I can see it happening again, yet I can't stop it |Pyramid Rouge
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Pyramid Rouge
Ven 15 Avr - 0:03
Scarlet
Elkins
J'ai 44 ans et je vis à Lake Country dans le Colorado... Dans la vie, je suis Psychiatre et directrice de l’institut psychiatrique de Mount Massive et je m'en sors, à merveille. Sinon, grâce à mon charme et mon intelligence , je suis irrésistible. ???
Zarnala-Deviant Art
Plonger dans une conversation à sens unique, Scarlet observe Matthews par de petits regards inquiets à intervalles réguliers. Il est parfaitement comme Brodie, traumatisé, blessé fatigué. Brodie est bien plus en mal que Matthews peut-être, mais en le regardant elle revoit son infirmier à ses débuts avec elle… Cette vision lui arrache un sursaut d’angoisse dans le cœur. Ravalant sa salive comme pour succomber a son propre venin qu’elle lançait autrefois sans peur, son regard se pose sur l’asile, la route , la nuit et le parking. Constatant peu a peu la folie qui l’entour en permanence elle en viens à ce demander en cet instant si ce n’est pas elle qui rend tous ceux qu’elle aime fous… Se posant la questions dans un tumulte d’états-d’âme qu’elle n’arrive plus à étouffer son téléphone portable n’est plus qu’un artefacts oublié. Ici dans sa petite zone aménagé a son idée pour le bien-être de ses patients, elle se sent a sa place et en oubli pour un temps toutes ses autres obligations les plus désagréables.
Allant d’abord faire un point avec l’infirmier de garde, elle regarde d’un air triste les avances rapides des vidéos. Paulina tourne en rond, et Brodie est semblable a la belle au bois dormant dans des cauchemars de souffrance infinie. C’est insupportable, elle serre le point. Si fort que son gant recouvrant le métal de sa main factice se déchire pour laisser le gris chromé briller de son affreuse présence.
- Désactivez les caméra de la chambre 3. Elles ne sont pas nécéssaire. Laissez simplement celle de l’entrée pour la sécurité.
Répliqua-t-elle par rapport a la chambre qui abritait désormais la présence torturé de Matthews. Tout a coup dans un geste simple elle pose son téléphone sur le bureau de contrôle des caméras alors qu’elle finis les transmissions avec l’infirmier qui retourne dans ses appartements de service. Scarlet reste là un moment avant de se diriger vers la chambre de Brodie. Il est là, couché comme un mort depuis des semaines maintenant… Paulina était sous son lit comme un chiot attardé qui refuse les responsabilités… Arrivant dans la pièce, elle est rassurante, comme une conseillère, une amie ou une mère. Sa présence illumine même si sa mine est à l’humeur du spleen. A peine dans la pièce Paulina se jette à quatre pattes sur les jambes de Scarlet. Doucement elle viens lui caresser la tête.
- Je suis contente de vous voir. Malheureusement il est très tard. Je ne pense pas qu’il soit très raisonnable et raisonné de commencer une conversation maintenant Paulina. Qu’en pensez-vous ?
- Il est avec vous ? L’écorché ? Rassurante le visage tourné vers elle qui est en contre bas elle hoche de la tête doucement.
- Allez le voir, mais restez tranquille… Il est très fatigué.
Comme un courant d’ air, la belle aux cheveux longs s’évanouit dans la nuit pour rejoindre celui pour qui elle a frôler de plus près encore la folie. Délicatement, elle s’approche alors du lit de Brodie qui est immobile et extatique devant la présence de la dame qu’est Scarlet. Elle le voit bien. Le regardant tout en restant debout un silence s’installe et elle l’observe un moment. Leurs yeux de glace se livrent à un tango improvisé qui n’a pas vraiment de but ni de sens. Du moins Scarlet, elle perçoit et comprend quelque chose qu’elle aurait pu remarquer plus tôt.
- En fait. Vous ne ressentez plus rien physiquement. Vous avez l’impression d’être mort, c’est ça ?
D’un regard elle sait qu’elle perce juste. Le visage entre dureté et mélancolie elle lève un instant les yeux sur la fenêtre de l’extérieur. Des cordes s’abattent alors sur le gravier. Depuis un moment les nuages menaçait et au moment ou elle était entré les gouttes avaient commencer leur symphonie. Aussi précautionneuse qu’un coton doux, elle viens se saisir de la main de son patient, avec sa main de métal chromé délivré de son masque. Retirant d’un coup de dent son autre gant, sa main se découvre, fine, pâle et parfaite sans pourtant aucune donné de séduction. Marchant en silence vers l’extérieur, sa poigne tient sans violence mais avec dynamisme la main de ce pauvre Brodie qui la suit.
Ouvrant la porte devant elle, elle se retourne et le regarde avec un sourire, comme pour lui intimer de ne pas s’inquiéter qu’elle avait la solution. De nature soignée jamais Scarlet ne sortait sous la pluie sans parapluie, chapeau ou protection adéquat a sa chevelure d’ébène. Seulement là, la pluie heurta de pleins fouet son brushing qui devenait doucement un simple souvenir. Allant jusqu’au cœur de la cours sous une lumière artificiel d’un lampadaire elle se poste face à Brodie et se saisit de sa seconde main en le regardant dans les yeux tout sourire. Elle perce son regard, elle l’obtient et lui intime.
-Vous êtes vivant Brodie. Sentez-là. La pluie sur votre visage et votre coeur qui cogne de passion pour moi. Sentez tout cela. Sentez la vie circuler dans votre corps.
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Pyramid Rouge
Jeu 21 Avr - 13:19
Paulina
Gallinger ID 197-PG
J'ai 30 ans et je vis à l’asile Brookhaven dans le Colorado... Dans la vie, j’étais assistante dans un bureau et sur le point de toucher l’intégralité de l’héritage de mon dernier parent -au détriment de mon frère - selon son souhait… décédé il y a peu , et je m’en sort mal. Sinon, à cause de mon innocence et mon inexpérience , je suis sénile et enfermée à mon triste sort dans un asile. ???[
superschool48 -Deviant Art
Tapis sous le lit de Brodie, les choses sont toujours moins sombre qu’ailleurs la preuve en est qu’en plein stress après quelques heures arrivait la lumière de cet établissement d’enfer. Scarlet Elkins, la reine rouge. Comment avait-elle pu la voir comme le diable en personne ? Comment ? Le souvenir de l’avoir pris pour cela l’envahissait souvent d’une honte peu reluisante et elle se cachait. Tout était devenu compliqué dans la tête. La tête. La tête, dans la tête oui. Matthews. C’est lui le point d’ancrage de la tête. En entourant ses bras autour de Scarlet une odeur familière lui revient, un étrange mélange entre le sang, la terre, la merde et la souffrance… Immédiatement elle sait. Toute fluette, presque nue sous sa large blouse blanche de patiente ses longs cheveux demeurent trop lourd pour rester attachés et retombent en plusieurs mèche de décomposition de sa tresse. Nue pieds, les graviers la pique et la blesse mais peu importe, elle court, elle court avec tant de passion oubliée depuis longtemps que s’en est presque libérateur de la constater ainsi. Enfin seulement si quelqu’un pouvait la voir… Devant la porte de la chambre ou elle ressent la présence de Matthews, elle s’apprête à entrer avec violence, mais le sang sur la poignet de la porte lui rappelle toutes les horreurs qu’elle l’a vu subir sans rien pouvoir faire…
