J'ai 18 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis étudiant en médecine et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis fiancé et je le vis plutôt mal,je dois apprendre à être un bon mari à l'aide d'une femme que je ne connais pas... puis-je lui faire confiance ? → Dernier fils du duc de Berrygreen. → Il est jovial, charismatique, marrant et enthousiasme. Ainsi qu’un peu enfantin. → Il a peur de son père et ne supporte pas la violence qui le renvoie à l’époque où il a vue son frère se faire frapper. → Il a une peur du sang → Pourtant, il aimerait être médecin, spécialisé dans l’accouchement et les saignements des femmes. → Sa nourrice est mort quand il avait 6 ans en accouchant dans leur manoir dans une marre de sang → Il est très têtu et n’hésite pas à faire plusieurs kilomètres pour trouver une réponse à une question. → Il n’hésite pas à dire ce qu'il pense. Il a toujours été protégé par ses frères, et il le sait. → Il aime tous les sports non violent. Comme la natation et l'escalade, surtout, mais aussi les jeux d’équipe comme le football.
Dans cet univers :
Spoiler:
► Madeleine / Unknow - I am not crazy. ► Benedict / Elizabeth - Sous les étoiles.
Benedict est revenu de la guerre complètement traumatisé et il décide de faire en sorte de mettre un coup d'accélération pour dégager son père du monde connu. Katherine et Bree ne sont pas mariés, l'une travail pour l'autre. Madeleine est dans un asil.
Douglas respire en se regardant dans le miroir. La couleur blême de son visage annonce très clairement son état d’esprit actuel. Il se sent pris au piège. Son père, en passant par Benedict, seule manière d’avoir un contact avec le plus jeune des Berrygreen sans qu’il ne fuit ou vomisse, a organisé son mariage. Il sent un frisson qui remonte son échine. Benedict est plus traumatisé que ce qu’il ose dire. Il se cloître dans un coin de son esprit, à l’image d’Ethan après des coups, et ni l’un ni l’autre n’ont vue arrivé le vicieux petit serpent pour enserrer le cou de sa victime.
Douglas ne connait pas Katherine. Sa future femme. De ce qu’à réussi à lui dire Tristan, elle accepte de se marier pour protéger sa nièce, Madeleine, qui se retrouve dans un asile pour le moment. Elle explique que son frère a promis de diminuer les médicaments pour elle si elle devient un atout pour sa compagne.
Katherine est comme lui. Une victime qui n’a pas le choix. Il doit se soumettre à cette histoire. Il doit être un mari aimant… Benedict a essayé de changer d’option. Ethan, dans sa grandeur d’âme, a même proposé d’être celui qui se mari avec Katherine… mais Howard a décidé qu’il n’y a pas meilleur solution que d’envoyer un pion avec un pion pour pouvoir faire échec au roi. Douglas ne préfère pas demander cette histoire de roi. Même si le roi, le frère du roi et le prince venaient à mourir, il resterait encore Kyle Standford, puis le duc de Whistledown, et encore Brodie McCammon avant que l’idée de mettre Howard au pouvoir ne soit abordé.
Il ne pouvait pas tuer tout le monde, n’est-ce pas ?
Benedict, bien que très mal en point après son retour de la guerre, sait tout ça. Et il fait en sorte de protéger les atouts de la famille, ainsi que le peuple britannique tout entier, contre le venin qui pouvait sortir de l’âme de son père. Ainsi, Benedict fait plein de chose, et Douglas sait une grande partie de ses choses. Déjà, en tant que médecin, l’augmentation du réseau dans le cercle les plus bas permettre de savoir tout ce qu’ils leurs faut pour contrecarrer les plans de leur géniteur. Ensuite, il y a Tristan. Ce mec est un homme flippant.
Douglas relève la tête. Le problème, c’est la contrainte que lui a donné son frère, à travers son père. Douglas a conscience que cela est pour l’humilier, au moyen dans le cercle privé, mais il en reste pour le moins déconcerté. Son père ne veut pas que Douglas lui fasse honte le jour de ses noces, et qu’il « démarre » trop vite… alors il exige que Douglas apprenne à faire l’amour. Le fait que son père sache une chose aussi intime sur sa personne, ça le tétanise et il attrape à nouveau le pot de chambre pour rendre son diner. Il ne reste plus que de la bile dans son estomac. Toute cette situation le stresse. Il finit par demander à prendre un bain, mais abandonne pour aller directement dans le lac derrière chez lui.
Light Palace se trouve illuminé de milles feux alors que la lune reflète sa plastique dans les ombres jusqu’à la douce ondulation de l’eau. Il respire plus difficilement encore. Il plonge la tête sous l’eau. Il secoue la tête. Son monde devient plus limpide une fois au fond de l’eau pour en voir l’allure de l’air sur sa surface. Il ressent la place qu’il peut avoir dans le monde. Tristan lui a certifié que Katherine a accepté pour pouvoir protéger sa nièce. Quoi de plus louable que de se laisser tomber dans un piège pour pouvoir protéger une personne que l’on aime. Pour ne pas précipité les choses, ils doivent être fiancé pour quelques mois, avant de se marier dans le bonheur matrimonial.
