J'ai 33 ans et je vis à Miami. Dans la vie, je suis vendeuse de café de qualité et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis en couple et je le vis plutôt parfaitement bien.
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Pas de restaurant… Alors qu’est-ce qu’il avait préparé ? Vic avait toujours eu du mal avec les surprises. Ça la faisait stresser. En grande organisée, elle avait besoin de savoir où elle allait, ce qu’elle allait faire. Elle avait beaucoup de mal sur le lâcher prise. Même si elle savait que ça venait de Jacob, il y avait une appréhension de sa part. ça venait aussi peut-être du fait qu’elle s’était imaginée rentrer et passer la soirée rien que tout les deux… Au lieu de ça, elle se retrouva à grimper les escaliers d’un bâtiment ancien. Elle savait très bien qu’elle devait être contente que Jacob lui fasse une surprise. C’était ce qu’on faisait en couple… mais elle se sentait mal à l’aise dans cet atelier. Cela faisait bien des années qu’elle n’avait pas prit un crayon pour dessiner ou encore des pinceaux… Et si elle faisait mal ? Et si elle s’était imaginée avoir un petit peu de talent et qu’en faite ce n’était pas vrai ?
Tout s’était bien déroulé et Judith avait été très gentille. Pourtant, Vic avait été incapable de pleinement savourer ce moment. Même en venant remercier Jacob dans la salle de bain, elle ne parvenait pas à être vraiment enjouée. Elle s’était mise sous la couette, un livre entre les mains. Pourtant son esprit était encore dans cet atelier qu’elle avait trouvé magnifique… Elle avait tourné la tête vers Jacob. « -non ! Non c’est pas ça… » et voilà… maintenant il pensait avoir mal fait. Elle se mordit les lèvres tout en l’écoutant. « -non Jacob, c’est pas ça… » avait elle ajouté. Bon, elle venait de se répéter et ça n’allait pas faire avancer les choses. Elle l’écouta à nouveau, posant son livre sur la table de nuit. A nouveau elle se mordit les lèvres en l’écoutant.
Elle regarda leur main jointes. Puis elle se décida : « -j’ai trouvé ton initiative adorable. » elle tenait à le rassurer là-dessus. Parce que c’était la vérité, c’était adorable. Il avait retenu qu’elle aimait peindre ou dessiner. Et il tenait à ce qu’elle trouve une sorte de hobbit… « -c’est juste que… » un nouveau mordillement de lèvres. Puis un soupire. « -ça fait des années que je n’ai pas fait ça… Avant de te connaitre je cumulais deux jobs… je passais mon temps à bosser… et je… » elle glissa une mèche de ses cheveux derrières son oreille, son autre main restant dans celle de Jacob. « -je ne suis pas fan des surprises… et je… j’ai eu du mal à me sentir à ma place là-bas… » elle ajouta rapidement : « -mais j’ai adoré ton idée et je… je comprends ce que tu veux dire… mon psy pense comme toi, que je dois faire autre chose… » un léger sourire : « -j’ai besoin d’un peu de temps… pour… m’autoriser à faire ce genre de chose. » elle espérait qu’il comprenait. « -je vais… je vais réfléchir au fait de retourner à ce cours. Ça ne peut que me faire du bien, tu as raison. » elle le regarda avec douceur. « -je suis désolée si ma réaction t’as… blessé… »
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Lun 4 Déc 2023 - 19:22
Jacob Reyes
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En les inscrivant tous les deux pour ce cours d’art et de peinture avec Judith, Jacob s’était rapidement rendu compte qu’il y avait encore tout un pan de la vie de la jolie brune qu’il ignorait encore. Quel était son quotidien avec Roberto ?! Est-ce qu’ils prenaient le temps de sortir ? Est-ce qu’elle prenait du temps pour elle seule, pour faire ce qu’elle aimait ?! Parce qu’en ce qui le concernait, c’était ce qu’il désirait pour elle. Victoria se souciait toujours des autres et trop peu d’elle. Il voulait donc que la tendance s’inverse et qu’elle s’octroie du temps pour ses passe-temps, ses centres d’intérêts, avec des gens qui lui sont chers. C’était donc dans cette optique-là qu’il lui avait fait la surprise de ce cours d’art avec modèle en cette fin de semaine. Pas de restaurant. Pas de tête-à-tête. Bien au contraire. Il voulait qu’elle soit entourée d’inconnu, de gens qui partageaient le même goût pour l’art et la peinture. Finalement, l’enthousiasme de Victoria ne fut pas celui escompté, et la soirée se déroula presque dans un silence de plomb. Jacob avait pris la parole qu’au moment de se glisser sous les draps, s’excusant pour son impair. Il avait seulement penser bien faire. Il se justifia donc pour cette surprise. Il voulait qu’elle réapprenne à aimer la vie, à sortir de nouveau. Il éprouva un certain soulagement quant à elle évoqua son opinion sur son initiative. Adorable. Cela ne venait donc pas de lui ?!
