Il la regarda aussi. Conscient que sa réponse ne plaisait ni à son loup, ni à lui.

- Si tes prétendants ne veulent pas mourir, il suffit qu’ils n’existent pas, répondit sincèrement Asil qui ne voyait pas trop d’inconvénient à tuer toutes les personnes qui s’approcherait trop prés de sa petite-amie / future femme / âme soeur / compagne et il en passe

Il était le Maure. Il n’avait pas tué depuis bien longtemps mais il n’avait jamais été un enfant de coeur. C’était aussi pour ça qu’il s’entendait bien avec Bran. Ce qui doit être fait, doit être fait, mais ils ne le font pas par cruauté mais par devoir. Dans tous les cas, Asil n’aimait pas l’idée que quiconque puisse s’approcher d’Hazel et croire pouvoir l’avoir. Même y penser, ça l’agace. Il avait sourit à la suite avant de l’embrasser sur le nez.

- OK. La prochaine fois, on hésitera pas à dire à Bran d’aller se faire voir chez les perses. Et ne t’en fais pas, je doute que Sierra compte me voir comme autre chose qu’un petit bleu fasciné. Elle n’aura aucun intérêt pour moi.

Il ne sera rien. Il comprenait pourtant et Hazel pouvait voir qu’il était tout content de ce qu’elle venait de dire. Ouais. Il n’y aura pas de prochaine fois comme cela. La prochaine fois, il serait fièrement à ses côtés et pourrait péter les dents à ceux qui s’approche. Son loup était content aussi. Ouais. ouais. Pas de quartier pour les imbéciles qui pensent pouvoir s’approcher du soleil. Y a que lui qui peut. Et il est possessif.

- Je ne pense déjà, à rien d’autre que toi.

Ce qui était l’absolu vérité dans sa forme la plus brute. La jeune femme était dans le moindre de ses mouvements. Si ce n’était pas pour elle, il serait dans sa roseraie, le cul bien protégé dans sa maison, et loin d’une folle furieuse avec des esprits invisibles. Il pensait à lui, tout le temps. Chaque parcelle de son corps. Et il sourit quand elle rit avec lui. Parce que cela faisait un bien fou de rire ainsi. Asil était presque triste de ne pas avoir traumatisé son esprit. Il le chercha et se leva pour chercher dans sa valise. Il avait bien fait attention à sa valise, durant tout le trajet. Il avait même payer un frais supplémentaire à l’aéroport. Pendant qu’Hazel préparé son bain, il pouvait l’entendre, il sortit un petit rosier, pas plus gros que son poing, et il le mit contre la fenêtre de leur chambre. Il sourit. Il ne savait pas si ça pouvait aider l’esprit, mais il avait décidé de prendre ce rosier tout de même avec lui. Une habitude d’être entouré de rose ça ne se perdait pas comme ça. Il pensait aussi que ça permettrait de mettre des fleurs pendant le repas avec Hazel. Mais il l’avait oublié. Parce qu’il avait pensé qu’à elle et à leurs discussions très porté sur le sujet des choses à essayer.

- Hazel, fit-il alors en se rendant dans la salle de bain, et dans une baignoire, tu as déjà essayer ?

Il la rejoint et passa derrière elle. Une jambe de chaque côté avant de l’entourer de ses bras. Il fit glisser de la mousse sur le bras d’Hazel, clairement fasciné par sa peau et la mousse contre elle. Il mit sa tête dans son cou. Il laissa ses mains caresser ses bras. Il aimait être avec elle. Il aimait être collé à elle. Tout le temps. Il ne savait même pas comment il avait passé des jours sans la prendre dans ses bras. Il y avait même une fois où il avait fait tout un potager sans la harceler pour un contact. Trop étrange. Il se mit à caresser ses cheveux, enlevant des noeuds avec douceur.

- Tu penses que ça m’irait bien les cheveux colorés ?
 

- Un survivant. La stupidité m’agace. Un seul et aucune pitié pour le reste, avait-il dit en remontant son nez pour exprimer son opinion.

Les gens stupide, qui pensent pouvoir lui ravir son Hazel, il ne méritait pas de pitié. Il n’avait pas de pitié pour la stupidité et accepte donc le fait qu’il allait devoir recadrer un bon nombre de personnes. Il les connaissait, les jeunes, pensant pouvoir le défier en oubliant qui il était. Il accepta simplement de faire semblant le temps de… Et ensuite il se rappellerait à leur esprit.

- Pour le ménage, je me contiendrais.

Ou il essayera. Pour elle. Surtout. Il pourrait se contenir. Pas tout le temps. Certainement pas tout le temps. Mais il pouvait laisser des survivants. Quelques un. Un. Voilà. C’était bien. Il se mit à sourire face à la possessivité de la jeune femme.

- Je ne leur donnerais rien.

Et il le pensait. Même s’il pensait un peu à Bran, à peine, et à ce qu’il avait du faire. Il comprenait qu’il avait dû mal à accepter sa trahison. Bien que ce qu’il faisait subir à Leah n’était pas mieux qu’une trahison, son loup n’appréciait pas. Il pouvait comprendre, Asil. Avoir le devoir de sauver les gens, devoir trahir, on avait envie de faire du déni. Asil préférerait mourir que de donner quoi que ce soit à Sierra… mais si c’était pour protéger Hazel ? Il ne sait pas ce qu’il pourrait faire pour elle. Il l’avait rejoint dans le bain. Il la touchait doucement. Il ne s’imaginait plus ne pas pouvoir la toucher, ou toucher une autre personne. Son loup en grogna de mécontentement. Rien que d’imaginer. Bon Dieu rien que d’imaginer devoir la laisser courtiser par un autre ça lui faisait mal au ventre.

- C’est bien que j’ai plein de pièces chez moi. Et aucune que nous avons inauguré pour le moment. Et j’ai une baignoire. Je pensais aussi à faire une piscine …

Il avait menacé plus d’une fois Bran de se construire une piscine pour se laisser mourir dedans. Il avait même fait des plans, pour la construire. Assez profonde pour se laisser couler et ne jamais avoir à ressortir la tête de l’eau. Maintenant … Tout était différent. Il pensait toujours à faire une piscine, pour eux, mais avec pieds et assez « fragile » pour qu’un loup en panique puisse en éclater les bords… mais assez solide pour qu’ils puissent s’amuser à l’intérieur. Ouais. Il allait faire ça dès qu’ils seront revenus à la maison, ensemble.

- Chocolat, sourit-il, on reste dans le domaine de la nourriture alors.

Il rigola en frottant son nez contre celui de la jeune femme. Il avait bien sûr entendu le « roux foncé » mais avait décidé de ne pas en prendre compte pour la taquiner un peu. A peine. Il embrassa l’arrêt du nez de la jeune femme alors qu’il s’amusait à caresser ses mèches.

- Magnifique ? Je le suis, dit-il avec humour, c’est pour ça qu’il me fallait au moins une femme aussi belle à mon bras. Il m’aura fallu du temps pour te trouver.

Il démêlait encore ses cheveux avec douceur, bien l’opposé de leur action précédente. Il y avait moins de brutalité, plus de douceur et de tendresse, il aimait ça aussi Asil. Il se sentait à sa place alors qu’il posa ses lèvres sur celle de la jeune femme. Si elle voulait le mettre en vert ou en bleu, il accepterait tout. Pour elle.