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LE TEMPS D'UN RP

Aux corps et cœurs grands remèdes [ft. DarkStar]

Frida K.
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Tournesol
Frida K.
Dim 22 Sep - 10:45

Hyriel
Radgery

J'ai 30 ans et je vagabonde entre villages et forêts, en Angleterre. Pour subsister, je maîtrise l'art de guérir et d'empoisonner, d'accoucher et d'avorter et je survis plus ou moins bien selon les aléas. Du fait de ma condition itinérante, je suis célibataire et de nature solitaire. Mes compétences médicinales et mon infirmité des jambes me valent d'être qualifié de sorcier et pris en chasse par les autorités seigneuriales et inquisitoriales.

Indépendant. Forte capacité d'adaptation et de duplicité. Joueur.
Érudit en termes de médecine, curieux, obstiné.
Persuasif et charmeur, fier, caustique, peu encombré de scrupules.
Sait être théâtral et jouer avec les superstitions pour parvenir à ses fins.
Sensible à la misère et prompt à aider les plus pauvres, ainsi que les marginaux comme lui. Il lui arrive de soigner gratuitement des miséreux. En revanche, il n'a pas de scrupules à faire payer plein pot de riches personnes s'il les sent arrogantes ou viennent lui demander des superficialités du type filtre d'amour ou des poudres pour leurs complots.

Hyriel a déjà aimé des hommes comme des femmes, peu encombré qu'il est de bonne morale religieuse, et déjà persuadé de sa damnation. S'attacher lui est difficile, puisqu'il passe sa vie sur les routes. Il n'est cependant pas impossible que la bonne personne sache éveiller en lui des sentiments durables.

Lorsqu'il a quinze ans, en 1542, une horde de routiers déferle sur son village pour le piller. L'incendie n'épargne ni la famille d'Hyriel, ni la cabane de sa professoresse. Livré à lui-même, il part en carriole de village en village et doit bien trouver comment survivre. Hyriel nourrit du reste une certaine froideur vis-à-vis des seigneurs et de la haute société, qui se font la guerre par bandes de routiers interposés ; guerres dont les pauvres paient les conséquences.

En 1557, Hyriel a dû fuir en urgence la dernière ferme où il avait été accueilli, accusé par les superstitieux du coin d'avoir empoisonné leurs troupeaux depuis que les bêtes en question étaient tombées malades. Hyriel a échappé de peu aux prévôts et gens d'armes, friands d'arrestations des prétendus serviteurs du Diable. Le règne de Marie la Sanglante est en effet particulièrement propice aux bûchers et chasses aux hérétiques de toutes trempes.
Comme la jeune Lady soulignait l’incompétence des médecins venus auprès du pauvre Thomas, et indirectement, les compétences d’Hyriel, il fut quitte d’une petite révérence aux compliments. Pour autant, ses traits demeuraient empreints de gravité : il n’y avait rien dont se réjouir, tant cet épisode rappelait l’absolu désert thérapeutique dans lequel pratiquement tout le monde vivait.

« Le problème venait aussi de la pauvreté de cette famille. Une seule consultation leur est revenu cher et… les Docteurs sont formés par de la pure théorie. Ils n’auscultent des fois même pas leur patient. J’espère qu’un jour les choses changeront. »

La pesanteur de ces considérations se dissipa heureusement lorsqu’un sourire illumina le visage et le regard de Mary, soulagée d’entendre que son père serait traité avec soin. Hyriel ouvrit une main devant lui dans un signe de « je vous en prie » à ses remerciements, et acquiesça au renouvellement de la promesse de sa paie. Il ne doutait pas de l’honnêteté de leur accord et pouvait, au passage, se réjouir de se savoir à l’abri du besoin le temps que durerait cette mission. Mais pour le duc et sa famille, Hyriel espérait ce temps le plus court possible.
Une partie de lui peinait encore à prendre conscience qu’il allait intervenir auprès d’une des familles les plus influentes de la région. De petits châtelains étaient déjà venus le chercher, des bourgeois, mais jamais des aristocrates de cette envergure. Or la plupart du temps, il s’installait chez des fermiers, des laboureurs, ou intervenait auprès des plus miséreux dont les routes ne manquaient pas…

L’intervention du tenancier lui fit relever le menton, et quitter du même coup ses pensées. Hyriel se pinça la lèvre : eh bien, en voilà un qui n’avait pas peur de se montrer déplacé ! Pourtant, il imaginait que la Lady avait déjà dû grassement le payer pour bénéficier du calme au sein des locaux du Vieux Grison.
La situation tira un petit rire nerveux au guérisseur : derrière sa main portée à sa bouche, un rictus lui plissa la lèvre en s’imaginant Lady Mary « virer tout le monde » d’une main militaire, à en croire les propos excessifs du gaillard.

La demoiselle ne se laissa pas démonter. Elle regarda le sieur avec ce calme et cette fermeté tranquille qu’Hyriel lui connaissait à présent. Et lui accorda ce qu’il désirait, sans doute pour se tenir en bons termes avec ce complice.

« Oh, eh bien… une bonne soupe pour ma part, et un jus de pomme. » décida le vagabond dans un sourire.

Ainsi aurait-il quelque chose dans le ventre s’il devait prendre la route dans la foulée pour rallier le château des Talbot. Et puis… il devait bien avouer très mal tenir l’alcool ! Surtout dans l’exercice de ses fonctions. Le guérisseur se devait d’arriver sobre auprès du duc. Il commença à fouiller dans sa besace, à la recherche de quelques shillings pour payer.
Henri, qu’Hyriel avait presque oublié jusque là, se déplaça jusqu’au comptoir où il s’offrit une bonne pinte. Quand il eut sa chopine et Mary son verre, le sorcier attendit lui-même d’être servi pour lever son verre en guise de « à la vôtre » à l’attention de ses deux vis-à-vis.

Il se remplit le ventre non sans contentement, enchaînant les cuillères dans un rythme énergique. Le jus lui rinça la glotte en conclusion de ce repas improvisé, puis il se recentra sur les modalités de sa mission, quand Lady Mary les lui exposa.

