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LE TEMPS D'UN RP

Toutes les histoires ont leur histoire - ft. Clionestra

Clionestra
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Clionestra
Mer 29 Mai - 0:57

Stefan
Hartol
(Whistledown)

J'ai 25 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis majordome et je m'en sors parfaitement bien. Sinon, grâce à ma malchance, mon père a essayé de me tuer à l'âge de 10 ans, et je me cache depuis. Je suis l'héritier d'un duché.

Toutes les histoires ont leur histoire - ft. Clionestra - Page 2 2fe1b1a637852c8f417f81f240a554fc→ Il est particulièrement doué en mathématique et retient absolument tout ce qu'on lui dit. Il a la mémoire absolu.
→ Il a une petite soeur qu'il n'a pas vue depuis des années.
→ Et on lui a demandé d'être le chaperon / l'aide pour une fille.
→ Il est ne sait pas montrer ses émotions.
Stefan, pendant la nuit, c’était plusieurs fois demandé ce qu’avait pu voir la jeune femme en lui pour ne pas vouloir « mieux que lui ». Il n’était rien. Alors où elle se dévalorisait vraiment, en cas il allait devoir faire quelque chose contre ça… ou elle le voyait au-dessus, et il se demandait bien ce qu’elle pouvait voir. Après tout, la jeune femme venait à peine de le rencontrer et il ne laissait rien passer sur son visage… alors il se demandait réellement ce qu’elle avait pu voir en lui. Il ne lui avait pas répondu pour Daisy Williams, mais elle pouvait en effet écraser tout le monde avec la suffisance. Stefan le savait. Le savoir, la manipulation et la noblesse étaient trois armes qui, misent dans les mains des imbéciles, étaient redoutable. La jeune femme pourrait faire bien plus souffrir, avec un impact bien plus grand, à ses ennemis qu’avec ses poings. D’ailleurs, la meilleure manière de se débarrasser de quelqu’un, s’était de le pousser à mettre fin à ses jours. Il pensa à tout ce qu’il mettait en place pour son père. Dans son esprit, il eut des réflexions cruelles. Le jeu était de mettre son père au bord du gouffre tout en protégeant sa sœur… mais il savait pouvoir le faire. Ainsi, il apprendrait cela à la jeune femme. D’ailleurs, un « non » sec et hautain valait mieux qu’une argumentation longue et fastidieuse. Il l’avait appris, et ne luttait pas contre la jeune femme plus que de raison. Il la laisserait apprendre, comme il avait appris, mais en la protégeant.

Il l’avait réveillé avec douceur et aurait voulu l’aider un peu plus. Il ne le fit cependant pas. Il essayait déjà de mettre entre eux la distance entre une Dame de la société et ce qu’il était : un employé. Il le fallait bien. La jeune femme semblait décidée à ne pas laisser la bienséance se mettre entre son idée étrange de rapprochement avec lui et ses décisions. Il ne mangea pas, donc. Il avait déjà mangé comme le devait son statut. Il ne mangeait qu’après ou avant. Dans ce cas là, il avait mangé en travaillant dans la nuit. Il la laissa mangé, enlevant les miettes qui tomber alors qu’il s’était retrouvé à nouveau debout, stoïque à côté d’elle. Il nota le thé qu’elle préfère et il fit un signe de tête. Cependant, il lui faudrait goûter les autres pour trouver son préféré. Elle en aura l’occasion dans la journée.

- Thé noir aromatisé à l'huile essentielle de bergamote. C’est le thé préféré de Madame, précisa-t-il pour qu’elle puisse le demander à sa convenance à d’autre que lui, aussi appelé aussi Earl Grey. Cependant, il existe une quantité de thé que je pense pourrais vous plaire.

Son préféré. Il aimerait lui faire goûter. Voir si elle apprécierait. Mais il avait commencé à la comprendre… S’il lui faisait goûter son thé préféré, elle risquerait de dire qu’elle l’aimait simplement pour … pour essayer de se marier avec lui ? Il n’avait toujours pas réussi définir pourquoi. Il la laissa se préparer. N’expliqua pas la raison de la présence de la robe et l’emmena. Une fois dans le salon, il prit simplement un pas en arrière et les laisse dans leur retrouvaille bien heureuse. Il ne réagit même pas quand on parla de lui comme s’il n’était pas là. Comme d’ordinaire.

Il laissa les femmes mais fit en sorte qu’elles puissent toujours avoir en thé, différent pour apprendre les goûts de Madeleine, et de la nourriture diverse. Il apprenait d’elle ainsi. Comme il avait appris pour Katherine et Bree. Quand on l’appela, il s’approcha comme il le faisait toujours. Il observa la jeune femme et sa tante avant de faire une révérence. Quand Madeleine prit son bras, il dût l’arrêter et il se mit à marcher plus lentement.

- Première leçon Mademoiselle, la plus importante. Vous ne pouvez pas vous comportez avec moi comme vous le faites. Je suis le majordome de la famille. En tant que tel, je suis l’homme qui s’occupe des autres résidents et des visites. Vous êtes un invité et une maîtresse de maison. Il vous faut l’accepter.

Il mit ses deux mains dans son dos, bomba le torse et regarda la jeune femme sans la moindre émotion. Il ne savait pas pourquoi, il avait l’impression que Katherine jubilait en partant. Un souvenir de Bree lui disant qu’il n’était pas au bout de ses peines lui revient en mémoire. Katherine avait raison. Cette femme lui manquait horriblement. Sa mort, bien qu’étant une peine différente de celle de Katherine, l’avait atteint au cœur. Il avait pleuré, une fois, seul dans sa chambre en pensant à ce gouffre qu’elle laissait. Il finit par s’avancer vers la jeune femme.

- Madame Katherine veut que je vous présente le travail d’une maîtresse de maison. Elle pense, et je le crois aussi, que vous pourriez très bien trouver à attirer un duc. Pour cela, nous allons prendre cette demeure comme exercice. Vous devait la connaître comme votre poche.

Il ne tiqua pas quand il parla de Duc. Mais un petit sentiment incertain commença à grandir en lui. Katherine avait en effet demandé à Stefan d’apprendre à Madeleine à être une lady comme il faut, sans en altérer son caractère… dans le cas où elle finirait duchesse. Elle n’avait pas dit comtesse, pas baronne… Non… Duchesse. Et le fait qu’il soit en réalité un duc se fit dans son esprit. Avant de repousser l’idée. Katherine n’était pas le genre à manipuler les relations ou à faire l’entremetteuse. Surtout auprès de lui qui n’était que son majordome, qu’importe ce qu’il ressentait pour elle. Il se trouva absurde d’en avoir émis l’idée et retourna à la situation principale, en sachant que rien n’avait été visible sur son visage.

- Je vais vous faire le tour de la propriété.

Et il le fit. Quand elle essaya de faire un commentaire qui n’avait rien à voir, il lui répondait stoïquement ce qu’elle devrait dire, ou ne pas faire en tout cas. Elle prenait des libertés avec lui et il devait plusieurs fois se décaler pour ne pas qu’elle en prenne l’habitude. Il n’avait pas été manipulé sans arrière pensé depuis si longtemps que tout cela le mettait mal à l’aise. Il décida de finir la visite devant une pièce en particulier. Une grande pièce. Bien plus grande que sa chambre. Il ouvre la porte d’une main et la laisse y rentrer. Des robes tout juste retrouvés et confectionné s’y trouvait ainsi qu’un savon qui embaumait la pièce. Des draps propres.

- Ceci est votre chambre, Mademoiselle. Après votre acclimatation première, je vous emmènerais choisir votre femme de chambre qui vous brossera les cheveux tous les soirs et tous les matins, ainsi qui vous aidera à vous habiller convenablement et à vous laver sans avoir à le faire vous-même.

Il s’approche pour lui montrer le dressing qui se trouvait remplit de ses maigres affaires, mais parfaitement sèches, propres et repassés. Stefan avait vraiment eu envie de les faire disparaitre, et il sait que Katherine en aurait le même désir… mais pour le moment, il ne pouvait pas se permettre cela. Il attendait d’abord que la jeune femme réalise les changements et désire, d’elle-même, brûler le passé pour qu’il n’obscurcisse plus son avenir.

- Je ne suis pas un tortionnaire, précisa-t-il, mes cours seront donnés le plus simplement du monde. Et je crois que la pratique et l’exemple sont les meilleurs moyens de vous apprendre tout ce dont vous aurez besoin. N’hésitez pas à me dire ce que vous préférez, en tant que matière ou de méthode. Seriez-vous me dire votre instrument préféré pour la musique ?

Il observa rapidement la pièce, les mains toujours dans les poches. Il était fier de son travail accompli mais ne pouvait ni le montrer, ni le dire. Alors, il ne le fait pas. Tout simplement. Il montra une pile de lettre qui attendait devant la table.

- Madame Katherine vous demande choisir le bal pour votre entré dans le monde. Si je puis me permettre, le bal du Lord Berrygreen pourrait être une bonne occasion. Beaucoup de monde sera là pour voir le futur duc et vous serez certainement plus à l’aise de ne pas être le centre de l’attention, bien que vous le méritiez bien évidement. Je serais d’ailleurs présent, ainsi que votre tante, qu’importe le bal que vous choisirez.

SAUF Pour le bal des Whistledown. La nouvelle femme de son père –comment diable un homme comme lui pouvait arriver à trouver toujours une femme en plus, cela ne faisait-il pas la quatrième ?- faisait toujours un bal dans la saison. Pas le premier mais elle le faisait. Sa sœur n’avait pas encore l’âge de rentré dans le monde, ou trop loin… mais… Il fallait bien que son père rappelle au monde sa richesse, et pleure sur son fils héritier perdu dans un accident regrettable. Il ne le dit pas. Connaissant Katherine, elle aurait brûlé cette invitation sans même y faire un réel retour. Bien que simple Madame, elle était apprécié par son groupe de chaperonne qui ignorait tout de sa vie sentimentale. Bien heureusement. Elle n’aurait pas pu aider sa nièce à entrer dans le monde sans cela, surtout avec l’héritage génétique de Madeleine. Faire oublier qu’elle était une femme de prostituée pouvait être ardu… mais avoir l’aval des Berrygreen serait un plus, et surtout, comme il l’avait dit, elle pouvait être supérieure sans écraser mais en imposer. Et ça, il aimerait que ça arrive à la jeune femme.

- Et il faudra aller à la modiste pour vous confectionnez de véritables robes, bien que celles-ci puissent faire l’affaire jusqu’à nouvel ordre. Nous avons rendez-vous demain.

Mais pas longtemps. Elle devait avoir de nouvelles robes. Sans abuser comme le ferait les nobles en prenant une robe pour chaque matin avec trois changements au milieu, la jeune femme devait au moins avoir un arc-en-ciel de proposition, de la simple robe de chambre à la robe de bal. D’ailleurs, elle pourrait voir plusieurs robes de chambre aussi posé. Dans la nuit, il avait fait en sorte de tout terminé. Parce que c’était comme ça que Stefan se sentait utile. Quand tout était rapide et efficace, sans vague.


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Rein
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Ven 31 Mai - 23:34

Madeleine Radcliffe
J'ai 20 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis un électron libre et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien, car ce beau majordome ne me laisse pas indifférente.

- Elle est la fille illégitime de son père et d'une prostituée française
- Elle n'a que faire de l'étiquette et du protocole et vit à contre-courant de la société
- Elle aime la poésie mais déteste l'arithmétique
- Elle n'est pas du genre à avoir la langue dans sa poche et elle n'hésite pas à en venir aux mains, elle est d'ailleurs très fière de son crochet du droit
Madeleine était d'excellente humeur ce matin. On ne l'avait pas battu, elle avait eu droit à un petit-déjeuner, et Stefan, ainsi que sa tante bien aimée, l'avait pouponné. Elle pensa qu'il était fort agréable d'être en vie, aujourd'hui, et qu'elle pourrait prendre goût à tant d'égard envers elle.

La jeune sauvageonne avait adoré le thé que le majordome lui avait servi et elle lui avait souri de toutes ses dents quand il lui indiqua qu'il était également le favori de Katherine. Elles avaient décidément énormément de points communs. Elle ne pensa pas à demander à Stefan quel était son thé préféré, et la question lui brûla la langue un instant. Lui ferait-il goûter ? S'il consentait à lui révéler, elle lui demanderait de lui en servir une tasse afin qu'ils puissent en boire ensemble.

