Le Temps d'un RP
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LE TEMPS D'UN RP

I can see it happening again, yet I can't stop it |Pyramid Rouge

Pyramid Rouge
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Pyramid Rouge
Mer 25 Jan - 18:54

Feng

Huang

J'ai 36 ans et je vis au camp d’expérimentations  en Arizona... Dans la vie, je suis Ingénieur / chercheur en neurosciences et spécialiste du comportement humain. Et je m’en sort tranquillement. Sinon, à grâce ma chance je suis marié et je le vis plutôt bien si il en est de même pour mon aimé.


???[

Jaeyo / Wattpad
Le regard noir semblable à celui d’une Tarentule prête à dévorer sa proie il regardait d’un calme olympien la poitrine de la jeune femme se lever doucement puis s’abaisser au rythme du respirateur auquel elle était  entre autres reliée. En la regardant il se souvenait avec quelle violence elle avait repoussé tous les hommes de la Murkoff, avec quelle cruauté aveugle elle avait démantelé les corps de ceux qui s’approchait de l’homme qui l’accompagnait. Le yeux fermés, les joues humides, la jeune femme semblait enfin apaisé après tant de tourments. L’interrogatoire n’avait pas été facile à mener à bien, mais il avait aisément trouvé des informations intéressantes. Tandis qu’il reposait sur une tablette hors de porté du lit la seringue qu’il venait de vider dans les veines de la fille, il fit un petit sourire et laissa entrer un infirmier. Celui-ci était entièrement cagoulé et Feng sans le regarder lui  intima alors.

-Prenez soin d’elle comme si votre vie en dépendait. Et à vrai dire c’est le cas. Il faut qu’elle reprenne du poids et que sa blessure soit complètement résorbée. Ne me dérangez qu’en cas d’extrême urgence et n’oubliez aucune injection.

-Oui monsieur, comptez sur moi.

Sans plus de sensiblerie il s’en alla en prenant soin de refermé la porte sécurisé d’un code. Pensif il réfléchissait, maintenant qu’il avait la Jane Doe d’or entre leurs mains il faudrait agir vite et bien. Plusieurs jour s’écoulerais avant que la patiente puisse supporter le conditionnement. Fouillant sa poche il trouva alors son carnet et relu les informations qu’il avait comprises par rapport au discours de Paulina. Il y avait consigné des mots clés… Rejoignant Lan Meï dans leur salle de contrôle il s’affala sur son fauteuil tout près d’elle. Concentré sur quelque chose il ne la regardait qu’elle, son visage. Doucement d’une attention délicate de la main il remonta les cheveux de sa femme derrière son oreille.

-Tu as fait un travail remarquable, mon amour.

Doucement il lui caressait délicatement le dos pour la rassurer, il se souvenait l’angoisse qu’avait provoqué la question de kidnapping de la Jane Doe à Lan Meï.

- Blaire va être satisfait de nous lors de sa prochaine visite. Nous n’avons plus de nouvelles d’Elkins, j’ai même cru entendre qu’elle était morte et la Jane Doe d’or est  presque venue jusqu’à nous…

Un silence s’imposa légèrement. C’était une habitude de l’homme de venir confier ses pensées à son aimé, cela l’aidait à réfléchir, à avancer dans sa réflexion.

- Cependant, ce qui m’interroge c’est pourquoi ils étaient rapproché du laboratoire… L’interrogatoire de la fille à été délicat, elle alterne entre dystopie mentale et lucidité dépressive. Je vais aller interroger l’homme enfermé au sous sol. Je pense qu’il pourra m’en dire plus sur la fille et peut-être sur Elkins.

L’embrassant sur la tête tandis qu’elle travaillait consciencieusement il s’en alla et fit mettre en joue l’homme du sous sol. Depuis sa capture il avait été enchainé non sans difficulté et isolé. Quelques grosses minutes plus tard il avait été installé, pieds et poings liés, un collier électrique autour du cou assis sur une énorme chaise de métal froid. La pièce ressemblait à l’antichambre de l’enfer et des gouttes composait une musique de fond inquiétante. Une lumière pendant au plafond éclairait avec précision la table devant laquelle l’homme avait été contraint. On distinguait brièvement son visage pâle et ses yeux bleus qui brillerait presque dans le noir… Feng l’observa d’abord puis alla s’asseoir en face de lui devant la table. Il avait évidemment laissé une distance de sécurité vigilante au cas ou l’invité ne serez pas coopératif. Il commença alors abruptement.

-Si je ne m’abuse… vous êtes « le chevalier des cendres » ?  Il laissa un silence pour observer que ses mots provoquèrent une réaction chez l’homme. Satisfait, il  continua.Expliquez-moi… Qui êtes vous et que comptiez vous faire avec elle ?

Les mains jointes sur ses genoux, confortablement installé contre son dossier il était prêt à écouter, si lui acceptait de parler.
Jo'
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Jo'
Mar 31 Jan - 15:16
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Brodie Moore
J'ai 36 ans et je vis en dans la nature, USA. Dans la vie, j'ai une mission pour l'évolution de l'humanité et je me rends vers mon destin. Sinon, grâce à mes névroses, je suis libéré de mon amour pour Scarlet et je le vis plutôt avec révolte.

Ahhh, je le sens. Nous y sommes. Cette part éthérée de moi entend l'onde. Le doux fleuve de Wernicke. J'en ai tant souffert. Et la maladie ne ploie pas. Mais je suis heureux de le revivre. Ce qu'il reste du moteur, l'immatériel être enfoui dans mes tripes, vibre à l'unisson de cet endroit que je reconnais sans connaître. Paulina est là et ailleurs. Elle est en transe. C'est bien. Je la sens elle aussi. Détestable petite chose, promesse qui ne demande qu'à être tenue.

J'ai pris trois balles - ce n'est rien. Mon corps va doucement cicatriser par-dessus et puis, quelle importance que je palpite puisque bientôt ce vaisseau sera dans la bulle du moteur, et mon âme hors de lui, du temps et de l'espace. Je détruirai le monde alors. Parce qu'il le faut bien. Je détruirai le monde pour qu'il y naisse quelque chose de meilleur. Tous ces humains ne savent pas qu'il vaut mieux mourir que de vivre misérable comme nous le sommes. Tous ces humains voient les oiseaux voler, les envient, mais pourtant continuent à garder leurs pathétiques pieds sur terre. Moi j'ai décidé que je sortais de ma condition. Mort ou vif.

*

Brodie s'est habitué à la douleur, toutes les douleurs. Celles qui autrefois l'auraient fait vriller du dedans à Mount Massive viennent l'ébrouer dans un plaisir vulgaire. Il aime le sang dans sa bouche, il aime sentir sa propre chaleur l'inonder depuis les plaies, il aime les sillons froids de sa sueur, il savoure le roulement de ses poumons comprimés par d'imbéciles réflexes de survie, il pourrait jouir des hallucinations psychédéliques que l'endroit fait naître en lui.

