J'ai 41 ans et je vis à Santa Barbara, États-Unis. Dans la vie, je suis professeur dans un lycée privé et je m'en sors parfaitement bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.
Quatre ans que Blackbird avait disparu. Quatre ans que Tobias Hansen avait décidé de se ranger, abandonnant sa double-vie pour vivre pleinement la sienne. Enseignant dans un établissement privé de Santa Barbara, mais sans délaisser celle qui avait été l’élément perturbateur de sa vie. Il aurait pu la laisser vivre sa vie sans son regard au-dessus de son épaule, mais son instinct lui disait que ce n’était pas fini. A tout moment, on pouvait apprendre son existence et finir le travail… Ce qui arriva, obligeant Blackbird à reprendre du service une dernière fois afin de sauver celle auprès de qui, il avait trouvé les prémices de sa rédemption...
crédit : Bazzart
Épuisé, à bout de force, extenué… Il ne savait pas quel était l’adjectif le plus en adéquation avec ce qu’il éprouvait en cet instant, assis sur cette chaise de café, alors qu’il se souciait davantage de l’état de June que du sien. Un regard pour cette dernière et acquiesça, avant de se mettre soudainement à rire nerveusement. Tobias s’excusa, en se rendant compte que ce n’était ni le moment, ni l’endroit pour lâcher prise. Une main lasse sur le visage en tournant la tête vers la jolie brune « Je ne vais pas m’y opposer. Pas aujourd’hui ». Il avait réellement besoin d’une nuit de sommeil. S’il poursuivait ainsi, Lee Jong n’aurait qu’à attendre que son corps le lâche par lui-même… Il posa son coude sur la table, sa tête contre son poing et se rendit compte qu’il n’avait jamais fait cela pour une femme. Un sourire pour la réponse de cette dernière « C’est parce que je suis peut-être le premier à être vraiment amoureux ». Et si c’était à refaire, il le referait sans réfléchir. Elle avait donné un sens nouveau à sa vie. Elle était sa rédemption. Un nouveau rire tout en prenant une gorge de café « Je suis au-delà de la simple fatigue » et reprit une gorgée avant de poser la tasse sur la table « L’idée me séduit aussi ». Lui aussi aspirait à une vie plus tranquille, plus sereine. Il avait envie de vivre sans jeter le moindre regard au-dessus de son épaule, toujours en alerte au moindre comportement suspect. Il voulait profiter de la vie avec June, tout simplement. Un nouveau sourire alors qu’elle le contredisait, se rappelant qu’il n’était pas réellement un homme dangereux au chalet « Mon calme, mes silences et mes lunettes ont eu raison de toi » tout en rétorquant quelque peu taquin. Ce fut leur dernier moment de quiétude…
Au moment même où June fut en sécurité, Tobias s’était alors envolé pour les États-Unis afin de confronter McPherson. Sa venue était attendue. Les hommes de main de Lee Jong avaient encerclé la résidence du millionnaire et le quarantenaire n’était pas sorti indemne de ces nombreuses confrontations. Néanmoins, il parvint à éliminer McPherson après l’avoir longuement torturé, le faisant crier de douleur, et cela, jusqu’à ce qu’il le supplie d’abréger ses souffrances. Tobias s’était donc résigné et l’avait tué d’une balle dans le bas-ventre. Une mort lente et douloureuse devant les yeux du quarantenaire qui l’avait regardé mourir, confortablement assis dans le fauteuil en cuir du bureau. En apprenant la mort soudaine de son employeur, Lee Jong était venu de lui-même à la rencontre de Tobias qui l’attendait au lieu même de leur dernière rencontre qui aurait pu coûter la vie à l’enseignant « Tu es venu mourir de nouveau Hansen » « Si c’est le prix à payer pour que June garde la vie sauve » « Il faudra me tuer aussi alors ». Un sourire sur les lèvres du coréen qui retira sa veste de costume et se mit en garde, prêt à affronter Blackbird à mains nues. Le corps tuméfié autant pour l’un que pour l’autre, ils continuaient d’encaisser chaque coup, chaque crochet, peu importe la douleur, peu importe la fatigue des muscles. Tobias avait le visage de June en mémoire. Il devait se battre jusqu’au bout pour la garder en vie, même s’il devait aller jusqu’au sacrifice ultime. Puis soudainement, une balle siffla, brisant le silence ambiant qu’offrait l’endroit et Lee Jong tomba soudainement au sol, raide mort. Le quarantenaire, essoufflé et en sang, se mit à regarder tout autour de lui, s’attendant à recevoir, à son tour, une balle. Rien. A la place, une femme d’une vingtaine d’années arriva à sa hauteur, une arme lourde à la main, et enjamba le corps sans vie du coréen « Mon père m’a demandé de vous rendre un petit service au nom de votre amitié ». Devant le regard emplit d’incompréhension de Tobias, cette dernière ajouta « Duprès ». Il acquiesça lentement de la tête, la nostalgie de son ami l’accablant soudainement « Il vous aimait réellement » « Je sais. C’est pour cela que je suis là aujourd’hui. J’espère que nos routes se croiseront dans d’autres circonstances la fois prochaine ». Tobias lui avait serré la main et l’avait laissé partir. Son regard se porta sur Lee Jong au sol. Son corps lâcha à son tour, tombant à genou devant la dépouille. C’était enfin terminé… Tout était enfin terminé…
Durant quelques jours, Tobias resta à l’affût du moindre mouvement suspect autour de lui, et pensa ses blessures. Il prit ensuite le premier vol jusqu’à chez June. Assis dans le taxi, il avait composé son numéro et l’avait appelé. Un soupir de bien-être passa ses lèvres en entendant sa voix « Salut mon cœur… » et ajouta un « Oui » tout en sortant de la voiture, se dirigeant jusqu’à la porte de la maison de la jolie brune « Je ne suis pas loin » et frappa à la porte, son téléphone toujours à l’oreille, qu’il laissa tomber dans sa main au moment où elle ouvrit la porte les séparant. Il rangea le téléphone dans sa poche de jean et la serra dans ses bras, son visage niché dans son cou « Je suis rentré…. Tout est terminé June… Tout est fini » avant d’avoir un mouvement de recul « Doucement… J’ai de nouvelles cicatrices très sexy ».
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Crédits : Bones_Obsessor
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Préférence de jeu : Femme
Charly
Sam 21 Aoû - 10:23
June Miller
J'ai 36 ans et j'ai arrêté de mentir sur mon âge. Je vis à Charleston, États-Unis. Dans la vie, je suis agent artistique et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance ou pas, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.
Nouvelle ville, nouvelle identité, nouvelle vie. Cela fait quatre ans que Daniela Willams n'existe plus, remplacé par June Miller. Malgré ses doutes, ses peurs, son incapacité à faire confiance aux gens, son franc parlé et son manque certain d'amour, la jeune femme déboussolée qu'elle était à l'époque, c'était fait la promesse de réussir cette nouvelle vie. Après avoir repris des études, et grâce à l'argent que Tobias lui avait donné, elle a monté son entreprise. Adieu le rêve de devenir artiste. Obligation de rester dans l'ombre. Alors pour côtoyer la scène et les paillettes, elle est devenue agent de star. Dénicheuse de talents. Aujourd'hui, elle est plutôt fière de son succès, de sa réussite et de cette nouvelle vie. Respectée et fortement appréciée dans son métier comme dans sa vie privée, la jeune femme n'a pas perdu sa bonne humeur et son humour parfois tranchant. Malgré les secrets et les mensonges, June a réussi à se faire une place et à vraiment vivre. Mais pour combien de temps encore?
crédit : moi
Une première semaine s’était écoulée, puis une autre, et encore une autre… A mesure que le temps passait, June y croyait de moins en moins. Au départ elle avait surveiller son téléphone, elle ne pensait qu’à ça, qu’à lui. Elle s’était même mise à prier pour qu’il lui revienne. Mais les jours défilaient, la peur et l’angoisse gagnaient du terrain. Cela l’obsédait, elle avait l’impression de devenir dingue. Peu à peu, son esprit se fit des films. Si Tobias était mort, quand viendrait son tour ? Elle ne dormait plus, ne mangeait plus, sursautait pour tout et rien. Stan décida pour elle qu’il était temps de voir un médecin, qu’elle ne pouvait pas continuer ainsi. Rester chez elle ne lui fit pas non plus du bien. Elle tournait en rond, ne cessait de penser à tout ça. Un matin elle tomba sur les photos qu’elle avait fait de leur couple au marché, en France. Un regard pour son reflet dans le miroir. Des pleures, puis enfin la décision de remonter la pente. Tobias n’aurait pas voulu qu’elle se laisse dépérir.
June avait alors entrepris de suivre une thérapie, expliquant tous au psy qui était contrains au secret professionnel. Peu à peu, elle se sentit mieux, même si quelque chose manquait terriblement à sa vie. Parfois elle bloquait, le regard dans le vague, alors qu’un souvenir s’emparait d’elle après avoir posé les yeux sur un livre, coupé des carottes ou encore avoir mis les pieds dans l’eau. Elle décida d’apprendre à nager convenablement, de prendre des cours pour apprendre à parler français, et surtout devint pianiste dans un bar de la ville. Doucement, elle reprenait le cours de sa vie, laissant son entreprise aux mains de Stan, n’ayant plus la flamme pour cela.
La voix qui venait de résonner au téléphone lui avait procuré un frisson. Il était vivant… Les larmes coulèrent toutes seules, la joie et le soulagement la submergèrent. On frappa à la porte, son coeur loupa un battement. « -attends... » souffla t elle coinçant le téléphone entre son épaule et son oreille, récupérant son arme dans la commode de l’entrer. Elle la déposa bien vite en regardant qui se trouvait de l’autre côté de la porte. Une main devant la bouche, elle ouvrit la porte en pleure et se jeta dans ses bras. Elle n’en croyait pas ses yeux. Elle avait presque du mal à trouver de l’air, les yeux noyer de larmes. Pourtant c’était bien lui. Son parfum, sa voix… Il était vivant. « -pardon… excuse moi... » souffla t elle avant de le laisser entrer, et de refermer la porte à double tour derrière eux. Maintenant qu’il était là, elle avait presque du mal à trouver quoi lui dire.