Il remonte à la surface.
Si seulement il n’y avait pas elle. Son père sait qu’il n’a jamais couché et il lui a imposé une prostituée pour lui apprendre « l’amour et le sexe ». Tristan a fait une enquête sur elle… et il n’a rien trouvé. Elle travaille avec une Madame Paradis, qui est aussi inatteignable qu’incroyablement mystérieuse. La prostituée, dont il connait le nom mais pas l’auteure de ses mots, se trouve être une femme qui fait ce travail. Pour le plaisir ? Par dépit ? Aimes-t-elle se donner aux hommes ? Douglas s’agace de ne pas savoir tout ça et de ne pas pouvoir mettre le doigt sur une vérité si simple. Une fois calmé, il réussi à reprendre une contenance plus ou moins importante. La respiration se coupe, elle reprend. Il ne peut pas anéantir le travail de ses frères en étant le maillon faible de leur fratrie. Il ne peut pas faire ça. Il ne laisserait pas ça arriver alors que Rose reste la jeune femme à protéger. Il ne peut pas se permettre de la mettre en danger. Il respire à nouveau. Il doit rencontrer cette « maîtresse », qui le sera littéralement puisqu’elle doit lui apprendre l’art de l’amour, et devenir un amant acceptable. Alors qu’il sort de l’eau, il touche un arbre, se penche, et vomit à nouveau dans un souffrance qui remonte le long de son œsophage. Il n’y arrivera jamais.
*
Deux jours plus tard, il a tout préparé. Si au départ, son père désirait que Douglas se rends chez la prostituée, Benedict refusa pour lui. L’excuse de la tension et le stress ont été utilisés. Bien qu’il soit réellement dans une sensation de panique, la réalité c’est que Douglas ne fait pas confiance à un lieu que son père aurait choisi pour une rencontre aussi… intime.
Il est dix heures. La jeune femme est censée venir à onze heures pour manger avec lui. Selon Benedict, Howard a bien insisté sur le « manger » et le fait qu’il lui fallait un avancement. La main qu’Ethan posa sur son épaule à ce moment là, et l’etreinte de Benedict lui rappela qu’il n’a pas à se forcer. Il est lui-même et il le sera quoi qu’il arrive. Le lieu a été choisi.
C’est un joli appartement qui appartient à Brodie. Le lit est fait, totalement nettoyer, à la javel, -ou autre produit qui nettoie bien de l’époque-, les murs sont épais, les vitres sont faites de tel sorte que l’on ne peut voir que le reflet du soleil de l’extérieur. Le lieu est un parfait endroit de débauche pour qui sait l’utiliser. Ce qui n’est pas le cas de Douglas. Mais c’est aussi un lieu où son père serait incapable d’avoir les yeux. La jeune prostituée doit certainement être envoyée comme un agneau sacrificiel aussi. Douglas n’ose imaginer pourquoi elle fait ce travail. Cela l’inquiète. Et s’il venait à la blesser ?
Alors qu’il se prend la tête, il entend les coups à la porte. Il se lève. Pour le bien de leur rencontre et leur entreprise, ils sont seuls dans l’appartement de célibataire. Il attrape des fleurs sur la table, vérifie que c’est bien une femme devant la porte, et ouvre. Il se fige un instant devant la beauté de la jeune femme. Elle est si belle. Elle ressemble à une lumière dans les tenèbres, ainsi blonde dans le couloir sombre. Il lève les lys blancs qu’il a achetés pour elle et sourit timidement.
- Mademoiselle Sophia, fait-il en se poussant pour la laisser rentrer dans l’espace ouvert et propre. Je suis Douglas, je suis ravie de vous rencontrer.
Il finit par l’amener jusqu’à la petite salle qui sert de salon, mais pour deux c’est parfait. Il y a là un repas simple mais encore chaud. Il s’approche de la chaise et lui tire avant de faire un geste vers elle pour qu’elle s’asseye. Avant qu’elle n’approche, il se fige.
- Oh. Je suis tellement désolé ! J’ai oublié de vous enlever votre châle, et il se rapproche pour lui prendre avant de se figer pour voir la poitrine mise en avant dans un corset qui devait lui faire très mal.
Son côté médecin eut envie de lui dire, mais son esprit en plein panique comprit qu’il ne vaut mieux pas parler de sein avec une prostituée qui se trouve là pour nous apprendre à ne plus être vierge. Cependant, le fait qu’il ne louche pas mais fronce les sourcils comme première réaction aurait de quoi lui mettre la puce à l’oreille. Il rougit d’autant plus avant de faire un autre sourire. Sa main rejoint ses propres cheveux et il se met à les pousser en arrière alors que le sourire et le rougissement se font une place définitive sur son visage.