L'infirmier sourit en voyant Feng et à l'évocation de son nom de scène, il comprend que sa protégée est entre de bonnes mains. Oui, ils feront d'eux des Walrider accomplis. Simplement ils ne savent pas encore quels desseins ils poursuivent.

Brodie pour un râle, coutumier des méthodes de contention abruptes depuis la prison et dans lesquelles il retrouve un semblant de foyer. Oui, il est parfaitement serein, et se laisse tout à fait voguer aux gré insectes qu'il sent ronger son crâne. Ahh, les fourmis, les vers de terre, les mouches dont parlait Ellen. Il ne les avait pas revues depuis Mount Massive. Elle avait l'air si malheureuse à l'époque, et lui les savoure avec tant de passion, profitant de se sentir approcher de l'acmé de sa future métamorphose. "Elle n'avait pas d'ambition, pas l'étoffe d'apprécier." pense-t-il de son ancienne patiente.

Il rit tout à fait désormais, terrifiant. Son corps est pris de convulsions de damné avec chaque soubresaut hilare, la voix gutturale et le visage déformé par la complexité de ses tortures mentales. La douleur et le délire sont assourdissants mais l'emplissent avec délice.

*

Elle est entre de bonnes mains. Je sens qu'ils en feront quelque chose. Et de moi aussi. Ha ! Quel soulagement ! La vengeance ! Et une renaissance. Je suis ravi comme un nourrisson dans son couffin. Allez. Dis-lui ce qu'il a envie de savoir.

"J'ai travaillé à l'aile des femmes du Mount Massive Asylum." Je ne reconnais pas ma voix. "Je l'ai rencontrée là-bas ..." Je cherche un instant la suite. De qui suis-je en train de parler ? Paulina ? Scarlet ? "J'étais dans le moteur de Wernicke. On s'est embrassés." Superposition, l'endroit fait son chemin dans ce qu'il me reste d'un Walrider d'autrefois : Paulina qui m'embrasse dans la salle désaffectée. Scarlet qui m'embrasse sous le lampadaire. Ou peut-être que c'est moi qui les ai embrassées, toutes les deux. "Le Walrider ..." Concentre-toi, Brodie. "Est ma priorité." Les mots ont du mal à sortir. Je ris de plus belle : ces éclats me viennent de leur propre chef, m'inondent, s'échappent de moi presque à mon insu. Mais il est vrai que la situation est risible.

J'ai tout fait pour empêcher à ces militaires de nous tomber dessus. Alors que je me dirigeais précisément où ils voulaient m'emmener. Me vient alors naturellement le souvenir d'une situation contraire, mais également ridicule. J'ai tué pour faire sortir Scarlet de Mount Massive quand Billy a pété son plomb. J'étais en prison pour un meurtre, un qui n'avait rien à voir avec tout cela. Mais c'est Scarlet qui m'a fait retourner avec elle à l'asile. La vie ne fait pas un putain de sens. J'ai si hâte d'en finir avec l'humanité - à commencer par la mienne.

"Je venais vous l'apporter. Nous pouvons devenir les Walrider. Nous devons le devenir. Nous y avons survécu. Paulina, elle ..." Je repense à ses ongles dans mon bras la première fois qu'elle était passée sous les ondes. "... elle a quelque chose. Elle sait contrôler." Je craque une gerbe de sang probablement échappée de mes bronches où une balle a fait son chemin. Ca appuie merveilleusement mon propos. "... Quant à moi, je suis à peu près insubmersible."


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Dim 5 Fév - 18:24
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Lan Mei
Huang

J'ai 30 ans et je vis au camp d'expérimentation, dans le désert d'Arizona, USA. Dans la vie, je suis ingénieure en nanoparticules et biomécanique et je m'en sors très à l'aise. Sinon, grâce à ma chance, je suis mariée et je le vis plutôt bien.

Lan Mei éprouve des sentiments mélangés qu'elle se refuse à communiquer à son époux. Alors qu'elle sent qu'elle devrait se réjouir de voir la consécration poindre après des années de labeur et des exactions commises au nom de la science, elle ne peut s'empêcher de se tendre, en complet décalage avec son aimé. Celui qui, déterminé et vainqueur s'élance quoi qu'il en coûte vers la réussite est celui dont elle est tombée amoureuse, mais elle en vient à craindre le reflet de ce qu'ils sont devenus. Troquant son humanité pour les objectifs fixés par Blaire et qui devraient révolutionner le monde, elle craint de ne plus tout à fait être moins monstrueuse que le Walrider. Sa remise en question est aussi tardive que violente et souvent lui noue les tripes avec virulence, mais l'asymétrie entre elle et son collègue finit de l'isoler dans ses états d'âme.

Par ailleurs, elle est particulièrement inquiète de l'avancée des choses. Malgré toute leur expertise, ni Feng ni elle-même n'a été au contact du Walrider, et elle sent déjà son matériel plus instable depuis l'arrivée des deux patients élus - en particulier depuis que Paulina s'est retrouvée en détresse. Lan Mei craint que toute son application à soigner ses calculs et appareillages pourrait voler au gré des pouvoirs de l'entité, et se sent soudain en proie à une crise de confiance. Elle ne comprend d'ailleurs pas comment Feng parvient à tenir le cap aussi droitement alors même qu'il n'est pas plus compétent qu'elle dans la gestion de ces êtres surnaturels - assurément, l'aide d'une personnalité comme Scarlet ou feu Wernicke n'aurait pas été de trop. Les doutes s'amoncèlent à mesure qu'elle ne les communique pas et commencent à entamer sa concentration.

Alors que Feng s'en va cuisiner Brodie, elle remplit sa part de leur couple en téléphonant à Blaire depuis leur portable prépayé : l'intermédiaire, c'est elle. Deux sonneries seulement avant que la secrétaire de l'homme d'affaires ne décroche, et en échangeant quelques mondanités la mets en relation avec son patron.

"Bonjour Monsieur.
- Vous avez la fille ?
- Oui, votre équipe nous a également apporté l'homme avec elle."


Un silence, puis un son indique qu'il déglutit, probablement un spiritueux dispendieux lui permettant de ravaler la frustration, mais pas sa colère.

"J'ai pourtant fait savoir que je ne veux pas de ce type en vie." Blaire parle entre ses dents, il semblerait presque qu'on puisse entendre sa mâchoire se serrer sur son visage dédaigneux. Il tait précieusement les raisons de cette amertume, car avouer sa peur que l'infirmier de Mount Massive ébruite quelque chose, c'est donner une piste à ceux sous ses ordres pour le faire chanter. "Je l'ai pas foutu en prison pour que vous en fassiez un miraculé." Lan Mei n'a pas grand autre choix que d'acquiescer.

"Bien Monsieur.
- Et ne m'importunez plus. J'ai assez à faire de mon côté. Appelez-moi quand vous aurez ce que je vous ai commandé.
- Entendu."


Il raccroche. Le Walrider, voilà ce qu'il a commandé. Une fin du monde sur un bon de livraison.

