La situation Kyle n'aime pas les mondanités. Cela le désespère. Kyle n'aime pas plus les contrats arrangés dans son dos. Quand le duc de Stanford se retrouve à devoir épouser une femme pour consolider son deuxième titre de duc, -que pourrait-il faire de deux titres de ducs ?-, cependant, il accepte. On ne dit pas non à la reine, surtout quand sa promise à le sang londonien le plus pur de tout le continent. Parce qu’il ne veut pas d’un mariage sans amour, il demanda d'abord à rencontrer sa future épouse et vérifier qu'ils pourraient s’entendre. Il ignore que sa future épouse avait perdu sa vertu par amour. Il ignora aussi qu'une autre à prit sa place. La sœur jumelle de sa promise. Elle doit se présenter en étant sa sœur, jusqu’à vérifier qu’elle n’est pas enceinte, et ensuite, elles feront à nouveau l’échange…
Mais le cœur arrivera toujours à reconnaître sa destinée, même avec un visage identique.
J'ai 31 ans et je vis quelque part entre l'écosse et Londres, dans un contage, au Royaume unis. Dans la vie, je suis deux fois duc et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis marié par la reine et je voir ce qui adviendra. → Il a deux frères illégitimes : Arthur Ellis (10 ans) et Simon Link (7 ans) → Gentil, courtois, et ne s'intéresse pas plus à l'amour que ça. Il respecte cependant les femmes, et n'aie pas le genre à croire qu'elles puissent être faibles ou moins malignes que les hommes. Il siège à la chambre des Lords ... et il compte bien changer le monde un jour.
→ Il adore l'équitation. Il adore l'Histoire
Kyle observait l’homme en face de lui … la lettre de la reine à la main… affalé dans un canapé hors de prix qui mériterait meilleur tenu… mais il n’arrivait simplement pas à faire plus. La hiérarchie. Voilà ce qui mettait à terre notre bon monsieur alors qu’il laissa ses yeux erraient à nouveau sur la lettre. La hiérarchie. Il était duc. Après lui, dans cette hiérarchie des classes que tout le monde connaissait, même de naissance, il y avait prince, et encore au dessus, roi. La reine étant la régente de ce pays pour le moment, avait donc les pouvoirs de son mari … Et lui, venait de recevoir un ordre de la reine.
Elle avait apprit que Kyle, duc de Stanford, venait d’hérité d’un titre de duc en Ecosse. Un pays pluvieux et dont ce cher Kyle se désintéressé jusqu’alors comme de sa première chemise. Il était donc Kyle Stanford, duc de Stanford et Lord de McGurin. Heureusement, et cette fois-ci il ne pu que le concevoir, que ses parents avaient été clairvoyant en ne lui donnant qu’un prénom… et non les trois ou quatre qui auraient dû suivre son « Kyle ».
Mais revenons à cette lettre.
La lettre annonce que la reine le félicite pour son nouveau titre écossais, et pour tout ce qu’il pourra en faire… Cependant, elle ne compte pas laisser une famille et un lignage comme le sien atterrir dans les mains de ce pays et compte bien à ce que Kyle se marie avec une Londonienne pur souche.
Pur souche.
Il rit dans sa barbe en comptant simplement le nombre de bâtarde qu’il connaissait parmi la noblesse… Cette même noblesse qui refuse ostensiblement l’ouverture des esprits, la modification des classes et autres avancées philosophiques. Kyle était le genre de noble qui faisait attention à ses employés. Il faisait attention à « ceux en dessous de lui ». Il considérait qu’en tant que noble, ayant l’argent, les terrains, et autres papiers, il pouvait aider le plus de monde possible.
Mais se marier ? La reine rajouta à l’intérieur de la lettre que s’il n’avait pas trouvé une femme d’ici deux mois, elle lui en trouverait une de son choix. Cela aurait dû lui laisser deux mois… mais voilà, l’homme en face de lui venait de lui avouer avoir oublié de lui faire transmettre cette lettre quand elle était arrivé, il y a déjà deux mois de cela.
- Je suis viré ? - Non. Sortez.
L’homme décampa. Kyle soupira. Il s’approcha du bureau pour y écrire une lettre à la reine. S’excusant tout d’abord de ne pas lui avoir répondu avant… il aurait bien voulu, mais il n’a reçu la lettre que trop tard. Il accepta alors son mariage arrangé … il n’avait plus le choix. Se battre contre la hiérarchie était aussi inutile que de vouloir attraper le vent. Il soupira encore.
Il fit cependant une petite contrainte à la reine, et il manipula les mots de tels sortes que cela ne semble pas être un pré-requis indispensable. Il ne voulait pas être marié à une femme qu’il ne connaîtrait point. Il ne voulait pas non plus être marié à une idiote. Alors il précisa à la femme qu’il rencontrera la femme qu’elle désire lui présenter… et qu’il se laissera lui aussi deux mois pour la connaître et l’accepter comme épouse, ou pas. Il précisa bien qu’il n’était pas contre le mariage, mais contre un mariage sans le moindre respect, amour, ou même affinité.
Il soupira encore et encore en scella la lettre et en demandant à un domestique de la faire parvenir de tout urgence à la reine… rien que de penser à être marié, il avait envie de tout plaquer pour partir en Ecosse … Il soupira encore, il faisait un véritable ouragan dans son bureau. Le mariage, il n’avait jamais vu ça comme quelque chose de bien. Ses parents étaient mariés, mais tout le monde savait que son se tapait la femme de chambre, la nourrice, et deux autres encore.
Quand son père est mort, il a eu le droit au titre de duc, mais aussi à Arthur Ellis et Simon Link…. Ses deux demi-frères, tous les deux ayant besoin d’un bienfaiteur. Leurs mères aussi avaient eu le droit à la gentillesse de Kyle, quand leur mère aurait voulu les jeter dehors. La mère de Kyle était morte, deux ans auparavant… Il y avait de quoi pleurer dans les chaumières avec tout ça … et on l’obligea à se marier avec une inconnue… Cela ne pourrait pas être bien pire, n’est ce pas ?
Plus tard, il parti dans un cottage, fort bien installé, du duc de Stanford, ou il invita sa future femme à venir séjourner avec deux ou trois chaperons, pour ne pas risquer des rumeurs. Il devait aussi prévenir ses frères qu’ils soient parfaitement à l’aise… comme si on pouvait faire se sentir à l’aise deux enfants qu’un père avait habitué à prendre pour des moins que rien.
Le jour de l’arrivé de la jeune femme, il les prépara.
- Arthur, Simon, je vais vous présenter votre … belle-demi-soeur j’imagine, ou quelque chose comme ça. Si tout se passe bien, elle sera duchesse alors j’espère que vous allez être raisonnables et ne pas me faire crier, compris ?
Les deux enfants, de dix ans et de sept ans, firent un sourire radieux. Pour eux, une duchesse voulait surtout dire quelque chose à faire ici. Si le cottage était le plus éloigné de Londres, c’était aussi pour éviter qu’on ne leur fasse du mal. Leurs mères ayant une habitation non loin de là, payer par Kyle, bien évidemment, s’occupant, à elles seules de deux habitations. Elles l’avaient voulu pour le remercier, bien qu’il ne demande rien. Simon et Arthur n’étaient pas élevés en noble, aussi l’un des deux avait la peau matte plus clair que sa mère, mais bien trop foncé pour ne pas être remarquable. Kyle soupira.
- Tu sais, elle risque de pas t’aimer avec tes soupires, fit le plus vieux, Arthur, en mimant un long soupir.
Kyle fit un geste de la main et les deux partirent à l’étage pour finir de se préparer… N’était-ce pas mieux que la jeune femme sache tout de suite le genre de la maison ? Si sa future épouse voulait virer ses frères, elle allait se retrouver dans un carrosse direction Londres avec un coup de pied aux fesses, c’était certain. On le prévient que la future duchesse était arrivée. Il soupira et s’arrêta d’un coup.
Pas soupirer.
Il s’approcha, le dos droit, la tête haute et fit un sourire calme à la jeune femme qui fit une révérence. Il en fit de même en baissant la tête, mais moins fortement qu’elle, il avait des douleurs à la nuque à force de se faire du souci pour tout et pour rien.
- Enchanté Mademoiselle. Etant donné notre futur statut, je vous propose que nous nous adressions entre nous par nos prénoms, bien plus amicaux que des titres pompeux. Je suis Kyle. Si vous voulez bien me suivre, j’aimerais vous présenter deux personnes avant tout autre chose.
Si la jeune femme ne pouvait pas supporter ses frères, alors il n’y avait pas à faire d’effort, c’était dehors. Tout le monde le savait, même la reine. Il sourit quand Simon et Arthur descendirent les escaliers dans leurs vêtements du dimanche mit un peu de travers … Ils n’aimaient pas plus être aidé à mettre leurs caleçons que leur grand frère. Kyle sourit.
- Je vous présente Arthur, dix ans, et Simon, sept ans. Ce sont mes frères tous les deux. Mon père était un homme volage. Leurs mères travaillent pour moi dans le domaine, j’espère que cela ne vous dérange pas.
Arthur prit la main de Kyle. Rien ne lui faisait plus peur que de perdre ses frères. Kyle savait qu'une rumeur existait comme quoi ses frères étaient en réalité ses fils, mais Kyle savait que non. Simon s’approcha et il fouilla dans sa poche pour y sortir une fleur écrabouillé, pleine de terre et la tendu à la jeune femme.
J'ai 25 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis une jeune fille à marier et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis la future épouse d'un Duc, en tant que double de ma soeur aînée et je le vis plutôt bien
Eléanore Winchester avait toujours eu grand cœur. Douce introvertie préférant la compagnie des livres et de la musique à celle de la société, elle était la cadette de sa sœur jumelle, Eléonore, de 8 petites - mais décisives -minutes. Dès lors, elle avait été habituée à vivre dans l'ombre de son aînée, et cela ne l'avait jamais dérangé.