Jacob avait presque oublié qu’elle avait toujours travaillé excessivement avant le décès brutal de Roberto. Cumuler deux travails… Il l’observa en silence, remarquant quelques gestes qui trahissaient son état d’esprit en cet instant. Cette mèche de cheveux derrière son oreille. Tout le long du monologue de la jolie brune, Jacob n’avait pas prononcé le moindre mot. Il l’avait simplement écouté. Écouté s’exprimer sur ses ressentiments, sur ce temps dont elle avait besoin pour accepter l’idée de s’octroyer du temps pour elle et elle seule. Renfermé dans ce même mutisme, le chirurgien relâcha sa main pour passer son bras autour des épaules de sa petite-amie et la blottir ainsi contre lui « Je n’ai pas été blessée dans le sens où je n’ai pas eu de reconnaissance par rapport à mon initiative. Je m’en moque de ça. Tu aurais pu détester ma surprise, je l’aurais accepté et j’aurais mieux fait la fois prochaine ».Il poussa un léger soupir tout en posant sa tête contre le mur derrière eux « Ce qui me fait mal, c’est de voir que pas un moment dans ta vie, on t’a fait comprendre que tu devais vivre pour toi, que tu avais le droit de prendre soin de toi, physiquement et mentalement… Parce que tu auras beau me dire que tu as besoin de temps, pour moi, je ne vois qu’une femme qui a toujours fait passer le bonheur des autres avant le sien. Qui a toujours travailler pour payer les factures… Jusqu’à oublier de vivre ».
Jacob redressa la tête et posa ses doigts sous le menton de Victoria afin de croiser son regard « Je ne connais rien de ta relation avec Roberto ou les hommes que tu as pu rencontrer par le passé, et en t’écoutant, je ne suis plus certain de vouloir le savoir… Mais tout le temps que tu seras à mes côtés, je n’ai pas envie d’être le centre de ton univers. J’ai envie que tu… » et se mit à sourire avec douceur « Tu aimes tout autant la vie que moi, si ce n’est plus. Que tu acceptes de faire les boutiques avec une amie et que tu rentres le soir pour me montrer à quel point tu es belle dans cette nouvelle robe, que tu dégustes une glace avec toi-même sur le bord de mer à la sortie du travail parce que tu en avais envie, que tu avais envie de profiter de ta propre compagnie. J’ai envie que tu rencontres des gens qui ont la même passion que toi pour l’art, homme ou femme, ça n’a aucune importance, mais que tu te plaises à passer du temps en leur compagnie. Et si pour cela, tu dois prendre le temps d’y réfléchir alors prends le temps. Ok ?! La prochaine fois, je te proposerais un restaurant, et ce, jusqu’à ce que tu sois prête à entreprendre de nouvelles expériences » et déposa ses lèvres sur sa tempe.
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Lun 4 Déc 2023 - 20:17
Victoria Ruiz
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Le souci ne venait pas de Jacob. Encore moins de sa surprise. Elle voulait vraiment qu’il le comprenne. Elle ne lui en voulait pas. Bien au contraire. Elle avait trouvé cela adorable de sa part qu’il se souvienne qu’elle aimait dessiner. Ils n’avaient pas évoqué le sujet souvent. Alors c’était touchant, vraiment qu’il ait noté cela dans un coin de son esprit. Si elle réfléchissait trois secondes, elle n’était même pas certaine que Roberto était conscient de ça. Pourtant ils avaient passé plusieurs années de leur vie ensemble… Elle fronça légèrement les sourcils. Il s’en fichait qu’elle soit reconnaissante ? Il n’était pas blessé ? Pourtant, c’était ce que la plus part des gens attendait lorsqu’il faisait une surprise. Il voulait qu’on leur dise merci non ? Au lieu de ça, elle avait eu bien du mal à montrer un véritable enthousiasme… Elle s’en voulait. Ça avait gâché la surprise. Et au lieu de se réjouir, ils étaient en train de s’expliquer, après une fin de soirée pour le moins silencieuse. « -non mais tu n’as pas à faire mieux. C’était parfait… » on sentant la culpabilité dans sa voix, alors qu’elle s’était redressée pour le regarder. Elle s’en voulait…
Vic baissa les yeux en entendant Jacob soupirer. Elle ne revint pas se blottir contre lui ensuite, remontant ses jambes, son menton sur ses genoux. Elle l’écouta avec attention. « -c’est comme ça que tu me vois ? Mais je… je ne vois pas ce qu’il y a de mal à ça… » depuis toute petite elle donnait de son temps sans rien demander en échange, seulement pour que les autres soient heureux. Ça ne l’avait jamais gêné. Elle savait que ce que Jacob venait de dire n’était pas un reproche. Seulement un constat. « -je n’avais pas vraiment le choix tu sais pour les factures… » avait elle ajouté comme si c’était une bonne excuses. « -mais… je reconnais que… je n’ai pas de cercle d’ami, ni de passetemps, ni d’occupation autre que le travail… » elle en prenait conscience peu à peu, comme elle l’avait dit, son psy avait mit le doigt là-dessus. Encore une fois, cela revenait à faire un reproche à Roberto. Comme si c’était de sa faute si Vic n’avait jamais prit de temps pour elle. Le casier judiciaire qu’il trainait derrière lui n’avait pas aidé pour trouver du travail. Alors elle avait redoublé d’effort de son côté…
Vic releva la tête et regarda Jacob. Elle ouvrit la bouche, mais se pinça à nouveau les lèvres. Faire les boutiques ? Aller manger une glace ? Elle ne savait pas faire ce genre de chose. Parce que dans son esprit c’était des choses futiles, perte d’argent ou de temps… Enfin… jusqu’à présent elle avait toujours pensée ainsi. Parce qu’elle avait du mal à finir les fins de mois, parce que Roberto n’aidait pas vraiment aux tâches ménagères, parce qu’elle divisait son temps libre entre lui et sa famille vu qu’elle ne pouvait pas les voir ensemble. Elle n’avait pas vraiment d’amis parce qu’elle n’avait jamais le temps de sortir justement. Les mots que Jacob avait employé résonnait dans son esprit. Le centre de son univers… c’était ce que Roberto était devenu. Et à nouveau cela faisait écho en elle… Lui ouvrait les yeux sur leur relation. En l’aimait lui, elle s’était perdue elle-même… Pourtant elle s’était toujours cru vivante. Pleine de vie, de rire… et pourtant… ce n’était pas vraiment vivre. « -j’ai compris le message… » avait elle finit par dire, avant de se lever du lit : « -je vais boire… » elle quitta la chambre pour rejoindre la cuisine, et se servit un verre d’eau. Elle prit quelques minutes pour elle, avant de revenir se mettre au lit. Elle s’allongea cette fois-ci, et après une ou deux minutes de silence elle dit : « -j’avais l’impression de réapprendre à vivre… alors qu’en réalité, je n’ai jamais su vraiment vivre… » le constat lui mettait le moral en vrac. Elle tourna le dos à Jacob, remontant ses jambes.