Soudain, Lan Mei n'est plus sûre de rien. Peut-être a-t-elle en Brodie et Paulina l'espoir d'une rédemption, peut-être est-ce le détachement de Blaire qui n'a pas l'air de réaliser de quoi il en retourne qui la panique. Elle ne peut pas laisser faire cela. Elle ne peut pas mettre en danger un monde qui n'est pas prêt à recevoir le Walrider. Personne n'est à l'abri que l'épisode du Mount Massive se répète - pis, qu'il s'étende !

Il faut agir vite et dans le secret de son époux. Le sabotage, oui, comme pendant les guerres - car c'en est une. Elle regarde intensément le dispositif précieux qu'elle a confectionné pour assommer Paulina, puis les bulles du moteur morphogénique. De légères dégradations suffisamment minutieuse pour que Feng, qui n'est pas expert en nanotechnologies comme elle, ne se doute de rien. Prise dans un vent précipité, elle s'échine à défaire les écrins de sa propre science.


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Dim 26 Fév - 18:43
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Scarlet

Elkins

J'ai 44 ans et je vis à Lake Country dans le Colorado... Dans la vie, je suis Psychiatre et directrice de l’institut psychiatrique de Mount Massive et je m'en sors, à merveille. Sinon, grâce à mon charme et mon intelligence , je suis irrésistible.

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???

Zarnala-Deviant Art
Cela faisait une petite semaine déjà que Scarlet avait repris un peu du poil de la bête, les joues plus roses et rebondit elle se forçait a manger même si les purées de l’hôpital était infecte. Cela la motivait à aller mieux pour sortir, disons que c’était un petit plus de toutes les motivations qui s’était mis en place au fur et à mesure. Anibàl prenait le temps de passer 3 à 4 fois par semaine avec Penny. Elle semblait aller mieux et cela ravissait ses protecteurs sanguinaires. Pour elle dont le petit monde confortable se limitait à sa maison et la présence de ses parents, elle était pour le moins comblée en ce moment. Anibàl ne faisait garder Penny que pendant ses siestes et organisait son temps pour s’occuper majoritairement en restant chez lui. Il fallait le dire ça avait un coût.  Ce temps avait permis à l’homme de se rapprocher plus sincèrement de son enfant, il comprenait mieux certaines de ses actions ou réaction et percevait avec plus de clarté la nature de son caractère. Pour l’occuper un peu et l’encourager à faire des choses il l’avait emmené en jardinerie pour lui acheter un animal de compagnie si cela la stimulait. Autours des petits enclos, il y avait lapin, hamster, chatons, cannetons et tutti quanti…Les cannetons s’agitait joyeusement tantôt a l’eau et tantôt sur la terre a suivre les personnes derrière la barrière dans l’espoir d’avoir du pain. Penny était toute contente et tournait autour de la cage en rigolant avant de s’accroupir pour passer sa main et venir en caresser un doucement.

-Ah ! Ah ! Ahnah ! Annah baba !

- Canard, oui. Mais là ils sont tout petit comme toi alors on dit : Can-ne-tons. Répète après moi. Can-ne-tons.

Penny le regardait un peu perdue mais ne répétait pas, depuis sa dernière hospitalisation elle peinait à parler et l’avait remarqué alors elle parlait moins et n’était pas encline à l’effort. Anibàl voyait bien qu’elle s’étais refermée dès lors qu’il lui proposait un exercice ou elle pouvait échouer alors dans ce moment de pause il la laissa tranquille. Une soigneuse s’approcha et commença de proposer a Penny de lui expliquer comment s’occuper des cannetons et s’en occuper. Sous le regard attentif d’Anibàl son téléphone sonna.

-Nous avons repérés différents bâtiment dans lequel la cible secondaire pourrait se cacher monsieur. Également nous avons pu trouver une liste d’utilisateurs  variés partageant des données scientifiques sur un réseau privé ayant été en contact avec Murkoff. Ainsi que des bribes d’informations mal supprimé d’une recherche d’emploi  assez récente envoyée depuis un autre serveur privé de la Murkoff.

- Parfait. Vous avez un nom ?  

-Une liste de noms qui reviennent pour l’instant. Dessus se trouve les noms suivants :-Amir Behdnassen, Gale Konkervits, Feng Huang, Olga Milanov, Yvgneny  Assïtorstov , Zara Olner,  Johnathan Kramer, Ming Hueï, Yoshiro Tawsampeï  Il y a d’autres noms que nous décryptons encore...

Regardant Penny presque comme si son regard flottait dans le vide il avait entendu ses noms avec un sourire dérangeant sur les lèvres. Sa voix était lente et palpable d’une rage sanguinaire.

- Trouvez le nom exact. Et vite.

***
-C’est vraiment ce que tu as dit ?  

-A peu de choses près, qu’est-ce que ça change ?   Elle soupire à travers le combiné.

- Rawh… Anibàl ce nom on devrait déjà l’avoir, ça fait une semaine que ça dure. Les deux zozos qui sont venus à l’asile étaient asiatiques alors c’est un des noms asiatiques ça réduit déjà la liste,non?...  
Râla t-elle alors que le téléphone qu’elle utilisait (une antiquité) bipait pour indiquer que le temps de communication disponible était bientôt échu. Elle l’entendait alors soupirer mécontent de se faire engueuler pour si peu. Lui qui était fière d’annoncer qu’au bout du compte il avait trouvé des noms tout en restant enchainé à sa maison pour sa fille. Scarlet souffla légèrement du nez en s’en rendant compte avant de répondre la voix plus douce.
Excuse-moi , je sais que tu fais de ton mieux. Je dois y aller je n’ai plus de temps de téléphone. Ne pourris gâte pas trop ma fille, je vous aiment fort.

Elle entendait Penny babiller des mots incompréhensible, elle jouait. Cela la faisait sourire car elle l’imaginait très bien en train de courir maladroitement et se dandiner toute seule avant de décider de marcher a quatre pattes derrière les canetons , tout en flinguant sans pression ses petits collant en laine blancs de gamine privilégié. Tout à coup il était plus simple de comprendre pourquoi avant-hier lorsqu’il l’avait appelé elle avait entendu une machine de creusage en fond qu’Anibàl lui expliquait pour la millième fois a quel point il était gaga. C’était plaisant de voir que même quand elle n’était pas là, elle savait tout.

- D’accord… Fit-il un sourire amusé sur les lèvres en voyant qu’il faisait tout le contraire.- Bon courage  pour la rencontre avec le petit journaliste. On se tient informés.

-Il est pas journaliste…

- Je t’aime.

-Moi non plus.