« Ce sera parfait. » acquiesça-t-il à tout ce plan. « Je serai donc un humble serviteur. » s’amusa-t-il presque, considérant cela un peu comme un nouveau masque de théâtre.
Après tout, il s’était déjà fait passer pour un jardinier dans une ferme, pour un précepteur dans une maison bourgeoise, pour un prophète auprès d’une vieille bigote qui avait considéré son handicap comme une marque de Dieu, pour un magicien auprès d’un groupe d’enfants fascinés par sa personne.
« S’il faut faire illusion, je me débrouille en cuisine. Assis, je peux aussi faire la plonge. » Puis dans un petit rire attendri, il rajouta : « Et il paraît que je m’occupe bien des fleurs, dixit la benjamine de mes derniers hôtes. » C’était ce que lui avait affirmé la fillette dans la ferme où les patrons l’avaient introduit en tant que jardinier pour couvrir la véritable raison de sa présence.
« Plus sérieusement, reprit-il en se redressant, j’accepte bien sûr. Et je ferai les tâches qu’il faudra pour me couvrir. » Il réfléchit un instant, puis demanda l’autre chose qui lui venait en tête afin que tout s’organise au mieux : « Sera-t-il possible de dissimuler ma roulotte dans les dépendances de votre domaine ? Et d’héberger ma jument ? Je m’occuperai d’elle bien sûr, elle ne sera pas un poids. »

Ne restait plus qu’à se faire une idée plus précise d’où il allait mettre les pieds… et les béquilles. Hyriel savait combien les familles, notamment les familles nobles, pouvaient être traversées de non-dits, de rivalités, de pièges, de concurrence entre les différents membres notamment pour des affaires de succession. Il ne devrait commettre aucun impair. Il avança donc le visage un peu plus près de la jeune Lady et s’enquit à voix basse :
« Puis-je vous demander s’il y a en votre domaine des… hostilités qu’il me faille craindre ? S’il y a des choses à éviter avec certains membres de votre maisonnée, ou au contraire des comportements à privilégier pour ne pas faire tâche ? »

Cela allait tout de même lui être d’un drôle d’effet, songeait-il, d’incarner le docile domestique, lui qui avait l’habitude de son indépendance, de sa liberté de voyage et de temps… et qui, dut-il bien reconnaître, pouvait avoir l’œil joueur et la langue espiègle ! Ça allait être un véritable exercice de théâtre. Sans doute édifiant. Et dont l’objectif valait la peine : soigner le duc.
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Sabrina
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Lun 23 Sep - 12:57

Mary Talbot
J'ai 22 ans et je vis à Norfolk, Pays. Dans la vie, je suis une lady et je m'en sors bien puisque j'appartiens à la noblesse. Sinon, grâce à ma malchance, je suis promise à un prétendant et je le vis plutôt mal..

soon
@Frida K.
Hyriel faisait bien de souligner la pauvreté de ces gens. Elle avait parfois tendance à oublier, non sans honte, que l'argent ouvrait des portes. Jamais elle n'avait eu à se poser la question. En revanche, Mary espérait sans trop y croire, que les médecins pourraient peut-être faire preuve de clémence envers le plus démunis. Il semblerait que non. Le guérisseur semblait être des plus altruistes et elle l'en remercia intérieurement. Les rumeurs qui couraient sur lui concernant la sorcellerie étaient peut-être exagérées? Mary se garda bien d'émettre le moindre commentaire là-dessus. Après tout, elle ne connaissait pas encore la personne qu'elle venait d'embaucher pour sauver son pauvre père.

Mary regarda Hyriel avaler sa soupe en quatrième vitesse tandis qu'elle-même trempait ses lèvres dans son verre de lait de chèvre pour en boire une première gorgée. Voyant que son nouveau protégé avait déja prit quelques pièces pour payer sa pitance, la jeune femme posa ses doigts sur ces dernières pour les repousser, signifiant qu'elle refusait qu'il paye. Elle allait s'en charger. Effectivement, la demoiselle avait bien trop peur que l'aubergiste parle de ce qu'il avait vu ce jour-là. Elle allait "allonger la monnaie" sans sourciller. "C'est pour moi."

Ce n'était pas de la pitié ou un excès de gentillesse de sa part mais vraiment pour acheter le silence de cet énergumène qui n'était pas satisfait encore tout à fait de sa chance. Elle glisserait un mot à Henri. Il trouverait certainement quelques...arguments pour le convaincre de tenir sa langue et de ne pas se montrer trop gourmand vis-à-vis de sa gentillesse. Il ne faudrait pas qu'il lui vienne l'idée saugrenue d'essayer de la faire chanter. Mary n'était pas quelqu'un de fourbe mais toute proportion gardée, user de son autorité ne lui faisait pas peur. Laissant Hyriel manger avec appétit sa gamelle de soupe, elle ne put s'empêcher de l'observer en silence.

Elle aimait bien faire cela...observer. Mary n'avait jamais été une jeune femme volubile et "m'as-tu vu". Préférant l'ombre à la lumière, elle s'y sentait en sécurité. C'était une belle jeune femme, sa mère ne tarissait jamais d'éloge concernant sa beauté atypique. Le problème, c'est que sa tare n'avait pas attiré que des regards admiratifs. Souvent dans sa jeunesse, on s'était moqué d'elle, on avait chuchoté sur son passage, on avait décliné des propositions de mariage avantageux. Dans banquets et réceptions, on ne l'invitait que rarement à danser. Alors avec le temps, pour éviter de souffrir plus que de raison, Mary avait préféré demeurer dans l'ombre. A l'abri des regards, elle se sentait en sécurité. Mais pour tromper alors son ennui, Lady Mary avait pris l'habitude d'observer les gens qui l'entouraient. C'était fou comme le langage du corps pouvait être aussi criant qu'une bouche qui parlait. C'était comme cela qu'elle apprenait à connaître les gens.

"Eh bien..." dit-elle en reprenant contact avec le moment présent "...savoir jouer la comédie vous aidera certainement à survivre entre les murs de la demeure de mon père. Le personnel peut se montrer très dur. Mais ne vous inquiétez pas, l'intendant vous affectera aux tâches qu'il vous jugera capable d'effectuer et...si d'aventure vous souhaitez travailler aux jardins, vous le pourrez également."

Puis elle se tourna vers Henri lorsque Hyriel demanda à ce que l'on s'occupe de sa carriole. Il était évident que l'homme de main de sa famille trouverait l'endroit adéquat tant pour son moyen de transport que pour sa jument.

"Ouai gamin. J'm'occuperai de tes affaires. On prendra soin de ta jument, n'ai crainte."