- Désolé, je n’ai pas l’habitude de… enfin, d’ordinaire, un majordome enlève les affaires de la dame, je n’ai jamais été très doué. Mettez vous à l’aise. Je ne connaissais pas vos goûts, alors j’ai fait préparer un peu de tout. Et du flan. J’ai toujours aimé le flanc.
Il finit de la déshabiller et pose son châle sur le portoire, à côté de ses affaires, sans faire de remarques sur la différence de qualité des deux tissus. Il finit par revenir devant la chaise.
- Mademoiselle ?
Il remarque alors qu’il ne fait que bouger et parler depuis tout à l’heure mais qu’elle n’a que peu pu lui répondre, vue la tornade qu’il semble être. Il rougit. Il sourit. Et il attend. Tout simplement. Parce que c’est ça, être Douglas Berrygreen.
J'ai 18 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis une fille de joie et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire, qui voudrait d'une prostituée pour femme ?
- Ses parents sont morts quand elle était enfant, la laissant avec sa petite sœur, Emily, qui n'était qu'un bambin. - Elle est épileptique. - À la rue, Sophia a fait ce qu'il fallait pour survivre. - Elle consacre son existence à la protection d'Emily. - Aussi, elle a commencé à se prostituer dans les rues malfamées de Londres avant que Lydia ne lui propose de travailler dans sa maison close. - Aujourd'hui, elle se retrouve forcée d'être la maîtresse du dernier fils des Berrygreen, sur ordre et la menace du patriarche le plus influent d'Angleterre.
Sophia observe le plafond miteux avec grand intérêt, ignorant tant bien que mal les grognements du client la surplombant. Sa tête vacille à chaque à-coup et les gouttes de sueur de l'homme échouant sur son visage lui brûlent la peau telle une pluie acide. Elle déteste ça. Lord Harrington, soumis aux affres d'un plaisir pour lequel il paie, presse sa bouche contre la sienne avec ferveur avant d'y glisser sa langue immonde. Elle déteste ça. Que dirait son défunt père s'il la voyait ? Les souvenirs de ce docker, brave et fort, contrastent avec l'image de ce couard, imbu de lui-même, trop occupé à courir après un instant fugace de jouissance quasi désespérée. L'idée que son père puisse voir tout ça du paradis... Elle déteste ça. Puis, sa mère lui vient en mémoire, douce et aimante. Sophia sait que cette pauvre femme en mourrait - si le choléra ne l'avait pas déjà emporté - de savoir sa fille aînée être ainsi bafouée par des inconnus pour pouvoir manger. Cependant, Sophia a également conscience que ni sa mère ni son père ne la jugerait trop sévèrement pour ses activités.
Tout ça, elle le fait pour Emily.
Et Sophia était prête à traverser les neuf strates de l'enfer si cela assurait un repas chaud et un toit douillet à sa petite sœur adorée.
Le tintement de l'or sur la table de chevet la ramène à la réalité, et un simple coup d'œil suffit à la jeune femme pour agripper l'homme par le poignet avant qu'il ne se relève pour enfiler son bas. "Ce n'est pas assez." Les lèvres de l'homme s'étirent en un rictus mauvais alors qu'il la repousse avec dédain. Une envie meurtrière intense, mais brève, traverse l'esprit de Sophia. L'idée d'arracher les doigts de Lord Harrington un à un pour le forcer à recompter la somme avec elle est tentant, mais elle soupire pour toute réponse, résignée, car la jeune femme sait que c'est un combat perdu d'avance - combat qui pourrait lui coûter bien plus cher que la privation d'un repas ou deux. Emily, elle, mangera à sa faim, et cela suffit. Sophia, elle, pouvait bien se passer de bromure de potassium pendant quelques jours sans risquer de faire une crise d'épilepsie - du moins, l'espérait-elle.
*
Après une journée aussi merdique, le sourire innocent d'Emily - semblable à une bouffée d'air frais après avoir erré dans les cloaques des égouts de Londres, était salvateur. Sophia le sentait déjà chasser la crasse menaçant de salir son âme. Il percerait les épais nuages de noirceur qui l'entourent par sa lueur immaculée. Ce faisant, il ne pouvait que renforcer davantage ses convictions. Oui, toutes ces horribles passes, Sophia ne les subissait que pour Emily, car rien n'était trop beau pour elle, et la jeune femme se moquait bien de souffrir si cela protégeait sa petite sœur.
D'ailleurs, Sophia s'en est faite la promesse : jamais, ô grand jamais, Emily n'aura à se vendre pour survivre. L'éclat de son regard, si brillant de vie, s'impose à elle avant qu'une image beaucoup plus sombre ne vienne la tourmenter : ce même regard, vide, terne, brisé, confronté à la dure réalité... Oh, Sophia en mourrait. Il fallait préserver cette innocence et empêcher sa corruption. La jeune femme, elle, avait dit adieu à son innocence bien trop tôt, dans les rues malfamées de Londres, en acceptant le seul travail qui s'offrait à elle après la mort de ses parents.
