Le Temps d'un RP
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LE TEMPS D'UN RP

La Nation du Feu

Cheval de Troie
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Date d'inscription : 08/02/2020
Région : PACA
Crédits : Bazzart

Univers fétiche : Réel - Disney - Fantasy - Surnaturel - Mythologie
Préférence de jeu : Femme
Totally Spies
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Cheval de Troie
Mar 2 Nov - 17:00
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Ursa
J'ai 17 ans et je vis à Hira'a, Nation du Feu. Dans la vie, je suis comédienne amatrice et petite fille de l'Avatar Roku.

Mon père est un magistrat, ma mère est la fille de l'Avatar Roku, malgré tout, j'ai toujours vécu simplement. Depuis mon plus jeune âge, je suis amoureuse d'un jeune garçon appelé Ikem, lui et moi devions nous unir pour toujours mais l'arrivée du seigneur Azulon et de son fils Ozaï changera le cours de ma vie à tout jamais.


Ursa :copyright:️ Google

Face à mon sabre et moi, le prince se met à rire. Je comprends. Je n'ai pas l'air bien menaçante même si je tente par tous les moyens de survivre. Même en pensant à la mort, c'est une façon pour moi de survivre. D'échapper à cet enfer qui m'attend. J'oriente le sabre vers moi cette fois, en essayant de réunir tout le courage que j'ai en moi pour en finir une bonne fois pour toutes. C'est ma chance, je devrais me tuer ici et maintenant et le regarder s'affoler. Ça serait peut-être ma dernière vision, mais qu'est-ce qu'elle serait jouissive. Le voir se mettre dans une rage folle en comprenant que cette fois, il a perdu. Mais je n'y arrive pas. Je ne peux pas mettre fin à mes jours aussi facilement. J'a....J'ai des parents qui m'aiment... Et je n'ai que dix-sept ans.... Seigneur....C'est pas une vie....

Je pleure tellement que tout mon corps en tremble, je suis exténuée. J'abandonne vraiment la vie. Et c'est là que je l'entends, il me traite d'idiote... Mais non pas avec mépris, plutôt avec affection. Je le sais, je reconnais le ton de sa voix. Le prince s'approche de moi et me prend dans ses bras. Cette fois, son comportement a totalement changé. Il n'est pas la brute épaisse et assoiffée de sexe, il se montre plus doux, plus tendre. Il me sert dans ses bras fort et je me dis que ça y est. Ce cauchemar est fini, il a enfin compris.... Il va me protéger et tout ça sera de l'histoire ancienne....

Il me porte délicatement jusqu'à son lit et m'habille. Personnellement, je ne dis rien, mon regard est vide et je suis vraiment morte de l'intérieur. Je me sens mieux en sentant le contact du tissu sur ma peau, mais ce n'est que de courte durée.



Je pleure toute la nuit et j'ai dû me laver au moins cinquante fois pour essayer de me sentir moins sale, mais rien n'y fait. J'ai l'impression que je ne retrouverai jamais mon honneur et je pleure jusqu'à la déshydration.


***


Dix jours que je ne suis pas sortie de ma chambre, ni même de mon lit. Même les domestiques, je ne les laisse pas entrer. Je refuse de m'alimenter et le médecin a dû venir me voir plusieurs fois, car je m'évanouis dans mon lit.

La reine en personne est venue me rendre visite et je fus bien obligée de la recevoir. Me voyant dans un état aussi misérable, elle comprit que quelque chose de grave s'était produit et j'ai décidé de tout lui raconter. Je lui raconte cette épouvantable nuit sans cesser de pleurer. Je lui ai raconté comment son fils m'a prise de force, violemment alors que c'était ma première fois. Je lui ai dit qu'il ne m'aime pas, qu'il n'a même pas la moindre miette d'affection à mon égard et que je suis vouée à vivre avec un monstre.

La reine a toujours paru plus froide que le Seigneur du Feu. Azulon est une personne dure et avide de pouvoir, mais il n'est pas tyrannique ou sadique comme son fils ou comme l'a été son père. Ozaï est le portrait craché de son grand-père, le Seigneur du feu Sozin... La reine est aussi comme ça, je me doute bien que les chats ne font pas des chiens.... Pourtant, quand elle est sortie de ma chambre ce jour-là, elle avait les larmes aux yeux et paru profondément choquée. J'imagine qu'au moins grâce à ça, j'ai l'autorisation de garder ma porte close.

Je me suis sentie encore plus humiliée de raconter ça à la reine, mais d'un autre côté, en parler à quelqu'un m'a fait du bien. Il fallait que je le dise, que j'en parle parce que c'est en train de me ronger de l'intérieur. Je ne fais que pleurer.... Je n'ai plus gout à rien.... J'ai toujours envie de mourir, mais je n'en ai toujours pas le courage....


***


Cela fait plus d'un mois que je ne suis pas sortie de ma chambre. Je mange un peu plus, même si je n'ai toujours pas une vraie alimentation, je crois m'être tellement amaigrie que je commence à en perdre des cheveux, mais ça m'est bien égale. Je peux mourir ici même, que ça m'est égale. Je ne sais plus depuis quand est-ce que j'ai pris un bain pour la dernière fois ? Ou que j'ai brossé mes cheveux ? Je me lève que pour faire mes besoins et encore, j'attends jusqu'à la dernière minute.

"La princesse refuse de voir qui que ce soit. Je suis navrée, prince Iroh."

Iroh ? Je sors du lit et me précipite vers la porte.

"Je sais bien, mais il faut que je..."

J'ouvre la porte, les yeux inondés de larmes, le visage creux et les cheveux filasses.

"Seigneur, Ursa...."

Je me jette dans ses bras en pleurant toutes les larmes de mon corps. Je pleure tout mon soul en frappant le torse de mon beau-frère. Il entre dans la chambre et ferme la porte derrière lui.

"La, la, allez y, laissez vous aller."

Il caresse doucement mes cheveux, essaye de ne pas trop me toucher, je le remercie intérieurement. Iroh est tellement tendre, doux, il sait toujours quoi faire ou quoi dire.

"Est-ce que vous voulez en parler, Ursa ?"

Je secoue vivement la tête.

"Il....il m'a fait....du mal......tellement de mal...."

J'explose de chagrin, si bien que mes jambes ne supportent plus mon poids et je manque de tomber. Heureusement, il me rattrape et me conduit dans mon lit. Il me caresse les cheveux en tentant de me consoler.

"Je sais bien que quoi que je dise, rien ne pourra vous rendre votre dignité, ma chère Ursa. Je regrette tellement que vous ayez été sur la route de mon abominable frère. Je ne pensais pas Ozaï....capable du pire. Pas envers vous."

Je pleure dans mon lit, en position fœtus, contre Iroh, la seule personne qui me fait me sentir en sécurité ici.

"Ursa, cela fait maintenant presque deux mois que nous ne vous avons pas vu. Le peuple a besoin de vous voir sinon les pires calomnies vont commencer à tourner dans la presse. Et je pense que vous avez assez souffert, pas la peine que les journaux de villages se mettent à raconter des salades vous concernant."

Je me fous comme d'une guigne de ce que les villageois pourront dire ! Je m'en fous complètement ! J'espère juste que bientôt ils viendront pour mes funérailles, c'est tout. Face à mon silence, Iroh comprend qu'il n'est pas sur le bon chemin. Il soupire.

"Vous avez raison, où ai-je la tête..... Ce qu'il vous faut, c'est de retrouver gout à la vie, de voir qu'il n'y a pas qu'Ozaï dans ce monde. Je vous jure, que je ne le laisserais pas vous détruire. Tant que je serais là, je vous rappellerais à quel point le monde est beau."

Il se lève et commence à farfouiller dans mon armoire. Il en sort toute sorte de robe, des chaudes, des moins chaudes, des robes de nuit. Tout ce dont j'aurais besoin. Il sort un instant pour appeler une femme de chambre.

"Fais venir une valise et prépare mon carrosse. Oh et va prévenir ma mère que j'emmène la princesse Ursa sur l'ile de braise pour qu'elle puisse se soigner. Respirer le même air depuis deux mois lui donne l'air d'un fantôme."

Je le regarde surprise, sans rien dire. Depuis que j'ai parlé à la reine, je n'ai plus parlé à personne d'autre. Ma voix est donc rauque, caverneuse.

"Prince Iroh ?..."
"Chut, ne bougez pas, ma douce, je m'occupe de tout."

Je ne suis pas sûre que tout cela soit bien.... mais...je m'en fiche. Pour la première fois depuis des semaines, j'ai l'impression de m'intéresser à quelque chose d'autre que la mort qui m'attend et me guette.


***


Le prince me porte dans TOUT le palais. Depuis ma chambre, jusqu'à la cour puis dans le carrosse, il me porte, car mes muscles sont atrophiés de faire si peu d'exercice quotidien.

"Prince Iroh, je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée...."

Que va-t-on dire si la femme du prince Ozaï se retrouve sur une île romantique avec le prince Iroh ? Ma réputation va en prendre un coup et je serais qualifiée de divers nom d'oiseaux !

"Ne vous en faites pas. Ma femme est sur l'ile, elle est enceinte, je l'ai donc envoyé là-bas pour qu'elle puisse se reposer. Elle est logée dans la maison familiale. C'est aussi là-bas que nous nous rendons. Donc vous voyez, ce n'est qu'un petit séjour en famille pour nos femmes qui ont grand besoin de repos et de soutien !"

Je baisse la tête en fronçant les sourcils.

"Votre femme a tellement de chance de vous avoir...."

Il paraît vraiment touché et m'embrasse le haut de la tête.

"Ozaï aussi, il est simplement trop bête pour s'en rendre compte. Allez-y cocher, on peut y aller."

Derrière moi, le palais se dessine au loin. Pour la première fois depuis mon enfermement, je me sens bien. Plus je m'éloigne de cet antre du diable, plus je reprends des couleurs. Je prends même une grande inspiration. Je me sens libre. Mais tout d'un coup, j'y pense, et si le prince l'apprend ? Et s'il me retrouve ? Je m'accroche à la main d'Iroh de toutes mes forces, mes ongles se plantant dans ses mains.

"Ursa, calmez-vous ! Tout va bien se passer ! Ozaï est dans le royaume de la Terre, en émissaire pour notre père, il ne sera pas de retour avant des semaines. D'accord ? Détendez-vous..."

Il a passé tout le chemin en carrosse et en bateau à me garder sur ses genoux et dans ses bras. Comme une enfant, il ne m'a jamais laissé seule. Il s'est montré si doux, si tendre. Je me sens tellement en sécurité. Je voudrais ne plus jamais rentrer et rester avec lui.


***


Une fois arrivés sur l'île. On me souhaite de nouveau la bienvenue, mais je n'ai rien à voir avec l'heureuse et farouche fiancée qui avait mis les pieds sur l'ile la première fois. J'ai l'air d'une malade en phase terminale. Le prince Iroh me porte jusqu'à la maison puis jusqu'à ma chambre où il me dépose sur le lit.

"Ma chambre est celle d'à côté. Vous pouvez y accéder depuis cette porte si vous avez le moindre souci. Celle de ma femme est juste en face, si vous avez besoin de vous échanger avec une femme. Tout le monde ici est à votre service et ne vous veut que du bien, d'accord. Alors s'il vous plait. Mangez, buvez, détendez-vous. Ici, il ne pourra pas vous atteindre, même s'il va être averti de votre départ pour l'île, il est beaucoup trop loin d'accord. Et quand nous repartirons, vous serez de nouveau dans vos appartements, vous ne le verrez pas."

Je hoche la tête.

"Bien. Une femme de chambre va vous aider à vous préparer pour le repas, d'accord. Je dois vous laisser, mais je reviens vite."

Je garde ma main dans la sienne, ne voulant pas qu'il s'en aille. Il me sourit tendrement.

"Je vous promets qu'il ne vous arrivera rien ici, d'accord ? Et je reviens vite."

Je hoche de nouveau la tête et le laisse partir.
Je laisse les bonnes s'occuper de moi sans dire un seul mot.


***


Le prince s'en va rejoindre sa femme pour voir si elle va bien et l'informer de ma présence. La princesse doit être alitée à cause d'une grosse difficile et dangereuse. C'est pour ça qu'elle est venue ici, dans l'espoir de se détendre et de ne pas subir le stress et la pression du palais. Puis le prince Iroh s'en va dans son bureau pour écrire la lettre à Ozaï.