Quant aux "menaces" qui pourraient planer sur la tête du guérisseur, elles étaient nombreuses malheureusement. En premier lieu la confesseur de leur famille: Hildegarde. C'était une femme terriblement austère, froide et implacable. Lorsqu'elle était enfant, cette femme terrorisait Mary et prenait un malin plaisir à lui faire subir quelque sévices corporels sous prétexte qu'elle portait "la marque du péché" sur elle. Que ses cheveux ainsi que ses cils et sourcils sans couleur n'étaient qu'une punition divine pour être née dans le péché. C'était un sujet secret mais quelques personnes étaient tout de même au courant de l'infidélité de la duchesse, la confesseur en faisait partie.

Ensuite venait la propre mère de Mary. Probablement l'une des rares personnes à montrer de l'affection pour elle. Mais au-delà de leur lien, c'était une femme...mauvaise? Souvent tiraillée entre son amour pour elle et le mépris, Mary ne pouvait nier que les actes et propos de la duchesse étaient loin d'être charitables. C'était une femme qui aimait les possessions, le pouvoir et l'argent. Une femme vénale en somme qui méprisait les petites gens bien qu'elle essayait en publique, de se montrer courtoise avec ces derniers.

"Il y a quelques personnes en effet avec qui il faudra vous montrer prudent. Notre confesseur Hildegarde en premier lieu, ma mère en deuxième et ensuite...peut-être mon frère mais il n'est pas méchant, arrogant ça oui et brutal mais pour lui vous ne serez qu'un serviteur de plus. Hildegarde par contre est terrible. Je pense que si son sexe le lui avait permis, elle aurait rejoint les Croisades. C'est une femme implacable et son amour pour Dieu est immense. Pour ma mère, eh bien...sans doute verra-t-elle d'un mauvais oeil votre venue et vous verra certainement comme un poids. Elle n'a guère de considération pour le personnel qui nous sert. Tâchez de ne pas vous montrer arrogant ou plus intelligent, ce serait vous heurter à des montagnes." Elle marqua une pause pour terminer son verre de lait "...nos serviteurs ne sont pas les derniers pour rapporter les frasques des uns et des autres. Parfois par pur plaisir de gagner notre considération."

Soupirant un peu, Mary eut subitement le sentiment qu'elle allait lâcher Hyriel dans un vrai nid de serpents.

"Quand vous serez parmi nous vous...entendrez certaines choses. La cour de mon père n'est pas la plus saine. Actuellement beaucoup sont en train de pronostiquer la mort de mon père, de qui prendrait sa place...s'il est encore apte à gouverner le Norfolk et contenter sa Majesté. Un seul signe de faiblesse et tous vos amis sont susceptibles de mordre la main qui les a nourri."

Beaucoup donc, attendait la chute du duc pour prendre sa place.

"Si vous entendez un jour quelque paroles allant à l'encontre des intérêts de ma famille, de grâce, prévenez moi."



Frida K.
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Dim 29 Sep - 17:56

Hyriel
Radgery

J'ai 30 ans et je vagabonde entre villages et forêts, en Angleterre. Pour subsister, je maîtrise l'art de guérir et d'empoisonner, d'accoucher et d'avorter et je survis plus ou moins bien selon les aléas. Du fait de ma condition itinérante, je suis célibataire et de nature solitaire. Mes compétences médicinales et mon infirmité des jambes me valent d'être qualifié de sorcier et pris en chasse par les autorités seigneuriales et inquisitoriales.

Indépendant. Forte capacité d'adaptation et de duplicité. Joueur.
Érudit en termes de médecine, curieux, obstiné.
Persuasif et charmeur, fier, caustique, peu encombré de scrupules.
Sait être théâtral et jouer avec les superstitions pour parvenir à ses fins.
Sensible à la misère et prompt à aider les plus pauvres, ainsi que les marginaux comme lui. Il lui arrive de soigner gratuitement des miséreux. En revanche, il n'a pas de scrupules à faire payer plein pot de riches personnes s'il les sent arrogantes ou viennent lui demander des superficialités du type filtre d'amour ou des poudres pour leurs complots.

Hyriel a déjà aimé des hommes comme des femmes, peu encombré qu'il est de bonne morale religieuse, et déjà persuadé de sa damnation. S'attacher lui est difficile, puisqu'il passe sa vie sur les routes. Il n'est cependant pas impossible que la bonne personne sache éveiller en lui des sentiments durables.

Lorsqu'il a quinze ans, en 1542, une horde de routiers déferle sur son village pour le piller. L'incendie n'épargne ni la famille d'Hyriel, ni la cabane de sa professoresse. Livré à lui-même, il part en carriole de village en village et doit bien trouver comment survivre. Hyriel nourrit du reste une certaine froideur vis-à-vis des seigneurs et de la haute société, qui se font la guerre par bandes de routiers interposés ; guerres dont les pauvres paient les conséquences.

En 1557, Hyriel a dû fuir en urgence la dernière ferme où il avait été accueilli, accusé par les superstitieux du coin d'avoir empoisonné leurs troupeaux depuis que les bêtes en question étaient tombées malades. Hyriel a échappé de peu aux prévôts et gens d'armes, friands d'arrestations des prétendus serviteurs du Diable. Le règne de Marie la Sanglante est en effet particulièrement propice aux bûchers et chasses aux hérétiques de toutes trempes.

Joué avec @DarkStar
Nourri au réflexe de se débrouiller seul, Hyriel avait sorti de quoi régler sa pitance. Mary toutefois, du bout de ses doigts graciles, faisait faire demi-tour à ses piécettes. Le vagabond, commençant à connaître le cœur généreux de sa vis-à-vis, aurait dû s’y attendre mais dut reconnaître que cela le touchait. Il rempocha donc ses pécunes et fut quitte d’un chaleureux :

« À charge de revanche, dans ce cas. »

S’il réussissait sa mission et recevait de quoi vivre bien, il trouverait une occasion de rendre la pareille. En remerciement à la Lady pour son hospitalité, pourrait-on dire. En effet, le sorcier n’eut nulle raison de douter de la bonté avec laquelle il serait reçu, en entendant Henri promettre que l’on apporterait à sa jument tous les soins nécessaires. Hyriel le remercie d’un hochement de tête.