*
Lydia, la gérante de la maison close, était une femme froide, mais juste. Beaucoup pensaient qu'elle était Madame de Paradis, puisqu'à la tête de l'établissement, mais ils se trompaient, car Lydia n'était qu'un pion parmi tant d'autres - bien que des plus fidèles. Les prostituées sous sa coupe étaient en sécurité - du moins, plus qu'elles ne le seraient jamais dans la rue. Aucune prostituée ne mourrait entre ses murs. Ici, on leur assurait un lit, des repas chauds et une hygiène décente. En échange, la majorité de leurs gains étaient reversés à la maison pour assurer son entretien ainsi qu'un stock de vivres suffisant à l'ensemble des employées.
En un mot comme en cent, Lydia avait davantage le statut de bienfaitrice aux yeux de ses filles que celui d'une maquerelle. Par ailleurs, Lydia s'était particulièrement prise d'affection pour Emily, car elle lui rappelait sa défunte fille - emportée par la variole, et Emily le lui rendait bien. Les deux esseulées, désespérément en quête d'un sentiment d'affection qu'elles ne retrouveraient plus jamais, pansaient le vide béant qui agitait leurs cœurs l'une avec l'autre.
Aussi, en franchissant le seuil de la maison close, Sophia ne fut nullement surprise de retrouver Emily blottie contre Lydia, les paupières lourdes de sommeil. Le regard de la maitresse de maison, débordant d'affection, durcit quelque peu en se posant sur Sophia, car cette tendresse presque maternelle était réservée à Emily et à personne d'autre - non pas que cela intéresse Sophia.
Cette dernière salua la maquerelle d'un geste de tête avant de déposer la bourse trop légère sur le comptoir devant elle. Lydia ouvrit la bouche pour parler avant de se raviser. L'incertitude voila son regard. Elle semblait hésiter, ce qui décontenança Sophia.
- Qu'y a-t-il, Lydia ? s'agaça la jeune femme, las de cette tension qu'elle jugeait inutile. - Un homme t'attend dans le petit salon. - Et ? Lydia, à voir ta tête, on croirait que quelqu'un est mort ! - Sophia.
Le ton étranglé de Lydia la fit froncer les sourcils. Quelque chose clochait, mais Sophia était incapable de mettre le doigt dessus. Pourtant, elle pouvait presque sentir le danger. Elle croisa les mains sur sa poitrine dans l'attente que la langue de Lydia se délie.
- Cet homme, ce n'est pas n'importe qui. Il est influent, très influent et puissant. Je ne comprends pas ce qu'il te veut, et ça me fait peur. - Il veut la même chose que tous ceux qui franchissent cette porte, Lydia ! - Je peux te garantir que tu te trompes. Du moins, ce n'est pas toi qu'il voudrait toucher, crois-moi. - Je ne comprends pas où tu veux en venir.
Le regard de Lydia se posa brièvement sur Emily et elle resserra son étreinte autour de la petite en tremblant. Elle secoua lentement la tête en marmonnant, blême. Sophia esquissa un pas furieux vers Lydia, l'estomac presque retourné par le sous-entendu immonde que lui faisait la maquerelle.
- Vire cet infâme sac à merde d'ici ! - Je ne peux pas, Sophia. Il n'est ici que pour discuter avec toi, rien de plus. Je ne peux décemment pas le mettre dehors sans risquer un scandale. - Et s'il veut plus que ça ? - Alors nous l'orienterons vers un autre établissement, dans les bas-fonds de Londres, avec courtoisie, car nous n'avons pas de quoi le satisfaire ici.
Sophia acquiesça avec un reniflement hautain. Une douce caresse contre la joue d'Emily suffit à calmer ses tremblements et un sourire attendri naquit sur ses lèvres en la voyant paisiblement endormie. Elle lui baise la joue avant de partir en direction du petit salon, l'air déterminé.
Personne ne posera la main sur Emily.
Jamais.
-
"Milady, permettez-moi de refaire les présentations..." Recroquevillée au milieu du petit salon, pantelante, Sophia se demande vaguement comment Howard Berrygreen a pu l'entendre l'insulter d'infâme sac à merde. Un nouveau coup dans l'estomac lui arrache un gémissement de douleur. Elle sait que Lydia a dû emmener Emily à l'étage pour qu'elle ne l'entende pas crier, et elle lui en est infiniment reconnaissante. Elle suffoque en se tenant les côtes d'une main, l'autre la soulevant légèrement du sol en s'appuyant sur son coude. Elle relève la tête vers lui, le défie d'un oeil mauvais. Howard ne l'impressionne pas, elle en a vu d'autres. "Howard Berrygreen, l'infâme sac à merde, pour vous servir." Ce sourire démoniaque lui fait hérisser les poils. Il s'incline avec une élégance à faire chavirer le cœur. Comme il doit être facile de tomber dans ses filets. Sophia tousse pour seule réponse et réprime la bile qui lui monte à la gorge en pensant aux jeunes filles innocentes que convoite Howard.
