J'ai 36 ans et j'ai arrêté de mentir sur mon âge. Je vis à Charleston, États-Unis. Dans la vie, je suis agent artistique et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance ou pas, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.
Nouvelle ville, nouvelle identité, nouvelle vie. Cela fait quatre ans que Daniela Willams n'existe plus, remplacé par June Miller. Malgré ses doutes, ses peurs, son incapacité à faire confiance aux gens, son franc parlé et son manque certain d'amour, la jeune femme déboussolée qu'elle était à l'époque, c'était fait la promesse de réussir cette nouvelle vie. Après avoir repris des études, et grâce à l'argent que Tobias lui avait donné, elle a monté son entreprise. Adieu le rêve de devenir artiste. Obligation de rester dans l'ombre. Alors pour côtoyer la scène et les paillettes, elle est devenue agent de star. Dénicheuse de talents. Aujourd'hui, elle est plutôt fière de son succès, de sa réussite et de cette nouvelle vie. Respectée et fortement appréciée dans son métier comme dans sa vie privée, la jeune femme n'a pas perdu sa bonne humeur et son humour parfois tranchant. Malgré les secrets et les mensonges, June a réussi à se faire une place et à vraiment vivre. Mais pour combien de temps encore?
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« -depuis un certain temps déjà c’est vrai. » répondit June avec un sourire en coin. « -je sais pas, c’est une supposition. Je vous imagine plus dans les blondes… Mais je me trompe peut être. » avait elle répondu avec un haussement d’épaule et une petite grimace. S’il avait répondu clairement qu’elle avait raison, cela aurait permis de faire s’envoler quelques doutes qui commençaient à pointer le bout de leur nez. Et pour en rajouter une couche, elle avait demandé des précision sur ce qu’il voulait dire. D’ailleurs elle ne le quitta pas des yeux lorsqu’il lui donna son explication. Elle le détailla du regard quelques secondes, alors que son coeur semblait vouloir s’emballer quelque peu. Et puis elle se souvint de son secret, de son autre job, et elle parvint à convaincre elle même qu’il bluffait. L’aveu qu’il ajouta avec le plus grand des sérieux n’arrangea pas vraiment l’emballement du coeur de la jeune femme. Mais elle choisit de répondre en regardant les étoiles : « -vous avez bien raison. » sous entendant que c’était les meilleures.
Il valait mieux dormir et stopper là la conversation. Elle ne voulait pas en savoir plus. Elle ne voulait pas s’en imaginer plus. Tobias avait voulu mettre les choses au clair, elles l’étaient. Mais ce qui était troublant c’était qu’il ressente ce besoin justement. June n’avait pas envie de se prendre la tête ce soir, de tout compliqué alors que leur situation l’était déjà bien assez comme ça. Et puis il lui avait donné un conseil : ne pas tomber amoureuse de lui. Se convaincre qu’elle pouvait ressentir une certaine forme de tendresse pour lui parce qu’il la protégeait tout simplement. Comme lorsqu’il ramena la couverture sur elle.
Apprendre, écouter, assimiler, et surtout réussir. June avait trouvé la semaine interminable ! Tobias était un bon prof, l’élève médiocre c’était elle ! Incapable de réussir quoi que se soit du premier coup. Et ça avait tendance à irriter ses nerfs. Lorsqu’il lui avait demandé de faire du feu, elle l’avait regardé avec de grands yeux. Forcement elle n’y était pas arrivée. Forcement ça l’avait énervé. Mais il avait réussit à la faire sourire en se foutant d’elle. Enfin après l’avoir énervé un peu plus. Finalement ils étaient plutôt complémentaire. « -non mais sérieusement on se croirait dans Hunger Game ! » avait marmonné June alors qu’il lui expliquait la principe de l’atelier de l’après midi. Elle avait dû mettre en pratique les nœuds qu’il lui avait appris deux jours plus tôt. « -arrêtez de me déconcentrer aussi ! » avait répliqué June en tentant de faire au mieux.
« -si vous avez pas confiance, le tester pas ! » avait elle répliqué à nouveau alors qu’elle priait pour que ça tienne ! Elle avait poussé un petit cri voulant dire attention comme si cela allait changer quoi que se soit, et elle avait presque caché ses yeux en voyant la chute, grimaçant pour Tobias. Mais elle n’eut pas le temps de demandé si ça allait qu’il y alla de sa petite réflexion. Et qu’elle se vexa. « -je peux aussi faire la cuisine sans que ça soit une punition. Et puis pourquoi vous avez testé d’abord ! Vous saviez d’avance que ça n’allait pas tenir ! » June récupéra des mains de Tobias le maudit hamac en le roulant en boule, jurant en se prenant les pieds dans les ficelles. « -j’ai pas besoin de votre aide. Je vais retrouver le chemin comme une grande. » avait lancé la jolie brune qui avait besoin de se calmer. S’il restait à côté d’elle, c’était impossible.
Elle rentra vingt minutes plus tard, en ayant réussit à plier le hamac convenablement. Chaussure et manteau posés, elle disparue dans sa chambre avec l’intention de prendre une douche chaude avant de revenir faire le diner. Ça lui laissait encore un peu de temps pour desserrer les dents. La colère était passée lorsqu’elle arriva dans la cuisine, habillé d’un tshirt blanc et un short. Passer le plus claire de leur temps dehors dans le froid et ensuite le feu de cheminée dans la maison, June avait trop chaud au soir, quand ils rentraient. Elle avait noué ses cheveux en un chignon haut sur la tête, sans prendre la peine de mettre des chaussures. Sans dire quoi que se soit, jetant seulement un regard à Tobias en mordant dans un morceau de carotte, June se mis à faire la cuisine. Un léger sourire lorsqu’il lui adressa la parole, dans le seul but de voir si elle était encore en colère. Elle posa son couteau et le regarda de loin : « -je suis désolée pour tout à l’heure. C’est juste que… ça m’agace de jamais rien réussir du premier coup. Je suis totalement débile, un nœud avec une corde je devrais pouvoir le retenir non! » ah en fait, elle était encore énervée contre elle même. « -je suis désolée aussi pour votre dos... » marmonna t elle en se remettant au travail, le couteau tapant sur la planche à chaque fois qu’elle coupait un morceau de carottes.
