Comme à chaque fois qu’elle sortait une connerie, Elijah penchait légèrement la tête avec un petit sourire en coin, qui signifiait qu’il se foutait ouvertement de sa gueule, et désigna son visage de la main « Et tu as une astuce magique aussi pour les cernes et les traits tirés ? ». Puis se souvint soudainement qu’il venait de rentrer de Londres la veille au soir, et cela, pour une raison toute autre que celle du décès de son père, parce qu’il n’avait pas envie de mettre tout le monde dans la confidence et qu’on le plaigne comme un enfant « Je n’ai qu’à prétexté que la santé fragile de ma grand-mère m’a empêché de trouver le sommeil ces derniers jours… Ma grand-mère est décédée il y a plus de vingt ans, mais je m’arrange avec la vérité ». En tout cas, Elijah n’avait pas la gueule de bois quand ça concernait Madison et leur capacité à jouer avec le feu. Il se mordit la lèvre inférieure et rétorqua « Tu fais quoi ce soir ? Tu pourrais passer la nuit chez moi et vider une nouvelle bouteille d’alcool sur un fond de musique latine » et ajouta « Et je pourrais te mettre au menu du petit-déjeuner demain matin comme ça » en faisant glisser son regard sur le corps de la belle brune. Ce même regard qu’il avait posé sur elle ensuite quand il avait ouvert la salle de bain.

Parfois, il s’en voulait d’avoir des principes qui l’empêchait de succomber, parce qu’il aurait aimé entrer dans la salle de bain et lui retirer cette serviette autour de son corps… Mais au lieu de ça, il s’était occupé du petit-déjeuner et sourit devant l’enthousiasme de Madison face au café « Tu prêches un converti » alors qu’il portait son propre gobelet à ses lèvres avant de la complimenter maladroitement sur sa beauté naturelle « Oh ! Tu acceptes mon compliment cette fois-ci ?! » en se foutant d’elle, souriant tout contre son gobelet et se mit à rire « Peur ?! C’est vraiment l’adjectif que tu as choisi ?! Peur ?! » et ajouta « Tu es sûre que ce n’était pas plutôt parce que tu ne voulais pas que je t’arrête dans ton élan si jamais j’étais revenue dans la salle de bain pour te prendre contre le lavabo ?! » et murmura comme un secret en s’approchant de Madison « Ce n’est pas de la peur pour moi, mais c’était ton plus grand désir tout à l’heure » et se recula, continuant son petit-déjeuner comme si de rien n’était. Intérieurement, il menait un combat intérieur pour ne pas succomber « Faites comme vous voulez, tant que ça n’affecte pas votre travail ». Après tout, tout ce qui lui importait, c’était qu’ils trouvent leur moyen de communication et puissent travailler ensemble.

Les jours qui suivirent son retour de Londres ne furent pas de tout repos. Brittany voulait savoir comment il allait à longueur de journée et en devenait étouffante pour l’homme qui ne souhaitait qu’une chose, retrouver sa liberté. Il passait donc la majeure partie de son temps ici-même, dans son bureau, à travailler sur le magazine. Concentré sur ce qu’il faisait, il releva son regard sur Madison qui venait de faire irruption dans son bureau « De quoi ?! Ah ! Brittany… Non. Je l’évite. Elle m’épuise et pas dans le meilleur sens du terme », mais la soirée était le lendemain et ensuite, il mettrait fin à sa relation avec la jolie blonde. Tout cela appartiendra au passé. Il se recula dans son siège, et au lieu de regarder l’ordinateur, fixa plutôt Madison qui prenait le contrôle de son ordinateur « J’ai envie de toi… » souffla-t-il en n’étant pas du concentré, puis se mit à sourire et décida de redevenir professionnel. Ils échangèrent sur le magazine et les articles, jusqu’à l’arrivée de Brittany. Il posa un regard inquisiteur devant la réaction de Madison qui semblait contrariée par la venue de la jolie blonde… Intéressant « On n’avait rien prévu du tout… » en regardant Brittany qui l’ignora ouvertement « Mais oui, on revoit ça demain matin à la première heure ». Il acquiesça et lui sourit avec douceur « Bien. Bonne soirée Maddy… » et lorsque cette dernière eut quitté son bureau, Elijah posa un regard froid sur Brittany « Tu ne rentres pas dans mon bureau quand je suis en rendez-vous. Tu patientes, tu vas te faire un café, mais tu ne t’imposes pas. On parlait travail, pas chiffon… ». Cette dernière se confondit en excuse pas vraiment sincère et il déclina son invitation à finir la soirée chez elle « Tu ne m’as pas touché depuis ton retour de Londres ! » « Désolé de ne pas avoir la tête à ça… » « Comme si tu avais besoin d’avoir la tête à ça pour t’envoyer en l’air » et s’approcha de ce dernier « Tu as intérêt à me rejoindre rapidement, sinon je commence sans toi » et se retourna pour rentrer chez elle. Il ne se fit pas prier pour la rejoindre chez elle rapidement, mais ils se retrouvèrent tous les deux à fixer le plafond, frustré, parce qu’il avait eu sa cinquième panne…

Le lendemain, en arrivant au bureau, il se dirigea directement vers celui de la belle brune, et entra sans frapper, comme à son habitude, mais avec un gobelet de café « Je suis désolé pour hier. Brittany n’aurait pas dû rentrer comme ça dans mon bureau… Ça ne devrait plus se reproduire… » et ajouta après un long silence à l’observer « J’ai eu une autre panne hier soir avec Brittany… Soit je me fais vieux et tu n’auras que tes souvenirs pour te tenir chaud, soit il est grand temps que ça se termine » et porta son propre gobelet à ses lèvres « Tu viens toujours ce soir ? ».

