The truth is never where we believe it Ft Niloë/Jully
Invité
Jeu 21 Mar - 10:30
Siloë Reynolds
J'ai vingt huit ans et je vis à Wellington, Nouvelle Zélande. Dans la vie, je suis éditrice et je m'en sors moyennement bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis en couple depuis deux ans mais je ressens des sentiments pour mon colocataire et je le vis plutôt mal car je ne sais pas comment m'en sortir.. née à Wellington et a un frère plus âgé qu'elle ○ en couple depuis deux ans mais se fait battre par son petit ami ○ travaille comme secrétaire d'édition depuis quelques semaines ○ émotive, parfois fleur bleue, croit au grand amour ○ est très proche de son grand frère, la famille est ce qu'il y a de plus important pour elle ○ toujours été brillante dans sa scolarité ○ adore le café, les séries et la glace ○ est inscrite à une salle de sport ○ ne fume pas, ne mange pas de poisson ○ adore lire et les animaux.
Tu te demandais si Nolan avait encore beaucoup de choses à te dire. Il semblait avoir beaucoup de rancœur en lui pour le coup te concernant. Tu te demandais même pourquoi est-ce qu’il avait demandé à te voir si finalement ta présence le dérangeait. C’était ainsi que tu voyais les choses. Tu le questionnais donc sur sa présence, afin de savoir. Il t’apprenait finalement qu’il t’avait demandé de l’accompagner car il avait le plus confiance en toi et puis, tu étais là il semblerait. Il aurait pu demander à n’importe qui se trouvant devant lui au moment où il avait eu l’appel. Très bien.. Tu pensais qu’il l’aurait fait pour une autre raison et, oui, tu aurais probablement préféré entendre autre chose de sa bouche. « Je vois.. » Tu soufflais à voix basse. Tu te demandais ce que tu faisais encore ici mais, tu savais qu’il avait besoin de toi et Sally également. De ce fait, tu n’allais pas partir et rentrer. De toute façon, tu n’avais pas franchement envie de prendre l’avion de nouveau. De plus, il faudrait changer le vol et bon, ce serait assez compliqué.
Tu poussais un soupir alors que tu essayais de retenir Nolan concernant le fait qu’il voulait s’en prendre à James et lui en coller une. Du moins, pas lui exactement mais il voulait engager quelqu’un pour qu’il le fasse. Et ça, tu ne voulais pas. Ce n’était pas pour protéger James comme il le disait ou le pensait. Loin de là. C’était parce que tu ne supportais pas la violence et tu savais que cela n’allait rien résoudre. Ce n’était pas ce qui arrangerait la situation pour toi et pour lui. « C’est ce qu’on verra. » Tu lui disais alors. Tu savais que cela ne servait à rien de débattre plus longtemps à ce sujet avec lui. Tu savais que vous ne seriez pas d’accord à ce sujet mais tu tentais de l’en empêcher comme tu pouvais.
Tu soupirais une nouvelle fois, lasse. Nolan se rabaissait encore une fois à son sujet. Tu n’appréciais pas cela, il devait s’en douter. « Arrête. Arrête de dire ça Nolan et de te rabaisser. » Tu le grondais un peu pour cela, même si tu étais probablement pas mieux à ce sujet. Vous vous ressembliez sur ce point car vous manquiez de confiance en vous. Tu avais davantage confiance en lui qu’il en avait pour lui-même. « Tu n’es pas une merde, ni quoique ce soit de rabaissant que tu diras à ton sujet. Et ce n’est pas parce que tu as ce handicap que tu en es un. Tu sais, tu as ça mais pour une autre personne, l’autre personne aurait pu ne plus pouvoir marcher ou entendre. Est-ce que ça ferait d’elle une merde et une incapable ? Non. Tu as d’autres qualités. » Oui, il avait cela en moins mais cela ne changeait rien au reste. Il pouvait avoir d’autres qualités, d’autres choses qui faisaient sa personne. Toi tu le voyais, peut être que d’autres personnes ne l’avait pas vu.
Les choses semblaient s’apaiser entre vous deux, après que tu lui ai avoué tes sentiments et qu’il t’ait dit être amoureux de toi aussi. Sally avait vu juste et tu étais rassurée à ce sujet. Tu le rassurais aussi quant au fait qu’il ne t’arriverait rien. Maintenant, Nolan était au courant et ton frère le serait aussi. Ils seront donc tous les deux présent pour te protéger. « Je sais et je le serai avec toi. » Tu lui disais avec un sourire. Oui, tu savais qu’il te protégerait car Nolan n’était pas violent. On ne sait jamais, cela pouvait changer aussi mais, en ne voyant pas c’était difficile pour lui de l’être. Tu avais confiance en lui. Il te rassurait contre ton frère car tu allais devoir lui dire. « Je crois qu’il lui en faudra beaucoup pour le convaincre. Connor c’est.. Connor. » Et ton frère serait encore pire que Nolan en apprenant cela. Tu étais sa petite sœur et tu savais qu’il aurait l’impression de ne pas avoir fait son devoir qui est de te protéger. Ce serait à toi de l’en rassurer mais vous n’alliez pas faire cela maintenant.
Tu souriais contre ses lèvres à ses mots que tu avais encore envie d’entendre. Tu en avais besoin quelque part. « Ce n’est rien.. on va pouvoir être heureux maintenant et repartir à zéro. » Tu lui disais alors avec un sourire. Du moins, vous n’auriez plus de raison de vous lancer des horreurs ou de vous faire du mal. « N’en parlons plus. » Tu lui demandais finalement car tu n’avais pas envie de parler de Candice ce soir. Tu avais simplement envie de te coucher dans ses bras. « Je suis sûre que ça s’arrangera pour elle aussi. » Tu espérais en tout les cas qu’elle aurait suivi ce que vous aviez dit. Tu espérais qu’elle irait le voir comme tu avais promis de parler à Nolan. Tu te couchais finalement dans le lit, te glissant dans les bras de Nolan pour t’endormir et te reposer, un repos bien mérité.
Invité
Jeu 21 Mar - 19:37
Sally River-Johns
J'ai 22 ans ans et je vis à Chicago, Amérique. Dans la vie, je suis réceptionniste à temps plein dans l'hôtel du groupe Warren et je m'en sors moyennement bien. Sinon, grâce à ma dévotion totale pour ma famille, je suis célibataire depuis toujours et je le vis plutôt normalement, je pense. Pense-bête (famille de Sally) David, son père (43 ans), ainsi que sa fratrie (dont elle a la charge) : Soren (20 ans); les jumelles Kelly et Kylie (17 ans) ; Adrian (15 ans) ; Loïs (14 ans) ; les faux-jumeaux Delillah et Donovan (11 ans) ; et le petit Louis, le cadet (8 ans).
J’étais épuisée, totalement. Aussi bien sur l’aspect physique que morale, d’ailleurs. Et je n’aspirais plus qu’à une seule chose depuis de nombreuses heures, assise au chevet de mon père : celle de battre un record de sommeil de vingt-quatre heures minimum. Or, la nuque appuyée sur le dossier de cette chaise inconfortable, les paupières closes, je n’arrivais toujours pas à quérir un sommeil paisible autant que bienfaiteur. La faute ne revenait pas aux infirmières qui visitaient régulièrement mon père pour s’assurer de la stabilité de son état, du reste. La faute revenait essentiellement au flot incontrôlable de pensées qui m’assaillaient, dès que j’avais le malheur de fermer l’œil. Elles étaient répétitives, autant qu’acharnées. Elles variaient en fonction de l’heure qu’il était, et du problème qui me semblait le plus préoccupant sur l’instant T. Le comportement de ma fratrie, aux alentours du dîner. La promesse de Siloë, aux alentours du moment du coucher. La cécité nouvelle de mon cousin, aux alentours des premières heures de la nuitée. Puis mon patron, lorsque les autres n’avaient plus lieux de me préoccuper. J’étais folle d’avoir fait cette promesse à Siloë, soit-dit-en-passant. Aller lui parler ? C’était une très mauvaise idée. Nous étions totalement incapable de nous comprendre sans nous disputer, tout les deux, et je craignais d’être contrainte de faillir à ma parole, avant de lire la déception dans le regard de ma nouvelle amie. Mais avais-je d’autres options que celle de nous épargner plus de dégâts ? Non. J’estimais que je lui avais fait suffisamment de mal avec ma bêtise, désormais légendaire. J’optais par conséquent de rester tranquillement au chevet de mon père, en attendant que le manque de lui me pousse aux fesses. C’était du moins ce que je pensais, quand quelqu’un toqua à la porte de la chambre, plongée dans le noir. Je tournais immédiatement mon regard en direction du visiteur, convaincue qu’il s’agissait là encore d’une infirmière, lorsque j’entrouvis les lèvres de stupeur.