Eléonore Winchester était une jeune femme rayonnante, une oratrice captivante et une danseuse excellente. Ses débuts en société avaient fait sensation auprès de la gente masculine. Il s'en était suivi un défilé de courtisans pour le plus grand bonheur de la famille Winchester, comblée par l'excellent mariage qui se profilait pour leur aînée.
Mais personne n'avait remarqué les regards entendus qu'Eléonore et Ulrich Romanov, professeur de savoir-être, échangeaient alors. Personne ne savait. Personne, sauf Eléanore. La cadette, éternelle romantique, qui avait gardé secrètes les escapades nocturnes des deux amants. Elle n'avait pas pu se résoudre à faire entendre raison à sa sœur. Son visage rayonnant de bonheur l'avait désarmé lorsqu'elle avait timidement murmuré. "Je l'aime, Ellie." Quoi de plus beau qu'un amour naissant ? Ulrich Romanov n'était certes pas un homme de la plus haute noblesse, mais il restait un bon parti, n'en déplaisent à certains. Au diable, les parents. Au diable, les courtisans.
Les années passèrent et Eléonore et Ulrich ne cessèrent jamais de se voir. Maintes fois, Ulrich fit sa demande au père d'Eléonore, qui l'avait toujours refusé, affirmant que la pureté de sa lignée ne serait jamais souillée par du sang russe, ordonnant plus d'une fois la fin de cette relation vouée à l'échec. En signe de rébellion, Eléonore refusa chaque invitation de bal, chaque visite, chaque demande en mariage qui lui parvenait.
Mais la reine, en revanche, n'était certainement pas une personne que l'on pouvait aisément envoyer sur les roses.
Alors, lorsqu'une lettre de sa Majesté en personne parvint à la demeure des Winchester, la douce idylle d'Eléonore s'effondra. Son visage se décomposa au fur et à mesure de sa lecture et elle regarda sa cadette avec un regard indescriptible. Leur père était ravi et n'avait de cesse de se vanter d'avoir gagné la partie. Personne ne disait non à sa Majesté, c'était impensable, un suicide social, et tout le monde en avait conscience - y compris Eléonore qui demeurait prostrée dans ses quartiers depuis la nouvelle de son mariage arrangé.
"Je ne peux pas épouser le Duc de Stanford...", avait-elle sangloté dans les bras de sa cadette. Mais lorsqu'Eléanore tenta de la raisonner, elle secoua la tête avant de poser une main tremblante sur son bas-ventre, le regard fuyant.
L'amour avait été plus fort que tout, enivrant les deux amants jusqu'à ce qu'ils succombent inexorablement à la tentation de la chair. Le gage de vertu d'Eléonore n'était plus et elle s'en était réjouie, elle n'avait eu aucun regret. Désormais déshonorée aux yeux de la société, son père n'aurait d'autre choix que d'accepter la demande en mariage d'Ulrich en guise de réparation pour cet affront. Cette idée l'enchantait tellement qu'elle ne remarqua pas immédiatement l'arrêt de ses saignements...
Puis, la reine avait fait irruption dans leur vie tel un ouragan, balayant tous les espoirs d'Eléonore sur son passage.
Mais Eléanore avait toujours eu grand cœur et son affection pour sa sœur aînée était sans limite. Il était donc tout naturel pour elle de prendre les choses en main face à son désarroi.
Eléanore irait à la rencontre du Duc de Stanford en tant qu'Eléonore Winchester, en attendant des nouvelles à propos de la condition physique de sa sœur. Eléonore jura qu'elle obéirait aux ordres de la reine en cas d'absence de grossesse. Dans le cas contraire... "On improvisera.", avait murmuré Eléonore, tremblante.
-
Désormais assise dans la calèche familiale la menant à destination de la demeure du Duc, Eléanore soupira d'un air las. Jamais, elle n'aurait imaginé se retrouver au cœur d'une telle situation, mais Eléonore était son soleil, elle ferait tout ce qui est en son pouvoir pour la protéger, quoiqu'il advienne. Elles étaient le reflet parfait l'une de l'autre. Elles savaient tout l'une de l'autre et excellaient dans l'art de se mimer. Enfants, elles s'étaient souvent amusées à échanger leurs personnalités pour pousser les autres à la confusion. Personne n'avait jamais réussi à les distinguer. Duper le Duc serait donc certainement aisé, n'est-il pas ?
La calèche s'arrêta et le doux regard d'Eléanore brilla soudain d'une lueur nouvelle. Son rôle en tant qu'Eléonore Winchester commençait maintenant.
Elle descendit de la calèche d'un pas léger et observa l'immense demeure d'un regard pétillant de curiosité et d'amusement. Un sourire charmeur sur les lèvres, elle fit une révérence gracieuse, mais non-ostentatoire. "Le plaisir est pour moi, Monsieur le Duc. Sa Majesté n'a pas tari d'éloges à votre sujet." Le Duc avait belle allure et semblait gentil, de prime abord. Voilà qui était rassurant et prometteur. Eléanore rit doucement devant l'idée peu conventionnelle du duc et son regard s'éclaira d'un air malicieux. "Je ne peux qu'approuver votre proposition, Kyle. Je me nomme Eléonore Winchester, mais vous pouvez m'appeler Lillie." Ellie pour Eléanore, Lillie pour Eléonore.
Au même moment, des pas irréguliers et des chuchotements se firent entendre, annonçant l'arrivée d'Arthur et de Simon. Avant son arrivée, Eléanore avait effectué des recherches à propos du Duc de Stanford et elle avait eu connaissance de l'existence de ses 2 demi-frères, tous deux issus de relations extra-conjugales. Mais devant le sourire attendri de Kyle et son choix d'omettre l'adjectif demi lorsqu'il lui présenta ses frères, Eléanore comprit immédiatement à quel point ces 2 garçons comptaient pour le Duc.
Ellie hocha la tête en écoutant le Duc puis s'inclina une nouvelle fois devant les jeunes garçons en guise de respect. "Messieurs, c'est un honneur de vous rencontrer." Elle se mit à hauteur de Simon lorsque celui-ci lui tendit une fleur et l'attira à elle pour lui embrasser la joue. "Je vous remercie, Simon. Soyez certain que je la chérirai." Un sourire espiègle éclaira de nouveau son visage et elle glissa la fleur dans ses cheveux avant de poser son regard sur Arthur. "Voyez-vous, je ne suis pas venue les mains vides, moi non plus."
Violette, la dame de compagnie d'Eléonore, posa alors 2 gros paquets à côté de sa maîtresse qui encouragea d'un signe de tête bienveillant les garçons à ouvrir leurs cadeaux. Elle aida Simon afin qu'il ne se coupe pas avec le papier et préféra laisser son propre espace à Arthur pour le moment. Son visage se releva vers le Duc et un doux sourire illumina ses traits quand Simon poussa un cri d'excitation. "J'ai ouï dire que ces messieurs étaient férus de trains, mais aussi de navigation. J'espère que vous ne m'en voudrez pas de les gâter un peu." Simon montra son nouveau train à Arthur qui, lui, était trop occupé à s'émerveiller devant son tout nouveau mât miniature.
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Clionestra
Sam 25 Mai - 18:27
Kyle Stanford
J'ai 31 ans et je vis quelque part entre l'écosse et Londres, dans un contage, au Royaume unis. Dans la vie, je suis deux fois duc et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis marié par la reine et je voir ce qui adviendra. → Il a deux frères illégitimes : Arthur Ellis (10 ans) et Simon Link (7 ans) → Gentil, courtois, et ne s'intéresse pas plus à l'amour que ça. Il respecte cependant les femmes, et n'aie pas le genre à croire qu'elles puissent être faibles ou moins malignes que les hommes. Il siège à la chambre des Lords ... et il compte bien changer le monde un jour.
→ Il adore l'équitation. Il adore l'Histoire → Il est très mauvais en math et prends donc le temps pour la comptabilité
Kyle était attentif. Comment ne pourrait-il pas l’être ? La jeune femme qui était apparu devant lui était belle, et surtout destiné à devenir sa femme. Il n’avait pas le choix de prendre le temps d’observer les petits choses qu’un homme ne remarquait jamais. Il observait la commissure de ses lèvres quand elle sourit à l’enfant. Il regardait la manière qu’elle avait de déplacer ses doigts sur la fleur. Il épiait le moindre mouvement de ses muscles pour apprendre à décortiquer la jeune femme. Il doit se marier, ordre de la reine, mais il ne le ferait pas sans avoir la certitude que ça pourrait coller. Si l’amour était loin de son esprit, il ne croit pas que l’amour véritable existe, il voulait au moins une relation amicale ou courtoise. Et fidèle. Il comptait honorer sa femme, comme devait le faire tous les époux, et lui être loyale en tout temps. Cependant, il fallait qu’il en aille de même pour la jeune femme. Qu’elle l’apprécie, au moins en tant qu’ami, et qu’elle lui reste fidèle. Il ne supporterait pas une relation sans cette contrainte. Il était, certes, un homme avant-gardiste qui voulait des femmes à Eton et à Oxford et aider ses employés à lire et à écrire, mais il n’était pas pour le libertinage dans un mariage. Les vœux qu’il ferait devant Dieu, devant la reine, et à la jeune femme, seraient immuables, incassables et sincères. Il lui fallait donc être certain que la jeune femme pourra être à la hauteur de ses principes bien encrés en lui, comme sur les pages d’une encyclopédie. Sur les feuilles de son dictionnaire personnel, Eléonore Winchester se devait d’être sa femme, et il ne comptait pas souffrir d’une trahison.
- Sa majesté a certainement exagéré mes traits, avait-il annoncé, n’hésitant alors pas à contre dire la reine.
