Warren voulait être une personne qui donne. Pour lui, toute sa vie, tous ses matchs, il les avait joué avec l’idée qu’il sauverait sa famille de la faim, du froid, de la tristesse, qui leur donner une vie meilleure. Il avait aimé joué au foot, au ça où. C’était ce qu’il aimait le plus au monde. C’était le seul moment où il était parfaitement heureuse. Son sponsor lui avait simplement appris à jouer perso pour briller, pour être vue, pour être le plus apprécier, le plus aimer, que ça rapporterait de l’argent pour sa mère. C’était l’idée. Mais alors … Ou était sa famille ? Pourquoi…. ? Il ne voulait pas y penser. Il était en train de devenir fou. Il n’avait pas été un bon fils, un bon frère. Il avait été un connard. C’était ainsi qu’il ne pouvait que se voir maintenant.

Warren avait eu besoin de ce masque. De cette force quand il se sentait seul. Mais maintenant qu’il savait que  rien n’était vrai… qu’il n’avait jamais rien fait de bien. Comment pourrait-il garder son masque ? Par habitude. Une habitude qu’il s’était ancré sous la peau, marqué comme jamais. Il sourit encore, quand la jeune femme lui fit un bisou sur la joue. Il sourit parce qu’il préfère ça et sort la nourriture pour manger. Il mâche, doucement, prends le temps de penser. Ce qu’il fait normalement quand il est tout seul. Il murmura un « merci » alors qu’il lécha la sauce qui lui tomber sur les doigts. Il mange et l’écoute.

- Je sais, que tu veux aider, mais je ne vois pas ce que je pourrais faire. Trouver ma famille ? Tu m’as trouvé un frère et je l’ai mal vécu. La semaine prochaine, je dois supporter la visite de la fédération de football dans mon stade. Tu devais venir le soir même, d’ailleurs, pour notre soirée …

Il la regarda, la trouva adorable, toujours aussi désirable et il sourit simplement pour lui faire comprendre, haussant aussi un sourcil comme il lui faisait par téléphone avant de reprendre.

- … Tant que je ne sais pas où est ma mère, et si oui ou non elle a reçu l’argent …Je ne peux rien faire. Et surtout, ça ferait de ma vie un mensonge encore plus gros…

Il n’avait plus envie d’y penser. Vraiment plus. Il finit par sourire, malgré lui, puis de rire.

- Déesse de mes nuits, j’ai rêvé de notre rencontre des milliers de fois. Dans aucune d’entre elle, tu apparaissait comme un mirage. C’est étrange … j’ai l’impression que ce n’est pas réel.

Il toucha le bras de la jeune femme et se mit à caresser doucement la peau.

- que tu vas disparaître.

Ouais. Elle pourrait lui dire qu’elle peut demander à ce qu’on cherche pour lui. Il y a toujours des pirates dispersés un peu partout dans la galaxie qui visitent toutes ses belles planètes. Et aussi des petits malins comme Enox qui n’attendent que des challenges dans ce genre là pour pirater l’administration d’une planète entière et s’amuser à y chercher une aiguille dans une botte de foin. Mais. Il n’est pas prêt, Warren. A ce que tout lui explose au visage. Et à faire face à tout ce qu’il s’est passé sans lui, et ce qu’il devra faire pour arranger les choses. Ou … accepter qu’il ne peut rien arranger du tout. Ouais. Sa vie lui a suffisamment explosé à la tronche pour l'instant. Alors ça ne sert à rien de pousser davantage.

“Ok, ok. On fera comme tu veux. Et cette fois je ferais rien dans ton dos. Enfin j’essayerai.”

Ouais, c’est mieux. Elle peut promettre d’essayer. Même si elle voit assez difficilement comment elle va résister à aller taper à la porte de Sowa pour en apprendre plus. Meh. Allez. Stop. Maki se concentre sur les autres tacos qu’elle a commandé. Sur comment Warren va, maintenant. Elle lui sourit en retour.

“Je suis une femme surprenante, très cher.”

Pas du tout. Pour peut qu’on la connaisse un peu, elle est ultra prévisible, Maki. Parce que très simple. Mais elle aime bien s’en donner l’impression.