_ Julian ? Je soufflais immédiatement à son encontre, interdite de découvrir son ombre chinoise en contrejour de la lumière émanant du couloir. _ Mais qu’est-ce que tu fais là ? Je croyais que tu ne voulais plus jamais avoir affaire à moi ?
Je n’obtenais aucune réponse à ces interrogations, ô combien stupides. Il s’approcha plutôt de moi, calmement, avant de m’inviter de la main à me lever de mon siège. Je me saisissais de celle-ci sur le champ, de sorte d’accéder à sa requête sans plus de résistance. Je ne comprenais toujours pas la raison de sa présence dans cet hôpital, particulièrement à une heure aussi avancée de la nuit, mais la tournure du moment n’avait rien pour me déplaire. Il me collait doucement contre lui, pendant que nos lèvres se frôlaient délicieusement. Je poussais un gémissement de contentement contre ces dernières, quand je me réveillais en sursaut au bruit d’un plateau qui s’entrechoquait au sol.
_ Désolé. Soupira l’infirmière, confuse. _ Je ne voulais pas vous réveiller. _ Ce n’est rien.
Je lui assurais, terriblement déçue d’avoir été ainsi trahie par mes songes. C’était cruel qu’il me montre des tels moments de bonheurs alors que la situation restait inchangée, n’est-ce pas ? J’estimais que oui, quand j’y vis un signe du destin. Il fallait que j’aille voir Julian, immédiatement. Je me levais donc précipitamment de mon siège, sous le regard effaré de l’infirmière, avant de quitter la chambre d’un pas pressé. Je savais que je ne pourrais plus dormir tant que ce que j’avais vu dans mes rêves, dans un moment de sieste flash, ne serait pas une réalité. Je rejoignais de ce fait mon véhicule, sans plus attendre avec une détermination qui me faisait cruellement défaut précédemment. Ensuite, je pris la direction de son hôtel, dans le quartier riche de la ville. Je ne commettais aucune imprudence durant le trajet, d’ailleurs. Je me sentais encore suffisamment fatigué pour être bien capable de m’assoupir inconsciemment, au volant. Je prenais dans ces conditions touts les conditions, quand j’arrivais enfin à destination. Empressée, je quittais la voiture au pas de course, avant de m’interrompre devant la façade du bâtiment. Karen travaillait à l’accueil, à ce moment précis. Je ne pouvais ni échapper à sa vigilance, ni même lui expliquer que je venais m’entretenir avec notre patron. Je patientais donc, particulièrement impatiente, tapis dans un angle mort des grandes portes vitrées de l’entrée, qu’elle soit amener à quitter son poste. Quand ce fut le cas, je me précipitais dans le hall pour rejoindre les ascenseurs. Je pressais les boutons avec tellement d’acharnement, que je me sentais comme une criminelle craignant d’être prise sur le fait. Ils étaient trop longs, bon sang. Ils allaient me trahir. J’optais de ce fait de prendre les escaliers, avant qu’elle ne revienne, jusqu’à regretter cette initiative au cinquième étage. Julian était beaucoup trop haut dans cette tour hôtelière. Je n’avais pas la force physique de le rejoindre ainsi, sous peine de m’écrouler raide morte devant la porte de sa suite. Je terminais donc le trajet, avec l’aide bienvenu d’un ascenseur qui, heureusement, ne comprenait aucun personnel de l’établissement. Une fois au bon étage en questions, je me rendais devant la porte de la suite qui m’intéressait, puis toquais trois coups nets et forts. Je savais que mon patron dormait, en cet instant précis. Je savais également qu’il ne les entendrait pas forcément. J’insistais donc deux fois de plus, avant d’entendre du mouvement dans la suite. Et s’il n’était pas seul, finalement ? Je blêmissais à l’idée de le découvrir, quand la porte s’ouvra sur lui, vêtu uniquement d’un caleçon.
_ Bonsoir. J’annonçais en amont, particulièrement nerveuse. _ Je sais qu’il est très tard, mais il faut que je te parle.
Je ne lui laissais pas le choix, bien que j’avais conscience qu’il n’était pas enchanté de me voir. J’avais une chance sur deux qu’il ne me referme la porte au nez, d’ailleurs. Allait-il véritablement le faire ?
J'ai 40 ans et je vis à Chicago, Etats Unis. Dans la vie, je suis gérant d'un hôtel et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.. Informations supplémentaires ici.
Tu n’avais pas revu Sally depuis la dernière fois. Depuis que vous vous étiez disputés à l’hôpital. En même temps, tu n’avais pas forcément envie de lui parler ou d’aller la voir depuis. Elle t’avait envoyé balader. Elle se montrait assez bizarre avec toi et tu n’arrivais pas à saisir pourquoi. En plus de cela, elle avait pris la décision de mettre fin à votre pseudo relation sans que tu ne puisses dire quoique ce soit. Tu n’avais pas ton mot à dire et tu devais simplement accepter les choses ainsi. Ce n’était pas ce que tu désirais et, énervé, tu avais fini par quitter l’hôpital. De toute façon, ce n’était pas comme si la jeune femme souhaitait que tu sois présent, si ?
Alors non, tu ne l’avais plus revu. C’était peut être mieux ainsi car tu aurais risqué de lui dire des choses méchantes. Tu lui en voulais et tu étais rancunier, têtu également. Bref, ton caractère n’était pas facile et c’était mieux pour elle qu’elle ne soit pas dans les parages. Tu étais revenu à l’hôtel après cela tout en reprenant ton boulot. Bien sûr, tu n’avais pu t’empêcher de penser à elle, espérant malgré tout que son père se rétablirait. Tu ne sais pas si elle savait pour l’argent et, tu espérais que non. Tu ne tenais pas à ce que cela se sache. Bien au contraire. C’était censé être ton secret avec l’infirmière.
Tu avais repris la gestion de l’hôtel le lendemain, tu aidais Karen puisqu’elle se retrouvait seule à la réception du coup et puis tu avais pu embaucher d’autres personne pour d’autres tâches d’ailleurs. C’était déjà une bonne chose et tu espérais que l’affaire allait reprendre du poil de la bête. C’était ton hôtel et tu y tenais quand même. Après une longue journée, tu avais décidé de prendre un bain et te coucher. Tu avais besoin de sommeil et tu laissais Karen gérer les choses, après t’être assuré qu’elle n’avait plus besoin de toi et qu’elle en serait capable. Tu ne doutais pas de ses capacités dans ce domaine mais tu préférais tout de même en être sûr.