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Lun 4 Déc 2023 - 20:48
Jacob Reyes
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Pas une seconde Jacob n’aurait pu anticiper que ce qui aurait dû être une surprise pour la jolie brune puisse devenir finalement le socle d’une conversation plus profonde sur la manière dont Victoria avait pu mener sa vie jusque-là. Ils étaient maintenant dans le lit qu’ils partageaient depuis un peu plus d’un mois maintenant à évoquer cette soirée de manière presque mélancolique. Victoria culpabilisait de ne pas avoir éclaté de joie en arrivant à l’atelier, alors que pour le trentenaire, le problème était plus profond. Il se moquait bien de sa reconnaissance. Il ne lui avait pas fait cette surprise pour recevoir des éloges de la part de sa petite-amie, mais pour qu’elle accepte de vivre pour elle avant tout, et notamment de ses passions. Il voulait uniquement lui ouvrir les yeux sur ce que pouvait être la vie si elle acceptait de prendre moins soin des autres et davantage d’elle-même. « Je ne dis pas que ce n’était pas parfait… » et poussa un soupir « Je ne t’ai pas fait cette surprise pour que tu me fasses des éloges en te disant que je suis un type sympa qui pense à toi. J’ai fait cela pour que tu reprennes goût à l’art et accepte de ne pas passer ta vie à travailler », parce que ce n’était pas que cela la vie. Le travail, ç’en était qu’une partie. Mais il avait la sensation de lui faire plus de mal que de bien en évoquant ce sujet à voix haute. Il le comprit lorsqu’elle garda ses distances avec lui, pour se renfermer sur elle-même, ses jambes contre son menton, comme si elle tentait de former une carapace pour se protéger de lui et de ses paroles. Pour autant, Jacob n’avait pas envie d’abandonner dans son entreprise. Il voulait lui faire entendre raison, mais plus il parlait, et plus il sentait le sujet de discorde prendre forme entre eux deux « Parce que tu n’as connu que ça toute ta vie… Enfant, tu t’occupais de tes frères et sœurs, ensuite tu as cumulé les emplois avec Roberto… ». Elle se justifia pour les factures, ce à quoi il rétorqua « Tu n’étais pas la seule à vivre dans cette maison Vic’ ! Tu n’avais pas à porter tous les problèmes sur tes épaules ou à bout de bras » rétorqua-t-il avec conviction.
Finalement, au fil de leur conversation, la jolie brune prit conscience qu’elle n’avait rien d’autre que le travail dans son existence, et il souffla « Tu ne penses pas qu’il serait temps que ça change ? » souffla-t-il avec douceur pour ne pas brusquer davantage la jeune femme qu’il sentait à fleur de peau en cet instant. Il lui expliqua ce qu’il voulait pour elle. Qu’elle prenne du temps pour elle, qu’elle se fasse plaisir, qu’elle apprécie autant sa propre compagnie que celle des autres, qu’elle évoque sa passion avec d’autres passionnés, que son monde ne se résume pas à son travail et à lui. Son cœur se serra soudainement en entendant les paroles de Victoria en réponse au message qu’il souhaitait véhiculer. Il ferma les paupières avec force, et laissa reposer sa tête contre le mur, serrant la mâchoire en culpabilisant soudainement d’entreprendre une telle conversation ce soir. Peut-être aurait-il dû agir autrement au lieu de la mettre face au fait accompli en l’entrainant ainsi à l’atelier de Judith sans la prévenir au préalable… Il rouvrit les paupières alors qu’elle entra à nouveau dans la chambre. Sans mot dire, il la suivit du regard jusqu’à ce qu’elle prenne place dans le lit à ses côtés. Son cœur eut mal de l’entendre prononcer ces quelques mots, tel un amer constat sur son existence. Il se glissa sous les draps à son tour et vint se blottir contre son dos, la serrant tout contre lui « Il n’est jamais trop tard pour apprendre à vivre Vic’… Tu n’es pas toute seule, je suis là pour toi » et déposa ses lèvres dans son cou avec douceur, puis posa sa tête contre la sienne « Tu as dû assumer des responsabilités qui n’étaient pas toujours les tiennes, mais c’est terminé tout ça Vic… Tu m’entends ?! Tes frères et sœurs sont grands, et je sais gérer mes propres responsabilités, j’ai un travail et je paie les factures avec toi. Tout ça appartient au passé dorénavant. Tu as tout le temps et la liberté de prendre soin de toi maintenant, et… et j’ai aussi envie de prendre soin de toi ». Il déposa un baiser sur son épaule et lui souffla « Rappelle-toi qu’avant d’être ton petit-ami, je suis aussi ton meilleur ami alors… alors ne t’isole pas pour affronter tout ce que tu ressens. Parle-moi, même si ça doit durer toute la nuit et qu'on ne s'endormira qu'au lever du jour, ça n’a pas d’importance, mais parle-moi Vic’, s’il te plaît ».