Il pouvait contredire la reine, comme il l’entend. Après tout, elle aussi lui avait dit qu’il n’était pas « avisé » que de présenter ses frères comme tels à la société. Les nobles pouvaient parfois avoir des principes arriéré et totalement dénudé de sens. Cependant… Alors qu’il regardait sa promise interagir avec ses frères sans la moindre honte, il se sentait un peu rassuré. Il avait déjà eu son lot de réaction face à Arthur et Simon. La couleur de peau de l’un, et la ressemble de l’autre avec lui, amenaient toujours des doutes, des questions et des rumeurs qui avaient le don de lui faire grincer des dents. Quiconque voulait parler avec Kyle d’un problème ou demander de l’aide, devait d’abord faire mande honorable à ses petits frères. Simon avait la peau matte et des yeux noisette, il avait la même couleur de cheveux que lui, mais dans des bouclettes qui seraient délicates chez une femme et indomptable chez un petit garçon. Arthur, plus vieux, ressemblait bien plus à Kyle. Ses grands yeux bleus transperçaient les gens et son visage avait tout de la carrure de son frère. Il y avait aussi une réserve plus prononcé chez lui. Rajoutant à cela le fait qu’il recopie les faits et gestes de son frère dans l’espoir de devenir comme lui, on dirait un jumeau avec plusieurs décennies de différence. Alors que les petits s’extasient devant leurs jouets comme seuls des enfants pouvaient le faire (plus Simon qu’Arthur, mais Arthur attendait toujours l’aval de son grand frère), il se tourna vers la jeune femme avec un sourire doux.
- Lillie ? appela-t-il en proposant son bras avant de la regarder un instant en fronçant les sourcils, pourquoi pas Ellie ?
Lui ne possédait certes pas un nom que l’on pouvait diminuer de la sorte… mais il trouve cela étrange d’amputer le nom de sa première syllabe. Eleonore avait un visage doux et la gentillesse qu’elle avait eue envers ses frères lui donnaient presque une aura angélique. La comparaison avec les autres femmes de la société se faisait étonnamment vite. Lillie faisait… différent, pimbêche. Une « Lillie » était au centre de l’attention et dédaigné les pauvres êtres sur le côté de la scène. Là où il trouvait qu’Ellie était un surnom plus doux, proche des pots de fleurs mais souriant tout de même. Mais il ne s’en inquiéta pas outre mesure. Elle serait appelée comme bon lui semble. Lillie était très bien.
- Je dois avouer que, contrairement à vous, je n’ai pas eu le temps de m’enquérir de vos besoins, ni de préférence, ni même des membres de votre famille. Je suis venu aussi vite que possible pour mettre le lieu en ordre pour votre arrivée, ne pas vous faire fuir dès la première marche grimper.
Il n’était pas un génie des maths, lui. S’il avait appris à gérer un duché, il prenait réellement longtemps pour tenir les comptes et être certain de ne pas faire d’erreur. Il avait fait en sorte de venir en sachant que la reine lui envoyer une femme… il n’avait pas cherché à savoir qui, ni même le nom de la jeune femme. Ainsi, il ignorait totalement qu’elle avait une sœur jumelle, ou bien qu’elle était vue (Eleonore) comme le diamant de la saison… Il ignorait tout et préférait apprendre, de toute façon, en discutant. Il était que trop bien conscient que la société renverrait des informations erronées sur la jeune femme, s’il désirait en faire une enquête.
- Kyyyyyle, hurla Simon en brandissant son jouet et en revenant devant eux sur les marches, je peux aller jouer ? - Simon ! Il faut être poli, le réprimanda Arthur avant de rougir devant Eleo(a)nore, Kyle pouvons-nous… partir jouer ?
Arthur dansait d’un pied sur l’autre, conscient qu’il pourrait alors pleinement exprimé son humeur une fois qu’il sera loin des yeux de l’inconnu. Kyle lui tapota la tête, et Arthur comprit le message, il prit la main de Simon et ils disparurent. Kyle sourit de toutes ses dents, plus démonstratif que son frère… il essayait surtout de mettre à l’aise la jeune femme comme il le pouvait.
- Laissez-moi vous faire le tour du propriétaire, proposa-t-il, s’il vous faut rester deux mois ici, sachez que toutes les pièces vous sont autorisées et qu’il ne faudra pas hésiter à demander de l’aide à mes employés.
Il avait prévenu tout le monde. Il fallait être courtois et gentil… et surtout … SURTOUT ne pas dire à la jeune femme ce qu’ils pensaient de lui. Si on écoute ses employés, qui n’hésitent pas à montrer leur amour pour leur patron dans toutes les tavernes du coin, Kyle serait un ange tombé du ciel, un bon samaritain, un héro de la vie et autres conneries. Il ne se sentait pas ainsi. Il avait vécu simplement et n’avait jamais rien fait de son existence que combattre des idées qu’il trouvait absurde. Il ose un nouveau regard vers la jeune femme. Lillie… Cela donne une impression de fleur et de printemps, mais il avait l’impression que l’automne lui irait mieux. Loin d’être romantique, il faisait juste un constat en réfléchissant à tout cela. S’il devait épouser la jeune femme, l’honorer et la faire devenir duchesse, il voulait de l’amitié entre eux et de la sincérité… Est-ce que tout cela était possible ?
HRP – N’hésite pas à faire le tour du lieu si tu le décides. Il aurait une grande étable avec une dizaine de chevaux (certains très vieux), une énorme bibliothèque remplit de livres divers et varié (avec des employés qui lisent) coller à une véranda très fleuris, pour le reste tu peux tout imaginer. Le temps de l’emmener jusqu’à sa chambre et lui proposer de se reposer avant le repas du midi ?
J'ai 25 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis une jeune fille à marier et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis la future épouse d'un duc, en substitut de ma sœur aînée et je le vis plutôt bien.
Ainsi donc, le duc de Stanford n'était pas le genre d'homme à lécher les bottes de Sa Majesté. Voilà qui était fort intéressant et rassurant. Eléanore n'avait jamais été très douée à ce jeu-là, contrairement à sa sœur qui maniait les mots telles des dagues acérées, mais ornées d'un manche en velours. Ferme, mais douce, piquante, mais aussi légère et drôle. Toutes ces contraintes étaient épuisantes et Eléanore s'était toujours demandé comment sa sœur pouvait supporter une telle pression, comment pouvait-elle s'en amuser ? Cela demeurait un mystère pour la cadette. Brièvement, elle adressa une prière silencieuse au ciel — une habitude qu'elle avait prise dès son plus jeune âge. Elle avait toujours trouvé un certain réconfort dans les lieux de culte, et elle appréciait le calme qui y régnait plus que tout. Eléanore pria donc pour être digne du rôle de son aînée — si tant est qu'Eléonore accepte un jour de devenir la femme du duc de Stanford. Dans le cas contraire, la cadette aurait-elle fomenté tout ça pour rien ?
Il fallut plus de deux secondes à Eléanore pour réagir au surnom de sa sœur aînée. Grands dieux, s'habituer à cela allait être compliqué. La jeune femme leva une nouvelle fois son visage vers Kyle avant de hocher la tête avec un sourire espiègle, sa main gantée glissa habilement le long du bras du jeune homme avant de passer par-dessous pour se saisir du bras qu'il lui avait si galamment offert. L'espace d'un instant, Eléanore apprécia la sensation des muscles du jeune homme sous ses doigts. La fermeté qu'ils offraient était rassurante — mais aussi tentante. Elle dut se faire violence pour ne pas presser ses doigts plus fermement contre sa peau afin de savourer ce nouveau contact.
Son cœur manqua un battement lorsque Kyle prononça le nom d'Ellie, ce surnom si familier, son surnom sonnait si joliment dans la bouche du duc. Sa surprise fut telle qu'elle en eut le souffle coupé et, en un instant, elle sortit son éventail pour chasser le rouge qui agrémentait ses joues. Le surnom de Lillie trouvait son origine dans la fleur du même nom — le lys blanc. Parmi les nombreux symboles de cette fleur, on y retrouvait le calme, la douceur, la lumière, mais aussi, et surtout, la pureté. Eléonore était certes une femme aussi rayonnante que le soleil, mais elle n'avait jamais été calme. Sa douceur était intime, réservée à sa sœur, mais aussi à Ulrich. Quant à sa pureté, eh bien, elle s'était envolée.
Un nouveau sourire, plus doux, plus sincère cette fois. Propre à Ellie, et non à Lillie. "À dire vrai, Ellie est le surnom de ma petite sœur, nous sommes jumelles. Son nom est Eléanore." La lueur étincelante de ses yeux brilla une nouvelle fois et Eléanore laissa de nouveau sa place à Eléonore. Elle fit le choix astucieux de ne pas trop entrer dans les détails concernant Ellie, après tout, il ne fallait absolument pas que le duc de Stanford puisse un jour se rendre compte du mauvais tour que les deux jeunes femmes étaient en train de lui jouer — malgré lui.
Elle exerça une légère pression au niveau de son avant-bras — dont la contraction de ses muscles la fit sourire. Ce geste était empreint de douceur, destiné à apaiser Kyle qui semblait ne plus savoir où donner de la tête. "Vous avez fait tout ça pour moi ?" Le ton de sa voix est léger, taquin. Eléonore aurait adoré l'idée qu'un homme qui ne l'ait encore jamais rencontré se soit donné tant de mal pour l'accueillir. "Vous m'en voyez extrêmement flattée, Kyle." Arthur et Simon détalent à l'étage et leurs rires enfantins résonnent bientôt à travers les immenses couloirs de la demeure. Les yeux noisette de la jeune femme s'adoucissent, et soudain, Ellie refait surface. "Il n'existe pas de plus beau son que celui-ci, n'est-il pas ?" Elle avait toujours adoré les enfants et, bien que son manque d'interactions sociales lui avait valu une totale indifférence de la part de la gent masculine, Ellie avait toujours nourri l'espoir d'une union romantique à laquelle s'ajouteraient 3 beaux bambins — au moins ! "J'espère qu'Arthur et Simon accepteront que je me prête à leurs jeux. Personne n'est aussi doué que moi à cache-cache, vous savez."