*** -Papa, papa ! Fait quelque chose s’il te plait il va mourir !
La campagne du manoir familiale Gallinger il y avait longtemps. Autour d’une table de bois vernis au luxe se tenait une demi dizaine de personne. Deux hommes et deux femmes. Deux chaises étaient vides, décalées par rapport à l’ouvrage de bois et les couverts débarrassé sur des napperons empli de miettes de pain prouvait l’heure de fin de repas… S’approchant de son père Paulina tenait en ses frêles mains, un oiseau blessé. Sa mère immédiatement leva les yeux au ciel.
- Lina… enfin… c’est dégoûtant… Cesse de faire l’enfant...
Répliqua la belle-mère de la fragile Paulina… Ne lui adressant aucun regard elle ne regardait que son père qui tout vieillissant qu’il se laissait aller soupira. A table en face se trouvait Anibàl et Scarlet, plus jeune encore et plus belle que tout… 18 ans et encore la fragilité d’un enfant. Oh oui, petite Paulina déjà à cette époque là tu l’avais ressentit… La honte. La honte d’être impertinente comme une petite fille de 10 ans… En sortant de la pièce ton oiseau mort dans les mains, l’estomac noué c’est sur ton frère que tu tombe. Ton frère que tu ne reconnais pas en fait. Dans ton esprit tu ne sait plus qui est ce vers de haine qui a mener l'assaut de tous tes maux.
-Franchement Lina… tu es vraiment tellement impertinente. Même pas capable de sauver un pauvre oiseau toute seule… Notre oncle ne viens jamais et quand il vient tu fais ça ? Quel honte...
***
Même pas capable… Même pas capable… Oui Même pas capable de trouver quoi faire sur le moment. Toute son existence semblait n’être que couardise. Devant la porte immobile s’abat sur elle la pluie qu’elle laisse la tremper jusqu’aux os. Elle se concentre sur les gouttes qui tombent sur elle comme des milliers de fouet correcteur pour oublier. Oublier tout ces souvenirs qui revenait en rade marré inonder ta psyché biscornue. Soupirant elle finit par toquer et entrer délicatement. S’asseyant près du lit de Matthews elle y repose la tête et le regarde cet air toujours triste gravé sur le visage. D’un voix douce elle réplique prête a se reculer si jamais il était effrayé.
- Je suis désolée Matthews… J’aurais voulue agir avant… Mais… mais… j’avais peur...
Elle baissa les yeux le visage posé sur le lit tout près de sa tête.
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Jo'
Jeu 21 Avr - 15:26
Brodie Moore
J'ai 36 ans et je vis en prison, Colorado, USA. Dans la vie, je suis détenu et je survis. Sinon, grâce à mes névroses, je suis fou de mon ancienne supérieure et je le vis plutôt dans une souffrance extatique.
Spoiler:
Sa main sur la mienne. Froide. Je sens ses doigts mais pas les miens. Pourtant ils ne sont pas organiques. Ne la suit pas. Ne lui parle pas. Ne l'approche pas. Non. Tu es un danger. Tu l'aimes. Tu es un danger si tu l'aimes.
Mais je n'ai pas de volonté. Je la suis. Il n'y a que cela que je puisse faire. Je suis si épuisé. Epuisé de m'enfermer dans ma conscience. Epuisé de ce corps inhumain qui ne désenfle pas alors que voilà des semaines que je ne fais aucune activité. Si j'avais été plus fort en passant dans le moteur, je serais peut-être devenu comme Chris Walker. Quelle fatigue. Ce corps qui carbure dans le silence. Cette force qui ne nous quitte pas alors même qu'on s'échine à la laisser disparaître. Je voudrais être amputé. Fondu. Que je ne puisse plus faire de mal. Allez-vous en Mme Elkins, puisque je ne peux pas vous fuir.
*
Une absence dans le chemin - je dissocie ? Suis-je mort à ce point ? Je constate en moi-même le vécu de mes anciennes patientes. Mais aujourd'hui ma pensée est construite. Dans le bunker j'étais ... animal. La prison m'aura fait ce bien. Elle, je ne sais pas. Elle illumine. Elle irradie. Elle pulse en moi un désir de vie mais la terreur de la mort. J'ai vécu avec le meurtre de Vanda. J'ai pensé pouvoir me racheter. Changer. Aujourd'hui, si mes mains étaient autour de la gorge d'Elkins, saurais-je m'arrêter ? Rien n'est moins sûr. Et j'ai plus que jamais la poigne pour la tuer.
J'ai peur. Coupe, coupe ce corps qui ne doit point se mouvoir.
*
Une absence à nouveau. Nous sommes dehors. Comment ? Il y a ses mains, elles sont désormais aussi froides l'une que l'autre. Grands dieux, je la sens sur ma peau. C'est doux, c'est froid. Mes doigts détaillent la différence de matières - la chair, le fer. Tous deux aussi lisses. J'ai envie qu'elles me parcourent. Caressent mes cheveux, serrent mes épaules, repoussent la pluie dans mes sourcils trempés.
La pluie ? Oui, ça y est, je la sens. Ses mots m'accompagnent. Une voix ronde, chaloupée, directrice mais accueillante. L'eau est froide, elle aussi. A la réflexion, elle l'est moins que ses doigts. Mais je ne sens toujours pas mes mains. Mes yeux l'observent. Les raies jaunes du réverbère frappent l'astre de son visage, une comète de cernes, une constellation de grain de peau, des yeux comme des météores et lèvres nébuleuses. Je n'ose pas m'attarder - et si je la tuais, là, tout de suite ? De quoi serais-je capable encore ?
L'eau affaisse les vêtements sur mon corps. Je n'ose pas regarder le sien, je tente de regarder derrière elle, le sol, le mur, tout sauf elle. Je lutte contre l'attraction de mon amour. Elle m'embrase sous cette pluie, je suis en feu sous l'eau. Noyé dans les flammes. L'enfer. Toute la trombe tombée du ciel ne parvient pas à m'éteindre. Je voudrais tant m'éteindre, pour de bon. Ce feu, est-ce de la vie, est-ce de la passion ? Pourquoi ne peut-elle rien inspirer d'autre que des incendies ?