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Mar 5 Déc 2023 - 16:52
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Non mais ils n’allaient tout de même pas se prendre la tête ? Victoria avait parfaitement comprit que c’était une surprise, que ça partait d’une belle, très belle attention. Le souci ne venait pas de Jacob ni de son idée. Le problème c’était elle ! Tout simplement. Parce qu’elle n’avait pas été capable de se détendre, de pleinement apprécier et profiter. Impossible pour elle de rester blottit dans les bras de Jacob alors que le sujet devenait de plus en plus pesant. Elle n’avait pas la moindre envie que le ton monte. Pas du tout. Parce qu’elle aimait ce qu’il avait fait pour elle ce soir. Elle avait vraiment apprécié qu’il soit capable de se souvenir qu’elle aimait l’art. Qu’elle aimait le dessin ou peindre, même si ça datait de son adolescence. « -je sais… mais je… » elle préféra se taire. Encore une fois, cela revenait à rejeter la faute sur Roberto. Encore une fois, cette conversation la mettait devant le fait qu’en ayant cette relation avec l’ex détenu, elle avait mit sa propre vue entre parenthèse. Ne vivant que pour lui, ou même à travers lui. Elle en venait même à se demander si ce qu’ils partageaient à l’époque était réellement de l’amour. Ou plutôt une espèce d’emprise…
Vic finit par reconnaitre que Jacob avait raison. Qu’à par lui et sa famille, elle n’avait rien d’autre. Ça avait déjà été douloureux comme constat quand c’était sorti de la bouche de son psy, mais ça l’était encore plus maintenant. Ça la résumait à quoi du coup ? A une pauvre fille ? Elle releva les yeux sur Jacob lorsqu’il proposa que cela change. Elle avait préféré se lever. Elle avait juste besoin d’une ou deux minutes seule. Histoire d’avaler la pilule. Histoire de ne pas pleurer. C’était douloureux de se rendre compte que malgré ce qu’on pouvait croire, finalement on avait pas de vie. Et tout ça par ou à cause de l’amour. Cet amour si fort qu’elle avait éprouvé pour Roberto, qui l’avait pourtant comblé de bonheur et de joie durant quelques années… c’était cet amour qui l’avait isolé des autres.
Ne voulant pas créer une dispute, elle revint se coucher. Pourtant, elle ne trouva pas refuge dans les bras de Jacob. Elle se pelotonna de son côté, et lorsqu’il se colla dans son dos, une grosse larmes coula sur sa joue. Elle ferma les paupières avec force en écoutant Jacob. A l’écouter, toute sa vie n’avait été que devoir et souffrance. Ce n’était pas ainsi qu’elle voyait les choses. Elle n’avait jamais été vraiment malheureuse. Elle n’avait jamais subit cela comme une obligation. « -je suis désolée… » avait elle finit par souffler sans bouger. « -je suis désolée que… que ton idée de surprise engendre une telle conversation. C’est ma faute et je le sais… » elle posa sa main sur celle de Jacob : « -c’est… c’est douloureux de prendre conscience de… de tout ça… » elle se mordit les lèvres, toujours dos à lui, incapable de le regarder pour le moment. « -à chaque fois… c’est… c’est comme si je m’étais trompée sur toute la ligne dans ma relation avec Roberto… comme si en réalité ce n’était pas du tout du bonheur ou de l’amour… mais plus un écran de fumé… » elle se pinça les lèvres. « -je devrais pas te parler de lui… » maintenant qu’ils avaient changé de statut, c’était difficile pour Vic d’évoquer Roberto face à Jacob.
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Mar 5 Déc 2023 - 19:22
Jacob Reyes
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Jacob ignorait pratiquement tout de la relation qu’elle partageait avec feu son fiancé, en dehors du fait que ce dernier était un ancien prisonnier et qu’elle était rapidement tombée amoureuse de cet homme aux allures de mauvais garçon. Qu’elle avait éprouvé un amour fort et passionnel, pour lequel elle avait été prête à se jeter du haut d’un immeuble lorsque celui-ci avait pris brusquement fin avec le décès de Roberto. Mais plus il apprenait à la connaître, elle et son histoire, et plus il avait la sensation qu’elle s’était souvent sacrifié au profit du bonheur des autres… Deux travails pour payer les factures, la lecture à ses frères et sœurs, pas de peinture depuis des années alors qu’elle aimait ça… Sur quoi d’autres avait-elle tiré un trait par amour ?! C’était pour cela qu’ils avaient cette conversation ce soir. Jacob voulait qu’elle apprenne à vivre, à défaut d’avoir pu le faire ces dernières années. Il voulait qu’elle aime la vie comme elle avait pu aimer Roberto et lui-même. Il voulait que son monde tourne, mais pas uniquement autour de lui, comme elle avait sûrement dû le faire avec son défunt fiancé. Il voulait qu’elle vive avant tout pour elle-même. Parce qu’elle le méritait tout simplement. Parce qu’il était temps qu’elle apprenne à le faire, pour son épanouissement personnel, pour son bonheur. Il avait tenté de faire un pas en ce sens en la conviant à l’atelier de Judith, mais il avait également pris conscience qu’elle n’était pas familière avec ce genre d’initiative… Mais le trentenaire pris également conscience que le sujet était dès plus sensible et la laissa s’éloigner de lui quelques minutes. Elle avait besoin de temps pour elle. Il l’accepta et la laissa quitter la chambre. Si elle avait besoin de s’éloigner davantage, il l’accepterait également. Finalement, Victoria revint vers lui, se glissant sous les draps à nouveau, mais resta dos à lui, comme pour cacher son visage et ses yeux de sa personne.
