Love isn't soft, like those poets say. ... (avec Gina)
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Gina
Sam 14 Oct - 0:11
Les pensées de Rafaela s'entrechoquent.
Elle a déjà mis la scène précédente de côté, et se focalise maintenant sur le brouhaha dans sa tête. Malgré la lutte qu'elle mène, elle se sent submergée par un flot de questionnements, de souvenirs, et surtout, de doutes dont elle se serait bien passée.
Doit-elle se taire ou se confier ? Est-ce vraiment utile ? D'ailleurs, est-ce que participer à cette enquête était une bonne idée ? Qu'est-ce qu'elle a vraiment à y gagner ? Et si, finalement, l'espoir de mener une vie lambda n'était qu'illusion ? Et si elle se fourvoyait depuis le début ?
Dans ce vacarme, la question de Hunter est un chamboulement de plus, et lutter contre sa confusion apparaît difficile. Ainsi, dans un réflexe presque vital, elle se protège en prenant de la distance avec son équipier. - Ne vous inquiétez pas inspecteur, il n’y a rien.
Elle sait que, comme pour le baiser, il ne la croit probablement pas, mais se résigne à faire passer un message. D’ailleurs, sur cette lancée, elle décline poliment : - Désolée, je n'ai pas faim.
Lorsqu’ils arrivent au poste, elle semble avoir totalement recouvré ses esprits. A présent, il faut qu'elle travaille au mieux... et qu’elle redevienne ce qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être ; Rafaela la sensuelle, la séductrice, la sirène.
D’ailleurs, elle compte bien remettre son plan initial en marche, c’est-à-dire séduire Hunter, ne serait-ce que sur le plan amical, pour mieux contrôler cette enquête.
Oui, c’est bien ça, tout ceci est une histoire de contrôle.
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Clionestra
Sam 21 Oct - 0:46
Hunter Walace
J'ai 35 ans et je vis à New York, USA. Dans la vie, je suis agent du FBI et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et ça évite bien des emmerdes. → Orphelin depuis une dizaine d'années. Agent de police depuis 15 ans. Il a commencé au SWAT. Workaholic
Il la regarde. Fronce les sourcils avec force pour pincer les lèvres. Il ne la croit pas du tout. C'était écrit sur son visage que son mensonge ne fonctionnait pas avec lui. Il voyait bien qu'il y avait quelque chose ... mais il n'arrivait pas à savoir ce que cela pourrait être. Il pose le beignet sur le tableau de bord, sur une serviette et soupire.
- Je vais faire semblant de te croire pour cette fois seulement. Mais tu devrais apprendre à faire plus confiance.
Il avait laissé tombé le vouvoiement. Passant à une voix plus douce, plus posé, presque amicale pour essayer de lui faire comprendre ses pensées. La jeune femme semblait en proie à plus d'un doute ... et il ne voulait pas l'amener à douter encore plus. Surtout pas de lui. Surtout pas maintenant. Il sort de la voiture pour venir lui ouvrir et la conduire dans la salle où se trouvait déjà trois personnes. La boîte de nuit vide semblait un cadavre, souvenir fugace de ce qu'elle avait été dans la nuit. Il y avait un corps, le poème et rien d'autre. Comme toujours.
- Il lui a brisé la nuque, fit le légiste rapidement, vers trois heures du matin. Mais selon toute vraisemblance, il n'avait pas prévue de le tuer. Je dirais que c'est la première fois que Poem laisse une victime d'opportunité.
Parce qu'il avait été en colère ? Parce qu'il avait eu besoin de faire sortir la rage et l'horreur qu'il faisait pour tout le monde, mais avec maintien avant ? Il avait perdu le contrôle. Il avait perdu son sang froid et avait tué cet homme comme ça, sans contrat. Ce qui veut dire.
- Il y a quelque chose de personnelle maintenant dans cette enquête. Peut-être que l'un d'entre nous à fait une avancée qui le met en danger. - Si c'est quelqu'un, répondit un second homme, ça ne peut être qu'Hunter, il était là hier soir.
Hunter ne réponds pas et demande à ce qu'on lui envoie la copie de tout, comme pour tout le monde, mais surtout les caméras de surveillances. Il faudrait qu'il trouve exactement quand l'homme était mort. Et si cela coïncide avec le moment où il s'était sentit terriblement épié. Après tout peut-être était-il la prochaine victime ? Il se retourne vers Rafaela.