Il se retourna aussitôt vers Mary et eut un hoquet amusé, presque complice, en l’entendant lui parler comédie. C’était comme si elle avait cerné l’un de ses principaux modes opératoires. Savoir simuler pour survivre… Elle-même avait sûrement l’habitude de se plier à un tel exercice. D’une part en tant que noble héritière : quelqu’un au centre de bien des jalousies et conspirations, quelqu’un dont la vie mondaine consistait à de la représentation. Et d’autre part… la blancheur atypique de sa chevelure s’était sans doute chargée de lui apprendre trop tôt la peur de la différence.
Alors, oui, il fallait tenir la face, comme un acteur qui se travaillait tout entier à incarner un rôle, sous l’œil parfois sévère du public. Ce fut donc une pointe d’émotion qui passa dans les yeux d’Hyriel et sur son sourire quand il répondit :

« Vous n’auriez su viser mieux. La comédie, j’ai souvent l’impression d’en faire quand il faut composer avec les fantaisies qu’on invente sur moi. J’imagine qu’une fille de seigneur doit connaître cela autant qu’un vagabond infirme, pour d’autres raisons. » Un temps, se redressant sur le dossier de sa chaise. « Alors je m’efforcerai d’être à la hauteur de ce nouveau rôle ! Tant côté Cour que côté Jardin », ironisa-t-il, amusé de cette coïncidence entre ce travail qu’il effectuerait au Jardin et ce même nom que l’on donnait, justement, au côté gauche de la scène au théâtre.

Les confidences que Mary lui fit ensuite furent plus sérieuses. Hyriel écouta avec attention et gravité ses recommandations. Un frère fruste mais indifférent au personnel, une mère méfiante, et cette nonne confesseuse. Hyriel se pinça la lèvre : probablement une de ces directrices de conscience, qu’il était de bon ton d’avoir en sa maisonnée pour donner à la famille une garantie de bonne morale et afin d’avoir certains appuis dans la noblesse et le clergé. Entendre « implacable » et « amour de Dieu » dans la même phrase toutefois fit toussoter Hyriel. Décidément, il ne comprendrait jamais la brutalité des représentants d’une prétendue religion de paix et d’amour…

« Merci pour ces précisions. J’y serai très attentif, Lady Mary. » Avec un fond d’espièglerie, il joignit les mains et se fit un regard duveteux et innocent de petit ange. « Voilà, je suis prêt à être une ombre docile par moments, et à d’autres moments le plus pieux et humble des croyants. Ce qui en un sens est un peu la même chose... »

À peine cependant achevait-il cette dernière phrase qu’il avala un filet de salive. Pourvu que cette remarque un peu trop malicieuse passe… C’était que la conversation avait suivi un cours si spontané… Il n’avait pas coutume de se sentir si vite à l’aise, et même compris.

« Enfin… je ferai tout ce qu’il faut, reprit-il. Et naturellement, vous serez informée de tout ce que je peux entendre de douteux. »

Ils réglèrent encore quelques menues considérations puis quittèrent la taverne, après un remerciement au pauvre tenancier qui fut bien content de pouvoir à nouveau faire revenir les buveurs dans son établissement !

Hyriel clopina un bout de chemin en compagnie d’Henri et de Mary, qui avait remis son manteau noir sous lequel on ne voyait plus rien d’elle. Pas même son visage laissé dans l’ombre. On eut dit un spectre. Ainsi marchèrent-ils en direction de la roulotte du guérisseur, laissée au prochain carrefour.

Ils allaient s’engager dans un virage quand, devant les yeux méfiants du vagabond, les arbres semblèrent s’animer. Cinq silhouettes massives, avec vieux habits de cuir passé contre lesquels tintaient leurs armes, apparurent dans le giron des trois marcheurs. Le plus grand cracha en pointant Hyriel du doigt :

« Le sorcier !
— Et j’parie que ce spectre, là, c’est un d’ses démons !
— Ou le Diable en personne v’nu lui donner ses ordres. »


Et c’était sans compter les regards mauvais posés sur le visage balafré d’Henri. Hyriel soupira. Il grommela entre ses dents serrées un « C’est reparti... » et déjà, ses prunelles inquiètes bifurquèrent vers Mary : que ces abrutis ne s’en prennent pas à elle… Elle serait mal si on la reconnaissant !
Les voyous tiraient leurs dague. Sauf un, plus craintif, qui se marqua d’un signe de croix. Il n’en fallut pas davantage pour inspirer à Hyriel une malicieuse façon de s’en débarrasser. On le prenait pour un suppôt du Diable ? Eh bien soit !

Il cala une de ses béquilles sous son aisselle, se libérant une main qui pointa le superstitieux en tendant deux doigts comme des cornes de Satan. Ses yeux perçants devinrent ceux d’un serpent.

« Per sepurra de mica en mica magnificorum diabolo si supenda narranca, duae sunt outis douloi... »

Cela ne voulait strictement rien dire ! Hyriel improvisait au fur et à mesure. Il se serait amusé comme un petit fou de son numéro, si la situation n’était pas aussi périlleuse, mais au moins sa simulation eut-elle l’effet escompté : le voyou peureux détala à toutes jambes !

Hyriel n’eut cependant pas le temps d’éclater de rire. Les quatre autres étaient décidés à ne pas les laisser tranquille. Pendant que deux gorilles étaient à couteaux tirés avec Henri, un autre importun fonçait sur Mary. Il voulut la tirer en arrière tandis que son autre main préparait sa dague.

« Derrière vous ! » hurla le sorcier à l’attention de la Lady.

Mais le quatrième larron arrivait, toutes griffes dehors, en braillant. Lui aussi avait l’intention de découvrir qui se cachait sous la cape noire. Il n’en eut pas le temps : dans un sifflement de reptile prêt à l’attaque, Hyriel dégaina la lame empoisonnée qu’il avait cachée dans son attelle métallique droite. Il en porta un coup sec, précis, dans la nuque du vaurien.
Aussitôt, ce dernier tituba. Le poison ne le tuerait pas, mais il s’effondra en proie à des hallucinations et à de violentes crampes. Cassé en deux, les mains sur son ventre, il ne fut plus occupé qu’à vomir sans s’arrêter.

Dans le feu de l’action, Hyriel peina à retrouver son équilibre et se retrouva de flanc collé contre Mary. Par réflexe, son bras avait entouré le dos de la jeune dame afin de se retenir. Tout confus, il se redressa aussi vite qu’il put, et claudiqua de côté, poussé par un des voyous vous cherchait à s’en prendre à la Lady.
Hyriel reçut soudain un coup dans le ventre. Il s’écroula à terre et en perdit sa lame empoisonnée, roulée loin de sa main. Il poussa un cri en voyant le brillant d’un couteau brandi par un des ennemis au-dessus de son visage.
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Lun 30 Sep - 12:06

Mary Talbot
J'ai 22 ans et je vis à Norfolk, Pays. Dans la vie, je suis une lady et je m'en sors bien puisque j'appartiens à la noblesse. Sinon, grâce à ma malchance, je suis promise à un prétendant et je le vis plutôt mal..