“Je suis bien réelle. Et je n’vais nulle part, Warren.”

Elle lui laisse son bras. Elle aimerait bien lui donner plus. Mais c’est pas le moment. C’est pas le bon contexte. C’est pas … Ce serait cruel tant qu’elle est toujours amoureuse. Tant que le papillon rose prend encore autant de place dans son cœur et dans sa tête. Tant qu’elle sera toujours la référence à presque tout ce qu’elle vit, pense, ressent. Tant qu’à chaque fois qu’il la touche, elle se demande si elle arriverait à oublier Trixie pour … lui laisser plus de place à lui ? En soi. Qu’elle y pense. Et qu’elle l’espère un peu. C’est un progrès. Mais. Ce n'est pas le moment.

Ils terminent de manger dans le calme. Se remettant de leurs émotions respectives de la journée. Maki leur refait un chocolat chaud pour le dessert. Parce que ça fait du bien à l’âme, qu’il y a du magnésium dans le chocolat noir et que ça libère des endorphines, que ça réchauffe, et surtout qu’il faut mieux éviter le café ou le thé après ce qu’ont déjà subit leurs nerfs. Il faut qu’ils dorment. Elle n'a pas beaucoup dormi, et elle se doute que c’est pareil de son côté. Si seulement il a dormi.

“On ferait bien de dormir. Ça te va si je dors avec toi ? Le lit est assez grand pour pas que je t’embête et j’ai pas envie du canapé.”

Bien sur que ce n’est pas une vraie question. Elle se doute parfaitement que la réponse va être “oui”. Mais elle le dispense d’avoir à le lui demander. Et le déculpabilise de le voir en faisant passer ça pour un caprice de se part. Il a suffisamment accumulé de culpabilité comme ça pour la journée. Alors elle peut lui épargner ça.

“Va prendre une douche ça te fera du bien. Je débarrasse ici et j’vais me mettre au lit après.”

Elle lui claque un bisou sur la joue pour appuyer ses “ordres” et commence à laver les tasses avant de jeter les emballages. Et puis elle se rend dans la chambre pour se déshabiller, tirer un t-shirt large de son sac et se changer. Slip t-shirt, c’est son pyjama préféré. Elle se glisse dans les draps et s'assoit contre la tête de lit en pianotant sur son téléphone. En attendant que Warren revienne.

Warren était lasse de toutes ses pensées. Lasse et fatigué. La vérité, c’était que seul avec une telle révélation, il ne savait pas ce qu’il aurait fait… Peut-être prendre le volant, avec sa richesse on n’était pas étonné de savoir que monsieur avait plus d’une belle voiture dans son garage. Il aurait prit la route, trop rapidement pour être légal, pas assez pour le tuer. Juste assez pour sentir le danger, l’euphorie, et ne pas sentir la tristesse et le désespoir. La jeune femme venait de le sauver de la solitude du moment. Et pas une seule seconde, il ne la considéra fautive de la situation. Elle avait, au contraire, débloquer quelque chose qui avait été bloqué et caché pendant tant d’années. C’était juste qu’il se faisait vieux, à 27 ans oui, et qu’il n’était pas sur de pouvoir supporter la répercussion de la vérité sur sa psyché. Cependant… et bien il allait devoir démêler le vrai du faux … Il n’avait pas le choix. Parce que la raison de tout ça, tout ce mensonge, c’était sa famille. S’il n’aidait pas sa famille en étant le parfait et classe Warren alors il n’y avait aucune raison de le rester. Il pensa à ses deux défenseurs lightnings, dont l’homosexualité était caché par Gordon comme LE secret le mieux gardé. Gordon trouvait les deux lightnings dégoutants … Warren avait le coeur brisé mais comme lui, les deux étaient des enfants qui avaient eu des besoins et étaient arrivés au top pour les combler. Est-ce que là aussi, Gordon mentait ? Warren ne savait pas mais il comptait bien le découvrir aussi et aider ses amis. Il sourit vers Maki, un peu plus joyeusement.

- Je te fais confiance, même si tu fais quelque chose.