Eléonore était de retour et lorsque Kyle prit la parole, Ellie nota que le grain de voix du jeune homme était particulièrement mélodieux. Elle aimait la douceur avec laquelle il s'exprimait, cette même douceur se reflétait d'ailleurs dans ses yeux bleus. Il n'y avait aucun doute, cet homme était bon. La culpabilité l'enveloppa de son manteau un bref instant et elle balaya cette sensation désagréable d'un battement de cil en hochant la tête à la proposition du jeune homme. Oui, marcher lui ferait le plus grand bien. "J'ai bien cru que vous ne le proposeriez jamais." Une nouvelle taquinerie, digne de son aînée. Elle l'écouta attentivement tandis qu'ils entamaient leur visite.
Deux mois, cela semblait si long, mais si court à la fois. Elle apprécia la décoration sans fioritures du domaine, élégante malgré tout. Le petit salon et ses canapés moelleux et son feu ronflant, les cuisines parsemées de fruits et légumes en tout genre, mais aussi la salle à manger — dont la table était bien trop grande, comme tout noble qui se respecte. Les quartiers de Kyle et d'Eléanore se trouvaient à l'opposé l'un de l'autre, comme à l'accoutumée. Entre eux, au même étage, les chambres d'Arthur et de Simon — bien trop occupés à livrer de féroces batailles avec leurs nouveaux jouets.
Lorsque Kyle lui présenta la bibliothèque, qui occupait à elle seule une aile entière de la demeure, Eléanore — et non pas Eléonore — regarda Kyle avec des yeux aussi brillants que des étoiles, telle une enfant devant une montagne de cadeaux. Elle sautilla sur place avant de lâcher son bras pour s'avancer, enthousiaste. "Je n'avais jamais vu autant de livres de toute ma vie !" Il y avait du sol au plafond, chaque mur en était rempli, pour son plus grand bonheur. Une cheminée ronflait au loin, devant des fauteuils vert émeraude capitonnés — qui n'attendaient que leurs hôtes. Elle salua les domestiques qui s'étaient redressés et inclinés à la hâte. "Oh, non, non ! Continuez, je vous en prie." Elle n'avait que faire qu'ils apprennent à lire et à écrire, au contraire, c'était une excellente initiative qu'elle saluait. Mais elle avait déjà filé, ses gants posés sur une des nombreuses tables boisées de la bibliothèque, tandis que ses doigts caressaient le dos des ouvrages. "Je pourrais passer ma vie entière dans cette pièce..." Elle sourit avant d'aider une domestique ayant du mal à attraper un livre. Lorsqu'elle retourna auprès de Kyle, elle avait 3 livres sous le bras. "Me permettez-vous de les emmener jusqu'à mes quartiers ?"
Comment aurait-il pu refuser ? Elle prit l'air étonné du jeune homme pour un oui et le poussa gentiment pour l'encourager à continuer sa visite. L'air frais des jardins calma un tant soit peu son excitation, bien qu'elle trépignait de s'enfermer quelque part et de dévorer ses nouvelles trouvailles. Elle essaya de reprendre son rôle d'Eléonore, elle n'avait pas été si enthousiaste depuis des lustres.
La véranda aux mille et une fleurs serait l'endroit parfait pour ses lectures, un peu isolée, loin de toute distraction — tout en gardant un œil sur les enfants s'ils étaient amenés à jouer dans les jardins. Elle posa ses livres sur la petite table ronde en verre qui trônait parmi les fleurs — elle y reviendrait sous peu pour commencer sa lecture, accompagnée d'une tasse de thé fumante. Ellie apprécia ensuite le vert de la campagne, le bruit lointain de l'eau des ruisseaux, mais aussi la manière dont les haies et les arbustes étaient taillés. Elle adorerait pique-niquer ici avec Arthur et Simon.
Ils finirent par la visite de l'étable et la jeune femme se raidit imperceptiblement. Eléonore était une cavalière hors pair, mais Ellie, elle, n'avait jamais été à l'aise avec les chevaux. Une mauvaise chute enfant l'avait tétanisée et elle n'était jamais remontée depuis. Ces animaux étaient majestueux, elle en convenait, mais sa peur était telle qu'elle avait oublié comment monter — cela l'angoissait terriblement. Plusieurs chevaux hennirent tandis que Kyle offrait une pomme ou deux à quelques juments et étalons. Eléanore l'attendit patiemment, poliment. Elle observa la manière dont ses traits, déjà si doux de nature, semblaient atteindre le summum de la sérénité en présence de ces créatures. Il était certain que le duc en était féru pour en posséder un si grand nombre.
L'étable paraissait être pour Kyle ce que la bibliothèque représentait pour Ellie. Un refuge et un havre de paix.
Lorsqu'ils eurent enfin terminé la visite, le soleil était à son zénith. Bras dessus, bras dessous, ils marchèrent à travers les jardins jusqu'à leurs quartiers. La jeune femme s'inclina. "Je vous remercie de m'avoir accordé du temps, Kyle. Votre demeure est charmante." Un nouveau sourire. "J'espère vous voir, vous et les enfants, à l'heure du déjeuner." Puis, elle décida de prendre congé pour le moment et se retrancha dans ses quartiers. Ils étaient à l'image du reste de la demeure, confortables, mais sans fioritures — elle adorait.
Après s'être rafraichie, elle enfila une robe plus légère, bien plus adaptée au temps magnifique qu'il faisait dehors. Puis, elle pressa le pas jusqu'à la véranda — non sans s'être assurée en amont du bien-être des enfants. Nerveusement, elle demanda timidement à ce qu'on lui amène une tasse de thé avant de s'installer confortablement. Elle soupira d'aise, se saisit d'un livre à l'eau de rose qu'elle avait emprunté un peu plus tôt et se plongea dans sa lecture où elle perdit toute notion du temps.
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Clionestra
Dim 26 Mai - 20:02
Kyle Stanford
J'ai 31 ans et je vis quelque part entre l'écosse et Londres, dans un contage, au Royaume unis. Dans la vie, je suis deux fois duc et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis marié par la reine et je voir ce qui adviendra. → Il a deux frères illégitimes : Arthur Ellis (10 ans) et Simon Link (7 ans) → Gentil, courtois, et ne s'intéresse pas plus à l'amour que ça. Il respecte cependant les femmes, et n'aie pas le genre à croire qu'elles puissent être faibles ou moins malignes que les hommes. Il siège à la chambre des Lords ... et il compte bien changer le monde un jour.
→ Il adore l'équitation. Il adore l'Histoire → Il est très mauvais en math et prends donc le temps pour la comptabilité
Apprendre des petites choses par l’observation et non la description faisaient parti des petits plaisirs de Kyle. Très mauvais en math, aimant l’histoire, il avait aussi une fascination pour l’observation qu’il poussait jusqu’à rester silencieux des heures durant pour en apprendre plus. Et il comprit alors plein de chose sur son hypothétique futur femme. Bien que le hypothétique devenait de plus en plus certain. Il avait pensé la haïr dès qu’elle serait approché et même s’il sentait une réserve, voire même une distance secrète, entre eux, la sincérité qu’elle mettait dans ses actions le déconcerté.
Il apprit qu’il n’aimait réellement pas le surnom de Lillie pour elle. Sa démarche, sa manière de regarder les livres et de s’y extasier ou même la manière qu’elle avait de regarder ses employés ne lui donnaient pas l’impression d’être une Lillie. Puisqu’Ellie était pris par une autre, il prit le partie de trouver un autre surnom pour la jeune femme, qui ne soit ni Lillie, ni Ellie et qui ne donne pas une fausse impression sur leur relation. Exit, donc tous les surnoms commençant par « mon » ou « ma », trop personnelle et intime pour être donner tout de suite. Eleonor vient d’Eleos pour compassion, et il trouva cela rassurant. Il ne sait pas si la sœur jumelle de la jeune femme avait ce même caractère mais il l’espérait. Rien n’était plus agréable qu’une femme qui montre de la compassion aux yeux de Kyle. Il ne s’étonna même pas des prénoms très semblables des jeunes femmes. Après tout, il avait rencontre une famille possédant un William, un Willhem et une Willhemina, ce qui permettait d’appeler « Les Wills » quand on voulait l’attention des trois. Il fit simplement un hochement de tête pour dire avoir compris. Il avait aussi appris qu’elle n’était pas traité comme il se doit, en tout cas, les hommes autour d’elle n’avait pas eu assez de la considérer avec considération, si elle s’étonne qu’il s’occupe de sa maison pour l’accueillir. Entendons-nous bien, Kyle ne dirait jamais d’une femme qu’elle est le sexe faible, d’ailleurs il rabrouait cette manière de dire avec force, mais il considérait qu’il était du rôle d’un homme de faire attention aux femmes. Les femmes étaient aptes à lire, à écrire, à faire des synthèses astronomiques… mais il ne perdrait jamais l’habitude de protéger. Comme ses frères. Même si Arthur était un jour plus fort et plus grand que lui, même s’il était plus doué à l’escrime ou pour esquiver des balles, Kyle savait qu’il se mettrait entre le danger et lui. Ce n’était pas un manque de confiance en lui, mais l’incapacité de ne pas faire le maximum pour les autres.
- J’aime les enfants, précisa-t-il, même si ce n’est pas les miens.
Il avait dit cela dans un murmure avant de réaliser que la phrase pouvait paraître à confusion et se reprit.
- Je ne veux point insinuer que vous trahirez vos vœux, juste que je ne serais jamais contre d’adopter un enfant qui vous serez chère et d’avoir plus de cri dans mes demeures que ce que mes entrailles auront aidé à mettre au monde.