- Il va falloir que je te mets sous protection. Si Poem était véritablement en colère contre moi, ou toi, il faut qu'on redouble de prudence.
Pour lui, ce n'était pas grave. Il acceptait de mourir pour qu'on attrape cet enfoiré. Pour Rafaela, il refuse qu'elle mets sa vie en danger si elle peut l'éviter. Et il ne sait même pas pourquoi ça le dérange à ce point.
C’était facile, cette fois, de voir qu’elle n’allait pas bien.
Cependant, Rafaela reste surprise qu’il se soit montré si direct. D’une manière générale, c’est peut-être ce qui la surprend le plus dans le caractère de l’inspecteur ; cet étrange mélange de franchise, et d’une certaine capacité à la lire aussi facilement, comme lorsqu’il a deviné son triste passé. Il l’intrigue vraiment.
Mais pour l’instant, elle doit focaliser son attention sur le cadavre de cet homme qui gît à même le sol, nuque brisée. Elle n’écoute que vaguement le légiste et les autres, se déplaçant autour du maccabée pour inspecter sa blessure. Elle ne s’est jamais acharnée sur une victime comme ça ; ni sur Juan, ni sur la mère supérieure qu’elle détestait tant.
Même si elle a déjà épluché une bonne partie du dossier de Poem, ce niveau de violence, de haine, voire de détestation pour la vie humaine ne la laisse pas de marbre.
Et puis, ça lui ressemble tellement…
Bien qu’elle n’en glane qu’une partie, les mots de Hunter accélèrent tout. Poem les a vus. Poem leur en veut personnellement. Poem veut les atteindre eux, et personne d’autres. Poem a tué cet homme pour leur envoyer un message.
Aspirée dans un nouveau tunnel de pensée, son regard se perd à nouveau dans le vide, jusqu’à ce que la solution lui apparaisse.
Même si elle en est intimement convaincue, elle n'a qu'un seul moyen de démontrer la théorie qui la fait frissonner à l'avance : - Il faut qu'on relise les dossiers de meurtres de prostituées, sous un angle nouveau.
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Clionestra
Dim 29 Oct - 1:24
Hunter Walace
J'ai 35 ans et je vis à New York, USA. Dans la vie, je suis agent du FBI et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et ça évite bien des emmerdes. → Orphelin depuis une dizaine d'années. Agent de police depuis 15 ans. Il a commencé au SWAT. Workaholic
Hunter était le genre de personne à remarquer les choses. Sa discrétion faisait qu’il analysait la moindre chose avec attention. Surtout quand cette « chose » en question était une jeune femme dont il avait la garde. Il prenait le temps d’observer son visage, ses micro expression et ce qu’elle disait autant que ce qu’elle ne disait pas. Quand il remarque la jeune femme et son expression il fronce les sourcils. Il s’approche pour lui toucher le bras. Il ne la touche pas vraiment, mais il fait le geste pour lui montrer du réconfort mais n’entre pas en contact. Il la regarde.
- Allons-y, je t’accompagne.
Il se rapproche de la personne en charge de la scène de crime pour prévenir qu’il serait le protecteur de la jeune femme. Il ne lui arriverait rien. Il la ramène en voiture pour aller directement dans le QG de la police. Il y avait tellement de dossier qu’il n’avait que des résumés des morts. Si elle voulait les analyser sous un nouvel angle, il lui fallait le tout. Il rentre dans le poste de police, montre sa plaque et l’emmène directement dans la salle des archives pour Poem. Ce mec avait chamboulé toute la vie de cette ville. Il était devenu l’ennemi numéro un et il tuait même dans d’autres villes sans se faire remarquer. Hunter pose la main de la jeune femme dans ses hanches pour l’amener dans l’aller où sont rangés les meurtres avant de la laisser devant une table qui était libre. Il prend un feuille et commence à sortir des dossiers un à un pour lui mettre sur la table. Il ne sait pas pourquoi elle en a besoin, mais il sait reconnaître un bon instinct quand il en voit un, alors il l’aide comme il peut.
J'ai 31 ans et je vis à New York, aux États-Unis. Dans la vie, je suis tueuse à gages et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis très bien. -> Brésilienne, a grandi à Rio -> Parle couramment russe, anglais et portugais
Il la laisse seule, et elle en a besoin.