Tu étais couché et tu finissais par t’endormir alors qu’il était déjà tard. Tu finissais par être réveillé, en entendant du bruit. Bordel. Quel heure était-il ? Tu peinais à ouvrir tes yeux et finalement, tu entendis qu’on toquait à ta porte. Qu’est-ce que c’était que ce boucan ? Tu espérais bien que ce serait Karen et personne d’autre. Tu étais nu en plus de cela et tu cherchais ton caleçon quelque part. « Bon sang, c’est pas bientôt fini ? » Tu lâchais en ouvrant la porte après avoir enfilé ton caleçon. Oui, tu étais de mauvaise humeur mais tu détestais être réveillé comme cela en pleine nuit. « Sally. » Tu lâchais froidement à son égard. Non, là tu détestais encore plus te faire réveiller. Elle voulait te parler maintenant ? Il ne manquait plus que ça. « Qu’est-ce que tu fais ici ? » Tu lui demandais puisque, à ton bon souvenir elle ne travaillait plus actuellement. Elle était arrêtée à cause de son père et, à ce que tu saches, il s’agissait d’un hôtel ici, non un hôpital. « Oh donc, tu as décidé de venir me réveiller en plein milieu de la nuit parce que tu as décidé, encore une fois qu’il fallait que l’on discute. C’est bien ça ? » Tu n’attendais pas spécialement de réponse de sa part puisque c’était le cas, elle était là car elle l’avait décidé maintenant. Sauf que toi, ce n’était pas le cas. Tu en avais marre d’ailleurs qu’elle prenne toujours les décisions à ta place. « Et bien tu vois.. j’aimerai retourner dormir, nu, dans mon lit alors ça attendra quand JE l’aurai décidé, pour une fois. Bonne nuit. » Oui bon, tu n’étais pas obligé de préciser que tu dormais nu mais soit, tu le faisais quand même. Elle aurait pu en profiter d’ailleurs mais elle avait décidé autrement de cela. C’était trop tard et tu n’allais pas revenir sur cette décision. Tu décidais donc de refermer la porte derrière toi, mettant fin à sa tentative de venir parler avec toi. Il était tard et toi, tu n’étais pas diposé à parler ni à te prendre la tête encore une fois.
Invité
Ven 22 Mar - 0:00
Sally River-Johns
J'ai 22 ans ans et je vis à Chicago, Amérique. Dans la vie, je suis réceptionniste à temps plein dans l'hôtel du groupe Warren et je m'en sors moyennement bien. Sinon, grâce à ma dévotion totale pour ma famille, je suis célibataire depuis toujours et je le vis plutôt normalement, je pense. Pense-bête (famille de Sally) David, son père (43 ans), ainsi que sa fratrie (dont elle a la charge) : Soren (20 ans); les jumelles Kelly et Kylie (17 ans) ; Adrian (15 ans) ; Loïs (14 ans) ; les faux-jumeaux Delillah et Donovan (11 ans) ; et le petit Louis, le cadet (8 ans).
Il était d’une humeur massacrante. Et cela se comprenait, du reste : nous étions à une heure très avancée de la nuit. Or, j’avais besoin de lui dire tout ce que j’avais sur le fond de la pensée, avant de finir moi-même branchée à des machines dans un hôpital. Le manque de sommeil a toujours été très mauvais pour la santé, voyez-vous. Et dans mon cas, je cumulais approximativement plus de quarante-heures d’insomnie, entrecoupées de siestes flashs cauchemardesques. La dernière ne l’avait pas réellement été, c’était vrai, mais cela ne changeait rien à ma situation pour autant. Si je n’arrangeais pas les problèmes qui m’inquiétait le plus, et sur lesquelles je pouvais interagir, je finirais par m’écrouler à bout de force. Il fallait donc qu’il m’écoute, de gré ou non, même si je ne tenais plus à me disputer avec lui. C’était agaçant à la fin cette incapacité à s'exprimer sans faire d’esclandre, d'ailleurs. Nous étions deux adultes réfléchis. Nous avions donc les prédispositions adéquates pour discuter calmement, y compris dans les pires moments de nos vies. Et là, pour être dans l’un des pires moment de nos vies, nous y étions pleinement. Monsieur venait de se lever du pied gauche, et il avait décidé de m’aboyer dessus immédiatement, de sorte de me convaincre d’abandonner mes projets sans discussion possible. Il n’en était pas question. Tel que je lui avais annoncé en préambule, tenant debout par mon anxiété grandissante, j’avais des choses à aborder avec lui, et je ne partirais que lorsque ces dernières auront été dites. Il n’était pas obligé d’y répondre, du reste. Il pouvait simplement ce contenter de m’écouter, en maugréant dans sa barbe de plus de trois jours, avant de me refermer la porte au nez. Mais non, monsieur n’appréciait pas que je prenne encore seule les décisions pour nous, notamment sur quand il devait converser avec moi, et il n’hésitait pas à me le lancer en plein nez, avec un sarcasme sous-jacent qui m’aurait volontiers convaincue de monter dans les tours, si je n’en n’avais pas moi-même marre de ces conflits perpétuels. Il avait la mémoire assez courte, d’ailleurs. Par deux fois c’était lui qui m’avait imposé des entrevues alors que je menais ma petite vie plus ou moins tranquille, dans mon coin. Mais qu’importe, je n’étais pas venu pour me chamailler avec lui, encore une fois. J’acceptais de ce fait, silencieusement, l'éventualité que j'étais une connasse égoïste, en attendant qu’il me presse de cracher ma pilule. Or, ce ne fut pas ce que j’entendis de sa bouche. Au contraire, monsieur grimace me signala son envie de retourner se coucher dans son lit prestement, entièrement nu, et que cela attendrait qu’il ait fait le choix de m’écouter. D’accord. Très bien. Je n’allais pas m’interposer à cette décision de sa part, puisque de toute manière, la porte refermée sur mon nez venait en quelque sorte de confirmer son choix. Néanmoins, je n’allais pas rebrousser chemin pour autant non plus. J'étais décidée à lui parler cette nuit, je lui parlerais par conséquent cette nuit.
_ Parfait. Je lui annonçais sans plus attendre, assez fortement pour qu’il puisse m’entendre derrière le bois de cette porte. _ Ça me convient totalement. Ce qui était sincère, du reste, puisque je n’avais pas d’autres projets que de pouvoir m’expliquer avec lui, et ce dès qu’il serait favorable à l’idée de m’écouter. _ Ça me convient d'autant plus qu’il se trouve que j’ai toute la nuit devant moi pour t’attendre. C'est génial, non ? Question rhétorique. Je savais qu'il ne trouverait certainement pas cette annonce aussi génial que moi. _ Ouais, c'est génial. Je concluais, pour lui. _ C'est d'autant plus génial que je suis rassurée de savoir que mes frères et sœurs ne seront pas seuls. Oui, ils sont sous la surveillance de mon cousin et de sa charmante nouvelle future-petite-copine. Bon, il fait un peu le con avec elle, avant, et je suis certaine que tu pourrais lui filer cette astuce formidable de la laisser déblatérer derrière une porte, à l'occasion. Mais je te fais grâce des détails parce que je ne crois pas me tromper en avançant que tu n'en à strictement rien à faire de leurs problèmes sentimentaux. Oh, et inutile que je te précise où se trouve mon père, je crois ? Il est toujours plongé dans son coma artificiel, à l’hôpital. Donc tu vois, m’asseoir derrière ta porte comme une petite malheureuse attendant qu’on lui lance une piécette, à la vue des caméras de surveillances de ton magnifique hôtel, cela ne me dérange absolument pas.
Tellement pas que je me mettais déjà dos à celle-ci, à ces mots, avant de me laisser glisser contre cette dernière de sorte d'être en position assise, les jambes croisées.
_ Le truc c’est que, bon, on ne va pas se mentir, j’ai énormément de temps à perdre, et une insomnie chronique qui m’empêche de fermer l’œil depuis quarante-huit heures. Je reprenais avec conviction, bien installée pour le restant de la nuit. _ Je vais donc soit passer le temps en lançant ma playlist pour chantonner, soit en te racontant tout et n’importe quoi pendant que toi, et les autres clients dormant à cet étage, vous ronflerez bien gentiment dans vos petits lits douillets.
Cela allait être particulièrement agaçant à la longue, autant pour moi que pour tout le monde. Et je pensais particulièrement à sa richissime clientèle qui, payant pour un certain confort, se plaindrait auprès de la réception, qui remonterait l’information à la direction, qui ne dormirait donc pas tranquillement tel qu’il l’escomptait. C’était assez cruel de me comporter ainsi, je crois. D'autant plus pour espérer qu'il m'accorde une audience. Or, j’avais un surplus d’énergie qui ne demandait qu’à être évacuée, avant que mon corps ne puisse totalement lâcher prise. Je mettais donc la playlist de mon téléphone en sourdine, de sorte de ne pas faire trop de tapage nocturne, avant de chantonner la première chanson qui passait.