Le monstre la relève en lui agrippant les cheveux. Il tire jusqu'à la maintenir droite, lui assène une nouvelle gifle qui la fait tituber, mais Sophia, forte de détermination, parvient à rester debout. "Qu'est-ce que vous voulez ?" Crache-t-elle en essuyant le sang qui coule de son nez d'un revers de la manche. Howard se penche vers elle avec un sourire qui n'annonce rien de bon et son expression suffit à lui soulever l'estomac. Il est effrayant, absolument terrifiant, mais Sophia sait qu'elle ne doit rien en laisser paraître. Son instinct lui crie de ne pas lui montrer qu'elle a peur. Elle sait qu'il en jouera.
Le pire étant que ce n'est pas pour elle-même qu'elle tremble autant.
-
Sophia, meurtrie dans sa chair et son esprit, observe Emily avec un sourire sur les lèvres. Sa respiration est calme, posée... La petite ronfle légèrement, ce qui lui arrache un rire franc. Blottie chaudement dans leur lit, elle attire Emily à elle et lui caresse les cheveux en contemplant le plafond d'un air absent. Bordel, dans quoi s'était-elle encore fourrée ? Quoique, pour une fois, les ennuis étaient venus à elle sans qu'elle les ait réellement cherchés, non ? Être passée à tabac pour son insolence est une chose, devoir apprendre à un homme comment être un bon amant en est une autre. Elle se renfrogne, resserre son étreinte autour d'Emily et enfouie son nez dans ses cheveux. Elle inspire doucement pour calmer l'angoisse qui commence à lui tordre les tripes. Oh, elle ne veut pas faire ça. Elle ne veut rien avoir à faire avec les Berrygreen. Une heure avec Howard lui a suffi. Et si ses fils étaient pires ? Ou simplement identiques à leur père ? Non. Elle ne veut pas être impliquée dans leurs querelles familiales et politiques. Ça lui est égal, elle s'en fout complètement ! Seule Emily compte !
Mais...
Mais Howard Berrygreen n'est pas homme à qui l'on dit non, et pour le bien-être et la sécurité d'Emily, Sophia sait qu'elle va devoir jouer le rôle que le monstre lui a confié. Il lui faudra être plus qu'une simple maîtresse. Howard exige d'elle que ses caresses le fassent parler, mais Douglas est-il homme à se confier à une parfaite inconnue ? Le sexe n'est que... du sexe. Elle aurait vite fait de lui apprendre de quoi être un amant décent avant de le laisser explorer pleinement sa sexualité avec son épouse. Mais devenir son amie, sa confidente... C'est une autre paire de manches. Sophia ne sait pas faire ça. On ne lui demande jamais de faire ça. Elle écarte les jambes pour les hommes. Elle encaisse. Elle donne. Elle obéit. Ils prennent leur plaisir, paient et s'en vont pour revenir la semaine d'après. Le doute s'immisce dans son cœur. Il creuse, laisse un trou béant et y infuse la peur à l'état brut.
Elle ne peut pas se permettre d'échouer.
Howard le lui a fait comprendre : si elle échoue... Emily en paiera les conséquences.
Cette pensée la hante. Elle la terrifie et la paralyse plus que tout. Désormais, une épée de Damoclès semble osciller juste au-dessus de sa tête, prête à tomber. La jeune femme quitte la chaleur de son lit. Elle sort de la chambre et fonce dans la salle d'eau à pas de loup. Elle atteint le pot de chambre juste à temps pour y vomir, son corps se tend, se contracte en expulsant la bile qui lui brûle la gorge. Elle halète, repousse les mèches poisseuses de son front en laissant reposer sa tête contre le carrelage de la salle de bain et jure entre ses dents.
Putain, elle était vraiment dans la merde.
-
Howard s'était arrangé pour que leur première rencontre ait lieu une fois que Sophia serait pleinement remise sur pied. Ce qui prit du temps. Oh, il n'avait pas payé un docteur pour qu'elle se remette plus vite, mais quelqu'un était tout de même passé pour s'assurer qu'elle n'était pas porteuse de maladies. Loin de là l'idée de protéger Douglas, mais il ne pouvait se permettre l'affront que son fils transmette une quelconque infection vénérienne à une femme du rang de Lady Katherine.
Ainsi, les côtes fêlées n'étant maintenant plus qu'un mauvais souvenir, Sophia observe le battant de la porte avec attention. Elle retarde le moment. Elle hésite. Elle meurt d'envie de prendre ses jambes à son cou. Elle y a pensé, très sérieusement. L'idée de fourrer Emily dans le premier train, destination la ville la plus éloignée de Londres... Mais Howard avait été très clair : elle pouvait essayer de fuir à l'autre bout du monde si ça l'amusait, il la retrouverait.
Sachez que j'adore chasser, Miss Cuthbert.
Ce sous-entendu lui avait retourné l'estomac, encore plus lorsqu'il lui avait parlé des trophées qu'il conservait jalousement, quelque part, à l'abri des regards indiscrets... Une goutte de sueur, traitresse, perle le long de sa tempe. Elle espérait que Douglas soit un gros con. Le genre de personnage abject qu'on n'a aucun scrupule à envoyer chier. Ainsi, elle se foutrait complétement de jouer les espionnes pour son père. D'un geste décidé, elle tamponne son front avec un mouchoir brodé et flanque un sourire poli sur ses lèvres avant de toquer à la porte.