En gros, lui, il pouvait accepter tous les enfants de tous les employés. D’ailleurs, si toutes ses demeures avaient sa bibliothèque pour aider à apprendre à lire et à écrire, ce n’était pas pour rien. Il voulait donner toutes les cartes en main et s’y employer. C’était un mariage arrangé. Il avait besoin d’un héritier, mais il précisait donc qu’un suffirait. Et que même si elle ne le souhaitait pas, ils pourront adopter un enfant qui deviendra son héritier. Kyle n’avait pas comme les autres nobles le besoin du sang. La famille était le cœur. Ses frères étaient ses frères, bien qu’aux yeux de la loi ça ne soit pas le cas. Une des pires craintes de Kyle serait qu’un autre enfant issu du papillonnage de son père se trouve quelque part, dehors, dans le besoin, et qu’il n’en sache rien. Parce que l’enfant mérite mieux. C’était aussi une des raisons pour laquelle il évitait Londres comme la peste. Il kidnapperait tous les enfants dans les rues pour les ramener ici et leur donner une meilleure vie.
- Et je peux répondre à leur place, ils accepteront avec plaisir de jouer avec vous. Mais quand ils sont dans leur meilleur moment, ils n’hésitent pas à nous jeter dans la boue.
Il prévient. Cela lui arrive souvent de jouer dans l’insouciance la plus totale. Kyle aimait les moments hors du temps. Il aimait les moments qui n’appartenaient qu’à eux, à la fraternité qui les tenait. Elle aimerait ses moments ? Il l’ignore. Une Lillie ne se jetait pas dans la boue, non ? Il la regarde et lui fait donc le tour du propriétaire. Savoir que sa femme était apte à lire, à apprécier les petites choses, à se laisser aller vers des enfants, tout ça lui faisait plaisir. Elle ne dit rien quand il avait expliqué que les chambres de ses frères étaient à côté de la sienne. Tout le monde lui disait que ses frères devraient être dans une nurserie, dans une école. Mais non. Il appréciait déjà cette femme, donc, qui s’extasie devant sa bibliothèque. Il eut un sourire, d’abord doux, avant de faire un petit rire.
- Il y a une bibliothèque aussi dans mes deux autres demeures, à Londres et à Edimbourg. Elles sont à disposition de tout le monde.
Il croyait en la bonne volonté des gens. Si on emprunte un de ses livres, ils reviennent. Il le croyait réellement et n’avait jamais eu de problème sur ça. D’ailleurs, il observa rapidement les choix de la jeune femme, des histoires à l’eau de rose, et nota d’augmenter la quantité pour elle. Il fit un sourire en lui autorisant à prendre les livres. Et il la trouve belle. Pas simplement belle, en réalité. Belle, elle l’avait été depuis le début. Mais les pétillements dans ses yeux la rendait magnifique… Et Kyle sourit. Un tranquille sourire apparu, il se dit qu’être marié avec une femme qui se fascine des livres, ça pourrait être bien. Il pourrait lui apprendre à aimer les chevaux, lui apprendre de sa passion, s’échanger. Il avait une bonne vision de l’avenir maintenant.
Quand ils se séparèrent, après lui avoir promis de la revoir, il rejoint son bureau. Simon et Arthur vinrent lui demander ce qu’il en était. L’un plus motivé que l’autre à garder leur « belle-demi-sœur ». Simon et Arthur avaient eu le temps de vivre avec leur père en commun. Kyle détestait le fait que leur géniteur leur ait tellement rappeler leur illégitimité que les enfants la trouvent normale.
- Votre peut-être belle-sœur restera si je lui plais en retour. - Donc, elle te plait ? - Elle ne me déplait pas ? - Mouais, fit Arthur en pinçant les lèvres, n’empêche qu’elle me semble bizarre. J’ai l’impression qu’elle joue un jeu au lieu d’être elle-même. - Tu veux dire, comme toi qui te fait passer pour un garçon timide et prudent ? demanda son plus jeune frère avec un sourire.
Kyle se leva et prit la main de ses frères. Il était temps d’aller manger. Il laissa ses frères dans la salle à manger. Ils n’utilisaient pas normalement la pièce avec la grande table… et manger dans la cuisine. Ses frères prirent la place plus loin pour laisser la place au bout pour Kyle et la place à ses côtés pour sa femme. Il fronce les sourcils. Il attrape Alisson Garden, la femme de ménage qui était la fille de la gouvernante et du jardinier. Il lui demande où était Ellie, avant de se couper. Il ne pouvait pas l’appeler Lillie et espérait que le surnom ne resterait pas. Il ne voulait pas la mettre mal à l’aise. Puis, il décida de manger dans la véranda, au milieu des fleurs, et demande à ce qu’on envoie le repas là-bas. Arthur parti en courant, trop heureux. Il rejoint donc la jeune femme avec un sourire doux quand les petits attrapèrent une table dans la véranda pour la mettre à côté d’eux.
- Nous avons décidé de venir manger auprès de vous, la pièce est bien plus jolie ici, explique-t-il avec un sourire, j’espère que cela ne vous dérange pas. Nous aurons une discussion plus adulte une fois le repas terminé.
J'ai 25 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis une jeune fille à marier et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis la future épouse d'un duc, en substitut de ma sœur aînée et je le vis plutôt bien. - Elle est la cadette d'une grossesse gémellaire - C'est une passionnée de littérature mais aussi de musique - C'est une grande romantique - Elle n'est pas à l'aise en société et n'a jamais été courtisé - Si sa sœur rayonne tel le soleil, Eléanore est semblable à la lune
Virevoltant entre les pages d'un roman à l'eau de rose, Eléanore releva la tête un instant, l'air songeur. Confortablement installée dans la véranda du duc de Stanford, elle contempla les superbes jardins avec mélancolie. Elle ne pouvait s'empêcher de se sentir coupable vis-à-vis de Kyle. Il l'avait accueilli tel un gentleman et sa gentillesse l'avait profondément touché. Elle appréciait son grand cœur et l'affection sincère qu'il portait à son entourage — en particulier à ses petits frères. La douceur dans son regard, mais aussi son sourire, timide de prime abord, transpirant de sincérité, touchant. Elle songea un instant qu'il aurait été bien plus aisé de se cantonner à son rôle d'Éléonore si le duc avait été un rustre. Mais il n'en était rien, Kyle était différent. Il semblait tout droit sorti de l'un de ses romans.
Ellie soupira, le cœur serré.
L'amour avec un grand A. Était-ce seulement possible ? Éléonore était prête à tout sacrifier pour lui. Elle s'était abandonnée à Ulrich et n'avait aucun regret. Eléanore, quant à elle, avait l'impression que le poids de la culpabilité sur sa poitrine n'avait de cesse de s'accroître. Kyle était si gentil, si simple, comme elle. Ellie et Kyle se ressemblaient, là où Lillie et le duc de Stanford étaient différents — peut-être même un peu trop. Pour la première fois de son existence, Ellie s'imagina la tournure qu'auraient pris les événements si la reine l'avait désigné, elle, dans sa lettre, et non Éléonore. Kyle l'aurait-il appréciée pour ce qu'elle est et non pas en tant que Lillie ? Ellie qui, pour l'amour de sa sœur aînée, baignait dans le mensonge désormais.
La bonté de Kyle semblait sans limites, il le lui avait prouvé. Eléanore avait cru défaillir lorsqu'il avait mentionné l'idée d'adopter un enfant qui n'était pas le sien. Éléonore aurait été entre de bonnes mains avec un mari aussi bon. Mais Kyle ne méritait-il pas une femme vertueuse, comme lui ? Pure, immaculée, dont le cœur ne battrait que pour lui et non pour un autre ? Un nouveau soupir brisa le silence réconfortant de la véranda. Elle pouvait presque imaginer les jours heureux qu'elle aurait pu couler ici, avec lui. Un mariage pieux, de beaux enfants, Arthur et Simon jouant dans la boue, des domestiques aimants et dévoués... Une grande famille. Il fallait écrire à Éléonore au plus vite, aller la voir pour la raisonner ou encore l'inviter à passer une journée ici afin qu'elle constate que ce n'était pas si terrible.
Son cœur se serra une nouvelle fois à l'idée d'une idylle naissante avec son aînée et Kyle. Allait-il lui sourire et rire avec Éléonore, comme il l'avait fait avec elle dans la bibliothèque ? Elle aurait tant aimé voir les bibliothèques de Londres et d'Édimbourg... Elle savait que sa sœur, elle, n'y aurait jamais mis les pieds.
Éléonore aurait été plus réservée avec Arthur et Simon, plus stricte, comme son père l'avait été avec elle. Concernant l'idée même que les domestiques apprennent à lire et à écrire, elle aurait considéré cela comme très avant-gardiste — une perte de temps et d'argent. Cependant, tout cela, elle ne l'aurait jamais avoué au duc, car Éléonore avait conscience qu'une épouse devait avant toute chose soutenir son mari dans toutes ses décisions — peu importait son avis réel sur la question. Lillie n'aurait jamais joué dans la boue avec les frères du duc, et pourtant, Ellie, elle, en mourrait d'envie.
Arthur et Simon accoururent dans la véranda, l'air enjoué, et Eléanore les accueillit avec un sourire ravi. Elle aurait presque pu entendre sa sœur les réprimander au sujet de cette course ridicule, indigne de leur rang. Mais ces deux jeunes garçons lui réchauffaient le cœur, elle ne pouvait pas se résoudre à pousser son rôle aussi loin. Toutefois, si le duc ne la trouvait pas à son goût, il ne l'épouserait pas et tout rentrerait dans l'ordre pour Lillie. Mais qu'advenait-il des sentiments naissants d'Ellie ?
Son cœur s'accéléra lorsque Kyle entra dans la pièce et elle se leva afin d'effectuer, comme à l'accoutumée, une révérence. "Votre présence m'honore." Elle aida les garçons à prendre place et demanda timidement à une domestique si elle pouvait monter les livres qu'elle avait empruntés jusqu'à ses quartiers. L'employée s'exécuta, l'air surprise devant autant de politesse et d'égard. Ellie avait toujours du mal à s'exprimer face aux domestiques et elle n'aimait pas commander ou obliger, contrairement à son père.