C’était amusant de voir qu’ils ne se savaient pas avoir l’exact même sourire sur les lèvres au moment de raccrocher leur téléphone respectif. Toute en blanc, son habit toujours aussi misérable dans sa composition était pourtant ajusté sur ses courbes ciselées. Encore quelques jours disait Judith. Elle soupirait d’ennui de voir les mêmes murs  défiler. Se dirigeant maintenant  vers le pôle des visites elle attendait qu’on l’appelle  pour s’installer à son rendez-vous d’aujourd’hui. Matthews qu’Anibàl surnommait toujours d’un rictus moqueur « le journaliste », serait là aujourd’hui. Scarlet plus équilibré à ce jour,  avait retrouvé un semblant de splendeur dans l’arrangement dégoulinant  des méandres de sa cellule familiale. Ainsi, elle avait accepté la visite de Matthews son ennemi d’hier. Assise sur sa chaise de bois derrière la table elle attendait, droite d’élégance la venue de celui qu’elle espérait être son allié d’aujourd’hui. Il y avait affaire à mettre sur le feu. Ou était Paulina ? ET Brodie ? Elle devait savoir. Blaire, qu’avait-il manigancé ? Ou se reproduisait l’horreur de Mount Massive ? Que de questions muré dans le silence des réponses. L’incapacité de satisfaire elle-même la soif de ces réponses la faisait tourner zouave. L’attente devenait insoutenable.

Quand enfin il arriva elle adopta un comportement fière pour faire oublier l’absence de tous ses artifices. Car même si elle portait avec plus d’élégance l’horrible tenue de patiente, elle n’avait ni rouge a lèvre, ni pinces à cheveux, eye liner ou gants. Cachant la disgrâce de sa main de métal par celle de chair elle tentait de dégager cette attitude calme tout en puissance inspiré de sa propre génitrice.

-Bonjour Mattews.  

Fit-elle dans son éternelle tentative de toujours garder le contrôle.

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Dim 5 Mar - 11:52

Feng

Huang

J'ai 36 ans et je vis au camp d’expérimentations  en Arizona... Dans la vie, je suis Ingénieur / chercheur en neurosciences et spécialiste du comportement humain. Et je m’en sort tranquillement. Sinon, à grâce ma chance je suis marié et je le vis plutôt bien si il en est de même pour mon aimé.


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Jaeyo / Wattpad
Toujours ancré dans cette attitude paisible, Feng écoutait. Il écoutait les mots difficiles de l’homme enchainé comme un animal. Au final ce n’était peut-être pas un hasard si il n’arrivait pas à parler clairement. Les animaux ne parlent pas et il est enchainé comme un animal. Il esquisse un semblant de sourire à l’observation de ce détails simplet. Prenant simplement quelques notes dans l’écho de ses silences pour ne pas louper une seule miette de son charabia d’histoire, il demeure totalement dénué d'affect. Toute une multitude de questions augmentait comme un tsunami dans sa tête, pourtant, il ne saurait surement que mal y répondre, embrumé dans son propre esprit. Néanmoins ce qu’il retient c’est qu’il y a un lien fort qui uni les deux survivants du moteur morphogénique et qu’en plus de cela l’un contrôle l’autre et inversement. Cela, il le note pour l’instant car il se doit de le vérifier. A vrai dire, Feng n’avait pas encore d’idées précise pour motiver Jane Doe à obéir à leur désir dans son linceul de Walrider. La force qu’ils ont c’est qu’elle est faible d’esprit et c’est bien pour cela qu’elle a été choisie. En regardant ce pauvre homme enchainé, il imaginait Blaire demander son exécution juste là à coté de Feng une main sur son épaule comme si l’amitié vivait entre les deux hommes. Mais cet imbécile ne comprenait rien à ce qu’il commandait.

- Et dites moi comment vous pourriez nous être utile, Brodie ?

Quels était ses motivations, c’était une vraie question. Comment un homme autant brisé par une chose pourrait vouloir tout mettre en branle et finaliser cette destruction.

- Ou plutôt à quoi voudriez-vous nous être utile ?

Quelque chose clochait et du coté de Miss Elkins. Il avait sa protection, ses soins les plus attentifs et il s’en est allé… Quelque chose c’était produit. D’ailleurs Comment réagirait-il à la révélation que cette horrible femme est morte. Attendant sa réponse dès qu’il en donne un semblant, de sa voix ou de son corps, il poursuit.

- Scarlet Elkins dans tout ça Brodie, comment a-t-elle réussi ? Connaissez vous les paramétrage du moteur pour qu’il permette un parfait Walrider ?

Peut-être ne les connait-il pas. Il était le seul espoir de la découverte de cette information, tout avez brûlé et Elkins même torturé ne dirait rien du tout. Néanmoins de là ou elle était désormais…

- Car vous ne le savez peut-être pas mais, Miss Elkins est décédée. Elle a mis fin à ses jours.

En voilà une, une raison qu’il reste en vie. Il a été les yeux, les oreilles et les bras de Scarlet Elkins pendant des mois, il avait en lui des informations plus essentielle encore que sa simple existence. Sa réaction il n’arrivait tout simplement pas à se l’imaginer. Car il n’avait pas compris l’entièreté de son discours dans sa haute et cruelle intelligence. Feng était là prêt à déclencher une charge au moindre haussement de ton.

Jo'
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Jo'
Mar 7 Mar - 16:02
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Matthews Herald
J'ai 28 ans et je vis dans le Colorado, USA. Dans la vie, je suis sans emploi depuis le "licenciement technique" du Mount Massive Asylum et je m'en sors mal. Sinon, à cause de ma situation délicate, je suis célibataire.



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Le serpent de l'appréhension s'enroule autour de son estomac, Matthews déglutit, une vape cotonneuse brouillant ses tempes. Il est très manifestement rongé par le souci et la solitude et pour cause, il s'est voué tout entier à la recherche de Paulina - par extension, malgré lui, de Brodie. Voilà des semaines qu'il conjure son impuissance et son amour vain à entretenir les liens avec la police, mais désormais évanouis dans la poigne de Blaire, le binôme ne laisse plus de piste. La gorge sèche, le jeune homme n'a même pas un sas de fouille pour atterrir à ce rendez-vous qui l'angoisse, et il constate par là même qu'un monde sépare cet hôpital de celui où il allait rendre visite à Paulina : les patients ne sont pas des outres vidées d'âme, mais des gens comme lui, avec un regard à peine plus éreinté. La perspective de sa propre folie qui lui pend au nez lui glace le sang. Pourtant il sait. Ce qu'il a vu et vécu, il n'y a que perdre l'haleine en efforts démesurés qui l'en sépare. S'il s'arrête d'agir, alors peut-être meurt-il d'une syncope.

Scarlet est déjà là, installée avant lui. Si elle n'a pas toujours été son alliée, s'il a cru longtemps qu'elle était son ennemie, s'il sait quels enfers elle a pu organiser, elle n'en n'est pas moins une bouée salutaire ce jour - ou plutôt un phare, un rayon de lumière ferme dans l'océan nocturne. Un frisson lui lèche la nuque et témoigne de la sueur qui le parcourt. De quoi a-t-il peur au juste ? Ou bien est-ce les semaines passées qui le rendent si hagard ? Des journées entières au téléphone avec les commissariats, à éplucher les tréfonds d'internet, à retracer le parcours des deux futurs monstres pour rien. Une solitude infinie, emmurée dans le boxe dans lequel il a malgré tout la chance d'être accueilli, une solitude inquiète et coupable. S'il avait couru plus vite derrière Paulina, il aurait pu la sauver elle au moins. Il lui semble qu'il a toujours un train de retard pour poursuivre sa douce.