Confiance.
Les dernières personnes a qui il a fait confiance était Gordon et sa mère. Pour sa mère, il savait qu’il avait bien fait. Elle était un ange et c’était un fait que Warren ne se voyait pas remettre en cause. Pour Gordon… Il l’avait rencontré à une époque difficile, Hussan était malade et il fallait de l’argent pour le soigner. Warren était un enfant doué en foot et en rien d’autres, comparé à ses frères qui avaient tous des prédispositions pour des choses utiles. Comme Xan, qui avait un cerveau pour les constructions ou Sowa pour l’éducation. Quand Gordon était venu loué son talent en sport, Warren avait été heureux, qu’on le remarque, qu’il puisse aider enfin. Comme un enfant, ce qu’il était à l’époque, il s’était jeté dans l’histoire et n’avait plus voulu en sortir…. Parce qu’il aider. Il accepte, bien sûr, qu’elle dorme avec lui. Il pourrait proposer de, lui, dormir sur le canapé, mais il n’en avait pas le courage. Ce soir, il avait besoin de chaleur, et demain il avait encore tellement de chose à faire que ça allait le rendre malade.

Il prit sa douche, se trouva un caleçon et un t-shirt pour dormir. Pas la meilleure tenue, lui normal il dort tout nu. Il tira sur le col du haut avec un peu de gêne avant d’arriver dans la chambre. Aucune trace de cette gêne d’avoir un t-shirt sur le visage, il suivit le mouvement et la rejoint dans le lit. Il se coucha et la regarda ainsi. Une déesse. Ses yeux étaient si bons, son sourire si doux, ses cheveux …

Il leva la main et passa une main dans ses cheveux en évitant de tomber sur des noeuds. Il avait envie de lui brosser les cheveux. C’était étrange comme désir, non ? De vouloir simplement passer une brosse dans des mèches. Mais quand les mèches appartenaient à une déesse, ce désir était plus logique.

- Si j’avais su qu’il fallait pleurer pour avoir une femme comme toi dans mon lit, je m’y serais peut-être mis plus tôt, tenta-t-il avec humour.

Warren avait compris, même sans trop suivre pourquoi, qu’elle ne voulait pas de rapprochement physique. Mhhh, normal. Qui voudrait d’une petite fontaine de tristesse dans son pieu pour s’envoyer en l’air. Il était heureux, cependant, de savoir qu’il lui avait bien fait comprendre qu’il la désirait avant tout ça. Qu’elle ne puisse pas avoir l’impression que la chaleur qu’il ressentait en lui, et qu’elle pourrait lire dans ses yeux, ne soit que du à son état émotionnel des deux derniers jours. Il avait été très clair, dès le début.

- Demain, je te laisserais certainement dormir. Je dois me lever tôt pour une conférence, puis un entrainement, puis une interview. Mais je serais là à 17 heures… Sauf si tu veux venir manger avec moi à midi. Tu seras encore là ?

Elle devait partir, elle l’avait dit … et il pouvait annuler tout ça. Il avait d’ailleurs essayer pour dégager de la place pour la jeune femme. Mais il n’avait réussi à annuler que les derniers rendez-vous de la journée. Gordon n’étant pas avec eux à Volmir, il ne pouvait pour le moment rien faire de plus. La réputation des Lighnings, même si là on parlait de toute l’équipe, était en jeu.

“T’es bête …”
qu’elle chuchote en se retenant de rire. Mais oui, certes, la situation avait … précipité pas mal de trucs. Leur rencontre, leur premier baiser, et même elle dans son lit. Mais. Ca ne précipitera rien de plus. Enfin pas grand chose de plus … Maki le laisse caresser ses cheveux. Elle l’écoute parler du lendemain … et se dit qu’elle va le laisser. Digérer et faire, voir, déjà tout seul. Ele n’a pas envie de l’abandonner mais … Il doit faire ça tout seul. Même si elle risque de le harceler et de l’appeler au moins deux fois par jour pour savoir comment il va. Elle risque juste de laisser le vaisseau tourner au cas où elle doive repartir vite, haha. Erm. Bon. Et puis elle aussi, elle a quelques obligations. (Et Trixie qui revient juste pour deux jours avant de repartir sur Akillian.)

“Je viendrai manger avec toi. Et puis je rentrerai sur Shiloe. Mais je t'appellerai. Et puis on se reverra vite.”