_ J’adore cette chanson : « love is the battlefield ». J’énonçais enthousiasme, entre deux phrases du premier couplet que je ne connaissais pas complètement. _ C'est de Pat Benatar, tu connais ? Je marquais une pause. _ Oui, bien sûr que tu connais. Tu devais avoir mon âge quand cette chanson est sortie. Je réfléchissais, brièvement. _ Ou un peu moins, peut-être. Tu fais tellement jeune. Dis-moi, quel âge as-tu ? Aucune réponse. Je ricanais brièvement, reprenant mon petit karaoké improvisé. _ Je n'ai jamais vraiment compris ce qu’elle voulait dire par là. Je lui avouais, au prochain moment instrumental. _ Enfin, je n'ai jamais compris ce que cela voulait dire, jusqu’à ce que je te rencontre bien sûr. C’était incroyable comme j’étais vraiment encline à papoter avec sa porte, tout d’un coup. _ Et c’est tellement vrai, du reste. Il n’y a pas pire champ de bataille que celui de l’amour. Qu’en penses-tu ?
Je savais qu'il finirait par craquer, par m’ouvrir. Où du moins que je finirais par me lasser, et par m'endormir lamentablement dans le couloir. Mais dans un cas comme dans l’autre, nous aurions obligatoirement cette conversation, et ce avant même sa prochaine journée de travail.
HRP:
Elle est largement vautrée contre la porte donc, s'il l'ouvre, elle va suivre le mouvement de celle-ci, et se retrouver lamentablement allongée à ces pieds.
J'ai 40 ans et je vis à Chicago, Etats Unis. Dans la vie, je suis gérant d'un hôtel et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.. Informations supplémentaires ici.
Non, tu n’avais aucunement envie de voir Sally ni de lui parler. Tu n’avais rien à lui dire après tout. Tu ne voyais pas ce que vous pouviez ajouter de plus de plus qu’elle t’avait déjà dit la dernière fois. Tu n’avais pas envie de lui parler, c’est tout et tu avais décidé de lui fermer la porte au nez. Ce n’était probablement pas très sympathique de ta part mais soit. Tu t’en moquais. Tu fermais la porte avant de retourner te mettre dans le lit. Tu espérais pouvoir t’endormir de nouveau mais tu entendais les mots de la jeune femme. Bien sûr, elle n’avait pas décider de partir, bien au contraire. Tu poussais un soupir. Elle voulait donc t’attendre toute la nuit ? Eh bien, qu’elle fasse donc. Tu n’allais pas changer d’avis de ton côté. Elle perdrait probablement du temps à faire cela au lieu d’en profiter pour se reposer alors qu’elle en avait probablement besoin. Elle avait son père à l’hôpital et donc probablement mieux à faire que s’occuper de toi.
Tu l’entendais alors te parler de son cousin et la copine de celui-ci. Du moins, il semblerait que cela soit compliqué aussi entre tous les deux. Bien, comme quoi vous n’étiez pas les seuls à avoir des problèmes. Apparemment, le jeune homme agissait comme un con envers elle également. Cela devait être de famille ? Tu supposes que oui. Tu ne le connaissais pas le jeune homme ni même sa copine. Tu ne connaissais pas leur relation et tu n’allais pas juger. Tu préférais qu’elle s’occupe de votre relation. Quoique non, elle avait déjà décider à votre place à ce sujet. Tu poussais un soupir quand elle parlait de son père qui était toujours dans le coma. Oui, tu étais au courant de cela enfin, lorsque tu étais parti il l’était. Ceci dit, tu ne penses pas qu’elle serait venue te le dire qu’il était réveillé.
Super. Elle t’avouait maintenant qu’elle allait chantonner devant ta chambre. Elle n’avait pas autre chose à faire à part cela ? Tu n’avais pas envie qu’elle chante, ni même de l’entendre. Qu’est-ce qu’elle ne comprenait pas là dedans ? Elle le faisait exprès de t’emmerder ou quoi ? Tu en avais l’impression malheureusement. Tu allais devoir passer la nuit à l’entendre. A moins que tu ne t’endormes mais, si elle continuait à parler et à chanter alors cela allait être difficile. « Super.. » Tu soupirais alors.
Elle te parlait d’une chanson que tu connaissais en effet. Elle datait un peu quand même. Ce n’était pas ta chanson favorite et elle te demandait ton âge, comme si tu allais lui répondre. Tu fronçais les sourcils aux mots de la jeune femme. Qu’est-ce qu’elle voulait dire par là ? Et puis merde, tu en avais marre de l’entendre et elle allait continuer et t’empêcher de dormir. Tu te levais pour aller ouvrir alors qu’elle glissait finalement à tes pieds. Super. « Bon, je suppose que tu vas m’empêcher de dormir ? » Tu demandais alors qu’elle allait sûrement pas te répondre. « Vas y rentre, je n’ai pas envie de devoir gérer les plaintes du personnel demain à cause du bruit. » Tu lui disais en levant les yeux au ciel. Tu portais uniquement ton caleçon encore, tu n’avais rien mis de plus. Après tout tu étais dans ta chambre. Tu refermais la porte après qu’elle soit entrée à l’intérieur. Tu t’installais de nouveau sur ton lit avant de croiser les bras sur ton torse. Tu la regardais alors. « Bien alors.. qu’est ce que tu as à me dire dans ce cas ? » Elle était venue avec des choses précises en tête, du moins tu pensais. Elle avait plus qu’à te dire les choses. « Je te laisse cinq minutes, ça devrait suffire non ? » Oui bon, tu n’étais pas cool avec elle mais bon, elle ne l’avait pas été en retard avec toi. Tu ne voyais pas pourquoi tu devrais te montrer sympathique. « [color=steelblue]Et je te préviens, si c’est pour m’engueuler ce n’est pas la peine. » Elle en avait déjà assez dit de ce côté pour que tu veuilles entendre d’autres reproches de sa bouche.
Invité
Ven 22 Mar - 20:21
Sally River-Johns
J'ai 22 ans ans et je vis à Chicago, Amérique. Dans la vie, je suis réceptionniste à temps plein dans l'hôtel du groupe Warren et je m'en sors moyennement bien. Sinon, grâce à ma dévotion totale pour ma famille, je suis célibataire depuis toujours et je le vis plutôt normalement, je pense. Pense-bête (famille de Sally) David, son père (43 ans), ainsi que sa fratrie (dont elle a la charge) : Soren (20 ans); les jumelles Kelly et Kylie (17 ans) ; Adrian (15 ans) ; Loïs (14 ans) ; les faux-jumeaux Delillah et Donovan (11 ans) ; et le petit Louis, le cadet (8 ans).
Je l’aurais à l’usure, de toute façon. Ce n’était qu’une question de temps. Et du temps il s’avérait que j’en avais largement devant moi, comme je lui avais si bien précisé. Et pour cause : personne ne m’attendait autre part. Personne ne méritait mon acharnement, également. Non, personne ne méritait que je lève mes fesses de cette moquette moelleuse, pour lui offrir la paix qu’il espérait sûrement dans son petit lit douillet. Je me montrais particulièrement chiante en agissant ainsi, je le concevais totalement ; mais j’estimais que c’était là un juste retour des choses. N’avait-il pas insisté lourdement pour me « tenir compagnie », à l’hôpital ? Si. C’était donc à présent mon tour de m’imposer à lui, même si je venais avec de bonnes intentions. Je ne comptais pas provoquer une nouvelle dispute, d’ailleurs. Je comptais simplement me libérer l’esprit en lui livrant le fond de ma pensée, ainsi que ce que j’avais sur le cœur. Ce n’était pas si difficile à comprendre, n’est-ce pas ? il semblait bien que cela soit le cas, quand la porte dans mon dos se déroba pour me laisser étendue, allongée devant lui.
_ Coucou. Je fis aussitôt avec un sourire désolé, un petit signe idiot de la main à son encontre. _ Je ne m’attendais pas à ce que tu m’ouvres aussi vite, je dois dire.
Je lui confiais, toujours étendue à ses pieds, alors qu’il suggérait mon intention de l’empêcher de dormir.