Et quand cette dernière s'ouvre sur un jeune homme qui semble tout à fait charmant, Sophia se fige imperceptiblement. Merde. Dieu n'était pas de son côté, mais pouvait-on le lui reprocher quand on s'acoquine avec le Diable personnifié ? Elle s'incline devant le lord, penche la tête en gage de respect et n'entre que lorsqu'il y invite.
"Lord Berrygreen, le plaisir est partagé. Merci de me recevoir chez vous." Sophia sourit d'un sourire qui ne monte pas jusqu'à ses yeux. Elle se méfie. Elle n'oublie pas qu'Howard est un homme d'une beauté saisissante, ce en quoi Douglas lui fait honneur, et pourtant... Il était un monstre. Ainsi, elle reste sur ses gardes, mais elle l'aurait été tout autant sans la menace. Elle n'était qu'une prostituée, et ces consœurs étaient les cibles favorites des pires détraquées de Londres.
L'appartement est petit, mais chaleureux. Il sent le propre, ou bien est-ce le bouquet de lys au creux de ses bras qui lui donne cette impression ? Oui, il chasse l'odeur de la javel, pourtant si familière. Il chasse les souvenirs de tous ces hommes qui s'amusent de son corps, encore et encore. Elle pose un regard indéchiffrable sur les fleurs, penche la tête dessus pour en apprécier le parfum et ferme les yeux. "Je vous remercie, Lord Berrygreen." Son regard se pose sur le jeune homme qui semble clairement agité. L'angoisse ? Le stress ? La peur ? Tant d'émotions dansent dans ses prunelles, des émotions que Sophia ne comprend pas, étant donné son statut. Elle se tait, l'encourage d'un sourire poli et l'écoute. Il se montre galant en l'invitant à s'asseoir, lui tire la chaise et s'excuse pour avoir omis de lui retirer son châle. Sophia secoue la tête avec douceur, bien qu'un de ses sourcils se relève tandis qu'il fronce les siens face à sa poitrine. Un jeune homme de dix-huit ans, en pleine fleur de l'âge, devrait s'extasier devant l'érotisme que soulève son corset échancré. Et pourtant, Douglas parait contrarié. "Ne vous inquiétez pas, Lord Berrygreen. Je comprends. Il est peu commun pour les aristocrates de traiter une prostituée avec autant d'égard." Elle plonge son regard dans le sien et tire sur son châle, qui repose dans les mains du jeune homme, pour l'empêcher de s'éloigner. Son regard est fuyant, ses joues rosées... Les signes qu'aucune femme ne s'est encore jamais dénudée pour lui. Un homme timide, donc, vierge de toute luxure... Plus pour longtemps, car tel était le devoir de Sophia, n'est-ce pas ? "Si ma poitrine découverte vous met mal à l'aise, milord, sachez que je peux la recouvrir." Précise-t-elle en le laissant maître de la situation. Douglas sourit, visiblement embarrassé, et accroche le châle au pendant.
Bien, ils étaient au moins d'accord sur une chose : tous deux étaient ici dans un but commun.
Cela rassura Sophia. Grandement. Elle allait s'en sortir. Elle pouvait le faire. Le sexe, la jeune femme avait ça dans le sang - à force d'années de travail et d'expériences. Oui, Sophia apprendrait à Douglas Berrygreen à combler sa femme sur le plan physique sans aucun problème. Ou presque.
Elle prend place, l'invite à s'asseoir d'un élégant geste de la main à son tour, et contemple la table débordante de mets avec un regard indéchiffrable. Un sourire maternel sur les lèvres, l'image d'Emily s'extasiant devant tous ces plats qu'elle ne connait pas s'impose à son esprit. Elle glousse, consciente qu'Emily s'empiffrerait jusqu'à en vomir. Cette petite possédait un appétit des plus féroces pour son âge. Le flanc, en particulier, ferait sauter de joie l'enfant. Sophia se fit la promesse d'essayer d'en subtiliser une part à Douglas pour la ramener à sa sœur. Plus tard, cependant. "Vous me gâtez, Lord Berrygreen, c'est beaucoup trop..." Ils ne mangeraient pas tout à eux deux, même après avoir passé plusieurs jours sans manger. Voilà ce qui les séparait : l'opulence, l'insouciance du gaspillage... Non pas que Douglas y pouvait véritablement quelque chose. Sophia ne pouvait pas le blâmer d'être bien-né.