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Manhattan Redlish
Lun 5 Juil - 21:34
Tobias Hansen
J'ai 41 ans et je vis à Santa Barbara, États-Unis. Dans la vie, je suis professeur dans un lycée privé et je m'en sors parfaitement bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.
Quatre ans que Blackbird avait disparu. Quatre ans que Tobias Hansen avait décidé de se ranger, abandonnant sa double-vie pour vivre pleinement la sienne. Enseignant dans un établissement privé de Santa Barbara, mais sans délaisser celle qui avait été l’élément perturbateur de sa vie. Il aurait pu la laisser vivre sa vie sans son regard au-dessus de son épaule, mais son instinct lui disait que ce n’était pas fini. A tout moment, on pouvait apprendre son existence et finir le travail… Ce qui arriva, obligeant Blackbird à reprendre du service une dernière fois afin de sauver celle auprès de qui, il avait trouvé les prémices de sa rédemption...
crédit : Bazzart
Une semaine s’était écoulée depuis leur petite soirée sur la terrasse, ayant pour seul témoin, un ciel étoilé, et durant laquelle Tobias avait senti que leur relation prenait un nouveau tournant… inattendu ?! Peut-être pas tant que cela, parce que cela faisait quatre ans qu’il l’observait au loin, qu’il la voyait évolué sous ses yeux, et une certaine affection avait fini par naître au fil du temps. Une affection qui prenait du relief depuis leur séjour au chalet à la frontière canadienne et qui commençait à l’inquiéter, parce qu’il sentait, ou tout du moins, avait l’impression que cela devenait réciproque. Or, il avait comme une certitude que cette traque avait un funeste destin, surtout pour lui, et il ne souhaitait pas que June souffre de sa disparition soudaine. Pour cela, elle ne devait pas tomber amoureuse de lui. Elle ne pouvait pas…
Une semaine s’était écoulée depuis leur petite soirée sur la terrasse, et une semaine qui n’était pas réellement placée sous le signe de la complicité. Il y avait eu des tensions résultant, principalement, de l’entrainement que lui faisait subir Tobias et durant lequel, la jeune femme ne se montrait pas sous son meilleur jour. Le fait de se moquer d’elle n’arrangeait rien, évidemment. Et cet après-midi ne risquait rien d’arranger au vu du commentaire de June « Peut-être parce que c’est un peu le cas ». Voilà comment ils s’étaient retrouvés dans un arbre, Tobias lui apprenant à maintenir un hamac en hauteur. Un regard noir pour la jeune femme qui rejetait la faute sur lui alors qu’elle semblait rencontrer quelques difficultés à mettre en pratique l’enseignement dispensé deux jours plus tôt. Il ne répondit rien, ne souhaitant pas envenimer une situation déjà sur le point d’imploser. Lorsque le hamac fut maintenu, Tobias décida de se glisser dedans pour s’assurer de la solidité des liens, et chuta presque aussitôt au sol, grimaçant quand il rencontra la terre ferme. « Vous croyez que c’est pour quoi que je vous aie demandé de le monter si bas ! » alors qu’il se redressa sur ses jambes, l’aidant à ramasser le bout de tissu « Si c’est comme ça que vous le prenez, débrouillez-vous » en lâchant le hamac et rebroussant chemin jusqu’au chalet. C’était lui qui avait chuté, et voilà qu’il se faisait disputer par l’unique responsable…
Après avoir franchi les portes du chalet, Tobias troqua ses habits d’extérieurs pour ceux d’intérieurs, alluma le feu de cheminée et s’allongea dans le canapé, dans l’espoir que la douleur de son dos s’atténue. Elle ne revint que plusieurs minutes après, la laissa se changer à son tour et lorsqu’elle se dirigea dans la cuisine, Tobias tenta une remarque taquine pour prendre la température de leur entente. Il apprécia son petit sourire et se redressa du canapé pour la rejoindre dans la cuisine. Il posa sa main dans son dos et se pencha légèrement pour tenter d’entrevoir le visage de la jeune femme « Arrêtez de vous flageller de la sorte, ce n’est rien. J’ai passé une semaine à faire et défaire mes nœuds dès que j’avais un moment de libre » et se recula pour récupérer une bière dans le réfrigérateur « Il va s’en remettre » et l’ouvrit avant de la poser à côté de June, prenant la sienne et s’appuya contre l’établi derrière elle, l’observant s’atteler à la tâche, non sans grimacer pour la pauvre planche à découper sous la lame de June « Demain, on pourrait faire une pause si vous le souhaitez… On pourrait vous apprendre à nager ? » et porta sa bière à ses lèvres avant de la poser à ses côtés. Il passa derrière elle, collant son torse à son dos, son visage à côté du sien, il se saisit de ses mains, et lui montra comment couper les légumes sans abimer la planche « En douceur, vous avancez votre carotte au fur et à mesure, sans geste brusque… Voilà, comme ça… En douceur ».
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Charly
Lun 5 Juil - 22:33
June Miller
J'ai 36 ans et j'ai arrêté de mentir sur mon âge. Je vis à Charleston, États-Unis. Dans la vie, je suis agent artistique et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance ou pas, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.
Nouvelle ville, nouvelle identité, nouvelle vie. Cela fait quatre ans que Daniela Willams n'existe plus, remplacé par June Miller. Malgré ses doutes, ses peurs, son incapacité à faire confiance aux gens, son franc parlé et son manque certain d'amour, la jeune femme déboussolée qu'elle était à l'époque, c'était fait la promesse de réussir cette nouvelle vie. Après avoir repris des études, et grâce à l'argent que Tobias lui avait donné, elle a monté son entreprise. Adieu le rêve de devenir artiste. Obligation de rester dans l'ombre. Alors pour côtoyer la scène et les paillettes, elle est devenue agent de star. Dénicheuse de talents. Aujourd'hui, elle est plutôt fière de son succès, de sa réussite et de cette nouvelle vie. Respectée et fortement appréciée dans son métier comme dans sa vie privée, la jeune femme n'a pas perdu sa bonne humeur et son humour parfois tranchant. Malgré les secrets et les mensonges, June a réussi à se faire une place et à vraiment vivre. Mais pour combien de temps encore?