_ C’était l’idée, oui. J’admettais avec amusement, sans bouger d’un pouce. _ Mais contrairement aux apparences, cela n’était pas dans l’unique but de t’emmerder.
J’étais sincère, comme depuis de nombreuses minutes désormais. Je n’avais pas agis de la sorte, dans l’unique intention de faire de sa nuit un véritable enfer. Au contraire, j’espérais juste qu’il m’accorderait une audience, et il s’y résignait sous l’excuse de ne pas tenir à gérer les plaintes pour tapage nocturne qui l’attendrait aux premières heures du matin.
_ Tu es du genre optimiste. Je lui soufflais alors, taquine, admirant l’angle de vue plus qu’agréable de sa personne. _ Les clients n’attendent jamais le petit matin pour nous signaler leur contrariété à la réception. Cela ne m’étonnerait pas que Karen soit déjà informée qu’une femme chante dans ce couloir.
Cela n’avait rien d’amusant, en soi. Je dérangeais toute sa clientèle, déjà rarissime, parce que je tenais absolument à lui parler. Or, je ne pouvais pas m’empêcher d’en rire, tant mes nerfs dictaient ma conduite. Cela me rappelait que la musique résonnait encore de mon téléphone. Je m’asseyais donc pour l’étreindre, et ranger mon téléphone dans la foulée, avant de lui tendre la main pour qu’il m’aide à me relever.
_ Oui ? Non ? Il ne fit aucun geste en ma direction. _ Bien, je vais prendre ça pour un non.
Je me remettais seule sur mes pieds, me passant volontiers de lui signaler qu’il manquait cruellement de galanterie. Ce qui était vrai, du reste : qu’importait la situation qu’il y avait entre nous deux, rien ne l’empêcher de me proposer son aide pour me redresser, n’est-ce pas ? J’en étais intimement persuadée, tandis qu’il refermait la porte derrière moi. Bien. Je songeais avec un immense sourire aux lèvres. J’étais parvenu à mon but ultime, désormais. Il ne restait plus qu’à lui partager l’objet de ma venue, ce que je comptais faire dès qu’il se serait stabilisé quelque part dans sa suite. Il opta pour sa chambre, dans laquelle il s’asseyait sur le rebord de son lit. C’était parfait, si je faisais abstraction des souvenirs qui me revenait de cette pièce, et le trouble grandissant qui me tenaillait le bas-ventre. Quelle torture, d’ailleurs : je mourrais d’envie qu’il me refasse l’amour, comme cette unique nuit que nous avions partagée ensemble, et l’attitude de Julian me confirmait que cela n’arriverait sans doute plus jamais. Je ressentais le désir irrépressible de pleurer, tout d’un coup, mais je me retins aux mots qu’il m’adressa. J’avais cinq minutes pour lui parler. Cinq minutes, uniquement ? Mais c’était beaucoup trop juste, à mon sens ! Le temps passait à une telle vitesse folle que je ne savais même pas si je saurais tout contenir dans ce lapse de temps. Mais qu’importe. Il m’était impossible d’y réfléchir. Et un coup d’œil affolé à ma montre me démontrait que je venais de perdre déjà de précieuses secondes, autant que je devais me satisfaire d’avoir cela à rien du tout. Je me lançais donc, tel un nageur du haut du plus grand plongeoir.
_ Non, je ne suis pas venu pour t’engueuler. Je l’informais en préambule, doucement, pour que mes intentions demeurent limpides. _ En faite, je suis surtout venu pour te faire part de tout ce que j’ai sur le cœur. Je vais donc essayer d’être concise pour que tu puisses me jeter à la porte dans un peu moins de cinq minutes. Cela m’embêterai de devoir le supplier de m’accorder un délai supplémentaire, très honnêtement. _ Alors, en premier lieu, avant que je ne l’oublie, je tiens à te remercier pour les soins de mon père. La dame des admissions m’a dit qu’un ami en costume avait réglé la totalité de ceux-ci, et je trouve ce geste vraiment très gentil de ta part. Je suppose d’ailleurs que tu as dû le faire avant que je t’envoie balader, alors, de ce fait, si tu y tiens, je suis disposée à tout te rembourser jusqu’au dernier centime. Nous trouverions certainement un arrangement, même si j’ignorais encore lequel. Cumuler un second emploi pour lui verser la totalité du salaire engranger, peut-être ? Oui. Cela pourrait être une bonne initiative, bien que ce n’était pas le plus important. _ En parlant de t’envoyer promener, je tiens à m’excuser pour l’attitude désagréable que j’ai eu envers toi, à l’hôpital. Je n’aurais jamais dû m’emporter à ce point contre toi. Tu avais parfaitement le droit d’exiger des explications sur mon comportement, parfaitement honteux, et la meilleure des réactions aurait été que je te les fournisse sans faire d’histoire. Je te demande donc pardon pour ça, ainsi que pour ma lâcheté. Je jetais nerveusement un regard à ma montre : trois minutes restantes. _ Tu avais raison, d’ailleurs : le fait que je t’évite donnait non seulement l’impression que je m’étais servie de toi, mais démontrait également que je ne te faisais pas confiance. J’aurais dû te parler ce matin-là, durant le petit-déjeuner. J’aurais dû t’exprimer mes peurs quant à ses sentiments que je ressentais déjà pour toi, et que je ne connaissais pas. Je marquais une pause, hésitante. _ Je n’ai jamais été amoureuse de personne, sincèrement. J’ai bien ressentie des attirances pour des garçons de mon âge, quand je fréquentais encore des établissements scolaires, et prétendre le contraire serait mentir, mais jamais aucun d’entre eux ne m’avait autant donné le besoin d’être auprès de lui, ni même le désir de lui faire l’amour comme tu me l’as donné l’autre nuit. La vérité c’est que… Je sentais ma gorge se serrer, autant d’angoisse que de tristesse. _ La vérité c’est que je tiens déjà énormément à toi et que… Et que je pensais que te rejeter complètement me sèvrerait de ta personne mais… Mais je me suis trompée, totalement. Tu me manques énormément depuis que tu as quitté la chambre de mon père, depuis que tu as reléguer ma responsabilité à Karen, et je ne dors plus tant je souffre d’être ainsi éloignée de toi. Je jetais un nouveau coup d‘œil à ma montre, les yeux embuait de larmes. _ Une minute. J’annonçais tristement. _ C’est ridiculement peu pour une vie entière. Je concluais, une idée me venant soudainement à l’esprit. _ Je m’excuse d’avance de comment je vais en profiter, avant de partir.
Je lui avouais précipitamment, m’approchant déjà de son lit où je grimpais à genoux sur ce dernier, pour me placer dans son dos. Ensuite, j’ôtais sans hésitation mon tee-shirt, afin de m’accorder un dernier peau contre peau avec lui, dans un soupir de tristesse contenu. J’avais été si rapide, rendu énergique par mon désespoir de plus en plus envahissant, qu’il n’avait pas pu me repousser ni même m’échapper jusqu’à présent. Or, cela ne voulait pas dire qu’il ne le ferait pas pour autant, m’ôtant ainsi trop rapidement cet ultime contact de nos corps.
_ Pardon. Je lui murmurais à l’oreille, mes bras l’entourant avec ferveur. _ Pardon d’être si stupide, parfois. Je m’aventurai à embrasser son cou, avec tendresse. _ Pardon d’être si égoïste, souvent.
J’avais terriblement envie de lui, à nouveau, mais mon corps commençait à me lâcher. J’étais tellement fatiguée, que je menaçais même de m’effondrer incessamment sous peu.
_ Est-ce que tu veux toujours que je m’en aille ?
Je lui murmurais, tandis qu’un regard sur ma montre m’indiquait que mon temps accordé était écoulé. Je le ferais, du reste, le cœur en peine. Mais j’espérais qu’il ne me le demande pas.