« -oui ! Tu reviens d’un voyage à Londres. » donc techniquement il pouvait très bien avoir une vieille tronche ce matin. « -oui voilà inventes ce que tu veux, et en soit t’es le patron, t’as pas à te justifier. » un haussement d’épaule avant que la conversation ne dérape. « -non très cher, ce soir tu va dormir, pour faire disparaître tes cernes. Une prochaine fois. » oui, elle avait résisté une soirée, mais elle ne garantissait pas d’être capable de plus. « -et non, parce que demain matin… enfin tu sais très bien pourquoi ! » oui pas la peine de remettre tout le sujet de merde sur la table.

« -oui là dernière fois tu m’as passé un savon parce que j’étais incapable d’accepter tes compliments. Alors je fais des efforts. Sur ça aussi. » un regard qui en disant long sur les autres efforts qu’elle était obligée de faire. « -quoi ?! » souffla Madison en souriant : « -oui peur ! Tu voulais quel autre mot ? » à nouveau elle parlait en même temps que lui. Mais elle ouvrit la bouche pour le refermer en regardant son café. « -oui, exactement. C’est exactement ça. t’es content ? » un regard les yeux plissés comme pour lui dire : petit con avant d’ajouter : « -comme ça n’était pas le tien non plus. C’est hyper frustrant. » oh que oui ! Trop ! Parler de Jeffrey aidait à calmer tout ça !

« -oui à Brittany. » avait ajouté Madison avec un regard qui évoquait l’évidence. « -je veux pas savoir. » ajouta Maddy avec un légère grimace avant de  prendre la sourie du pc pour bosser. Elle tourna la tête vers Elijah, qu’elle se contenta de regarder sans ciller, avant de se concentrer sur le boulot. Mais ils n’eurent pas le temps de finir de faire le point, Brittany se pointa sans se présenter. « -ok. » répondit la jolie brune lorsqu’il précisa qu’ils n’avaient pas de projet pour la soirée. Pourquoi est ce que ça l’agaçais à ce point de voir la blonde débarquer ! Elle eut bien du mal à se changer les idées durant le reste de la soirée, restant tard au boulot pour boucler ce qu’il restait à revoir.

Forcement elle était fatiguée le lendemain matin, surtout après son mauvais rêve trop étrange. Elle était en train de vérifier ses mails lorsqu’Eli fit son entrer. « -salut. » souffla la jolie brune avec lenteur alors qu’il lui donnait directement des excuses. « -c’est pas grave... » ajouta t elle en détachant ses mots, toujours avec lenteur, tenant sa tasse de café entre ses deux mains, coudes sur le fauteuil. « -j’ai encore deux ou trois trucs à voir avec toi donc... » mais elle ouvrit de grands yeux et fit son O parfait avec ses lèvres. Puis elle plissa les yeux en s’avançant pour poser ses coudes sur son bureau et demander : « -je crois que… ça ne me concerne pas, ce qui se passe dans votre lit. » elle ne voulait surtout pas en savoir plus ! « -ce soir ? Oh oui merde ce soir ! C’est où et à quelle heure ? Faut pas amener un cadeau ? Non parce que je le connais pratiquement pas... » elle claqua des doigts deux fois en cherchant le nom du type en question. « -kyle ? » une petite grimace avant de rire.

Un air sérieux sur le visage, Elijah fixa la jeune femme à ses côtés, puis se mit à sourire en trouvant l’idée intéressante « Exactement. Je suis le patron et je n’ai pas besoin de me justifier. J’avais oublié. Bien. Merci Maddy ». Il avait omis ce détail. Il était l’unique personne à pouvoir demander des comptes, mais a contrario, il n’avait aucun compte à rendre à ses collaborateurs de son côté. Ça avait des avantages d’être le patron tout fin de compte. Mais malheureusement, ça ne lui permettait pas de réitérer la soirée de la veille avec Madison « Parce que tu avais prévu que je ne dorme pas si on réitéré la soirée d’hier ? » et se mit à sourire en coin « Intéressant… », et cela, dans l’unique but de la taquiner davantage, parce que, comme elle le disait si bien, ils savaient tous les deux pourquoi ça n’irait pas plus loin que cette conversation qui ne faisait que croître leur envie de l’autre. Il avait des principes, et Madison résistait pour qu’il puisse encore croiser son reflet dans le miroir chaque matin. Il souffla alors un « Je ne le sais que trop bien ». Et au fond de lui, il sentait bien que cette situation commençait à lui peser de plus en plus…