Elle observa avec affection la manière qu'avait Simon, Arthur et Kyle d'interagir. Simon parlait la bouche pleine de ses nouvelles aventures avec Arthur de ce matin, mais aussi de leur projet de cette après-midi, qui consistait à faire flotter leur nouveau bateau dans les ruisseaux. C'était un agréable moment où l'étiquette et le protocole étaient restés aux oubliettes.
"Ellie ?" Eléanore tourna naturellement son visage vers Simon et un doux sourire naquit sur ses lèvres, elle hocha la tête pour l'encourager à parler. Elle avait tout naturellement réagi à son vrai surnom, sans même s'en rendre compte. "Allez-vous devenir notre nouvelle belle-demi-sœur ?" Arthur leva les yeux au ciel tandis qu'Eléanore étouffa un rire avant de lancer un regard embarrassé en direction de Kyle. "Ma foi, cela ne dépend pas uniquement de moi." Simon, lui, semblait enthousiaste. "Mais le voulez-vous ?" Elle rougit, la liberté avec laquelle cet enfant s'exprimait était quelque peu déconcertante. "Uniquement si vous me considérez comme votre belle-sœur, Simon, et non comme votre belle-demi-sœur." Arthur eut un regard indescriptible et Simon lança un regard plein d'espoir à Kyle. Eléanore sourit avant de finir son repas en silence.
Lorsqu'ils eurent tous terminé, Eléanore remercia les domestiques venus débarrasser la table. Arthur et Simon, eux, filèrent dans les jardins, non sans avoir récupéré leur nouveau bateau d'abord. On apporta du thé, mais aussi des pâtisseries en guise de dessert et Eléanore se leva avant de congédier les domestiques — non sans les inciter à prendre de quoi manger, eux aussi. Elle adressa ensuite un regard gêné au duc. "Avant notre déjeuner, vous avez mentionné votre désir d'avoir une conversation plus... adulte, Milord. Je vous écoute." Elle lui servit une tasse de thé fumante ainsi qu'une part d'un gâteau aux fruits rouges, avant de reprendre place face à lui avec un sourire aimable.
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Clionestra
Lun 27 Mai - 21:00
Kyle Stanford
J'ai 31 ans et je vis quelque part entre l'écosse et Londres, dans un contage, au Royaume unis. Dans la vie, je suis deux fois duc et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis marié par la reine et je voir ce qui adviendra. → Il a deux frères illégitimes : Arthur Ellis (10 ans) et Simon Link (7 ans) → Gentil, courtois, et ne s'intéresse pas plus à l'amour que ça. Il respecte cependant les femmes, et n'aie pas le genre à croire qu'elles puissent être faibles ou moins malignes que les hommes. Il siège à la chambre des Lords ... et il compte bien changer le monde un jour.
→ Il adore l'équitation. Il adore l'Histoire → Il déteste Londres et la société. → Il aime les routines, les habitudes et les choses qui ne changent pas. Il se sent toujours désarçonné quand les choses changent. → Il est très mauvais en math et prends donc le temps pour la comptabilité
Il avait fait un sourire à la révérence, dont il avait répondu par la même chose. Il n’aimait pas réellement les révérences et le cérémonial, mais il savait que cela venait du cœur. Il préférait cela. Quand la famille Garden venait lui demander de l’aide, se courbant ainsi, Kyle avait conscience qu’il le faisait par respect, par gratitude, parce qu’il le pensait digne, et non pas parce qu’il l’imposait. Il espérait qu’aucun de ses employés ne se courbaient devant lui par obligation. Il prenait d’ailleurs très mal qu’une femme enceinte fasse cette exercice, ou une personne âgée. Leur gratitude ne devait pas dépasser leur propre bien être. Alors, il sourit timidement. Parce qu’il n’avait pas eu l’impression que la jeune femme fasse ce geste par obligation, mais par le désir de ponctuer sa phrase de ce compliment. Qui, au monde, ne serait pas timide devant une femme ainsi ? Il pensa à ses amis qu’il ne voyait que peu… Londres, il n’aimait pas y avait rien à faire. Il pensait qu’eux ne sentirait pas leur joue rougir de cette situation. Il se posa à côté et le repas pu commencer dans une entente différente mais bienvenue. S’ils devaient être une famille, l’idée que sa femme accepte ses frères à table, ou simplement ailleurs pour manger, loin du cérémonial, ça lui plaisait vraiment. Bien que peu bavard, pour aucune raison que le fait qu’il aimait à écouter en prenant le temps de chaque chose, il répondait à la discussion avec une simplicité paternaliste. Quand Simon appela la jeune femme « Ellie », il failli s’étouffer dans son vin. Arthur le remarqua et fit un haussement de sourcils qui ressemblait fortement à celui de son frère. Le scepticisme d’Arthur n’était pas contre la jeune femme… il se demandait simplement si la jeune femme n’allait pas les virer une fois qu’elle aurait la main sur Kyle. Kyle prit le temps de poser la main sur la tête de son frère et de le réconforter alors que Simon continuait son injonction. Dans la tête de Simon, cette histoire était déjà pliée. Plus rapide à conclure des unions que la reine, de toute évidence. Il laissa les gamins repartirent en criant. Il entendit aussi le rire d’une femme de chambre qui dû les arrêter dans leur course effréné pour qu’ils ne se blessent pas.
Il ne pouvait pas le dire. Il ne devrait jamais le dire. Mais la mort de son père était la meilleure chose qui ne lui soit jamais arrivé. Et il savait que c’était le cas de la plupart des membres du cercle secret des gentlemen. Peut-être était-ce pour cela qu’ils existaient, d’ailleurs ? Ils avaient la raclure du fond du panier et avaient décidé qu’ils ne seraient JAMAIS une pâle copie de leur géniteur. Qu’ils seraient meilleurs. Oh. Ils savaient tous ne pas être parfaits. Logan était trop passif. Benedict soumis à la législation, Ethan trop silencieux, Brodie un peu trop colérique, lui-même trop avant-gardiste (bien qu’il ne voyait pas cela comme un défaut) Hunter trop distrait, et Tristan bien trop curieux (pour son propre malheur). Et dans le club des 8 qu’ils formaient… Logan et Brodie étaient les seuls qui ne rêveraient pas de voir la mort prématurée d’un membre de sa famille. Logan parce qu’il adorait son cousin et ses parents. Brodie parce qu’il n’avait plus aucune famille, mais il les aimait encore à leur mort. Parmi les 6 qui haïssaient sa famille, il était le seul à avoir été béni par la mort de son cauchemar personnel. Il fit un sourire à la jeune femme. C’était quelque chose de tout londonien que de passer sa vie à manger des scones et à boire du thé. Il se demande ce que ça changera d’être en Ecosse. Il pourrait demander de l’aide à Brodie. D’ailleurs, si la couronne lui avait demandé avant, il aurait légué son titre à son ami. C’était une autre histoire. Il remercie la jeune femme.
- Simplement vos attentes, milady, répondit-il de la même manière qu’elle (sans utiliser son prénom, ni son surnom), en rapport à ce mariage. Que cela sur le plan financier, familiale, conjugale. Je dois faire des aveux simple… je déteste Londres.
Il avait passé une partie de sa vie en pension, là où il avait rencontré ses 7 meilleurs amis. Bien que Kyle, dans sa timidité et sa douceur, n’eut jamais utilisé ce terme pour les désigner. Leur groupe était composé, à l’époque, de deux futurs ducs, d’un frère de duc, d’un cousin de duc, d’un futur baron, d’un futur conte et d’un frère de marquis. Autant dire que le pauvre Tristan était souvent vue comme celui qui « s’accrocher ». Maintenant, il était devenu le premier « double duc » de leur petite bande. Mais Kyle était bien le pire possible pour ce poste. Il détestait positivement tout ce qui avait à voir avec la société. Si l’histoire de Londres le passionne, autant que l’Histoire du monde d’ailleurs, l’importance de se retrouver à l’opéra ou autre connerie lui donnait l’impression de perdre son temps. S’il n’y avait pas eu, justement, Benedict pour lui bouger les fesses pour venir à la chambre des Lords, Kyle n’irait tout simplement pas. Il avait eu le droit à une dérogation spéciale à la mort de son père et maintenant pour s’occuper de son nouveau titre… Et il espérait utiliser son mariage pour repousser d’une nouvelle année sa corvée mondaine.
- Je déteste la société et tout ce qui l’entoure. Je déteste les classes et aimerait l’abolir dans son état actuelle. Je ne déteste pas notre royauté, entendons-nous bien. J’ai prouvé ma loyauté à la reine pour que cela ne soit jamais une idée… mais je pense que les nobles doivent être un soutien pour les autres, ceux qui ne le sont pas. Et pour le moment, notre société trouve mieux à faire à l’écraser. Notre mariage même est une preuve que nous pouvons nous marier qu’entre nous. Ce que je trouve dommage. Mes idées ne sont pas aimées par la société. Le fait que j’aime mes frères, le fait que j’aide à apprendre à lire et à écrire à tous ceux qui le souhaitent, qu’importe son sexe. Et dois-je vraiment vous exprimer la tension de la salle, l’unique fois où j’ai osé proposer que l’on ouvre les portes des écoles prestigieuses à votre sexe ? Être marié avec moi, c’est plus difficile que ce que la plupart pourrait l’accepter.
Plus que d’avoir une femme qui le suit en souffrant en silence de la mise au banc de la société par sa faute, il voulait une femme qui comprenne. Une femme qui aime lire et sache réfléchir. Une femme qui ne voie pas d’inconvénient à ce qu’une femme apprenne à lire sous son toit. Une femme qui comprenne l’importance de l’éducation pour tout le monde. Qui accepte les différences. Pour Kyle, il en était là. Il voulait aider la société, parce qu’il était un noble. Non pas dans le titre, mais dans l’âme.
- Londres m’effraie aussi. J’aurais envie de prendre tous les malheurs sous mon aile, et je n’ai malheureusement pas assez d’envergure pour cela. La société londonienne pour une grande partie ne m’apprécie. Je ne serais invité aux bals et aux évènements que par mon statut… et sauf pour le cas d’une invitation de la reine ou de mes quelques amis, je ne compte pas accepté.