Ils sortirent du petit salon où Katherine s'apprêtait à accueillir son notaire, et Madeleine s'arrêta à la demande de Stefan quelques pas plus loin. Elle leva les yeux au ciel lorsqu'il tira sa main hors de la sienne. "Pff, tu n'es vraiment pas drôle." Elle le regarda ensuite, l'air boudeur. "Je ne risque pas de tomber enceinte en te tenant la main, tu sais ! Alors, détends-toi ! À moins que..." Elle lui adressa un regard suspicieux, l'air faussement horrifié. "Rassure-moi, Stefan, tu sais comment on fait des enfants, pas vrai ?"Elle rit à gorge déployée, à la manière de Katherine, avant de lui attraper le bras de nouveau et de le serrer contre elle. "Appelle-moi Madeleine, Stefan. S'il te plaît ?" Elle l'entraîna dans les innombrables couloirs en virevoltant, prenant sa main dans la sienne par moment afin qu'il la fasse tourner sur elle-même comme lors d'une valse. "Non, attends, j'ai mieux. Je te somme de m'appeler Madeleine, par mon statut !" Elle le regarda, en attente d'un geste approbateur, et chuchota — comme si les murs avaient des oreilles. "C'est ainsi que je dois m'y prendre, pas vrai ? Pour user de ma... euh... c'était quoi le mot, déjà ? Ah ! Je l'ai !" Elle tapa son poing dans sa paume et sauta d'un pied à l'autre. "Ma suffisance !" Elle lui tendit la main comme si elle exigeait de lui un baiser avant de lui tirer la langue lorsqu'il l'ignora pour continuer sa leçon. Elle tapa du pied sur le sol en soupirant, avant de le suivre, l'air renfrogné. "Je ne veux pas me marier, Stefan. Je te l'ai dit, ça sera toi ou personne d'autre, et puisque tu ne m'aimeras jamais, je deviendrais vieille fille et j'aurais un tas de chats !"  Elle passa son doigt sur un des nombreux buffets du couloir qu'ils arpentaient et elle siffla devant le peu de poussière qu'elle avait récolté.

"Ne t'inquiète pas, je compte bien explorer la demeure de ma tante de fond en comble." Elle partirait à l'aventure, seule, cette nuit, armée d'une lampe à huile comme seul objet de défense et espérait découvrir bon nombre de secrets. Elle le suivit malgré tout, mais ne prêta que peu d'attention à sa visite guidée, car elle n'en avait vraiment pas envie maintenant. Il s'arrêta devant la seule porte dont il n'ait pas encore tourné la poignée et elle se cogna contre son dos de plein fouet. "Aïe !" Elle secoua la tête, visiblement surprise par les mots du majordome. "Ma chambre est terminée ?"

Madeleine entra dans la pièce doucement avant de courir en son sein en poussant des exclamations indignes d'une jeune fille de son rang. Elle n'était pas près d'arrêter de n'en faire qu'à sa tête. D'autant plus qu'elle était aux combles du bonheur. "Pincez-moi !", elle se pinça en jurant, cette chambre était donc bien réelle. Les larmes lui montèrent aux yeux et elle se tourna vers Stefan avant de le prendre dans ses bras. "Merci, Stefan." Elle se doutait qu'il avait grandement contribué à ce que sa chambre soit prête aussi rapidement en dépit de son arrivée précipitée. "Tu es un véritable magicien !" Elle ouvrit chaque tiroir, admira ses vêtements propres et sans un pli de travers et les serra contre elle. Elle ne pourrait jamais renier ses racines, elle était née d'une femme que l'on disait merveilleuse et elle refusait que les opinions des autres salissent la mémoire de sa mère dont elle avait connu les bras une seule fois, tandis qu'elle rendait son dernier soupir.

Son regard se voila un instant et elle secoua la tête avant de replier soigneusement son linge. Elle se tourna vers Stefan et haussa les épaules, comme à son habitude. "Je n'aime pas trop l'école, Stefan, tout cela m'importe peu. Néanmoins, je te promets de faire de mon mieux. Je ne veux pas te faire perdre ton temps." Elle réfléchit un instant à sa question. "Mmh... J'aime le son du tambourin que l'on agite autour d'un feu, un soir d'été, entourée de compagnons avec qui l'on chante et danse toute la nuit." Elle prit Stefan par les mains et les serra contre son cœur. "Nous devrions y aller ensemble, ça serait fantastique, tu ne trouves pas ?" Elle lâcha ses mains avant qu'il ne les retire et posa un doigt sur son nez, l'air songeur. "Concernant un instrument de musique plus conventionnel, dira-t-on, je pencherais pour le violoncelle." Bree était une violoncelliste hors pair et Madeleine pensa qu'apprendre à jouer de son instrument fétiche pourrait, peut-être, réchauffer le cœur de Katherine. Elle se rapprocha si près de son visage qu'il dut reculer afin d'éviter qu'ils se cognent la tête.  "M'apprendras-tu à en jouer ? Oh, et j'aimerais que nous dansions ensemble ! Alors, apprends-moi à danser, s'il te plaît." Elle lui sourit et hocha la tête pour deux en signe d'accord commun, bien qu'il n'ait jamais accepté sa proposition.

"Mmh ? Un bal ?" Elle prit une mine renfrognée. "Je n'en ai pas vraiment envie... Je ne pense pas qu'on s'y amuse autant qu'avec mes amis au coin du feu..." Elle soupira, mais approuva sa proposition malgré tout. "Puis-je te laisser t'en occuper ? Le bal de ce lord... Greenberry, c'est bien ça ? Celui-ci semble parfait." Elle n'avait pas bien prononcé le nom d'un des plus grands futurs ducs londoniens et elle allait probablement recommencer. Son enseignement se révélait particulièrement ardu.

Elle s'assit sur son lit avant de s'allonger en soupirant. "Je ne veux pas d'une femme de chambre, Stefan, je ne veux que toi pour me servir. Je veux que tu me brosses les cheveux matin et soir, que tu m'habilles et que tu me laves, comme hier soir." Elle l'observa, l'air rieur. "Tu l'as fait une fois, tu peux bien le faire tout le temps, maintenant, tu ne crois pas ?" Elle se releva d'un bond. "D'ailleurs, quel est ton thé préféré ? Tu me le fais goûter ?" Cette femme était une vraie tornade et un véritable moulin à paroles, passant du coq à l'âne sans arrêt. "La modiste ? Je vais avoir mes propres vêtements ? Neufs, je veux dire ?" Elle eut un air ahuri et sourit tendrement. "J'ai vraiment hâte d'y être, et je me réjouis que tu m'accompagnes. Nous allons prendre l'air, cela nous fera le plus grand bien ! D'ailleurs, pourquoi attendre demain ? N'attendons pas, allons-y immédiatement !" Madeleine claqua des mains une seule fois et saisit Stefan par le poignet en plein vol. Elle le tira de force, courant dans les couloirs, déferlant les escaliers avant d'ouvrir la porte arrière du manoir. Elle lui adressa alors un clin d'œil complice. "Une leçon en plein air, ça te dit ?"
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Clionestra
Sam 1 Juin - 1:48

Stefan
Hartol
(Whistledown)

J'ai 25 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis majordome et je m'en sors parfaitement bien. Sinon, grâce à ma malchance, mon père a essayé de me tuer à l'âge de 10 ans, et je me cache depuis. Je suis l'héritier d'un duché.

Toutes les histoires ont leur histoire - ft. Clionestra - Page 2 2fe1b1a637852c8f417f81f240a554fc→ Il est particulièrement doué en mathématique et retient absolument tout ce qu'on lui dit. Il a la mémoire absolu.
→ Il a une petite soeur qu'il n'a pas vue depuis des années.
→ Et on lui a demandé d'être le chaperon / l'aide pour une fille.
→ Il est ne sait pas montrer ses émotions.
Une tornade… Madeleine Radcliffe était une tornade indomptable. Et il comprenait un peu plus pourquoi Katherine lui avait demandé d’être son assistant / professeur / valet / tout ce dont la jeune blonde aurait besoin. Parce qu’elle était une tornade et qu’il fallait au moins un bloc de granite pour contre balancer cette jeune femme. Si elle n’avait pas de cheveux roux, ce n’était que pour endormir la vigilance, parce qu’elle était un volcan en éruption. Il était obligé de se repousser et de la faire le lâcher. Et il resta comme stoïque, immobile. Stefan n’était même pas certain de pouvoir faire une expression s’il le désirait réellement. Alors, il répondait simplement à chaque chose.

Oui, il sait comment on fait les enfants. Mais il était indigne d’une lady qu’elle le sache, elle. Et surtout, il n’était pas pensable qu’elle en parle avec quiconque d’autre qu’avec son mari.
Non, il ne l’appellera pas Madeleine, parce qu’elle était, donc comme expliquer un peu avant, une lady. Et qu’une lady n’avait pas à être nommer par une personne comme lui de manière si familière.
OK, il l’appellera Madeleine seulement quand ils étaient seuls, et parce qu’elle l’obligeait par suffisance de la noblesse et que donc, elle en avait le droit. Cependant, cela n’était pas digne d’une jeune femme.
C’est impossible qu’il soit son époux. Elle pouvait prétendre à bien mieux que lui. Et l’amour n’est pas la raison de son amour.

Il ne précisa pas, cependant, qu’avec un peu de temps, il pourrait prétendre à être un époux convenable. Cette option n’était pas à prendre en compte. Si Katherine avait hâte de voir le duc disparaître pour la réapparition de son fils prodigue, Stefan savait qu’il faudrait encore un peu de temps pour cela arrive. Alors, il ne pouvait pas demander d’attendre à la jeune femme. Et il ne précisa pas que ce n’était pas sa faute s’il ne pouvait pas l’aimer. Il se croit incapable d’aimer pour le moment. Il avait trop peu de place dans son cœur, et la place de Bree était encore chaude de sa disparition. L’amour n’était pas à l’ordre du jour. Et il ne sera jamais amoureux. Parce qu’il n’avait jamais simplement jamais pensé à l’amour. C’était aussi pour cette raison qu’il voulait lui montrer sa chambre. C’était sa place. Et c’était la preuve, pour la jeune femme, qu’au moins une personne tenait à elle. Deux. Si on le comptait dans le compte. Il ne sait pas encore s’il pouvait dire l’appréciait… mais il sait qu’il avait assez vue de son corps pour savoir qu’elle méritait un peu de douceur et de bienveillance. Il pouvait se mettre à sa place. Et il se disait simplement « comment j’aimerais que quelqu’un réagisse si c’était ma sœur à sa place ? ». Il serait un frère, un soutien, une aide, et bien qu’elle soit une tornade…. Il serait le bloc de granite qui ne bouge pas. La montagne qui subit les vents, les ouragans et la lave sans jamais bouger. C’était pour cela que, même s’il l’avait repoussé chaque fois qu’elle avait été un peu trop proche de lui, il avait accepté son câlin. Parce qu’il devait être une force de la nature inébranlable pour soigner ses plaies, mentales et physiques. Il devait être droit, mais doux, pour qu’elle se sente mieux. Il était là pour ça. Il la remercia d’une révérence qu’elle accepte les cours et les leçons avec une telle grandeur. Elle ne le faisait pas pour elle, mais pour lui. Et il prendrait le temps que son temps soit utile. Et il répondit à nouveau à toute les questions.

Non, il ne trouve pas que cela soit bien d’aller dans une fête, mais en général, il n’aime pas les fêtes.
Parfait, pour le violoncelle, il note et fera en sorte de lui apprendre, il a tout ce qu’il faut dans la maison.
Oui, il sera son professeur de musique. Il connait la musique et peut jouer de plusieurs instruments (grâce à sa capacité à se souvenir de tout, mais ça il ne lui dit pas).
Oui, il sera son professeur de danse.

Il ne disait pas ses avis sur les bals. Il n’y avait jamais mis les pieds. Mais il avait toujours envie. Il le savait. Le petit Stefan de 10 ans avait hâte de jouer dans la cours des grands et de voir les danseurs au milieu de la salle. Le petit Stefan avait eu envie de découvrir le bonheur de rentrer dans une pièce et même d’être vue comme un bon parti, ou non. Juste d’être là où il en avait le droit. Pour tout avouer, le petit Stefan avait hâte d’être adulte pour pouvoir vivre la vie d’un noble, avec toute la noblesse de son cœur et l’amour de son prochain. Mais cela avait été écrasé.

- Le bal de Berrygreen, corrigea-t-il. Il vous faudra connaître le nom des 16 ducs de Londres. Ils sont, après les fils du roi, les plus proches de la royauté.