Elijah se mit à sourire tout en entourant son gobelet des deux mains « Ce n’est pas parce que je ne dis rien, que je ne remarque rien ». Le journaliste avait confiance que c’était tout aussi dur pour lui, si ce n’était davantage, de ne succomber, de ne pas répondre à l’appel de son corps. Après tout, elle n’avait rien à perdre. Lui non plus, d’une certaine manière, mais en ce qui le concernait, ça se jouait plutôt au niveau de la conscience. Toutefois, ça ne l’empêcha pas de jouer encore un peu avec le feu, se mettant à parler en même temps, comme bien souvent « Je suis extrêmement content » rétorqua-t-il tout en se penchant vers elle « Hyper frustrant, surtout quand tu sais que je ne me serai pas limité au seul lavabo… » et se recula, continuant de déjeuner en parlant de Jeffrey pour apaiser la tension palpable.

La tension était finalement redescendue et ils n’avaient pas vraiment joué avec le feu les jours qui suivirent. Elijah s’était mis la tête dans le guidon afin d’éviter Brittany. Cette même femme à qui Madison souhaitait qu’il parle, mais déclina l’invitation. Ils parlèrent travail alors qu’elle avait ignoré son commentaire sur l’envie qu’il éprouvait pour elle. Ils étaient rapidement devenus professionnel jusqu’à la visite inopinée de celle qui était encore sa petite-amie. Il avait senti que l’arrivée de cette dernière n’avait pas été au goût de la belle brune, et c’était pour cela qu’il était venu la voir au petit matin. Il avait pris place dans l’un des sièges face au bureau de cette dernière « Tu es certaine de cela ?! Je veux dire, tu ne semblais pas enchantée de la voir hier… ». A quoi ça servait de rester muet sur sa réaction. Elle ne lui avait pas échappé. Il porta son gobelet à ses lèvres avant de se confier sur sa vie personnelle, ignorant ce qu’elle disait, parce qu’il s’était perdu dans ses pensées entre temps. Il pencha légèrement la tête « Pourtant, ça ne te dérangeait d’en parler le soir du décès de mon père » et se mit à sourire, redressant sa tête pour changer de sujet « C’est à dix-neuf heures, dans notre bar, et essaies d’apporter un truc relatif au sport ou une bonne bouteille » et se mit à rire doucement « Carl. Tu y étais presque », puis se leva de son siège, s’avança jusqu’à la porte, posant sa main sur la poignée et ajouta « Tu me dois une danse ce soir » et quitta le bureau sans attendre une réponse de la belle brune, retournant dans son bureau.

Et voilà qu’à peine arrivé dans son bureau, il s’installait comme s’ils avaient un entretien. Il prenait tellement vite ses habitudes ! Maddy se gratta haut dessus du sourcil gauche en jetant un coup d’oeil à son pc et répondit avec détachement : « -oui, j’en suis certaine. » mais lorsqu’elle croisa le regard d’Elijah elle avoua en levant les yeux : « -roh bon d’accord ça m’a gonflé ! On était en train de bosser ! Elle n’a pas à se pointer comme ça ! Donc oui, oui, ça m’a gavé ! » pourquoi est ce qu’elle répondait comme si elle était en train de s’emporter ? Parce qu’encore une fois il avait raison, et elle avait été incapable de lui mentir convenablement ? Elle perdait la main ou quoi ? Ou parce que c’était lui ? « -elle pouvait frapper, ou attendre dans le couloir ou au moins demander si elle dérangeait. Et ça m’a gonflé. » aveux terminé en penchant la tête sur le côté avant qu’elle ne décide d’enchaîner avec le boulot et qu’il la coupe pour lui parler de ses petits soucis au lit. « -roh ça va ! Lâche moi tu veux. Je t’ai dis que tu devais lui parler, pas tenter de la baiser. » puis elle marmonna : « -pendant ce temps là je rêvais qu’elle me tuait à mains nues… je suis fatiguée et un poil de mauvaise humeur... » un sourire forcé avant de prendre une gorgée de café.

Roh cette foutue soirée de merde ! Elle avait encore oublié. Tout comme le nom du type. « -notre bar ? Dix neuf heure c’est super tôt ! Et en plus faut ramener un cadeau… toi tu vas m’être redevable. » oui parce que là elle allait à nouveau faire un effort pour lui ! « -hé merde. » jura Maddy qui pensait vraiment avoir retenu le nom du type, avant de relever la tête vers Eli qui quittait son bureau. « -n’importe quoi ! » lui cria t elle avant de terminer son café, non sans ce sourire sur les lèvres.

