Le Temps d'un RP
le seul rpg où tu joues qui tu veux, quand tu veux
Retrouve les animations du forum pour t'amuser,
découvrir de nouvelles plumes et vivre de folles aventures !
Le deal à ne pas rater :
LEGO Icons 10331 – Le martin-pêcheur
35 €
Voir le deal

LE TEMPS D'UN RP

Tous ceux qui errent ne sont pas perdus. [PV Lulu] [+18]

Ezvana
Messages : 212
Date d'inscription : 05/04/2023
Crédits : Pinterest

Univers fétiche : Fantasy - adulte - sombre
Préférence de jeu : Homme
Sabrina
https://www.letempsdunrp.com/t5575-once-upon-a-time#112608 https://www.letempsdunrp.com/t5572-tous-ceux-qui-errent-ne-sont-pas-perdus
Ezvana
Ven 8 Nov - 2:29

Méléän Hastros
Je suis un loup-garou, vivant entre la ville et les forêts. Je n'ai pas d'attache, plus de famille, pas d'amis, pas de meute. Je suis un solitaire mais cette situation me pèse. Aucun loup ne choisit d'être un solitaire. C'est juste qu'il n'a pas trouver de compagnon, ou de meute pour l’accueillir. Un renégat. Moi, j'ai du me sacrifier pour pouvoir vivre. Je suis un mercenaire et je survis au jour le jour.

Après des années d'errance, je cherche une âme, une présence. Mais la vie me contraint à vivre de contrat tous plus dégradant les uns que les autres. Mais un jour une mission me met sur la voie de quelqu'un. Elle.


C’était presque s’il entendait le battement de cœur de la fée qui tente de se convaincre que tout allait bien. Le loup quant à lui ne dit rien, se contente de poser l’arrière de son crâne sur le mur, pas vraiment soulagé de l’entendre. Au-delà de l’odeur moite d’une peau enfiévrée, il y avait aussi des notes différentes, plus acide. Celle de la peur notamment. Impossible pour lui de savoir ce que comportaient les rêves de la danseuse, mais il se doutait bien que ce n’était pas un simple cauchemar. Cela devait être plus profond, plus puissant.

Les sourcils se froncent un instant alors que son regard se voile tandis que lui-même plonge dans des souvenirs qui lui laissent un goût amer sur la langue. Tant de fois ses nuits se sont soldés de plaintes et de cris, déchirant de ses ongles devenu griffes des matelas, mordant à plein croc un oreiller innocent. Le corps suant et l’esprit en fureur, il combattait des mirages qui le hantent depuis de longues années, amantes arrogantes qui jamais je le lâche. Souvent, l’odeur de la mort planait dans l’air, s’insinuant dans ses sinus pour lui donner envie de vomir. Des cadavres pleins les bras, le sang coagulé pleins les mains, l’horreur plein la tête. Certains avaient des visages marquants, des expressions de terreur ou de résignation imprimée à même leurs chairs durant leurs derniers souffles, lui donne envie de hurler sa peine et sa rage. D’autres, ne sont plus que des masques flous, portant parfois une odeur, parfois une intonation de voix. Pantin désarticulé contre lui alors qu’il tente de se souvenir de toutes ses forces, juste pour graver sa culpabilité dans son esprit avec une lame émoussé. Il avait pris leurs vies, il méritait d’être vivant dans sa conscience.