Le t-shirt colle à ma peau. C'est froid, je le sens, enfin. Quelque chose m'atteint et je le sens. C'est comme si l'eau frappant mon grain trempé redessinait toutes les formes que Paulina traçait du doigt entre mes épaules. Paulina. Nous nous sommes embrassés à Mount Massive - ce n'est pas un faux souvenir. Quelle trahison. Quelle trahison !
Ma mâchoire est serrée, je sens mes fausses dents. C'est drôle, cet artifice. Il y a cette main chromée que je tiens, ces dents en céramique que je presse. Il aura fallut qu'on ajoute des dents que j'ai arrachées. Carnassier envers et contre tout, je souhaitais pourtant devenir inoffensif. Mes yeux se déposent enfin sur le visage de Mme Elkins. Je sens la pulpe de mes doigts contre les siens. Je vois l'eau qui ruisselle sur sa peau comme sur la mienne. Je suis illuminé du même réverbère. Elle redescend de ses strates. Elle n'est plus l'intouchable que j'ai connue. C'est dangereux. Elle devient possible.
Ma main quitte sa prothèse. Elle se risque à son épaule, je la frôle sans réellement la toucher et grimpe sur son trapèze creusé. Je suis à quelques centimètres de sa clavicule mais ce n'est pas là que je me dirige. Mes doigts approchent doucement de sa gorge, je ne la touche toujours pas, nous sommes suspendus - elle ne se doute pas de ces pulsions de mort qui m'habitent. De meurtre. De suicide. Tuer pour obtenir. La mort, un état stationnaire éternel où rien ne change. Où les gens ne partent pas. J'aimerais suspendre cet instant, la mort, elle appuie sur pause. Cette gorge nue, si mince, si fragile.
Non !
Je le dis.
"Non !"
Je recule ainsi qu'une bête mal ferrée. A quelques centimètres, l'aurais-je tuée ? L'aurais-je voulu ? Mon corps cette fois est bien là. Je réalise. La force de mes mains. L'eau de mes cheveux. Le chaud du souffle qui panique entre mes lèvres. Mon visage gercé de terreur - qu'allais-je faire ?! Mes jambes sont stables. Mon corps est là. Je suis vivant. Mais qu'allais-je faire ? Je rue sur elle, la saisit par les bras, la secouerait presque tant je me trouve possédé par l'angoisse de ce que je serais capable de commettre une seconde fois. On dirait que je délire, ou au contraire, que je suis lucide. Après des semaines de mutisme me voilà loquace.
"Tuez-moi, Scarlet ! Je suis un danger. Vanda, tout est vrai : je l'ai tuée ! J'ai rompu son cou comme j'allais le faire avec vous. Je l'ai aimée. Je vous aime, Scarlet. Et tant que je tiendrai à vous vous ne serez jamais en sécurité avec moi. Tuez-moi, Scarlet, mettez fin à ma torture." Cette fois je tiens son visage entre mes mains, nous sommes proches. Mais je ne lui veux plus aucun mal. C'est un autre moi qui l'avertit de celui qui était là il y a quelques minutes, prêt à la tuer par simple attraction macabre. Par simple désir d'éternité avec elle. De possession. Je pleure, je crois ? C'est peut-être la pluie qui devient brûlante sur mes joues. "Je ne supporterais pas de vous faire du mal, mais je ne pourrai pas toujours m'en empêcher ..." Mon front a coulé sur le sien, elle a la douceur de ne pas me repousser. Nos silhouettes sont presque mêlées sous la lumière alors que je la supplie fondu sur elle de se protéger en m'abattant.
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Jo'
Sam 23 Avr - 17:22
Jeremy Blaire
J'ai 50 ans et je vis //DONNEE CONFIDENTIELLE//, USA. Dans la vie, je suis PDG de la Murkoff Corp., une société de biochimie et nanotechnologies et je m'en sors impecc'. Sinon, grâce à mon travail à la fois prenant et hautement protégé, je suis célibataire.
Fanart de Jeremy Blaire :copyright: Red Barrels
4 ans plus tôt
Il vient de dissimuler toute preuve de la responsabilité de Murkoff dans la catastrophe du Mount Massive Asylum. Tout aura disparu par le feu, l'éboulement, les mascarades. Le service juridique de la compagnie aura mis Brodie en prison, l'errance médicale de Paulina la fera interner avec facilité, quant à Anibàl et Scarlet, leurs propres agissements au sein de l'asile les feraient condamner s'ils venaient à parler. Il ne reste que Matthews que Blaire ne prend pas au sérieux.
Personne n'ira chercher Wernicke.
Mais la Murkoff a perdu beaucoup d'argent. L'Etat major de l'armée Américaine est prête, au vu des résultats déjà fournis, à renouveler son partenariat avec l'entreprise dans leur objectif de création d'arme de guerre sans précédent. Un surhomme - non, un dieu. Mais les Etats-Unis ne débourseront pas un centime de plus avant d'obtenir le produit fini. Il faut à Blaire davantage d'investisseurs.
C'est là que Finn intervient. Finn et son pactole dûment hérité.
*
Ils se sont donné rendez-vous dans la résidence secondaire de Blaire. Une villa somptueuse perdue au milieu du rien où un mobilier faste comble l'espace de pièces vidées de vie. La négociation se fait entre deux scotchs tassés et une partie de billard.
La baie vitrée donne vue sur une piscine couverte jaspée de reflets orientaux, mais derrière, il n'y a que l'obscurité la plus totale. Chacun des deux hommes sait que personne ne les entendraient s'ils venaient à se déchirer. Mais Blaire, quoique vingt ans plus âgé que Finn, est serein : son cadet a de l'argent mais aucun pouvoir, aussi, s'il venait à le tuer, il ne serait assurément pas prêt pour les représailles qui l'attendraient.
"Vous me faites penser à moi quand j'avais votre âge, débourre Jeremy en ouvrant la partie. Sauf que bien sûr, j'avais mérité ma fortune." Finn rétorque d'un sourire en coin et d'un coup adroit entre sa première boule - il choisit ainsi les rayées. "Ne me sous-estimez pas, vous ne savez pas ce que ça coûte de faire en sorte d'hériter seul d'une telle somme." Il entre une seconde boule. "Eh bien, interloque alors Blaire, vous êtes désireux de la mettre à bonne contribution il me semble ? - J'ai de bonnes raisons de croire à votre projet. - Ce n'est pas sans rapport avec votre soeur, j'imagine." Distrait, Finn rate son tir. C'est donc au tour de l'aîné. "Allons bon, vous n'imaginez pas que j'ignore qui vous êtes dans les détails." La pleine entre. "Vous croyez que je ne suis pas renseigné sur qui j'embauche ? Il n'y a pas un seul renseignement qu'on n'obtient pas avec suffisamment d'argent, y compris au sujet de votre oncle, et par extension de vous et de votre soeur. - A quoi vont ressembler les recherches, maintenant ?"