Simplement, si le roi venait à mourir, ses fils aussi, et en sachant qu’il n’avait pas de frère… La couronne passerait à Kyle Stanford. Duc de deux duchés et qui été, selon les dires que Stefan avait entendu, un proche ami de la reine. Il ne sait pas réellement comment la reine prenait les opinions étranges de Stanford, mais comme il n’avait jamais été accusé de traitrise, il semblerait qu’il fallait s’y habituer. De son côté, Benedict Berrygreen se moquait posément à l’idée que Kyle devienne roi, et Kyle priait tous les Dieux connus de chaque religion pour que cela n’arrive jamais. Il n’en survivrait pas. Revenu à la jeune femme après avoir dressé l’arbre généalogique des ducs, il fit une révérence.

- Je ne peux pas faire cela mademoiselle. Hier était une exception. Il est inconcevable que je m’occupe de vous. Il vous faut une femme de chambre. Je ne pourrais pas préparer vos leçons, préparer la maison et gérer les employés et m’occuper de vous aussi efficacement que vous le méritiez.

Et cela ne se faisait pas. Il ne pouvait pas simplement venir tous les soirs pour la manipuler. Hier soir était une exception. Une exception dont personne ne devait jamais entendre parler. Surtout pas Katherine. Même si elle était une femme à part de la société, elle savait aussi bien que lui ce que risquerait sa nièce ainsi. Donc, non. Il ne devait pas laisser la jeune femme gagné.

- Je peux être celui qui vous réveille, à la limite, proposa-t-il comme concession. Je vous brosserais et vous emmènerais prendre votre déjeuner, mais qu’une fois que votre femme de chambre, qui ne quittera pas la pièce pendant que je m’occupe de vous, vous aura aidé à passer une robe.

La jeune femme avait l’habitude d’avoir des robes simples à mettre. La plupart des corsets qu’il avait vue sur ses affaires, ou des lacets, étaient devant pour qu’elle puisse le mettre seul. Cela ne sera pas le cas des nouvelles toilettes qui allait lui être offert. Tout se fera à l’arrière, obligeant la jeune femme à avoir de l’aide pour l’avant comme pour l’arrière.

- J’aime le thé vert avec des fruits rouge, répondit-il. Je vous le ferais goûter si vous acceptez de vous calmer. Vous aurez vos propres vêtements, bien que ceux-ci le soit déjà. Des nouvelles toilettes arriveront dans la journée, et seront neuves. Celles-ci ont été recousues pour vous aller mais pourront être offerte une fois les nouvelles obtenus. Nous devons attendre demain car nous avons un rendez-vous. Nous avons pris ce rendez-vous pour qu’elle ne s’occupe que de vous et préparer plusieurs robes.

La jeune femme n’avait rien qui montre son statut, et cela allait changer. Même son pyjama n’était pas conforme. Il se laissa faire jusqu’à reprendre son bras. Il n’avait pas bougé de son expression mais l’observa simplement.

- Mademoiselle, si vous continuez à avoir des contacts aussi informels avec moi, je serais dans l’obligation de ne plus être votre professeur et de disparaître. Merci de bien vouloir faire attention.

Dans une maison normale, cela aurait été la vérité. Une femme qui réagit ainsi à un simple majordome serait vue de petite nature… mais ce n’est pas la jeune femme qui risquerait quoi ce soit, sous couvert de la maison, mais bien le majordome. Il ne comptait pas la laisser faire. Il fallait que, bien que toujours en mouvement et énergique, elle accepte son statut et la réalité. Elle n’était plus une jeune femme que l’on traite de fille de catin mais la nièce de la propriétaire. Il n’attend pas sa réponse, coince ses bras dans son dos et avance pour lui parler des fleurs et de l’environnement autour. Il se retourne vers elle après avoir pris une fleur dans un buisson, l’unique fleur bleue. Il lui tendit doucement, avec l’envie étrange de la mettre sur ses oreilles.

- Madeleine Radcliffe. Vous êtes une fleur sauvage, belle et indomptée. Je ne vous demanderais jamais de tourner le dos à vos principes, mais simplement de vous adapter, comme les racines. Je vous jure que ça pourra être amusant. Et que les hommes seront charmés par votre caractère volcanique. Il serait simple de tomber sous votre charme, alors croyez-en moi, de grâce.


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Rein
Sam 1 Juin - 13:06

Madeleine Radcliffe
J'ai 20 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis un électron libre et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien, car ce beau majordome ne me laisse pas indifférente.

- Elle est la fille illégitime de son père et d'une prostituée française
- Elle n'a que faire de l'étiquette et du protocole et vit à contre-courant de la société
- Elle aime la poésie mais déteste l'arithmétique
- Elle n'est pas du genre à avoir la langue dans sa poche et elle n'hésite pas à en venir aux mains, elle est d'ailleurs très fière de son crochet du droit
Madeleine posa ses mains sur ses hanches et déclara d'une voix décidée en hochant la tête. "Fort bien, nous irons donc au bal des Greenberry pour mes débuts en société !" Encore perdu, s'adresserait-elle à Benedict en l'appelant ainsi ? Lui qui était le futur duc de Berrygreen ? Cela ferait sûrement rire son plus jeune frère, Douglas, mais ça n'en demeurerait pas moins être une sacrée bourde. Elle haussa les épaules avant de rire en tournant sur elle-même après s'être déchaussée. Elle avait toujours adoré la sensation de l'herbe encore fraîche, de la rosée du matin sous ses pieds. "Londres. Seize ducs. Potentiels héritiers de la couronne s'il arrivait malheur à..." Elle prit un air pompeux et effectua une révérence qui n'en demeurait pas moins parfaite, à la plus grande surprise de tous. "Sa Majesté la reine d'Angleterre et sa noble descendance." Elle leva un œil espiègle vers lui. "J'ai tout bon ?" Elle lui prit la main et l'entraîna dans une courte valse avant qu'il ne se recule. Elle continua à danser seule, cependant, haussant les épaules comme à son habitude.

"Ma tante Katherine a-t-elle une femme de chambre qui accepterait de me servir, Stefan ? Ne pourrions-nous pas confier ce travail à l'une de mes pauvres amies travaillant dans les champs ? J'aimerais avoir quelqu'un de confiance et de bonne compagnie." Madeleine comprit que Stefan n'accepterait jamais d'être entièrement à son service, et bien que cela soit fort regrettable, elle avait finalement fini par entendre raison. Elle songea à sa jeune amie de 16 ans, Clarence. La pauvre enfant travaillait d'arrache-pied pour subvenir aux besoins de sa famille et Madeleine était certaine que le salaire que lui offrirait Katherine suffirait amplement à couvrir ses frais. L'idée que Clarence ait droit à des repas chauds et à un lit douillet lui réchauffa grandement le cœur. Elle voulait offrir un peu de ce nouveau confort à ceux qui lui avaient offert du pain quand elle avait eu le ventre douloureusement vide. "Oui, ça sera Clarence ou personne. Penses-tu que cela soit possible, Stefan ?" La sauvageonne lui adressa un regard complice. "Néanmoins, ne va pas croire que cela te dispense de t'occuper de mon réveil, ainsi que de mes cheveux ! Clarence se chargera de m'habiller, elle adorera, j'en suis convaincue." Elle tapa dans ses mains avec un air illuminé. "Il nous faut la prévenir au plus vite, je devrais aller la chercher immédiatement." Elle se ravisa avant de grimacer. "Ah, oui, les leçons. Nous irons chercher Clarence à la première heure demain."

Ses yeux s'illuminèrent lorsque Stefan concéda à lui révéler son thé favori. Elle voulait y goûter, maintenant, mais Stefan lui demanda de se calmer avant tout. Elle trépigna d'impatience et sauta d'un pied sur l'autre avant de se tempérer, l'air boudeur. "Très bien." Elle soupira et accorda un moment de répit à Stefan en s'allongeant dans l'herbe, teintant sa robe de vert. "Nous irons donc chez la modiste après avoir récupéré Clarence. Ainsi, je pourrais également acheter quelques vêtements pour mon amie." Elle leva un regard calme, rare et interrogateur vers Stefan. "En ai-je seulement le droit, Stefan ?" Elle pria pour qu'on lui accorde de venir en aide à son amie. Katherine n'aurait pas le cœur de lui refuser cela, n'est-ce pas ?

"Je serais peinée de te voir disparaitre de ma vie, Stefan. Je te promets de faire l'effort d'essayer de ne plus t'importuner avec mes contacts informels." Pourtant, elle en avait besoin. Madeleine était une femme tactile, affectueuse et démonstrative. Toute l'affection qu'elle n'avait pu obtenir auprès de son père, elle l'avait donné à ses amis. Elle avait aidé, partagé le peu de ses ressources, écouté et aimé chacun d'eux. Elle n'était pas la bâtarde du duc avec eux, mais Madeleine, une fleur sauvage et indomptée, comme celle que Stefan lui tendait présentement. Il l'appela par son nom et elle s'assit pour mieux le regarder. Elle l'écouta attentivement et lui adressa un sourire à faire chavirer les cœurs. "Merci, Stefan." Elle tendit son visage vers lui, non pas pour lui demander un baiser, mais pour qu'il puisse lui glisser dans les cheveux. "S'il est si simple de tomber sous mon charme, comme tu le prétends, tu n'as qu'à tomber amoureux de moi pour me prouver que tu dis vrai." Elle lui adressa un clin d'œil complice. "Je t'attendrais."

Au diable, les autres hommes. Madeleine doutait fortement que son cœur battrait un jour avec la même ardeur que maintenant. C'était une jeune femme simple, marquée, et son cœur avait chaviré pour le beau majordome la nuit dernière. Elle se doutait qu'il ne l'aimerait jamais comme un homme aime une femme, aussi l'aimerait-elle pour deux, sans pour autant s'imposer à lui. "Si nous devons nous rendre au bal des Greenberry, nous avons du pain sur la planche." Elle se leva d'un bond et épousseta sa robe. Pour une fois, elle ne lui prit ni la main, ni le bras, et resta à une distance plus que raisonnable de lui. "Je suis prête, Stefan. Apprends-moi tout ce que je dois savoir." Un nouveau clin d'œil complice. "J'exige que nous partagions plus tard une tasse de ce fameux thé vert aux fruits rouges, cependant." Elle lui sourit avant d'ajouter. "En guise de récompense pour le fruit de mon travail."

Elle demanda à Stefan qu'il lui apprenne à danser comme une lady et remit ses chaussures avant de se diriger vers la salle de bal du manoir, lui derrière. Sa robe était parsemée de brindilles d'herbe à l'arrière et une fine pellicule parsemée de terre, sur le marbre jusqu'alors immaculé de la demeure, indiquait le trajet précis de Madeleine. On pouvait la suivre à la trace.

Une fois arrivés à destination, elle regarda Stefan avec un air franchement curieux. "Sur quel genre de musique danse la haute société ? Suis-je obligée de danser lors d'un bal ? Dois-je accepter toutes les invitations à danser de ces messieurs ?" Elle lui sourit franchement en s'approchant de lui et lui saisit une nouvelle fois les mains dans un élan de spontanéité. "Danseras-tu avec moi, là-bas ? J'adorerais que tu sois mon premier cavalier !"
Clionestra
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Préférence de jeu : Les deux
CLIONESTRA RANG GAGNE
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Clionestra
Sam 1 Juin - 14:16

Stefan
Hartol
(Whistledown)

J'ai 25 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis majordome et je m'en sors parfaitement bien. Sinon, grâce à ma malchance, mon père a essayé de me tuer à l'âge de 10 ans, et je me cache depuis. Je suis l'héritier d'un duché.

Toutes les histoires ont leur histoire - ft. Clionestra - Page 2 2fe1b1a637852c8f417f81f240a554fc→ Il est particulièrement doué en mathématique et retient absolument tout ce qu'on lui dit. Il a la mémoire absolu.
→ Il a une petite soeur qu'il n'a pas vue depuis des années.
→ Et on lui a demandé d'être le chaperon / l'aide pour une fille.
→ Il est ne sait pas montrer ses émotions.
- Berrygreen, corrigea-t-il. Si les enfants du duc n’en prendront pas ombrage, le duc pourrait bien blesser notre famille, alors essayez de vous en souvenir. Si vous hésitez, préférez un « Milord » sans titre ou nom.

Il ne connaissait que Ethan de la famille. Il l’avait eu avec lui en une année à Eton, mais pas plus. Il ne savait donc pas du tout ce qu’il était devenu. Il avait été amis, en quelque sorte. Le genre de relation où ils passaient plus de temps à étudier et à réfléchir qu’à faire les marioles… mais Stefan pensait que cela était une amitié. Mais il ne l’avait plus revu depuis, de manière évidente. Alors, il ne pouvait que dire ce qu’il savait du père. Le duc de Berrygreen et son propre père étaient des amis. Ce qui en disait long sur la noblesse de cœur des deux. Il valait mieux donc éviter de faire un impair devant le duc, en quoi cela serait très mal vue. La jeune femme aurait déjà dû mal à se faire accepter à cause de sa famille, et Stefan pensait plus à son père qu’à sa mère pour le coup. Il fit un oui de la tête quand elle arriva à paraphraser ses mots pour en expliquer le principe de la société. Oui. Elle avait compris. Et Kyle Stanford en premier duc à devenir « roi » s’il arrivait quelque chose. Il l’observa un instant.