Ouais. Ils se reverront vite. A vrai dire, elle ne savait toujours pas quoi penser de ce fameux rendez-vous entre eux. Même si elle s’en rapprochait jour après jour, elle ne savait pas trop … quoi en penser. Et si elle allait vraiment y aller. Parce qu’elle n’en avait pas l’envie, mais surtout parce que ça ne lui paraissait pas réel. Mais maintenant … qu’elle était à côté de lui dans un même lit, sentant sa chaleur se diffuser jusqu’à elle sous les draps. C’était bien différent. Maki lui sourit tendrement, abandonne son téléphone sur la table de chevet, et se glisse contre le matelas, et réfléchit une seconde avant de se rapprocher de Warren. Un câlin, ça n’engage à rien, non ? Même dans un lit.

Maki laisse tomber ses angoisses internes, et soupire en se collant davantage au lightning. Se glisse entre ses bras, et passe l’un des siens au-dessus de sa taille. Elle se rapproche encore, juste pour déposer un baiser sur chacune de ses paupières.

“Bonne nuit, Warren.”

Elle ne sait pas trop quand elle a fini par s’endormir, Maki. Elle est restée un long moment à ressasser tout ça. L’énormité de ce qui vient de tomber sur Warren. Sur leur relation à tous les deux. Et puis sur le bordel qui s’est installé en elle aussi, déjà mise à mal par d’autres événements plus … personnels. Elle repense à tout ça en caressant du bout des doigts la peau sur les bras de Warren. Peut-être pendant vingt minutes. Peut-être pendant trois heures. Elle n’en sait rien du tout. Et quand Warren se réveille, elle en fait de même, l’accompagne de loin, juste de sa présence, le temps qu’il se prépare. S’il a besoin d’un câlin avant de partir. De discuter. Ou d’un baiser. Maki, le matin, quand elle est pas réveillée, elle ressemble à un panda. Alors c’est à un panda mal peigné de le lightning fini par dire au revoir avant de partir. Et puis elle retourne s'effondrer dans le lit et se rendort, le visage enfoui dans l’oreiller de Warren.

Par contre à midi. Elle est redevenue humaine. A peu près coiffée, et le visage lumineux. Toujours, Maki. Plus que ses muscles, c’est ça son super pouvoir. Même si elle pourrait tirer une autre tronche, dans ses fringues de pirate en faux-cuir usé à attendre monsieur galactik football au bar du restaurant d’un hôtel plutôt … beaucoup chic. Mais elle s’en cogne pas mal, et elle s’amuse même du petit barman qui se demande si elle va lui commander une deuxième bière ou braquer la caisse, hehe. (Non, elle a juste pré-commandé des hamburgers “de luxe” pour Warren et elle.)

Warren l’observa parfois, dans son sommeil. Il avait dû mal à ne pas se réveiller tout le temps. Il faisait des micro-réveil, et il avait appris à vivre avec. Maintenant, il profitait de la lumière tamisée de la pièce pour regarder le visage de la jeune femme à ses côtés. Si douce, si incroyable. Si … Il aimait la regarder, et il s’endormit à nouveau alors qu’il l’avait contre lui. Il n’avait pas espéré une rencontre, réelle, comme ça. Il avait déjà prévu de lui ouvrir en tablier, sans rien en dessous, et lui offrir du poulet à la vanille. Il avait prévu de la faire s’assoir, de la masser aussi, ses larges épaules, en poussant ses cheveux délicatement avant de commencer à lui embrasser le cou… puis, il l’aurait déshabiller et le reste, on le connait. Voilà. C’était ainsi qu’il avait imaginé leur première rencontre. Avec un filtre de perversion et de sexe. Parce que c’était comme ça que leur étrange relation avait commencé… Il voulait l’avoir dans son lit et l’imaginer la faire jouir. Et maintenant ? Il la tenait dans ses bras et il avait l’impression de ne pas pouvoir la quitter. C’était un changement drastique dans ses prévisions… Et Warren n’aimait pas trop ne pas savoir comment réagir. Dans une semaine moins deux jours, quand elle allait venir pour leur rendez-vous, qu’allait-il devoir faire ? Il n’en savait rien.