Elle se pointa à vingt heure. Simplement parce que dix neuf c’était trop tôt ! Parce qu’elle avait voulu finir un truc, puis un autre et qu’elle avait aussi prit le temps de rentrer chez elle pour se changer et se faire belle. Hyper canon même. Elle avait choisi une bouteille au pif chez elle, rien à foutre si Karl, kliff ou Kerren n’aimait pas. Déjà que ça la faisait chier de devoir la donner. Elle était rentrée dans le bar en tentant de se faire discrète, mais c’était sans compter sur le discrétion légendaire de Mike. Blablabla, blablabla… encore blablabla… elle tenta au mieux de discuter avec tous ceux qui croisaient sa route, vidant pas mal de margarita au passage. Evitant un maximum de s’approche d’Elijah. Il voulait danser, et ça n’était pas une grande bonne idée ! Même si en soit la piste de danse lui faisait de l’oeil et qu’elle esquissa un sourire en coin en entendant de la musique latino. Tout le monde commençait à être bien chaud. C'était toujours amusant de voir les gens du bureau se dérider un peu.

Installé dans le siège face à son bureau, son gobelet de café en main, Elijah restait sceptique quant à la réponse de la jeune femme. Elle avait beau lui dire que ce n’était rien, ce n’était pas l’impression qu’il avait eu la veille au soir et sa réponse détachée n’avait fait que le convaincre dans son scepticisme. Il resta silencieux, toujours peu convaincu par la réponse de Madison qui décida d’avouer avec un certain agacement dans la voix. Le journaliste l’écouta, portant son gobelet à ses lèvres comme s’ils avaient une conversation dès plus banale. Or, ce n’était pas le cas. Madison s’emportait pour un détail sans importance. Oui, Brittany aurait dû frapper à la porte de son bureau au lieu de rentrer comme si elle était chez elle. Certes, il avait été agacé par son interruption, mais de là à se laisser emporter de la sorte. Il n’en était pas certain. « Si ça peut te détendre un peu, je lui ai dit de ne pas recommencer. Ça te va ? » tout en se demandant si c’était réellement le fond du problème. Ce n’était pas la première fois que Brittany se pointait à son bureau de manière inopinée, et cela n’avait jamais engendré ce genre de réaction chez quiconque auparavant… Il se mit à sourire alors qu’elle continua d’avouer ce qui l’avait semblablement agacé la veille au soir, et il hocha lentement de la tête, haussa les épaules, prit une gorgée de café avant de répondre « La fois prochaine, on parlera dans ton bureau ». Au moins, ils seraient sûrs de ne pas être dérangés par Brittany.

Elijah se perdit brièvement dans ses pensées, au point d’ignorer les paroles de Madison pour se confier sur sa vie sexuelle désastreuse qu’il partageait avec la jolie blonde. Elle n’avait pas envie d’en parler. Ce qui l’étonnait car cela ne l’avait pas dérangé quelques jours auparavant. Bien au contraire. Et voilà que soudainement, Madison ne voulait plus en entendre en parler. Il se pencha en avant sur son siège, posant ses coudes sur ses genoux, intrigué par la réponse de la belle brune « Il ne sait rien passé de toute manière. Elle n’a même pas tenté de me retirer mon boxer en voyant que je ne réagissais pas ». Pourquoi avait-il besoin de se justifier ?! Après tout, c’était Brittany sa petite-amie, pas Madison et fronça les sourcils en l’entendant marmonner « Tu veux que je vienne te border ce soir ? » rétorqua-t-il en esquissant un sourire en coin. Il ne souhaitait pas se disputer avec Madison. Pas aujourd’hui. Pas avec elle. « Oui. Celui où tout a commencé. Tu te souviens de l’adresse ? » en se moquant d’elle gentiment alors qu’il s’était mis à parler en même temps qu’elle « J’y compte bien » répondit-il avec un regard qui en disait long sur le fil de ses pensées. « Tu devrais t’entraîner à répéter son prénom, ça t’aiderait » et se leva de son siège, ignorant ce qu’elle venait de dire. Ils danseraient ce soir tous les deux.

Le quadragénaire avait décidé de prêter une attention toute particulière à sa tenue ce soir, en enfilant un costume entièrement noir, et avait même fait un détour chez le coiffeur pour raccourcir quelque peu ses cheveux. Quelques gouttes de parfum, et il s’était rendu à la soirée de son côté, laissant en faire de même la jolie blonde. Ils s’étaient retrouvés peu après dix-neuf heures et s’étaient tous mis rapidement à boire et discuter. Il avait octroyé quelques danses à Brittany, puis à quelques autres collaboratrices. Mais en réalité, il avait surtout passé son temps à chercher Madison du regard et quand il l’avait vu arriver, il était resté interdit quelques secondes. Il n’était pas le seul à avoir eu cette réaction, ce qui l’amusait intérieurement. Puis il avait repris la suite de la conversation tout en lui lançant quelques regards durant la soirée. Les verres s’accumulaient, les éclats de rires résonnaient dans le bar, les conversations se faisaient plus fortes qu’en début de soirée. Quant à Elijah, il s’était dirigé discrètement vers Madison, arrivant dans son dos et lui souffla un « Tu es superbe… » et ajouta « On pourrait danser maintenant, mais on sait déjà comment ça va se terminer ». Ils en avaient fait l’expérience chez eux. Une musique latine et eux deux… Ce n’était pas une excellente idée, surtout qu’ils n’étaient pas seuls.