- Votre femme de chambre peut-être qui vous le souhaitez. Si vous avez une amie à qui je peux envoyer une lettre pour lui demander de venir, cela sera fait. Nous pourrions même aller la chercher si elle se trouve dans une zone inamicale pour vous.

Là, il lui propose si jamais elle avait une amie qui se trouve encore chez son père d’aller la chercher, tout simplement. Il fallait bien qu’elle aie un soutien… et même si Katherine aimait sa nièce, Stefan savait qu’il faudrait la payer bien plus cher pour revoir « la tête de con » qu’était son frère. Ainsi, si la jeune femme voulait une personne de confiance, en qui elle pourrait parler sans filtre, Stefan n’en voyait pas d’inconvénient.

- Il faudra simplement que je la briefe sur le travail et la bienséance du à votre rang en société. En privé, cela est égal. Cela est donc possible.

Tout comme Bree et Katherine avaient deux relations différentes, le couvert du « privé » permettait des dérives. Comme être dans la chambre d’une dame alors qu’il n’était qu’un majordome. Si elle voulait une femme de chambre pour s’ouvrir à elle, il devra tout simplement apprendre à cette dernière à être à sa place. Parce qu’elle pourrait causer plus de mal que de bien, et qu’il était de son devoir de protéger la jeune femme de tout ce qui pourrait lui arriver. Il ferait en sorte de bien le faire comprendre. Et Madeleine n’avait pas besoin de savoir qu’en cas de dérive, il la virerait sur le champ… Bien sûr, après avoir trouvé une autre place mieux adapté à son caractère ailleurs, mais il ne le dit pas. Il secoua la tête.

- Demain, nous avons la modiste, précisa-t-il. Je vais envoyer une lettre pour lui dire de se préparer et j’irais la chercher.

Si elle était dans le champ, alors il pouvait se le permettre. Quand Madeleine ira se coucher, il ira chercher la jeune fille pour faire le chemin dans la nuit. Cela lui permettra de dormir pendant le trajet et d’être à nouveau opérationnel demain. (//Idée : elle pourrait le voir partir dans la nuit et s’engouffrer dans la calèche, et bon il n’aurait pas le choix x’D). Il reste debout quand elle était couché, heureuse et naturelle.

- Madame Katherine alloue deux budgets à vos leçons, Mademoiselle. Le premier que je gère pour vos besoins et le second que vous possédez pour vos envies. Habiller votre amie revient à mon travail, et en cela elle aura le droit à des nouveaux habits.

Ce n’était pas une envie, mais un besoin. Une femme de chambre devait être digne de la personne qu’elle sert, discrète mais aussi bien mise. Tout comme un majordome, et les affaires des majordomes (surtout de celui-ci) était toujours parfaitement mis.

- De plus, les ladys ont le droit de donner les affaires qu’elles ne portent plus, ou dont elles ne veulent plus, sans soucis. Les robes de bal sont souvent reprises pour donner plusieurs petites robes pour des personnes dans le besoin.

Il ne répondit pas sur le fait de le voir disparaître de sa vie… qui pouvait dire qu’il n’allait pas disparaître. Chaque fois qu’il sortait de la maison, il prenait le risque de croiser son père. Celui-ci pouvait avoir deux réactions, le choc qui lui cause une crise cardiaque, et la colère noir de voir son « batard » qui lui ressemble pourtant comme deux gouttes d’eau, encore en vie. Il la laisse et pose la fleur dans ses cheveux sans le moindre changement d’humeur sur son visage. Pourtant, quelque part au fond de lui, ça lui fait plaisir. Mais le majordome qu’il était devait refuser.

- Je ne suis pas digne de vous. Si je venais à tomber amoureux, ça ne serait qu’une souffrance infinie, m’obligeant à vous servir sans jamais pouvoir vous aimer réellement. Je ne pense pas avoir la force de Madame Katherine.

En vivant son amour caché. Il ne le disait pas. Il ne pouvait pas le dire. La société le refuse. Mais Stefan savait que Madeleine savait… et en cela, elle pouvait comprendre. La relation des deux femmes était un secret et la couronne pourrait lui prendre sa richesse, sa maison, et tout ce qu’elle possède si elle était accusée d’une telle infamie. L’homosexualité était « contre nature » et ainsi puni par la loi. Et personne ne devait le savoir. Si leur relation, à Madeleine et lui, serait moins problématique… elle n’en restait pas moins impossible. Il se recule et la laisse choisir ses batailles.

- Vous serez prête pour le bal de berrygreen, affirma-t-il, il n’y a pas de raison. Je vais vous apprendre tout ce que je sais.

Et il en sait beaucoup le petit loup. Plus que ce qu’un majordome d’une famille inconnue (puisqu’ainsi était il connu parmi les employés… mais ça Clarence pourra lui dire) devrait le savoir. Il était beaucoup plus intelligent que ce qu’il ne le devrait. Il l’emmena dans la salle de bal, et pouvait voir au loin Katherine qui cousait une écharpe. C’était un passe-temps simple qu’elle aimait faire. Elle avait fait venir plusieurs musiciens et sourit en les voyant arriver. Stefan plissa les yeux, pourquoi est-ce qu’il avait l’impression étrange de se faire avoir ?

- Nous danserons la valse, mademoiselle. C’est la danse la plus simple et la plus communément danser dans un bal. De plus, elle est plus intimiste et vous permettra de discuter avec ses messieurs. C’est souvent du piano et du violon. Vous n’êtes pas obligé de danser toutes les danses, mais ne pas en faire au moins une revient à montrer un irrespect à l’hôte qui organise le bal. Vous n’avez pas à toutes les accepter, mais il faudra les refuser avec dignité. Simplement dire que vous êtes fatigué, ne savez pas danser ou bien que la danse est prise, si tel et le cas.

Il la laisse lui prendre la main, et avec une douceur tout à lui, mais sans aucune émotion, il prit la jeune femme dans la position de la valse. Et sans lui laisser le temps, il faisait les pas de danse que la jeune femme suivait, tout simplement. Il l’avait dit, il pensait réellement que la meilleure méthode pour apprendre quelque chose était de la pratiquer. Il réfléchissait à la meilleure méthode pour répondre à cette question… Est-ce qu’il pourrait être son cavalier ? Il n’en avait normalement pas le droit. Il n’était qu’un majordome servant de chaperon. Il essayait de trouver une solution pour contenter la jeune femme, mais il avait compris qu’elle était le genre de personne têtu. Il secoua la tête.

- Je ne le peux pas. Je ne suis pas un noble.

Ceci était un mensonge, mais elle ne pouvait pas savoir la vérité. Moins de personne le savait, mieux tout se passerait. Cependant, quand il posa le regard sur le visage triste de Madeleine, il su qu’il devait trouver une solution. Il la guida à nouveau pour un pas, lui expliquant avant de relever les yeux vers elle.

- Je trouverais une solution, pour votre première danse, chuchota-t-il pour en faire un secret, mais il faudra me faire confiance et suivre mes leçons. C’est important.

En gros, comme il allait demander à Ethan de prendre la première danse de la jeune femme… bah il faudra qu’elle l’accepte, sinon il se retrouvera dans l’incapacité de faire son plan. Il faudra qu’elle accepte la danse avec une autre pour avoir la sienne… et il faudra qu’Ethan accepte. Et le croit sur parole quand il dit être celui qu’il dit être. Donc, il doit attendre midi pour envoyer une lettre à cette Clarence, puis prévoir son voyage pour aller la chercher et prévoir une lettre à Ethan. La vie est bien plus compliqué depuis qu’elle était arrivé… seulement hier ! Il continua la danse jusqu’à ce qu’elle comprenne les pas et finit par une révérence alors que Katherine applaudit leur alchimie. Il fit une autre révérence et laisse les deux femmes pour allaient écrire des lettres, arrivant à table, plus tard, parfaitement propre et sans la moindre tâche d’encre.

- J’ai commencé les démarches pour avoir une femme de chambre, Madame, elle arrivera demain dans la journée. De plus, j’ai prévu des visites de la ville pour acclimater un peu plus Mademoiselle à la ville. J’ai aussi répondu positivement à votre présence et celle de votre nièce pour le bal de Berrygreen qui aura lieu dans six jours.

Il n’avait pas peur. Il savait que Madeleine serait parfaite en six jours… et comme il avait déjà prévenu la modiste qu’elle allait être obligé de s’occuper en premier de Madeleine, il n’avait pas peur d’un risque qu’elle n’est pas une robe adéquate. Tout se passera très bien. Il n’en doute pas. Il fit une autre révérence avant de se reculer…pour que Katherine joue sa Madeliene, ou l’inverse.

- Grands Dieux, Stefan ! Tu n’as pas mangé depuis le début de la journée. J’exige que tu viennes ici et mange à notre table. Surtout que c’est toi qui l’a servi…. Et préparé ? Comment diable fais-tu pour te dédoubler ?
- La cuisinière est malade, j’ai simplement fais un repas qu’il est simple de réchauffer.
- Et tu as cousu des robes pour ma nièce, préparé sa chambre, vérifié les comptes, préparé les budgets, j’existe une pause, assis-toi avec nous et mange.

Il ne pouvait pas dire non à une injonction pareille. Il s’assit, droit… et il observa la jeune femme avant de faire un cours d’étiquette à table. Katherine le coupa en disant qu’elle prendrait le relais plus tard mais que ce repas était une pause. Alors, Stefan ne parla plus.
[/quote]


I'm born again.
I'm on the mend
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because living well,
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Rein
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Rein
Sam 1 Juin - 16:40

Madeleine Radcliffe
J'ai 20 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis un électron libre et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien, car ce beau majordome ne me laisse pas indifférente.

- Elle est la fille illégitime de son père et d'une prostituée française
- Elle n'a que faire de l'étiquette et du protocole et vit à contre-courant de la société
- Elle aime la poésie mais déteste l'arithmétique
- Elle n'est pas du genre à avoir la langue dans sa poche et elle n'hésite pas à en venir aux mains, elle est d'ailleurs très fière de son crochet du droit
"Berrygreen." répéta machinalement Madeleine en se frappant le front avec ardeur, avant de le répéter une bonne dizaine de fois. "Je crois que je m'en tiendrai à Milord."

Elle n'avait jamais assisté à un seul bal de la haute société de toute sa vie. Personne ne l'avait jamais invitée, ainsi donc, son père ne voyait aucun intérêt à ce qu'elle sache comment se comporter en de pareilles occasions. On l'avait laissée seule, enfermée telle Cendrillon dans son grenier, alors que des fêtes somptueuses battaient leur plein au rez-de-chaussée. Katherine aurait pu être sa marraine la bonne fée, si son père ne lui avait pas tourné le dos. Mais Madeleine n'avait, à l'époque, ni de souris sur qui compter, ni de pantoufles de verre à oublier en fuyant aux douze coups de minuit. Personne ne lui avait jamais monté le moindre hors-d'œuvre, et encore moins une part de gâteau. Elle avait dansé seule en faisant grincer le bois du plancher au rythme des sons qui lui parvenaient, fredonnant jusqu'à tomber de sommeil.

Elle écouta Stefan sans argumenter, pour une fois. Clarence serait bientôt là et elle en fut reconnaissante. Il lui tardait de faire le tour du propriétaire à son amie, qu'elles discutent dans son lit jusqu'au petit matin et qu'elles jouent et dansent dans le jardin. Oui, Clarence n'avait jamais vu en Madeleine une bâtarde ou l'enfant d'une putain. Clarence avait vu une jeune fille couverte de bleus, affamée, mais pleine de vie. La jeune fille blonde l'avait aidé dans ses tâches les plus difficiles, elles avaient ri et pleuré ensemble, et Clarence était tombée éperdument amoureuse de Madeleine. Elle ne le lui avait jamais avoué, car l'homosexualité était un péché, et Madeleine ne se doutait de rien. "J'ai vraiment hâte que tu rencontres Clarence, Stefan. Elle saura se montrer à la hauteur de tes attentes, cela ne fait aucun doute." Oui, Clarence était une travailleuse acharnée. Elle savait repriser ses vêtements, cuisiner avec un rien et s'occuper des champs et du bétail. Elle prendrait vite l'habitude de travailler sous le commandement de Stefan, c'était certain.