C’est le moment. Le moment de confronter toutes ses angoisses. Le moment de faire face, et de, peut-être, réaliser que les fantômes de son passé n’en sont pas vraiment.
A une vitesse qui l’impressionne elle-même, la jeune femme retrouve et réunit tous les dossiers qui l’intéressent. Tremblante, elle commence par Tanya Parks, une adolescente afro-américaine qui avait fugué de sa famille d’accueil pour finir héroïnomane et prostituée. Poem l’avait étranglée à mains nues.
La sicaire frissonne. Elle se souvient parfaitement de ce funeste épisode de sa “carrière” de fille de joie à Rio ; un client, adepte d’étranglement érotique, avait manqué de la tuer lors d’une passe, et elle n’avait dû son salut qu’au fracas causé par les objets qu’elle avait fait tomber en se débattant, alertant ainsi les autres filles, et les sbires de son maquereau. Elle l’a raconté à deux personnes seulement ; Mikhail, et… lui, ce soit-disant “frère”.
Lorsqu’elle lit le poème retrouvé sur le corps de Tanya, cela s’empire. L’assassin a choisi une œuvre de Baudelaire, les Plaintes d’un Icare. “Les amants des prostituées Sont heureux, dispos et repus ; Quant à moi, mes bras sont rompus Pour avoir étreint des nuées.”
Ce poème, c’est son histoire. C’est leur histoire. L’histoire de ce viol avorté, par une sombre nuit d’automne. L’histoire d’un refus, et d’une trahison.
Ensuite, il y a eu Cathy Spanks, 29 ans, elle aussi prostituée et droguée, mais rouquine cette fois. Ce qu’il y a de particulier, et de particulièrement glauque dans ce crime, c’est que, à la manière d’un Jack l’éventreur, Poem lui a retiré l’utérus, et l’a abandonné à ses côtés.
Sur son corps, il a laissé un poème de Sully Prudhomme. “Fait d’héroïsme et de clémence, Présent toujours au moindre appel, Qui de nous peut dire où commence, Où finit l’amour maternel ?”
La pression dans son cœur se fait plus poignante encore, dès qu’elle fait encore le lien avec ce qui, dans le lot des horreurs qu’elle a eues à subir, l’a plus marquée, tant physiquement que psychologiquement. Passant une main sur son ventre, elle fait au mieux pour rester stoïque, malgré le souvenir toujours douloureux de cette procédure qui lui a sauvé la vie, mais lui a retiré à jamais l'espoir de la donner.
Les dossiers s’enchaînent, et l’effroi de Rafaela va croissant.
Une conclusion s’impose ; toutes les prostituées victimes de Poem ont au moins un point commun, que ce soit par leur physique, leur histoire, ou la manière dont elles sont mortes… avec elle. De plus, elles ont toutes été tuées durant l’automne.
Malgré le sang qui lui bat aux tempes, la coéquipière de Hunter a assez de lucidité pour prendre des notes... et attraper un dossier de meurtre d’enfant. Elle tombe sur celui de la petite fille écartelée à mort, et découvre qu’il s’agissait d’une enfant adoptée. Elle lui avait dit qu’elle avait toujours rêvé d’être adoptée, petite, et qu’elle pensait que sa vie aurait été bien meilleure si c'était arrivé.
Une dizaines de dossiers de victimes “lambas” parcourus plus tard, une terrible conclusion lui saute aux yeux ; en fait, ce ne sont pas juste toutes les prostituées, mais bien toutes les victimes dont les meurtres ont des liens ou font référence à des épisodes de leur vie d’avant, la vie à trois avec Mikhail, elle… et lui.
Au bord du malaise et tenant difficilement sur ses jambes, elle réussit tout de même à aller demander à l’inspecteur Wallace pour lui demander, la voix tremblante : - Vous… vous auriez un dossier sur Dimitri Ochnikov ?