"Mon cher frère, je tenais à te faire savoir, par ce biais, que la princesse Ursa est en ma compagnie. Après deux mois où elle est restée cloitrée dans sa chambre, en étant sous alimentée, atrophiée et déshydratée, j'ai enfin réussi à la faire sortir.
Mère et Père m'ont donné leur autorisation pour l'emmener sur l'île de braise pour qu'elle puisse y séjourner avec ma femme, enceinte, elle aussi en convalescence.
À peine Ursa a mis un pied sur l'ile à mes côtés, qu'elle avait l'air d'aller mieux.
Rassure-toi, elle ne m'a pas raconté les horreurs que tu as dues lui faire vivre, mais je veillerais personnellement à ce que ça n'arrive plus.
Tu n'es qu'une ordure de la pire espèce, j'ai honte d'être ton frère. Comment peux-tu te regarder dans le miroir en étant un être aussi immonde, Ozaï ?!
Personne n'est parafait, moi le premier, mais là.... Ça dépasse toutes les monstruosités dont été capable notre lignée. Les femmes de notre famille ont toujours été un minimum aimées et traitées comme des reines. Mais toi.... Quelle honte.
Profite de ton séjour au Royaume de la Terre pour méditer sur la noirceur de ton âme. En espérant que tu reviennes en meilleur homme et en meilleur mari. Sinon, Ursa saura au moins qu'elle pourra toujours compter sur moi."


Iroh appose son sceau officiel et donne cette missive à un messager qui va mettre plus d'une semaine à faire parvenir cette lettre au prince Ozaï. Ce qui veut dire, que lorsqu'elle lui parviendra, je serais sur l'île depuis un moment déjà.

Lojzo
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Lojzo
Mar 16 Nov - 10:03
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Ozaï
J'ai 28 ans et je viens de la Nation du Feu. Dans la vie, je suis maître du feu et fils du Souverain. Sinon, je viens d'épouser Ursa, petite fille de l'Avatar Roku, pour obtenir une descendance exceptionnelle. Ah et il se peut que j'apprécie la demoiselle mais je préfère ne pas l'assumer.


ozaï :copyright:️ googleimage
Je ne l’avais pas revue. Ni le lendemain, ni les jours qui ont suivis. Elle s’était enfermée dans sa chambre ne laissant personne entrer et … ça ne m’a strictement rien fait.

 Allongé dans mon lit, une semaine après ça je regarde le plafond pour tenter de comprendre ce que je ressens, mais il n’y a rien. Le petit sentiment de satisfaction est effacé par la déception. Ce n’était pas si bien. Comme tout le reste, le sexe n’est pas transcendant. Ce n’est qu’un besoin à satisfaire, mais rien qui me fasse frémir de joie. Alors que j’avais eu un espoir fou qu’avec elle ce soit différent. Et cela m’exaspère. Pourquoi ai-je attendu quelque chose d’elle ? Je soupire et me relève.

Elle me ferme sa chambre, grand bien lui fasse. Elle dépérit, tant pis pour elle. J’espère qu’au moins elle est enceinte et que je pourrais lui arracher cet enfant et l’élever comme il le faut. Sinon, et bien, que les médecins la gardent en vie, jusqu’à ce que je ressente de nouveau l’envie de m’approcher d’elle. Ce qui n’arrivera sûrement pas de sitôt.

A l’instant où je sors de ma chambre je remarque qu’on m’observe. J’affiche un rictus, je sais qui c’est. Je sais qu’Iroh est en colère et qu’il est prêt à tout, mais qu’il attendra que nous soyons seul, puisqu’il ne faut pas faire de vague dans cette famille, puisqu’il faut être présentable sous tous les rapports. « J’en ai fini avec elle, je te la laisse. »  crachai-je dans sa direction, juste pour l’entendre se hérisser et préparer son feu pour me tuer. Pourtant, à l’instant où je dis ça, je me rends compte que ce n’est pas vrai. Merde. Je sens mon propre feu jaillir dans mes mains que j’étouffe à grande peine. Je ne suis pas débarrassé d’elle et de son charme, au fond de moi, je songe encore à ses yeux pétillants, à ses larmes, à ses mots et sa langue affutée. Je l’ai toujours gravé en moi et je rage. Je suis désespéré à l’idée que rien ne pourra me défaire d’elle et que j’en ai clairement pas fini avec elle. Soupir. Je suis fichu. Et je la hais pour cela.

Enfin un passage plus sombre où il n’y a aucun domestique et je vois Iroh se montrer.

« J’accepte ton duel, mon frère. »  lâchai-je avec un faux sourire mauvais.

Sauf qu’il sait que je ne le mérite pas et que je n’attends que ça. Il sait que j’ai envie de me battre avec lui pour de vrai, jusqu’à ce que l’un de nous y passe. Or le futur Seigneur du Feu est trop sage pour se laisser avoir comme ça, malgré sa rage et son envie de me détruire.

« Tu ne mérites pas un combat loyal ni vu Ozaï »


Sa voix est à peine plus élevée qu’un murmure, sa voix est dangereuse et il l’est tout autant. Je le vois et je le sens. Sa posture de combat montre qu’il est prêt à tout et que je ne ressortirais pas de là entier. Sauf que je ne suis absolument pas prêt à me laisser battre.

« Viens donc, engage »  lançai-je d’un ton léger.

Il n’y a rien de léger en moi, rien de pur ou de simple, c’est un masque que je viens de créer, parce que je sais que ça le dérange que ça lui fait mal. Et le pire, c’est qu’au fond de moi, je jalouse ses sentiments. Je le jalouse d’être si proche d’Ursa qu’il se sent mal pour elle et qu’il m’en veut. C’est MA femme, pas la sienne. Et qu’il veuille juste coucher avec elle est monstrueux.

« Tu veux donc mes restes ? Tu es prêt à t’abaisser à ça ? Pathétique grand frère. »

Je ne l’ai jamais appelé comme ça, avec tendresse ou envie. Notre relation n’a jamais été simple ou belle, je l’ai d’abord adulé puis haï parce qu’il représentait tout ce que je ne pourrais jamais atteindre. Et c’est sur ça que j’ai compris ce qu’était l’amour.

« Ozaï »


Sa voix n’est que menace, haine et violence. Il m’en veut et ça me réjouie. Pour une fois que les rôles sont inversés.

« Frappe ! »  m’écriai-je en levant les yeux au ciel.

« Non, tu ne mérites même pas mon attention, mais sache que je la vengerai. »

Je souris pour marquer ma déception. Si je frappais le premier cela se retournerai contre moi et il me prive de ce droit parce qu’il est le grand frère qui sait tout. Je le déteste. Je me brûle d’un feu ardant qui me fait tout voir rouge. S’il était encore là, je n’aurai pas pu me retenir. Or il n’est plus là.

« RHAAAAAAAA. »

Je hurle en faisant jaillir du feu de moi. Puis m’accroupit quand c’est terminé. Il ne reste que des cendres du tapis sur lequel je me tenais il y a quelques minutes.

C’est moi qui me vengerai. Un jour, il verra. Je me vengerai.


****


Mère m’évite depuis quelques jours, je devine à ses regards noirs qu’elle m’en veut. Elle qui m’a tout appris du secret, de la violence et qui a toujours alimenté ma haine… m’en veut ? J’ai envie de rire. Elle est mon maître absolu dans le mal, c’est elle qui nous a privé d’amour et qui nous a toujours forcé à se dépasser et à ne craindre rien ni personne et à prendre ce qu’on pouvait prendre. Grand bien lui fasse si elle veut m’éviter. J’espère juste ne pas avoir à me battre contre elle, car je sais que je gagnerai. Et briser ma mère n’était pas prévu au programme.

Je me passe une main sur le visage et m’adosse au mur de la Grande Salle de Réunion. La Guerre fait toujours rage et il est prêt à tout pour prendre des armées. Comme la femme du Général des Armées (mon frère) est enceinte, il décide de m’envoyer moi. Je hausse les sourcils, c’est la première fois qu’il me voit comme un militaire de ses troupes, mais j’accepte avec plaisir. M’éloigner du palais et de ses tensions sera un plaisir.


****


Il fait chaud, mais d’une chaleur dont je n’ai pas l’habitude. Et je déteste ça. Je déteste ne pas être maître de tout ce que j’entreprends. Je soupire encore pendant qu’on pose mon armure sur mon dos. Ce n’est pas qu’une simple mission dans la nation de la terre, mais ce n'est pas un bataille non plus. Comme si toute ma famille me refusait ce dont j'avais besoin et avait le droit. Je m'ennuyais. Quand je gouvernerai tout sera différent, je me le jure. Iroh dit qu'il se vengera, mais moi, je lui prendrai tout.

Et cette pensée m'aide à me concentrer. Un jour, j'aurai tout.

« Un message pour vous, mon Prince. »

Je prends la lettre avec le sceau d'Iroh que je brise rapidement. Je ne sais pas si je dois avoir peur. La lecture de la lettre le confirme. Il est devenu sage évidemment. Et il fomente sa vengeance. Je le hais !

Mais je ne peux pas partir tout de suite, ma mission ne se termine pas avant deux semaines. Le salaud. Il a tout prévu, il savait. Est-il de mèche avec mon père ? Non, je pense pas qu'Azulon ait la moindre envie d'une affaire familiale de la sorte, seule la guerre l'importe et il veut la gagner de toute ses forces. Je n'ai pas le choix.


****

Deux mois plus tard, je pose enfin le pied dans ma chère nation du feu. Que s'est-il passé durant tout ce temps ? Durant mon temps en nation terrestre ? Et durant tout mon voyage de retour ? Comment est-elle ? C'est une de mes principales questions, j'ai envie de revoir Ursa. Et cela m'inquiète.

Sauf que je me rends compte d'un autre côté que je suis aussi très bien sans elle, qu'elle ne me manque pas. Qu'elle apporte plus de violence dans mes émotions par sa simple présence. Je ne sais pas quoi faire.

Je fais mon rapport à mon père, évite ma mère et prépare mes affaires. Puis je reste dans ma chambre, assis sur mon lit. Iroh doit payer et Ursa doit rester sous mon contrôle, comment pourrais-je faire cela ?

Une idée germe lentement dans mon esprit, mais je ne peux pas leur faire totalement croire que j'ai changé, Iroh me connait trop. Peut être que convaincre Ursa suffira, mais le changement ne doit pas être trop brutal.

Une semaine plus tard, mon bateau accoste sur l'île. Je me rends directement dans mes quartiers, pour retarder le plus tard le moment où je la croiserais tout sourire au bras d'Iroh.

Mais au dîner, je ne peux plus retarder l'échéance. « Bonjour Ursa, mon frère, belle-soeur. » Je hoche légèrement la tête dans leur direction chaque fois que je prononce un mot.
Cheval de Troie
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Cheval de Troie
Sam 20 Nov - 11:57
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Ursa
J'ai 17 ans et je vis à Hira'a, Nation du Feu. Dans la vie, je suis comédienne amatrice et petite fille de l'Avatar Roku.

Mon père est un magistrat, ma mère est la fille de l'Avatar Roku, malgré tout, j'ai toujours vécu simplement. Depuis mon plus jeune âge, je suis amoureuse d'un jeune garçon appelé Ikem, lui et moi devions nous unir pour toujours mais l'arrivée du seigneur Azulon et de son fils Ozaï changera le cours de ma vie à tout jamais.


Ursa :copyright:️ Google

Cela fait plus d'un mois que je suis sur l'île de Braise en compagnie du prince Iroh et de sa femme et je dois dire que j'ai retrouvé le sourire ! Mes journées sont simples, le matin, je déjeune avec ma belle-sœur et nous papotons de choses et d'autre, essentiellement de sa grosse. Elle est adorable, gentille et douce, mais je trouve qu'elle manque un peu de personnalité. Je veux dire par là qu'elle n'a pas vraiment d'avis sur quoi que ce soit. Même en ce qui concerne son mari, elle ne se mêle pas de son travail, de la politique, elle ne s'intéresse pas à ses affaires et demain le pays pourrais être en guerre qu'elle serait certainement la dernière au courant. Et dire qu'Ozaï aurait préféré que je sois comme ça. Une potiche sans cervelle, incapable de réfléchir autrement que comme une poule pondeuse. Quelle horreur. Ce monstre est décidément incapable de m'apprécier à ma juste valeur.

Au début, je me sentais coupable d'être si proche du prince alors que sa femme ne peut pas quitter son lit. C'est vrai que son ventre est énorme, elle devrait accoucher dans quelques semaines maintenant, peut être moins. La pauvre est dans l'incapacité de pouvoir se mettre debout, bien trop dangereux pour elle et pour le bébé. La poche risquerait de se briser et elle pourrait causer de grave séquelle. Donc. Pour la sécurité de tout le monde, la pauvre femme est clouée au lit depuis presque deux mois.

Ce n'est pas moi qui irais me plaindre, pendant qu'elle occupe ses journées au fond de son lit, Iroh et moi visitons l'île. Tout ce que je voulais faire avec Ozaï, je l'ai fait avec Iroh et c'était fantastique. Nous avons pique niquer, il m'a clamé un poème. Nous avons fait une balade en bateau, de la marche, on a aussi admiré les étoiles. On est allé en ville pour voir les activités des habitants et Iroh m'a même fait une démonstration de sa maitrise du feu devant le regard ébahit de ses sujets.

"Longue vie au prince Iroh, notre futur seigneur du feu !"

Acclamèrent-ils tous en chœur. C'était tellement beau de voir un homme susciter l'amour, le respect et l'admiration que j'en rougis d'excitation. Après ce que le prince Ozaï m'a fait subir, je ne pensais pas avoir de nouveau envie de.... Je pensais être traumatisée à vie.... J'ai fini par en parler avec Iroh.