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June était frustrée de ne jamais rien réussir du premier coup. Et ça lui tapait sur les nerfs. Tobias passait son temps à lui apprendre des choses, à la reprendre, et à la reprendre encore. Pas assez droit le dos, plus de côté quand vous tirez, vous avez aucun souffle pour la course à pieds ! Parfois elle avait l’impression qu’il perdait de vu que ça n’était pas son monde ça ! Que lui il avait un millénaire d’expérience dans le domaine alors forcement ça lui paraissait simple ! Chaque jour elle avait l’impression d’être une gamine que son prof ne pouvait pas voir et qu’il ne cessait de lui coller des b- alors qu’elle avait essayer de faire de son mieux. La course à pieds, elle n’en avait jamais fait, pas le temps quand on a trente six boulot ! Vivre dans la nature encore moins ! La seule lumière qu’elle connaissait c’était celle des lampadaires, pas la lune ! Et alors tenir une arme et tirer ! Elle avait encore du mal à ne pas fermer les yeux quand le coup partait ! Et puis là le coup du hamac et des nœuds, c’était la goutte d’eau. Alors du coup, elle s’était énervée, contre lui alors que c’était contre elle même que June était fâchée.
Mais visiblement, il commençait à savoir y faire avec son caractère. Lui laissant le temps de retomber en pression, usant d’un peu d’humour pour tenter de la faire sourire. Ce qui arriva, avant qu’elle n’ouvre le bouche et lui explique ce qu’elle avait sur le coeur. Elle était nulle ! Comment est ce qu’ils allaient s’en sortir si elle ne parvenait pas à faire tout ça ! Concentrée sur ses carottes qu’elle était en train de trucider, elle répondit : « -oui ba compter pas sur moi. » même pas en rêve ! Elle avait déjà les mains abîmée à cause de cette foutue corde ! Elle préférait encore les produits d’entretiens corrosifs qu’elle avait l’habitude d’utiliser avant. June avait répondu sur son ton boudeuse, sans tourner la tête, levant juste rapidement les yeux pour croiser son regard.
Elle aurait pu faire une blague sur son âge et le mal de dos, mais elle n’avait pas envie. Elle s’enferma dans son silence, laissant seulement son couteau faire du bruit sur la planche. « -je sais pas, j’ai pas envie de penser à demain… » elle n’avait pas non plus envie de devoir encore fournir des efforts pour apprendre un truc. Dans lequel elle serait nulle ! En sentant Tobias se coller à elle, la jolie brune se raidit et suspendis son geste. Son yeux passaient de gauche à droite, comme pour chercher ce qu’il avait dans l’idée. Elle le laissa la guider trois secondes, mais en sentant son coeur s’accélérer, la jeune femme s’exclama en levant les mains et se tournant vers lui. « -oh ba voilà vous êtes prof de cuisine aussi ! Même pour couper des carottes je sais pas faire ! » c’était une mauvaise idée de s’être retourné ainsi, parce qu’elle se retrouvait face à lui, coincé entre son corps et l’établi. Son regard s’accrocha aux siens quelques secondes avant qu’elle ne baisse les yeux en soupirant. Elle se justifia comme une enfant prise en faute : « -je crois que je suis fatiguée… on a pas arrêté de la semaine et… et j’ai jamais eu un seul succès. Comment on va pouvoir s’en sortir si j’y arrive pas ! En plus maintenant vous avez mal au dos... » elle aurait pu s’enfuir et s’éloigner, mais elle ne parvenait pas à faire un pas de côté.
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Manhattan Redlish
Lun 5 Juil - 23:07
Tobias Hansen
J'ai 41 ans et je vis à Santa Barbara, États-Unis. Dans la vie, je suis professeur dans un lycée privé et je m'en sors parfaitement bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.
Quatre ans que Blackbird avait disparu. Quatre ans que Tobias Hansen avait décidé de se ranger, abandonnant sa double-vie pour vivre pleinement la sienne. Enseignant dans un établissement privé de Santa Barbara, mais sans délaisser celle qui avait été l’élément perturbateur de sa vie. Il aurait pu la laisser vivre sa vie sans son regard au-dessus de son épaule, mais son instinct lui disait que ce n’était pas fini. A tout moment, on pouvait apprendre son existence et finir le travail… Ce qui arriva, obligeant Blackbird à reprendre du service une dernière fois afin de sauver celle auprès de qui, il avait trouvé les prémices de sa rédemption...
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Tobias tenta de la rassurer du mieux possible en lui confiant que l’apprentissage avait été rude pour lui aussi lorsqu’il était plus jeune. Plus d’une fois, il s’était exercé pour atteindre son niveau. Il fallait du temps à toute chose. Mais June semblait vouloir bouder ce soir, et il trouva ça presque attendrissant « On trouvera comment faire autrement » rétorqua-t-il simplement. Après tout, il pouvait très bien lui apprendre à dormir au sol, tout en restant à l’abri des prédateurs. Concernant son dos, là aussi, il la rassura. Ce n’était pas sa première chute, et ça ne serait sûrement pas la dernière. L’âge le rendait plus sensible, mais ce n’était pas pour autant qu’il n’allait pas s’en remettre. Une soirée de repos, et demain, il serait de nouveau prêt à lui enseigner de nouvelles choses. Enfin, même si pour le moment, Tobias préférait se concentrer sur ce soir en tentant de redonner confiance en elle à June. Il souffla un « D’accord » sans chercher à engager davantage la discussion. Il préféra déposer sa bière sur l’établi pour rejoindre la jeune femme, se blottissant tout contre elle, ses mains sur les siennes, afin de lui apprendre à couper correctement les carottes. Il la sentit se raidir tout contre lui, mais tenta de l’ignorer. Il venait seulement lui donner un cours de cuisine en accéléré. Lorsqu’elle leva les mains, il retira les siennes, se reculant à peine alors que la jeune femme se retournait pour lui faire face.