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@Frida K.
Toujours dans la retenue qui la caractérisait, Mary affichait un léger sourire de satisfaction lorsque le guérisseur accéda à tout ce qu'elle demandait. Pour le bon déroulement des choses, de leur plan, il se devait de jouer parfaitement la comédie grâce aux informations qu'elle lui donnait.

"Bien, parfait en ce cas. Cela dit, je préfère vous clarifier une dernière chose avant de partir. Ne vous jouez pas de moi." annonça t-elle de sa voix fluette. Cette dernière phrase était lourde de sous-entendus qu'elle préférait taire mais dont elle savait Hyriel capable de lire entre les lignes.

Mary n'était pas comme les autres membres de sa famille, à user de son autorité et menacer à tout va. Mais, elle ne connaissait pas encore son vis-à-vis. Après tout, s'il jouait la comédie avec les autres, pourquoi ne ferait-il pas de même avec elle? Dans son monde les trahisons allaient bon train, cela avait même un nom "Les jeux de la Cour". Ce qu'eux deux s'apprêtaient à faire était dangereux, surtout aux yeux de l'Eglise et les conséquences pourraient être désastreuses pour Mary comme pour Hyriel. Alors elle préférait le mettre en garde sur les conséquences d'une trahison de sa part.

Lady Mary avait le coeur doux, mais le coeur vaillant en même temps. Vaillant au point d'avoir organisé cette rencontre dans le dos de sa famille. Et un coeur comme le sien pouvait se montrer redoutable si on se jouait de lui. Elle pourrait détruire Hyriel en un claquement de doigt en somme, bien qu'elle ne souhaitait bien évidemment pas cela. Lorsqu'il fut temps de se mettre en route, Mary revêtit sa cape ainsi que ses gants et demanda à ses gardes de plier bagage. Elle remercia encore une fois l'aubergiste et quitta les lieux en compagnie de son nouvel allié Hyriel. Ils marchèrent en direction du moyen de locomotion du jeune infirme quand soudain cinq individus leur barrèrent la route.

D'un geste ils se saisirent de leurs armes après les avoir accusés d'être  un sorcier pour l'un et un démon pour l'autre. Henri n'attendit pas longtemps avant de se saisir de son épée et de s'occuper du cas de deux d'entre eux. Mary quant à elle, sentait le sol se dérober sous ses pieds. Ses jambes flageolaient comme si elles n'étaient plus que de coton. Etre poussée par Hyriel la ramena à la réalité. Elle sentit un de ses bras l'entourer brusquement, ce qui obligea lady Mary à centrer le poids de son corps au niveau de ses jambes pour qu'ils ne perdent pas tout les deux l'équilibre. L'entreprise fut rude pour elle car elle n'avait pas la carrure du guérisseur. Ce dernier était beaucoup plus lourd qu'elle mais elle tenait bon.

Chétive oui, mais elle possédait un très bon équilibre et des cuisses fermes grâce à l'équitation qu'elle pratiquait tout le temps grâce à son goût pour la chasse. Heureusement de son côté, Hyriel se ressaisit également et se redressa, profitant de la proximité d'un de leur agresseur pour le toucher à la nuque. La jeune noble sentit son coeur s'arrêter de battre un instant en s'imaginant le voir tomber raide mort mais non, il semblait prit d'une sorte de mal indescriptible qui lui faisait baragouiner les paroles incohérentes et vomir tripes et boyaux...dégoûtant. En revanche, ce n'était pas le moment de jouer les mijaurées car les combats n'étaient pas finis. Hyriel était en difficultés et elle aussi. Le guérisseur venait de prendre un mauvais coup et maintenant il gisait sur le sol.

Son coeur battait la chamade, Mary était terrorisée. Cependant elle n'avait pas le luxe de se laisser tuer ou de le laisser se faire tuer, beaucoup trop de choses en dépendait et notamment la vie de son père. "Aller Mary....bouge...bouge..." puis elle arriva à vaincre sa tétanie lorsqu'elle vit la lame brillante d'un des assaillant levé au-dessus d'Hyriel. Sans attendre une minute de plus, la belle courut jusqu'à la lame que le "sorcier" avait laissé choir et la planta dans la cuisse du vilain sans se soucier de la dose de poison qui envahissait son corps. Elle laissa la lame dans la cuisse de ce dernier et lui administra un fabuleux coup d'épaule pour le faire tomber loin de l'infirme.

"DERRIERE VOUS!"
Hurla dans son dos la voix familière de Henri qui se dépatouillait difficilement avec deux autres assaillant. Mary saisit donc à sa ceinture, un objet de taille moyenne, un peu plus grande que les "surins" qu'employaient les voyous. Il y eut un éclat argenté qui scintilla brièvement puis un bruit d'acier s'entrechoquent. Mary venait de bloquer la lame de son attaquant grâce à la sienne. Ce n'était pas une épée ni même un poignard mais une lame de taille intermédiaire qui lui permettait de pouvoir se défendre tout en maintenant cachée ladite lame dans ses robes. Le visage toujours caché dans sa cape, Lady Mary tourna brièvement la tête pour s'assurer que le guérisseur n'avait rien. Son corps à elle le protégeait...pour l'instant.

Car, le brun pouvait la voir trembler sous l'effort qu'elle faisait. La brute faisait le triple de son poids, elle ne ferait pas long feu si elle ne faisait pas quelque chose. Alors elle baissa les yeux et frappa de toute ses forces entre les cuisses du butor qui lui faisait face. L'effet fut immédiat. Le type changea de couleur en lâchant son arme, tenant ses bijoux de famille à deux mains à genoux à présent. Le souffle court, Mary pointa la lame de son arme contre la gorge du bretteur puis eut une idée. Elle aggrava quelque peu sa voix, cachant toujours son visage.

"Comment oses-tu misérable mortel, t'en prendre à mon disciple!? Osez encore vous en prendre à lui et je me ferais une joie de fertiliser les champs avec vos misérables entrailles et celles de vos familles! Jamais vous ne pourrez m'échapper car...je serais partout. Derrière chaque mur, chaque pierre, chaque souffle de vent!"