Quand le rythme changea pour Thinking Out Loud d’Ed Sheeran, le journaliste saisit discrètement la main de la belle brune et l’entraîna avec lui sur la piste de danse, une main dans son dos, l’autre tenant ses doigts, sa tête posée tout contre la sienne. Ils dansèrent au rythme de la musique, ignorant leurs collègues, parce qu’il s’en fichait tout simplement. Ils étaient tous ivres, enfin pour la plupart, de toute manière « Tu t’es fait aussi sexy pour me rappeler de quitter Brittany demain matin à la première heure ? » demanda-t-il avec un certain amusement dans la voix.

« -oui ! » répondit Madison avec un poil de mauvaise fois. « -elle fait ça à chaque fois que tu es en entretien pro ou seulement parce que c’était moi ? » finit elle par demander en se radoucissant, voulant lui montrer l’évidence même de la merde dans laquelle ils allaient bientôt se nouer si il ne se bougeait pas à aller parler à sa blonde pour lui dire bye bye ! « -donc dans une demi heure. » oui parce qu’ils avaient encore des choses à réglé pour la parution des articles. Qu’ils n’avaient pas pu voir vu qu’ils avaient été interrompu. « -oh mais arrête ! Tu ne vas pas t’y mettre ! J’ai une aura de sexologue ou quoi ? Tu aurai mieux fait de rester bosser avec moi ! Au moins on aurait terminé de voir tout ! » oui elle n’en démerdait pas, ils avaient prit du retard à cause de Brittany. Et de cette relation de merde qu’il avait avec elle. Et ça l’agaçait. Et ça l’agaçait d’être agacée ! Elle n’avait pas du tout envie d’avoir des détails. Pourquoi est ce qu’il était parti avec elle ? Une baise d’adieu ?! Sérieux ?! Rahh !

« non. » avait elle répondu avec une certaine froideur totalement maîtriser. En comprenant que l’anniversaire avait lieu dans ce qu’Eli appelait leur bar, Madison se dit qu’il cherchait vraiment les ennuis. Alors elle fit tout pour l’éviter durant la soirée. Se tenir à distance pour éviter de se faire arracher le coeur ! Ouais ! C’était la meilleure stratégie. Et puis après quelques verres, elle avait décidé de s’en foutre. Pourquoi est ce qu’elle stressait autant ?! Elle n’avait rien fait de mal. Au contraire elle avait fait des efforts monstres pour éviter qu’Elijah ne devienne un gros connard et que Brittany ne soit cocu. En fait, c’était elle, la fille bien. Enfin… Elle s’employa à passer une bonne partie de soirée à discuter avec tout le monde, essayant de mémoriser les noms, et qui faisait quoi. Elle parlait longtemps avec un photographe de l’agence, très sympa et drôle en plus de ça. Et puis lorsqu’elle s’éloigna pour aller demander une énième margarita, un délicieux frisson lui parcouru le dos en sentant le souffle d’Elijah dans son cou. Elle se retourna en souriant : « -je te retourne le compliment. » oui parce qu’il était super sexy dans son costume noir qui lui allait comme un gant. « -hum oui et puis j’ai pas terminé mon verre. » ironisa Madison en lui montrant sa margarita qui venait à peine d’être touchée.

Elle eut à peine le temps de poser son verre qu’il l’entraînait avec elle. « -tu y tiens à ta danse ! » s’exclama la jolie brune en prenant place en face de lui. « -non… j’aime bien quand tu es frustré. » lui souffla Madison à voix basse comme un secret. Oh ba c’était lui qui avait commencé ! Heureusement la chanson passa et ce fut Bruno Mars avec Locked out of Heaven qui commença. Madison adorait cet artiste, et ce fut une excellente raison de s’éloigner d’Elijah pour danser bien moins coller serrer. Elle retourna rapidement chercher son verre pour revenir se trémousser sur la piste. Ils avaient passé une nuit à danser de cette façon, ils pouvaient recommencer. Jeffrey s’invita dans la danse, elle lui sourit, avant que d’autres n’arrivent et remplissent la piste. Soirée du bureau, pas de prise de tête. Parfait. Un regard ou un sourire de temps à autre à Elijah, qui n’était jamais bien loin. Finalement c’était une bonne soirée.

Á la question de la belle brune, Elijah afficha une légère moue qui lui donnait raison parce que c’était l’évidence même que Brittany avait fait cela pour leur rappeler qu’elle était toujours bien présente dans la vie du journaliste. Depuis quelques temps, il avait été moins d’une jalousie de plus en plus invasive qui commençait à lui peser. Il rétorqua néanmoins pour apaiser la tension « Peu importe. D’ici demain, tout cela sera de l’histoire ancienne ». Il ouvrit la bouche, puis la referma, plissa les yeux et se mit à sourire « Euh… Oui, si tu veux ». Il avait presque oublié qu’ils n’avaient pas fini de clôturer leur conversation de la veille et qu’ils devaient régler les derniers éléments ce matin même. Mais pour le moment, Elijah n’avait pas envie de parler travail et se retrouva à se confier sur sa vie sexuelle, et comme s’il sentait le besoin de la rassurer, il précisa qu’ils n’avaient pas couché ensemble « Je pensais que ça te rassurerait parce que ça a l’air de t’agacer de savoir que j’ai bien failli m’envoyer en l’air avec ma copine » tout en esquissant un petit sourire en coin, et se leva de son siège « Mais tu as raison, on doit bosser » et rejoignit son bureau.