"Ursa, vous ne devez pas croire que tous les hommes sont comme Ozaï.... Je maudis le jour où il est venu vous chercher.... Vous n'auriez jamais dû être sur sa route... Ma pauvre Ursa."

Et il m'avait pris dans ses bras forts.... Il sent tellement bon, il est si protecteur.... Comment ne pas fondre ? Honnêtement, après tout ce que j'ai traversé, comment ne pas craquer ? Mais j'ai tenu bon.... Je ne sais pas pourquoi d'ailleurs ! J'aurais dû m'étendre sur la pelouse avec Iroh et le laisser me combler comme Ozaï ne le fera jamais, j'aurais dû hurler son nom dans la nuit jusqu'à ce que mes hurlements de plaisir parviennent jusqu'aux oreilles du monstre. Mais non. Je suis restée fidèle à mes vœux de mariage. Je suis restée fidèle à mon mari. Pourtant, Iroh n'a pas lésiné sur les efforts. Il m'a sorti le grand jeu, les diners, la musique, l'alcool, les étoiles. J'ai été la femme la plus choyée au monde ! Les cadeaux, en veux-tu, en voilà ! Chaque jour, je portais une tenue différente, car chaque jour, il me faisait parvenir de nouvelles tenues faites sur mesure pour moi.

"Iroh... Vous savez bien que c'est impossible. Nous sommes mariés et.... votre femme est si gentille... et enceinte, surtout."
"Ursa.... Je suis désolé de vous mettre dans une telle situation. Mais.... Je ne cesse de penser à vous depuis le premier jour où je vous ai vu arriver au bras d'Ozaï. Déjà à ce moment-là j'ai su qu'il ne vous méritait pas..."
"Nous ne pouvons rien y faire. Je suis la femme du prince Ozaï... Et si nous devions avoir une aventure, c'est une trahison qui me coutera la peine de mort. Quant à vous, votre nom sera trainé dans la boue et vous serez banni... Personne n'aura rien à gagner de toute cette histoire, si ce n'est ce monstre d'Ozaï."

Soupire de la part d'Iroh qui hocha la tête. Le désir l'aveuglait, mais la réalité que je venais d'énoncer lui a rouvert les yeux. Il n'est pas bête, il sait bien qu'on a beaucoup de choses à perdre pour simplement se laisser aller à nos envies. Nous ne sommes pas de simple villageois, nous avons des titres, une image à préserver. Le seigneur Azulon a beau ne pas vraiment se préoccuper de la vie de ses fils, il ne laissera jamais impuni l'adultère.... encore moins entre frères.... Non. Il faut arrêter d'y penser, nous ne pouvons pas.

"Ursa..."

Il me caresse la joue puis le cou, il descend jusqu'à la naissance de mes épaules et commence à faire basculer ma robe sur mes épaules pour les mettre à nues. Il les embrasse fiévreusement en me collant à lui, il descend ses lèvres jusqu'à mon décolleté et je le repousse.

"Iroh....je vous en prie...."

Le ton de ma voix était suppliant, presque apeuré... pitié.... Ne gâchez pas tout. Mais non, bien loin d'être comme son frère, le prince parvient à se calmer. Il passe une main sur son visage pour reprendre son sang froid.

"Pardonnez-moi... Je suis si fou de vous..."

J'embrasse la commissure de ses lèvres avec une extrême tendresse.

"Iroh, vous êtes un homme merveilleux, j'ai hâte de vous servir et de vous promettre allégeance."
"Ne dites pas de sottises..."

Il se mit à rougir en détournant le regard. C'est trop mignon. Je souris, attendrie avant de lui prendre la main.

***

Tous les jours qui ont suivis étaient tout aussi merveilleux que celui ci ! Iroh tenu sa promesse et ne me laissa jamais seule sauf quand il devait s'occuper de sa femme. C'est vraiment ce qui m'a permis de remonter la pente. J'ai repris des couleurs et du poids, mes cheveux ont retrouvé leur brillance et mes yeux ne portent plus le fardeau de la honte et du désespoir.
J'en suis venue à oublier tout ça et à reprendre gout à la vie. Je me rappelle à quel point le ciel est bleu, le soleil brille, les fleurs sont magnifiques et ça me fait du bien au moral. J'ai confectionné des dizaines de bouquets et le prince m'a même fait installer un petit labo d'herboriste dans mes appartements. Ainsi, j'ai pu créer toute sorte de remède en tout genre. Ma belle-sœur a utilisé une des mixtures pour ses courbatures et elle a été catégorique, mon produit est miraculeux et super efficace !

J'ai toujours été douée avec les plantes. J'ai la main verte, tout ce que je plante finis par pousser, j'arrive à faire revivre les plantes mortes en m'en occupant et je connais toutes les propriétés des plantes de la nation. Je peux créer des remèdes comme des poisons ultra efficace. Mais pour moi, ce n'est qu'un hobbie, je n'ai jamais pensé à en faire commence ou autre.
Mais maintenant que j'ai du temps à perdre, j'ai confectionné beaucoup de mixture différente et en tout genre. Mal de dos, de tête, courbature, potion pour les douleurs au ventre, etc. Je n'ai peut-être pas de maitrise, mais en tout cas je sais faire quelque chose de mes dix doigts. Petit à petit je reprends confiance en moi. Je me dis que je suis tellement exceptionnelle que le prince Ozaï doit être complètement demeuré pour ne pas s'en rendre compte !

***

Un soir, alors que le diner venait d'être servis, nous étions tous à table. Ma belle-sœur doit être trainée en fauteuil roulant pour se déplacer dans la maison. Elle était assise à la droite d'Iroh, puisque c'est sa femme, moi je suis assise en face de lui. Je porte une robe dorée et blanche, magnifique qui brille de mille feux. Encore un cadeau d'Iroh. Mes cheveux noirs lâchés s'harmonisent parfaitement bien avec mes courbes misent en valeur dans cette robe plus décolletée que la bienséance le voudrait. Mais je m'en fiche. Tout le monde s'en fiche, on est là pour se détendre. Je suis magnifique, je sens bon, j'ai le sourire aux lèvres. Tout va bien et je me sens bien !

Alors pourquoi j'ai l'étrange sensation que quelque chose d'horrible va arriver.... Avant même que la porte ne s'ouvre, mon cœur a raté un battement....
La voix s'élève dans les airs ce qui nous fait nous stopper net dans notre conversation. Tout le monde se regarde avec effroi. Sauf Iroh qui bouillonne de l'intérieur, mais tente de ne pas le montrer. Maintenant qu'il sait ce qu'Ozaï m'a fait (oui parce qu'il s'en doutait, mais j'ai fini par lui dire de vive voix ce que j'ai dû endurer dans l'antre du monstre. Même si je ne suis pas entrée dans les détails pour préserver mon intimité et ma dignité.) il n'a qu'une envie, c'est de le tuer. Moi j'ai juste envie de me réfugier dans les bras d'Iroh, qu'il me protège et qu'il l'empêche de me faire mal....

Moi qui respirais la joie de vivre il y a encore quelques minutes, je me suis renfermée dans le même mutisme qu'il y a des mois.... C'est comme si j'étais une flamme magnifique et brillant de mille feux et qu'Ozaï venait de m'éteindre par sa simple présence....

"Que fais-tu ici ?"

Dit Iroh beaucoup trop en colère et impatient d'avoir des réponses, pour se montrer poli.

"Père sait que tu es ici ? J'ai emmené les princesses en convalescence, tu n'as aucune raison d'être ici, personne ne veut de toi en ces lieux."

Lui cracha-t-il au visage. Ce qui est vrai. Je n'ai aucune envie d'avoir Ozaï à mes côtés. Les lèvres pincées, la tête haute, je ne lui adresse même pas un regard. Je laisse Iroh parler en mon nom et me protéger. Pitié, faite qu'Ozaï ne m'emmène pas.... Je n'ai pas envie de devoir passer une nuit avec lui...

Je dois me mordre l'intérieur de la lèvre pour ne pas pleurer. Je refuse de paraitre faible. Non, je veux qu'il voie à quel point je suis deux Ursa différente. Celle qui s'enferme, ne parle plus et se laisse mourir est celle qui côtoie Ozaï. Alors que celle qui se trouve ici en ce moment, qui est magnifique, bien portante, avec un regard pétillant et un corps à se damner, c'est celle qui côtoie le prince Iroh. Et malgré cette évidence flagrante, Ozaï continue de me détester et de me vouloir du mal pour je ne sais quelle raison.
Tout ce que j'espère, c'est qu'il souffre à l'idée qu'Iroh ait pu me toucher. Pire que ça, j'espère que son esprit de tordu va le laisser croire qu'il m'aura donné plus de plaisir que jamais de sa vie il m'en procurera. Sur le coup, je me maudis d'avoir été fidèle, j'aurais du véritablement succomber à la tentation pour pouvoir le renvoyer à la face de ce monstre d'Ozaï !

Voilà, voilà l'état d'esprit dans lequel sa simple présence me replonge. Je me remets à penser vengeance, manipulation, complot.... C'est horrible.... Je voudrais juste être un couple normal, qui s'aime même s'il ne se le montre pas toutes les minutes. J'aurais voulu être la personne la plus importante dans la vie d'Ozaï, celle sur qui il aurait pu compter envers et contre tout, j'aurais pu être son bouclier ou son épée, j'aurais été sa force tout comme sa faiblesse. Mais il préfère me considérer comme un vulgaire objet sans valeur. Pour l'instant, je lui suis fidèle, car c'est mon serment et c'est dans mes valeurs. Mais qui sait, peut être que dans dix ans, lasse de n'être qu'une poule pour Ozaï, je me laisserais peut-être tenter par les avances d'Iroh, et si ça veut dire la mort assurée pour moi, et bien soit ! De toute façon, ma vie s'est arrêtée le jour où Ozaï a posé ses mains sur moi.
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Lojzo
Mar 23 Nov - 21:46
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Ozaï
J'ai 28 ans et je viens de la Nation du Feu. Dans la vie, je suis maître du feu et fils du Souverain. Sinon, je viens d'épouser Ursa, petite fille de l'Avatar Roku, pour obtenir une descendance exceptionnelle. Ah et il se peut que j'apprécie la demoiselle mais je préfère ne pas l'assumer.


ozaï :copyright:️ googleimage
A mon entrée dans la pièce, j'ai vu son regard vaciller. J'ai senti sa peur et sa haine à l'autre bout de la pièce et cela m'a tiré un large sourire que je ne peux m'empêcher de cacher. Je lui fais vivre tant d'émotion. Puis quand elle a compris ce que j'avais vu, je l'ai regardé se tenir plus droite et faire appel à toute sa volonté. Ursa possède une force phénoménale. Elle était prête à mourir et là voilà si désireuse de vivre. Foutue bonne femme qui pourrait m'apporter tant mais qui m'a brisé de l'intérieur. Elle m'a touché là où elle n'aurait jamais dû.

Et, alors qu'Iroh me parle, je dévisage ma femme. Sa robe blanche, décolletée qui montre ses courbes. J'ai envie d'exploser, qui d'autre les a vues ? Se balade-t-elle de la sorte au village ? Qu'a-t-elle fait et qu'est-t-elle devenue ? Mais je ne dis rien, je reste droit, fier et je me retourne vers Iroh, tout sourire.

« Cette mission avec la nation de la terre m'a fatigué, je suis venu prendre des vacances voyons. »

Piètre mensonge, mais je conserve ce masque sur ma face. J'ai décidé de sortir le grand jeu, de leur faire croire à tous que ce n'était qu'une mauvaise passe. Je ne dirai rien, sauf si j'apprends qu'il s'est passé... Pris de panique, j'observe le visage des deux principaux intéressés, mais ils ne se regardent pas, tous n'ont d'yeux que pour moi. Oh bien sûr, leurs regards puent leur haine, mais au moins... Puis je jette un coup d'oeil à la baleine au bout de la table, bien loin de toute préoccupation.

Et je ne sais pas si j'aurai préféré cette femme. Je prends le temps de me poser la question, pas d'embrouille, pas de challenge. Non, je préfère Ursa. Même si elle me met dans une rage folle, je sais qu'elle ressent la même chose de mon côté et je préfère la briser. Je la materais, sans le moindre doute.

« J'ai prévenu le Seigneur Azulon, évidemment. Il m'envoie avec sa bénédiction. »

Ce qui est naturellement faux, si quelqu'un avait été prévenu de son intention de venir ici, leur Mère aurait tout fait pour l'empêcher de mon arrivée.

« Et j'ai ramené un cadeau à ma chère épouse. »

Le sourire sur mes lèvres et le premier sincère de la soirée, j'ai envie de voir ce qu'elle peut apprécier. Je ne prends même pas la peine de lui tendre le paquet, je sais qu'elle ne l'acceptera pas, je sais aussi qu'elle sera mal à l'aise si je m'approche d'elle. Je hèle donc un domestique pour qu'il lui donne.