Battement de cils alors qu’il retrouve la réalité avec une netteté désarmante. Le bruit du remous de l’eau qui le ramène sur terre avec brutalité. Se redresser un peu, reprendre contenance alors qu’une bouffée de chaleur lui lèche le dos, remonte jusqu’à la racine de ses cheveux. Image de cette peau dénudée, parsemée de gouttelettes de cristal s’évaporant peu à peu.
Il aurait pu en récolter chaque perle de sa langue.
À peine le temps de réaliser qu’elle était déjà et de se relever qu’elle s’échouer près de lui, s’agenouillant à sa hauteur. Bouffée de parfum qui remonte dans son nez, cette chevelure d’encre qui remue dans le dos en vague humide.
Déglutir bruyamment alors qu’elle est si proche, le touchant de sa peau humide, envahissant son espace vital d’une agression doucereuse. Pourtant, il ne recule pas, tel un animal apeuré. Non, il love sa joue dans le creux de cette paume, ronronne presque de plaisir alors que les yeux se plissent.
C’est presque si la brebis ne lui demande pas d’être mangé.
Et alors il ouvre les bras en grand, propose sa chaleur avec générosité dans un élan de tendresse. Monstre lunaire qui s’ouvre un peu plus à la lumière de la douce fée. Elle se blottit contre lui, si petite, si fragile. Si forte. L’envelopper instantanément de ses bras puissants, comme une armure de chair délicate qui protège le plus précieux trésor au monde.
Le cœur qui tambourine alors qu’elle est tout contre lui, qu’il pouvait sentir ses courbes et les pointes osseuses s’enfoncer dans son corps, la façon dont il percevait son palpitant tel un oiseau affolé. La façon dont le tee-shirt trop grand se collait à sa peau d’été, révélant des secrets qu’il préférait garder pour lui.
Un instant la tête tourne, menace de lui faire perdre raison alors que le parfum est enivrant, que tous ses sens sont en éveil, exacerbé par une fée trop dangereuse pour lui.
Alors un bref instant, il se replie, entoure un peu plus cette femme miraculeuse, frotte son nez contre le cartilage d’une oreille, repousse une mèche humide. C’est presque s’il ne la berce pas en rythme de son cœur des gonflants avec la puissance d’une pompe, un son de satisfaction au fond de la gorge, les yeux regorgeant d’une tendresse particulière.
L’envie de lui dire mille mots, qui ne suffiraient pas à exprimer ce qu’il ressent, l’effet qu’elle lui faisait. Quelle était unique. Qu’elle était belle. Qu’elle était incroyable. Qu’elle lui faisait battre le cœur toujours plus vite. Qu’il la désire ardemment. Qu’au fond de lui il espère.
Mais toujours trop intense le Loup, qui se mord la langue plutôt que dévoiler le feu ardent qui le consumait de l’intérieur.

- Le rouge est l’une de tes couleurs.

Et alors que l’ivresse manque de l’emporter, à nouveau, on le ramène brutalement dans la réalité. L’idée de se nourrir le fait grimacer alors qu’il se redresse un peu, retire le carcan presque étouffant d’une étreinte affectueuse. L’imaginer en train de l’observer dévorant un morceau de viande saignante lui retourne l’estomac, malaise profond d’une nature longtemps refoulée et gardée des yeux trop curieux.

- Je ne mange que la nourriture crue pendant cette période.

Les billes jaunes qui dérivent un instant sur le corps de la féerique contre lui, sous-entendu délicieux que sa faim pourrait être tout autre.
Oh petit biche solaire.

- Mais à l’avenir, je ne dis pas non à une de tes préparations.

Voix basse et douce, tel un aveu à peine formulé. Promesse gravée dans l’avenir, comme s’il voulait tailler à même la roche une évidence qu’il désirait ardemment. Car malgré les épreuves, ils seront ensemble n’est-ce pas ? Ils auront un avenir, même incertains. Ils pourront alors partager des moments d’une banalité affligeante mais qui apaiseront leurs blessures et balayera la solitude écrasante.

- Et au vu de l’heure, petite marmotte, c’est maintenant qu’il faudrait manger.

Demi-sourire, pour alléger la peine de cette nuit mouvementée pour sa libellule. Déposer un baiser sur sa tempe avant de se redresser, les articulations engourdies et les vertèbres craquantes. Rapidement, il se dirige vers le salon et saisit un plaid qu'il entoure autour de Pansy, la gardant dans un brin de chaleur. Le thermostat aussi, qu'il monte doucement pour ne plus voir frissonner la danseuse trop sensible.

D'un pas léger, il va dans la cuisine ouverte, sort rapidement un couteau pour découper des morceaux de fruits avec rapidité. Saisir un quartier de pomme et l'engloutir, avant d'en saisir un autre et de le tendre vers la danseuse. Il connaissait son aversion pour la nourriture alors il se voulait encourageant, comme s'il montrait l'exemple. Jamais elle ne pourrait récupérer totalement son énergie si elle ne mangeait pas. C'étaient des fruits, certainement qu'elle réussirait à ingérer quelques morceaux.
Des noix, des fruits secs. Différents bols contenant diverses offrandes qui n'attendaient qu'eux. Alors il pioche négligemment, se force à avaler des calories. Au moins, son estomac ne se contractait pas avec violence, le laissant en paix. Ce soir avant de partir, il serait obligé de se nourriture de viande pour contenir son envie de chasser.