Le soir même, Madison semblait bien plus détendue au contact de leurs collaborateurs, et Elijah s’était retenu d’aller l’aborder dans l’immédiat. Il s’était fait violence pour maintenir une certaine distance, puis avait décidé de la rejoindre qu’en milieu de soirée pour la complimenter sur sa tenue, en autre. Il sourit à son compliment et baissa son regard sur son costume « Merci » et releva ses prunelles claires sur la belle brune « Je peux t’aider à le terminer si tu veux » et l’entraîna avec elle au changement de chanson « Je t’ai laissé tranquille la majeure partie de la soirée, tu me dois au moins ça » et se blottit contre cette dernière, se souciant peu des regards sur eux « Tu as gagné parce que je le suis » lui souffla-t-il en toute discrétion avant de la laisser prendre ses distances au changement de musique. Il dansa encore sur quelques chansons, échangeant des regards et des sourires avec la belle brune, puis s’éclipsa ensuite pour aller aux toilettes. Il se plaça devant les urinoirs et tourna brièvement la tête non sans un sourire amusé quand il entendit clairement deux personnes s’envoyaient en l’air dans les toilettes closes derrière lui. Lui qui voulait que son équipe se rapproche, il n’était pas déçu. Il termina de pisser, remonta sa braguette et se leva les mains avant de sortir des toilettes au moment où la demoiselle atteignait l’orgasme, ce qui amusa davantage le journaliste. Il récupéra un verre de scotch au comptoir du bar et tourna la tête vers les toilettes pour savoir qui étaient les deux coupables.

En apercevant Carl sortir en premier, il se mit à rire doucement, se disant qu’il passait sûrement la meilleure soirée d’anniversaire de sa vie, mais son sourire disparut aussitôt en apercevant Brittany le talonnant, et tentant de remettre de l’ordre dans ses cheveux blonds. Il n’avait plus envie de rire. Elijah avala cul sec son verre et vint à la rencontre de ces derniers, et se mit à rire nerveusement « Tu me facilites la tâche Brittany » « Eli… » « Toi, tu la fermes ! » rétorqua le journaliste froidement, le regard noir et le doigt levé en signe d’avertissement et se retourna vers Brittany « C’est un prêté pour un rendu ». Elijah fronça les sourcils, glissa ses mains dans ses poches, se mettant à rire nerveusement à nouveau « Je ne t’ai jamais trompé Brittany, et tu sais pourquoi ? Parce que même si je suis le pire connard de cette ville, j’avais du respect pour toi… ». Bon… Il arrangeait la vérité à sa sauce, mais peu importe. Il se passa une main lasse sur le visage quand la jeune femme rétorqua « Comme si tu n’avais jamais baisé avec Madison ! » et il rétorqua « Si… Il y a cinq ans. Ah ! ça t’en bouche un coin de voir que tu as merdé, et que moi, je ne suis pas le salopard que tu pensais… Mais tu sais quoi, j’allais te quitter de toute manière. C’est con, parce que je me disais que c’était pour ton bien, parce que tu méritais d’avoir un homme capable de t’aimer, de te rendre heureuse parce que… parce que clairement, je suis incapable d’aimer qui que ce soit… » « Tu te mens à toi-même Eli’ ! Tu es juste incapable de m’aimer moi ». Elijah fronça les sourcils, ne comprenant pas où elle voulait en venir « Qu’est-ce que tu racontes ?! » « Oh s’il te plaît ! Tu es amoureux de Madison et tout le monde le voit sauf vous deux » « C’est juste une amie, arrête de tout mélanger, et puis ce n’est pas le sujet ! Donc je disais que j’allais te quitter pour que tu sois heureuse, mais en fait, je vais te quitter pour éviter de choper une MST si tu commences à baiser dans les toilettes d’un bar avec le premier venu », ce à quoi Carl ouvrit la bouche en voulant le contredire, mais au regard du journaliste, il resta muet « Bon, eh bien bon anniversaire. Tu as déjà eu ton cadeau » en désignant Brittany du regard « Donc ça ne te dérange pas si je reprends le mien » et se dirigea vers la table où se trouvait les colis et récupéra une bouteille d’alcool, puis quitta le bar, bien décidé à finir la bouteille chez lui.