Madeleine se frappa une nouvelle fois le front lorsqu'il lui rappela leur rendez-vous chez la modiste et elle jura. "Cela m'était sorti de la tête." Elle hocha la tête lorsqu'il lui assura d'effectuer le nécessaire pour embaucher Clarence et elle lui adressa un sourire ravi. "Merci." Elle écouta avec attention la partie sur les finances qu'avait allouées Katherine à sa nièce et s'arrêta un instant. "Mes envies ?" répéta-t-elle. Elle n'y avait jamais réellement réfléchi. "Mettons cette somme à l'abri pour l'instant, j'en ferai peut-être don aux plus nécessiteux. Je n'ai pas besoin de plus que ce que j'ai ici, je ne manque de rien." Madeleine sourit en hochant la tête d'un air reconnaissant. "Je ferai don de mes anciennes affaires quand nous aurons reçu mes nouvelles robes."

Les doigts de Stefan dégagèrent des mèches de ses cheveux pour y glisser la fleur qu'il avait cueillie pour elle et Madeleine posa sa main contre la sienne, appréciant ce geste. "Je ne comprends pas pourquoi tu persistes à penser que tu es indigne de moi, tu sais que ce que je pense du système des classes. Je ne suis noble qu'à moitié, après tout." Elle retira sa main avant même qu'il n'ait le temps de le faire et lui sourit tristement. "Tu ne tomberas jamais amoureux d'une personne comme moi, Stefan." Son cœur saigna à cette douloureuse vérité, mais aussi à la pensée de Bree et Katherine qui n'avaient pu s'aimer qu'ici, recluses dans leur demeure, comme elle, dans son minuscule grenier. "Je n'aurais pas la force de vivre cachée, moi non plus. Je t'aimerais au grand jour et aux yeux de tous, n'en déplaisent à certains." Elle se pencha pour l'embrasser sur la joue, mais se ravisa, se rappelant qu'elle ne devait pas dépasser certaines limites. "Oups."

Elle remarqua Katherine, assise auprès d'un feu, ronflant, en train de tricoter. Son enthousiasme monta en flèche et elle ne put s'empêcher d'agiter son bras en sa direction en guise de salut. "Kate ! Tu as vu ? Stefan va m'apprendre à danser !" Sa tante adressa un sourire mystérieux à son majordome et détourna la tête pour étouffer un rire satisfait. Madeleine se tourna vers lui avec anticipation, bien qu'il n'ait toujours pas répondu à sa demande concernant sa première danse au bal des Greenberry. Encore raté, pensa-t-elle. Elle l'écouta attentivement et sursauta lorsqu'il l'attira à lui. Son regard était triste à l'idée qu'ils ne pourraient jamais danser aux yeux de tous, mais elle fit de son mieux pour le lui cacher.

Mais Stefan était un homme perspicace.

Madeleine sentit son souffle dans le creux de son oreille et les fins cheveux de sa nuque se soulevèrent à ce doux contact. L'étincelle de ses yeux naquit à nouveau et elle hocha la tête discrètement en le graciant d'un nouveau clin d'œil. "Entendu. Tu as toute ma confiance, Stefan."

Ses pieds eurent du mal à suivre le rythme lent de la valse, et Madeleine s'excusa plusieurs fois pour ses erreurs. Elle fit attention à ne pas lui écraser les orteils et releva la tête après plusieurs minutes à fixer le sol. Elle semblait un peu plus à l'aise, mais ne relâcha nullement sa concentration. Cette nouvelle diligence était entièrement due à Stefan, comme Madeleine le lui avait promis. Lorsque les musiciens réduisirent peu à peu le volume de leurs instruments au silence, elle ralentit le rythme en même temps que Stefan et s'inclina avec lui. Elle rit à gorge déployée lorsque Katherine les applaudit et jubila en sautant de gauche à droite. "N'ai-je pas été une partenaire exemplaire, Stefan ?" Mais le majordome avait disparu.

-

Sept heures sonna et Katherine décréta qu'il était l'heure du thé. Après l'avoir aidé à se relever, les deux femmes se dirigèrent ensemble vers la salle à manger. Elles parlèrent de tout, mais aussi de rien. De Bree, du manoir, mais aussi de Clarence et des danses autour du feu. Quand Stefan entra, Madeleine lui adressa un sourire accueillant et chaleureux. "Te revoilà." Il s'inclina et indiqua les différentes tâches qu'il avait effectuées au cours de son absence. Madeleine sauta sur son siège lorsqu'il évoqua l'arrivée de Clarence et elle le remercia pour son aide.

Ainsi donc, ils se rendraient au bal des Greenberry dans six jours. Merde, encore raté. Madeleine ne dit rien, mais hocha la tête pour lui signifier qu'elle l'avait entendu. La fleur sauvage pensa qu'elle avait fort hâte de danser avec lui. Elle écouta Katherine le sermonner et hocha la tête en signe d'approbation. Son regard s'arrêta sur Stefan lorsque sa tante dévoila tout ce que Stefan avait fait pour Madeleine. Ses yeux étincelèrent de mille feux. "Tu as fait tout ça pour moi ?" Katherine renchérit de plus belle, un air taquin sur ses traits fatigués. "Je ne l'avais jamais vu se démener à ce point, je dois bien l'admettre..." Elle adressa un regard empreint de sous-entendus à Stefan. Non pas le majordome, mais le futur duc de Whistledown. Ne se rendait-il absolument pas compte de ce que Madeleine pouvait éveiller en lui ? La jeune fille aux cheveux blonds se leva pour servir une tasse de thé fumante à Stefan ainsi qu'une assiette débordante de viande, de légumes et de pommes de terre rôties. "Laisse-moi au moins te servir ce repas, en gage de ma gratitude." Il ne pouvait pas objecter, elle l'avait déjà fait.

Néanmoins, il tenta un nouveau cours d'étiquette et Katherine lui intima de manger. Madeleine ria et mangea de bon appétit, tout continuant le récit détaillé de ses aventures dans la campagne, sous le regard bienveillant de sa tante, ravie d'avoir de nouveau une personne aussi enjouée à sa table.

-

Madeleine n'avait pas réussi à trouver le sommeil après que Stefan l'ait raccompagnée dans sa chambre. Elle n'était pas du tout fatiguée et s'était fixée comme objectif d'explorer le manoir de fond en comble. Vêtue de ses habituels haillons et d'une paire de bottes en mauvais état, elle s'était rendue partout où il était possible d'aller. Elle avait, par ailleurs, évité le couloir dans lequel la chambre de Stefan se trouvait, de peur qu'il la réprimande et la ramène au lit. Elle passa la tête à l'injonction du couloir où dormait le jeune homme et sourit lorsqu'elle ne perçut aucun signe de lumière.

Il devait dormir, parfait, car elle avait besoin d'un bon bol d'air frais.

Elle tira les immenses rideaux du séjour et s'accroupit en étouffant un cri à la vue de Stefan, seul, dehors. Bordel, ne dormait-il donc jamais ? Elle l'observa après avoir hâtivement éteint sa lampe à huile. Les sourcils froncés, elle ouvrit la porte doucement, en priant pour qu'elle ne grince pas et se cacha derrière le muret en pierre adjacent à la demeure. Stefan donna des instructions au cocher d'une calèche et monta à l'intérieur.

Le domestique ferma la porte et alla chercher des pommes à donner à ses chevaux avant qu'ils ne partent pour leur destination. Profitant de cet instant d'inattention, elle fonça, à l'abri des regards, et ouvrit la porte du carrosse à la volée. "BOUH !" Elle grimpa les petites marches la séparant de l'habitacle et jeta un œil dehors pour s'assurer que personne ne l'avait vu avant de refermer la porte derrière elle. Elle s'assit, en sueur, et lui adressa un sourire suspicieux. "Où vas-tu ?" Elle remonta ses cheveux en un chignon et s'éventa, tout cela lui avait donné chaud. Néanmoins, elle se corrigea en adressant un clin d'œil complice au beau majordome. "Où allons-nous, Stefan ?"
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Sam 1 Juin - 18:20

Stefan
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J'ai 25 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis majordome et je m'en sors parfaitement bien. Sinon, grâce à ma malchance, mon père a essayé de me tuer à l'âge de 10 ans, et je me cache depuis. Je suis l'héritier d'un duché.

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→ Il a une petite soeur qu'il n'a pas vue depuis des années.
→ Et on lui a demandé d'être le chaperon / l'aide pour une fille.
→ Il est ne sait pas montrer ses émotions.
Stefan ne pouvait pas tout lui expliquer. Être marié à un majordome, même si à demi-noble ne se faisait pas. Être marié à un homme officiellement mort, ça n’était pas mieux. Si un jour son identité venait à être remarquée, il serait dans la panade, et Katherine et Madeleine aussi, sauf si elles ignorent tout. Bree avait déjà fait remarquer qu’elle ne laisserait jamais personne le blesser, mais que pouvait-elle dire d’autre à un ado paniqué et renfermé qui ne demande qu’à être oublié ? Il ne pouvait rien lui dire de plus. Il ne pouvait pas l’aimer parce qu’elle méritait mieux. C’était aussi simple que ça. Même si elle semblait le mettre en haute estime, et il ignore encore pourquoi, il ne pouvait pas permettre à la jeune femme de croire en une idylle entre eux. Il finirait duc ou meurtrier. Dans tous les cas, il n’avait pas le temps de penser à l’amour… même s’il n’avait jamais envisagé l’idée d’avoir une duchesse… Qui prendrait la maison s’il ne prenait pas la place ? Est-ce que c’était un méchant cousin ? Ou alors Kyle Stanford ? (//De son côté, Kyle décède hein x’D). Ainsi, ne pouvait-il pas l’aimer. Cela lui était impossible et ne lui apporterait que des tourments… mais il pouvait au moins lui proposer le bonheur d’une danse qu’elle aurait totalement choisi. Il pouvait se le permettre. Non. Il voulait se le permettre et lui offrir. Il voulait être un cadeau pour elle… mais pour ça, il fallait qu’elle accepte de danser avec Ethan en pensant avoir perdu cette possibilité, par bienséance. Il ne pensait qu’à cela. Il l’avait laissé à Katherine pour ça. Il devait travailler et tout prévoir. Puis, il avait mangé en pensant à tout ce qu’il devrait faire. Il n’avait pas le choix. Le repas avait été étonnement sympathique. Il avait presque eu l’impression d’être à table, entre sa mère et sa sœur. Bien que cela ne soit jamais arrivé dans la vraie vie, il fallait avouer que la situation s’y prêtait. Et il avait décidé, ainsi, qu’il allait mettre encore plus d’énergie à ce que la jeune femme se trouve un époux et l’amour. Mais pas lui. Qu’importe les sous-entendu, qui ne traversait même pas l’esprit du majordome, de Katherine.

*

Il avait tout préparé. Il avait envoyé un message vers Clarence pour la prévenir de son arrivé imminente. Il n’avait pas demandé à ce qu’elle se prépare pour un voyage de nuit, il l’avait exigé. Il pouvait faire l’aller retour dans la même soirée sans que personne n’y trouve à redire. Ensuite, il pourrait dire à Clarence son nouveau travail et préparer tout ça. Il fallait aussi qu’il vérifie la loyauté de la jeune femme. Si Clarence risquait de trahir Madeleine ou Katherine, alors il n’hésitera pas à la pousser dans un caniveau et à y laisser se noyer. Il allait vérifier ça par lui-même. Il était habillé chaudement et se préparer à prendre un véhicule. Il aurait voulu prendre lui-même les rennes, mais Katherine lui avait rappelé qu’il devait se reposer parfois, et que donc, il devait demander à un autre de l’accompagner. Monsieur Sinclair, un homme travaillant chez Katherine depuis des années, avait accepté de l’y conduire. Il avait préparé une veste en plus pour la jeune Clarence, dans l’idée qu’elle n’avait peut-être pas assez d’argent pour s’en payer un, ainsi que de l’argent à offrir à sa famille tout de suite pour attendre le premier salaire. Dans la calèche, il observa la porte. Il ne sait pas comment, ni pourquoi, mais il avait deviné qu’elle allait apparaître dans son champ de vision. Elle était si impossible à contenter, si exubérante pour cacher sa tristesse, qu’il était normal qu’elle finisse pile là où elle ne le devrait pas… et cela ne faisait que la deuxième nuit. Il lui fit une révérence, sans montrer la moindre surprise ou contrariété, comme toujours.