Puis je m'assieds sur la dernière chaise libre pendant que tout le monde s'affaires dans les cuisines pour me fournir le couvert. Je ne les regarde pas un seul instant, mon regard n'est centré que sur mon épouse. Je sens même Iroh fulminer à côté, mais je l'ignore sans la moindre difficulté. J'essaie de voir si Ursa va ouvrir le cadeau. Ouvrir l'épée du petit maître de la Terre, celui qu'on m'a envoyé espionner. Celui qui a perdu la tête mystérieusement, avec sa propre épée, qui a ensuite disparue... Pour se retrouver dans les mains d'Ursa. J'espère qu'Iroh comprendra le message.

« Quel plaisir de voir votre visage se colorer en tout cas. »

Je lui offre le vouvoiement de distance, de bienséance, car même si je rage et ait envie d'étriper Iroh de mes propres mains, je veux qu'elle voit les efforts que je fais. Pour elle. Uniquement pour elle. Un peu pour moi aussi, certes, mais est-ce de ma faute s'il me faut un héritier ?
Cheval de Troie
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Sam 27 Nov - 12:23
0de550f018fef6275b563ff7e9e43a40.png
Ursa
J'ai 17 ans et je vis à Hira'a, Nation du Feu. Dans la vie, je suis comédienne amatrice et petite fille de l'Avatar Roku.

Mon père est un magistrat, ma mère est la fille de l'Avatar Roku, malgré tout, j'ai toujours vécu simplement. Depuis mon plus jeune âge, je suis amoureuse d'un jeune garçon appelé Ikem, lui et moi devions nous unir pour toujours mais l'arrivée du seigneur Azulon et de son fils Ozaï changera le cours de ma vie à tout jamais.


Ursa :copyright:️ Google

Je sens le regard du prince Ozaï sur moi sans que j'ai besoin de le regarder. Je ne bouge pas, je reste toujours droite, digne et muette. Je refuse de lui dire quoi que ce soit à moins d'en n'avoir vraiment pas le choix. Sinon, il n'aura droit qu'à mon silence puisque de toute façon, c'est ce qu'il veut.
J'espère qu'au moins, me voir dans cette tenue le fait bouillir de l'intérieur. De là où il est, il peut surement avoir une vue plongeante sur mon décolleté. Est-ce qu'il me désire ? Est-ce qu'il se demande pourquoi je suis vêtue de la sorte ? Mon cœur commence à battre la chamade à l'idée qu'il puisse se sentir trahit. Cette idée me plait, elle me réconforte et presque.... elle m'excite. Je veux savoir qu'il souffre, qu'il souffre profondément, ce ne sera qu'à ce prix que je pourrais lui accorder mon pardon.

***

Comment peut-il avoir l'audace de venir ici. Rien que de le voir, mon sang bouillonne dans mes veines. Il arrive comme un conquérant, sans prendre la peine de s'annoncer... Pauvre Ursa, elle doit être complètement chamboulée, mais dans sa grande force de dignité, elle ne le montre pas. C'est une femme tellement admirable et belle.... Je ne cesse de la désirer depuis le premier jour où je l'ai vu. Je la désire ardemment. Non pas que physiquement, je désire son intelligence, sa force de caractère... Elle est comme un étalon sauvage que l'on rêve de capturer, de dompter et de monter. Ozaï ne sait pas s'y prendre avec elle, la brutaliser n'est pas la solution pour la dompter. Ça ne fait que la rendre plus sauvage encore, lui donner envie de se sentir tellement libre que pour cela elle serait prête à renoncer à sa vie terrestre pour devenir un esprit libre. Libre de ce monstre.

Je fronce les sourcils à la réponse de mon petit frère qui ne cesse de dévisager sa femme comme un chasseur devant une proie. Je dois faire preuve d'un immense sang froid pour ne pas lui sauter à la gorge ou lui envoyer toute ma puissance en pleine face.
Malgré toute ma bonne volonté, je finis quand même par me lever quand mon frère m'annonce être ici pour des vacances.

"Encore une fois, personne ne veut de toi ici. Tu aurais très bien pu te reposer au palais, là où tu ne pourras faire de mal à personne."

Ma femme parait choquée de mes paroles. Elle ignore tout des atrocités qu'à fait subir Ozaï à Ursa et la pauvre n'a pas besoin que je lui mette pareilles images dans la tête, sans compter que ce serait aller contre l'intimité d'Ursa. De ce fait, elle ne sait pas vraiment pourquoi une tension aussi électrique règne dans la pièce depuis l'arrivée du second prince.

***

Pendant leur échange, je n'ose pas regarder Iroh. Je ne veux pas le perturber en lui envoyant un regard désespérer. Je préfère qu'il garde la tête froide en s'adressant à son frère. Alors je me contente de regarder droit devant moi comme une poupée sans vie.
Quand le prince Ozaï annonça que le Seigneur du Feu en personne avait donné son accord, je me crispe. Pourtant.... Sa femme sait ce que leur fils m'a fait subir... elle m'a vu dépérir et me décomposer doucement... elle entend les domestiques parler de mon état de plus en plus inquiétant.... Comment peut elle accepter ça... Je me sens tellement indignée... Comme si toute cette famille était pourrie depuis la racine... Qu'est-ce que je fais ici, pourquoi donc les dieux me punissent ils de la sorte ?!

***

"Mensonge ! Si père avait été d'accord, mère m'aurait fait parvenir un message me prévenant de ton arrivée, pour qu'on n'ait pas à se retrouver dans cette situation !"

Je suis en train de perdre mon sang froid... Je n'ai pas l'habitude d'être dans cet état, d'habitude je suis d'un naturel calme et réfléchit. Je suis un excellent stratège, car je prends toujours le temps d'analyser la situation pour pouvoir frapper juste et fort. Mais là. Je ne peux pas rester calme quand je pense à ce qu'il lui a fait et à ce qu'il pourrait lui faire en étant son époux... C'est tout simplement abominable. Je dois la sauver, je dois la protéger de lui et la garder pour moi.
La rage qui m'anime et les images d'Ursa dans ma tête commencent à faire monter la température de mon corps. Une forme d'excitation nouvelle nait en moi et je la sens battre jusque dans mon pantalon. Cette femme est une sorcière. Elle a totalement chamboulée nos vies... Elle n'est que désir et brulure pour tous ceux qui croisent son regard.

Je devrais avoir honte de me retrouver dans cet état devant ma femme et pourtant, en cet instant, je ne ressens aucune honte. Juste un désir ardent de la protéger, elle... De la serrer dans mes bras et de l'emmener loin...

***

Le prince Ozaï reste d'un calme olympien tandis que le prince Iroh semble sur le point d'exploser. Je me demande bien pourquoi. J'ose un regard dans sa direction pour essayer de voir son visage et je vois qu'il est clairement en colère. Je suis touchée, je ne sais pas pourquoi, mais je le suis. Mes yeux brillent doucement avant que je ne me remette à regarder dans le vide. Hors de question que mon époux me voit en train de regarder son frère, je n'ai pas envie qu'il s'en prenne à Iroh, encore moins devant sa femme enceinte.

D'ailleurs, quand je la regarde, des domestiques sont en train de lui faire de l'air, car elle commence à paniquer de voir son mari dans cet état. Décidément cette femme est véritablement trop fragile pour être la prochaine femme du Seigneur du Feu. Elle est très gentille, douce et timide, c'est bien ça le problème.

D'un regard, j'intime aux domestiques de la reconduire dans sa chambre. Si elle commence à accoucher ici, il ne manquerait plus que ça. Tout ce stress n'est pas bon ni pour elle, ni pour son bébé. Demain je lui préparerais un baume relaxant à base de plante.

Ozaï annonce qu'il a un cadeau pour moi, mais je ne montre aucun intérêt. Je ne bouge pas d'un iota. Son cadeau, je m'en fiche complètement. Le prince fait venir un domestique pour qu'il me donne le paquet, pendant qu'il s'installe à son aise à table. Je rêve. À bout de bras, le domestique me tend le paquet, mais un geste de main lui fait comprendre que je n'y toucherais pas. Aussi, le domestique s'empresse de l'ouvrir lui-même, sans doute avant que son maitre ne se mette en colère.

Je tourne la tête pour voir le paquet déballé et c'est une épée. Magnifique, certes, mais une épée quand même. Soupire. Je suppose que je ne pouvais pas espérer mieux d'une personne comme lui.

Le prince me fait remarquer que j'ai pris des couleurs pour la première fois depuis son arrivée, je le regarde. En fait, je le regarde du coin de l'œil avec mon regard le plus assassin, pour lui balancer :

"Remerciez le prince Iroh pour cela, grâce à lui, j'ai pu redécouvrir des émotions que je pensais perdu à tout jamais, à cause de vous."

Sec, acide, glacial. Peu importe comment on pourrait qualifier mes paroles, sont vraies et justifiées. C'est tout ce qui compte. Sur ce, je me lève poliment en m'inclinant devant le prince Iroh qui est tout de même mon hôte.

"Si personne n'a besoin de moi. Je vais me retirer pour la nuit."

Dis-je comme une véritable princesse qui respecte le protocole. Je commence à me diriger vers la sortie quand j'entends la voix d'Iroh derrière moi.

***

Un cadeau, comme si ce sauvage avait la notion du mot cadeau. Un cadeau est quelque chose qui nous fait plaisir d'offrir à une personne qu'on aime, car on sait que ce présent fera naitre en cette personne un sentiment de joie et de bonheur. Autrement dis, jamais Ozaï ne serait capable d'offrir quoi que ce soit qui puisse provoquer ce genre de sentiment chez quelqu'un. Lui-même n'étant animé que par la soif de pouvoir, de conquête et de domination.

Il se permet de s'asseoir près d'Ursa et mon sang ne fit qu'un tour. J'attends simplement un signal de sa part pour lui sauter dessus. Mais elle ne fit rien, elle se contenta de se défendre comme elle sait si bien le faire, avec des mots. Des mots dur, mais vrais, elle n'a donc peur de rien quand il s'agit de se défendre. Je la désire encore plus.

Quand le cadeau fut déballé, je fronce encore plus les sourcils. C'est l'épée d'un roi du royaume de la Terre. Ce roi était réputé pour être un véritable barbare au combat, n'ayant besoin que de son épée pour commettre des massacres chez ses ennemies. Et Ozaï a le toupet de lui offrir....

"Quel présent grossier, décidément, tu n'y connais rien aux femmes, Ozaï. Tu es ridicule."

Ce qui est vrai, comment un homme digne de ce nom peut se présenter devant sa femme qu'il a bafoué avec un présent aussi ridicule. Sans aucune signification pour elle, pour lui ou pour eux. Sa stupidité en presque hilarante. Je soupire tandis que Ursa se lève pour prendre congé.

"Attendez, Ursa, je vous raccompagne à votre chambre."

Je rejoins Ursa et me place à ses côtés, proche d'elle. Normalement, le protocole voudrait que l'on garde une bonne distance entre nous, car nous ne sommes pas mariés et que nous sommes à une heure tardive. Pourtant, je m'en moque complètement, si j'ai bien reçu le message d'Ozaï, j'espère qu'il recevra bien le mien. Je lui lance un dernier regard assassin avant de commencer à avancer aux côtés de sa ravissante et désirable femme.

***

Iroh se place à côté de moi et j'en suis la première surprise, ma foi, je ne dis rien. Après tout, ça sera bien fait pour Ozaï. Je me doute bien que son sang ne doit être que de la lave en fusion en ce moment... Tant mieux. Histoire de bien ajouter à son humiliation, je prends la peine de tourner un regard vers le domestique qui tiens encore l'épée.

"Conduisez la dans la chambre du prince Ozaï, je crois savoir qu'il aime collectionner les objets de valeur."

Puis je me détourne et commence à avancer dans les couloirs de la maison familiale avec le prince Iroh à mes côtés.
Je me doute bien que le prince Ozaï ne va pas se mettre à exploser de colère, ici, on est dans la maison royale et familiale. Des décennies de Seigneur du Feu y ont séjourné avec leur famille, si le prince venait à la détruire par colère, Azulon lui infligerait une punition sans pareil !

***

J'escorte Ursa jusqu'à sa chambre, devant la porte, je soupire en baissant la tête n'osant pas la regarder.

"Je suis désolé, Ursa.... Je vous avais promis qu'ici vous seriez en sécurité, mais je me suis trompé..."
"Vous n'y êtes pour rien... Depuis cette fameuse nuit, j'ai compris que le prince ne me laisserait jamais en paix... J'ai l'impression qu'il ne sera véritablement comblé que lorsque je rendrais mon dernier soupire..."

Je la regarde, choqué ! Mais elle.... Elle parait vraiment apeurée, triste, oui.... vraiment triste. Comme si elle espérait quelque chose d'autre de son mari, qu'elle n'a jamais eu. Je la comprends, on espère beaucoup de chose de la personne avec laquelle on va partager sa vie, mais surement pas qu'il s'amuse à nous briser psychologiquement.

"Vous êtes la plus belle flamme que j'ai jamais vu, si forte et brillante qu'à vous seule vous pourriez commettre le plus effroyable des incendies.... mais je vous en prie, ne le laissez pas vous éteindre..."