D’un coup, il fronça les sourcils. Il fronça réellement les sourcils, comme si une idée vraiment déplaisante venait de lui traverser l’esprit et qu’il ne pouvait pas l’atteindre. L’idée passa dans son esprit, continua vers l’analyse avant de revenir avec une révélation qui le rend fébrile.
- Grand Dieu ! Je ne dois surtout pas avoir de filles ! s’exclama-t-il avant de réaliser avoir fait cette injonction à voix haute et se reprendre, pour leur début, je devrais aller à Londres ? Je pense que j’en mourrais.
Et… Comme s’il laisserait ses filles adorés, parce qu’il était évident pour lui qu’il allait les adorer, se faire courtiser par des blancs becs… Il pense encore à ses amis. Ouais. Il allait leur demander de faire des garçons, si d’avenir il avait des filles… Comme ça, elles auront le droit à des hommes bien sous tout rapport pour les courtiser. Mieux. Pour le reste, leur éducation, il comptait mettre autant d'attention que pour ses frères. Et tout le monde savait que l'éducation de ses deux frères illégitimes étaient la meilleure de toute. Il sourit timidement, en demandant pardon à la jeune femme et engouffra un bout de son gâteau pour éviter de rougir. Il était bien trop timide, aussi, pour sortir de sa zone de confort… Il aimait bien la routine, les habitudes qui ne changent pas et sont paisibles… Il avait demandé ses attentes à la jeune femme... mais il lui avait semblé important de parler de cela en premier. Pour le reste, les finances, la famille, les relations charnelles, ils pourront voir après en détail. La reine ne serait pas mesquine au point de laisser une femme souffrir des idées de son époux.
J'ai 25 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis une jeune fille à marier et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis la future épouse d'un duc, en substitut de ma sœur aînée et je le vis plutôt bien. - Elle est la cadette d'une grossesse gémellaire - C'est une passionnée de littérature mais aussi de musique - C'est une grande romantique - Elle n'est pas à l'aise en société et n'a jamais été courtisé - Si sa sœur rayonne tel le soleil, Eléanore est semblable à la lune
Eléanore inclina la tête timidement vers Kyle lorsqu'il la remercia pour la tasse de thé qu'elle lui avait naturellement servi — par pure bienveillance, et elle rougit, en secouant la tête d'un air gêné. Elle n'était à l'aise ni avec les compliments, ni avec les remerciements. Elle n'aimait pas être le centre de l'attention, mais elle se rappela que Kyle s'adressait en réalité à Eléonore et non à elle. Elle redressa ses épaules et se tint droite, sans le quitter des yeux, alors qu'il se confessait à elle.
Elle eut l'air surpris, et son jeu d'actrice s'adoucit une nouvelle fois, laissant place à Ellie. Kyle s'intéressait aux attentes d'Eléonore à propos de leur union potentielle. Il envisageait donc d'accepter cette lame sous sa gorge qu'avait habilement glissée la reine. Pourquoi ? Kyle aimait-il le personnage qu'était censé être Eléonore ici, bien que joué par Eléanore ? Un mari n'aurait que faire des piètres états d'âme de sa promise, non ? Si Lillie aurait été décontenancée par autant de liberté, Ellie, elle, était enchantée par cette perspective. Elle porta une main à sa poitrine, touchée par tant de bienveillance et d'égard. "Vous êtes doté d'une rare bonté, Milord." Elle posa son coude sur l'accoudoir de son fauteuil et ses doigts se posèrent contre sa joue en guise de support. Elle croisa ses jambes et l'écouta poursuivre, l'air ravi.
Un duc, porteur de deux titres, semblant d'une simplicité similaire à la sienne. Richissime, vivant confortablement, mais pas oisivement. Kyle était aussi asocial qu'Ellie l'était et il avait une aversion envers le système des classes. Que les riches donnent un peu aux plus nécessiteux, c'était là l'une de ses plus grandes convictions, et la cadette ne pouvait que l'approuver. Eléanore avait toujours été malade par l'oisiveté dans laquelle ses semblables se prélassaient. Elle pensait à tout ce qu'ils jetaient, de la nourriture que personne n'avait touchée jusqu'aux vêtements neufs, mais démodés. Puis, elle voyait les maigres enfants des rues, avec leurs côtes saillantes, les joues creusées et leurs yeux vitreux, mendiant n'importe quoi — à n'importe qui.
Il trouvait dommage que les nobles soient forcés à se marier entre eux uniquement et elle se demanda s'il avait un jour éprouvé une quelconque attirance pour une fille des champs. Kyle était bien le genre d'homme à tout plaquer pour vivre son idylle pleinement. Un sourire espiègle habilla la commissure de ses lèvres et elle posa un doigt devant ces dernières pour contenir son sourire grandissant face à l'image de lui courant dans les champs comme un idiot, vivant d'amour et d'eau fraîche. Elle devint pivoine, cependant, lorsqu'il prononça le mot sexe deux fois d'affilée. Elle ne l'avait jamais entendu de la bouche de quelqu'un et elle trouva cette conversation banale, presque un peu trop osée, tout à coup. Elle se tortilla sur son fauteuil, visiblement gênée par son vocabulaire, et toussota doucement pour reprendre contenance avant de prendre la parole à son tour.
"Mes attentes sont simples, Milord." Elle lui sourit sincèrement une fois remise de l'émoustillement qu'avait éveillé chez elle les paroles un peu trop honnêtes du jeune homme. "Je ne suis pas une personne solaire et j'apprécie la quiétude qui règne ici." Diantre, qu'était-elle en train de dire ? Elle n'était pas Eléanore, ici, mais Eléonore ! "J'ai toujours préféré la compagnie des livres à celle de la société. Je ne plaisantais qu'à moitié, tout à l'heure, lorsque je vous ai dit vouloir passer ma vie dans votre magnifique bibliothèque." Elle lui ouvra son cœur un peu plus et toute trace d'Eléonore avait alors disparu. "J'aime votre demeure et la simplicité qui en émane, et je préfère vous voir investir vos finances dans les études d'Arthur et Simon plutôt que de porter la dernière robe faisant fureur à Paris. L'idée que vous offriez à vos employés l'accès à l'éducation me séduit bien plus qu'un tas de chiffon." Elle eut un regard attendri vers les deux garçons qui avaient abandonné leur bateau pour patauger dans les ruisseaux, Kyle avait raison, ils étaient désormais couverts de boue. "Je vous aiderais volontiers, si vous me le permettez." Elle but une gorgée de thé. "J'ai conscience que la société n'est pas prête à entendre toutes vos idées. Sachez que cela m'est fortement égal, cependant. Je préfère votre compagnie et vos idéaux plutôt que ceux de la noblesse."
Eléonore croisa les bras sur sa poitrine, les yeux clos et l'air songeur. "J'aimerais que notre mariage soit celui où l'honnêteté et la fidélité règnent. Je vous serais fidèle et dévouée, dans la mesure du raisonnable, car je ne désire être l'esclave de personne. Je donnerai naissance à vos héritiers et les élèveraient dans l'amour et le respect de vos idées." Elle ouvrit un œil. "Je n'ai jamais aimé les grandes villes, moi non plus, et je préférerais que nous vivions à l'écart, à la campagne. Ici me semble être l'endroit parfait, pour être tout à fait honnête avec vous." Simon lui ramena un bouquet de fleurs sauvages fraîchement arrachées et elle lui embrassa la joue avant de lui tendre une sucrerie. Lorsqu'il détala en criant "Chargez !" sur Arthur, elle poursuivit, à l'abri des oreilles indiscrètes. "Je préfère danser avec vous ici, seul à seul, que d'être une énième marionnette sur l'échiquier de Sa Majesté pour la saison." Pourtant, elle était une marionnette, mais de qui ? Là était la vraie question.
Il évoqua l'idée d'avoir un jour des filles à marier et elle ria de bon cœur. "Je ne saurais guère jeter mes filles en pâture à la société, je dois bien l'avouer. Elles pourraient ne jamais se marier, et rester avec moi, pour toujours... Non.", se reprit-elle avant de le regarder. "Je leur souhaite de suivre leur cœur et de faire un mariage dans lequel l'amour sera le maitre mot." Un sourire attristé naquit sur sa bouche et elle pensa au fait que, si Kyle aimait l'être solaire que représentait Eléonore, il pourrait apprécier le sein reposant d'Ellie, bercée par ses rayons blafards. "Seigneur, pardonnez-moi, je me suis égarée." Elle ria pour cacher son embarras, elle en avait trop dit, et aucun mot de ce qu'elle avait prononcé ne provenait des croyances d'Eléonore. Elle culpabilisa de s'être ainsi dévoilée à lui, et si Kyle la trouvait trop avant-gardiste ? Trop en avance sur son temps ? "Je ne voulais pas-"
Simon arriva comme un cheveu sur la soupe, plein de boue et le visage couvert de larmes. Eléanore accouru dans sa direction, l'air follement inquiet. Ce n'était rien de grave, une mauvaise chute, mais le bateau était fichu, l'ayant entrainé avec lui lorsqu'il était tombé. Arthur se tenait derrière son petit frère, abattu et Eléanore lui caressa doucement les cheveux. Il s'agissait là du premier contact physique entre la jeune femme et le benjamin du duc. "Ce n'est rien, voyons... Nous pourrions probablement le réparer." Elle se tourna vers Kyle, pleine d'espoir tandis que Simon pleurait à chaudes larmes dans ses bras. "Qu'en pensez-vous ?"