Son regard s’accrocha à celui de la jeune femme presque aussitôt, et il bredouilla un « Désolé » en se sentant coupable d’être le responsable de cette dévalorisation soudaine chez June. Mais son esprit dévia soudainement sur tout autre chose alors qu’il se rendit de plus en plus compte de leur promiscuité, et qu’il ne souhaitait pas s’éloigner. Son cœur battait de plus en plus fort dans sa poitrine et sourit avec douceur en l’entendant. Il déposa ses doigts sur son menton pour lui faire lever les yeux « On va s’en sortir. Vous n’êtes pas seule. On va se reposer les deux prochains jours, et on avisera ensuite. Je prendrais plus de temps pour vous enseigner les choses. On va faire primer la qualité à la quantité » et laissa ses doigts glisser sur sa joue avec douceur. Ses yeux ne quittèrent pas les siens, remarquant qu’elle était vraiment jolie pour la première fois. Il se baffa mentalement de cette remarque, sourit pour elle et retira sa main avec lenteur, lui rétorquant avec douceur « Allez-vous asseoir sur le canapé, je vais m’occuper du dîner » et se saisit du couteau pour poursuivre la préparation du dîner, non sans quelques regards pour elle « On pourrait juste rester devant la télévision demain ? » alors qu’il se retourna pour récupérer sa bière « Et faire une promenade en forêt le matin ? Sans le moindre entraînement, ça coule de source » ajouta-t-il avec une pointe espiègle dans la voix. Il prépara les assiettes et apporta le tout sur la table basse « Je suis désolé si je vous ai mis la pression… J’ai l’habitude d’enseigner la littérature, et non les techniques de survie en terrain hostile à une civile… Donc je suis désolé » alors qu’il gardait ses yeux rivés sur son assiette, jouant du bout de sa fourchette avec sa nourriture. Il tourna la tête vers elle « On va prendre de temps et n’ayez aucune crainte. Je saurais vous protéger quoi qu’il arrive. Lee Jong ne vous atteindra pas » et commença à utiliser sa fourchette « Bon appétit ».
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Charly
Mar 6 Juil - 14:16
June Miller
J'ai 36 ans et j'ai arrêté de mentir sur mon âge. Je vis à Charleston, États-Unis. Dans la vie, je suis agent artistique et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance ou pas, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.
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Lorsqu’elle était ainsi, tout et rien pouvait l’agacer encore plus. Comme la douceur de la voix de Tobias, sa façon de vouloir la rassurer, de vouloir trouver une solution, de faire autrement. Elle aurait sûrement préféré qu’il reste à se reposer dans le salon, plutôt que de venir faire la conversation. Le truc en trop fut qu’il voulu l’aider à éviter de réduire les carottes en purée. Encore une fois elle se mis à râler, avant de croiser son regard et de se sentir encore plus conne. June avait alors baissé les yeux et puis…
Ses doigts sous son menton, ses prunelles se perdant à nouveau dans les siennes, elle s’était hissée sur la pointe des pieds dans réfléchir, sans lui laisser les temps de parler. Ses lèvres avaient pris possession des siennes. Il avait répondu à ce baiser en avançant d’un pas, la coinçant un peu plus encore entre lui et le comptoir de la cuisine. Sa main avait glissé dans son cou, et elle s’était sentit frissonner sous cette caresse. Puis elle avait cligné des yeux, revenant à la réalité, n’ayant rien écouter de ce qu’il avait pu dire, sentant uniquement la caresse de ses doigts sur sa joue et son cœur qui battait comme un fou dans sa poitrine, qui elle se soulevait un peu trop rapidement. « -d’accord... » avait soufflé June en prenant ainsi la fuite. Qu’est ce que… non mais là elle était plus que fatiguée !
Une fois au canapé, elle se laissa tomber dessus, et s’allongea en cachant son visage derrière ses mains. Ça sortait d’où cette… ce… cette envie ? Ce délire surtout ! Réalisant qu’elle avait les pieds sur le canapé, la jeune femme leva les jambes en l’air. Il fallait qu’elle se reprenne vite. Et merde, elle avait oublié sa bière. Et voilà qu’il lui parlait à nouveau. Elle se redressa et répliqua : « -je vous ai dis que je voulais pas penser à demain. » un léger regard. Non mais si elle mettait plus de distance, il allait se douter d’un truc. C’était rien, c’était juste passager, parce qu’elle était fatiguée, parce que ça faisait longtemps qu’elle n’avait pas couché, parce que… roh mince… Une grimace avant de se lever pour venir chercher sa bière. « -donnez la moi. » demanda la jeune femme pour toute réponse au ton taquin de Tobias, il n’allait pas pouvoir tout porter seul.
Une fois de retour dans le canapé, elle s’installa en face de lui, au sol, mettant ainsi la table basse entre eux. Voilà, la table basse était sa gardienne de connerie ! « -vous ne m’avez pas mis la pression, je me la mets toute seule. Ce juste que… j’y connais rien, et que ça me remets en plein de la figure que je suis pas douée pour grand-chose. Vous n’y êtes pour rien, alors comment vous avez dit : arrêtez de vous flageller pour ça. » elle avait également gardé le regard rivé sur son assiette. C’était mieux ainsi. Pour le moment. Relevant le visage sur lui, elle se pinça les lèvres quelques secondes, hésitante, pour finalement lâcher un : « -et vous, qui va vous protéger ? » elle était tellement nulle avec une arme entre les mains que c’était sans doute plus sur qu’elle n’en possède pas. Elle poussa ses carottes d’un côté et de l’autre de son assiette. « -on peut deviné les miennes et les votre... » s’amusa June avant de prendre une longue gorgée de bière. « - votre dos vous êtes sur que ça va ? Je veux bien vous proposez un massage si vous voulez. Ça je sais faire. » et puis elle capta que s’il disait oui, s’en était finit de la table basse entre elle et lui. « -enfin c’est vous qui voyez. » ajouta la jeune femme avec précipitation en prenant enfin une bouchée avec sa fourchette.