Je lui caresse la joue tendrement avant de poser mon pouce sur ses lèvres pulpeuses que j'ai envie d'embrasser, là maintenant.... Nos corps sont si proches... Je ressens cette excitation naitre en moi... Dans mon pantalon, tout devient moite et dur et je voudrais me coller à elle pour qu'elle le sente, mais je ne le fais pas, je ne peux pas...

Du coin de l'œil, je vois qu'Ozaï vient d'arriver dans le couloir et en prenant mon temps, je finis par m'écarter de sa femme qui elle, comme un oiseau effrayé, retourne dans sa cage dorée. La porte de la chambre d'Ursa se referme, me laissant seul dans le couloir avec mon frère.

"Je ne te laisserai pas l'approcher. Tu devras d'abord me passer sur le corps."

Je me positionne devant la chambre d'Ursa et croise les bras. Ozaï est un excellent combattant, mais je ne suis pas le chef des armées pour rien. Je suis plus fort que lui et il le sait très bien. S'il veut un combat, alors c'est avec plaisir que je l'accepte, je pense que lui comme moi, avons besoin de nous défouler. De toute façon, il connait la chanson, si on doit se battre, cela se fera sur la plage de l'Écume, c'est là-bas que nous avions pour habitude de nous battre depuis que nous sommes enfants, pour régler nos conflits. C'est une plage loin de la maison, donc loin de nos parents, où on pouvait se cogner dessus sans risquer de se faire gronder.

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Sam 27 Nov - 14:50
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Ozaï
J'ai 28 ans et je viens de la Nation du Feu. Dans la vie, je suis maître du feu et fils du Souverain. Sinon, je viens d'épouser Ursa, petite fille de l'Avatar Roku, pour obtenir une descendance exceptionnelle. Ah et il se peut que j'apprécie la demoiselle mais je préfère ne pas l'assumer.


ozaï :copyright:️ googleimage
La tension est palpable et j'adore ce sentiment. Le jeu est lancé et je ne dois pas faire un pas de côté, je sais que pour les déstabiliser je dois rester calme, pour l'instant j'y arrive. "Mensonge ! Si père avait été d'accord, mère m'aurait fait parvenir un message me prévenant de ton arrivée, pour qu'on n'ait pas à se retrouver dans cette situation !" Iroh et sa répartie implacable. Je souris. « Ah, zut alors, tu as dévoilé mon mensonge. Bon, maintenant qu'il n'y en a plus, je peux dire la vérité ? Je voulais voir ma femme chérie, bien sûr. » Un large (faux) sourire s'étire sur mon visage et je m'adosse à la chaise. Ursa ne me regarde toujours pas et Iroh a du mal à rester calme. Bien, très bien. Prenons notre temps alors.

Quand je me retourne vers Ursa, j'entends ses piques acides, leur goût m'avait manqué. Quelle sorcière-t-elle pour que je désire encore l'entendre m'injurier ? N'importe qui aurait fini au fond d'un fossé, mais elle, j'en redemande. Et je la hais pour cela. Autant que mon corps cherche sa présence. Je me décale imperceptiblement vers elle. Et Ursa se lève. Avec la grâce et la dignité d'une princesse. D'ailleurs je remarque à ce moment-là que l'autre princesse a quitté la table, je ne m'en étais pas rendu compte avant et c'est sûrement du fait d'Ursa.

Bien, je note donc qu'elle n'est pas brisée. J'aurai encore fort à faire pour la détruire, mais c'est encore plus excitant de savoir que je pourrais jouer encore.

"Quel présent grossier, décidément, tu n'y connais rien aux femmes, Ozaï. Tu es ridicule."

La voix d'Iroh attire mon regard et je quitte avec difficulté les si jolies fesses de ma femme. Puis je hausse un sourcil. Il n'a donc pas compris le message ? Idiot jeune homme, je le pensais plus fin que cela. Je hausse les épaules. Je ne lui réponds pas, il ne mérite absolument pas que je rentre dans son jeu. De toute manière, j'ai déjà gagné cette partie en détruisant la quiétude de leur dîner.

Je lève la tête vers le plafond pour soupirer et quand mon regard cherche à nouveau celui d'Iroh je le vois près de ma femme. Et mon sang ne fait qu'un tour. Ignoble goujat. Imbécile. Connard. Je serre si fort la fourchette dans ma main qu'elle se tord sous l'effet de ma poigne mêlée au feu qui monte en moi. Je vais le tuer.

Avec un large temps de retard, je monte à leur poursuite. N'écoutant que le battement de mon coeur furieux qui résonne dans mes oreilles, je fonce dans les escaliers. Elle a le droit d'être cruelle et d'utiliser sa langue de vipère, lui non. Iroh est le général des armées, il portera la couronne, il est le fils préféré, il est beau, séduisant, intelligent. Il a absolument tout. De QUEL DROIT convoite-t-il ma femme ? Avait-il besoin de me traîner si bas juste pour me montrer qu'il m'est supérieur ? Et bien moi, je connais son vrai visage. Je sais qu'il n'est pas que fin stratège et beau garçon. Et je le briserai. Autant qu'il a tenté de me briser. Sauf qu'il n'y arrivera pas. Ursa est ma femme et je sais que malgré tout, elle m'adule. Il suffira que je la laisse espérer un peu pour qu'elle revienne en rampant. Tandis que lui n'aura que la honte pour conseillère.

Je souris un peu plus gaiement quand je vois la scène. Lui et elle. Collés. Et sa main sur son visage dans un geste tendre. Et son pantalon un peu serré contre son sexe. Ursa s'est enfuit comme la lâche qu'elle est dans sa chambre et Iroh croit m'impressionner ?

"Je ne te laisserai pas l'approcher. Tu devras d'abord me passer sur le corps."

Malheureusement, je vois déjà rouge. J'inspire pour tenter de conserver le peu de calme que j'étais parvenu à gagner pendant ces longs mois loin d'elle.

« Iroh. » ma voix grogne, je ne la reconnais plus. « De quel droit te l'attribues-tu ? De quel droit désires-tu la seule chose qui m'appartient ? Tu as tout espèce d'enfant gâté. » Mes sourcils froncés me font mal, ma gorge et sèche et ma colère s'enflamme.

« Tu veux régler ça par un combat ? Evidemment, tu es certain de gagner, avec ton sourire suffisant. Mais n'oublie pas cette promesse : je te briserai Iroh. Ursa est mienne. » Je n'ai aucun doute qu'elle écoute à la porte, et tant pis si elle découvre à cet instant l'attachement fort qui nous lie. Ce n'est pas qu'une question de propriété ou d'honneur. Ursa m'appartient parce que je lui appartiens.

Je relève la tête. « Allons. »

Et, je me retourne vers la plage de l'Ecume. Je reviendrai plus tard pour Ursa. J'ai tout mon temps, toute la vie.


***


J'arrive le premier sur la plage et le bruit des vagues qui s'écrasent contre les rochers me dont l'impression d'un cadre. Je prends position sur la droite et ferme les yeux pour me concentrer. La maîtrise du feu est cruelle, violente et dangereuse. Ma colère la porte, mais avec la précision je peux être encore plus redoutable. Et Iroh est un adversaire plus que compétant.

« Je te propose un duel à mort. Qu'en penses-tu ? »

Il ne mérite moins de rien que la mort et je me battrai jusqu'à mon dernier souffle. Bon, je sais bien ce qu'il va dire, mais je ne peux m'empêcher de le prévenir que j'irai au bout. Et rien de moins.

Une heure que le combat a démarré, une heure que je bats systématiquement en retraite, que mes gerbes de feu ne l'atteignent pas et que mon épaule sent le brûlé. Il est vif et la colère l'habite autant que moi. Mais je perds du terrain. Et je me déteste pour ça.

Mes yeux brillent d'une lueur rouge, je sens le feu d'aller jusqu'à eux. Mes cheveux sont détachés, fouettés par le vent de nos flammes. Ma respiration est haletante, mais je sais que je n'abandonnerai pas. Jamais. Pas face à lui.

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Ursa
J'ai 17 ans et je vis à Hira'a, Nation du Feu. Dans la vie, je suis comédienne amatrice et petite fille de l'Avatar Roku.

Mon père est un magistrat, ma mère est la fille de l'Avatar Roku, malgré tout, j'ai toujours vécu simplement. Depuis mon plus jeune âge, je suis amoureuse d'un jeune garçon appelé Ikem, lui et moi devions nous unir pour toujours mais l'arrivée du seigneur Azulon et de son fils Ozaï changera le cours de ma vie à tout jamais.


Ursa :copyright:️ Google

Dans le couloir, le geste du prince Iroh était tendre et chaud, un brin excitant aussi je dois dire. Son pouce sur mes lèvres... J'avais presque envie de le mettre dans ma bouche ! Mais heureusement, je me reprends quand Ozaï apparait au bout du couloir, sans plus attendre, je m'enferme dans ma chambre. Je n'ai pas envie de lui parler, ni même qu'il me parle et puis à en voir son état de rage.... Si je l'avais laissé entrer il m'aurait sûrement.... Non. Non, non, non !
Dos contre la porte, je m'appuie de tout mon poids, comme si ça aurait pu suffire à le dissuader de défoncer la porte s'il l'avait voulu. Cachée dans ma cage dorée, j'entends l'échange entre les frères et ça n'annonce rien de bon.... Mais mine de rien, la fureur que j'entends dans la voix d'Ozaï me fait rougir.... Il n'a pas la voix de quelqu'un qui est en colère qu'on lui ait pris son jouet, il a la voix de l'homme jaloux qui se sent trahit et qui ne laissera personne lui voler celle qui est sienne. Est-ce qu'il fait par possession ? Domination ? Parce qu'il ne supporte pas qu'Iroh tourne autour de son jouet ? Le prince Ozai est difficile à cerner. Mais au fond de moi, bien que je veuille qu'il fasse ça par amour, je me dis que ça ne doit surtout être que par orgueil... Ça me brise le cœur... Il n'a vraiment aucun sentiment pour moi si ce n'est son instinct de possession ?

***

Ozaï est fou de rage. Tant mieux. La colère est un perturbateur de puissance, même si mon frère croit le contraire. Il est persuadé que la colère peut être un carburant pour sa puissance et sa maitrise, qu'elle l'alimente et la rend plus puissante. C'est faux. La colère obscurcie la vision et la raison, elle rend l'homme plus vulnérable et le pousse à commettre des erreurs. Quand la colère est nourrie par la jalousie, l'impuissance et l'orgueil, alors nous avons là un parfait cocktail de défaite.
Je souris comme un vautour prêt à fondre sur sa proie. Ozaï est tellement aveuglé par sa colère qu'il vient de commettre sa plus grosse erreur, me proposer un duel.

"Tu ne la mérites pas ! Après ce que tu lui as fait, tu aurais dû te donner la mort ! Tu aurais eu plus d'estime à mes yeux que tu en as maintenant ! La considérer comme un objet, comme un vulgaire oiseau que tu peux maintenir en cage et utiliser comme bon te semble ! N'as-tu pas honte de toi ? Et c'est moi l'enfant gâté ? Je préfère être gâté que sans cœur ! Tu n'as aucune once d'humanité en toi ! Tu es dépourvu du moindre sentiment ! Tu ne l'aimes même pas ! Avoue le Ozaï ! Tu ne la vois que comme une poupée que tu pourrais briser facilement parce que tu es comme ça, un destructeur né. Tu ne vis que pour détruire et saccager ! Tu es un monstre !"

Dis-je en étant si bouillant de colère, que des vagues de chaleur commencent à se dessiner autour de moi. Mon corps irradie littéralement. Et il ose me proposer un duel ! Je vais le détruire, je vais le détruire et Ursa sera entièrement mienne. Cette idée augmente la chaleur de mon corps.

"Me briser ? Laisse-moi rire, tu es décidément bien trop stupide mon pauvre Ozaï. Si tu avais traité ta femme comme tel et non comme un objet, nous n'en serions pas là. Tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même !"

***

Le prince Iroh ne mâche pas ses mots ! Mais d'un côté, ça me convient. Au moins il dit ce que je pense. Et venant de la bouche de son grand frère, ça aura peut-être plus d'impact... En tout cas, c'est ce que j'espère alors que j'écoute à la porte comme une véritable fouine. Ne perdant pas une miette de tout ce qu'il se passe.

J'entends le prince Ozaï s'éloigner et j'entrouvre ma porte pour regarder le prince Iroh. Une vague de chaleur pénètre dans ma chambre, c'est le prince qui la dégage.

"Prince Iroh...."

Lui dis-je de ma plus jolie voix d'oisillon en détresse. Il me regarde tendrement et tente de me caresser la joue, mais j'ai un mouvement de recul, non pas que je ne veuille pas qu'il me touche, seulement, s'il le fait, il risque de me bruler au troisième degré... Il en a conscience et se reprend en s'excusant.

"Ne vous en faites pas, je vais régler cette histoire. Je vous ai promis qu'il ne vous ferait plus de mal et je tiendrais parole."