Madison avait lâché un gros soupire en levant les yeux au ciel lorsqu’il avait répliqué qu’elle ne semblait pas apprécier qu’il ait pu s’envoyer en l’air avec Brittany. Alors elle n’avait rien répondu, pas la peine de passer sa mauvaise humeur du matin sur lui. Ils avaient encore du travail, des choses à voir ensemble pour finaliser les articles. Donc elle le laissa partir pour le rejoindre un peu plus tard et se mettre au boulot. Puis elle s’était pointée en retard à la soirée du type du sport et avait fait en sorte de ne jamais être trop proche d’Elijah. Simplement pour éviter les murmures et les ragots. Mais il avait finit par venir la chercher pour danser. « -je te dois rien du tout, mais d’accord. » elle aimait danser avec lui, alors elle n’allait pas dire non. Et puis il était bien trop canon ce soir. Un sourire amusé se dessina sur les lèvres de Madison lorsqu’il avoua être frustré, avant qu’ils ne s’éloignent pour danser autrement, sur d’autres rythme de musique.

Prise par l’ambiance et la musique, elle n’assista pas à la petite scène entre Elijah et Brittany. Bien loin de se douter de ce qui était en train de se passer, elle laissa la photographe avec qui elle avait discuter, lui prendre une main pour l’inviter à danser. Musique latinos. Pas tout à fait la même osmose qu’avec Eli. D’ailleurs elle le chercha du regard. Il ne semblait plus être présent. Un froncement de sourcils. Hors de question qu’elle demande à qui que se soit où il était passé. Elle surprise cependant quelques regards étranges posés sur sa personne, ne comprenant pas pourquoi. Une heure plus tard, elle quitta la soirée pour rentrer chez elle en taxi. Tu t’es tiré sans me le dire. Sympa. Message envoyé. Elle n’avait pas compris pourquoi. C’était lui qui avait insisté pour qu’elle se rende à cette soirée !

En soit, la soirée avait été sympa. Ils étaient restés relativement discret et elle s’en félicitait. A peine arrivée chez elle, Maddy quitta ses talons et se rendit dans la salle de bain pour se démaquiller et prendre une douche. Il était déjà tard, et elle était épuisée. Trop d’heures passées au bureau, trop de tension et de pression pour que ses premiers articles soient parfaits. Mais c’était le cas. Et elle avait hâte de voir les retombés que cela allait avoir. Hâte de savoir si ses idées seraient novatrices, si les lectrices seraient au rendez vous.

Arpentant les rues de Los Angeles dans son costume trois pièces, une bouteille à la main, Elijah ne cessait de ressasser ce qui venait de se passer entre Brittany et lui à cette soirée. Il n’avait pas envisagé l’issue de relation de cette manière. Lui qui avait souhaité clôturer leur histoire tout en douceur, il s’était bien fourvoyé. Il la revoyait encore sortir, les cheveux en bataille, après avoir crié son plaisir dans les toilettes pour homme. Il entendait encore les paroles de cette dernière… Elle avait préféré se venger d’une hypothétique tromperie au lieu de lui en parler. Il se sentait trahi, et cela, alors même qu’il n’éprouvait pas le moindre sentiment pour elle. Qu’est-ce que ça aurait été s’il l’avait aimé ?! Il dévissa le bouchon de la bouteille de scotch de vingt ans qu’il avait prévu d’offrir à Carl et la porta à ses lèvres, avalant une importante gorgée, comme si ce simple geste allait anesthésié son esprit. Il se sentait salis par le comportement de Brittany, et se demanda si c’était la première fois ou si elle l’avait déjà fait par le passé. Depuis combien de temps ça duré ? Est-ce que c’était un coup d’un soir entre eux deux ou c’était devenu récurent ?! Il porta de nouveau la bouteille à ses lèvres pour faire taire toutes ces interrogations ineptes. Qu’est-ce que ça pouvait lui faire après tout ? Il venait d’obtenir ce qu’il souhaitait. Il l’avait quitté. Il devrait se sentir soulagé…

Tout en continuant de se perdre dans les rues de la ville des Anges, Elijah avalait quelques gorgées de scotch, alors que la conversation qu’il avait eu avec Brittany continuait de défiler dans son esprit. Il avait presque envie de rire en repensant à son commentaire sur sa relation avec la belle brune. Comme s’il était tombé amoureux d’elle. N’importe quoi ! C’était absurde ! Il reprit une gorgée de scotch. Il était incapable d’aimer, et ce n’était pas Madison qui allait changer quoi que ce soit à cela. En parlant du loup… Elijah regarda son portable et commença à écrire un message, mais se ravisa, et appela plutôt un taxi pour le conduire jusqu’à son appartement. Il n’était pas encore assez empreint d’alcool pour ne pas être conscient de ce qu’il faisait. Ce n’était pas le liquide ambré qui le conduisait jusqu’à chez Madison, mais seulement l’envie de ne pas être seul ce soir. Il frappa contre la porte de cette dernière et patienta. Il frappa à nouveau et patienta à nouveau. Il se saisit ensuite de son portable pour l’appeler, mais la porte s’ouvrit avant qu’elle ne réponde « Salut… Je sens l’alcool, mais je n’ai pas bu outre mesure » tout en levant la bouteille à hauteur d’yeux, lui prouvant qu’elle était à peine entamée « Je peux t’emprunter ton canapé pour cette nuit ? Je n’ai pas envie de rentrer chez moi ce soir… » et sourit tout en entrant dans l’appartement de la belle brune « Si tu avais du café, je ne serais pas contre. J’ai très envie de me bourrer la gueule, mais mon subconscient a encore des restes de notre soirée dernière et n’a pas envie de réitérer l’expérience » tout en esquissant un maigre sourire.