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Mar 6 Juil - 14:47
Tobias Hansen
J'ai 41 ans et je vis à Santa Barbara, États-Unis. Dans la vie, je suis professeur dans un lycée privé et je m'en sors parfaitement bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.
Quatre ans que Blackbird avait disparu. Quatre ans que Tobias Hansen avait décidé de se ranger, abandonnant sa double-vie pour vivre pleinement la sienne. Enseignant dans un établissement privé de Santa Barbara, mais sans délaisser celle qui avait été l’élément perturbateur de sa vie. Il aurait pu la laisser vivre sa vie sans son regard au-dessus de son épaule, mais son instinct lui disait que ce n’était pas fini. A tout moment, on pouvait apprendre son existence et finir le travail… Ce qui arriva, obligeant Blackbird à reprendre du service une dernière fois afin de sauver celle auprès de qui, il avait trouvé les prémices de sa rédemption...
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Quand sa main se posa sur son visage, Tobias eut l’étrange sensation que la jeune femme ne l’écoutait plus vraiment, mais ce doute s’envola quand elle lui répondit brièvement. Sa main se retira lentement et l’encouragea presque à s’éloigner de lui, à prendre place sur le canapé en attendant qu’il termine de préparer le dîner. Un hochement de tête alors qu’elle balaya tous ses plans du lendemain d’un revers de main. Un simple regard pour cette dernière et se concentra un moment sur sa cuisine, avant de tenter tout de même un petit trait d’humour dans sa proposition. Un froncement de sourcil en ne comprenant pas immédiatement ce qu’elle voulait, puis, comme une lueur dans son esprit, il suivit le regard de June jusqu’à la bière et tendit le bras pour la saisir et la le lui tendre sans mot dire. Il apporta, quant à lui, les assiettes pour dîner sur la table basse du salon en toute décontraction.
Tobias ne patienta pas longtemps avant de formuler des excuses à l’encontre de June, se sentant coupable de sa manière d’agir avec elle lors des entraînements. Après tout, elle n’était qu’une civile qui s’était retrouvée, malgré elle, avec un contrat sur sa tête. En l’entendant répondre, il la regarda fixement alors que cette dernière semblait tout faire pour ne pas croiser ses prunelles sombres « June… » souffla-t-il « Ce n’est pas parce que vous ne savez pas tirer avec une arme ou nager seule, que vous ne savez rien faire. Je ne sais pas chanter ou jouer de la guitare. Je ne suis pas un raté pour autant… Alors on va arrêter, tous les deux, de se faire du mal pour rien » en tentant de lui sourire avec douceur. Il joua avec sa fourchette un moment, avant de relever les yeux sur elle, tentant de la rassurer sur l’issue de tout cela. Il ne s’était pas attendu à une telle réponse. C’était donc ça le fond du problème… Elle s’inquiétait toujours pour lui et souhaitait le protéger… Il posa sa fourchette sur le rebord de l’assiette et resta quelques secondes à l’observer en silence, avec une certaine tendresse dans le regard « Vous n’avez pas à porter ce poids sur vos épaules June. Vous êtes la seule qu’on doit protéger. Si jamais je venais à me faire tuer dans ma mission, ça ne serait qu’un juste retour des choses pour toutes les vies que j’ai enlevé, vous ne pensez pas ? » en lui souriant « La seule chose qui est importante à mes yeux, c’est vous et de vous savoir en sécurité » et baissa les yeux sur son assiette en se rendant compte du sens de ses paroles, sans pour autant revenir dessus. Il prit une bouchée de ses carottes et ria presque à sa remarque « C’est ce qui fait son charme » et continua de manger jusqu’à ce que le sujet ne dévie sur son dos. Il fut étonné par sa proposition « Vous voulez me faire un massage ? » et se gratta le sourcil du bout du pouce, comme il le faisait quand il réfléchissait et haussa les épaules « Non, je ne veux pas vous ennuyez avec ça et puis je vais m’en remettre vous savez… » et termina de manger, non sans cette habitude qu’il avait prit ces derniers temps, de relever, de temps à autre, son regard sur elle. Il débarrassa la table et s’occupa de la vaisselle, prépara ensuite deux thés et revint sur le canapé non sans grimacer « Finalement… Si le massage tient toujours… » alors qu’il sentait qu’il n’était plus tout jeune et que la chute l’avait mis à mal.
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Charly
Mar 6 Juil - 15:24
June Miller
J'ai 36 ans et j'ai arrêté de mentir sur mon âge. Je vis à Charleston, États-Unis. Dans la vie, je suis agent artistique et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance ou pas, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.
Nouvelle ville, nouvelle identité, nouvelle vie. Cela fait quatre ans que Daniela Willams n'existe plus, remplacé par June Miller. Malgré ses doutes, ses peurs, son incapacité à faire confiance aux gens, son franc parlé et son manque certain d'amour, la jeune femme déboussolée qu'elle était à l'époque, c'était fait la promesse de réussir cette nouvelle vie. Après avoir repris des études, et grâce à l'argent que Tobias lui avait donné, elle a monté son entreprise. Adieu le rêve de devenir artiste. Obligation de rester dans l'ombre. Alors pour côtoyer la scène et les paillettes, elle est devenue agent de star. Dénicheuse de talents. Aujourd'hui, elle est plutôt fière de son succès, de sa réussite et de cette nouvelle vie. Respectée et fortement appréciée dans son métier comme dans sa vie privée, la jeune femme n'a pas perdu sa bonne humeur et son humour parfois tranchant. Malgré les secrets et les mensonges, June a réussi à se faire une place et à vraiment vivre. Mais pour combien de temps encore?