Le matin, trop tôt pour l’avouer à la jeune femme encore à moitié endormi dans son lit, il se prépara en la regardant lutter contre le sommeil pour profiter de lui. C’était mignon. Il était un oiseau du matin, lui, levé souvent aux aurores pour faire milles et une chose. Comme aujourd’hui. Il l’embrassa sur la joue, ayant compris une fois son cerveau reposé que les baisers n’étaient pas encore totalement désiré par sa déesse.

- Prends ton temps, déesse de mes jours, et n’hésite pas à rester et à faire ce que tu veux dans l’appartement. Je te fais confiance.

Il l’embrassa une nouvelle fois sur la joue, la poussant sur le lit pour lui remonter le drap sur son corps et allait travailler …

Il avait son masque dans la journée. La conférence l’agaça prodigieusement, surtout quand la question de l’homosexualité vient sur le tapi est qu’il dû répondre, comme à chaque fois « qu’il n’y avait pas ce genre de considération dans les lightnings ». Quelqu’un lui demanda s’il était homophobe et il savait que ses deux défenseurs, l’un et l’autre de chaque coté de la table, avait mal au coeur. Il avait répondu ce qu’on leur avait appris à répondre. Starlight émit un grognement inaudible par l’assistance. Warren avait envie de le prendre dans ses bras. Comme Maki avait fait pour lui, il voulait donner du réconfort.

« Et puis, au pire » finit-il par dire devant les caméras « tant que mes coéquipiers jouent et bien, cela ne va pas me faire pousser un troisième oeil ».

Il entendit quelqu’un s’étrangler. Aussi, c’était la première fois que Warren, LE Warren, fais un tel avis. Il en avait toujours eu rien à foutre, vraiment … Mais il n’avait pas le droit de le dire. Cependant, pour une fois, il avait envie de le dire officiellement. Il n’avait pas envie de faire plaisir à Gordon qui laissait sa petite nièce incapable de savoir que son tonton qui l’aime, parce qu’il l’aime, est le gars connu de la télévision. Alors il prit position. Bien sûr, de nouvelles questions déferlèrent de la réponse, et Warren y répondit comme il le pouvait avec sa nouvelle décision prise. Les autres ne dirent rien. Dans les lightnings, tout le monde savait pour les défenseurs mais leur secret était bien gardé par une amitié soudé. Warren les préviens quand il pu qu’il prendrait ses responsabilités pour Gordon. C’était lui, après tout, qui avait parlé.

A midi, et après une nouvelle slaves de journaliste qui voulait comprendre pourquoi se revirement et s’il avait quelque chose à caché, ce qui était faux et qu’il pouvait repousser sans mentir, protégeant ainsi les deux défenseurs, il réussi à rejoindre le restaurant de l’hotel. Il trouva Maki tout de suite, et à l’image de ce matin, embrassa sa joue avant de s’assoir à ses côtés. Il commande une bière au serveur plus qu’étonné de le voir et souris.

- alors, bien dormi ?

Elle avait pu voir, parce que ce genre de nouvelle ça se propage vite, les nouvelles de la conférence sur les grands écrans plats du restaurant. Il y avait même un titre qui interpella Warren, « Monsieur Galactik Football serait-il pour la cause ? ». C’était quoi ça encore « la cause »? Non. Non, il veut pas savoir, et en a rien à foutre. Il avait toujours son masque, mais son véritable opinion exposé ne le faisait pas rougir. Il n'avait pas osé l'appeler déesse devant témoin... mais elle était passé de déesse de ses nuits, celle qui l'accompagner dans ses rêves ... à déesse de ses jours, celle qui lui avait donné le courage de vivre cette journée.

Héhé, elle se marre encore à l’intérieure d’elle MAki, devant la tronche du serveur, autant surpris de voir Warren arriver face à lui. Que de voir Warren la rejoindre ELLE au bar. Que de voir Warren embrasser une femme (même sur la joue, il est sensible le petit). “Ça va aller …” qu’elle lui chuchote, mi-compatissante, mi-narquoise, pendant qu’il lui serre sa bière en tremblant légèrement. L’émotion. Et puis elle se détourne vers le lightning, sonde son regard. Mieux qu’hier. Mais en même temps. C’est compliqué de faire pire que la veille.