- Je vais chercher la jeune Clarence pour qu’elle puisse vous assister demain matin, expliqua-t-il sans la moindre gêne. Pour ce qui est de votre présence, elle est totalement inadaptée.

Il prit le manteau qu’il avait pris pour Clarence et le drapa sur les épaules de la blonde. Tant pis. Clarence aura froid, ou alors donnera-t-il sa propre veste s’il l’apprécie. Il finit par remettre en place une mèche rebelle, toujours la même qui semblait vouloir se figer au centre de son visage, et se remit à sa place.

- Votre présence sera peut-être bénéfique. Votre femme de chambre commencera alors une des ses premières missions avec vous dès notre arrivé. Elle sera votre chaperon. Il est inconcevable qu’une femme reste enfermée dans une calèche avec un homme de mon rang.

De plus, la calèche était petite pour être malléable et rapide. Il aurait pu faire le chemin seul et comptait déjà être avec le cocher pour le retour pour une raison évidente. Monsieur Sinclair ne dirait rien sur la présence de la jeune femme et savait que l’on pouvait faire confiance à Stefan pour ça… Même plus, Monsieur Sinclair était certain que Stefan était une statue qui peut se déplacer mais ne possède aucune émotion… Il ne leur en veut pas de penser cela. Il l’accepte même simplement.

- Dormez pour l’aller. Une fois votre femme de chambre avec vous, je resterais à l’extérieur, il releva sa main rapidement pour la faire taire, ceci n’est pas négociable. Il faut vous reposer. D’ailleurs…

L’espace était étroit. Leur genou se touchait. Mais ça n’empêche par Stefan de calculer rapidement et de trouver une méthode pour que la place suffise. Une fois ses jambes tordu sur le côté, la jeune femme pouvait avoir plus d’espace et pourrait se coucher sur la banquette pour dormir. Et ainsi, il pourrait dormir aussi… d’un œil. Il ne survivrait pas très longtemps avec elle. Il l’aide à mettre un cousin sous sa tête et la pose de force.

- Nous en aurons pour trois heures, tout au plus. Nous resterons le temps de prendre ses affaires et de revenir, alors ne me faites pas répéter. Et j’imagine que vous n’avez pas pris le temps de passer de la pommade sur vos plaies ?


Il la laissa ainsi alors que la calèche prit le temps de s’avancer… quand d’un coup, un gros boum se fit entendre sur le sol et que la calèche chavira sur le côté dangereusement. Sans hésiter, il attrapa la jeune femme pour la mettre sur ses genoux et la tenir en lui baissant la tête dans son épaule, le temps que le monde revienne à l’endroit dans un fracas étrange et sordide. Ils n’étaient partis que depuis une heure. Monsieur Sinclair apparu à la porte, surpris de voir la jeune femme mais n’en disant rien.

- Une roue de la calèche est parti, je ne sais pas pourquoi ! J’ai réussi à éviter la casse mais je dois retourner dans une auberge plus loin et la pluie commence à tomber. Je suggère que l’on dorme une heure ou deux, le temps que ça passe et que cela soit réparer.

Stefan accepta. Il était vrai que c’était mieux. L’auberge avait bien un homme pour réparer rapidement, mais pas la roue pour et il le ferait dans la nuit. Cependant, même si ce n’était que pour deux ou trois heures, il valait mieux un coin sec. Il garda la jeune femme dans ses bras, caché ainsi des regards curieux. Monsieur Sinclair ne s’était pas présenté en tant que cocher de Madame Katherine, et Stefan lui en était gré. Il observe Madeleine dans ses bras, avait-elle été blessée ? Il ne voulait pas prendre de risque et la garda dans ses bras. Arrivé devant l’aubergiste, il sorti la première chose qu’il trouva à dire.

- Ma femme et moi venons d’avoir un accident, nous aimerions une chambre pour quelques heures seulement, le temps que nous réparions notre calèche.
- Milord, fit l’aubergiste qui était très clairement certain d’avoir un duc dans son humble auberge vue la force et la droiture noble que possédait Stefan, même en portant une femme dans ses bras. Nous pouvons vous fournir une chambre, la numéro 7.
- Fort bien, et apportez-moi de quoi soigner tout type de blessure et de bleu.

Il continua à garder Madeleine dans ses bras, sa tête dans son cou, et remerciant qu’elle se taise pour le moment. Il déposa son joli paquet sur le lit. Puis, sans montrer la moindre émotion d’inquiétude, mais ses gestes parlent pour lui, non ? Il posa la main sur le visage de la jeune femme. Après tout, la calèche avait vraiment fait un mauvais mouvement et elle aurait très bien pu se rompre le cou.

- Madeleine, souffla-t-il, avez-vous mal quelque part ?
- Un bisou magique, c’est tout ce qui fonctionne avec ma femme, fit l’aubergiste amical même si rougissant avant de déposer tout ce qu’il avait pu trouver pour toutes les blessures possibles et inimaginable à côté de Stefan.

Stefan se promit de retenir l’adresse (c’était déjà le cas) pour des voyages ultérieurs. L’homme semblait tout à fait sympathique et il n’y avait jamais assez de personne sympa dans le monde. Il entendit la porte claqué et se retourna vers Madeleine alors que sa main n’avait pas quitté sa joue.

- Je suis désolé. Je n’aurais pas du vous autorisez à venir avec moi. Et de vous avoir manipulé ainsi.

Il ne montrait rien, mais son cœur pulsait sur ses doigts et montrait la chamade qui y régnait. Après tout, son père n’avait-il pas essayé de le tuer en utilisant un accident de calèche ? Il ne remarque même pas que, dans l’accident, un filet de sang couler de son front, ouvert par une écharde de bois du plafond. Il n’était focalisé que sur elle. Deux heures, un dodo, et ils repartiront… Si seulement il pouvait la ramener à Londres pour éviter qu’elle ne se blesse encore !


I'm born again.
I'm on the mend
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because living well,
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Rein
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Rein
Dim 2 Juin - 12:21

Madeleine Radcliffe
J'ai 20 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis un électron libre et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien, car ce beau majordome ne me laisse pas indifférente.

- Elle est la fille illégitime de son père et d'une prostituée française
- Elle n'a que faire de l'étiquette et du protocole et vit à contre-courant de la société
- Elle aime la poésie mais déteste l'arithmétique
- Elle n'est pas du genre à avoir la langue dans sa poche et elle n'hésite pas à en venir aux mains, elle est d'ailleurs très fière de son crochet du droit
Les lèvres de Madeleine s'esquissèrent en un sourire ravi lorsque Stefan ne cilla absolument pas face à son arrivée inopinée. Bien sûr, elle était quelque peu déçue de ne pas avoir réussi à le surprendre, mais elle ne semblait pas surprise pour autant. Stefan était un homme froid, de prime abord, dénué d'expression. Néanmoins, le sérieux qu'il s'évertuait à mettre dans ses petites attentions, comme recoudre un trou minuscule dans une robe déjà fortement abimée... tout cela valait bien plus que mille mots. La fleur sauvage qu'était Madeleine s'assit donc face à lui, non sans le taquiner. "Tu n'as pas l'air surpris de me voir. Tu m'attendais ?" Son cœur s'emballa à l'idée que Stefan aurait pu être déçu, ne serait-ce qu'un peu, si Madeleine n'avait pas ouvert la porte de la calèche pour s'y engouffrer. Elle était contente d'être sortie en cachette et d'être tombée sur lui.

Impassible, Stefan mentionna le fait qu'il allait à la rencontre de Clarence afin de la ramener au manoir. Madeleine inspira une grande bouffée d'air et trépigna sur son siège. Elle se tut, néanmoins, étouffant un cri de joie, les yeux brillants. La jeune femme aux cheveux blonds leva une nouvelle fois les yeux au ciel lorsque Stefan lui rappela que sa présence avec lui, seule dans cette minuscule calèche, était inconvenante. Elle haussa les épaules de cet air désinvolte qui n'appartenait qu'à elle et ne prit aucunement la peine de répondre au commentaire de Stefan.

Le jeune homme s'approcha pour l'envelopper d'un manteau reposant à côté de lui et elle lui sourit. "Merci, Stefan." Il replaça une mèche bouclée de ses cheveux, qui avait la fâcheuse habitude de se mettre en plein milieu de son visage depuis sa plus tendre enfance, et cette petite attention lui réchauffa le cœur. Oui, Stefan était un homme empli de petites attentions.

"Clarence fera une excellente chaperonne, Stefan. Elle ne me quittera pas des yeux, j'en suis certaine." Elle sourit d'un air un peu absent, replongeant dans des souvenirs qui n'appartenaient qu'à elle. "Quand nous étions en train de travailler dans les champs, elle n'avait de cesse de me suivre à la trace, tel un poussin ayant perdu la trace de sa mère. C'était adorable." Elle se rappela Clarence, agrippant un pan de sa robe pour ne pas la perdre, au milieu d'immenses champs de maïs. "J'ai hâte qu'elle nous rejoigne." Elle posa une main sur son cœur d'un air solennel, remerciant quiconque était responsable d'une telle bénédiction. Elle se rappela que Stefan était en grande partie l'investigateur de cette embauche providentielle, bien que Madeleine soit la personne ayant demandé après Clarence. "Tu te démènes pour m'être agréable, Stefan, je t'en suis extrêmement reconnaissante." Elle avait besoin de lui dire qu'elle remarquait l'attention particulière qu'il accordait au moindre détail, elle savait que c'était sa manière à lui de prouver qu'il n'était pas un bloc de granit. Elle réfléchit un instant, puis pencha la tête sur le côté en demandant. "Veux-tu que j'augmente ton salaire ? Kate serait très certainement d'accord." Elle ne voulait l'insulter en aucun cas, elle estimait simplement qu'il pouvait prétendre à bien plus. Tellement plus, s'il le voulait.

Il l'ignora et elle pouffa de rire, car elle s'y attendait, quelque part. Le majordome changea de sujet en mentionnant le fait qu'elle avait besoin de sommeil. Elle n'avait pourtant pas la sensation d'être fatiguée. Madeleine voulait discuter avec Stefan, profiter de ces moments qu'ils avaient ensemble, parce qu'elle avait l'étrange certitude qu'ils ne dureraient pas éternellement. L'instinct, probablement. Elle voulut lui rétorquer qu'elle n'avait pas du tout envie de se reposer, mais Stefan la coupa net en levant une main en un signe réprobateur. Ce n'était pas discutable. Elle fit la moue, mais ne dit rien lorsqu'il se décala pour lui offrir autant d'espace que possible. Elle n'aimait pas la vision de ce corps imposant, recroquevillé dans un coin. "Tu n'as pas à...", commença-t-elle avant de soupirer. Elle savait qu'il n'entendrait pas raison, aussi se résigna-t-elle. Elle avait toutefois apprécié la sensation de leurs genoux se frôlant. Elle ria lorsqu'il l'allongea sur la banquette face à lui, où elle était assise jusqu'à lors. "Bingo ! Pas de pommade ce soir pour Madeleine, ce soir, j'ai oublié." Madeleine bâilla et resserra le manteau que lui avait offert Stefan autour d'elle. Dormir trois heures lui ferait peut-être du bien, tout compte fait.

L'excitation de ravir Clarence à sa condition laissa place à la sérénité et elle fixa son regard sur Stefan. Chaque battement de ses cils alourdit un peu plus ses paupières, jusqu'à ce qu'elle n'ouvre plus les yeux. La jeune femme s'était endormie.

Madeleine se réveilla en sursaut lorsque la calèche s'affaissa sur elle-même, et dans un virage atrocement dangereux, la cabine chavira et effectua un tour sur elle-même. Elle n'eut pas le temps de lancer un regard à Stefan qu'il la saisit en plein vol pour la protéger de son corps. Elle se recroquevilla contre lui, sans un mot, attendant que le mal passe. Ses doigts saisirent un pan de sa chemise pour se rassurer, et elle sembla être le petit poussin désemparé cette fois-ci. Elle inspira l'odeur du jeune homme pour calmer les battements affolés de son cœur et sursauta une nouvelle fois lorsque le cocher ouvrit la porte à la volée.

Katherine allait les tuer pour s'être ainsi mis en danger.

Monsieur Sinclaire indiqua l'adresse d'une auberge située quelques pas plus loin et Stefan n'eut aucune hésitation. Il souleva Madeleine et la garda fermement contre son torse dans un élan de protection. La jeune femme tremblait, mais ne paraissait pas blessée. Elle ne dit rien, cependant, car elle avait été fortement secouée par ce réveil brutal. Son regard perdu rencontra celui de Stefan, et elle se contenta de hocher la tête pour lui assurer qu'elle allait bien. Il ne reposa pas à terre et elle glissa ses bras autour de son cou afin d'avoir une meilleure prise. Son visage enfoui dans l'épaule du jeune homme, elle se contenta de suivre le déroulement des événements d'une oreille attentive.