- J'ai un endroit à te montrer.

Léger sourire, presque timide. Saisir d'une main un bol garnis, de l'autre il prend la main de sa la fée et l'emmène vers la pièce au fond de l'appartement, à côté de la chambre. Pousser la porte et s'avancer avant de s'écarter pour laisser la danseuse s'approcher et analyser la pièce.
C'était un atelier, à l'odeur lourde de bois et de sève, portant çà et là des petits bibelots travaillés de la main du Loup. De la sciure traînait sur le sol, des outils étaient étrangement bien aligné à leurs places.
S’approcher d’un établi, repousser un peu de copeaux de bois d’une main et poser le bol. Croquer une raison pour satisfaire le besoin de mordre de sa mâchoire alors qu’il est nerveux de dévoiler un pan très personnel de sa vie.

- Je t’avais dit que je travaillais le bois lorsque j’avais le temps. C’est ici que j’œuvre.

Prendre un petit oiseau au marquage brut, le caresser du pouce avant de le reposer alors qu’il tente de s’occuper les mains.

- Ce n’est pas du très grand travail, mais cela me détend.

Se frotter l’arrière de la nuque d’un air gêné.

- Je me suis dit que… Si tu le voulais, tu pouvais t’installer ici pour peindre, si ça te fait plaisir.

Tendre un doigt en direction des achats effectués la veille qu’il avait entreposé contre un meuble. C’était un morceau de nid qu’il lui offrait, la possibilité de s’installer et de faire cet endroit chez elle, installant sa présence un peu partout pour marquer son territoire. Jamais encore, il n’avait présenté ce lieu privé, jamais encore, il n’a fait une telle proposition. Mais pour elle, il était prêt à franchir un autre cap dans son errance trop longue.



Lulu
Messages : 155
Date d'inscription : 13/05/2023
Crédits : by lola vagabonde

Univers fétiche : Fantasy
Préférence de jeu : Femme
Tournesol
https://www.letempsdunrp.com/t5641-presentation-de-luba
Lulu
Lun 18 Nov - 15:44

Pansy
Doe

Sylphide aux ailes diaphanes se confronte aux années d'une manière bien singulière, échappant à la course effrénée du temps, elle irradie d'une jeunesse éternelle. Son cœur de verre, avide de tendresse, ne demande qu'à vibrer au rythme des mélodies romantiques, mais une pesante solitude le condamne à les savourer à travers le vécu des autres. Derrière le voile de ce nom aux sonorités florales, Pansy dissimule sa véritable identité, étranglée par les années qui passent. Prisonnière d’un cycle infernal : à chaque tombée du jour, elle se dévêt de ses pétales, cédant sa chair aux guêpes insatiables, puis renaît à l'approche de l'aube, revêtant une splendeur éphémère, pour à nouveau se dénuder à la chute nocturne. Elle est le fantôme à l’agonie du Nymphéa, les murs et les planchers, portent les cicatrices de ses griffes et sont imprégnés de sa fragrance étourdissante.