Doucement, après un coup d'œil prudent lui assurant qu'elle ne commettrait aucun impair en attaquant, Sophia se saisit des couverts en argent et coupe dans une tranche de rôti au fumet des plus appétissants. "J'imagine que vous savez pourquoi votre père m'a envoyé vers vous, n'est-ce pas ?" Questionne-t-elle une fois la première bouchée avalée. C'était ça, aussi, être une prostituée. Sophia n'avait aucun tabou à parler de sexe à table, tel était son quotidien, et ce, dès le petit-déjeuner. "Pourriez-vous m'en dire un peu plus sur vous, milord ? En particulier, quelles sont vos expériences avec les femmes ?" Devant son regard circonspect, Sophia précise ses questions, consciente qu'elles sont assez évasives. "Vos lèvres sont-elles vierges de tout baiser ? Avez-vous déjà touché une femme pour le plaisir d'en apprécier la douceur et la forme entre vos paumes ? En avez-vous déjà vu certaines nues, éveillant votre désir ?" Toutes ses interrogations sont ponctuées de coup de fourchette dans son assiette. Sophia mange sans embarras. Elle ne s'arrête que pour boire son verre de vin. "D'ailleurs, ressentez-vous du désir pour les femmes, milord ? Ou pour vos homologues masculins, peut-être ? Ou les deux ? À moins que vous ne soyez vierge de toute pensée obscène ?" Elle pose les coudes sur la table, le regard lascif et un sourire enjôleur sur ses lèvres rosées. Alors qu'elle joint ses mains et pose son menton dessus, son regard s'illumine, taquin. "Vous masturbez-vous ?"
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Clionestra
Dim 20 Oct - 20:27
Douglas Berrygreen
J'ai 18 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis étudiant en médecine et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis fiancé et je le vis plutôt mal,je dois apprendre à être un bon mari à l'aide d'une femme que je ne connais pas... puis-je lui faire confiance ? → Dernier fils du duc de Berrygreen. → Il est jovial, charismatique, marrant et enthousiasme. Ainsi qu’un peu enfantin. → Il a peur de son père et ne supporte pas la violence qui le renvoie à l’époque où il a vue son frère se faire frapper. → Il a une peur du sang → Pourtant, il aimerait être médecin, spécialisé dans l’accouchement et les saignements des femmes. → Sa nourrice est mort quand il avait 6 ans en accouchant dans leur manoir dans une marre de sang → Il est très têtu et n’hésite pas à faire plusieurs kilomètres pour trouver une réponse à une question. → Il n’hésite pas à dire ce qu'il pense. Il a toujours été protégé par ses frères, et il le sait. → Il aime tous les sports non violent. Comme la natation et l'escalade, surtout, mais aussi les jeux d’équipe comme le football.
Dans cet univers :
Spoiler:
► Madeleine / Unknow - I am not crazy. ► Benedict / Elizabeth - Sous les étoiles.
Benedict est revenu de la guerre complètement traumatisé et il décide de faire en sorte de mettre un coup d'accélération pour dégager son père du monde connu. Katherine et Bree ne sont pas mariés, l'une travail pour l'autre. Madeleine est dans un asil.
- De grâce, appelez-moi Douglas, surtout dans l’intimité, demande-t-il avant de rougir.
Il n’a pas envie de se faire appeler « Lord » alors qu’il paie une prostituée pour lui apprendre à faire des galipettes. Il n’a aucune envie de se voir comme un gentleman alors qu’il bafoue tous ses principes… pour sauver son frère ? Pour aider Katherine ? Il ne sait pas exactement pourquoi il accepte… mais il sait qu’un refus finirait par avoir des conséquences. Cependant, dans son esprit, il vient d’être expulsé du cercle secret des gentlemen. Il ne pourra jamais y revenir. Parce qu’il va faire l’amour à une femme qu’il n’aime pas, même pire, une femme pour qui il ressent de la pitié. Bien qu’elle soit belle, incroyablement belle, il ne veut pas lui faire du mal. Il ne veut pas lui arracher des bouts d’innocence comme tous ses autres clients. Mais il n’a pas le choix. Il n’aime pas la voir comme une prostituée, et le fait qu’elle le dise sans adage enfonce sa culpabilité. Il range le tout en se mordant la lèvre inférieur.
- Non. Je suis mal à l’aise mais pas à cause de votre poitrine.
Non. Il connait le corps des femmes. Il en a l’habitude. Le corps féminin n’a aucun secret pour lui… Il est donc mal à l’aise, mais parce qu’il sait qu’il est en train de détruire ce qu’il est pour protégé les autres. Il préfère ne pas trop y penser. Il ne veut pas y penser. Il s’assoit à côté d’elle. Malgré son ventre vide, il n’a pas faim. Donc il préfère la regarder manger sans rien dire. Il continue de croire que son corset est trop serré… et il essaie aussi de deviner si ça lui plait, tout ça. Il secoue la tête.
- Je compte donner le reste. Cela ne sera pas gâcher.