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Tobias tenta de trouver les mots pour la rassurer et faire en sorte qu’elle cesse de penser du mal de sa propre personne. Encore une fois, cela devenait presque une habitude, il parvint à les trouver. Elle n’avait pas regarder la situation sous cette angle. Même si elle répliqua tout de même : « -ouais enfin la guitare ça va pas me sauver la vie. » avec un petit haussement de sourcils, sans pour autant le regarder. Et puis finalement elle lâcha vraiment ce qui la travaillait. Ils avaient déjà parlé de ça. Ils n’étaient pas d’accord. A nouveau il lui laissa entre voir la possibilité qu’il ne survivrait pas à la fin de cette histoire et elle serra les dents. Pourquoi est ce qu’elle avait presque plus l’appétit coupé par la mort plus ou moins certaine de Tobias que part l’idée cette fois ci véridique, des gens qu’ils avaient tué. Pourquoi est ce que peu à peu, à mesure qu’elle le connaissait, June oubliait qu’il était tueur à gage et que ses mains étaient tachées de sang. Ses mains qu’elle avait désiré sur son corps quelques minutes plus tôt dans la cuisine. Tobias n’arrangea rien à son trouble lorsqu’il déclara qu’elle était la seule chose importante à ses yeux. June le regarda sans rien dire durant quelques secondes. « -alors déjà je fais ce que je veux avec mes épaules et restez en vie comme ça je serais toujours en sécurité. » avait t elle répliqué avec tranchant comme si c’était un ordre qu’elle pouvait donné à son garde du corps.
Un soupire et elle changea de sujet. Cela ne servait à rien de parler de ça une nouvelle fois. Elle avait déjà assez été de mauvaise humeur et de mauvaise compagnie pour aujourd’hui. Alors elle évoqua les carottes, avant de lui demander si il voulait un massage. A la base cela partait d’une bonne intention. Elle avait travaillé dans un institue de beauté quelques temps lorsqu’elle était plus jeune. Ça lui plaisait bien. Mais le commerce avait fermé par la suite. « -ok laissez tomber. J’avais presque oublié que les contacts c’est pas votre truc. » pas le sien non plus d’ailleurs ! Mais ça faisait une semaine qu’il ne cessait de se coller dans son dos, de toucher ses hanches, de souffler à ses oreilles afin de l’aider à s’entraîner bien sur. Mais tout de même ! Techniquement, elle restait humaine… Oui voilà ! Elle avait sa réponse. Ça venait de ça ! Un peu trop de proximité ! Et elle venait de lui en proposer plus. Il refusa et bêtement elle se sentit soulagée.
Lorsqu’il débarrassa, elle n’avait presque rien mangé. Comme presque tous les soirs, elle se glissa derrière le piano et commença à jouer alors que Tobias se mettait à la vaisselle. Ses doigts glissèrent sur les touches et elle joua Courage to Change de Sia. June se fit la réflexion que c’était assez ironique comme idée de change à jouer ce soir. C’était venu comme ça. Elle chanta à mi voix, sur un tempo plus lent. Elle avait terminé lorsqu’il revint dans le salon, s’amusant seulement à avec les accords. Elle leva le menton dans sa direction et grimaça pour lui. « -bien sur. » s’entendit elle répondre avant de se lever pour le rejoindre pour prendre la tasse fumante qui lui était destiné. « -je ne suis pas masseuse professionnelle, mais j’ai été formée dans un institut de beauté. Ça devrait vous soulagez un peu. » elle haussa les épaules en restant debout toujours de l’autre côté de la table basse. « -je vous laisse boire votre thé. » ajouta la jeune femme en soufflant sur le sien. Elle n’osait pas lui dire de retirer son tshirt, encore moins lui demander s’il préférait faire ça ici ou dans sa chambre. Et puis elle se dit qu'il fallait qu'elle arrête ses conneries! "-quoi que c'est super chaud. Je vous laisse vous allongez, pour le tshirt vous faites comme vous voulez." elle pouvait très bien passer les mains en dessous s'il préférait ou encore les laisser au dessus finalement! Et ils avaient largement la place ici vu la grandeur du canapé!
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Manhattan Redlish
Mar 6 Juil - 15:46
Tobias Hansen
J'ai 41 ans et je vis à Santa Barbara, États-Unis. Dans la vie, je suis professeur dans un lycée privé et je m'en sors parfaitement bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.
Quatre ans que Blackbird avait disparu. Quatre ans que Tobias Hansen avait décidé de se ranger, abandonnant sa double-vie pour vivre pleinement la sienne. Enseignant dans un établissement privé de Santa Barbara, mais sans délaisser celle qui avait été l’élément perturbateur de sa vie. Il aurait pu la laisser vivre sa vie sans son regard au-dessus de son épaule, mais son instinct lui disait que ce n’était pas fini. A tout moment, on pouvait apprendre son existence et finir le travail… Ce qui arriva, obligeant Blackbird à reprendre du service une dernière fois afin de sauver celle auprès de qui, il avait trouvé les prémices de sa rédemption...
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« Ça dépend, vous pouvez très bien l’assommer avec » en faisant référence à Lee Jong. Évidemment, il disait cela dans l’unique but de la détendre un tant soit peu. Il semblerait que cette journée d’entrainement fut la journée de trop pour June qui semblait agacée, voire peut-être lassée de tout cela, de ne pas parvenir à exécuter ses consignes correctement. Alors que, de son côté, il ne se décourageait pas de lui enseigner les rudiments de la vie en terrain hostile, il n’en était pas de même pour June. Il le comprit finalement quand cette dernière lui confia qu’elle voulait le protéger, signifiant implicitement, qu’actuellement, elle en était incapable. Tobias s’était doucement fait à l’idée qu’il pouvait aller jusqu’au sacrifice ultime pour la sauver, ce n’était, là non plus, pas du cas de la jeune femme qui ne voulait pas qu’il périsse… Il ne sut quoi répondre devant son aplomb, et souffla un « D’accord » qui voulait dire beaucoup. Il ne lui promettait pas de rester en vie, mais cela sonnait tout comme. Tobias ferait tout pour qu’ils restent en vie, autant l’un que l’autre. Ils finirent par changer de sujet car celui-ci devenait trop lourd, trop pesant pour la soirée et surtout après la longue semaine qu’ils venaient de passer. Ils en vinrent à parler de son dos et le tueur à gage déclina l’offre de June qui sembla mal le prendre « Ce n’est pas ça … » souffla-t-il alors que ce dernier ne souhaitait pas la déranger avec cela, prenant sa proposition pour une simple démarche cordiale et polie. Il s’était semblablement trompé.