Après des années à survivre seule dans cet enfer, mes rêves semblaient évanouis. Chaque performance me volait un peu plus ma dignité et mon identité. Je pensais devoir les abandonner pour toujours, jusqu'à ce que qu'une histoire de vengeance me mette sur la voie de quelqu'un. Lui.
Dans cette nouvelle pièce, la lumière se faisait plus douce, tamisée par des rideaux épais, à demi tirés sur la fenêtre. Un peu de poussière y flottait, petite neige de grains translucides, mêlée d’autres, plus épais, qu’elle n’aurait su nommer. Mais, en posant les yeux sur les statuettes de bois, elle en devina l’origine.  
La seconde chose qui la frappa, ce fut l’odeur ; bois fraîchement taillé, résine, sève. Cela effleurait un recoin oublié de son esprit, une sensation ténue, à peine éveillée — elle était lente à émerger. Parfum qui tentait de raviver un lambeau de souvenir, d’en extraire quelque chose pour qu’elle le revive, mais il demeurait hors de sa portée, enseveli sous le poids des siècles passés. Une vague de frustration la traversa, mais elle s’évanouit lorsque son regard se posa sur une étagère en bois sombre, soigneusement fixée au mur.  
Là reposaient des sculptures, achevées ou en devenir ; bibelots de bois clairs et sombres, taillés avec une précision surnaturelle. Ses prunelles s’y accrochèrent, fascinées, et son cœur vacilla tendrement. C’était beau. Non, c’était plus que cela ; c’était de l’art. Et ce qu’il acceptait de lui montrer, était comme une fenêtre ouverte sur un autre monde, plus intime et sensible, moins accessible, et ses yeux s’y plongeaient comme des phalènes attirées par la lumière.  Elle distinguait des oiseaux, des loups, des furets, tout un cortège de petits habitants de la forêt. Pendant quelques secondes, elle se crut transportée dans une clairière, tant les statuettes lui paraissaient vivantes. Une vague chaude s’éleva alors en elle, inondant sa poitrine, sans la quitter — comme de l’eau coincée dans la creux d’une roche au bord de l’eau.  
Les mots du loup la suivaient tandis qu’elle avançait dans l’atelier avec un pas prudent, comme si un geste trop brusque risquait de troubler la sérénité du temple. Ses yeux glissaient sur les détails, s’y attardaient avec une admiration croissante. Comme un Dieu, il semblait avoir insufflé la vie elle-même dans la courbe d’un bec, la tension d’une patte, la souplesse d’une queue enroulée sur elle-même. On aurait dit que ces créatures de bois étaient prêtes à bondir hors de l’atelier pour se fondre dans les profondeurs de la forêt.

Péri gracile s’avançait encore, tendant une main hésitante vers un petit renard en bois poli, ses doigts effleurant à peine les contours fins de la sculpture. Le bois était lisse sous sa paume, encore tiède d’avoir été façonné si longuement. Dans son cœur, un battement plus fort — elle avait la sensation d’effleurer un pan de l’âme du loup, de se frayer un chemin dans les replis les plus secrets de son être. C’était un peu un don de lui-même qu’il lui faisait, et elle sentit l’eau chaude et stagnante dans sa poitrine bouillonner d’émoi. Alors, elle releva le nez, dirigeant son minois vers le loup, un peu plus éloigné, et ses yeux se plissèrent sous l’impulsion d’un sourire franc, presque enfantin.
Cet instant lui semblait plus intime que n’importe quel baiser, que n’importe quelle étreinte partagée dans les replis de draps chauffés par la passion. Ses échecs étaient tous exposés à sa vue — il y avait des traits hésitants, imparfaits, comme des mots qui trébuchent sur la langue. D’autres étaient plus lisses et assurés, exécutés avec la certitude de quelqu’un qui, au contraire, maîtrisait ses mots. Dans ces statuettes, fissurées parfois, elle croyait percevoir le battement du cœur du loup. Et à cette pensée, une émotion sans nom lui serra la poitrine, quelque part entre la gratitude et une douleur tendre. Elle voulait toucher ces œuvres, sentir sous ses doigts la rugosité des courbes imparfaites et la douceur des contours achevés. Comme on effleure une peau aimée, où chaque imperfection devient précieuse. C’était cela qui faisait lui, comme ses propres failles faisaient elle. Ce n’était pas un amour de perfection, plutôt de vérité brute.
Elle eut cette sensation étourdissante, inestimable, d’être sur le seuil d’un mystère — celui de le découvrir un peu plus, tel qu’il était réellement. Parce que ses mains, capables de briser, savaient aussi insuffler la vie à ce qu’elles touchaient, avec une minutie rare et une délicatesse insoupçonnée.  
Le sourire de la fée s’élargit, et ses prunelles brillèrent, comme une nuée de lucioles dans la nuit autour d’un lac immobile, lorsqu’il lui confia qu’elle pourrait s’installer ici pour peindre. Se faire une place dans cet espace si intime, y laisser son empreinte, sa chaleur, une trace d’elle, comme il le faisait avec ses sculptures.  
Avec une délicatesse presque sacrée, elle reposa la statuette du renard à sa place, sur l’étagère, puis revint vers lui. À sa hauteur, ses lèvres lui brûlaient. Elle aurait voulu emprisonner son visage rude entre ses mains et l’embrasser avec la force du brasier qu’il avait éveillé en elle. Soleils brillaient de ce feu qui devenait de plus en plus difficile à contenir à mesure qu’elle le découvrait, à mesure qu’il lui dévoilait, morceau par morceau, des fragments de lui-même.