Blaire entre deux boules d'un coup, son visage se crispe d'un rictus d'autosatisfaction. Tout n'est qu'un prétexte pour exprimer son bonheur de mener Finn par le bout du nez. Il a de quoi faire rêver tout tordu dans leur genre en effet.
"Un immense champ d'expérimentation à ciel ouvert. Tout un village de zélés en Arizona."
Ce que Finn ne sait pas, c'est que Jérémy n'attend qu'une chose : évincer ses investisseurs au moment d'empocher le pactole d'Etat. Vingt ans d'écart et autant d'années d'expertise de la malfaisance, ça vous creuse l'écart.
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Jo'
Sam 23 Avr - 17:23
Matthews Herald
J'ai 28 ans et je vis dans le Colorado, USA. Dans la vie, je suis sans emploi depuis le "licenciement technique" du Mount Massive Asylum et je m'en sors mal. Sinon, à cause de ma situation délicate, je suis célibataire.
?? :copyright: ??
Dans son rêve il la voit telle qu'il ne l'avait jamais vue, telle qu'il ne pouvait la voir en Arizona. Un nuage informe de particules noires, plus minuscules que des moucherons, chaotiquement organisées. Donnant des airs de Vol du bourdon de Korsakov. Imprévisibles. Cette vue le rassure toutefois : il sait que cette forme lui a évité la mort lorsqu'il avait dû se jeter d'une falaise pour échapper au village de lépreux. Il sait aussi qu'elle lui avait ouvert la voie de la liberté devant Knoth. Etais-ce elle, leur fameux Dieu ? Il reconnaît cet ectoplasme, c'est celui du Walrider. Mais alors que Matthews avait été témoin de l'efficace atrocité que le spectre de Billy Hope était capable de commettre, il sait pertinemment que Paulina est d'un genre différent.
Paulina est ce Walrider que chacun s'entre-déchire à obtenir. Quel mystère lui dévoile là son rêve. Il ressent sa présence comme là-bas dans le désert. Une épaisseur couvrante qui l'arrache de son somme. Il ouvre les yeux.
*
Son visage est tout proche du sien, il est toujours affecté mais plus ouvert qu'à l'hôpital où il lui rendait visite. Son oeil le regarde enfin, lui. Elle se tait sur le Chevalier des cendres dont lui avaient parlé les infirmières. Elle n'angoisse pas un Diable. Elle n'a pas peur d'une dame de coeur. Elle est en présence, présence de lui. Trempée, gelée, pétrifiée par la peine semble-t-il. Elle est là et vivante, saine, expressive enfin. Matthews pense d'abord dormir, mais la douleur de ses plaies lui rappellent qu'elle est bien réelle. Paulina. Cette idylle qu'il était allé secourir sans savoir qu'elle était en sécurité. Son visage s'illumine d'émotion - un soulagement qui fait vibrer son sternum en une inspiration fébrile.
Ses traits se tirent entre sourire et larmes, l'expression de sa souffrance le défigure par celle du bonheur de la trouver là près de lui et en pleine santé - toute proportion gardée par ailleurs. Il pose sa main sur sa joue froide et humide, rejoint sa tête pour y la presser contre son front, se déchire en sanglot heureux. "J'ai eu si peur." répète-t-il trois fois. Puis la voyant frigorifiée, il la couvre de la couette. L'enveloppe comme il l'a fait à l'hôpital chaque mardi où il se rendait pour expier ses pêchers et tomber amoureux.
Une fois enroulée dans les draps, toujours assise sur sa chaisse, il dégage son visage des mèches trempées le maculant. Elle lui semble plus belle que jamais avec cette vie dans le regard. Il la détaille sous toutes les coutures, cette femme qu'il était allé chercher au fond de l'enfer. "Je sais que tu étais là. C'était toi. Tu m'as sauvé la vie."
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Pyramid Rouge
Mar 2 Aoû - 22:11
Scarlet
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J'ai 44 ans et je vis à Lake Country dans le Colorado... Dans la vie, je suis Psychiatre et directrice de l’institut psychiatrique de Mount Massive et je m'en sors, à merveille. Sinon, grâce à mon charme et mon intelligence , je suis irrésistible. ???
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Les mains serrant avec vigueur affective les siennes, plus rien ne compte a part ce moment-là. Ce moment à la fois si beau et si laid, cet instant ou tout change chez un patient. Mais ce n’est pas un patient. Ça ne l’a jamais été ça ne sera jamais possible. A cheval entre des rôles il est impossible de choisir. Si elle se laissait au risque de choisir d’être la supérieure, l’amie, le docteur ou encore l’amante… Non. Quelles pensées dégoûtantes Scarlet, toi qui est mère, toi qui est épouse, toi qui est impitoyablement impartial ou du moins qui s’y essaye durement… Tu es dégoûtante. Voilà ce que tu pense mais tu l’enfoui, là, tout au fond de toi pour rester de marbre et ne rien ressentir d’autre que la pluie qui te révèle un peu plus.
Celle-ci tombe, s’écoule en d’innombrable gouttes qui doucement pénètre tes cheveux jusqu’à son cuir, tes vêtements jusqu’à sa peau, ton front jusqu’à ses lèvres rouge comme le sang. Comment un rouge si sanglant pourrait provoquer autre chose que des incendies dans le corps et le cœur des hommes, Scarlet? Même la pluie n’efface pas ce rouge, même de l’eau n’éteindrait pas tes incendies, Scarlet.
Toute murée de silence elle l’observe avec quiétude reprendre doucement vie comme une fleur vivace après une longue période de sécheresse. C’est beau, c’est agréable de le voir sortir de cet état de fausse mort. Puis alors qu’un sourire pourrait s’étendre sur ses lèvres de flammes, l’oscillation dans l’air témoigne le mouvement du bras de l’ex infirmier qui s'apprêtant au pire lui rappelle que ce moment est également terrible. Dangereux. Presque laid.
Oui elle le sait, maintenant elle sait qui se camouflait sous une servitude exemplaire. Qui il était avant de venir a Mount Massive. Avec du recul, elle aurait dû s’en douter, personnel comme patient à cette époque rien n’arrivait par hasard à Mount Massive. Le laissant faire Scarlet n’a pas peur de mourir car elle sait au plus profond d’elle que c’est un passage obligé à sa guérison. Elle le regarde dans les yeux, n’y déplante pas les siens sans rien espérer en particulier, totalement certaine que demain elle vivrait encore. La pluie battant leur corps et les sols, cela agit comme une musak agrémentant le silence qui depuis plusieurs minutes déjà dure. Malgré tout elle ne dit rien, elle ne peut rien dire. Ça doit venir de lui maintenant, cette envie ou non de guérir. Il hurle. Enfin ! Puis, se reculant il a l’air coupable. Sa voix était presque gutturale tant il n’avait pas omis mot depuis un temps. Un léger sourire s’esquissa sur les lèvres rouges. Même si ses envies restent noires, au moins, il parle.