C’était sans compter sur le chirurgien qui ne voulait pas la laisser seule avec elle-même ce soir. Il vint donc se blottir tout contre son dos, son bras autour de sa taille pour lui rappeler qu’il était bien présent. Et qu’il voulait prendre soin d’elle. Le temps continuait d’avancer, de manière perpétuelle, pour autant, il était toujours temps d’entreprendre des changements lorsqu’ils étaient nécessaires, et celui-ci en faisait partie aux yeux de ce dernier. Alors s’ils devaient parler toute la nuit durant pour que Victoria prenne conscience qu’elle avait aussi le droit au bonheur, à s’octroyer du temps pour elle seule, il ne fermerait pas l’œil de la nuit pour l’écouter, et pour lui parler en quoi c’était important qu’elle en prenne conscience. Mais contre toute attente, ce fut des excuses que Victoria prononça. Il vint nicher son visage dans son cou tout en fermant les paupières, son cœur soudainement dans un étau alors qu’il la sentait culpabiliser « Arrête Vic… Arrête de t’en vouloir… On aurait eu tôt ou tard cette conversation et… C’est aussi ça aimer. C’est avoir des conversations plus difficiles que d’autres. Ne t’excuse jamais d’éprouver des sentiments, d’être en colère à certains moments, malheureuse à d’autres. Tu m’entends ?! Ne t’excuse jamais. Je veux seulement que tu me parles et que tu m’expliques ce qui ne va pas pour qu’on tente de soigner ça tous les deux » lui murmura-t-il à l’oreille. Jacob sentit qu’il avait peut-être trouvé les mots en sentant sa main sur la sienne.
Lorsque Victoria évoqua son défunt fiancé, il resserra son étreinte autour de son corps recroquevillé sur lui-même, et finalement redressa la tête en fronçant les sourcils « Regarde-moi Vic, s’il te plaît » et ajouta « Vic, s’il te plaît », et vint caresser sa joue tout en lui souriant avec douceur « Tu ne dois pas me parler de Roberto parce qu’on couche dorénavant ensemble ?! » et se mit à rire doucement alors qu’il la regarda amoureusement « Tu ne voulais pas rencontrer quelqu’un, parce que tu n’aurais eu d’autres choix que de lui expliquer toutes les épreuves par lesquelles tu es passée. Finalement, ton cœur m’a choisi et tu n’as pas eu à le faire parce que j’ai été présent quand tu m’as annoncé sa disparition… J’ai été présent quand tu as perdu son enfant… Je suis celui qui t’a annoncé son décès Vic’… Je suis celui qui était avec toi sur ce parking, alors que tu voulais en finir avec la vie parce que l’homme de ta vie venait de mourir, et qu’il t’avait laissé seule… Et que c’était trop douloureux de vivre sans lui… C’est de cet homme-là dont tu es tombée amoureuse avec le temps Victoria, alors parle-moi de lui, de comment tu l’as aimé si tu le souhaites, de ce qui te faisais rire chez lui et aussi pleurer… » et continua de caresser sa peau de son pouce sans la quitter du regard « Je vais te faire une confidence » et se mit à sourire avec douceur, avant de poursuivre « Avant le repas de Noël au cours duquel tu m’as dit m’aimer, dans le sens où je suis celui que tu aimes aujourd’hui, j’ai toujours pensé que j’étais le second dans ton cœur, que Roberto aurait toujours la première place. Eh bien, parce qu’il aurait dû être ton mari, le père de ton enfant, que tu étais prête à mourir par amour pour lui, et je l’ai accepté. Parce que je t’aime toi et ton passé. Je sais de qui je suis tombé amoureux, et j’étais prêt à garder cette seconde place jusqu’à la fin parce que tu m’aimais suffisamment pour que j’ai une place à tes côtés, et c’était tout ce qui m’importait ». Il l’observa quelques secondes et souffla un « Parle-moi de lui ».