Mais il s'assoit finalement à cette petite table tranquille et bien trop fragile paraît-il pour accueillir le poids de la conversation qui s'annonce. Sa gorge se rompt et il ne parvient pas à parler, un peu rassuré toutefois par la nouvelle apparence de l'araignée. Si elle semble avoir récupéré sa prestance, on voit désormais son âge, le pli de ses cheveux est plus naturel, elle est distante mais comme radoucie. Par intermittences fulgurantes il la revoit telle qu'il l'a trouvée dans sa baignoire avec un bras zébré de sang et le regard inconscient tournant dans les paupières ; l'image se superpose aux autres horreurs et elle se fond dans Temple Gate puis dans Mount Massive. Cette entrevue étrange perturbe sa rationalité. Que vient-il lui dire ?

*

Un soir qu'il s'assoupit au minuscule bureau de sa chambre, petit poste TV allumé sur les informations, son téléphone le tire d'un sommeil sans rêve. A l'écran passe la rediffusion d'un reportage sur les nuées de sauterelles et sur le cellulaire un numéro qu'il ne connaît pas. Derechef il imagine entendre un sheriff lui annoncer qu'ils ont finalement mis la main sur les fuyards, qu'il va pouvoir venir les chercher, ou mieux peut-être, qu'ils vont être enfermés pour de bon. Paulina en prison au moins ne risquerait plus d'être mise en danger. Il se jette sur l'appareil à bout de souffle.

Mais c'est une voix, un accent qu'il ne reconnaît pas.

"Matthews Herald ?" La voix tremble, terrifiée.
"Qui êtes-vous ?
- Aucune importance, je dois faire vite. Les personnes que vous cherchez, je sais où elles se trouvent."


Le jeune homme pense à une farce : un groupe de jeune perdus sur des forums complotistes auraient réussi à trouver ce numéro et à se payer une tranche de rire sur son désespoir, faisant croire que sa bien-aimée serait vive et trouvable. Mais il a eu si peu de raisons de se réjouir ces temps-ci qu'il a envie d'y croire.

"Qui êtes-vous ?" Il se hâte de recopier le numéro à même le bureau au crayon de bois. L'autre voix se mets à pleurer et il comprend qu'il ne s'agit peut-être pas d'une plaisanterie.

"Je suis tellement navrée pour tout ce que j'ai fais ..." Elle sanglote pour de bon. "... mais je peux, je veux me racheter. Vos amis sont en Arizona. Vous savez très bien où.
- ... Temple Gate.
- Presque. Rendez-vous à Temple Gate, vous verrez une antenne, c'est là que se trouve le laboratoire."


Une pierre coule dans ses tripes. Y retourner.

"Comment savez-vous qui je suis ?
- Je peux gagner quelques jours mais pas indéfiniment alors dépêchez-vous."


Elle raccroche. Quoi de plus simple pour une ingénieure telle qu'elle de parvenir à retracer ce numéro même qui avait téléphoné à Mount Massive, le jour où Feng et elle s'étaient fendus d'une fausse identité pour rencontrer Scarlet ? Lan Mei, dévorée par la peur, a pourtant fini par mettre ses compétences à l'oeuvre du bien.

*

Doit-il lui parler de cela ?

"Bonjour Matthews."

Sa voix le sort de sa torpeur, il est en nage, son stress est si flagrant qu'une infirmière lui apporte un verre d'eau et une carafe.

"Vous avez l'air ..." Il hésite. "... mieux."

L'entrée en matière est catastrophique mais c'est le mieux qu'il puisse faire. Il soupire longuement dans un souffle tremblant, doucement entamé par une crise d'angoisse. De ce qu'il annonce à ce rendez-vous pourra dépendre sa vie. L'idée de retourner en Arizona le perclus d'affres sans nom. Il est presque sûr qu'il y mourra, ou bien s'en convainc. Et là-bas, que va-t-il trouver ? Paulina déjà changée comme Billy Hope ? Brodie prêt à lui éclater la cervelle comme il l'en a cru capable lors de leur dernière rencontre ? Qu'est-ce que cela signifie pour la suite de l'humanité ?

"La police, il tremble tant que son élocution est difficilement déchiffrable, a perdu leur trace. Depuis trois jours."

Et ensuite ? Mentionner l'appel de Lan Mei ? Le suicide de Scarlet d'abord ? La chronologie se fond douloureusement dans son esprit dont lui échappe la logique.


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Jeu 9 Mar - 14:42
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Brodie Moore
J'ai 36 ans et je vis en dans la nature, USA. Dans la vie, j'ai une mission pour l'évolution de l'humanité et je me rends vers mon destin. Sinon, grâce à mes névroses, je suis libéré de mon amour pour Scarlet et je le vis plutôt avec révolte.

Brodie a du mal à discerner son interlocuteur, de ce qu'il voit, il lui apparaît comme une ombre vague d'où percent des yeux couleuvrins. Sa vue entière est brouillée du reste, les ondes de cet endroit se répercutant sur lui avec violence, extrayant les sens du Walrider qui dormait tapis dans ses côtes, faisant naître à sa vision quelques bribes de dimensions inhumaines. Les plaies des balles palpitent toujours aux berges de sa peau, les parasites lui mangent l'ouïe, ses muscles sont tendus malgré sa fatigue totale. Il n'est que victime volontaire au supplice de cet endroit, piégé entre deux mondes comme on se trouve à l'agonie, accroché à un peu de sens pour parvenir à tenir jusqu'à l'avènement de sa seconde nature.

"Et dites-moi comment vous pourriez nous être utile, Brodie ? Ou plutôt à quoi voudriez-vous nous être utile ?"

Les cheveux de l'infirmier sont ruisselants de la même sueur qui lui sort par tous les pores. Il mord sa langue pour se rappeler qu'il est en vie, le goût du sang comme une familiarité rassurante, mais il ne répond pas. Il ne comprend pas que Feng ne puisse pas concevoir que l'on s'élance dans une destruction si douloureuse de soi-même comme il le fait, et pourtant Brodie a été très clair : il est ici car il veut devenir le Walrider. Et il serait prêt à tout pour les aider. Mais sa posture inconstante de déliriums se rompt lorsqu'un nom est évoqué.

"Scarlet Elkins ..."

Il n'entend pas la suite, son regard s'élève entre les mèches de ses cheveux nivéens et se plante cette fois avec une précision acerbe dans les yeux de Feng. Le brouillard sonore s'intensifie sourdement entre ses tempes et le prive de toute audition distincte, un fourmillement de neige statique, cliquetis, cornes de brume assourdissantes qui témoignent du choc d'entendre ce nom. Il ne manquait plus qu'elle dans ce décor infernal. Sa présence même seulement nommée ajoute à l'instabilité de son âme. Il ne parvient qu'à percevoir une bribe de fin lorsque la cacophonie s'estompe.