D’un calme de marbre la dame rouge ne bouge pas, observe et observe tant de progrès qu’elle en oubli toutes ses vilaines pensées un instant et même toute sa vie. Plus rien n’a d’importance que l’expansion de cette guérison tant souhaitée, tant libératrice d’un poids qu’elle avait trop pris l’habitude de porter sans broncher. Mais alors qu’il tiens ses joues, tout remonte d’un seul coup dans son cœur quand ses yeux se plantent dans ses pupilles. Ce bleu dans le sien, c’est un tsunami d’émotions incontrôlable et incontrôlé qui se déploie dans sa poitrine. Ses paupières sont les gouttières de larmes qu’elle s’évertue à contenir les dents serrées en un rempart friable. Sa main de métal sur sa joue son corps se rapproche de lui et elle vient se saisir de son visage, tout doucement a touché de velours délicat. Eux qui n’avait jamais été aussi proche, qui n’avait jamais pu être aussi proche l’était pourtant maintenant comme deux amants maudits se retrouvant après minuit. Là au creux de son attention le malheur qu’elle ressentait dans sa vie privé redevenait la plaie béante qu’elle était, les larmes montaient elles désiraient plus qu’ardemment couler mais rien n’y faisait elle les retenait son cœur battant pourtant à 15000 de douleur. Pourquoi ? Pourquoi cela arrivait ? Ne contrôlait-elle pas tout ? Eh bien, peut-être que non en fait. Simple fait chimique, malgré tout ce qu’elle savait, malgré tout ce qu’il disait c’est dans ses bras a lui que son cœur battait de nouveau comme il n’avait plus battu depuis trop longtemps. La voix enrouée, difficile presque impossible même, elle bégaya dans sa gorge. Oui, la si charismatique Scarlet ne savait tout a coup plus quoi dire. Regardant Brodie dans les yeux une vague a l’âme dans le regard elle s’approcha tout doucement, regardant maintenant ses pauvres lèvres sèches et abîmées. Lui qui ne parlait plus, parle a nouveau et elle qui parlait toujours plus ne parlait maintenant plus du tout. Incapable de mot elle resserra dans une caresse agréable a sa nuque sa main de chair pour venir partager la sécheresse de ses lèvres. Leurs corps, se resserrent l’un contre l’autre. Deux serpents, ils sont comme deux serpents s’entrelaçant d'une passion péché.
Le téléphone vibre dans sa poche, il sonne même comme pour ramener a la réalité les deux fous qui se déchire de leur étreinte interdite. Puis l’éclair frappe. La douleur dans son cœur d’avoir fait cela, elle qui jamais n’avait trompé son odieux mari et c’était jurée dans ses principes de ne jamais le faire malgré tout ce qu’il pourrait faire. Quel faute, quel péché, quel perte de contrôle absolu. En regardant l’écran lumineux affichant le prénom de son mari, Scarlet se sent vaincu. En fait face à Brodie aucun rôle à part ne lui sied car elle s’empêtre a vouloir et devoir être tout. Ou peut-être qu’elle se ment. En fait qui est Scarlet ? Toute mue d’émotions aucune larme ne coule et alors qu’elle fouille la poche de sa robe elle remet à l’égal d’un masque ses gants d’élégante.
-Cela devait arriver Brodie, mais voyez-vous je suis vivante et toute en douleur comme vous. Nous ne nous ferions que du mal. Alors soyez tranquille cela ne saura sûrement arriver à nouveau.
Scarlet toujours si fière a le regard coupable et fuyant, celui qu’on ne veut pas s’avouer. Ses sourcils sont froncés, son maquillage a coulé a cause de la pluie, si bien que si ses larmes ont coulées personne ne le saurait même pas elle. Son rouge a lèvre maintenant plus du tout intact la pluie la révèle telle qu’elle est vraiment et peut-être qu’enfin, l’incendie s’éteint. Elle le regarde un peu.
-Je vous ai bien assez abîmé. Vous sortir de cet état de léthargie était la moindre des choses. Mais comment pouvez-vous encore ce soir vous laisser aller à la folie de m’aimer ? Je ne vous fait que du mal. Vous devriez me haïr…Vous avez encore besoin de guérir et si vous deviez me faire une fleur ce serait celle-ci...
Baissant le regard un instant, elle le relève et se retourne doucement. L’allure battue elle se sent si laide, si faible, si tout ce qui peut-être négatif qu’elle s’enferme a nouveau dans le marbre insensible bien plus facile a porter mais tout de même bien lourd.
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Jo'
Jeu 4 Aoû - 11:46
Brodie Moore
J'ai 36 ans et je vis en prison, Colorado, USA. Dans la vie, je suis détenu et je survis. Sinon, grâce à mes névroses, je suis fou de mon ancienne supérieure et je le vis plutôt dans une souffrance extatique.
Viens-tu du ciel profond ou sors-tu de l'abîme, Ô beauté ? Ton regard, infernal et divin, Verse confusément le bienfait et le crime, Et l'on peut pour cela te comparer au vin.
Tu contiens dans ton œil le couchant et l'aurore ; Tu répands des parfums comme un soir orageux ; Tes baisers sont un philtre et ta bouche une amphore Qui font le héros lâche et l'enfant courageux.
Sors-tu du gouffre noir ou descends-tu des astres ? Le destin charmé suit tes jupons comme un chien ; Tu sèmes au hasard la joie et les désastres, Et tu gouvernes tout et ne réponds de rien. - Charles Baudelaire
Elle refuse de l'abattre et sa torture se poursuit. Qui est-elle cette divinité flamboyante qui a descendu son feu dans ses larmes ? Pourquoi n'accède-t-elle pas simplement à son désir de mourir ? Brodie sait qu'il n'a pas le droit de l'aimer, car s'il l'aime, le monstre en lui la désire aussi - les vannes de son expression se sont ouvertes et avec elles celles de sa violence. Comment était-il parvenu à enfouir celui qui avait tué Vanda, et pourquoi ne parvient-il plus à le faire pour Scarlet, malgré ces semaines de mutisme passées à refouler toute interaction extérieure ? Brodie sait qu'il doit être mis hors d'état de nuire, car son poison est aussi la seule chose qui donne un sens à sa vie, et il est trop tard pour faire marche arrière.