Je hoche la tête pour le remercier puis je referme la porte de ma chambre. J'entends le prince se diriger précipitamment vers le lieu de la bataille : la plage de l'Écume.
Je traverse mon immense chambre pour atteindre le balcon et je vois au loin le prince Ozaï qui est déjà arrivé. Je vois qu'il dégaine déjà ses flammes, sans doute devenue incontrôlables... Le prince Iroh ne tarde pas à le rejoindre...

***

"Je suis là. Ce sera donc un agni kai, mon frère."

L'agni kai est un combat traditionnel de la nation du feu. C'est un combat qui est censé pouvoir régler, de façon honorable et loyal, un conflit qui ne trouverait aucune autre solution. Le gagnant est celui qui arrive à infliger une brulure à l'autre, afin de marquer à jamais l'humiliation de sa défaite. Seulement, depuis le règne de mon grand-père Sozin, les agni kai devaient être des combats à mort, car épargner son adversaire était vu par mon grand-père comme de la lâcheté et non de la miséricorde. Il est hors de question que je tue Ozaï même si tout en moi me pousserait à le faire. Mais lui infliger une humiliation indélébile, semblable à ce qu'il a fait subir à Ursa, ça... je ne me gênerais pas. J'ai même hâte de le voir me supplier.

Ozaï se met en garde et commence les hostilités. Pauvre fou. Mon jeune frère est rapide et puissant, sa masse musculaire est bien supérieure à la mienne, ses coups sont donc bien douloureux. Mais Ozaï est lourd et ne maitrise pas sa vitesse aussi bien que moi qui suis plus agile et plus rapide. Il est aussi trop bourru et pas assez stratège, il n'anticipe pas mes coups.

Il déchaine la puissance de sa maitrise pour parer mes coups ou essayer de m'aveugler ou de me déstabiliser. Il enchaine les coups pour tenter de me faire perdre pied, mais ce genre de stratégie va le conduire à se fatiguer plus rapidement que moi. J'attends donc le moment où il s'essouffle pour lui envoyer une balayette qui le déséquilibre et une rafale de feu en arc de cercle pour l'obliger à tomber. Il se relève vite, mais je vois bien qu'il commence sérieusement à s'épuiser.

Je ne sais pas depuis combien de temps le combat dure, j'ai de la sueur sur tout le corps, la température monte en flèche, si bien que certaine partie du sable commence à se vitrifier.... L'eau autour de nous se transforme en vapeur.... On enchaine les coups, les parades et les esquives jusqu'à ce que finalement je parvienne à avoir le dessus. Ozaï se jette sur moi comme un animal sauvage, avec toute sa rage et son désespoir. Je garde mon calme et anticipe ses mouvements, quand il se jette sur moi, je le soulève et utilise sa propre force contre lui, je le laisse retomber lourdement sur le sable. De ma bouche, jaillit un dragon de feu immense qui nous encercle. Cette fois, il est à ma merci.

***

De mon perchoir, je vois le combat et je tremble de peur à l'idée que l'un des deux puissent être blessé ou...pire... Plus le combat dure, plus je comprends qu'ils sont vraiment en train de donner tout ce qu'ils ont et que ce combat ne peut que mal finir... Décidant que je ne peux pas rester sans rien faire, je me munis d'une cape pour pouvoir les rejoindre sur la plage. Je me précipite dans les couloirs, je cours dans les escaliers puis sur la route menant à la plage. Seigneur, faite que j'arrive à temps....

Au loin, je vois Ozaï se jeter sur Iroh avec toute la haine du monde.

"Iroh !!!!"

Hurlais-je en essayant de courir plus vite. Je tiens ma robe d'une main et ma cape de l'autre pour ne pas glisser dessus. Quand j'arrive enfin à quelques mètres d'eux, je suis obligée de m'arrêter, car un dragon de feu immense encercle les princes.

"Iroh ! Je vous en prie ! Arrêtez ! Vous allez le tuer ! Iroh !"

Hurlais-je en espérant qu'il m'entende. Je le distingue à peine à travers les flammes, mais je vois qu'il est au-dessus de mon prince.

***

"Tu entends, elle veut que je t'épargne après tout ce que tu lui as fait. Tu ne la mérites vraiment pas."

Mon jeune frère tenta de se débattre, gesticulant dans le sable pour tenter de m'échapper, mais je finis par l'attraper par les cheveux et par envoyer une vague de flamme dans le dos qui lui laissera une cicatrice à tout jamais. Le dragon vint placer son immense tête en face de celle d'Ozaï comme pour le mettre en garde, puis je me penche à son oreille pour lui dire.

"Quand je vois l'espèce de pourriture que tu es, je me dis qu'il ne faudra pas beaucoup de temps avant qu'elle ne me tombe dans les bras, lasse de ta violence. Et crois-moi, je saurais la traiter comme une reine, je me délecte déjà du gout de son corps..."

Dis-je avant de relâcher mon abruti de petit frère. Je le laisse tomber sur le sable alors qu'il me faut plusieurs secondes pour me calmer et éteindre mon dragon. Finalement, Ursa nous rejoint, mais contrairement à ce que je croyais, elle ne me tombe pas dans les bras...

***

"Prince Ozaï ! Vous êtes blessé !"

Je me précipite aux côtés de mon mari. Il est grièvement brulé ! C'est horrible ! Tout cela est allé trop loin. Je ne me préoccupe pas vraiment de la santé de mon époux, mais de ce qu'on va bien pouvoir raconter à tout le monde ?! Comment expliquer que le prince soit dans cet état ? Visiblement, je dois être la seule à m'en soucier.

Je regarde le prince Iroh pour voir si lui aussi n'est pas blessé, il a l'air de se porter mieux que son frère en tout cas.

"Prince Iroh... Je ne vous avais jamais vu comme cela."
"Et j'espérais qu'il en soit toujours ainsi.... Je suis désolé de vous avoir infligé pareille vision, Ursa. Mais Ozaï méritait une bonne leçon, je pense qu'il l'a eu. Maintenant, j'ai besoin de me rafraîchir. Je monterais la garde devant votre chambre, comme convenu."

Il dit plus ça en direction de son frère que de moi. Le prince Iroh s'en va en se tenant les cotes. Il doit sûrement en avoir quelques-unes de cassées, mais il ne se plaint pas de la douleur. Et sa femme alors ? Dans quel état va-t-elle le retrouver ? Bien que je doute qu'il partage sa couche ce soir.

Je me retrouve seule sur la plage avec le prince Ozaï et fronce les sourcils.

"J'espère que vous souffrez atrocement."

Dis-je alors que les embruns de la mer éclaboussent sa brulure encore fraiche. Et je le pense sincèrement, j'espère qu'il souffre. C'est tout ce qu'il mérite et j'ai bien envie de le laisser souffrir ici. Qu'il en pleure même.
Mais je finis par soupirer. Je ne suis pas comme ça. Je voudrais, bon sang ce que je voudrais être un monstre comme lui et le laisser ici. Mais je ne suis pas comme ça.

J'aide mon époux à se relever bien qu'il tente de me repousser par fierté, qu'il ne veuille pas de mon aide.

"Oh vous n'allez pas commencer. Ça ne vous a donc pas suffit ?! Laissez-moi vous aider à marcher jusqu'à la maison, à moins que vous préfèreriez que je vous laisse ici ? Ou mieux, que j'appelle un domestique pour qu'il vous porte comme un enfant dans votre chambre ?"

Je vois bien que cette idée le dégoute au plus haut point.

"Bon, alors laissez à votre femme le soin d'être l'épaule sur laquelle vous reposer."

Alors qu'on commence à marcher sur la plage en direction de la maison, je me dis que je le conduis uniquement à sa chambre et pour le reste, il se débrouille. Oui voilà, comme ça, c'est bien.

Lojzo
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Lojzo
Sam 27 Nov - 19:19
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Ozaï
J'ai 28 ans et je viens de la Nation du Feu. Dans la vie, je suis maître du feu et fils du Souverain. Sinon, je viens d'épouser Ursa, petite fille de l'Avatar Roku, pour obtenir une descendance exceptionnelle. Ah et il se peut que j'apprécie la demoiselle mais je préfère ne pas l'assumer.


ozaï :copyright:️ googleimage
"Tu es dépourvu du moindre sentiment ! Tu ne l'aimes même pas ! Avoue le Ozaï ! Tu es un monstre !"

Les paroles de mon frère résonne dans mes oreilles durant un long laps de temps. Comment lui expliquer qu'est là tout le problème ? Que c'est Ursa qui a détruit toutes mes murailles et c'est ce qui m'a poussé à les reconstruire encore plus férocement ? Que si je suis si dérangée par ses sautes d'humeur, si sujet à la colère depuis notre rencontres, c'est parce que je me hais moi-même d'éprouver le moindre sentiment à son égard ? Mais ça non, bien sûr, il ne peut pas comprendre. Et je suis voué à faire semblant. Il ne faut jamais que personne sache. Au moins, j'ai réussi cette partie-là, il ne s'en doute pas un seul instant et ça me fait sourire.

L'amour, ah, l'amour. Il ne jure que par cela le cher général Iroh. C'est ce qui le brisera. Il a vraiment cru que j'en serais incapable. Il verra. Et il pleurera. Un nouveau sourire s'étire sur mes lèvres et je suis prêt pour l'agni kai.


***


Clairement, je ne l'étais pas. La sueur qui coule le long de mon dos se mue rapidement en vapeur. Mon souffle m'arrache la gorge et la honte me dévore les entrailles. Il est en train de gagner, de me dominer. Et je commence à avoir peur pour ma vie. Serait-il capable de me rayer de la carte, purement et simplement ? Cela lui faciliterait la tâche, sa pauvre femme mourra dès qu'elle aurait accouché et finit sa fonction de poule pondeuse. Et il récupérera ma femme. La douleur à cette idée me pousse à donner mes dernières forces et je lui saute dessus, avec hargne et force.

C'était précisément ce qu'il attendait. Entouré de dragons de feu, je suis prisonnier. Le sable me colle le dos et je ne vois plus que son visage. Je ferme les yeux et adresse une prière vaine au soleil.

"Iroh !!!!"

Je les rouvre, plein de rage. Iroh. Elle a appelé Iroh en premier. Et mon coeur réagit étrangement. Puis je comprends, elle le supplie pour moi. J'ai envie de rire. Et de vomir. Et de pleurer. J'ai honte, j'ai perdu. Je les hais. Tous autant qu'ils sont. Je me débats encore une fois, par principe mais il m'attrape les cheveux et nous fournit la fin de l'agni kai : une cicatrice indélébile. Je la porterai toujours sur moi. Le regard du dragon de feu me transperce mais je ne peux tourner les yeux. Pourtant, je sais que ce n'est pas fini.

"Quand je vois l'espèce de pourriture que tu es, je me dis qu'il ne faudra pas beaucoup de temps avant qu'elle ne me tombe dans les bras, lasse de ta violence. Et crois-moi, je saurais la traiter comme une reine, je me délecte déjà du gout de son corps..."

Soudain, à ces mots-là, je souris. Ils ne m'ont donc pas trahi. Pas encore d'après ses mots, mais ça me suffit. J'ai la preuve qu'Ursa est... a moins qu'il n'ait manigancé tout cela pour m'y faire croire ? Je retombe lourdement dans le sable, ses mots se mélangent déjà dans mon esprit et je ne sais plus que croire. Je n'ai plus la tête à penser à quoique ce soit.

"Prince Ozaï ! Vous êtes blessé !"

J'écarquille les yeux devant une Ursa affolée. Tiens donc, elle s'est inquiété ? Si j'en avais la force je rirais, mais je ne suis plus qu'une loque. J'écoute leur conversation et entend le sous-entendu de la part d'Iroh. Très bien mon frère, je n'irai pas cette nuit la visiter, ce sera plus tard. Nous aurons le temps. Mais mêmes mes pensées manquent de force, je n'ai plus assez d'énergie pour cracher mon venin, même dans mon esprit.

"J'espère que vous souffrez atrocement."

Je rouvre les yeux - sans avoir pris conscience que je les avais fermés - à cette parole et regarde Ursa. Et ces mots déclenchent la douleur, je me plie en deux. L'énergie du combat avait coupé toutes les sensations, maintenant que ma maîtrise s'est calmée et retirée en moi, je ressens tout. Le sable contre mon torse, mon épaule en feu, la brûlure de mon dos et l'eau salée qui la désinfecte. Et je vomis de douleur.

« Je souffre oui. » avouais-je en essayant de me redresser. Mais elle est là, Ursa, belle et fraiche comme le jour, en train de m'aider. Et ces sentiments contradictoires qui m'habitent me chamboulent l'esprit. Je la repousse. Elle me gronde. Et sa voix sèche me procure un bien fou. Malgré tout ce que j'essaie de dire à tout le monde, je ne peux pas me passer d'elle.

Nous faisons les premiers pas en silence, puis je le trouve pesant. Comme si elle attendait quelque chose. Et, pour la première fois de ma vie, je suis gêné. Je ne trouve pas les mots à lui servir, les phrases toutes belles à enjoliver ou les menaces à proférer.