J'ai 40 ans et je vis à Chicago, Etats Unis. Dans la vie, je suis gérant d'un hôtel et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.. Informations supplémentaires ici.
sTu voyais finalement Sally derrière ta porte alors qu’elle glissait après que tu ais ouvert. Elle était donc agglutinée contre celle-ci au départ. Est-ce qu’elle ne pouvait pas partir par hasard ? Il semblerait bien qu’elle en ait pas envie et cela t’agaçait. Tu avais donc décidé de lui ouvrir la porte puisque la jeune femme n’allait pas partir. Tu levais les yeux au ciel à ses mots. « Je le fais pour mon bien et le bien des habitants » Oui parce que bon, tu étais dans ton hôtel et non vraiment chez toi où il y aurait personne.
Tu n’étais pas vraiment d’accord avec ses mots. Ce n’était pas pour t’emmerder ? Hum.. tu n’avais pas vraiment cette impression de ton côté mais bon. Elle le faisait tout de même, t’emmerder. Si elle ne voulait pas elle serait partie. Tu poussais un énième soupir en l’entendant. Oui, peut être que Karen était déjà au courant qu’il y avait du bruit et qu’elle ne tarderait à venir. « Super.. il ne manquait plus que ça. » Oui bon, tu n’avais pas envie que Karen ne vienne te voir ni de perdre les rares clients que tu pouvais avoir actuellement. « Tu te débrouilleras avec eux alors. » Oui car bon, tu n’allais pas expliquer à sa place que quelqu’un se trouvait devant ta porte en train de chanter car elle souhaitait te parler. Non, au contraire.
Tu entrais à l’intérieur de la chambre de nouveau, ne l’aidant pas vraiment. Tu t’installais sur le lit ensuite, attendant qu’elle parle de ce qu’elle avait à te dire. Tu la laissais te parler alors que tu apprenais qu’elle avait su pour l’argent et le fait que tu avais payé. Super. Heureusement que tu avais dit à la jeune femme de ne rien dire mais bon, encore une fois on ne t’avait pas écouté. Cela servait à quoi que tu dises de ne pas avouer et que ça devait rester secret. En plus de cela, Sally souhaitait te rembourser. Hum.. tu te demandais comment elle le pouvait déjà puisqu’elle n’avait pas eu l’argent pour les soins de son père. « Je ne l’ai pas fait pour que tu me rembourses et je n’en ai pas besoin d’ailleurs. » Ce n’était rien pour toi ça. « Tu n’étais pas censé être au courant que c’était moi mais peu importe. » Tu ne tenais donc pas à ce qu’elle te rembourse et encore heureux qu’elle ne pense pas que tu avais fait cela pour avoir quelque chose en retour.
Tu écoutais finalement Sally s’excuser pour son comportement envers toi et sa lâcheté. Elle le reconnaissait bien cette fois. En plus de cela tu avais eu raison. Est-ce que ça valait donc le fait que vous vous disputiez et qu’elle te repousse ? « Eh bien tu aurais du t’en rendre compte à l’hôpital, ça nous aurait éviter cette dispute. » Mais bon, c’était trop tard pour le coup et cela ne servait à rien. Tu poussais un soupir. Tu n’allais pas dire qu’elle avait raison car oui, tu lui avais demandé à maintes reprises de te dire ce qu’elle avait mais elle n’avait pas voulu le faire. « Je te manque ? J’étais là mais tu as tout fait pour me repousser alors, peut être qu’il aurait fallu y penser plus tôt. » ui car bon, tu n’étais pas non plus une vulgaire personne qu’on prenait que lorsqu’on le désirait. Si elle n’avait pas voulu alors, tu n’allais pas te battre H24.
Tu fronçais les sourcils, te demandant ce qu’elle voulait dire par là et ce qu’elle comptait faire aussi. Tu la vis monter sur ton lit. Sérieusement ? Non non, tu n’allais pas te faire avoir par sa séduction et ton envie sexuelle. Il ne le fallait pas et puis tu étais épuisé là. Seulement voilà, ton membre dans ton boxer lui n’était pas totalement endormi et tu grognais de réagir aussi facilement à ses gestes. « Sally. » Tu grondais finalement. « Arrêtes ça, ça ne marchera pas comme ça. » Tu lui disais alors, essayant de t’écarter un peu. « Je ne te comprends pas. A un moment tu veux quelque chose, puis tu ne veux plus et maintenant tu veux encore. » Tu avais un peu de mal à suivre pour le coup. « Qu’est ce que tu veux ? Et qu’est-ce que tu attends de moi ? » Tu demandais donc, espérant qu’elle puisse t’apporter une réponse.
Invité
Sam 23 Mar - 1:38
Sally River-Johns
J'ai 22 ans ans et je vis à Chicago, Amérique. Dans la vie, je suis réceptionniste à temps plein dans l'hôtel du groupe Warren et je m'en sors moyennement bien. Sinon, grâce à ma dévotion totale pour ma famille, je suis célibataire depuis toujours et je le vis plutôt normalement, je pense. Pense-bête (famille de Sally) David, son père (43 ans), ainsi que sa fratrie (dont elle a la charge) : Soren (20 ans); les jumelles Kelly et Kylie (17 ans) ; Adrian (15 ans) ; Loïs (14 ans) ; les faux-jumeaux Delillah et Donovan (11 ans) ; et le petit Louis, le cadet (8 ans).
C’était évident qu’il ne m’avait pas ouvert la porte pour une soudaine envie de passer du temps en ma compagnie, j‘en avais conscience bien avant qu’il ne me le dise. Et cela n’était pas grave, du reste. Je ne souhaitais qu’une entrevue nocturne pour lui faire part de tout ce que j’avais sur la conscience, cela me convenait donc totalement qu’il s’y plie avec un peu de forcing de ma part. L’inconvénient majeur de cette méthode, toutefois, était indubitablement le doute qu’il ressentait à l’idée que je puisse ne pas l’avoir fait uniquement pour l’emmerder. Mais là encore, cela ne me posait aucun soucis. Je comprenais que les apparences jouaient contre moi, et que je ne savais pas comment mieux plaider ma cause que je l’avais déjà faite auparavant. Par J’appréciais qu’il n’ouvre par le débat sur la question, d'ailleurs. Nous aurions pu nous quereller pour cette broutille, un fait auquel je ne tenais pas personnellement. Monsieur passait plutôt ce détail sous silence, pour mieux me reprocher l’éventualité d’avoir mêler Karen à nos histoires. Ce n’était pas de ma faute. C’était lui qui avait décidé de me fermer la porte au nez, pas moi. Or, je me retrouvais avec la responsabilité de me débrouiller avec les clients furieux, dès que les plaintes arriveraient à nos oreilles.
_ Quoi ? Je m’offusquais, interloquée qu’il se décharge de sa responsabilité aussi facilement. _ Tu n’es pas sérieux, là, tu ne peux pas…
Je m’interrompais, immédiatement, instinctivement. Je sentais bien à son regard qu’il me lançait que l’heure n’était pas de provoquer sa colère. D’autant plus au risque de gâcher ma chance de lui parler. Je changeais donc instantanément de direction, adoptant une attitude plus volontaire.
_ D’accord. J’acceptais avec un immense sourire, en guise de ponctuation. _ Je m’excuserai auprès d’eux pour la gêne occasionnée, en omettant volontairement que je cherchais juste à attirer l’attention de mon très estimé patron.