“Très bien.”

Maki se lève et se penche tout contre l’oreille de Warren pour ajouter.

“Ton lit est très confortable.”

Et puis elle l'entraîne un peu plus loin du bar. A une table plus isolée, et loin des oreilles du serveur très certainement très curieux du moindre fait et geste de monsieur galactik football. Même si ce dernier venait de donner un coup de canif dans son image. Ce qui faisait doublement plaisir à Maki. Parce qu’elle a compris que cette image lui pèse. Et parce que cet un sujet qui la touche personnellement. Même si sur Shiloe, globalement, tout le monde s’en fout.

“Si tu veux j’ai une ex petite amie” elle insiste sur les mots “qui a des tonnes de drapeaux arc-en-ciel, si jamais t’en veux un pour célébrer ton prochain but.”

Elle lui adresse un sourire doux, on pourrait même dire un sourire fier. Et lui fait un clin d'œil. Puis elle désigne la télé d’un doigt en parlant des journalistes.

“S’ils te font trop chier et que tu as besoin d’une diversion, dis-le. On fera notre match amical contre les Wambas du mois prochain aux couleurs queers. Jsuis sur qu’Enox serait le premier à s’proposer pour porter les couleur lesbiennes.”

Oui elle plaisante et … Non elle ne plaisante pas. Ça ne dérangerait absolument aucun pirate de se lancer dans une opération de ce genre là. Et oui, Enox adore bien les lesbiennes. Ce petit pervers. Enfin bref. Elle raconte des bêtises et lui apporte son soutien comme elle le peut. Avant de quand même demander plus sérieusement.

“Ça va aujourd’hui ?”

Warren fit un sourire. Juste la voir lui remplissait le coeur de joie. Quand elle se pencha, il jeta un regard vers le serveur, trop curieux, et éclata de rire. Il était vrai que son matelas était bon. Pour être au top de la forme, il avait mis tous les points dans sa capacité « sommeil ». Il ne dormait déjà pas beaucoup, alors il fallait que ce peu de sommeil soit efficace, avec un matelas. C.Q.F.D.

- Tu as trouvé le secret mon succès, fit-il en la suivant.

Une fois à table, il passa sa main sous sa cravate et tira un peu. Il allait devoir la remettre plus tard mais pour le moment, il avait besoin d’être à l’aise. Ce qu’il n’était pas en ressemblant à un pingouin avec un aspirateur dans le derrière.

- Une ex petite amie, répéta-t-il en la regardant un instant d’une manière indéfinissable, est-ce que j’ai encore de la concurrence ?

Ah. Si c’était définissable en un mot : il était jaloux. Il n’aimait pas l’idée de devoir se battre avec les hommes ET les femmes pour avoir le droit à la prime dans le coeur de la jeune femme. Non… parce que ça lui fait le double de rivaux à pousser du coeur de sa déesse. Bien qu’il ne voulait pas savoir pourquoi ça l’importait autant de pousser tous les autres. Il rit un peu, mais à peine. Il réfléchit à la possibilité.

- Si seulement je pouvais faire parti Gordon, soupira-t-il. Les règles de vie privés pour les joueurs sont tellement étouffant. Rien que d’avoir donné mon opinion, sans défendre juste en acceptant, je suis déjà à la limite de mon contrat.

Ce foutu contrat. Il fallait qu’il aille voir Gordon, et maintenant son sponsor l’appellera directement à son retour de Volmir. Warren pourra essayer d’en apprendre un peu plus sur sa famille… et voir le degré de pourriture qui traine dans la fédération de foot de Xzion. Il réfléchissait même à comment faire pour acheter les parts libres de la fédération. S’il pouvait être actionnaire de la fédé, alors il pourrait faire parti du conseil et des votes … Il était limite en train de préparer une révolution dans son esprit et il observa la jeune femme.

- Je vais très bien, et il ne mentait pas. J’ai dans le projet de découvrir la vérité et de changer le monde.

Parce que Onyx, leur gardien de but… Il avait interdiction de voir ses enfants. Parce que selon le sponsor, il serait mal vue d’avoir eu un enfant avec une femme dont il n’était pas le mari, et qui n’était pas lightning de surcroit. Il y avait des contrats, des choses cachés, pour tous les lightnings. Ils adoraient le foot, ils avaient tous accepté, à l’image de Warren, quelque chose … Mais Warren commençait à se dire que, si sa vie était un mensonge, la leur aussi… et ça, il ne l’acceptait pas.

- Je te dirais tout ça lors de notre rendez-vous ... bien que je compte d'abord profiter avant de parler de chose qui fâche cette fois.

“Encore ?? Avec elle, non, pas du tout.”

Avec elle, non. Par contre, il y a ELLE. Enfin, non. Y a plus elle non plus, non. Y a jamais eu d’ailleurs, mais. Enfin. Maintenant, y a plus du tout. Les yeux de Maki s’échouent au fond de sa bière et elle sent la tristesse commencer à s’insinuer dans ses muscles, alors elle lève le bras, bois une gorgée d’alcool et passe à la suite. T’façon. Elle n'a pas le choix.

“Ça a vraiment l’air d’être un sale con, ton Gordon.”

La gentillesse et la tolérance de Maki s'arrêtent au même endroit que celles des autres. Et vu le respect que ce brave homme semble avoir pour ses joueurs (pour ne citer qu’eux), et bien oui, il a le droit d’être gratifié d’un “sale con” posé, tamisé. De la même façon qu’elle aurait dit que le ciel est plutôt découvert aujourd’hui. Simplement, et évidemment. La jeune femme sourit et se recule contre le dossier de sa chaise. Un sourire malicieux légèrement contenu au coin des lèvres et les yeux qui brillent d’une lueur sauvage. Elle adoooooore la nouvelle résolution de Warren. Et elle trouve ça extrêmement sexy. Plus que sur ses photos dénudées. C’est dire. Elle fait glisser sa langue entre ses lèvres.

“Tu sais que ça peut presque être compatible ? Causer rébellion et coup d’état dans le creux de l’oreille du pirate, ça a un certain pouvoir aphrodisiaque.”

Elle lui fait un clin d'œil, et croise mes jambes. Ramenant mine de rien sa cheville contre les jambes de Warren.

“Sans plaisanterie. Tu sais, que tu peux me demander un coup de pouce. Par exemple : le nouveau centre de mon équipe est deux fois plus doué avec un ordinateur qu’un ballon. Un autre exemple : j’ai cinq oncles et tantes de cœur qui sont chefs d’équipage. ”

Ok, le premier exemple est tout à fait sérieux. Un pirate informatique, c'est toujours extrêmement utile pour partir à la pêche aux informations. (Surtout dans les comptes en banque des gens qui sont censés avoir transféré les fonds d’un certain footballeur à une certaine famille défavorisée …) Le deuxième exemple … oui … c’est une blague. (Quoique.) (Juste pour faire peur, héhé.) (Erm.) Maki ricane toute seule en imaginant une flotte de pirates très énervés aux trousses de ce fameux Gordon, quand le serveur revient jusqu’à eux avec leurs assiettes de …. burgers. Maki hausse un sourcil, surprise.

“Eh beh. Ça ressemble à ça des hamburgers de riches ? Jsavais pas que le pain pouvait ne pas être écrasé. Et la laitue aussi verte, dis-donc …”

- Encore, confirma-t-il, il va falloir que je tienne une liste.

Nitty aime cette idée. Warren sourit encore. Lui, ça ne le dérangeait pas qu’elle aime femme comme homme … mais ça le dérange d’avoir autant de possible concurrent … Il l’avait vue pour les SK à la dernière cup. Il peut arriver qu’une personne arrive et lui ravi sa place. Mhhhh… Il allait devoir faire attention à se montrer sous son meilleur jour, et il étira ses lèvres en un sourire qui voulait absolument tout dire. Il faisait le mignon, l’adorable petit Warren… NON. FAUX. Il faisait le charmeur, le taquin, c’était ce genre de sourire là.

- Il l’est. Un sale con. Mais il était aussi utile.

Etait. Maintenant, il allait dégager bien rapidement. Parce qu’il était hors de question qu’il reste les bras croisés sans rien avoir en retard. Il savait ce que ses coéquipiers acceptaient de laisser derrière eux pour être l’équipe des Lighnings. Gordon avait fait on équipe avec des gens qui en avaient besoins. Dépendant de lui. Mais maintenant, ce n’était plus l’âge … Il allait se venger, tout récupérer et il ne pouvait pas se contenir alors que son plan continuer de se faire dans son esprit. Il observa la jeune femme et son sourire de canaille réapparu.

- Je note que ma rébellion sera un bon sujet pour réchauffer mes draps avec toi alors. En plus, ça ne sera pas du mensonge …

Il fit un autre sourire charmeur. Puis, il haussa un sourcil sans sourcil, il enchaina sur l’autre. Puis, il se mit à faire un petit rire quand les burgers vinrent les couper. Dommage, il aimait bien que la jeune femme lui donne des conseils pour la draguer. C’était rafraichissant après leur nuit de tristesse. Il rit et prit les couverts qui avaient été mis dans l’assiette de la jeune femme.

- Les burgers se mangent avec des couverts aussi, mais j’ai envie de faire une grosse exception.

Il mit les couverts avec les siens et il sourit avant de remettre une tomate bien rouge dans son burger et de la regarder avec un sourire.

- Ils sont meilleurs ceux que je fais moi même.

Il le prit et croqua dedans. C’était bon. Pas délicieux, mais vraiment bon. Warren se dit qu’elle méritait de savoir la suite de son plan.

- Demain, on retourne à la maison. J’ai déjà reçu …, il prit son téléphone et avisa les 34 messages non lu et les 16 appels en absences, bref, il va vouloir me voir, et je pourrais grappiller des informations. Selon ce que je trouve, je te dirais.

Mais il n’avait aucune envie que sa relation avec la jeune femme ne tourne autour de ses soucis.  

Les hamburgers devant le nez, Maki a un instant de doute. Déjà parce que c'est presque trop beau pour être mangé. Et en plus parce qu'on lui a servi avec des couverts. Elle est censée faire comment ?? Mais heureusement, super Warren est là.

"Aaww mon héros !! Je n'ai absolument aucune idée de comment on peut manger un burger avec des couverts. Ni comment on fait pour manger avec des couverts d'ailleurs. Tu m'apprendras."

Elle plaisante. Bien sûr. Même si Warren peu légitimement se demander si ça ne serait pas vrai. Puisque les trois fois où il l'a vue manger, de la pastèque, des tacos et maintenant un burger… elle mangeait effectivement avec les doigts. Hehe. D'ailleurs elle ne se fait pas prier davantage pour attraper son hamburger et croquer dedans à pleines dents.

"Mmh ? Tu me feras goûter alors."

Faudrait peut-être qu'elle tienne un tableau de points marqués par Warren. Juste parce que ça la fait rire. Et que ça l'aiderait peut-être à passer à autre chose. A la suite. A lui ? Mais oui. Le lightning a encore marqué un point en suggérant qu'il sache faire des burgers meilleurs que celui-ci. Qui est déjà vachement bon !!! Enfin pas le temps de plus s'extasier que ça. De toutes façon, elle n'a pas fait le voyage pour ma gastronomie.

"Ok, ok. Fais attention quand même. Qu'il se débarrasse pas de toi avant que tu ais les réponses que tu cherches. Et oui, tu me diras. Je suis à ton service."

Oui, le double sens est tout à fait volontaire. Le fait qu'elle se relèche les doigts juste après aussi. Et qu'elle regarde Warren en le faisant aussi. Oui, oui. Elle se prend de plus en plus au jeu la belle. D'autant qu'il lui plaît de plus en plus. En fait, c'est plus qu'un point qu'il a marqué aujourd'hui Warren. Entre sa, même toute petite, prise de position sur à propos d'elle et de tant d'autres, et sa détermination presque palpable à vouloir savoir et régler les choses. C'est. Rrrrrr. Y a pas d'autres mots.

"Mais tu vois, monsieur galactik football, t'es pas si lâche et peureux que ça."

Maki décale légèrement sa jambe pour lui donner un petit coup de sa cheville sur sa jambe, en lui lançant un petit regard de reproche tout doux. En voilà un autre qui n'est pas conscient de sa propre valeur, tiens.