La pluie les assaillit un instant avant que la chaleur de l'auberge ne les accueille en son sein. Elle soupira d'aise et ses tremblements s'apaisèrent légèrement. Tout allait bien, ils allaient bien. Elle eut un sursaut fébrile lorsque Stefan la présenta comme sa femme et elle leva un visage confus vers lui. Elle ne put empêcher ses yeux de briller d'une lueur pleine d'espoir et son cœur se serra. Elle avait pourtant conscience qu'il mentait. Elle ne dit rien, et enfouit une nouvelle fois son visage dans le creux de son cou. Sa chaleur était réconfortante, et Madeleine pouvait ressentir la vitesse à laquelle le pouls de Stefan battait. Le majordome semblait inébranlé d'apparence, mais son corps le trahit. Son pouls battait à une vitesse bien trop élevée pour qu'il prétende aller bien. Elle caressa sa nuque du bout des doigts, en un geste qui se voulait rassurant, et effectua une légère pression pour lui montrer qu'il n'était pas seul.

Stefan entra dans la chambre n°7 de l'auberge et déposa Madeleine sur l'unique lit présent dans la pièce, avec une douceur infinie. Elle leva un regard brillant vers lui et accueillit la chaleur de sa paume avec un sourire, frottant sa joue un instant contre ses doigts. Elle frémit lorsqu'il l'appela par son prénom et secoua la tête. "Je vais bien, Stefan." Elle prit sa main dans la sienne et appuya un peu plus sa joue contre sa paume. "Grâce à toi.", ajouta-t-elle. "Tu m'as protégé au péril de ta vie, je ne sais comment te remercier." Son dos la faisait souffrir, mais elle n'y prêta pas attention. Cela aurait pu être bien pire. Son regard brilla lorsque l'aubergiste mentionna la manière dont il calmait sa femme, et elle adressa un sourire narquois à Stefan. "Il est vrai qu'un baiser de mon mari pourrait grandement me réconforter..." La jeune femme prit un malin plaisir à appuyer les mots affirmant son statut marital fictif, et elle ferma les yeux après avoir levé un regard plein d'espoir vers Stefan et attendit.

L'aubergiste referma la porte derrière lui et elle éclata de rire. Stefan n'allait pas l'embrasser, elle le savait, mais ça ne l'avait pas empêché de jouer un peu, pour détendre l'atmosphère et son corps endolori.

Elle savoura néanmoins le fait qu'il ne retire nullement sa main de sa joue et son regard, amusé l'espace de quelques secondes, s'adoucit. "Ne t'excuse pas, Stefan. Pour être honnête, je vois cela comme notre première aventure ensemble !" Ses yeux brillèrent d'excitation et elle voulut se lever d'un bond, mais son dos endolori la rappela immédiatement à l'ordre. "Aïe... Et quelle aventure, n'est-ce pas !" renchérit-elle, l'air guilleret, avant de finalement remarquer la plaie ouverte du jeune homme. "Merde ! Ne bouge pas. Non, viens, assieds-toi." Elle jura et se leva d'un bond, bien qu'une douleur lancinante tiraille ses omoplates et le fit s'asseoir sur le lit, après avoir rapproché le matériel nécessaire à ses soins. Elle le toisa, écarta les cuisses et s'assit sur ses genoux, en face à face, pour être au plus près de lui et voir la plaie aussi nettement que possible malgré la pénombre. Un faible feu ronflait dans la cheminée, mais il n'offrait clairement pas assez de luminosité.

"Est-ce que tu as mal ?" Madeleine désinfecta ses mains et imbiba un tissu propre avec de l'alcool. Elle chauffa une aiguille à blanc, la désinfecta également avant de la filer. "Ça risque de piquer un peu..." Doucement, elle retira l'écharde enfoncé sous la peau du jeune homme et nettoya la plaie avec soin. Les cheveux toujours impeccables du majordome étaient défaits et le ruban qui les maintenait en place avait disparu. Plusieurs fois, elle passa ses doigts dans ses mèches rebelles afin de dégager son front. L'aiguille brilla à la faible lueur du feu, et elle prit le temps de rassurer Stefan avant de le recoudre. "Ne t'inquiète pas, je sais ce que je fais." Elle essuya le sang séché sur son visage avec un pan de sa robe de nuit. Lorsqu'elle piqua la chair écorchée du jeune homme, elle ne cilla pas et s'appliqua à le recoudre avec une dextérité déconcertante. Comme pour le distraire de la douleur qu'il pouvait ressentir, elle se mit à parler. "Comment te sens-tu, Stefan ? J'ai senti à quel point tu avais l'air affolé après l'accident." Madeleine s'arrêtait de temps à autre pour ajuster ses points. "Moi aussi, j'ai eu peur." confessa-t-elle. "Tu n'es pas seul." Elle se pencha vers lui, et beaucoup auraient pu croire que la jeune femme s'apprêtait à lui voler un baiser. Mais il n'en fit rien, elle coupa le fil avec ses dents et arracha un pan de sa chemise de nuit pour lui bander le front.

Lorsque Madeleine eut terminé, elle caressa la joue de Stefan avant de quitter ses genoux à la hâte, avant qu'il ne lui intime de partir lui-même, grimaçant sous la douleur que lui infligeait son dos par petites décharges. Elle hocha la tête d'un air satisfait en admirant son travail, les mains sur les hanches. "Là, cela devrait faire l'affaire pour le moment."

Dehors, la pluie battait son plein. Ils n'étaient pas près de retrouver Clarence, et encore moins de rentrer à Londres. Ils étaient coincés ici, pour le moment. Elle s'assit à côté de lui et ils restèrent silencieux un moment. Après quelques minutes, cependant, Madeleine se pencha pour mieux le regarder et le gratifia d'un sourire narquois, car ce silence la mettait mal à l'aise. "Tu as remarqué ? Il n'y a ni classe, ni statut ici. Nous sommes simplement Madeleine et Stefan." Son sourire s'agrandit et elle lui adressa un léger coup de coude dans le bras. "Je trouve cela nettement plus agréable que l'étiquette."
Clionestra
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Clionestra
Dim 2 Juin - 20:50

Stefan
Hartol
(Whistledown)

J'ai 25 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis majordome et je m'en sors parfaitement bien. Sinon, grâce à ma malchance, mon père a essayé de me tuer à l'âge de 10 ans, et je me cache depuis. Je suis l'héritier d'un duché.

Toutes les histoires ont leur histoire - ft. Clionestra - Page 2 2fe1b1a637852c8f417f81f240a554fc→ Il est particulièrement doué en mathématique et retient absolument tout ce qu'on lui dit. Il a la mémoire absolu.
→ Il a une petite soeur qu'il n'a pas vue depuis des années.
→ Et on lui a demandé d'être le chaperon / l'aide pour une fille.
→ Il est ne sait pas montrer ses émotions.
- J’ai arrêté d’être surpris par les évènements des années auparavant, Mademoiselle, avait-il affirmé à leur départ de Londres.

Après tout, après les mois dans la rue, les actions et inactions des passants, la réalité de la vie, sa survie avec Katherine, Stefan avait appris à ne plus être surpris. Et puis, il avait rapidement compris que la jeune femme était le genre de personne qui se retrouvait toujours dans des situations improbables pour les lady. Il l’acceptait pour son bien, à elle, et sa santé mentale, à lui. D’ailleurs, il ne le dit pas, mais il doutait que Clarence puisse être un chaperon à la hauteur de la tache. Il fallait au moins être trois ou quatre personnes pour pouvoir contenir la jeune femme, et encore, avec un repos et un roulement pour que tout le monde puisse avoir une journée de repos. Pourrait-il avoir une journée de repos, lui ? Pourrait-il un jour avoir le temps de se reposer ? Il doute. Mais il ne l’avait pas dit. Ce n’était pas son rôle et il n’avait pas envie de faire perdre son sourire à la blonde.

- C’est mon travail, avait-il répondu quand la jeune femme lui avait dit être reconnaissante. Mon salaire et la protection de Madame Katherine est largement suffisant pour mon style de vie, Mademoiselle.

Largement suffisant, surtout qu’il comptait bien lui rembourser un jour. Il comptait bien reprendre sa place de duc, une fois son père mort, remettre à flot son duché –certainement avec un mariage arrangé d’une femme à la dot généreuse- et ensuite lui rembourser le moindre penny qu’elle avait déboursé pour lui. Il savait avoir eu une éducation accéléré et bien plus importante que la plupart des oubliés. Il avait été dorloté et aimé.

*

Après l’accident, alors qu’il regardait la jeune femme avec un intérêt inquiet mais cacher sous son masque d’argile, il repensait aux paroles échangés. Si, il allait demandé d’avoir plus d’argent pour partir très loin et ne plus jamais à voir d’humain de sa vie. L’humanité finissait par l’inquiéter quand ses cauchemars se rappelaient à lui. Son père. La calèche. La mort. Sa survie par miracle. Son père avait fait en sorte que la calèche se retourne et il avait dévalé la pente sur plusieurs dizaines de mètre avant de finir à l’eau. Il avait eu sa survie qu’à cause de son adoration pour l’eau depuis qu’il était petit. Il adorait nager. Depuis ce jour, il avait une mèche, qu’il teintait pour que personne ne la remarque, et d’un blanc immaculé. Comme si la peur lui avait fait perdre sa couleur, il en avait perdu la pigmentation. Même s’il la coupait, elle revenait… et il avait appris à la cacher à l’intérieur des autres mèches pour qu’elle ne soit jamais vue. Il savait les dégâts que pouvait faire un tel accident parce que Monsieur Hamlet, son mentor et instructeur de l’époque, n’y avait pas survécu. Il avait vue le corps de son mentor se faire balloter et son cou se briser sur le toit de la calèche alors même qu’il avait attrapé l’enfant dans les bras, comme il venait de le faire pour Madeleine. Il secoua la tête.

- Ne me remerciez pas.

Il ne disait pas que c’était son travail. Même si elle n’avait pas été une femme qu’il devait protéger, il l’aurait fait. Son corps avait réagit tout seul et il n’aurait pas pu en être autrement qu’en la sauvant à la force de ses bras. Il secoua la tête et ne dit rien, toujours impassible. Il avait envie de l’embrasser. Il le réalisa alors qu’il fut plus occuper à voir l’état de la jeune femme qu’à badiner.

- Je n’aime pas les aventures.

Voilà une autre preuve qu’elle ne pouvait vouloir l’épouser, lui. Il n’aimait pas les aventures, les surprises, les évènements imprévus. Il aimait tout avoir de prévu, savoir, être dans un milieu connu, la routine et le moment simple de la vie. Il ne voulait pas avoir d’aventure. Il ne voulait pas parcourir le monde comme c’était le cas de certaines personnes. Il ne voulait pas voir les autres royaumes. Tout ça, il n’en avait cure. Lui, il voulait tout simplement être un majordome, ou un duc, qui s’occupe de son petit monde et n’a pas à voir à l’extérieur. Un petit cocon où des femmes comme Katherine et Bree pourraient venir. Un petit lieu de paradis où quiconque aimerait pourrait venir et vivre sans la moindre peur. Parce que ça serait un lieu protégé, sans surprise, sans imprévue. Pas digne de la jeune femme et de son tempérament fougueux.

Cette réalisation le laisse silencieux alors qu’elle se mit sur lui. Le soignant. Il ne bouge pas. N’émit pas le moindre bruitage de souffrance, comme si tout son corps était anesthésié et qu’il ne ressentait plus rien. Pourquoi Madeleine le voulait lui ? Ce n’était à rien y comprendre. Ce n’était même pas logique. Il n’y avait rien qu’il pourrait lui donné, surtout en tant que simple majordome. Il lui fallait rencontrer des personnes bien meilleures que lui… Ethan était-il célibataire ? Elle parlait mais il ne répondait à rien. Il la regardait. Et le sang coulant de sa plaie était la preuve suffisante de sa vie. Si le sang coule, c’est que l’homme vit. C’était un principe assez simple de la médecine moderne. Il se sentit vide et froid quand elle quitta ses jambes mais ne le fit pas remarquer. Qui oserait faire ce genre de commentaire ? Il lâcha un merci, simple et clair. La laissant revenir à ses côtés. Il n’avait rien à dire. En tout cas, rien à dire qui les mènerait quelque part.

- Il y a toujours une classe et un statut, répondit-il alors sans la moindre émotion. Ce n’est pas parce que nous sommes dans un lieu intimiste que la société change. Cette idée est qu’une illusion qui pourrait vous coûter cher.