"... a mis fin à ses jours."

*

Brodie reste statique quelques secondes. De ses mouvements parasites, tremblements souffreteux, toux rocailleuses et éclats de rires autonomes ne reste rien. Il est parfaitement immobile, en apnée pour ainsi dire, les yeux toujours dressés vers le psychiatre dont la vue lui est hachée par sa chevelure tombante. Le nom de Scarlet l'a ramenée à la vie dans cette pièce avec eux, et l'annonce de sa mort fait imploser en lui une vague de lave qu'il sent remonter depuis tous ses membres à la fois.

Comment a-t-elle pu ? Elle a fuit. Elle a fuit ses responsabilités. Elle a fuit ses regrets. Elle a détruit sa vie et elle a quitté la sienne comme on prend des vacances. Lui qui s'est livré corps et âme, littéralement, pour elle. Elle qui n'a cherché qu'à le tourmenter d'autant plus. Même dans sa mort elle ne le laissera pas en paix.

Comment a-t-elle pu enfin ? Elle ne verrait jamais le Walrider. Elle ne verrait jamais que Brodie a ce qu'il faut pour le devenir. Elle ne verrait jamais quel être magnifique il aurait pu être si elle lui avait fait confiance. Il aurait pu devenir un homme bon si elle lui avait demandé d'agir pieusement. Il aurait pu devenir sa plus merveilleuse création si elle avait décidé d'en faire le Walrider. Il aurait pu devenir son serviteur éternel si elle l'avait laissé prendre cette place. Ou bien il aurait été ce souvenir tendre d'une complicité formée dans la douleur, dont il se repaissait en prison chaque fois que la solitude le gagnait.

Il fallait qu'elle s'obstine à l'avoir sous sa coupe, toujours plus dément, toujours plus perdu. Le sortir de prison. L'enfermer dans une prison à elle. L'y laisser macérer jusqu'à ce que toute vie le quitte. Et puis tenter de le ressusciter. L'embrasser et comme pour mieux l'abattre lui refuser toute compassion.

Et maintenant cela. Scarlet morte. Pis, Scarlet suicidée. Même sur la fin de ses jours fallait-il qu'elle ai le contrôle absolu.

"... non."

Comme ce jour sous le réverbère, la négation s'impose en lui comme un souffle pur venu de son tronc.

"... non."

Tout son corps se crispe progressivement, gonflé puis saigné par les liens sur lesquels il bande ses bras, ses jambes.

"... non !"

Son dos s'arrondit alors qu'il se lève, faisant hurler les chaînes, levant par elles la chaise à laquelle il était harnaché. Il est massif, congestionné, le visage défiguré de folie et toise Feng comme un ours. Ses yeux brillent d'une vivacité sanguinaire. Il se vide de ses plaies à mesure qu'il gonfle de hargne, les lentes glaires de sa trachée ne trouvent plus la concentration pour s'expectorer en toussant et lui dégoulinent du nez et de la bouche comme une écume d'enragé. Il se saisit de la table qui le sépare du psychiatre et l'envoie valser dans la pièce, prenant garde à ne pas le blesser.

Il s'approche.

"Mettez-moi. Dans. Le. Moteur."

Sa voix paraît venir directement des enfers, d'où ses yeux reviennent pour se plonger loin dans ceux du médecin.


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Ven 17 Mar - 15:00
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Scarlet

Elkins

J'ai 44 ans et je vis à Lake Country dans le Colorado... Dans la vie, je suis Psychiatre et directrice de l’institut psychiatrique de Mount Massive et je m'en sors, à merveille. Sinon, grâce à mon charme et mon intelligence , je suis irrésistible.

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???

Zarnala-Deviant Art
Face à lui les yeux planté sur son visage blême, sa peau d’ordinaire matte s’était évanouie dans une pâleur à pleine sueur. Il n’avait même pas engagé la conversation qu’il semblait se faire dessus. Oui. Les choses avancent vers une nouvelle confrontation d’horreur… Scarlet qui se sentais si impuissante dans son habit de folle se revoyais pendant les recrutements du Mount Massive à relooker avec dédain les candidats souvent au bout du rouleau.Ses cheveux, ses lèvres, ses gants tout était là. Pourtant sa remarque la ramena à l’amertume de ce qu’elle voyait comme un échec personnel en ayant survécu. Malgré qu’aujourd’hui elle soit bien contente de s’être loupée, dans toute cette grille de contrôle cette faiblesse faisait tâche. Que ce soit Matt qui l’ai trouvé était la cerise sur le gâteau de cet échec. Baissant un peu les yeux sur ses poignet elle souriait du bord des lèvres, acide qu’il l’ai vue à nue. Lui laissant la parole, il commence en lui apprenant quelque chose qu’elle redoutais rien qu’a la couleur de son visage. Un silence rompt la vibration de sa voix et elle le regarde longuement, froide comme un morceau de glace. Réfléchissant précautionneusement aux mots qu’elle veux lui dire, ça n’a rien de facile contrairement à ce qu’elle pensait. La force lui revenait mais elle n’était pas encore redevenue l’impitoyable qu’elle était autrefois. Les mains jointes posées sur la table elle pousse dans un mouvement de balancier ses index l’un contre l’autre. La reprise du pouvoir lui tend les bras, c’est sa seule et unique place. Mais il y a Penny, oui, il y a Anibàl,  il y a leur vie ensemble qui n’a rien a voir avec sa vie professionnelle. Un soupire, le regard dans le vide elle le redresse, catégorique sur son interlocuteur en sueur.

-Tout d’abord Matthews, permettez-moi de vous présenter mes excuses pour deux choses l’une. La première. Que vous ayez vus cela… Elle regarde son poignet encore bandés. La seconde… Que vous soyez là à trembler à l’idée de devoir être de la chair à canon.

Ils se comprennent. Si on lui avait dit, jamais elle n’aurait cru un instant que sa place serait celle de l’enhayeur. Celui qui fera tout exploser. Un instant la peur lui viens et ce qui l’exècre le plus, c’est qu’elle n’a même pas peur pour sa propre vie mais par le fait d’abandonner sa fille si elle meurt. Être mère, quelle malédiction habilement déguisée.
Le regard fixé sur Matt pendant un instant elle se dit qu’elle aurait pu l’envoyer lui… Quel horreur. Rien que de le penser elle en souriait en coin de dédain pour la nature qui avait fait l’humain aussi égoïste.  Elle n’y cèderait pas. Après tout même si tout le monde voulais applaudir Wernicke pour l’exploit du Walrider, c’était bien elle qui avait trouvé la seule est unique solution et personne d’autre. C’était à elle de réparer ce qu’elle avait causé. C’était ça son jugement dernier. Des bribes de Mount Massive lui revienne alors :  les flammes, les néons qui vrillent, les tâches de sang, les dents dans le parquet , les griffures au sol et l’odeur du danger…

-Mais ça n’arrivera pas. Confirme t-elle en le fixant un air plus doux sur le visage néanmoins très sérieux. Sans attendre elle enchaine. -Ils sont la bas, vous le savez. Les choses vont très vite pouvoir dégénérer mais j’irais là-bas pour les récupérer et mettre un terme à tout ce que j’ai érigé.

