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Date d'inscription : 05/04/2023
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Univers fétiche : Fantasy - adulte - sombre
Préférence de jeu : Homme
Méléän HastrosJe suis un loup-garou, vivant entre la ville et les forêts. Je n'ai pas d'attache, plus de famille, pas d'amis, pas de meute. Je suis un solitaire mais cette situation me pèse. Aucun loup ne choisit d'être un solitaire. C'est juste qu'il n'a pas trouver de compagnon, ou de meute pour l’accueillir. Un renégat. Moi, j'ai du me sacrifier pour pouvoir vivre. Je suis un mercenaire et je survis au jour le jour.
Après des années d'errance, je cherche une âme, une présence. Mais la vie me contraint à vivre de contrat tous plus dégradant les uns que les autres. Mais un jour une mission me met sur la voie de quelqu'un. Elle.
C’était presque s’il entendait le battement de cœur de la fée qui tente de se convaincre que tout allait bien. Le loup quant à lui ne dit rien, se contente de poser l’arrière de son crâne sur le mur, pas vraiment soulagé de l’entendre. Au-delà de l’odeur moite d’une peau enfiévrée, il y avait aussi des notes différentes, plus acide. Celle de la peur notamment. Impossible pour lui de savoir ce que comportaient les rêves de la danseuse, mais il se doutait bien que ce n’était pas un simple cauchemar. Cela devait être plus profond, plus puissant.
Les sourcils se froncent un instant alors que son regard se voile tandis que lui-même plonge dans des souvenirs qui lui laissent un goût amer sur la langue. Tant de fois ses nuits se sont soldés de plaintes et de cris, déchirant de ses ongles devenu griffes des matelas, mordant à plein croc un oreiller innocent. Le corps suant et l’esprit en fureur, il combattait des mirages qui le hantent depuis de longues années, amantes arrogantes qui jamais je le lâche. Souvent, l’odeur de la mort planait dans l’air, s’insinuant dans ses sinus pour lui donner envie de vomir. Des cadavres pleins les bras, le sang coagulé pleins les mains, l’horreur plein la tête. Certains avaient des visages marquants, des expressions de terreur ou de résignation imprimée à même leurs chairs durant leurs derniers souffles, lui donne envie de hurler sa peine et sa rage. D’autres, ne sont plus que des masques flous, portant parfois une odeur, parfois une intonation de voix. Pantin désarticulé contre lui alors qu’il tente de se souvenir de toutes ses forces, juste pour graver sa culpabilité dans son esprit avec une lame émoussé. Il avait pris leurs vies, il méritait d’être vivant dans sa conscience.
Battement de cils alors qu’il retrouve la réalité avec une netteté désarmante. Le bruit du remous de l’eau qui le ramène sur terre avec brutalité. Se redresser un peu, reprendre contenance alors qu’une bouffée de chaleur lui lèche le dos, remonte jusqu’à la racine de ses cheveux. Image de cette peau dénudée, parsemée de gouttelettes de cristal s’évaporant peu à peu. Il aurait pu en récolter chaque perle de sa langue. À peine le temps de réaliser qu’elle était déjà et de se relever qu’elle s’échouer près de lui, s’agenouillant à sa hauteur. Bouffée de parfum qui remonte dans son nez, cette chevelure d’encre qui remue dans le dos en vague humide. Déglutir bruyamment alors qu’elle est si proche, le touchant de sa peau humide, envahissant son espace vital d’une agression doucereuse. Pourtant, il ne recule pas, tel un animal apeuré. Non, il love sa joue dans le creux de cette paume, ronronne presque de plaisir alors que les yeux se plissent. C’est presque si la brebis ne lui demande pas d’être mangé. Et alors il ouvre les bras en grand, propose sa chaleur avec générosité dans un élan de tendresse. Monstre lunaire qui s’ouvre un peu plus à la lumière de la douce fée. Elle se blottit contre lui, si petite, si fragile. Si forte. L’envelopper instantanément de ses bras puissants, comme une armure de chair délicate qui protège le plus précieux trésor au monde. Le cœur qui tambourine alors qu’elle est tout contre lui, qu’il pouvait sentir ses courbes et les pointes osseuses s’enfoncer dans son corps, la façon dont il percevait son palpitant tel un oiseau affolé. La façon dont le tee-shirt trop grand se collait à sa peau d’été, révélant des secrets qu’il préférait garder pour lui. Un instant la tête tourne, menace de lui faire perdre raison alors que le parfum est enivrant, que tous ses sens sont en éveil, exacerbé par une fée trop dangereuse pour lui. Alors un bref instant, il se replie, entoure un peu plus cette femme miraculeuse, frotte son nez contre le cartilage d’une oreille, repousse une mèche humide. C’est presque s’il ne la berce pas en rythme de son cœur des gonflants avec la puissance d’une pompe, un son de satisfaction au fond de la gorge, les yeux regorgeant d’une tendresse particulière. L’envie de lui dire mille mots, qui ne suffiraient pas à exprimer ce qu’il ressent, l’effet qu’elle lui faisait. Quelle était unique. Qu’elle était belle. Qu’elle était incroyable. Qu’elle lui faisait battre le cœur toujours plus vite. Qu’il la désire ardemment. Qu’au fond de lui il espère. Mais toujours trop intense le Loup, qui se mord la langue plutôt que dévoiler le feu ardent qui le consumait de l’intérieur.
