relation l’avait mis inutilement en danger parce qu’il était incapable de réfléchir correctement à proximité d’elle… Ce n’était pas que la mission que ça risquait de lui coûter, mais aussi sa propre vie, et il ne pouvait pas. Pas tant que tous ces innocents n’étaient pas sain et sauf, à l’abri de toute menace terroriste. Puis il y avait Eli qui faisait comme si tout s’était déroulé pour le mieux, qui maugréait uniquement parce qu’elle devait marcher… Ian lui adressa un sombre regard « J’ai entendu … » souffla-t-il tout en continuant de marcher. Mais au bout d’une minute ou deux, il lâcha la poignée de la caisse en bois qui tomba au sol de son côté « J’aurais pu me faire buter là-bas et… Et toi… » et reprit la poignée de la caisse en main tout en poussant un soupir, et finalement la relâcha au bout d’un mètre « Tu étais détachée. Tu ne m’as plus vu comme le mec qui t’a serré dans ses bras tout une nuit, mais comme celui qui… que tu venais de rencontrer une heure avant. Je ne comptais plus et j’avais le canon d’une arme braqué contre ma tête ». Il entendit l’orage gonder, mais l’ignora « Ce n’est pas dans la voiture que tu as pris ton pied, mais quand je me suis retrouvée avec cette arme sur la tête, Eli ». Son ton était calme. Peut-être un peu trop. Ce n’était plus O’Brien qui parlait en cet instant. Ce n’était plus l’homme qui démarrait au quart de tour dans ce genre de situation, mais bel et bien l’agent du FBI qui restait tapi dans l’ombre la plupart du temps. Il reprit de nouveau la poignée de la caisse alors que les premières gouttes de pluie tombèrent sur eux.

Ian avait merdé. Un mauvais compte, un souci d’argent. Eli avait été contrainte de le voir mettre genoux à terre, menacé d’une armé, menacé de mort. Elle avait envie de s’interposer, de dire qu’il était temps d’arrêter les conneries, seulement, elle savait également que c’était faire preuve de faiblesse. Et c’était exclus. Ils étaient en compagnies de personnes qui se délectait de ça. La faiblesse. S’ils buttaient Ian, elle finirait sur un réseau de prostitution. Elle avait donc prit les choses en mains, et passé ce coup de téléphone, comme ils l’exigeaient, faisant comprendre au passage à Ian que s’il pouvait la fermé, ça serait bien. Elle aurait pu lui demandé simplement de se taire. Mais elle ne souhaitait pas affiché qu’ils y avaient quelque chose entre eux, qu’elle tenait à lui. Ça aussi c’était de la faiblesse facile à exploiter.

Toby avait fermé sa gueule, fait le virement et ils avaient pu finaliser la transaction. Rentrer à pieds avec la caisse sur le bras, dans la nuit, sans savoir par où partir, elle ne l’avait pas envisagé. Mais en soit, ça ne lui faisait pas peur. Elle avait déjà vécu pire. Et pour le coup, elle était encore porté par l’adrénaline du moment. Eli lui adressa un regard voulant dire : ba alors ?! Qu’est ce qu’il attendait. C’était quoi le problème ? Parce qu’il y avait clairement un problème. En plus du chemin, de la boue, de l’orage qui allait leur tomber sur la gueule. Eli lâcha un léger cri de surprise lorsqu’il lâcha la caisse et râla : « -putain prévient quand tu fais ça, c’est lourd cette merde ! » elle lâcha à son tour et se massa l’épaule. Puis elle tourna lentement le visage vers Ian. « -je suis au courant merci… » coupa Eli avant de haussé les sourcils : « -quoi moi ? Non, va s’y va jusqu’au bout, je t’en prie. » visiblement ça lui posait un souci qu’elle lui ait sauvé la vie.

Elle le regarda avancé sans bouger. Les mains sur les hanches, elle attendait qu’il aille jusqu’au bout de ses reproches. « -je t’ai sauvé la vie Ian. » commenta Eli sans le quitté des yeux, avec un ton aussi posé que le sien. La phrase suivante fut aussi douloureuse qu’une gifle. « -wahou… » souffla Eli en regardant ailleurs. « -c’est vraiment ce que tu penses ? Que j’ai pris plaisir à te voir à genoux comme ça ? » elle regarda ailleurs, et laissa passé un petit rire nerveux. Elle serra les dents, et avança des quelques pas qui les séparaient pour reprendre la caisse. Ils devaient avancer.

A quoi bon lui dire qu’elle avait eu peur pour lui ? Elle avait fait en sorte qu’ils ressortent vivant l’un comme l’autre et il était en train de lui chier une pendule parce qu’elle ne s’étai t pas mise à chialer en suppliant ?! « -c’est toi qui a merdé, pas moi. » lâcha la jeune femme au bout de quelques minutes de silence. « -tu aurais préféré quoi, que je me mette à pleurer ? Que je les supplie ? Que je les suce pour éviter que t’y passe ? » elle lâcha à nouveau la caisse. « -fais chier cette caisse de merde. » ça pesait lourd et ça les forçait à rester trop proche. « -j’en reviens pas que t’es le culot de me faire des reproches. » elle reprit la poignée et reprit sa marche, les dents serrées.