Devenu vert de peur, le butor au sol se releva et détala comme un lapin, abandonnant ses comparses encore présents. Mary elle, soupira en prenant appui sur ses deux genoux. Elle tremblait de tous ses membres tant elle avait eu la peur de sa vie. Bon sang, jamais elle n'avait ressentit ça. Puis, elle se tourna vers Hyriel et rengaina son arme dans son fourreau avant de se diriger vers lui, tendant une main toujours tremblante, pour l'aider à se relever.

"Tout va bien Hyriel? Par Dieu vous n'êtes pas blessé?"


Henri de son côté, se débarrassait des hommes qui s'étaient attaqués à lui.

Frida K.
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Frida K.
Mer 2 Oct - 0:04

Hyriel
Radgery

J'ai 30 ans et je vagabonde entre villages et forêts, en Angleterre. Pour subsister, je maîtrise l'art de guérir et d'empoisonner, d'accoucher et d'avorter et je survis plus ou moins bien selon les aléas. Du fait de ma condition itinérante, je suis célibataire et de nature solitaire. Mes compétences médicinales et mon infirmité des jambes me valent d'être qualifié de sorcier et pris en chasse par les autorités seigneuriales et inquisitoriales.

Indépendant. Forte capacité d'adaptation et de duplicité. Joueur.
Érudit en termes de médecine, curieux, obstiné.
Persuasif et charmeur, fier, caustique, peu encombré de scrupules.
Sait être théâtral et jouer avec les superstitions pour parvenir à ses fins.
Sensible à la misère et prompt à aider les plus pauvres, ainsi que les marginaux comme lui. Il lui arrive de soigner gratuitement des miséreux. En revanche, il n'a pas de scrupules à faire payer plein pot de riches personnes s'il les sent arrogantes ou viennent lui demander des superficialités du type filtre d'amour ou des poudres pour leurs complots.

Hyriel a déjà aimé des hommes comme des femmes, peu encombré qu'il est de bonne morale religieuse, et déjà persuadé de sa damnation. S'attacher lui est difficile, puisqu'il passe sa vie sur les routes. Il n'est cependant pas impossible que la bonne personne sache éveiller en lui des sentiments durables.

Lorsqu'il a quinze ans, en 1542, une horde de routiers déferle sur son village pour le piller. L'incendie n'épargne ni la famille d'Hyriel, ni la cabane de sa professoresse. Livré à lui-même, il part en carriole de village en village et doit bien trouver comment survivre. Hyriel nourrit du reste une certaine froideur vis-à-vis des seigneurs et de la haute société, qui se font la guerre par bandes de routiers interposés ; guerres dont les pauvres paient les conséquences.

En 1557, Hyriel a dû fuir en urgence la dernière ferme où il avait été accueilli, accusé par les superstitieux du coin d'avoir empoisonné leurs troupeaux depuis que les bêtes en question étaient tombées malades. Hyriel a échappé de peu aux prévôts et gens d'armes, friands d'arrestations des prétendus serviteurs du Diable. Le règne de Marie la Sanglante est en effet particulièrement propice aux bûchers et chasses aux hérétiques de toutes trempes.

Joué avec @DarkStar
« Je tâcherai de ne pas vous décevoir. » répondit Hyriel à l’ultime mise au point de Lady Mary.

Il n’était plus question de plaisanter, et la sortie de la taverne se fit dans le sérieux des derniers propos échangés. Songeur, Hyriel béquillait. Il travaillait déjà son visage et ses attitudes pour prendre celles d’un domestique sans histoire.
L’irruption des agresseurs ne lui laissa pas davantage le loisir d’un tel entraînement. Très vite, il avait dû reprendre ce rôle de sorcier que tant lui prêtait… mais qui pour le coup lui avait sauvé la mise ! Ce fut même un amusement que de voir le bigot armé détaler la queue entre les jambes.

Puis vinrent les échanges de frappes, l’urgence, la lame empoisonnée dégainée et assénée à un autre assaillants. Entre deux estocades, l’infirme voyait Henri affronter ces malotrus. Soudain, lui-même était de nouveau attaqué et il eut l’impression de sentir son cœur se décrocher entre ses côtes quand Mary et lui furent à deux doigts de tomber ensemble à la renverse. La rage envahit Hyriel. Il serra les dents presque à se les fendre, bondit de côté et reprit de plus belle ses assauts pendant que la Lady luttait avec autant de détermination que de courage.

Un voyou arriva par derrière ; l’estropié se retrouva projeté au sol. Il ne pouvait dissimuler ses tremblements et sa main, dans des soubresauts compulsifs, tentait en vain de reprendre son arme empoisonnée. Le visage perlé de sueur, Hyriel hurla en croyant sa dernière heure venue… mais soudain le corps lourd et puant du bandit tomba sur lui, puis roula sur le côté.
Le temps de récupérer ses esprits, puis le vagabond comprit : sa dague dans la jambe de l’attaquant… Et au-dessus de lui, la noire silhouette de Mary qui venait de le secourir. Encore trop sonné pour maîtriser sa bouche suffocante, il ne put décrocher un mot. Sa respiration affolée le brûlait. Il se traîna en rampant sur le côté.

Hyriel récupéra sa lame encore dans le gras de la cuisse du butor. Puis se retournant, il vit, non sans émotion, la jeune femme faire barrage pour le protéger. En d’autres circonstances, il aurait ri du coup asséné par Mary dans les valseuses du gaillard… mais la suite l’étonna plus encore.
Adoptant elle aussi un parfait jeu de créature démoniaque, elle menaçait l’adversaire. L’homme fut pétrifié autant par la lame contre sa gorge que par les paroles de cette silhouette encapuchonnée de noir qu’il avait toutes les raisons de craindre !

Le trop plein de pression, la surprise, les émotions à fleur de peau, le jeu inattendu de Mary… tout cela composa un cocktail explosif qui donna à Hyriel la furieuse envie d’un rire nerveux. Mais il ne pouvait pas… Ne pas tout gâcher ! Comment donc dissimuler son état en attendant que ça veuille bien passer ? La réponse lui vint vite : entrer dans la mise en scène. Il replongea à terre, se pencha en avant, face contre terre comme prosterné en bon « disciple » de Satan qu’il était !
Il put pouffer en paix, visage caché entre ses bras ramenés devant lui dans une parfaite révérence. Décidément, le sacré caractère de cette Lady lui plaisait et le surprenait !