- Le rouge est l’une de tes couleurs.
Et alors que l’ivresse manque de l’emporter, à nouveau, on le ramène brutalement dans la réalité. L’idée de se nourrir le fait grimacer alors qu’il se redresse un peu, retire le carcan presque étouffant d’une étreinte affectueuse. L’imaginer en train de l’observer dévorant un morceau de viande saignante lui retourne l’estomac, malaise profond d’une nature longtemps refoulée et gardée des yeux trop curieux.
- Je ne mange que la nourriture crue pendant cette période.
Les billes jaunes qui dérivent un instant sur le corps de la féerique contre lui, sous-entendu délicieux que sa faim pourrait être tout autre. Oh petit biche solaire.
- Mais à l’avenir, je ne dis pas non à une de tes préparations.
Voix basse et douce, tel un aveu à peine formulé. Promesse gravée dans l’avenir, comme s’il voulait tailler à même la roche une évidence qu’il désirait ardemment. Car malgré les épreuves, ils seront ensemble n’est-ce pas ? Ils auront un avenir, même incertains. Ils pourront alors partager des moments d’une banalité affligeante mais qui apaiseront leurs blessures et balayera la solitude écrasante.
- Et au vu de l’heure, petite marmotte, c’est maintenant qu’il faudrait manger.
Demi-sourire, pour alléger la peine de cette nuit mouvementée pour sa libellule. Déposer un baiser sur sa tempe avant de se redresser, les articulations engourdies et les vertèbres craquantes. Rapidement, il se dirige vers le salon et saisit un plaid qu'il entoure autour de Pansy, la gardant dans un brin de chaleur. Le thermostat aussi, qu'il monte doucement pour ne plus voir frissonner la danseuse trop sensible.
D'un pas léger, il va dans la cuisine ouverte, sort rapidement un couteau pour découper des morceaux de fruits avec rapidité. Saisir un quartier de pomme et l'engloutir, avant d'en saisir un autre et de le tendre vers la danseuse. Il connaissait son aversion pour la nourriture alors il se voulait encourageant, comme s'il montrait l'exemple. Jamais elle ne pourrait récupérer totalement son énergie si elle ne mangeait pas. C'étaient des fruits, certainement qu'elle réussirait à ingérer quelques morceaux. Des noix, des fruits secs. Différents bols contenant diverses offrandes qui n'attendaient qu'eux. Alors il pioche négligemment, se force à avaler des calories. Au moins, son estomac ne se contractait pas avec violence, le laissant en paix. Ce soir avant de partir, il serait obligé de se nourriture de viande pour contenir son envie de chasser.
- J'ai un endroit à te montrer.
Léger sourire, presque timide. Saisir d'une main un bol garnis, de l'autre il prend la main de sa la fée et l'emmène vers la pièce au fond de l'appartement, à côté de la chambre. Pousser la porte et s'avancer avant de s'écarter pour laisser la danseuse s'approcher et analyser la pièce. C'était un atelier, à l'odeur lourde de bois et de sève, portant çà et là des petits bibelots travaillés de la main du Loup. De la sciure traînait sur le sol, des outils étaient étrangement bien aligné à leurs places. S’approcher d’un établi, repousser un peu de copeaux de bois d’une main et poser le bol. Croquer une raison pour satisfaire le besoin de mordre de sa mâchoire alors qu’il est nerveux de dévoiler un pan très personnel de sa vie.
- Je t’avais dit que je travaillais le bois lorsque j’avais le temps. C’est ici que j’œuvre.
Prendre un petit oiseau au marquage brut, le caresser du pouce avant de le reposer alors qu’il tente de s’occuper les mains.
- Ce n’est pas du très grand travail, mais cela me détend.
Se frotter l’arrière de la nuque d’un air gêné.
- Je me suis dit que… Si tu le voulais, tu pouvais t’installer ici pour peindre, si ça te fait plaisir.
Tendre un doigt en direction des achats effectués la veille qu’il avait entreposé contre un meuble. C’était un morceau de nid qu’il lui offrait, la possibilité de s’installer et de faire cet endroit chez elle, installant sa présence un peu partout pour marquer son territoire. Jamais encore, il n’avait présenté ce lieu privé, jamais encore, il n’a fait une telle proposition. Mais pour elle, il était prêt à franchir un autre cap dans son errance trop longue.
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