Il se relève avant de tourner les yeux vers elle.

- Et je ne peux me permettre de vous laisser croire cela puisqu’au lieu de me dire vos douleurs, vous préférez vous occuper de moi, ce qui n’est ni convenable, ni dans l’ordre des choses, la réprimanda-t-il sans pour autant hausser le ton. J’ai vue le coup que vous avez pris dans le dos par mon manque de réactivité, je m’en excuse et je vous somme de laisser voir à mon tour la blessure pour que je puisse m’en occuper comme j’aurais du le faire bien avant.

La preuve que la situation lui mettait clairement le cerveau à l’envers ? Si cela n’était pas suffisant de voir qu’il l’avait laissé la soigner sans rien dire, il n’avait pas aussi pensé que pour voir sa blessure, il fallait qu’elle se déshabille. Ce que la jeune femme fit alors qu’il préparait les pommades. Quand il se tourna, elle était sur le ventre, le dos nu. Il pouvait voir ses seins coincés sous son corps. Il ne fit aucun geste, ni de désir, ni de surprise. Cependant, à l’intérieur son esprit fit la peinture de la jeune femme. Elle était une femme à posé nu. Son corps était délicieux et ses courbes à la fois féminines et généreuse. Elle avait le corps qu’il voyait d’une femme. Il s’approcha du lit et passa la pommade sur le bleu qu’elle avait sur l’omoplate, puis d’un bleu plus vieux sur le flanc, vérifiant la position de ses douleurs. Il l’avait déjà lavé une fois, en évitant de voir son corps. Là, encore, la lumière n’était pas assez forte pour qu’il puisse la voir avec clareté. Il n’aimait pas ça. Il n’aimait pas qu’un tel corps puisse avoir subi tout ça… et le bleu qu’il avait lui-même orchestré.

Alors, son cerveau vrilla encore. La culpabilité et la peur ne faisant pas bon ménage pour un homme qui devait tout contrôler. Il se penche, jusqu’à toucher du bout des lèvres le bleu qui était sa faute. Son cerveau arrêta de fonctionner, et il remonta ses lèvres jusqu’à une autre blessure, plus ancienne, puis une autre, et encore une autre, et il arriva dans son cou où il se mit à l’embrasser sur un bleu qu’elle avait déjà la veille. Ses mains avaient continué à poser la pommade sur son corps, sur les bleus qu’il remarqué… et heureusement que la jeune femme n’avait découvert que le haut et s’était retrouvé sur le ventre. Est-ce qu’il aurait pu embrasser sa poitrine ? Possible. Il aurait embrassé ses mamelons dont la couleur serait parfaite, caresser ses courbes qui auraient remplit ses mains et il l’aurait fait gémir. Quand un son semblable à ses pensées percuta son esprit –bien qu’il serait incapable de dire si c’était elle ou lui-, il se recula. Ne montrant rien de son trouble alors qu’il savait que chaque blessure visible venait d’être embrasser.

- Une dame devrait gifler tout homme autre que son mari qui lui donnerait des bisous magiques, expliqua-t-il pour trouver une raison à son geste, j’espère que cela est clair. Nous venons d’expérimenté tout ce qui est interdit dans la société. Mais ne vous en faites pas, je serais ne rien dire et protéger votre réputation. C'est mon travail de vous protéger.


I'm born again.
I'm on the mend
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because living well,
is the best revenge
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Rein
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Rein
Dim 2 Juin - 23:40

Madeleine Radcliffe
J'ai 20 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis un électron libre et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien, car ce beau majordome ne me laisse pas indifférente.

- Elle est la fille illégitime de son père et d'une prostituée française
- Elle n'a que faire de l'étiquette et du protocole et vit à contre-courant de la société
- Elle aime la poésie mais déteste l'arithmétique
- Elle n'est pas du genre à avoir la langue dans sa poche et elle n'hésite pas à en venir aux mains, elle est d'ailleurs très fière de son crochet du droit
Madeleine Radcliffe n'avait jamais éprouvé le moindre sentiment amoureux avant que son regard ne se pose sur Stefan Hartol. Elle ne pouvait pas l'expliquer raisonnablement, mais elle n'en avait que faire, était-ce si important ? Non, ce qui était important, en revanche, c'était le fait que le majordome de sa tante Katherine soulève un véritable raz de marée en elle. Elle avait eu ce qui ressemblait à un coup de foudre, s'en était accommodée et avait accepté que cela ne soit pas réciproque. Stefan était un homme de contrôle, là où Madeleine était semblable à un électron libre, voguant aux grès de ses envies, à contre-courant. Pour autant, elle ne pensait pas qu'ils n'avaient rien à faire ensemble, contrairement à Stefan qui affirmait qu'il n'était pas digne d'elle. Tout ça, c'étaient des conneries, des excuses pour ne pas lui briser le cœur — bien qu'elle l'aurait accepté — en lui assurant qu'il n'aurait jamais pu aimer l'ouragan Madeleine.

Mais elle le comprenait toutefois. Elle était trop spontanée, trop honnête, et son impulsivité était aussi longue que le torrent de jurons qu'elle pouvait balancer lorsqu'elle était sur le point de frapper quelqu'un. D'eux deux, Madeleine était clairement la personne indigne de son rang, mais aussi indigne de Stefan. Le bel apollon savait tout faire et semblait avoir un pion d'avance sur chaque obstacle que la vie s'amusait à semer sur son chemin. Madeleine, elle, se contentait de prendre son temps et de suivre l'air du vent. Comment un homme aussi pragmatique que Stefan aurait-il pu désirer une femme aussi insouciante telle que Madeleine ? Cela n'aurait eu aucun sens, n'est-ce pas ? Mais l'amour était-il sensé ? Le coup de foudre ne vous tombait pas dessus justement, car il était imprévu ?

Madeleine gloussa lorsque l'homme aux cheveux auburn clama son aversion pour les aventures. Elle n'en avait que faire, elle ne comptait pas lui imposer quelque chose qu'il avait en horreur. Elle partirait à l'aventure seule, contre vents et marées, parce qu'elle adorait la sensation de liberté qu'elle ressentait à arpenter les champs et les bois environnants. Elle voulait en voir plus, le monde semblait si vaste, plein de promesses. Elle ne dit rien, respectant son choix en faisant vœux de silence.

Il n'avait émis aucun son lorsqu'elle l'avait recousu à vif. Elle n'avait perçu aucun tremblement, pas un tressaillement. Il paraissait hors de son corps, en profonde introspection, ne réagissant à aucune des phrases que Madeleine pouvait dire, dans un élan maladroit de réconfort. Alors, elle avait continué de parler toute seule, même si elle avait conscience que Stefan ne l'écoutait pas. Ce n'était pas grave, tout le monde avait le droit à son jardin secret. Elle continua de parler, simplement pour éviter qu'un silence malvenu ne le tire de ses pensées.

Il parut revenir sur terre, reprendre possession de son corps dans cette chambre d'auberge, et la remercia. Elle était déjà assise à ses côtés. "La société a-t-elle besoin de connaître le moindre de nos rapports, ici, entre ses murs ?" Elle lui adressa un sourire espiègle avant de pointer une souris de champs qui se baladait à la recherche de miettes de pain. "Pensez-vous que ce petit être puisse nous dénoncer à quelqu'un ?" Elle pouffa et il se leva, faisant fuir la souris dans un minuscule trou à même le plancher.

Il ignora ses commentaires et la réprimanda d'une voix étonnamment calme. Elle s'agaça, toutefois, et haussa les yeux au ciel. "Bonté divine, Stefan, tu saignais !" Elle fit la moue et se renfrogna en lui montrant le pan de sa robe de nuit ensanglantée pour preuve. "Je ne pouvais décemment pas te laisser avec une écharde en plein milieu du front, mes bleus pouvaient bien attendre !" Elle secoua la tête en guise de refus lorsqu'il s'excusa. "Tu n'es pas coupable de cet accident." Toutefois, elle leva un regard espiègle vers lui lorsqu'il lui somma de lui montrer sa blessure. Elle se leva d'un bond et ses doigts défirent le nœud au niveau de sa poitrine, le tissu de sa robe glissa le long de ses épaules et elle le maintint d'une poigne ferme lorsqu'il descendit le long de ses hanches. Sa poitrine était découverte, mais quelle importance, au fond ? Il ne la verrait jamais avec ses yeux là, non ? "Puisque tu tiens tant que ça à voir mes blessures, je t'en prie, régale-toi." lui asséna-t-elle avant de s'allonger sur le lit à plat ventre.

C'était mesquin, certes, mais il l'avait bien cherché, non ? Elle compta les secondes en attendant qu'il ne la réprimande à nouveau et qu'il la recouvre à l'aide d'un drap.

Un.
Deux.
Trois... ?

Elle ne bougea pas, confuse et n'osa pas jeter un regard par-dessus son épaule dénudée. Elle n'avait pourtant pas entendu la porte, avait-il quitté la pièce par la fenêtre ? Non, le majordome n'aurait jamais laissé la nièce de sa maitresse bien aimée seule dans une auberge remplie d'inconnues — d'autant plus qu'elle était quasiment nue, étendue sur le lit. Elle patienta.

Madeleine Radcliffe n'avait jamais éprouvé le moindre désir sexuel avant sa rencontre avec Stefan Whistledown. Aussi, lorsqu'elle sentit le contact des lèvres du jeune homme contre sa peau endolorie, elle hoqueta de surprise avant d'étouffer sa voix dans le creux de sa main. L'air de la pièce se chargea d'une énergie nouvelle et Madeleine soupira quand Stefan déposa un second baiser juste en dessous de son omoplate gauche. Les lèvres du majordome la transportèrent, et lorsqu'il les remonta en une douce caresse afin d'atteindre un troisième hématome, son corps trembla. Ce désir naissant entre ses cuisses, irradiant de sa poitrine jusqu'à son bas-ventre, l'incita à remonter son bassin à la recherche du moindre contact qu'il pourrait lui offrir. Son autre main se joignit à la première dans un ultime effort pour supprimer les soupirs fiévreux qui menaçaient de s'échapper de sa gorge. Tout cela était totalement inédit pour la fleur sauvage, mais elle embrassait ces nouvelles sensations. Madeleine gémit faiblement lorsqu'elle sentit les doigts de Stefan venir la masser avec de la pommade, tandis qu'il s'évertuait à déposer un baiser sur chacun de ses bleus. La chaleur dans son bas-ventre n'avait de cesse de croître et elle avait du mal à respirer à cause de ses mains, mais ça, bien sûr, elle s'en fichait. Le majordome embrassa fiévreusement une ecchymose à la naissance de son cou et Madeleine tressaillit. Elle leva la tête, les yeux clos sous le plaisir qu'elle ressentait, et gémit sans restriction.

Elle haleta, tremblante, le bassin relevé de manière indécente. Bordel, pourquoi s'arrêtait-il maintenant ? Elle se retourna, confuse et pantelante. La morsure du froid contre sa poitrine dont les extrémités pointaient lui arracha une plainte et elle jura. Elle battit des cils en se rasseyant face à lui, qui se tenait au bord du lit, la toisant de toute sa hauteur. Là, à genoux devant lui, partiellement dénudée, elle lui rétorqua tout de même. "N'es-tu pas mon mari pour cette nuit ?" Elle ne prit pas la peine de relever sa chemise sur ses épaules, elle le provoquait. Il lui avait offert un moment délicieux et le lui avait repris bien trop vite. Elle se doutait que tout cela ne mènerait à rien de plus, mais elle ne pouvait pas et ne voulait pas s'en empêcher. Elle agrippa un pan de sa veste et le regarda. "M'as-tu couverte de baisers dans le dos uniquement pour me donner une leçon ? Tout cela pour une histoire de réputation ?" Ses genoux la soulevèrent un peu plus et elle déboutonna un bouton de la chemise du majordome d'un air narquois. "Je crains ne pas avoir bien compris la leçon, professeur." Ses lèvres s'étirèrent en un sourire innocent et elle l'attira à elle d'un geste vif. Ils tombèrent tous deux. Stefan en avant, Madeleine en arrière, étendus sur le lit, Stefan au-dessus de Madeleine et elle glissa ses bras autour de son cou afin qu'il ne se dégage pas immédiatement. Bien sûr, il n'aurait aucun mal à se défaire de la faible emprise qu'avait la jeune femme autour de lui. Elle chuchota, le regard plein de défiance. "Ne pourrais-tu pas répéter la leçon ? Il en va de ma réputation, après tout. Cela ne devrait pas être un problème, si ce n'est que démonstratif, pas vrai ?"
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