Hyriel en aurait presque oublié les assaillants mais enfin, le dernier gredin prit la fuite. Il attendit que la paix soit à nouveau bien là, pour saisir la main que Mary lui tendait et se redresser. Il récupéra ses cannes. Ses os manifestèrent leur lot de douleur dans la manœuvre ; il tremblait ; cependant, l’important était que ce fâcheux épisode appartenait au passé.
Au fil de ses béquillements, le sorcier, haletant, rejoignit Henri en compagnie de Mary. Il remarqua alors les tremblements bien compréhensibles de cette dernière, qui rarement avait dû encaisser des situations aussi périlleuses ! Lui-même n’en menait pas large, à tousser et flageoler des jambes.

« Tout va b… bien. Plus de peur que de mal. » parvint-il enfin à articuler. Puis, la voix tremblante et le regard plein de reconnaissance : « Merci infiniment, my Lady. Je vous dois une fière chandelle... » Et se tournant vers Henri : « À toi aussi. Merci. »

Il toussota, crachant les caillots de sang qui lui restaient encore dans la gorge.

« Et vous, comment vous sentez-vous ? Rien de grave ? »

Eh bien… Voilà le genre d’ennuis qu’attirait le fait de le fréquenter, songea-t-il soudain avec une pointe d’amertume. Comment s’étonner qu’on le chasse comme la peste et qu’on prenne pour des démons quiconque l’accompagnait ?

« Je suis désolé pour… ça. » grommela-t-il, incapable de se défaire de cette honte, quand bien même il se savait innocent. Honte d’être un poids et un risque pour autrui, avec toutes ces bêtises.

Hyriel secoua la tête, s’efforçant de chasser de telles pensées. Il ourla plutôt ses lèvres d’un sourire espiègle et, se tournant vers Mary, plaisanta :

« Vous faisiez un Satan exceptionnel. Il ne vaut mieux pas vous avoir pour ennemie ! »

Il y avait en vérité de l’admiration sincère dans ses paroles et dans sa voix, au-delà de la blague. Et ses yeux arrêtés sur la jeune dame n’en disaient pas moins.

Tous se remirent peu ou prou de ces émotions et convinrent de vider les lieux sans tarder. La prudence voulut qu’ils se séparent. Lady Mary et Henri rentrèrent comme ils étaient venus, par leurs propres moyens, tandis qu’Hyriel reprit sa roulotte et les rênes d’Esculape.
Suivant les consignes qui lui avaient été données, après une petite heure de chevauchée il se présenta à la porte massive du domaine Talbot. Un garde, informé de sa venue, fit abaisser le pont levis puis ordonna qu’on lui ouvre.

Hyriel fut stupéfait : jamais il n’avait vu d’aussi près un pareil château ! N’y était encore moins entré ! Quelques demeures bourgeoises l’avaient accueilli, mais rien de semblable. Ses yeux s’agrandirent, au spectacle de toutes ces tours, de ces portiques, de cette brique rosée alternant avec des marbres de la plus grande clarté. Lui, le vagabond en tenue modeste, se sentit minuscule au milieu de ces ailes de pierre sculptée, de ces statues et colonnades.
D’autres gardes vinrent à sa rencontre. On l’aida à descendre. On emmena Esculape aux écuries et sa roulotte dans les dépendances prévues pour les véhicules. Hyriel clopina le long d’un sol orné, qu’il craignit presque de déranger avec la pointe de ses cannes. Une partie de lui peinait à croire à un tel décor. Cette grandeur avait quelque chose d’irréel. Ce qu’il connaissait surtout, c’était l’immensité des forêts, le long déroulé des routes sur lesquelles il voyageait, les cascades de verdure sur les courbes des vallons.

Appuyé sur ses béquilles, il attendit dans un vestibule qu’on vienne à sa rencontre. Bien. Il était temps de baisser les yeux, de pencher timidement la tête. Ses mains crispées à ses cannes trahissaient un peu de sa nervosité réelle : qui allait-il rencontrer en premier, de cette maisonnée dont Mary lui avait fait un portrait haut en couleurs ? La Lady elle-même allait-elle revenir et le conduire vers son patient ? Ou bien, d’autres rencontres, d’autres surprises qu’il n’imaginait pas…
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Sabrina
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Hier à 7:39

Mary Talbot
J'ai 22 ans et je vis à Norfolk, Pays. Dans la vie, je suis une lady et je m'en sors bien puisque j'appartiens à la noblesse. Sinon, grâce à ma malchance, je suis promise à un prétendant et je le vis plutôt mal..

soon
Aux corps et cœurs grands remèdes [ft. DarkStar] - Page 2 MaryHyr
@Frida K.
La jeune lady n'avait jamais été confrontée à ce genre de mésaventure. D'ordinaire, lorsqu'elle s'aventurait dans des endroits douteux, elle était escortée. Heureusement que sa mère Judith Talbot, avait insisté pour qu'elle pratique l'escrime ainsi que l'arc. Ce n'était pas quelque chose de courant pour une fille mais son statut de bâtarde la rendait vulnérable. Elle préférait donc, que son enfant sache se défendre si besoin. Henri avait assuré le rôle de formateur. D'ailleurs, après avoir réglé leur compte aux deux autres bretteurs, Henri se précipita auprès de Mary pour s'assurer qu'elle n'avait rien.

"Lady Mary vous n'êtes pas blessé? J'vous jure ma Dame que j'vais les faire pendre par les couilles, ces enfants de putain!" Henri était tellement furieux qu'il n'arrivait plus à maîtriser son langage.

"Ca ira Henri." coupa Mary. Elle avait l'habitude de l'entendre jurer de la sorte. Et bien qu'elle ne tolérait que difficilement ce genre d'écart, elle avait depuis bien longtemps abandonné l'idée de lui enseigner les bonnes manières.

"Et toi l'sorcier!? C'est de ta faute! Tu connaissais ces gredins?"

Soupirant dans l'effort tandis que Mary aidait Hyriel à se redresser, la jeune femme s'adressa à Henri d'un ton tranchant lorsque ce dernier qualifia le brun de sorcier. Elle ne pouvait tolérer une telle conduite même venant de la part de cet homme bourru qu'elle affectionnait tout de même beaucoup. Lady Mary avait désespérément besoin des talents thérapeutiques du guérisseur. Que leur resterait-il comme solution pour lui venir en aide s'il décidait de changer d'avis?