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Mer 6 Déc 2023 - 20:42
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Vic s’en voulait de faire prendre cette tournure à leur soirée. Parce que ce n’était pas ce qu’avait imaginé Jacob. Il avait voulu bien faire. Seulement, la jeune femme n’était pas capable de s’ouvrir assez, d’accueillir convenablement ce qu’il avait voulu lui proposer. Et à mesure que les minutes passaient et que les mots étaient prononcés, Vic sentait la culpabilité et le mal-être l’envahir. Elle prenait conscience de bien des choses. Et c’était douloureux. Sans compter cet sorte de blocage. Comment pouvait elle parler de Roberto à Jacob maintenant ? Elle ne voulait pas qu’il pense être le remplaçant ou le lot de consolation. Ce n’était pas le cas. Pas du tout. Elle avait la sensation de ne pas mérité toute la compréhension et la patience dont faisait preuve Jacob. Et ensuite elle se demanda comment est ce que ça avait pu déraper entre lui et son ex-femme. Comment Sharon avait elle pu passer de l’amour à tant de doute vis-à-vis de lui…
A sa demande elle hésita, puis finit par se retourner doucement sur le dos afin de le regarder. Elle fronça légèrement les sourcils en l’entendant rire. Qui avait il de drôle là-dedans ? Bien sur qu’elle était gênée de parler de Roberto avec lui. Elle détourna les yeux lorsqu’il lista toutes ces étapes douloureuses. Il avait raison, il avait été présent pour tout ça. Et elle ne pourrait jamais assez le remercier encore une fois, pour cette patience et cette compréhension. Comment pouvait elle évoquer Roberto maintenant ? Comment Jacob pouvait il vouloir qu’elle lui parler de lui ? Le cœur de la jeune femme se sera lorsqu’il évoqua cette seconde place qu’il imaginait avoir dans son cœur. C’était faux. Cela faisait quelques temps déjà qu’il avait détrôné Roberto. Ils étaient si différent l’un de l’autre. Aujourd’hui, en regardant Jacob, elle se demandait parfois comment est ce qu’elle avait pu vouloir mourir pour rejoindre Roberto dans l’autre monde… l’amour qu’elle éprouvait pour Jacob était si différent.
Elle n’avait pas la sensation que Jacob avait besoin d’être rassuré. Alors elle ne le fit pas. Elle prit quelques secondes en se mordant les lèvres. « -plus le temps passe, et plus je me demande… si c’était vraiment de l’amour… » comme ça faisait mal de dire cela. « -parfois je me dis que j’étais aveugle… que… est ce qu’il avait une sorte de pouvoir sur moi ? » elle ne voulait pas réponse. « -quand tu… quand tu me dis que je ne sais pas prendre soin de moi, pas prendre du temps pour moi je… je constate que tu as raison… et que… qu’avant de le connaitre, j’avais des amis… je bossais déjà mais j’avais des amis. Même si je n’ai jamais été une grande adepte des sorties ou du shopping. » loin de là même. « -mais je… j’ai arrêté de dessiner quand on a commencer à vivre ensemble. Pas parce qu’il me l’a demandé. Mais parce que… le loyer reposait sur mes épaules. Au départ en tout cas. Ensuite il a trouvé un emploi et ça allait mieux. Mais je n’ai pas ralenti pour autant. » elle déglutit et ajouta : « -c’est tellement douloureux de me rendre compte qu’à… qu’à cause de ma relation avec lui, je me suis petit à petit coupé du monde. Il était devenu mon monde… et je crois que c’est pour ça que j’ai voulu sauter et en finir. Parce que sans lui, mon monde s’écroulait. Alors que… alors que ce n’était qu’une vision faussée de l’amour. » elle se mordit à nouveau la lèvre inférieure avant d’ajouter : « -je m’en veux… parce qu’une partie de moi est toujours en colère contre lui. Pourtant je l’ai aimé. D’une façon bien différente que toi je t’aime… avec toi c’est… » elle caressa la joue de Jacob avec tendresse : « -c’est doux… c’est apaisant… c’est tellement agréable et sécurisant aussi. » à nouveau elle regarda ailleurs : « -Avec Roberto c’était… les montagnes russes… parce que c’était passionnel. Mias parce que ça m’est tombé dessus. Je n’ai pas choisi de l’aimer. Alors que toi… toi j’ai tellement lutter contre mes sentiments. On a apprit à se connaitre avant de s’aimer de cette façon. Et je crois que c’est ce qui fait notre force aujourd’hui. Enfin c’est ce que je veux croire. »
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Mer 6 Déc 2023 - 21:21
Jacob Reyes
J'ai 39 ans et je vis à Miami. Dans la vie, je suis chirurgien traumato et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis en couple et je le vis plutôt parfaitement bien.
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Bien sûr que Jacob avait ri. Ne pas vouloir lui parler de Roberto. Pourquoi ?! Parce que leurs sentiments avaient changés et qu’ils s’aimaient d’un amour différent que celui qui les avait lié jusqu’alors ?! C’était insensé pour le trentenaire qui lui rappela à qui elle s’adressait en disant cela. Il était celui qui avait essuyé ses larmes, qui avait brisé son monde en lui annonçant la mort de celui qu’elle aimait, qui l’avait retenu sur ce toit parce qu’elle ne pouvait pas en finir avec la vie maintenant… Il avait été présent à ses côtés durant chacune de ces adversités rencontrées sur sa route. Il n’avait peut-être pas connu personnellement cet homme qu’elle avait tant aimé, mais il était tombé amoureux, lui aussi, de la femme que lui. Il l’avait entendu crier sa douleur et son désespoir. Il était tombé amoureux d’elle, mais aussi de son histoire et de son passé tumultueux. Et si Victoria ne lui avait pas dit que c’était dorénavant lui qu’elle aimait, il aurait accepté cette seconde place dans son cœur, tout simplement parce qu’il respectait sa perte, son deuil, ce qui faisait d’elle la femme qu’elle était aujourd’hui, avec ses forces et ses failles. Avec lui, elle n’avait rien à craindre et il voulait qu’elle lui parle librement de cet homme qui avait marqué sa vie et son cœur de la sorte. Caressant toujours sa joue de son pouce, il ne la quitta pas du regard. Bien au contraire, il la couva même tendrement du regard au fur et à mesure qu’elle se confiait sur son histoire avec Roberto.