Rien que de l’imaginer elle avait du mal à ne pas appréhender. Les choses étaient bien moins simple maintenant qu’elle possédait enfin quelque chose qui comptait plusqu’elle. Le visage tiré de sérieux elle ne le quitte pas des yeux en restant dans sa posture plus sereine.

-Néanmoins, je vais avoir besoin de vous à l’extérieur pour être mes yeux et mes oreilles fiables, loin des ondes qu’ils propagent.

Sa proposition est on ne peux plus sérieuse. Lui tendant sa main de chair déchu de tout artifices, il pourrait y voir l’imperfection des mains de Scarlet.  Effectivement celle-ci était sèches, ridées, squelettique, abimées de cale et autre cicatrices formant à elles seules le reflet de ses actes les plus sordides.

-Mais je ne compte pas vous y forcer, c’est a vous de décider. Si vous refusez je me débrouillerais seule.

Si il refusait, elle y resterait mais elle était prête à toutes éventualité.

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Lun 20 Mar - 18:55

Feng

Huang

J'ai 36 ans et je vis au camp d’expérimentations  en Arizona... Dans la vie, je suis Ingénieur / chercheur en neurosciences et spécialiste du comportement humain. Et je m’en sort tranquillement. Sinon, à grâce ma chance je suis marié et je le vis plutôt bien si il en est de même pour mon aimé.


???[

Jaeyo / Wattpad
Machant pied nue sur les gravats d’une route dégradée, il est sale et avance maladroitement en redescendant de la montagne. Quelques baies dans les mains et d’autres fruits dans son sac de fortune il ne tarda pas a distinguer en surplomb le désastre.  Autour de lui tout est dévasté, brisé. Avec ses genoux égratigné et son short anciennement blanc il finis par courir pour rejoindre son logement ou ce qu’il peut en rester… A travers des coulés de boue impitoyable les cadavres s’amoncèlent les uns sur les autres dans les restes de maisons de fortunes créé par les pêcheurs et autres travailleurs de misères. Dans une horreur familière défiguré par les désirs sordides de dame nature, son cœur bas à la chamade. Il court encore cependant, la boue empêche ses mouvement et sa maison n’est pourtant plus qu’a quelques mètres mais il crois ne jamais pouvoir la rejoindre tant il est enlisé. Le voyant pénétrer l’impénétrable deux hommes l’attrape par-dessous les bras pour l’empêcher d’aller plus loin. Se débattant férocement il en griffe un au visage qui le lâche alors qu’ils semblaient être en train de l’avertir. Cependant il n’entends pas, il n’entends plus rien que le bruits lointain de la mer s’éclatant inlassablement sur la cote en de petite vaguelette presque rieuse de récent excès.

Finalement il y arrive à force d’efforts, la boue jusqu‘aux genoux à pénétrer l’autre moitié du camp. Devant sa maison il constate que plus personne n’est là. Ce vulgaire trou de rat créé de taule et de bois maintenant tout écroulé  semble être un visage sans crâne… Inquiet ce soir-là il chercha inlassablement sa génitrice sans jamais pouvoir la retrouver. Après quatre jours à sillonner la cote  sans presque rien mangé à questionner tous ceux qui pouvait rester il commença doucement à perdre espoir. La faim le tenant il se laissa tenter a rester avec un petit groupe de survivants. Personne ne cherchait plus que cela à les aider, ils étaient ceux que l’œil de voit pas mais dont tout le monde a besoin pour les basses tâches. C’était affligeant de voir qu’a peine quelques jours plus tard certains étaient laissé là à l’abandon de la boue et des débris. « C’était comme si l’eau se retirait doucement… Avant que celle-ci nous frappe de sa colère… » Racontait une vieille femme qui avait miraculeusement survécu. Le froid venait dans les reste d’humidité laissé par l’eau de la vague. Le soir quand la nuit tombait il faisait horriblement froid.  Mordu par le froid courir sur le sable au bord de celle qui lui avait tout pris semblait être la seule solution pour ne  pas trop penser, ne pas trop se laisser imbibé par le froid.  Puis dans la nuit, une lueur l’avait attiré. S’approchant farouchement de la lumière il y entendais deux hommes rigolait en fumant un peu.  Une odeur épouvantable de pourriture imprégnait l’air ambiant… Curieux, surement un peu trop s’était-il dit après cela il se pencha accroupie derrière de gros rocher pour voir ce qu’il n’aurait jamais voulue voir… Un grand feu était érigé sommairement entre bois pierre, vêtements et cadavre… Des bras jambes et têtes était découpés pour être jetés au feu et les deux hommes se réchauffait les mains devant ce macabre spectacle tout en dévorant une bouillie dont il n’osait pas imaginer la provenance. La vison de cette horreur le choc tellement que lorsqu’il croit reconnaître le chandaï de sa mère il ferme les yeux et s’ adosse au rocher pour reprendre sa respiration.

Il est là ou l’œil ne voit pas.

D’abord, « c’était comme si l’eau se retirait doucement ». Tout à coup plus silencieux il semblait ne pas comprendre, ou ne pas vouloir comprendre jusqu’à ce que les mots infuse doucement son esprit pour y pénétrer. Mais à repenser à son passé il se souvenait du calme avant la tempête.
-« Non »

Premier grondement de la vague qui se forme. Feng reste immobile le doigt prêt à appuyer sur l’outil électrique relié au prisonnier. Il n’appuie pas.

-« Non »

Second grondement de vague, celui qui sonne que c’est définitivement trop tard pour tenter quoi que ce soit… Cependant il sourit. Il aurait aimé se la prendre cette vague.

-« Non »

Troisième grondement qui annonce la redescente funeste de la colère divine. Le dos rond, le yeux vide , le moindre muscle congestionné de puissance il apparaît telle une vulgaire chips à ses cotés néanmoins ce qu’il voit ne semble pas le mettre plus mal a l’aise que ça, comme si rien ne pourrait jamais ni le surprendre ou ni le faire rire ou encore pleurer. Alors qu’il grogne ses désirs comme des ordres Fang sourit faussement.  En quelque seconde il constatait la rage manifeste de son chien envers son dernier maître. Et si il y a quelque chose de plus fort que l’affection c’est bien la haine. Scarlet Elkins cette maudite femme était donc l’indéniable réponse de tout ?

Calculateur il se recula doucement se tournant dos à Brodie effrontément sans la moindre peur. Il n’y risquait rien puisque à part lui tout le monde voulait le voir mort. En quelques minutes en fermant les yeux il pu constater la toile de son esprit qu’il commençait a façonner à sa guise. Brodie était un point essentiel de cette toile. Mais il faudrait faire un échec et mat.