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Clionestra
Mer 22 Nov - 15:42
Hunter Walace
J'ai 35 ans et je vis à New York, USA. Dans la vie, je suis agent du FBI et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et ça évite bien des emmerdes. → Orphelin depuis une dizaine d'années. Agent de police depuis 15 ans. Il a commencé au SWAT. Workaholic
Il l’attendait. Adossé à un mur. Assez loin pour qu’elle puisse profiter de la solitude, mais assez prés pour qu’elle puisse le voir si jamais. Il ne sait même pas pourquoi il fait ça. Normalement, la logique voudrait qu’il s’asseye à ses côtés, attendant de comprendre ce qui avait pu lui traverser l’esprit. Mais non. Il ne pouvait pas le faire. Il attendait simplement qu’elle lui demande de l’aide. Qu’elle vienne à lui sans lui imposer sa présence. Il fait comme il peut. Il voit la douleur passé sur son visage doux, et il a envie de la rejoindre pour la prendre dans ses bras. Il ne sait pas ce qu’il se passe et le temps passe. Doucement mais avec assez de force pour qu’il ne reste plus qu’un silence pesant dans la pièce, et eux. Il avait l’impression que le cœur de la jeune femme battait si fort qu’il en entendait l’écho de là. Alors il attendait. Quand elle s’approcha, il ne fit pas mine de ne pas l’avoir regardé tout ce temps. Il n’avait pas lâché la jeune femme du regard. Dans les prunelles du policier, il n’y avait pas de haine ou de peur, ni même de doute, il n’y avait qu’une détermination inébranlable d’être là et d’être un secours. Il attrapa les feuilles qui permettait de connaître les rangements des dossiers et chercha le nom qu’elle venait de donner. - Il n’est pas lié à Poem, expliqua-t-il doucement en cherchant dans ses expressions, à nouveau, ce qu’elle ne lui disait pas. Mais nous pouvons descendre d’un étage. Il y a une autre archive qui retrace toutes les informations qui ne sont pas lié à l’enquête.
Avec une lenteur délibérée, il approcha sa main de la sienne, lui laissant tout temps de se libérer, alors qu’il attrapa sa main. La main d’Hunter était chaude, incandescente, alors que la jeune femme semblait frigorifié par ce qu’elle venait de comprendre. Il lui laissait le temps. Poem avait fait tellement de victime, il ne voulait pas que la jeune femme en soit une autre. Il l’attire doucement vers lui, toujours de manière à la laisser s’échapper quand elle le veut, et il enroule ses bras autour d’elle pour lui transmettre la chaleur.
- On va y aller, dit-il alors qu’il pose une main rassurante dans son dos pour la frictionner un peu, mais d’abord nous allons faire en sorte de te réchauffer.
Il semblait que son cœur avait gelé et il n’appréciait pas cela. Si Hunter cherchait les méchants et les débusquait c’était aussi pour sauver la chaleur que chaque personne avait en soi. La jeune femme lui avait prouvé avoir de la chaleur en elle. Il n’avait pas envie que quelqu’un souffle sur cette bougie. Il se sépara d’elle mais garda sa main pour sortir de la pièce, il viendrait ranger plus tard, pour prendre l’ascenceur et aller à l’étage désiré. Il fit le même manège que la première fois. Il la mit devant une table pour qu’elle ne se sente pas mal, il prit la feuille de rangement et chercha le dossier. Il revient avec une boîte qu’il posa sur la table.
- Désires-tu que je te laisse à nouveau ? demanda-t-il simplement.
HRP – Si elle dit oui, il refera comme la première fois un peu loin mais pas trop. Sinon, il se mettrait simplement en face d’elle sans rien dire.
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- Je… J’aimerais que vous restiez.
C’est tout ce qu’elle arrive à dire, avant de se lancer comme une forcenée à la recherche du dossier de son ancien “frère”. C’est dans un état second qu’elle arpente les archives de la police, jusqu’à tomber sur le dossier qu’il lui faut. Lorsqu’elle l’ouvre, elle manque de s’effondrer. Parce qu’elle a maintenant la preuve que, malheureusement, ses suppositions ont toutes les chances d’être vraies.
Dimitri Ochnikov est bel et bien vivant.
Si, jusqu’à présent elle pouvait encore en douter, c’est désormais avéré. D’après son dossier, il tripote maintenant avec les cartels mexicains, avec des activités d’homme de main, veillant à la fois sur leurs cargaisons de drogues… et de prostituées. Elle frissonne à cette idée, devinant à quel point il doit tyranniser et traumatiser ces pauvres filles.
Son regard se perd, tandis qu’elle replonge dans ses souvenirs du bordel.