"Il suffit Henri! Vous outrepassez vos droits! Nous sommes tous vivants et c'est ce qui compte. Maîtrisez-vous..." siffla Mary alors que Henri grommela que le jeu de jambe de la jeune femme serait à retravailler. Reportant son attention sur Hyriel, la jeune femme aux cheveux blancs s'assura que ce dernier tenait à présent correctement sur ses jambes avant de s'éloigner.

"Je n'ai rien ne vous en faites pas Hyriel, une belle frayeur cela dit. Mais s'il vous plaît ne vous excusez pas...Les gens ont peur de ce qui est...différent. Je suis bien placée pour le savoir. Cela fait bien longtemps que l'Angleterre a perdue sa tolérance."

Depuis le schisme provoqué par Henri VIII et ensuite sous le règne de Marie La Sanglante, l'Angleterre restait plus déchirée que jamais. En entendant Hyriel vanter sa représentation de Satan, Lady Mary releva fièrement le menton, arborant un petit sourire satisfait. Elle ne savait pas ce qui lui avait prit mais vue la situation, elle s'était dit qu'elle n'avait rien à perdre.

"Oh...merci je suppose? C'est votre formule en un latin très...intéressant qui m'a probablement inspiré. J'y suis peut-être allée un peu fort en évoquant l’ensemencement des champs à l'aide d'entrailles cela dit. C'était passablement répugnant...mais amusant."

On reconnaissait bien là la délicatesse de la Noblesse. Malgré sa verve et son effronterie, elle n'en restait pas moins une lady. Cela offrait un contraste des plus intéressant. Cela dit, elle offrit pour la première fois un sourire sincère au guérisseur, un sourire complice. Finalement, après d'ultimes instructions, Mary Henry et Hyriel se séparèrent. Arrivant au château, la jeune femme quitta sa cape et interpella sa dame de compagnie, Annabeth que tout le monde surnommait "Beth" afin qu'elle lui prépare un bain chaud mais également qu'elle l'informe de l'arrivée imminente d'Hyriel ainsi que de son rôle ici. Annabeth était une jeune femme de confiance. En attendant que son bain soit prêt, Lady Mary alla trouver Thomas l'intendant. C'était un homme grassouillet mais dont le regard perçant et la mine placide, trahissait un tempérament exigeant. Et il l'était de toute évidence, tenant la Maison Talbot d'une main de maître.

"Nous n'allons pas tarder à recevoir un nouvel employé, il s'appelle Hyriel. Il s'agit d'un ami cher de Henri et il s'avère qu'il cherche du travail. Aussi ais-je pris la décision d'offrir à ce pauvre bougre, une place ici. Vous n'y voyez aucun inconvénient je suppose?" Thomas opina du chef, écoutant attentivement la jeune lady. "Henri m'a dit qu'il était né infirme au niveau des jambes mais qu'il arrivait à se déplacer avec des béquilles. Assurez-vous de lui trouver une place qui lui permettra d'être efficace sans pour autant l'épuiser oh et apparemment il possède un certain talent pour le jardinage. Je compte sur vous pour l'accueillir correctement et lui présenter la vie au château ainsi que là ou il dormira." S'inclinant légèrement, Thomas ajouta "Il sera fait selon votre désir Lady Mary. Oh et je dois vous prévenir que Lady Judith votre mère est très contrariée. Elle n'a pas été prévenue de votre sortie."

Mary leva les yeux au ciel, agacée. Bien entendu qu'elle n'avait pas prévenu sa mère. Mais elle avait déjà une explication à lui fournir. Officiellement, elle était partie chasser.

"Mère est toujours très contrariée Thomas. Qu'importe, je vais aller la voir. Elle est avec père j'imagine?" Thomas répondit par l'affirmative avant de s'incliner respectueusement avant de reprendre ses occupations. Plus tard, on vint le prévenir que leur nouvel employé venait d'arriver et qu'il attendait dans le vestibule. L'intendant écarquilla les yeux en voyant l'état physique dans lequel se trouvait le nouveau venu mais se reprit presque aussitôt.

"Hyriel je suppose? Lady Mary m'a informé de votre venue. Veuillez me suivre, je vais vous présenter les lieux."

Ralentissant le pas afin que l'infirme puisse le suivre, il expliqua l'histoire de la Maison Talbot, présenta les différentes figures la composant.

"J'attends de chacun des serviteurs une conduite irréprochable et une morale exemplaire. Soyez digne de la générosité de Lady Mary ainsi que de votre ami Henri. Est-ce qu'il y a des choses que vous savez déjà faire? Vous n'irez pas faire le service à table rassurez-vous mais il me faut trouver les tâches qui vous conviendront le mieux."

Il marqua une pause et traversa un long couloir menant à une grande pièce où se trouvaient des lits. Ils étaient sommaires mais avaient le mérite d'être propres.

"Vous vous occuperez également du jardin. Angus, celui qui s'en occupe, arrive à un âge ou de l'aide ne serait pas de refus. Vous n'aurez qu'à vous occuper de tailler les arbustes et vous occuper des parterres de fleurs. Lady Mary aime beaucoup les fleurs, particulièrement le jasmin et le lilas. Elle aime avoir un bouquet frais chaque jour dans sa chambre. Concernant la famille ducale, vous leur devrez un respect total et la servir de votre mieux. Les choses ne...sont pas au beau fixe. Le duc est très souffrant et cela affecte tout le monde, principalement madame la duchesse."

Après lui avoir présenté sa couche, Thomas l'amena aux cuisines.

"Nous nous levons chaque matin vers cinq heure. La famille ducale se lève relativement tôt car elle assiste à la messe chaque matin. Tout du moins elle essaye. Avec l'état de santé du duc, les choses sont un peu différentes. Mais cela ne change en rien à nos routines matinales. Je pense qu'être aide en cuisine vous conviendra le mieux vu votre...condition. Des questions?"

Les serviteurs étaient déjà en train de s'activer en cuisine pour préparer le repas du soir. Une délicieuse odeur de volaille flottait dans l'air. Thomas lui présenta ensuite les latrines ainsi que les bacs ou il pourrait se laver. Dans l'ombre, une petite silhouette patientait que Thomas soit suffisamment loin du nouveau venu pour faire à son tour irruption. C'était une jeune femme brune, au teint blafard, Annabeth. Elle avait été envoyé ici par Mary pour une raison bien précise.


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