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Préférence de jeu : Les deux
Clionestra
Jeu 30 Mai - 23:29
Kyle Stanford
J'ai 31 ans et je vis quelque part entre l'écosse et Londres, dans un contage, au Royaume unis. Dans la vie, je suis deux fois duc et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis marié par la reine et je voir ce qui adviendra. → Il a deux frères illégitimes : Arthur Ellis (10 ans) et Simon Link (7 ans) → Gentil, courtois, et ne s'intéresse pas plus à l'amour que ça. Il respecte cependant les femmes, et n'aie pas le genre à croire qu'elles puissent être faibles ou moins malignes que les hommes. Il siège à la chambre des Lords ... et il compte bien changer le monde un jour.
→ Il adore l'équitation. Il adore l'Histoire → Il déteste Londres et la société. → Il aime les routines, les habitudes et les choses qui ne changent pas. Il se sent toujours désarçonné quand les choses changent. → Il est très mauvais en math et prends donc le temps pour la comptabilité
- Nous étions d’accord pour que vous m’appeliez Kyle, rappela-t-il doucement mais avec un sourire, loin d’un reproche.
Si Kyle était timide de nature, il était aussi nature, tout court. Il n’aimait pas les titres, les noms pompeux et préférait appeler une personne par son prénom que par son horrible statut. Il connaissait un garçon qui n’avait rien que trois lignes de prénom pour montrer la lignée de son sang… TROIS. Il remercia encore ses parents pour son unique prénom qui lui suffisait déjà amplement. Pour une fois qu’il pouvait remercier son père pour quelque chose, que cela soit au moins pour son prénom. Il rougit un peu. Il ne pensait pas être bon. Il pensait juste être ce qu’il faut. Digne de ses frères en tout cas. L’innocent devait être protégé par ceux qui avaient plus de pouvoir. Dès que le duc de berrygreen allait mourir, il savait que les trois fils berrygreen seraient comme lui. Peut-être un peu plus discret dans leur refus… mais bon. Parce qu’il y avait quelques personnes qui étaient bons sans aucune autre raison que l’âme.
Et aussi parce qu’il ne pouvait supporter l’inaction dans le malheur. Il se souvient d’une tante, sœur de son père, qui avait préféré faire enterrer ses robes pour que personne ne puisse plus jamais les mettre. A force d’être enterré, elle avait créé un véritable bouclier entre la pluie et la nappe phréatique en dessous. Il y avait un lac, quelque part, qui existait qu’à cause de robes portés une fois enterré pour éviter d’être partagé… Pour Kyle, c’était une honte. Et chaque habit qu’il ne portait plus était recyclé. Si ce n’est en vêtement pour un autre, du moins en chiffon. Il était tellement dans sa diatrique qu’il en oublie de faire attention aux termes. Le sexe était le sexe. Il n’y avait rien à dire de plus dessus. Les mots étaient là pour exister. Il n’aurait su dire une autre manière de parler d’une femme et d’un homme. Il l’écoute. Fronce les sourcils.
- Vous êtes solaire, contra-t-il, votre sourire illumine et est sincère. Pour moi, c’est ce qu’il fait une personne solaire.
Il préférait commencer par ça… parce que pour le reste, elle l’étonne bien plus que ce qu’il ne pourrait le dire. Il pensait devoir batailler un peu, expliquer plus en profondeur les raisons de ses choix. Que cela soit les deux garnements plein de boue, les employés qui n’hésitaient pas à le déranger pour lui demander de l’aide sur une lecture ou un exercice de math (Dieu qu’il déteste les mathématiques, il savait plus, bien sur que ceux qui ignorent tout, mais il avait une inversion pour cette matière). Il se pencha, respectueusement vers elle.
- Ellie, reprit-il malgré lui le prénom de sa sœur sans le remarquer, vos mots m’honorent plus que ce que je pourrais l’exprimer. Je suis soulagée de savoir que si vous venez à consentir à ce mariage, notre union ne sera pas un fardeau pour vous.
Et il lui fit un grand sourire. Si elle consentait à se marier avec lui, alors il aurait une alliée. Pas seulement une femme subissant, mais une femme pouvait expliquer son amour des romans. Pourrait-elle parler de livres qu’elle a lu avec d’autres femmes qui lui étaient inférieures ? Il l’espère. Et l’idée lui plait. Il la trouvait belle. Elle était intelligente et gentille. S’il n’était pas amoureux d’elle, il pourrait facilement être son amie et n’était-ce pas mieux ? Il était heureux.
- Malgré la réputation de mon père, sachant que je suis un homme fidèle et loyal. Et cela ne me dérange pas d’adapter nos vœux devant Dieu à votre convenance.
Pas d’obéissance. D’ailleurs, ils n’étaient pas obligés de faire un mariage à l’église. Bon… La reine le voudra certainement en le bassinant… mais c’était une autre histoire. La raison pour laquelle la reine voulait le voir marié à une Londonienne d’un sang pur était justement pour le garder sous sa coupe. Le garder à Londres et proche d’elle. Elle l’appréciait, disait-elle, mais il se doutait que c’était plus son pedigree qui comptait dans la balance. Il eut un sourire.
- Eleonore, reprit-il avec un petit sourire, cette demeure est belle, en effet, mais reste une demeure de vacances et de campagne… vous ne pouvez pas choisir cette demeure avant d’avoir vue celle que je possède en Ecosse… et qui possède bien plus de place pour une pièce en particulier.
La bibliothèque… Surtout qu’il avait la demeure avant d’avoir le duché. La personne qui avait le titre avant de mourir lui avait permit de l’acheter. Savait-il, ce vieux picsou, que Kyle était son dernier héritier ? Possible. Fort possible même. Il avait tout manigancé pour lui donner ce domaine. Kyle avait d’ailleurs un kilt, que Brodie adorait qu’il met quand il venait le voir. En réalité… il aimait bien suivre les saisons. En hiver printemps en écosse, été ici à la campagne où il pouvait se baigner tranquillement et automne dans sa demeure londonienne (mais assez loin pour ne pas avoir de problème). Il avait des métayers à s’occuper et cette routine avait permis, encore une fois, de le repousser de la société étouffante de la capitale.
- Je suis navré qu’elle vous utilise pour mon compte, Ellie. J’aurais préféré qu’elle ne le fasse pas. Et puisque cela ne tient qu’à moi, sachez que si vous ne désirez pas vous marier alors j’irais moi-même voir la reine pour refuser cette union.
Tout comme le reste, il était prêt à tout pour le bonheur de ceux qui l’entourent. Il pouvait aider, toujours. Il n’avait aucune honte à cela. La reine pouvait lui proposer un mariage, et il pouvait l’accepter, mais que si cela convient à toutes les parties… ouais. Il n’aurait jamais laissé la véritable Eleonore se marier avec lui… pas à cause d’un enfant mais bien pour qu’elle puisse vivre son idylle comme elle l’entend. Il fit un geste pour dire qu’il n’y avait pas de soucis à ses rires après le départ de ses frères. Il n’y avait pas de soucis. Elle pouvait rire. Et il était d’accord. L’idée de devoir laisser ses frères partirent l’inquiète. Il ne préfère pas y penser. Il allait le dire quand son frère débarqua en larmes. Il se releva d’un bond. Arthur était penaud derrière. Il s’accroupit à côté de Simon, à côté de la jeune femme.
- J'en pense que je ne connais rien qui ne puisse être réparé. D’ailleurs, ne serait-il pas parfait pour apprendre à construire un jouet ?
Le regard de son frère s’illumina. Arthur recula d’un pas comme si l’idée qu’il avait compris venir de son frère lui faisait plus peur qu’une gamelle. Il sourit encore vers ses frères, puis la jeune femme. Il avait très bien compris le quiproquo avec son petit frère, mais il l’accepta sans le moindre souci. Après tout, pourquoi pas ? - J’ai toujours rêvé d’être un père Noël. Faire des jouets pour tous les enfants de mes duchés et leur offrir, mais je ne sais malheureusement pas comment monter un bateau, reprit-il en secouant la tête faussement désabusé avant que Simon ne lui met son bateau sous le nez. - Apprends ! Apprends ! On va apprendre à faire des bateaux ! Des bateaux et on en offrira à touuuuuuuuuuuuus les enfants du monde ! Monsieur avait tort ! Le père Noël existe et c’est Kyle !
Simon sauta, toujours blessé mais oubliant la douleur pour commencer à hurler qu’il allait faire le père noël. Arthur lança un regard apeuré à son frère. Kyle avait parlé des enfants de la région, pas de tous ceux du monde… et Arthur avait conscience que si on demandait à Kyle, il en offrirait à toute la planète.
- Tu sais que Noël est en hiver ? demanda-t-il avec un regard vers Simon qui continuait de dire que Noël allait être bientôt. - Noël, c’est quand on le décide, argumenta Kyle avant de faire un sourire. Arthur, je te charge de faire le tour du domaine et de noter tous les enfants de moins de … quinze ans ? Ainsi que leur âge. Nous allons faire Noël. - Tu es fou, renchérit Arthur avant de sursauter en se tournant vers Eleanor et réaliser ses propos. Pardon, je ne… je ne… je voulais pas… Je…
Arthur s’enfuit et retourna voir son frère alors que Kyle leur crie de se faire soigner par Madame Garden, sinon pas de Noël. Simon choisi de crier qu’un Noël avec Kyle s’était un Kyoël. Ok. Il tendit la main à la jeune femme avant de soupirer un peu.
- Je suis désolé, ma chère, il semble que vous allez vous retrouver malgré vous dans un travail d’envergure. Mon père a toujours dit à mes frères que le père noël n’existe pas, et j’ai toujours voulu les aider à apprécier la fête en donnant… J’aurais simplement dû attendre un peu.
Mais l’occasion était trop belle… D’apprendre comment fonction un bateau, pas à devenir père noël. Mais pourquoi pas ? Et puis, il apprendrait bien plus en faisant de la jeune femme un de ses lutins qu'à attendre de tout dire ce qu'il est. Ouais... si on lui donnait le choix entre être double duc et un monsieur rondouillet perdu au pôle nord et sortant de sa maison que pour distribué des cadeaux une nuit par an, il sait très bien ce qu'il choisirait.