Elle se souvient des armoires à glace que les maques avaient payé pour les maintenir au pas ; ces gars leurs tapaient dessus à la moindre occasion. Qu’elles aient ramené trop peu d’argent, trop mangé pendant leurs rares repas, ou même attrapé une MST, tout était matière à les battre et les brimer.
S’il y a bien une chose qu’elle ne regrettera jamais, c’est de les avoir fait sauter eux, les filles qui s'étaient rangées de leur côté, et ce foutu bordel, le jour où elle s’est enfuie.
Revenant à la réalité, elle se tourne vers son coéquipier, et lui avoue sur un ton dont la monotonie égale sa stupéfaction : - Je… je crois que je sais qui est Poem, et que je le connais.
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Clionestra
Sam 30 Déc - 21:33
Hunter Walace
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Il s’assoit. Reste à ses côtés dans la simplicité la plus courtoise. Il attend que la jeune femme fasse ce qu’elle avait à faire, dans la tranquillité la plus complète. Il n’avait pas de raison de la brusquer. Il n’avait pas de bonne raison de la presser. Alors, il lui laissait le temps de faire comme elle veut. Il était aussi comme ça, Hunter, en réalité. Il était le genre de personne qui pouvait accepter beaucoup, et donner beaucoup de sa personne, pour les autres. Pour les innocents. Il trouvait juste cela ironique que l’innocente qu’il voulait sauver soit une tueuse en série. Quand elle dit qu’elle croit connaître le meurtrier recherché, il se place à côté d’elle. Il a l’impression que cette nouvelle, plus que la réjouir d’avoir le droit à sa liberté alors, ne fait que la rendre plus triste. Il s’assoit à côté d’elle, et il la prend doucement dans ses bras. Avec une délicatesse incroyable, il resserre son corps contre elle et alors, il se recule quand il croit le câlin suffisant.
- Raconte-moi, sans peur. Je ne te ferais jamais aucun mal et tu peux me faire confiance.
Il continue de caresser sa main avec la même douceur alors qu’il tourne son corps pour regarder le dossier qu’elle avait ouvert. Il voit le nom, mais pour lui ce nom ou un autre, ça ne changeait rien. Il essaie de comprendre et de lire le nom de la jeune femme dans ce dossier mais ne comprends pas. Il la rapproche encore de lui et il attends.
HRP – Comme je ne savais pas ce qu’elle voulait dire ou quoi, je te laisse le faire ;)
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Rafaela est surprise par la douceur de son coéquipier.
Sans se torturer plus qu’elle ne l’a déjà fait, elle laisse sauter ses dernières barrières. - D’accord.
Elle s’assied en tailleur, face à l’inspecteur, puis prend une grande inspiration. - Quand j’avais 19 ans, ma seule amie au bordel est morte d’une overdose d’héroïne. Elle s’appelait Felicia. A partir de ce moment-là, j’ai compris que si je restais, je finirais comme elle. J’ai mis un an à monter un plan, pour échapper à cet endroit… et à cette vie. C’est pour ça que - comme l’indique mon dossier - je suis devenue une taupe pour un gang rival, et que j’ai fait sauter le bordel. Ce n’était pas une question de sadisme ou d’enrichissement, mais de survie.
Nouvelle inspiration, difficile expiration, et elle poursuit. - Après ça, des gars de l’autre gang m’ont aidé à m’enfuir au Mexique, et j’ai commencé à faire la mule pour leur cartel. Mis à part le risque de se faire choper, ou d’avoir un paquet qui pète, c’était plutôt pas mal. Je voyageais, je mangeais tous les jours, et surtout, plus personne ne me touchait. Enfin bref, au bout de 6 mois, on m’a envoyée livrer de la coke à Moscou, pour une réunion de la mafia.
Souvenirs du vol et blagues faites pour détendre les autres filles. - C’est comme ça que j’ai rencontré Mikhaïl. Je pensais juste faire ma livraison et repartir, mais Mikha’ est venu me trouver dans ma chambre d’hôtel ; on lui avait raconté pour le bordel, et il pensait que j’avais du potentiel en tant que sicaire.
Pause. Souvenirs attendrissants. Voix tremblante. - On a discuté pendant plusieurs heures, et, le lendemain j’ai appris qu’il m’avait achetée au cartel. Le jour-même, il m’a ramenée chez lui, et j’ai rencontré Dimitri.