Elijah s’avança vers le comptoir de la cuisine et posa son regard sur la jeune femme, remarquant sa tenue et rétorqua « Tu dormais ?! » et regarda l’heure. Il était deux heures du matin passé. Elle avait sûrement sommeil, et voilà qu’il se pointait chez elle sans la prévenir « Je peux rentrer chez moi si tu préfères… » et la remercia pour le café, saisissant la tasse après avoir déposa la bouteille de scotch sur le comptoir. Il porta le breuvage brun à ses lèvres et poussa un soupir, baissant les yeux sur la tasse de café « Brittany m’a trompé à la soirée avec Carl », puis releva ses prunelles claires sur la jeune femme « Elle a justifié son geste parce qu’elle pensait qu’on baisait ensemble. Je lui ai dit que la dernière fois qu’on avait couché ensemble, ça remontait à cinq ans ». Une nouvelle gorgée et ajouta, dans un rire nerveux « Elle pense qu’on s’aime, mais qu’on ne s’en rend pas compte. Elle est vraiment allumée cette fille… », puis son sourire disparu et rétorqua en posant son regard sur Maddy « Je ne l’aimais même pas et pourtant, je me sens mal de ce qu’elle m’a fait… C’est stupide, non ?! » puis posa sa tasse sur le comptoir « Je vais rentrer. Tu as sûrement besoin de dormir et tu as sûrement mieux à faire que de m’écouter déblatérer sur toute cette histoire » et se saisit de la bouteille d’alcool, avant de rejoindre la porte d’entrée « Je voulais juste que tu saches pourquoi j’étais parti sans te le dire ».

Elle venait de se mettre dans son lit lorsqu’on frappa à la porte. Elle cru qu’elle avait rêvé. Mais on frappa à nouveau. A cette heure ci ? Maddy enfila un kimono en soie par dessus sa nuisette, qu’elle prit soin de fermer, avant de se diriger vers l’entrer. Pieds nues, elle regarda qui s’était et finit par ouvrir en constant qu’il s’agissait d’Elijah. « -qu’est ce que tu... » mais elle regarda la bouteille d’alcool en plissant les yeux, ayant du mal à comprendre. Ouvrant un peu plus la porte, elle l’invita à entrer en bredouillant : « -oui.. oui, si tu veux. » puis elle haussa les sourcils cette fois ci. Il lui faisait quoi là ? Qu’est ce qui s’était passé ? « -je peux faire ça. » oui elle pouvait lui faire du café même s’il était deux heures du mat et que techniquement ça n’était plus l’heure de boire ça. Elle fit le tour du comptoir pour aller jusqu’à la machine. « -je venais de me mettre au lit oui. » puis elle ajouta rapidement : « -mais c’est pas grave. » elle lui donna la tasse et le fixa du regard quelques secondes : « -non. Non. C’est bon. » elle n’allait pas le foutre dehors avec la tronche qu’il avait là. Un truc ne tournait pas rond. Et elle n’eut même pas à poser la question.

« -pardon ? » demanda Madison en ayant du mal à capter ce qu’elle entendait. « -avec Carl ? Il aurait pu mieux choisir non ? » bon c’était peut être pas la meilleure phrase à dire. « -quoi ?! Tu lui a dis qu’on avait coucher ensemble ?! Mais pourquoi tu as fais ça ?! » oh non mais non ! Qu’est ce qui lui avait prit ?! Puis elle se mis à rire. « -elle était trop bourrée. Je vois que ça en explication à son geste et à ses mots. » Maddy croisa les bras autour d’elle même parce qu’elle avait froid, et pencha la tête à gauche, puis à droite. « -oui. » elle le regarda à nouveau. « -un peu. » puis elle se mis à parler en même temps que lui, faisant à nouveau le tour du comptoir, mais dans l’autre sens cette fois ci pour la rattraper. « -tu vas nul part, tu ne penses pas à ma place et hop tu me donnes ça merci ! » elle récupéra la bouteille qu’elle remis à sa place avant de dire : « -viens te coucher. » comme si c’était logique ou une sorte d’habitude.

Elle le prit par la main et le guida jusqu’à sa chambre. Aucune arrière pensée à son geste. Son canapé était horrible et ils devaient parler. Donc autant être sous la couette. Elle s’y glissa et s’installa sur le côté, une main sous la tête avant de dire : « -c’est un peu normal que tu te sentes pas bien. y’a plein de circonstances qui fond que. Ta nana, c’est toi le patron. Avec machin du sport. A cette soirée. Je crois que… c’est ton égo qui souffre. » oui ba elle n’avait jamais dit qu’elle était la meilleure psy du monde encore moins la bonne copine. C’était la vérité. Un point c’est tout. « -t’as l’impression de passer pour un con et c’est jamais agréable. Surtout que tu as voulu faire les choses bien. » une légère grimace désolé pour lui.