Une fois encore, Tobias remarqua qu’elle ne mangeait pas le soir, mais ne fit pas de commentaire. Ce n’était pas le moment propice pour cela, et alors qu’il nettoyait la vaisselle, il tendit l’oreille quand June se mit à chanter. Il laissa ses gestes en suspens à quelques moments devant la signification des paroles, et reprit la vaisselle avant de revenir dans le salon avec deux tasses chaudes, décidant d’accepter la proposition de June. Un sourire et un hochement de tête pour la remercier et prit place dans le canapé « Ça ira très bien, ne vous en faites pas » et ajouta « Je commence à me faire vieux, vous aviez raison » en soufflant sur sa tasse de thé fumante. Il posa sa tasse sur le rebord de la table basse « La chambre sera plus pratique, à moins que cela vous dérange ? Vous avez raison, le canapé, c’est très bien aussi » et retira son t-shirt en sachant que, de toute manière, elle l’avait déjà vu torse-nu et ses cicatrices. Il hésita un instant et prit place sur le ventre, ses bras croisés sous sa tête, laissant June prendre place. Un frisson le parcouru quand il sentit ses mains sur sa peau et son cœur décida de s’emballer en se rendant compte de leur proximité soudaine. Il ferma les yeux, tentant de se concentrer sur autre chose, mais les mains de June sur sa peau l’en empêchait… Cette cohabitation devenait de plus en plus dangereuse. Il rétorqua sans ouvrir les yeux « Vous avez déjà changé… la chanson tout à l’heure… Vous avez déjà changé » avant de se plonger dans son mutisme habituel. Il sentit son dos se détendre peu à peu au contact de June, la douleur se dissiper lentement et il poussa un léger soupir de bien-être, se détendant lui-même en cet instant. Lorsque le massage fut terminé, le tueur à gage se retourna pour faire face à June, se redressant sur ses coudes « Merci… C’était très agréable… ».
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Charly
Mar 6 Juil - 19:40
June Miller
J'ai 36 ans et j'ai arrêté de mentir sur mon âge. Je vis à Charleston, États-Unis. Dans la vie, je suis agent artistique et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance ou pas, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.
Nouvelle ville, nouvelle identité, nouvelle vie. Cela fait quatre ans que Daniela Willams n'existe plus, remplacé par June Miller. Malgré ses doutes, ses peurs, son incapacité à faire confiance aux gens, son franc parlé et son manque certain d'amour, la jeune femme déboussolée qu'elle était à l'époque, c'était fait la promesse de réussir cette nouvelle vie. Après avoir repris des études, et grâce à l'argent que Tobias lui avait donné, elle a monté son entreprise. Adieu le rêve de devenir artiste. Obligation de rester dans l'ombre. Alors pour côtoyer la scène et les paillettes, elle est devenue agent de star. Dénicheuse de talents. Aujourd'hui, elle est plutôt fière de son succès, de sa réussite et de cette nouvelle vie. Respectée et fortement appréciée dans son métier comme dans sa vie privée, la jeune femme n'a pas perdu sa bonne humeur et son humour parfois tranchant. Malgré les secrets et les mensonges, June a réussi à se faire une place et à vraiment vivre. Mais pour combien de temps encore?
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Ce fut une sorte de petite victoire quand elle parvint à faire changer d’avis Tobias. Comme quoi elle savait se montrer convaincante lorsqu’elle voulait ! « -merci. » s’était entendu répondre sur un ton qui ne laissait toujours pas place à la négociation. Il n’avait rien promis, mais elle espérait qu’il parvenait à vraiment comprendre ce qu’elle lui demandait. Elle ne voulait pas de son sacrifice. Elle savait qu’elle serait incapable de vivre avec sa mort sur la conscience. Et sur le coeur. Trop tard pour lui, elle tenait à lui. Sans savoir ce que c’était, sans même faire entrer en compte dans l’équation ce dont elle avait eut envie de lui dans la cuisine, qu’il le veuille ou non il occupait une place dans sa vie. Et… Et elle ne tenait pas à la voir vide. « -c’est important pour moi... » avait elle soufflé avec bien plus de douceur, séparant ses carottes du bout de sa fourchette.
Elle lui proposa un massage, simplement parce qu’elle s’en voulait d’être la cause de son mal de dos. C’était sa faute s’il était tombé, maintenant il avait mal, ça se voyait. Elle répliqua avec un peu trop de vigueur. Il tenta de se justifier mais elle le fixa du regard durant quelques secondes, lui faisant comprendre ainsi qu’en rajouter ne servait à rien. Elle avait compris. C’était pas grave. Pour occupé son esprit et ses mains, elle trouva refuge au piano, comme chaque soir. Elle se leva pour le rejoindre, le libérant de sa tasse, « -le souci vient de mes nœuds. » répliqua June avec un sourire en penchant légèrement le tête.