-Entendue.  

Souriant il se retourna alors face à son interlocuteur bestial. Il aurait pu s’épargner de parler et ne pas lui laisser le moindre choix mais il fallait mieux avoir cette animal à ses cotés ainsi démarrait son plan pour le mettre à sa main. Attendant de voir la  lueur  de bonheur dans ses yeux il continua.

- Suivez-moi…

Il respire lentement en se tournant vers la porte blindée. La passant sans le moindre problème celui-ci fait volteface alors que la porte se referme mécaniquement ne laissant plus aucun interstice. Néanmoins la voix de Feng est diffusé dans la pièce.

-Le problème, Brodie c’est cette porte. Mon patron la contrôle et il veut vous voir mort. Mort d’une balle dans le crâne ou mort de faim ou de soif peut lui importe. Cependant moi Fang Huang, je peux faire de vous un Walrider. Et j’aimerais beaucoup,  mais si je n’ai aucun signe de coopération de votre part il va m’être difficile de convaincre mon patron. Ainsi acceptez de faire quelque chose pour moi et je serais en mesure de faire quelque chose pour vous. C’est à vous de choisir vivre ou mourir bêtement...

Il relis alors ses petites notes prises au court de l’entretien :
- Agité / bestial
-Peut-il encore parler ?
-Ne répond pas aux questions. Incompréhension    / Refus d’obtempérer ?
-Grande colère rage = blessure morale / psychique
-Réagis à l’énonciation d’Elkins.
-incontrôlable. (suivi d’un petit dessin de chaîne brisé)

Que  de tares pour laisser cet homme devenir un Walrider pour l’instant. Il en rigole un peu alors qu’il referme son carnet en repensant à des méthodes bien moins orthodoxe pour forcer Jane Doe à obéir au doigt et a l’œil…
Jo'
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Jo'
Sam 1 Avr - 0:28
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Matthews Herald
J'ai 28 ans et je vis dans le Colorado, USA. Dans la vie, je suis sans emploi depuis le "licenciement technique" du Mount Massive Asylum et je m'en sors mal. Sinon, à cause de ma situation délicate, je suis célibataire.



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Une digue semble se rompre en lui alors que Scarlet se couvre finalement d'humanité. Si, fidèle à elle-même, elle confirme avec six coups d'avance qu'elle sait déjà où se trouvent les fugitifs, elle n'omet pas de rassurer le jeune homme sur sa survie. Matthews est-il un lâche ? Difficile à déterminer. Un homme simple à l'enfance tranquille qui a vu sa vie être démembrée au détour d'une rébarbative journée de travail. Un garçon aux aspirations banales perdu au milieu de monstres et de bêtes de pouvoir. Une âme et un corps destinés à se réveiller chaque matin pour mieux dormir chaque soir ébranlés dans les pires immondices que ce monde - que les Hommes - aient pu créer. Qu'aurait-on fait à sa place ? Matthews n'a rien de romanesque. Il est un tout-le-monde. Mais quoi qu'il en coûte, ingénu et terrifié, il n'a cessé de donner son être pour arrêter la répétition de ce qui le transforma à jamais. Alors ? Matthews est-il un lâche ? Et nous, à sa place ?

S'engouffrant dans une brèche de perspicacité offerte par Scarlet, le jeune homme décide de tout raconter. Il s'élance dans ses explications obscures comme un enfant prêt à rapporter les bêtises de son frère, enthousiaste presque à l'idée de conférer la responsabilité à Elkins du même temps qu'il la mets au parfum de ses propres informations. Son buste s'avance légèrement dans la hâte et il avalerait des mots à s'en libérer de tous en même temps.

"J'ai eu un appel de là-bas, une dame, j-je sais pas qui c'est. El-elle veut nous aider mais apparemment elle leur a aussi fait du mal, en tous cas ils sont vivants mais je sais pas pour combien de temps."

Son souffle est court, mais la tension se dégage manifestement de lui à mesure qu'il la laisse s'exprimer contre l'assurance patronne de la psychiatre psychiatrisée.

"C'est pour ça que je suis venu vous déranger, 'fin je ... Elle a dit qu'elle pourrait gagner quelques jours seulement. Quelques jours ça veut dire qu'il faut que vous sortiez très rapidement !" Puis l'air très solennel et s'oubliant, prenant dans ses mains celles de Scarlet, un regard suppliant ne s'arrêtant ni sur sa prothèse délicate, ni sur le bandage râpeux témoin de sa tentative de suicide. "Je suis prêt à tout, vraiment, à tout." Il déglutit, décidément déshydraté. "C'est le seul objectif auquel je peux prétendre, Madame Elkins. Tout le reste m'a été enlevé par la Murkoff." Son regard balaye autour, à la fois paranoïaque qu'on l'entende prononcer ce nom, et constatant sa ressemblance avec les malades internés ici, angoissés ou dépressifs.

"Je veux mettre fin à ce chapitre avec vous. Je veux faire tout ce que je peux pour ça. Et j'ai jamais abandonné depuis la nuit où ... Vous savez." Son souffle saccadé le trouble alors qu'il manque une respiration, témoigne des réminiscences. "Je suis allé voir Paulina toutes les semaines, j'ai rompus contact avec ma famille pour les protéger, j'ai passé ..." Il retient des larmes qui tombent malgré lui de ses joues, ruissellent à son menton, mais il ne cède pas aux sanglots et ravale un hoquet. "... deux semaines à Temple Gate dans cet endroit ignoble." Il grogne presque, la voix aussi basse que possible, des yeux de fous soudain creusés par les souvenirs. "Alors je refuse d'avoir fait tout ça en vain. Ca doit finir."

Dans son dos, Judith apparaît soudain pour rompre l'intensité de leur échange qui semble mettre l'ensemble de l'intendance mal à l'aise - Scarlet, probablement gênée par le contact inconsidéré de Matthews, y compris. Sèche et presque cambrée sur sa raideur, elle assène d'un ton neutre néanmoins autoritaire.

"Monsieur Herald, Madame Elkins, je suis au regret de mettre fin à votre échange. Les durées de visite sont limitées pour préserver la tranquillité des patients, vous savez, dit-elle en appuyant du regard sur Matthews." Ce dernier réalise son impertinence et a un mouvement de recul. Ce rappel à l'ordre, et au réel, le sort un peu de son stress post-traumatique pour le replonger dans une forme de sidération. Il se confond en excuses inintelligibles, en signes de salut respectueux et précipités envers les deux femmes, puis tourne deux fois sur lui-même avant de trouver la sortie de la pièce.

Sans trop de cérémonie, Judith le remplace face à Scarlet. "C'est un bonhomme bien agité, constate-t-elle avec une forme de détachement. J'ai crus comprendre que c'était urgent. Vous avez besoin d'une décharge pour sortir, n'est-ce pas ?"

Elle hausse un sourcil, sachant qu'elle a déjà lu en eux deux comme dans ses livres de psychanalyse.


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