Mais il n'en n'est pas capable. Quelle ironie ces envies de meurtre envers celle qu'il aime, tout en ne s'aimant pas assez pour se donner sa propre mort. Il y a en lui un jeune garçon terrorisé par le monstre en lui et qui ne désire qu'aimer. Il y a aussi en lui un jeune garçon terrorisé par l'idée de se tuer pour protéger la femme de sa vie. Il est tout simplement coincé entre vivant et mort. Et ce baiser décidera qui, de l'adolescent transit ou du meurtrier anonyme, mérite de vivre. Une renaissance et un coup de couteau.
Le duel de leurs langues enamourées, de leurs corps épousés, est tout autant un duel en lui. Le meilleur de ce qu'il est aurait pu vaincre. Malheureusement, la sonnerie de téléphone le fait fuir, mais ce qui lui mets le coup de grâce est la réaction de Scarlet. Elle joue l'insensible. Elle souhaite qu'il la haïsse ? Après avoir été broyé par son amour, elle l'embrasse et lui demande de la détester ? Leurs âmes se sont déversées l'une en l'autre sous l'autel de ce réverbère et elle lui tourne le dos avec glace ?
Non.
Cette fois, il ne le rugit pas car ce n'est pas pour lui mais pour elle. Il le grogne. "Non."
Il la rattrape et la retourne vers lui avec violence. Son visage et sa voix sont comme changés, le monstre s'est élevé pour garder le cadavre de l'enfant qui rêvait et qu'elle a tué. Ce n'est plus un monstre dont il a peur. C'est un monstre qui le protège.
"Vous n'êtes pas toute en douleur comme moi. Vous n'êtes pas entréee dans le moteur pour me protéger, moi je l'ai fais pour vous." Il avance, la forçant à reculer. "Je ne serai jamais tranquille, comme vous dites. Jamais. Parce que les visions continuent à me venir. Parce que vous ne cédez pas à me tuer. Parce que vous m'avez sorti du semblant de paix que j'éprouvais en prison pour mieux me torturer !" Il la pousse sans la faire tomber. Il désire lui faire peur et ne lui laisse pas le temps de riposter. "Vous voulez que je vous haïsse ? Que je vous fasse la fleur de guérir ? Faites attention à ce que vous espérez ..." Il la saisit par les poignets sous le ton de la menace. "J'étais heureux en prison ! Je ne risquais la vie de personne ! Ce n'était pas la mort mais c'était mieux que rien : j'arrivais à parler, en prison !! J'avais mis de la distance entre l'asile et moi, entre vous et moi." Puis la lâchant. "Vous ne m'en avez pas sorti pour mon bien mais parce vous culpabilisiez que j'y sois !"
Il se tient devant elle, les bras étendus sur les côtés, la stature embrassée par les vêtements trempés. Son visage est partiellement couvert par ses cheveux ruisselants. "Regardez-moi bien Scarlet, parce que votre emprise a disparu. Celui qui vous aimait a disparu. Il dégouline au coin de votre rouge à lèvres." C'est la première fois qu'il l'appelle par son prénom. "Je vais quitter cet endroit. Quelle putain de tarée se décide de remettre sur pieds un hôpital pareil de toutes façons ?!" Et à nouveau calmement. "Je vous déconseille de m'en empêcher. Parce que vous savez très bien de quoi le moteur a rendu mon corps capable, et il n'y a plus aucune digue pour m'empêcher de tuer. Je vous avais prévenue."
Sans l'écouter, il s'évanouit dans la forêt environnante.
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Pyramid Rouge
Jeu 4 Aoû - 15:05
Scarlet
Elkins
J'ai 44 ans et je vis à Lake Country dans le Colorado... Dans la vie, je suis Psychiatre et directrice de l’institut psychiatrique de Mount Massive et je m'en sors, à merveille. Sinon, grâce à mon charme et mon intelligence , je suis irrésistible. ???
Zarnala-Deviant Art
Son regard, sa réaction, la force de sa poigne renforcée sur son bras, tout cela intima une vague de frisson dans sa nuque, son cœur battait plus vite et dès cet instant elle avait peur. Le corps raidis par l’habitude de la violence conjugale elle n’arrivait pas a réagir. Pourquoi tout ceux que tu embrasse finisse par te violenter, Scarlet ? Peut-être parce qu’en fait ces lèvres d’incendie, si elle donne tant envie aux hommes c’est parce qu’elles sont le remèdes pour ne plus tomber sous ton joue... Surprise d’une telle réaction, ses sourcils sont froncés et son visage tordu en une bien disgracieuse grimace. Oui, si seulement elle s’y était attendu à cette réaction mais non. Jamais n’aurait-elle pensé que son subterfuge romprais et pourtant… C’est elle même qui a scié la branche sur laquelle elle s’était assise… Un moment de faiblesse d’émotion incontrôlé, pour une fois c’est toi qui t’ai faite avoir. Ce corps, cet homme, cette servitude, ce visage autrefois plus parfait que celui d’une poupée… Tomber amoureuse de sa propre création et s’y méprendre de sa perfection. Quel ironie du sort. Toute crispée et le cœur lourd, le poids de la vérité infernal qu’il bavait était si atroce qu’elle n’arrivait à rien d’autre qu’a le regarder dans les yeux pour voir sa colère. Noyée dans le bleu de ses yeux d’océans tout en vent et marré froide elle n’arrivait qu’a l’écouter. Le souffle court, le visage trempé, l’allure débraillée toute sa peau n’est plus que la proie de la chair de poule et sa divine beauté un souvenir bientôt lointain. Retournée, confrontée avec violence son corps se crispe de plus en plus et elle n’arrive pas a arrêter cette avalanche de vérité et n’arrive qu’a reculer.
Gémissant en fermant les yeux d’instinct lorsqu’il lui tient les poignets, les larmes coulent parce qu’il est le visage de la vérité, le visage de son orgueil qu’elle a toujours voulu nier. Oui Scarlet quand vas-tu arrêter de te mentir ? Ses mots plus tranchants de rancœur que ce qu’elle n’avait jamais vu elle avait en face d’elle le seul réel et unique Brodie Moore. Celui qu’elle avait enivré, ensorcelé avec son parfum, sa beauté, son orgueil, tout ce qui fait d’elle l’incendie ravageur qui lui a permis de monter s’ériger sur un trône crée de toute pièce. Incapable d’être autre chose que le témoin de sa traîtrise lorsqu’il s’en va la dame rouge s’écroule sur le siège de sa voiture, débraillée, trempé, meurtrit d’être aussi laide d’être aussi cruelle et d’avoir le culot de se dire bon.. Oh non ce soir ne pouvait pas être pire et pourtant lorsque ton téléphone sonne tu te le demande. Anibàl. Pourquoi insistait-il autant. Elle aurait pu répondre, le rejoindre. Elle aurait pu lui dire ce qu’il venait de se passer, lui expliquer, s’excuser trouver refuge dans ses bras mais même si ce qu’il y avait de mieux pour elle, elle était incapable de faire le choix de s’en rendre compte. C’est bien trop dur pour elle, d’être vaincu. Tellement de honte la submerge qu’elle préfère prendre le temps de se rhabiller, se remaquiller dans son bureau, laissant la vérité de Brodie en suspens pour ne retirer que la rancœur engendrée parce qu’elle refuse de ne plus se mentir. Et que cette rancœur soit sa nouvelle force pour se mentir toujours plus.
Il n’est personne. Il n’est rien. Il est ingrat.
En se disant cela les yeux dans les siens reflétés, elle engageait un nouveau chapitre ou son orgueil n’était plus mais le téléphone sonne encore du nom de son mari. Soupirant, elle part une cigarette à la bouche sans même répondre au téléphone. Mais lorsqu’elle arrive chez elle, lorsqu’elle voit qu’il n’y a ni lumière ni voiture, ni même le vélo d’Olivia, la le stress commence à la gagner et alors que son portable sonne à nouveau, c’est un message qui s’affiche. A peine lu, Scarlet démarre au quart de tour et rejoins l’hôpital de Lake Country.
Se garant comme une hystérique aux envies de manteau à tâches de dalmatiens elle se précipite à l’accueil y déclame le nom de sa fille pour se précipite à la chambre mais…
-Madame, je suis désolée mais un seul parent est autorisé pour accompagner les urgences vitales.
-Pardon ? Vous êtes en train de me dire que je n’ai pas le droit de voir mon enfant ? De savoir comment il va ?ALORS QUE VOUS VENEZ DE M’APPRENDRE QUE C’EST UNE URGENCE VITALE !
Cela faisait maintenant plus de deux heures que l’enfant avait été admise… et elle, elle n’arrivait que maintenant. L’agent d’accueil commençait a s’effrayer mais elle ne se démontait pas.
-Je suis désolée madame mais vous allez devoir vous calmer sinon j’appelle la sécurité.
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Pyramid Rouge
Jeu 4 Aoû - 15:23
Anibàl
Gallinger
J'ai 56 ans et je vis à Lake Country dans le ColoradoDans la vie, je suis Directeur de l’état affecté à l’institut psychiatrique pénitentiaire Blackview, et je m’en sors paisiblement. Sinon, grâce à ma chance , je suis père.
innconnu
Ni une ni deux, Scarlet se retrouva dehors comme une pauvre erre hystérique. Ici ses menaces ne prenait pas. Tapis dans un long imperméable rouge elle enchaînait cigarette et rappel de son mari. Quand il descendit enfin la voir dehors, elle fonça sur lui comme un avion de chasse et lui balança son mégot a la figure.
-Espèce de… Espèce d’enfoiré ! Tu pouvais pas m’envoyer un message plus tôt ! Tu me dégoûte à faire jouer tes relations partout pour me faire passer pour une folle et une mère indigne !
Elle hurla la respiration haletante agacée. Anibàl resta de marbre devant cette scène. Seuls dehors sous un renfoncement de mur permettant de s’abriter de la pluie. Il inspira un peu dans l’air et eu un petit sourire le regard bas avant de regarder Scarlet.
- Tu fais très bien cela toute seule Scarlet. Ou était-tu ?
-J’étais au travail… j’ai été retenue c’était très urgent.
- Oui, sûrement c’est vrai. Mais il est presque 5 h du matin Scarlet et j’ai plusieurs fois tenté de te joindre. Que faisait-tu en pleine nuit dans ton hôpital ?
Elle s’apprête a répondre pleine de haine et de mensonge.
- Ne me ment pas. Tu sent le parfum a plein nez, tu ne sent pas l’odeur de quelqu’un qui a veillé tard au travail… A moins que… je rêve tu as préféré te rhabiller avant de rentrer et tu pensais que je t’appelais pour te fliquer… C’est ça ? Tu ne t’inquiétais même pas… Alors que quelque heures plus tôt tu m’avais fait une scène pour que je veille sur Penny...
Tout a coup elle se sent mal et le mensonge qu’elle s’est créer en se rhabillant de ses artifices agit comme le baiser sur Brodie… Les yeux bas la mine moins conquérante elle rétorque.
-Anibàl… Je … Elle peine a parler, il sait. C’est compliqué… Je crois que Murkoff continue les expérimentations, en Arizona. Je suis aller chercher quelqu’un qui y a été par ma faute sans que je ne le sâche. Je me devais d’aller le chercher. Si je t’ai appelé c’est parce que j’avais peur qu’il lui arrive quelque chose par ma faute encore...
Il serre le poing en l’entendant dire qu’elle a clairement choisi son travail plutôt que leur fille. Cela l’aide a comprendre, effectivement elle l’a appelé parce qu’elle était inquiète peut-être mais si elle l’avait vraiment été elle se serait déplacée pour sa fille pas pour un inconnu… il lui accorde le bénéfice du doute encore une fois. Pour la dernière fois.
- Tu devais ? T’es sûr ? Alors pourquoi tu as les larmes aux yeux Scarlet ? Dis moi.
-Oui je devais, pour réparer mes erreurs envers lui… En rentrant , j’ai appris que Brodie est partie, je ne sais pas ou il est j’ai échoué. Je… je t’en supplie Anibàl j’ai passé une horrible journée, laisse moi la voir… Laisse moi être sa maman...C’est tout ce dont j’ai besoin.
Oui parce qu’elle ne mérite une mère que quand celle-ci a besoin d’en être une pour se sentir mieux elle-même… Baissant les yeux, déçu sans plus aucun doute il répond d’un air très froid.
- Ce que tu me dis là c’est que tu as été sauver un inconnu parce que tu l’as envoyé sans le savoir dans les nouveaux camps d’expérimentation de la Murkoff ? Et que en revenant, Brodie est partie ? Et c’est pour ça que tu as pris le temps de te rhabiller avant de venir alors que ça faisait environ une dizaine de fois que je t’appelais ?
Si seulement elle était venue débraillée… Si seulement elle lui avait répondu… Si seulement elle s’était excusée en expliquant la vérité pour trouver refuge dans ses bras peut-être l’aurait-il cru… Si seulement.