Du sarcasme. Je n’avais pu m’empêcher d’en user, bien évidemment. Je doutais que cela m’aiderait à porter de l’eau à mon propre moulin. Mais je me dissuadais aussi de rattraper mes dernières paroles, de crainte de provoquer pire que mieux. Je réfléchissais plutôt, plus sérieusement, à comment j’expliquerai la situation aux clients insatisfaits. Et je n’en avais aucune idée, d’ailleurs, très honnêtement. Je n’étais pas la patronne de l’établissement. Je ne pouvais par conséquent pas leur offrir des avantages sur leur prochain séjour, ce qui me semblait pourtant tout indiqué pour les persuader de revenir séjourner dans cet hôtel. C’était à lui de prendre en charge les plaintes à venir, pas à moi. Mais je me mordais la lèvre dès l’instant où j’eus l’envie de lui souligner, tandis que je le suivais jusque dans sa chambre. Je m’en mordais d’autant les lèvres que cette pièce était une vraie torture mentale, à mes yeux. Elle me renvoyait à la nuit de nos ébats, à l’image de nos corps s’épousant dans une étreinte langoureuse, et je souffrais de constater que cela appartenait au passé. Il fallait que j’arrête de penser à cela. Julian s’amusait à me torturer pour me faire ressentir ce que j’avais dû lui faire ressentir, de la frustration, et j’entrais dans son jeu en y cédant si facilement. C’était cruel, du reste. Cela l’était au même titre que de m’accorder uniquement cinq minutes pour lui parler. Mais qu’importe : je m’y pliais. Je lui parlais des soins qu’il avait payés intégralement, et pour lequel je le remerciais sincèrement. Je lui suggérais de les lui rembourser intégralement, ce qu’il me refusa immédiatement, m’affirmant qu’il n’avait pas fait ce geste en ce sens. Il précisait qu’il n’en avait pas besoin, d'ailleurs, et que je n’étais pas sensée savoir que c’était lui le généreux ami de la famille. Je supposais qu’il avait bien dû se douter que la femme des admissions serait obligée de m’en parler, tôt où tard ? Sans doute. Enfin, sauf s’il avait précisé clairement qu’il souhaitait que son geste reste un « don » anonyme, auquel cas la responsable n’avait pas tenu sa parole. Je poursuivais ensuite en m’excusant pour mon attitude déplorable à l’hôpital. Je reconnaissais qu’il était dans son droit d’exiger des explications quant à ma lâcheté des jours précédents, et il ne manqua pas de me souligner que j’aurais dû me faire cette remarque avant qu’une dispute n’éclate. C’était vrai, je l'admettais volontiers. Or, je ne pouvais plus rien y faire. Je ne pouvais pas remonter le temps pour m’empêcher d’agir de la sorte, même si je l'aurais souhaitée. Non, je ne pouvais plus que m’en excuser, bien que j’étais peiné de constater qu’il n’était pas enclin à m’accorder son pardon. Je lui avouais à la suite que je tenais énormément à lui, qu’il me manquait, espérant ainsi lui soutirer une forme de compassion à mon égard, mais je n’obtins là encore que du mépris. Il me signifiait qu’il aurait été plus adéquat que j’y réfléchisse antérieurement, ce que je prenais comme une seconde rupture entre nous. Une rupture dont il était à la tête, cette fois-ci, et que j’imaginais lui faire grandement plaisir, bien que cela était affreusement douloureux pour mon cœur déjà blessé. J’étais venu ici pleine d’espoir, comme Siloë avait réussie à m’en convaincre, et je constatais que cette conversation n’avait menée à rien. A rien si ce n’était un compte à rebours de soixante secondes, avant que nos chemins ne se séparent définitivement. Je ne pouvais pas les passer ainsi, droite comme un i devant lui, sans plus jamais avoir sentie la douceur de sa peau contre la mienne. J’optais donc de passer cet ultime instant en sa compagnie à ma manière, même si c’était là la dernière chose qu’il souhaitait m’accorder. Je plaquais mon torse entièrement nu contre son dos, dans son lit, en expirant un soupir triste. Je m’accrochais à lui désespérément, lui murmurant des excuses toujours plus sincères. Rien n’y faisait. Il se débattait pour m’échapper, et les larmes que je contenais ne purent que couler sur mes joues, en abondance.
_ Pourquoi ? Je lui demandais avec désarroi, au fait que cela ne marcherait pas ainsi. _ Pourquoi m’en vouloir à ce point alors que j’assume toutes mes erreurs ?
Je ne comprenais pas. Je m’aplatissais totalement devant lui. Je faisais profil bas pour lui fournir mes pensées les plus sincères, mes sentiments les plus forts. Pourquoi demeurait-il irrémédiablement aussi froid qu’un bloc de glace ? Que pouvais-je bien faire de mal ? N’employais-je pas les bons mots ? Ne lui inspirais-je pas la confiance ? Non. Il ne savait plus où donner de la tête avec mes agissements précédents, et j’assimilais totalement cette réaction. C’était vrai que je donnais le sentiment d’être une girouette indécise, mais désormais je n’avais plus de doute quant à ce que je voulais pour nous.
_ Je t’aime, Julian. Je lui avouais sans plus de détour, m’accrochant toujours plus à son corps. _ Je sais que cela ne te semble pas cohérent avec mon comportement, ou encore que c’est précipité, mais je t’assure que je te dis la vérité. Je suis tombée amoureuse de toi depuis cette nuit-là, et de t’avoir perdu cela m’en a fait prendre conscience. Je marquais une pause, enfouissant ma bouche toujours plus dans le creux de son cou, chaud et réconfortant. _ Je veux que tu m’offres une nouvelle chance, Julian. Je t’en supplie. Accorde-moi une autre chance.
Je lui murmurais contre celui-ci, lui déposant des baisers salés de mes larmes. Je voulais qu’il me laisse lui prouver que mes sentiments pour lui étaient réels, que je ne me servais pas de sa personne comme bon me semblait. Je voulais qu’il m’offre ce baiser que mes lèvres recherchaient, tout en s’approchant indécemment des siennes.
_ Pardonne-moi, Julian. Je lui susurrais, assoiffée de sa bouche. _ Embrasse-moi, je t’en supplie… Je t’aime.
Je pouvais lui demander bien plus encore qu’un simple baiser, mais je sentais que physiquement je ne tiendrais pas la distance. Il fallait que je dorme, impérativement. Et je désirais ardemment que cela soit entièrement nue, entre ses bras. Aime moi, mon amour. Ne me rejette pas.
J'ai 40 ans et je vis à Chicago, Etats Unis. Dans la vie, je suis gérant d'un hôtel et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.. Informations supplémentaires ici.
Oui d’accord, tu te déchargeais de tes charges de patron pour le coup mais bon. Tu n’avais pas décidé qu’elle vienne à l’hôtel pour t’embêter et réveiller le personnel après tout. Tu n’y étais pour rien de ce côté donc tu n’avais rien à dire aux autres. Tu fronçais les sourcils quand elle semblait commencer à ne pas vouloir le faire. Pardon ? Dans ce cas elle pouvait tout aussi bien s’en aller ainsi elle ne dérangerait personne et il y aurait personne à excuser de ce fait. Finalement, elle semblait se raviver. Tu levais les yeux au ciel à ses mots, en effet, elle n’avait pas besoin de dire cela. « Très bien. » Tu lui lançais alors.
Elle t’avait dit qu’elle savait pour son père et le fait que tu avais payé pour elle. Tu te moquais bien de l’argent puisque tu en avais et tu n’avais pas besoin qu’elle te rembourse. Cela ne t’intéressait pas. Tu l’avais fait pour que son père puisse se soigner car tu n’avais pas envie qu’il puisse arriver quelque chose de pire. Tu aurais apprécié qu’on le fasse pour toi également. Elle te parlait finalement, se livrant enfin à toi alors qu’elle aurait pu le faire bien avant, ce que tu ne comprenais pas. Tu ne voyais pas pourquoi elle ne l’avait pas fait avant, ce qui aurait évité cette dispute à l’hôpital mais peu importe. Finalement, elle venait se glisser dans ton dos, son corps nu contre le tien. Elle réveillait ton corps alors que tu étais pourtant fatigué. Seulement, tu étais rancunier et tu n’avais pas envie de cela. Pas maintenant. Elle te demandait pourquoi tu ne lui pardonnais pas. Tu poussais un soupir. « Sally.. » Tu soufflais alors. « Parce que je t’en veux, parce que tu étais vexante et méchante et repoussante. Et il me faut du temps, c’est tout. » Mais elle ne semblait pas le comprendre.