Ce fut au fil de son récit que Jacob découvrir une autre Victoria. Une femme qui était entourée d’amis et qui aimait l’art. Une femme aussi qui fut bien rapidement rattrapé par des responsabilités qui n’étaient pas entièrement les siennes, se laissant entrainer dans une spirale où elle n’eut d’autres choix que de se détacher de cette vie qu’elle semblait avoir aimé, pour travailler et ainsi assumer celle dans laquelle Roberto l’avait entrainé, sûrement malgré lui. Par amour, tout simplement. C’était lui qui était devenu le centre de son univers avec le temps et ne vivait qu’à travers lui. En le perdant, elle avait perdu le sens qu’elle donnait à sa vie, et il comprenait davantage son geste, sur ce parking. Ce geste de désespoir. Jacob se mit à sourire lorsqu’elle caressa sa joue avec douceur alors qu’elle énuméra tout ce qu’était leur relation. Doux. Apaisant. Agréable. Sécurisant. Le trentenaire en rougissait presque, ne pensant pas un instant lui apporter tant au quotidien. « Nous avons vécu tellement de choses tous les deux… On a appris à connaître le pire de chacun de nous, la détresse, la colère, le désespoir… Et on a appris à aimer ces parts-là de nous… On est devenu des confidents, des amis… Et oui, c’est notre force aujourd’hui. On en est sortis plus fort, ensemble ». Il lui sourit avec douceur « Ne regrette pas l’amour que tu as porté à Roberto, ou la manière dont vous vous êtes aimés. C’était différent, passionnel, mais tu l’as aimé et tu l’aimes peut-être toujours, sinon tu ne serais pas en colère contre lui encore aujourd’hui ». Le trentenaire était en paix avec cela. Il n’éprouvait pas de jalousie ou de colère vis-à-vis des sentiments qu’elle pouvait encore porter à feu son fiancé. Leur histoire avait duré dans le temps, elle avait été passionnelle, destructrice peut-être à certains moments, mais elle l’avait aimé.
« Je…Je ne savais pas que je t’apportais tant… Je veux dire, tu m’apportes tout ça aussi, mais… Je ne sais pas… » et se mit à rire doucement « Si je t’apporte tout ça et que ça te rend heureuse, alors c’est tout ce qui m’importe ». Il retira sa main de sa joue dans une caresse pour saisir sa main, entrelaçant ses doigts aux siens, observant leurs mains jointes, il poursuivit « C’est pour ça que je veux que tu aimes la vie, que tu t’entoures de tes amis, que tu passes du temps aussi sans moi à tes côtés. Je ne veux pas devenir le centre de ton univers, je veux seulement en faire partie » et releva son regard sur elle « Rien ne presse. On a tout le temps pour y parvenir. On travaillera dessus ensemble si tu le souhaites. Tu feras un pas en ce sens quand tu le voudras. Tu as encore des plaies à guérir, tu dois aussi accepter ta relation avec Roberto telle qu’elle était… Et pour ça, il faut du temps ». Il lui sourit avec douceur « Tu vois, on peut en parler. Je n’ai pas eu mal. Je n’ai pas fuis non plus ».
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Charly
Jeu 7 Déc 2023 - 14:43
Victoria Ruiz
J'ai 33 ans et je vis à Miami. Dans la vie, je suis vendeuse de café de qualité et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis en couple et je le vis plutôt parfaitement bien.
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Si elle ne se sentait pas déjà aussi mal, Vic se serait levé d’un bon pour lui demandé d’arrêter avec sa compréhension. Comment pouvait accepter tout ça ? Il avait sans doute raison pourtant. Une partie d’elle même serait toujours attaché à Roberto. Parce qu’elle l’avait aimé. Vraiment aimé. Tellement aimé. Et qu’il lui avait été arraché. Même si Vic avançait sur le chemin du deuil, si aujourd’hui elle s’était autorisé à en aimer un autre, elle n’était pas capable de tout oublier de son histoire avec Roberto. Parfois il suffisait d’un geste ou d’un mot pour qu’un souvenir ne se déverse dans sa mémoire. Elle faisait en sorte de ne pas avoir les même habitudes avec Jacob qu’elle avait avec lui. La matin, elle prenait le temps d’embrasser Jacob, de lui souhaiter une belle journée. Elle n’avait jamais répété ce baiser à la volé qu’elle lui avait donné un matin. Parce que c’était un geste qu’elle faisait avec Roberto. Et elle ne voulait pas faire un copier-coller de ça. « -une partie de moi éprouver toujours quelque chose pour lui. Parce que ce n’est pas un… un ex… Nous ne nous sommes pas séparé, je ne l’ai pas quitté. Il n’y a pas eu d’aurevoir…. » comment Jacob pouvait il resté là, à la serrer dans ses bras.
Mais elle ne voulait pas que Jacob doute. Alors sans vraiment calculer ses mots, elle parla des deux relations. Et si elle devait choisir, s’était avec Jacob qu’elle voulait passer le reste de sa vie. Elle lui adressa un sourire tendre, toujours cette pointe de tristesse malgré tout, au fond des prunelles. « -je le suis… » oui, il devait en être convaincu. Avec lui, elle était de nouveau heureuse. C’était grâce à lui et par lui qu’elle avait réapprit à vivre. Pas encore assez au gout de Jacob, mais comme elle l’avait dit, elle allait y réfléchir. Elle enfouit son visage dans le torse de Jacob avant de souffler à la fin de son discours : « -ne quitte jamais mon univers… » c’était une demande.