Temps d’arrêt. Remontée de ses souvenirs de jeune fille, heureuse de commencer une nouvelle vie. - Croyez-le ou pas, on a vécu pendant les 2 années suivantes comme une famille à peu près normale ; Mikhaïl faisait passer Dimitri pour son fils, et moi pour sa fille adoptive, ou la fiancée de Dimitri. On vivait et changeait d’identité au rythme des contrats, mais j’avais enfin l’impression d’avoir une famille.
Larme écrasée le plus vite possible. Pas de temps pour la nostalgie. Indicible à raconter. - Un soir, Dimitri a tenté de s’en prendre à moi. J’ai mis plusieurs mois à en parler à Mikhaïl, mais dès que je l’ai fait, il a réagi en bastonnant Dimitri, puis il est parti en voiture avec lui. Quand Mikha’ est revenu, il m’a dit qu’il avait fait ce qu’il y avait à faire pour mon honneur, et j’ai cru qu’il l’avait tué, mais il faut croire que ce n’est pas le cas.
Maintenant, sans trop savoir pourquoi, Rafaela cherche le regard de Hunter.
HRP - Désolée pour le pavé ^^
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Clionestra
Mar 9 Jan - 17:48
Hunter Walace
J'ai 35 ans et je vis à New York, USA. Dans la vie, je suis agent du FBI et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et ça évite bien des emmerdes. → Orphelin depuis une dizaine d'années. Agent de police depuis 15 ans. Il a commencé au SWAT. Workaholic
HRP – Pas de soucis pour le pavé, fais-en comme tu le sens, sans pression.
Il comprend mieux. Vraiment, il comprend un peu mieux toute la psychologie de la jeune femme en l’écoutant expliquer son histoire. Le bordel, le gang, tout ça, il l’avait lu sur un dossier froid et impersonnel. Il l’avait lu du noir sur blanc, mais il n’avait pas eu le timbre de la voix, le tremblement des cordes vocales qui expriment des sentiments. Il la comprenait un peu mieux. Et ce qu’elle venait de trouver était… un peu effrayant pour eux, mais pour le mieux. La jeune femme allait devenir la cible de Poem, ok. Dommage mais ça arrive. Mais surtout, si Poem essaie de la prendre pour cible, ça signifie que Hunter pourrait savoir où il était. S’il veut tuer la jeune femme, il sera là où elle est… Et il avait déjà un plan. Impersonnel, là encore. Alors avant de lui dire, il essaie de faire l’homme chaleur et intime. Il essaie. C’était compliqué pour lui qui avait toujours du mal à exprimer ses sentiments. Il réfléchit à ce qu’elle venait de dire. Ouais. Si Poem était Dimitri comme elle le pense, il la suivra… mais aussi, une partie de son esprit n’avait pas envie de mettre la jeune femme en danger. Il monte sa main sur sa joue et caresse doucement son épiderme. Il ne voulait pas donner l’impression de l’agresser, alors le geste était vraiment doux, vraiment délicat, vraiment pure. Il caresse sa joue et la regarde.
- Je suis désolé, fut les trois premiers mots qu’il réussit à dire.
Il continua sa douce caresse avant de s’approcher et de la prendre dans ses bras, avec assez peu de force pour qu’elle s’enlève quand elle le veut. Il la câline un peu. Se dit que ça peut faire du bien. Il ne savait pas s’il devait parler de son plan, aussi. Poem tuait sans foi ni loi. Et la jeune femme venait de devenir son ennemi. Parce qu’elle essaie de le mettre sous les barreaux après lui avoir fait perdre sa famille ? Ou l’avoir rejeter ? Peut-être.
- Je te protègerais, Rafaela, continua-t-il avant de rire un peu, oh, je sais que tu n’as pas besoin d’être protéger, mais je le ferais tout de même, que tu sois un délicat lamantin ou un poisson-pierre.
Le lamantin était le mammifère marin le plus inoffensif de l’océan. La poisson-pierre le plus venimeux de l’océan. Mais qu’elle soit l’un ou l’autre, il allait la protéger. Parce que c’était pour ça qu’il était inspecteur et faisant parti de la police. Et en plus, maintenant qu’elle avait une idée sur l’identité du tueur, ou en tout cas sur la personne qui avait tué la dernière personne, elle était la plus avancé pour que son casier devienne vierge.