Il ne gâche rien, Douglas. Il est clairement la première personne à avoir fait « les restos du cœur » ou bien la croix rouge. Il prend les repas et les donne dans la rue, sans vilénie ou supériorité. Il propose simplement et si une personne n’en veut pas tant pis. Il préfère donner la fin de son repas, qui est très bon, que de l’argent qui pourrait être dépensé en alcool. Il préfère la regarder manger. Quand la jeune femme lui demande s’il sait, il fait un hochement positif de la tête. Oui. Il sait. Il le sait trop bien. On écrase et piétine ce qu’il est pour le bien de sa famille. Il le faut. Benedict en a besoin. Et Katherine aussi. Même s’il ne connait pas la vieille femme, il sait qu’elle a besoin de ça pour protéger sa nièce, et ça suffit à Douglas pour s’aplatir. Il va pour répondre à la première question, qui il est et ses expériences, puis les autres questions s’enchainent. Il reste silencieux le temps qu’elle finisse de manger et poser les questions. Il se demande ce qu’il se passe dans sa tête. Elle pose toute les questions, puis elle s’arrête de manger pour lui faire un regard et un sourire charmant et taquin.
Et malgré lui, il rit.
Ce n’est pas un rire moqueur, loin de là. Il la trouve tout à fait mignonne alors il pouffe. Il cache son sourire d’un poing fermé devant sa bouche. Il sourit encore et la regarde avant de faire un autre souffle. Il prend un gâteau, que la jeune femme a lorgné pendant le repas, et il lui devant elle.
- Vous êtes mignonne, commence-t-il doucement avant de lui tendre une fourchette pour qu’elle puisse se nourrir. Et je vais vous répondre en tout honnêteté, puisque vous avez décidé de rentrer dans le vif du sujet.
Il tousse une fois, cache une rougeur sous ce geste et plante son regard dans celui de la jeune femme.
- Je peux vous dire tout ce que vous voulez, Mademoiselle Sophia. Mais sachez que j’ai envie d’en savoir plus aussi sur vous.
Il n’a pas envie de savoir ses expériences, loin de là. Il veut savoir des choses sur elle. Il veut savoir si elle aime les lys, qui ont finit dans un vase le temps qu’elle puisse profiter de son repas. Douglas la regarde et sourit quand elle mange. Il aime bien la regarder quand elle est naturellement en train de profiter d’une telle douceur. Il essaie de remettre les questions dans l’ordre.
- Je n’ai jamais ressenti de désir sexuelle, ni pour les hommes, ni pour les femmes. Je me suis déjà masturbé. Il faut savoir que les érections sont une action mécanique du corps, qui ne peut pas être contrôlé, surtout lors de la puberté. J’ai utilisé mes masturbations pour comprendre la mécanique de mon corps mais une fois que j’ai réussi à gérer cette pulsion, je n’en ai plus eu besoin.
Il réfléchit. Il a bien sûr eu des érections malvenues, mais comme pour tous les ados à la puberté… Ce n’est pas réellement à cause d’un stimulus. Quand les hormones travaillent, le matin, les jeunes peuvent avoir une érection pour tout et n’importe quoi… même un bol de soupe. Mais une fois qu’il a compris le fonctionnement de son corps, il n’a plus eu besoin à le faire. Il réfléchit.
- Je n’ai jamais embrassé une femme, qu’il continue, mais j’en ai déjà touché une. Sans plaisir d’en apprécier la douceur. Mais la forme. Je suis un médecin spécialisé dans les problèmes féminins. Pour pouvoir les soigner et les aider, j’ai eu besoin de comprendre comment fonctionne leur corps. J’ai vue des femmes se faire du bien, se masturber et même s’empaler sur des godes, entre autre. J’ai aussi assisté à plusieurs accouchements. Je connais donc le corps d’une femme sans en avoir des désirs.
Il penche la tête.
- Tout à l’heure, vous me demandiez si votre poitrine me dérange. Ce n’est pas le cas. Cependant, je vois bien que vos seins débordent à cause d’un corset qui est serré. Il faut savoir que les corsets causent des maladies osseuses et des douleurs aux femmes sur le long terme. Je pense que la mode féminine ne devrait pas avoir des conséquences aussi importantes. Sentez-vous libre, si vous décidez d’être ma professeure pour… enfin, pour les actes charnelles, de ne pas en porter et de préserver votre corps. De toute façon, je le remarquerais et ça me bloquera.
Il se penche et prend son sac pour sortir un carnet de dessins. Dessus, des schémas de femmes, de corps, d’organes. Il va directement vers la page des scolioses et lui montrent.
- Voulez-vous l’enlever et que je vous masse au moins pour cette fois ? Et que je vérifie votre dos ? Les corsets changent la direction de la colonne vertébrale. Cela pourrait vous apaiser surtout si vous avez des douleurs au dos, en avez-vous ?
Oui. Il est en train de lui poser des questions comme un médecin le ferait. Il a changé totalement de ton et d’expression. Maintenant, il est concentré. Il veut lui faire du bien. Parce que c’est dans sa nature. Il ne pense plus à lui. Il ne pense qu’à Sophia. La jolie Sophia avec son regard doux et ses sourires mignons. Il la regarde, mais son visage pas son corps.
- Vous ne devriez pas souffrir pour essayer d’être plus belle encore. Vous êtes déjà magnifique.