Il fallu deux semaines à Vic pour se décider. Mais un soir, alors que Jacob était de garde toute la nuit, elle avait à nouveau grimpé les marches et poussé la porte de l’atelier de Judith. Quand elle avait osé téléphoner, Judith lui avait proposé une date. Surprise quand elle entra, elle était seule avec la professeure. Elles avaient longuement parlé de ce qui pouvait motiver Vic, de ce qu’elle aimait, de ce qui l’inspirait. Vic se prit rapidement au jeu et elle en vint à prendre des cours deux fois dans la semaine. Elle avait également accepté d’aller boire un verre avec sa collègue. Pour les cours, elle n’en avait rien dit à Jacob. Pour le verre, elle lui avait dit. En rentant en fin de soirée, elle avait quitté sa veste, ses chaussures et délaisser son sac à main, pour venir se blottir contre lui. Il était dans le canapé, en train de lire. Vic glissa sa tête sous son bras, à la manière d’un chaton. « -bonsoir toi… » un sourire : « -comment s’est déroulé ta soirée ? » au départ elle avait été gêné d’apprendre que son planning avait changé et qu’il allait se retrouver seul ce soir.
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Manhattan Redlish
Jeu 7 Déc 2023 - 16:51
Jacob Reyes
J'ai 39 ans et je vis à Miami. Dans la vie, je suis chirurgien traumato et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis en couple et je le vis plutôt parfaitement bien.
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En tombant amoureux de Victoria, il avait conscience que leur histoire ne serait pas un long fleuve tranquille. Il savait qu’il existerait des moments où l’absence de Roberto se ferait ressentir, où elle aurait envie de pleurer sa mort. Des moments où elle éprouverait une certaine colère à son encontre parce qu’elle prendrait conscience que leur histoire n’était peut-être pas aussi belle qu’elle l’avait pensé. Un peu comme ce soir. Tout était partie d’une surprise. Et ils se retrouvaient à parler de cet homme qui avait tant compté pour la jolie brune. Il l’acceptait. Parce qu’il savait qu’il était également tombé amoureux d’une femme qui avait perdu brutalement son fiancé. Celui avec qui elle aurait eu un enfant et qui porterait son nom s’il n’était pas décédé si brusquement. Jacob acceptait l’idée qu’elle puisse l’aimer encore aujourd’hui, comme il avait été prêt à accepter l’idée qu’il ne soit que le second dans son cœur. Aujourd’hui, il ne regrettait pas de lui avoir dit qu’il l’aimait, il ne regrettait pas la tournure de leur relation. Au contraire. Il bénissait ce jour où ils s’étaient embrassés chaque jour que dieu faisait. « Je le sais tout ça Victoria, et je dirais même que c’est normal… Tu aurais dû l’épouser si les circonstances n’avaient pas fait que… » et lui sourit avec douceur. La jolie brune devait accepter d’aimer encore cet homme, même si elle l’aimait lui aussi. Ils ne s’étaient pas quittés. Il était décédé. Elle sera toujours attachée à lui, toujours liée à lui par cet évènement.
Un tendre sourire étira les lèvres du trentenaire quand elle lui confirma être heureuse avec lui. C’était le plus important à ses yeux. Qu’ils soient tous les deux heureux dans cette relation qu’ils construisaient un peu plus chaque jour ensemble « Ok » avait-il soufflé sans se départir de son sourire. Maintenant, la jolie brune devait avancer. Accepter de vivre sa vie pour elle et elle seule, qu’elle devienne le centre de son propre univers et pas lui. Lui, il voulait seulement en faire partie. Il embrassa sa chevelure brune au moment où elle vint enfouir son visage contre son torse « Je n’y comptais pas ». Il était si épris d’elle et qu’il espérait pouvoir vieillir à ses côtés. Seulement, il ne lui promis rien, parce qu’il ne savait pas de quoi demain serait fait. Il avait appris à ses dépens à quel point la vie pouvait être fragile et que tout pouvait s’écrouler tel un château de cartes. Mais aujourd’hui, il était à ses côtés et il ferait en sorte de l’être jusqu’à son dernier souffle de vie.
Finalement, cette conversation nocturne avait porté ses fruits. Victoria avait accepté de boire un verre avec une collègue de travail. Il n’était pas de garde ce soir, et ne voulait en rien qu’elle change ses plans pour lui. Bien au contraire, il apprécié ce pas en avant qu’elle faisait. Jacob avait donc passé cette soirée en solitaire, commandant une pizza pour le dîner, accompagné d’une bière et d’un livre sur la médecine qu’un confrère avait écrit et publié il y a peu. Un sourire s’était aussitôt glissé sur les lèvres du trentenaire au moment où il la vit rentrer. Elle était venue aussitôt se blottir contre lui, son bras autour de ses épaules « Bonsoir » et sans se départir de son sourire, il remua le livre « Calme. J’ai commandé une pizza pour le dîner, il en reste si jamais tu as faim, et j’ai lu en t’attendant ». Il se pencha pour poser ledit livre sur la table basse et resserra son étreinte autour des épaules de la jeune femme « Et toi ? Raconte-moi ? Ça s’est bien passé ? ».