Tu fronçais les sourcils alors qu’elle t’avouait qu’elle t’aimait. Tu poussais un soupir. Ce n’était pas ce que tu avais prévu pour tous les deux. Loin de là. Tu ne pouvais pas faire ça. « Je ne peux pas Sally.. » Tu lâchais avant d’essayer de te défaire d’elle et te lever du lit. Oui, tu agissais probablement comme un connard parce qu’elle venait de t’avouer ses sentiments. Ce n’était pas parce que tu lui en voulais ce coup-ci. C’était.. une toute autre histoire. Une histoire personnelle et douloureuse mais elle attendait quelque chose de toi aujourd’hui. « C’est compliqué Sally. Je ne peux pas t’offrir ce que tu me demandes, une relation amoureuse et.. de couple. Ca ne m’intéresse pas et ce n’est pas ce que je recherche. » Okay, là encore, tu paraissais une fois encore un connard parce que tu laissais entendre que seul une relation sexuelle avec la jeune femme pouvait t’intéresser et tu comprendrais qu’elle te considère ainsi. « Crois moi, l’amour ça n’apporte rien de bon. »
Tu récupérais un verre d’eau avant d’en boire une gorgée alors que les souvenirs prenaient possession de toi et tu détestais cela. Tu détestais t’en rappeler et repenser à ta femme ainsi que ton bébé que tu avais perdu et qui n’avait que quelques mois. Tu n’avais pas vraiment pu être père, très longtemps. Oui, tu avais déjà vécu avant et tu avais déjà eu mariage, bébé. Ce n’était pas quelque chose que tu voulais vivre une seconde fois. Surtout pour que les choses se terminent ainsi. Tu étais dos à elle alors que tu regardais par la fenêtre. « J’ai déjà eu.. une autre vie avant toi. Des relations comme tu t’en doutes mais surtout une relation et ça s’est mal terminé. » Tu avouais alors que tu sentais les muscles de ton corps se tendre. « J’ai perdu les deux personnes qui comptaient le plus pour moi et je ne souhaite pas revivre les mêmes choses. C’est assez douloureux comme ça. » Ca l’était pour toi en tout cas. « Je suis désolé. » Tu lui lançais finalement, le dos toujours tourné.
Invité
Sam 23 Mar - 20:20
Sally River-Johns
J'ai 22 ans ans et je vis à Chicago, Amérique. Dans la vie, je suis réceptionniste à temps plein dans l'hôtel du groupe Warren et je m'en sors moyennement bien. Sinon, grâce à ma dévotion totale pour ma famille, je suis célibataire depuis toujours et je le vis plutôt normalement, je pense. Pense-bête (famille de Sally) David, son père (43 ans), ainsi que sa fratrie (dont elle a la charge) : Soren (20 ans); les jumelles Kelly et Kylie (17 ans) ; Adrian (15 ans) ; Loïs (14 ans) ; les faux-jumeaux Delillah et Donovan (11 ans) ; et le petit Louis, le cadet (8 ans).
Je ne comprenais pas. Qu’est-ce qu’il sous-entendait en disant qu’il ne pouvait pas, exactement ? Qu’il ne pouvait pas me pardonner les mots que j’avais pu lui dire à l’hôpital ? Qu’il ne pouvait pas passer au dessus de mon attitude précédente pour m’offrir une nouvelle chance ? Je l’ignorais. Je l’ignorais tout autant que je m’interrogeais sur ce que j’avais pu faire de si grave pour qu’il me rejette ainsi, sans aucune forme de délicatesse. Je savais que mes propos avaient été odieux par le passé, je ne le niais pas ; mais cela n’était pas au point qu’il me méprise durant toute une vie, n’est-ce pas ? Je ne savais pas. Je ne savais plus. J’étais totalement désemparée, déboussolée. Je me sentais comme la dernière des idiotes de m’être à ce point ouverte à cet homme, qui ne méritait finalement rien de plus qu’une bonne gifle. Il n’y avait rien de compliqué dans sa décision, d’ailleurs : il ne cherchait qu’une vulgaire partenaire sexuelle, afin de le combler entre deux services à la réception, et je ne correspondais plus à ces attentes. C’était effroyablement méprisant. Cela l’était à tel point que je savais dès lors qu’il fallait que je parte, immédiatement. Je m’étais suffisamment ridiculisée devant lui pour que ma fierté puisse s’en remettre, avant de longues années.
_ Ne t’embêtes à m’expliquer quoi que ce soit. Je lui soufflais amère, entre deux hoquets de larmes de tristesse. _ J’ai parfaitement compris ce que j’étais pour toi.
Un jouet sexuel. Une distraction. Une jolie petite imbécile qu’il avait séduite, par envie malsaine de lui prendre sa virginité, avant de la balancer parce qu’elle lui donnait beaucoup trop de fil à retordre. En résumé : une chose à laquelle je me serais volontiers soustraite, si je n’avais pas été aussi naïve. Mais qu’importe. Sur cette constatation, je me saisissais de mon haut, que j’enfilais sans plus attendre, avant de quitter à mon tour son lit, les jambes chancelantes. Je n’avais aucune foutu idée sur comment j’allais tenir le choc, ni sur le comment j’allais regagner en un seul morceau mon logement du reste, mais j’étais fermement décidée à quitter définitivement cet établissement. Oui, je l’étais autant que sur celle de lui envoyer ma démission, dans les jours suivants, de sorte de me soulager d’une situation qui me serait on-ne-peut-plus pénible. Je m’apprêtais à vivre mon premier chagrin d’amour. Je n’avais pas besoin de le voir mener sa petite vie bien tranquille, pendant que mon cœur agoniserait dans ma poitrine. Il m’expliqua tout d’un coup, malgré ma volonté qu’il n’en fasse rien, qu’il avait eut une autre vie avant moi. Comme si je ne le l’avais jamais envisagé, tiens. Je n’étais pas stupide au point de ne pas avoir conscience qu’il avait déjà du briser quelques cœurs à l’occasion. Non, je l’étais uniquement de ne pas avoir pu prédire qu’il argumenterait la perte de deux personnes chères à son cœur, comme une excuse valable à son attitude d’enfoiré.
_ T’es pitoyable. Je lui crachais suite à ses excuses, que je rejetais totalement, tant j’agonisais de cet amour à sens unique. _ Tu savais dès le départ que nous deux ce n’était que sexuel, et tu es quand même venu me faire une scène à l’hôpital pour me faire croire que cette nuit entre nous avait compté autant à tes yeux qu’aux miens. Je te déteste pour ça. Je lui mentais, méprisante. _ Je te déteste de t’être joué de moi de la sorte, sans aucune considération pour le fait que tu me gâchais ce qui aurait dû être les plus beaux instants de ma vie de jeune femme. Je marquais une pause, secouée par mes larmes. _ Et c’est moi qui suis désolé. Désolé d’être tombée sous ton charme de manipulateur. Désolé d’être venu t’en parler. J’aurais mieux fais de m’en tenir à mon rôle de garce, cela m’était moins douloureux que de me faire jeter par un connard.
A ces mots, que je ne pensais pas, et qui me faisait davantage souffrir, je quittais sa suite en courant, n’attendant pas qu’il me retienne. Je quittais sa suite pour trouver refuge dans le premier ascenseur qui s’ouvrit pour moi, heureusement vide. Ensuite, je composais le numéro de Siloë, m’y reprenant à plusieurs reprises. Je ne pouvais pas rentrer seule à la maison. Pas dans cet état, déplorable. Je savais que j’allais me tuer si je m’y risquais. J’optais donc de faire appelle à la copine de mon cousin, même si une partie de moi rêvait secrètement que cela se produise.
_ Siloë, c’est Sally. Je lui déclarais dès qu’elle décrocha, complètement dévastée. _ Je suis désolé de te réveiller mais il faut que tu viennes me chercher en taxi à l’hôtel Warren.
Je ne lui laissais pas le temps d’en placer une, face à l’urgence de ma situation ; mais elle parvint tout de même à me demander ce qui n’allait pas, malgré tout.
_ J’ai envie de mourir. Je lui soufflais en guise de réponse, me laissant tomber à genoux dans l’ascenseur, à bout de force. _ Il ne m’aime pas, Siloë. Et il ne m’aimera jamais.
Elle comprenait, désormais. Elle comprenait que j’avais tenue parole, et que la situation avait dégénérée tel que je n’aurais jamais pu l’imaginer que dans mes pires cauchemars. Et cela confirmait ma volonté de mourir, par ailleurs. Qu’elle idiote avais-je été de l’appeler, finalement.