« Je suis trop las pour faire semblant » Les mots sont sortis tout seul et je me maudis. Que va-t-elle comprendre. Je me dépêche de finir la phrase pour lui donner un autre sens que celui initial. « de vous en vouloir pour ce sauvetage. » Car s'en est bien un. « Malheureusement, j'ai une dette envers vous, Iroh comptait bel et bien me tuer. » Intérieurement je sens une nouvelle idée germer en moi. Si Iroh choisit avec soin ses mots pour me dénigrer auprès d'elle, peut être puis-je le faire aussi ? « Pourtant » Las et fatigué d'avoir trop parlé, je me tais.

Puis je réfléchis - autant que faire se peut - à la meilleure manière de la garder près de moi, encore un peu. Juste pour faire enrager Iroh bien entendu, quelle autre raison pourrais-je avoir ? « Merci »

Et je me rends compte qu'elle me touche, sa main est contre mon épaule endolorie et, avec le plus de douceur dont je suis capable, je dépose un baiser sur le dos de sa main. Parce que j'ai besoin de ce contact avec elle. De sentir sa peau délectable, comme le disait Iroh.
Cheval de Troie
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Cheval de Troie
Mar 21 Déc - 12:00
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J'ai 17 ans et je vis à Hira'a, Nation du Feu. Dans la vie, je suis comédienne amatrice et petite fille de l'Avatar Roku.

Mon père est un magistrat, ma mère est la fille de l'Avatar Roku, malgré tout, j'ai toujours vécu simplement. Depuis mon plus jeune âge, je suis amoureuse d'un jeune garçon appelé Ikem, lui et moi devions nous unir pour toujours mais l'arrivée du seigneur Azulon et de son fils Ozaï changera le cours de ma vie à tout jamais.


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De retour au palais, les domestiques se précipitent autour de moi en me voyant tenir mes cotes de la sorte. Mais je les chasse d'un revers de main. Je ne prends qu'une bonne pour qu'elle m'aide à me laver et me soigner.

"Prince Iroh, souhaitez-vous que je fasse venir un médecin ? Vous avez l'air de souffrir atrocement..."

Dit-elle avec beaucoup trop de compassion. Les domestiques espèrent toujours obtenir nos faveurs à Ozaï et moi. Peine perdue. Ozaï ne les voit même pas, pour lui, elles sont quasiment invisibles puisqu'elles sont d'une classe sociale bien trop inférieure. Quant à moi, bien qu'il y en ait qui soit vraiment mignonnes, je n'ai pas envie de contrarier mon père en batifolant avec des bonnes. Puis... Elles ne m'intéressent pas, aucune femme ne pourrait lui arriver à la cheville.

Alors que la bonne me frotte délicatement le dos, je soupire dans mon bain en pensant à cette femme extraordinaire qui a jeté son dévolu sur ce monstre. Est-ce qu'elle l'aime sincèrement ou se plie-t-elle simplement à son devoir ? Comment pourrait-elle l'aimer ? Ozaï est un être cruel et sans cœur. Et puis.... Il lui a volé sa virginité de la plus horrible des façons qui soit… Rien que cette pensée me refait bouillir de colère et l'eau de mon bain commence à faire des bulles.

"Prince Iroh, tout va bien ?"

Me demande la bonne en retirant ses mains de l'eau brulante. Je me reprends et lui fais signe qu'elle peut reprendre. Puis une fois propre, elle m'installe des bandages autour de mes cotes et de mes blessures. Contrairement à mon jeune frère, mes blessures ne sont pas trop graves et commenceront à aller mieux d'ici quelques jours.

***

Le prince vomit de douleur et bien que j'aurais tout donné pour le voir dans un état pareil, finalement, ça ne me procure pas la joie que j'espérais… Bien au contraire, le voir dans cet état me brise le cœur… J'ai envie de m'occuper de lui, de le veiller et de soigner ses blessures…
Je ne dois pas être saine d'esprit. Oui, je dois avoir une araignée dans le plafond je vous le dis ! N'importe qui haïrait cet homme de toutes leurs forces ! Voulant peut-être même sa mort immédiate ! Mais moi… Je continue à l'admirer autant que je le déteste, à l'aimer autant que je lui en veux...

Je tente de l'aider, mais le prince me repousse, aussi, je suis obligée de le gronder comme un enfant pour qu'il daigne me laisser l'aider. Je passe un de ses bras au-dessus de mon épaule. Le prince pèse son poids, mais je refuse de le laisser ici alors je vais l'aider même si ça doit me prendre toute la nuit.

Nous commençons à avancer en silence et ma respiration commence déjà à se faire entendre, prouvant que je mets vraiment toute ma force au service de mon mari pour lui venir en aide. Je suis plongée dans mes pensées, quand la voix du prince me fait revenir sur terre.

Semblant de quoi ? D'être un monstre sans cœur, cruel et méchant ? Envers des gens qui voudraient simplement vous aimer ? C'est vrai que ça ne doit pas être de tout repos. Je fronce les sourcils alors qu'il finit sa phrase. J'arque un sourcil à cette fin pitoyable qu'il a trouvé.

"M'en vouloir ? À moi ? Êtes-vous tombé sur la tête sans que je ne m'en rende compte ? S'il y a bien quelqu'un qui devrait en vouloir à l'autre, ici, c'est bien moi. Et pourtant, au risque de me tromper, au lieu de vous jeter des cailloux depuis ma fenêtre en vous implorant de me laisser tranquille pour toujours, je suis ici, à m'enfoncer dans le sable pour vous aider à regagner votre chambre avec le peu de dignité qu'il vous reste."

Je plante mes prunelles dorées dans les siennes.

"Alors n'oubliez pas que je suis celle qui devrait vous en vouloir et malgré tout…" Je détourne le regard, n'arrivant pas à lui dire ça dans les yeux... "....Je suis quand même à vos côtés."

Ça m'énerve autant que ça me gêne… Pourquoi suis-je si attachée à lui ? Pourquoi ne le remarque-t-il pas ? Pourquoi est-ce qu'il voit en mes sentiments un moyen de me manipuler et de me faire du mal ? Est-ce vraiment sa seule façon de raisonner ? Je....Je ne sais plus quoi croire ou penser… Je...Je voulais me persuader que personne ne pouvait être foncièrement mauvais. Qu'on cachait tous un peu de bon en nous, même si ça devait être enfoui profondément en nous… Mais avec le prince Ozaï. J'ai le sentiment que tout ce qu'il fait est calculé, même sa gentillesse n'est pas sincère. S'il pense que je ne m'en rends pas compte, c'est qu'il me croit aussi stupide que ses courtisanes.

Rare ont été les fois où il a vraiment fait preuve d'une bonté sincère à mon égard. Alors je me demande si...Si même ces fois-là, tout n'était pas habilement calculé ? Je ne suis donc qu'un jeu ? Un passe-temps ? Une façon d'aiguiser ses techniques de manipulation ? Je n'en sais rien… Mais bien que le poids du prince commence à se faire sentir sur mes épaules, je me sens plus inutiles et seule que jamais. Je commence à me rendre compte que je cours après un amour que je n'aurais peut-être jamais. Et même en le sachant, mon cœur espère naïvement qu'un jour… peut être.... Qui sait…

"N'ayez crainte, vous n'aurez aucune dette envers moi. Le prince Iroh ne vous aurez pas tué. Pas sous mes yeux. Il vaut mieux que ça."

Pauvre Ozaï, il essayait de faire un pas vers moi et moi je fais un pas en arrière. Décidément, pourquoi n'arrivons-nous jamais à coïncider nos efforts ? Il faut toujours qu'ils tombent au mauvais moment ! Soupire. Je me sens toute chamboulée de l'intérieur, je ne sais pas quoi dire ou faire ou même penser !

Le prince me remercie d'être intervenue, de lui avoir potentiellement sauvé la vie. Je le regarde, surprise. Est-ce qu'Iroh aurait vraiment pu tuer son frère ? Est...Est-ce que je venais vraiment de sauver la vie de mon époux ? Je resserre mon étreinte autour de lui à l'idée que j'aurais pu être en train de trainer son corps sans vie… Non !
Je détourne le regard alors que des larmes commencent à monter. Je ne veux pas qu'il me voit pleurer pour lui. Pleurer à cause de lui, oui, afin de le faire souffrir… Mais pleurer pour lui est humiliant et ça me rend vulnérable. Pourtant, mes yeux brillent de mille feux sous l'effet des perles cristallines que l'on voit apparaitre puis couler en silence sur mes joues.

Puis, alors que j'étais loin de me douter que le prince puisse faire preuve de tendresse, il embrasse la paume de ma main. J'en tremble d'émotions et d'effroi… Alors que nous sommes au pied des escaliers de la maison royale, je lâche le prince en fronçant les sourcils.

"Je vous déteste. Je vous déteste et vous me dégoutez. Je n'ai aucune envie que vous me touchiez, aucune envie d'être avec vous. Je ne supporte pas l'idée de devoir être une potiche à vos côtés durant le reste de ma vie. Et.... J'ai même espéré vous voir mourir pour ne plus être obligée de vivre avec vous..."

Bon....Je ne voulais pas que ça sorte de cette façon, mais puisqu'on est à la soirée spéciale vérité, je me dis que c'est sans doute ma seule chance de pouvoir lui dire clairement ce que je pense de lui.

"Et pourtant… Je n'ai pas toujours ressentie cette haine envers vous... Après notre séjour à l'ile de Braise, j'aurais tout donné pour vous… Je voulais vraiment être votre femme, votre pilier… J'aurais été à votre service, votre arme et votre bouclier si c'est ce que vous auriez voulu…" Lui dis-je droit dans les yeux avant de détourner le regard de honte en rougissant. "....Mais vous avez préféré me repousser, encore et encore, me briser de toutes les façons possibles… Vous avez conduit votre plan jusqu'à ce jour. Maintenant que je vous déteste, êtes-vous plus heureux ? Est-ce que votre plan est une réussite ? Maintenant que je n'ai plus gout à rien, vous sentez vous comblé, prince Ozaï ?"

Pour la première fois, il n'y avait pas de colère dans ma voix. Je n'étais pas en train de lui faire une scène de drama comme à l'habitude de ce faire. Cette fois, ma voix était basse et sincère. Pas d'esclandre, pas de larmes, rien que des vérités qui font mal. J'avais besoin de lui dire tout ça, de lui dire comment je vois les choses. J'ai besoin d'avoir son point de vue. Il garde tellement de chose pour lui, il ne me dit jamais ce qu'il pense ou ce qu'il ressent vraiment. Il ne me dit que ce que je veux entendre. Pour une fois, alors qu'il vient de se faire humilier et qu'il n'a visiblement plus rien à perdre, je voudrais qu'il soit honnête envers moi. Qu'est-ce que je suis pour lui ? À quel point est-ce que je compte ? Est-il sincère ?

J'ose lever un regard vers lui et je suis ravie de voir qu'il n'a pas la stature du dominant qu'il a l'habitude d'afficher. Là, il se tient le corps, le dos courbé qui doit hurler de douleur. Son regard a l'air plus humain et sincère, son visage est implorant et non pas cruel et impassible comme à son habitude. Il a l'air tellement vulnérable et sincère. J'ai l'impression de voir le vrai Ozaï pour la première fois… Aussi, je me surprends à me soucier plus de son état que des vérités que je veux connaitre.
Je me précipite vers lui et remets son bras au-dessus de mes épaules.

"Il y a plus urgent que notre discussion, je vais vous conduire dans votre chambre et je vais bien m'occuper de vous."

Lui dis-je avec plus de tendresse que je ne l'aurais voulu. C'est plus fort que moi. Mon cœur l'aime et je ne peux pas le cacher. Dans ce genre de moment, l'instinct amoureux prime sur tout le reste. Le voir dans cet état.... ça peut me faire ravaler ma fierté, ma pudeur, ma colère, ma tristesse, tout... Je ne supporte pas de le voir souffrir.

Une fois à l'intérieur du manoir, les domestiques se précipitent vers nous, mais un seul de mes regards noirs suffit à leur faire comprendre de rester à leur place. C'est mon devoir de m'occuper de lui, bas les pattes ! Il est à moi.

Une fois dans sa chambre, je le fais s'asseoir sur le lit.

"Ne bougez pas, je vais vous faire couler un bain."

Je me dis qu'il va sans doute douiller un peu, mais il faut le débarrasser de tout ce sable avant de pouvoir commencer à m'occuper de ses blessures.

***

Une fois propre et soigné, je m'habille et me dirige vers la chambre de ma femme pour voir si elle va bien. Elle dort et son ventre me parait plus énorme qu'hier. L'enfant qui grandit à l'intérieur ne devrait pas tarder à pointer le bout de son nez. Je pense que c'est l'histoire de quelques jours, bien qu'il soit déjà bien en retard, fatiguant sa mère chaque jour un peu plus.
Je soupire. Ma femme dort encore… Et même réveillée, elle est charmante, mais pas captivante. Elle m'a été offerte par le Seigneur du Feu qui a fait une alliance avec un noble de province. Elle possède toutes les qualités d'une femme respectable et d'une princesse appréciée du peuple, ce qui lui manque, c'est un poil de personnalité en plus. Parfois, elle parait bien fade aux côtés de son illustre mari. Soupire. Tout le monde ne peut pas être Ursa et captivant une salle rien que par un regard. Son parfum serait capable de rendre fou n'importe quel homme. Sa diction pourrait en faire une politicienne redoutable, son charisme fait naitre la jalousie dans le cœur des femmes... Oui, elle a tout pour plaire. Tout. Pourquoi ne m'a-t-elle pas été offerte à moi ?