« -Comme vous… enfin… » roh merde ! Elle avait envie de se baffer. Un sourire entendu en posant sa tasse. June patienta le temps qu’il retire son tshirt et s’allonge réchauffant ses mains sur la tasse. Ça serait plus agréable que deux glaçons. Lorsqu’il fut allongé, elle prit place à côté de lui, s’installant vers ses hanches. Le canapé était assez large pour lui, et les fesses de la jeune femme. Puis elle posa ses mains avec douceur sur la peau de Tobias, lui prodiguant un massage qui, elle l’espérait, ferait passer la douleur. A mesure que ses mains caressaient le dos de Tobias, June réalisait qu’elle prenait plaisir à enfin pouvoir l’aider en quelque chose. La plus part du temps il faisait la cuisine et la vaisselle, il passait son temps à tenter de lui apprendre la survit et elle, en retour elle ne faisait que râler. Un léger froncement de sourcils en ne comprenant pas ce qu’il voulait dire, avant qu’il ne précise. « -ah ! Heu… oui… c’est vrai. » répondit la jolie brune dans un haussement d’épaules. « -j’ai encore une palier à franchir... » elle devait maintenant parvenir à apprendre la survit, à tirer avec une arme. Son esprit avait imaginé bien des scénarios et elle voulait être en mesure de pouvoir aider Tobias, à défaut de le défendre. Elle se pinça les lèvres en réalisant qu’elle s’était mise à sourire avec tendresse en l’entendant soupirer. Ce qu’il lui fallait c’était deux jours loin de lui ! Histoire d’éviter de faire ou de penser ou de ressentir n’importe quoi ! « -je vais arrêter là, parce que vous allez vous endormir. Vous serez bien mieux dans votre chambre. » finit par dire la jeune femme en brisant le silence ambiant. « -tant mieux... » avait elle ajouté en se redressant, reprenant sa tasse. « -si ça ne vous gêne pas, je vais aller me coucher. » un sourire en coin et elle lui souhaita une bonne nuit. Se retrouver seule lui ferait le plus grand bien. De plus elle était fatiguée, et une bonne nuit de sommeil lui ferait du bien.
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Manhattan Redlish
Mar 6 Juil - 20:25
Tobias Hansen
J'ai 41 ans et je vis à Santa Barbara, États-Unis. Dans la vie, je suis professeur dans un lycée privé et je m'en sors parfaitement bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.
Quatre ans que Blackbird avait disparu. Quatre ans que Tobias Hansen avait décidé de se ranger, abandonnant sa double-vie pour vivre pleinement la sienne. Enseignant dans un établissement privé de Santa Barbara, mais sans délaisser celle qui avait été l’élément perturbateur de sa vie. Il aurait pu la laisser vivre sa vie sans son regard au-dessus de son épaule, mais son instinct lui disait que ce n’était pas fini. A tout moment, on pouvait apprendre son existence et finir le travail… Ce qui arriva, obligeant Blackbird à reprendre du service une dernière fois afin de sauver celle auprès de qui, il avait trouvé les prémices de sa rédemption...
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Dorénavant, Tobias était comme lié par le seul mot qu’il avait prononcé. Un simple mot qui était comme une promesse silencieuse de tout faire pour rester en vie. Pour elle. Il ne prenait pas pleinement conscience de ce que tout cela signifiait, mais il savait que ça avait de l’importance pour June. Elle ne voulait pas qu’il périsse en la protégeant. Elle voulait le protéger, comme lui pouvait la protéger. Ce qu’elle précisa avec davantage de douceur lui fit relever brusquement le regard, le laissant interdit devant ces mots. C’était important pour elle qu’il fasse tout pour rester en vie… Généralement, on souhaitait sa mort, pas sa survie… Mais c’était important pour elle… Que devait-il comprendre ?! Est-ce qu’elle tenait à lui ? Ou était-ce seulement une question de conscience ? Non… Ce n’était pas seulement une question de conscience, sinon elle n’aurait pas tant insisté pour qu’il lui promette implicitement qu’il allait tenter de survivre à la traque de Lee Jong. Elle tenait à lui… Cela lui faisait peur. Peut-être que c’était pour cela qu’il refusa le massage dans un premier temps. Pour maintenir une certaine distance. Mais cette petite voix qui résonnait en lui depuis quelques temps commençait à se faire entendre de plus en plus, et elle lui demande de laissait tomber les barrières. Son dos aussi lui demanda un moment de répit. Il prit donc la décision d’accepter de nouveau cette proximité. Elle allait poser ses mains sur lui pour la première fois et son cœur battait de plus en plus fort, et encore davantage quand elle commença à le masser. Finalement, ça faisait du bien de laisser quelqu’un d’autre prendre soin de lui. « On le franchira ensemble » avait-il rétorqué sans ouvrir les yeux, savourant pleinement ce moment de répit.
Tobias laissa même un soupir de bien-être passer la barrière de ses lèvres alors qu’il se détendait enfin et depuis longtemps. Le massage terminé, le tueur à gage se retourna « Le canapé est agréable aussi » et la remercia, lui confiant que ça avait été agréable. Il s’attendait à ce qu’ils parlent un peu ou qu’ils prennent leur thé ensemble, mais cette dernière décida qu’il était temps pour elle d’aller dormir. Les sourcils au milieu du front, Tobias posa ses pieds au sol en lui souhaitant bonne nuit à son tour, non sans la quitter des yeux jusqu’à ce que la porte se referme derrière elle. Il se saisit de son haut qu’il enfila et prit sa tasse entre ses mains, buvant quelques gorgées en silence, seul, là, dans le salon. Il déposa la tasse sur la table basse et se rendit jusqu’à la chambre de June, il frappa et poussa la porte sans attendre son autorisation, tout en restant dans l’encadrement de la porte, une main contre le mur été l’autre tenant toujours la poignée de porte « Est-ce que j’ai fait ou dit quelque chose qui ne fallait pas ? » et fit un pas dans la chambre, relâchant ainsi la porte pour glisser ses mains dans les poches de son jean « Si c’est le massage qui vous a mit mal à l’aise, j’en suis désolé… Je ne voulais pas vous mettre dans une situation inconfortable… » et ajouta « Bonne nuit June » et tourna les talons, délaissant sa tasse de thé à moitié pleine pour se rendre dans sa propre chambre. Une rapide douche, un simple bas de jogging pour pyjama et se glissa sous les draps, restant là, à fixer le plafond comme si ça allait l’aider à réfléchir. En fait, son esprit était plus qu’embrouillé et il n’aimait pas cela. L’homme pragmatique laissait peu à peu place à un homme qui se souciait de la jeune femme, qui voulait la protéger pour d’autres raisons que celles qui l’animait au départ, et il n’aimait pas cela. Il devait garder l’esprit alerte et le cœur neutre… Il ferma les yeux et ne cessa de se répéter qu’il devait redevenir cet homme-là pour la protéger. La protéger. C’était sa mission et seulement cela.