-Anibàl c’est plus compliqué que ça… Ils cherchent Paulina et il faut que je la protège…
- Pourquoi ? Elle était très bien dans l’hôpital psychiatrique ou elle était. Ce que moi je vois, c’est que ton travail est toujours plus important, que tu t’accroche a tes culpabilités pour te sentir bonne et juste mais tu fais cela pour te cacher. Pour te cacher de ton propre orgueil qui te dicte de n’aimer personne d’autre que toi ! Il respire se tourne de trois quart devant elle ayant du mal a vraiment la regarder alors qu’elle a les sourcils courbées. Il poursuit sans même lui laisser le temps de rétorquer quoi que ce soit. Tout ce que tu fais Scarlet tu le fais toujours pour toi... A aucun moment tu ne te dis que tu fais vraiment cela pour eux, non tu fais cela pour échapper à moi, à Penny a notre vie de famille. Tu fais cela pour te déculpabiliser de les avoirs détruit alors qu’ils étaient sous ta responsabilité et que tu as été trop couarde et égoïste pour vraiment les protéger. Parce que si il y a bien quelque chose a savoir Scarlet c’est que si tu était vraiment doué de bonté, tu ne les auraient jamais mêlé a cela et il ne serait pas dans cet état. Cette phrase fait germer dans son estomac une amer sensation. Lui tient a elle. Il a tenté de l’éloigner de son orgueil, avec l’enfant, parfois avec une violence impardonnable c’est vrai… Mais malgré tout ça tu ne sais pas quel enfer est le moins pire pour toi : Notre couple stérile ou tu considère notre fille plus comme un problème qu’une personne ou bien ton bureau qui te rappelle à chaque instant tes folies orgueilleuses avec la Murkoff… Sans hésiter ton travail est un enfer ou tu as plus de pouvoir alors c’est lui que tu choisis chaque matin pour aller te cacher sous de la culpabilité mensongère… Tout cela en rapprochant de toi ceux que tu as détruit pour les reconstruire a ton image et te permettre de ressentir autre chose que de la honte, lorsque tu te regarde dans le miroir...
En déclamant cela Anibàl à le cœur meurtri. Il baisse les yeux repense aux dernières années mue d’une tristesse intense. Lui aussi s’était trop longtemps mentit, jusqu’à maintenant a vrai dire. Il avait longtemps espéré que Scarlet guérisse, qu’avoir cette enfant la rende meilleure, la rende plus douce et moins terrible. Toute pomponnée sa beauté l’avait toujours enivré lui aussi mais a mesure qu’il l’a connaissait il la voyait sous son véritable jour : une orgueilleuse destructrice... Il l’aimait et en sentant son cœur palpiter d’émotion il s’en voulait de la voir ainsi face à lui. Il s’en voulait d’avoir fait une enfant orpheline d’une bonne mère. Il ne pouvait plus rien pour elle. Plus rien, si bien que quand elle se rapprocha pour l’embrasser les larmes aux yeux il la repoussa enfin sans violence que son évitement.
- Va t-en Scarlet… Je ne te laisserait pas te servir de Penny comme un réconfort d’avoir merdé quand tu en a besoin.
Il ferme le poing serre des dents et les yeux dans les siens lui souffle enfin.
- Je veux divorcer.
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Jo'
Ven 5 Aoû - 11:03
Lan Mei Huang
J'ai 30 ans et je vis au camp d'expérimentation, dans le désert d'Arizona, USA. Dans la vie, je suis ingénieure en nanoparticules et biomécanique et je m'en sors très à l'aise. Sinon, grâce à ma chance, je suis mariée et je le vis plutôt bien.
En couleur, dialogue en mandarin.
Devant les enregistrements des dispositifs de surveillance, Lan Mei se décompose - si Blaire savait, ils seraient renvoyés au mieux, et au pire ... Mieux vaut ne pas y penser. Après de longues heures de route, Feng a consenti à prendre un peu de repos pendant que sa femme défriche les images qui ont précédé l'appel terrifié dans le bureau de Scarlet. Voilà des semaines qu'ils se concentrent sur les résultats obtenus par Elkins à l'époque, les tests en labos sur les échappés, et la technologie des ondes, sans même monitorer le Temple Gate et ses alentours. C'est une erreur de débutants. Une erreur que Blaire ne saurait accepter.
Il faut couvrir cela. Quelqu'un de l'extérieur est intervenu dans la zone protégée - pendant deux semaines ! - et avec lui, le retour de cet étrange Walrider invisible aux caméras. Tuer l'intrus ? Vu le temps qu'il a passé dans le village bombardé d'ondes Wernicke et dans la mine truffée de mercure, ça pourrait arriver d'ici quelques temps - tant qu'à faire, autant s'éviter d'avoir à cacher un corps. Mais si Scarlet décide d'interférer, ou si quoi que ce soit est amené à se savoir sur ce que trame Murkoff et que le rescapé parle, il en serait finit du couple de chercheurs.
De deux choses l'une : précipiter comme jamais auparavant la course au Walrider pour l'obtenir avant que quoi que ce soit ne s'ébruite, ou tenir en respect les témoins par un astucieux système de chantage.
Une solution pourrait correspondre à ces deux objectifs : mettre la main sur Paulina Gallinger que Lan Mei soupçonne à raison d'être la fabuleuse Jane Doe qui donna des résultats sans précédents, et qui est tout aussi proche de Mme Elkins qui l'a désinstitutionnalisée que de cet inconnu qu'elle semble avoir - sous sa forme nano plasmique - aidé.
*
C'est le petit matin lorsque Feng dépose une tasse de café auprès d'elle - elle s'est assoupie sur le tableau de commandes. Les disciples de Knoth et les Hérétiques semblent entrer dans une dynamique nouvelle instaurée par leur évadé ; peut-être que ce choc mental les aidera à développer le Walrider, mais Lan Mei n'y croit pas trop. La dimension psychiatrique appartient à son collègue et mari de toutes façons.
"Tu te rends compte, cet homme a parcouru tout le territoire protégé pendant deux semaines. On n'y a même pas jeté un oeil."
Obnubilés par les données, par leurs questions, par leurs pistes qui les éloignent du coeur de leur objet de recherche. Rebutés par l'habitude de voir des horreurs se dérouler par ces damnés sans aucune perspective de progression, non plus.
"C'est lui qui a fait appel à la Docteure Elkins quand on était dans son bureau. S'ils décident de parler, Blaire ne sera pas tendre, d'autant qu'il nous a avertis de ne pas nous déconcentrer. La clef c'est cette patiente."
Lan Mei pointe du menton un dossier ouvert sur le bureau. C'est celui de la patiente inconnue qui a témoigné de résultats inédits lors de son passage dans le moteur morphogénique, accompagné par toute la documentation réunie par Lan Mei pour l'y faire remonter à Paulina.
"On peut faire un Walrider de cette fille, et en plus, ça refroidira Scarlet et ce garçon à nous provoquer. A partir du moment où on fournit à l'armée leur arme et Murkoff remplit son contrat, quoi qu'il en sorte, ce sera étouffé par l'Etat. On sera lavés de tout."
Puis se rognant les ongles.
"Il nous faut Paulina Gallinger. T'as des idées ?"
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I can see it happening again, yet I can't stop it |Pyramid Rouge