Ses courbes, ses cheveux, sa blancheur de sa peau, la douceur de ses traits. Rien que d'y penser, mon sang afflux dans les parties intimes de mon corps. Cela fait un moment que je n'ai pas.....enfin....vous savez.... ma femme est enceinte jusqu'aux yeux alors ce n'est pas elle qui peut me soulager… Et puis.... Il y a belle lurette qu'elle ne m'avait pas mis au garde à vous comme Ursa sait le faire.....
Je passe une main sur mon visage. Bon sang, cette femme me rend fou. Je finis par quitter la chambre de ma femme pour me poster devant celle d'Ursa.

"Prince Iroh ? Dame Ursa n'est pas là. Je ne l'ai pas vu regagner sa chambre."

Je fronce les sourcils.

"Et où est-elle ?"

La bonne baisse la tête, voyant que je suis contrarié.

"Je....Je crois bien qu'elle s'occupe des blessures du prince Ozaï dans ses appartements."

Je fulmine de l'intérieur, mais tente de ne pas le montrer. Il ne faudrait pas les domestiques commencent à propager des rumeurs qui pourraient atterrir jusqu'au palais royal, voire pire, jusqu'aux oreilles de notre père.

"Je vois. Je vais l'attendre ici dans ce cas."

La chambre d'Ozaï est tout au bout du couloir. D'ici, je ne peux pas entendre ce qu'il se passe à l'intérieur, mais qu'importe, si elle se mettait à hurler, je l'entendrais, c'est sûr. Et là, je n'aurais aucune pitié. Qu'elle me supplie ou non.

Lojzo
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Lojzo
Mer 12 Jan - 14:09
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Ozaï
J'ai 28 ans et je viens de la Nation du Feu. Dans la vie, je suis maître du feu et fils du Souverain. Sinon, je viens d'épouser Ursa, petite fille de l'Avatar Roku, pour obtenir une descendance exceptionnelle. Ah et il se peut que j'apprécie la demoiselle mais je préfère ne pas l'assumer.


ozaï :copyright:️ googleimage
Je ne suis que douleur. Mon dos me brule, le sable me démange, mes jambes me font un mal de chien et mon souffle est court. Et, si Ursa n'était pas là, je pense que je serais encore en boule au sol en train de pleurer. Mais elle est là. Envers et contre tout. Pour moi. Et je ne sais pas quoi faire de cette information. En temps normal j'aurai jubilé, j'ai gagné face à Iroh. Elle m'aime tellement qu'elle accourt plus vite qu'un chien, sauf que je n'ai pas la force de sourire, je n'ai même pas l'énergie de songer à une potentielle victoire. Je suis juste détruit et faible. Et la douleur m'abruti.

J'essaie de parler un peu, de lui dire quelque chose, mais je vois bien que je tombe à côté. Alors je lui souffle un remerciement. Sincère. Pour l'une des premières fois. Sans elle, je serais mort. C'est une certitude que j'ai lu dans le regard de mon frère. Oh par le Soleil, il doit jubiler. Je le hais au plus profond de mon âme et ne lui pardonnerait jamais. De toute manière, il ne cherchera pas mon pardon.

"....Je suis quand même à vos côtés."

Je n'ai pas la force de relever mon regard vers elle, mais j'ai comme l'impression qu'elle se détourne de moi, comme si elle cachait quelque chose dans ces mots. J'ai envie de lui prendre le menton et de la forcer à me regarder dans les yeux. J'ai envie de jubiler à ces mots, de marquer ce jour comme une victoire. Mais, encore une fois, je ne peux pas. Je suis juste perclus de fatigue et à pas m'affaler sur le sol et dormir, je ne suis pas capable de grand chose. Je ne savoure pas assez cet instant de victoire, où elle se rend compte de combien elle ne peut se passer de moi. J'aurai du être plus heureux parce qu'au moins, nous vivons la même chose. Même si j'ai du mal à l'avouer, je ne peux me passer d'elle. C'est un fait. Voilà pourquoi, après trois mois d'absence où je pensais être mieux seul, j'ai couru la rejoindre. Je veux l'humilier, la blesser, la faire souffrir, autant que moi, je souffre de m'être attaché à cette femme autant idiote que parfaite. Je la hais, autant que je me hais de ressentir tout ça.

"N'ayez crainte, vous n'aurez aucune dette envers moi. Le prince Iroh ne vous aurez pas tué. Pas sous mes yeux. Il vaut mieux que ça."

Un ricanement jaillit de mes lèvres et me brûle la gorge. Elle est naïve, mais je ne peux pas la corriger, mes mots ne seraient qu'un murmure écaillé vide de sens. Si seulement elle avait lu dans son regard. Mais d'un autre côté, elle a raison. Evidemment que ce n'est que pour elle que j'ai été épargné. Parce qu'elle le lui a demandé, parce qu'il l'aime tant que ça lui crève le coeur. Imbécile de grand frère, incapable d'être heureux à jamais, grâce à moi. J'ai envie de rire et d'embrasser cette femme qui me permet de le détruire. Sauf qu'Ursa est... Je ferme mon coeur et mes yeux. C'est plus simple.

Si seulement nous pouvions juste avancer en silence. Encore une fois, je vois comme un dû la présence d'Ursa à mes côtés, n'apprendrai-je donc jamais ?

"Je vous déteste." Les mots me blessent plus que je n'aurai pu l'imaginer. Et je ne comprends plus. Ne disait-elle pas l'inverse quelques secondes plus tôt ? Ne me montrait-elle pas l'opposé en me soutenant à toute épreuve ? J'ai envie de la regarder dans les yeux, de voir ce qu'elle essaie de dire, mais elle me lâche et je ne peux plus bouger. "Je vous déteste et vous me dégoutez. Et.... J'ai même espéré vous voir mourir pour ne plus être obligée de vivre avec vous..."

Le poignard qu'elle vient de brandir s'enfonce dans mon coeur. Par ces mots si dur, je comprends enfin combien elle me hait. Et combien nous sommes pareils. Sauf que si je la hais, c'est parce qu'elle me fait ressentir quelque chose. Alors qu'elle me hait parce que je ne lui donne rien. Je ferme les yeux. Et m'imprègne de ses mots. Un jour, je lui ressortirais. Un jour je serais plus en forme et je me vengerai.

"Je voulais vraiment être votre femme, votre pilier… J'aurais été à votre service, votre arme et votre bouclier si c'est ce que vous auriez voulu…" Elle ne s'arrête plus. Et sa voix est si posée, si calme. Comment fait-elle ? Mes oreilles bourdonnent. Je souffre. Et elle m'achève. Comme si j'avais voulu d'un pilier à mes côtés. Je ne voulais que des enfants forts. Rien de plus. Ne l'a-t-elle pas encore compris ? "Maintenant que je n'ai plus gout à rien, vous sentez vous comblé, prince Ozaï ?" J'ai envie de dire oui, de lui répondre avec méchanceté, mais j'en suis incapable. Elle penche son regard vers lui et mon visage n'exprime que ma douleur. L'avantage, c'est qu'elle ne sait pas de quelle douleur il s'agit, avec un peu de chance, elle pense uniquement à cette physique causée par mon imbécile de frère. Sauf que la douleur que je ressens c'est celle d'avoir brisé Ursa. J'ai mal, parce que je me rends compte qu'en voulant l'éloigner, j'ai fait pire.

Heureusement, elle n'attend pas de réponse de ma part, je serais bien en peine de lui en donner, et elle me guide vers mes appartement.

Quelques minutes plus tard, je m'allonge dans un bain brûlant et laisse le reste de côté. Je ferme les yeux et m'enfoui sous l'eau chaude qui m'anesthésie un peu pendant qu'elle s'occupe de mes blessures. Les mains d'Ursa sont douces et délicate, elles parcourent mon corps à la recherche de blessure à panser et nettoyer. J'aurai aimé qu'elles le parcourent pour autre chose. Et cette idée fait germer en moi de nouvelles idées. J'imagine même Iroh collant son oreille contre la porte et fulminer. Seulement, je suis trop las et douloureux pour que mon intimité durcisse et puis... elle m'a bien fait comprendre. Qu'il me faudrait être prudent et délicat pour percer sa carapace. Je ne sais pas si j'ai l'énergie d'y entrer, mais Ursa étant Ursa... peut être que cela voudrait le coup. Au moins pour faire enrager mon frère.

Quand elle me dit de sortir, je m'exécute, ce bain m'a fait du bien. L'eau brûlante surtout. Soigner le mal par le mal, j'ai toujours fait ça. Je m'allonge, nu comme un ver à plat ventre, sur le lit pendant qu'elle sort ses pommades et autres plantes pour recouvrir mon dos brûlé. Je lui demande une rasade d'alcool, pour calmer mon esprit et la douleur.

Je sais qu'elle attende que je parle, que je lui réponde, mais je n'ai plus la moindre énergie, plus la moindre force. Et, sous mes caresses délicieuses, je m'endors.

***

En me retournant dans le lit, je laisse échapper un cri de douleur. J'écarquille les yeux et me rappelle ce qu'il vient de se passer. Ce n'était pas un cauchemar, mais bien la réalité. Je soupire. C'est le milieu de la nuit, on ne voit même pas les étoiles de la fenêtre ouverte. Par contre, je vois Ursa. Elle est là. Et j'esquisse un sourire. Un sourire doux et sincère, malgré moi. Bien vite, je le transforme en sourire calculateur, heureux de la voir se plier en quatre malgré ses paroles dures de la veille. Mais je dois reconnaître que ma première idée n'était pas la même et ça me fait mal. Je suis fichu, foutu, perdu. Elle me tient dans ses doigts fins. Si seulement elle savait.

Le fait de remuer dans le lit a du la réveiller, car je la vois ouvrir les yeux. « Le lit est spacieux et grand, je ne vous toucherai pas, je le promis. Venez dormir là, vous serez mieux. » lançai-je d'une voix engourdie et faiblarde. Je rêve de poser mes lèvres et mes doigts sur son corps nu, mais je n'en ai pas la force. Cela devrait la convaincre. « S'il vous plaît. » Et puis, si jamais une domestique venait à entrer dans la matinée, elle verrait Dame Ursa dans mon lit et il n'y a pas de doute que cela reviendrait aux oreilles de mon frère.

Je ne propose pas un instant d'échanger de place, en lui laissant le lit. Déjà parce que ça n'aiderait pas mes projets, mais aussi parce que je suis incapable de bouger. « Je n'arrive même pas à me retourner, que voulez-vous que je vous fasse de mal ? » Ma voix se teinte de supplication. Dormir à ses côtés, sentir son odeur, cela serait dangereux, mais nécessaire. J'ai besoin de sa chaleur corporelle.

J'attends le temps qu'il lui faut en me rallongeant et fermant les yeux. Lui laissant le choix de s'installer ou de rester loin. Espérant qu'elle me rejoigne.

« Vous avez raison et, si cela vous fait du bien de l'entendre, je me hais moi-même. »

Ma voix est étouffée par le coussin et mes yeux me piquent. Le dire à voix haute ne m'aide pas à aller mieux. Je le pensais. J'ai tort. Et je comprends son envie de s'épancher et de me dire les choses, par contre, je sais que je dois retenir mes mots. Seulement, cette nuit, noire et sans étoiles me parait le bon moment pour parler. Et, sans plus rien calculer et prévoir, je lâche ces quelques mots. C'est sans doute le vin qui parle, me désinhibant de mes barrières habituellement posées.

« Ursa » soupir « je suis incapable d'être votre mari de la manière dont vous le désirez, cela ne veut pas dire que vous ne comptez pas. Pourquoi croyez-vous que j'installe autant de barrières entre nous ? Vous ne deviez qu'être la mère de nos enfants, rien de plus. Et voilà que vous êtes... vous ! » Ma voix est douce et la douleur se ressent. Elle vibre sur les mots que j'avoue enfin et qui me brisent le coeur. « Je me protège car vous avez un trop grand pouvoir. » La force de mes sentiments me submerge, j'essaie de les calmer, d'éviter qu'elle comprenne et qu'elle me brise. Elle me tient au creux de ses mains. Elle a gagné. Depuis le début. « Ursa n'avez-vous pas conscience de la femme que vous êtes ? Pourquoi croyez-vous que tout le monde vous aime bon sang ! » J'ai peut être crié les derniers mots. Et je vibre encore d'avoir osé parler d'amour. Je l'aime. C'est un fait. Et c'est la raison qui me fait la haïr.

Une larme s'écoule de mon oeil pour finir sur le coussin. J'ai créé le propre noeud à la corde pour finir pendu. Je lui ai tout donné. J'ai perdu.
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La Nation du Feu
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