— « Merci », souffla-t-elle, ses yeux rivés sur lui comme les pétales d’un tournesol l’étaient vers le soleil.

Ce mot, pourtant simple, pesait lourdement sur ses lèvres, sur sa langue, dans l’air qui les entourait. Parce qu’il y avait, dans ses yeux, une reconnaissance si colossale qu’elle aurait pu inverser le cours des marées, retourner la terre sur son axe. Il lui faisait une place, près de son cœur — à elle qui s’était épuisée jusqu’à s’oublier, dans l’espoir de capturer une lueur, un regard posé sur autre chose que les courbures mortifères de son corps. Et elle ne lui avait même pas encore offert le fruit défendu ; pourtant, déjà, il lui donnait un pan de son âme. Avec lui, elle n’était pas qu’un corps voué à être consumé, dévoré avec l’avidité d’un repas volé, puis oublié dans la minute. Elle était un être entier, avec des désirs qu’il voyait, qu’il comprenait — des désirs auxquels il se montrait prêt à répondre. La preuve en était là, dans cet atelier où il l’invitait à renouer avec une passion qu’elle avait crue morte.

— « J'aimerais bien apprendre à faire ça un jour, sculpter », dit-elle, laissant son regard dériver de l’œuvre en cours pour s’échouer sur la statuette qu’il tenait entre ses mains rugueuses.

Elle savait que si elle continuait à le fixer, elle risquait de ne plus trouver la patience d’attendre l’arrivée de la lune pour lui chanter son affection.
Il y avait, mêlée à sa curiosité, une envie sincère : celle de partager un jour, peut-être, un moment, une passion, avec lui. Mais elle savait qu’elle pourrait se contenter de peindre en silence à ses côtés, de jeter des coups d’œil fascinés à ses sculptures sans jamais s’imposer. Elle reprit son bol de fruits, en avala quelques morceaux. Le goût sucré fondit sur sa langue et vibra dans tout son être, faisant frémir son aile unique. Une habitude qu’elle avait toujours eue — ses émotions trop vives se muaient toujours dans ce mouvement instinctif. Bientôt, d’ici quelques heures, elle retrouverait sa seconde aile. Ce moment, elle l’attendait impatiemment, désireuse de remplacer ce vide qui la poignardait à chaque geste, et qui lui rappelait inlassablement pourquoi, elle l’avait perdue, ce qu’elle avait toléré au nom d’une vengeance illusoire.
Elle avala un nouveau fruit pour chasser cette pensée, comme on chasse d’un revers de main un insecte agaçant. Elle savait pourtant que son visage viendrait hanter sa nuit, et qu’une fois ses paupières closes, elle serait forcée de confronter ces traits tirés par la rancœur.

— « Si je peins, tu voudrais peindre avec moi ? Ou peut-être faire autre chose », ajouta-t-elle en jetant un regard furtif à la statuette dans ses mains. « J’aimerais peindre l’une de tes sculptures, si tu es d’accord », ajouta-t-elle enfin, levant vers lui un sourire sincère.

Rendre ces heures à venir légères avant que la forêt et sa magie ne les réclament.
Tous ceux qui errent ne sont pas perdus. [PV Lulu] [+18]
Page 14 sur 14
Aller à la page : Précédent  1 ... 8 ... 12, 13, 14
Sujets similaires
-
» Tous ceux qui errent ne sont pas perdus.
» Identifiants perdus
» Les enfants de la lune. [PV Lulu] +18
» The Shape of Freedom (pyra x lulu)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
LE TEMPS D'UN RP :: Les Univers :: Univers fantasy :: Surnaturel-
Sauter vers: