La situation Dan et Ezekiel sont en couple depuis maintenant sept ans. Ils s'aiment à la folie et ont même adopté deux enfants. Seulement depuis quelque temps les choses vont mal. Dan a perdu son métier de chef cuisinier qui lui tenait à coeur et est tombé dans une profonde dépression quand en plus sa mère est morte. Au lieu de trouver du réconfort chez son homme, il en a trouvé dans l'alcool... Et est clairement devenu alcoolique. Ils ne sont plus ensemble aujourd'hui. Ezekiel a quitté Dan quand ce dernier est allé chercher leurs enfants à l'école en conduisant... bourré. Impardonnable selon lui. Et pourtant ? Pourtant ils vivent toujours ensemble et font semblant que tout va bien pour leurs deux amours. Ils jouent au couple parfait, également pour l'entourage. Mais quand ils sont seuls, bien souvent, ils se parlent mal, se provoquent, se chamaillent. Quitte à être violents parfois. Ils s'aiment toujours... En tout cas, Dan l'aime toujours. Mais il a un problème à résoudre avant de pouvoir demander à nouveau sa main. En attendant il dort sur le canapé.
J'ai 33 ans et je vis à Chicago, Etats-Unis. Dans la vie, je suis au chômage et je m'en sors absolument pas. Sinon, grâce à ma malchance, je suis mi-célibataire mi-en couple et je le vis plutôt mal aussi. Dan a toujours été un père modèle. Ses enfants, il les a toujours gâtés. Mais tout a déraillé quand il a perdu coup sur coup son boulot de chef cuisinier qu'il aimait tout particulièrement, et sa mère. Au lieu de chercher du réconfort chez son homme, il a préféré choisir l'alcool... Pour ne pas l'ennuyer avec toute sa peine. Grossière erreur. Pour lui, ça n'est pas fini. Il est toujours amoureux d'Ezekiel et fera tout pour le reconquérir. Mais ça semble mal barré... Depuis peu, il croit savoir que son amoureux se tape d'autres hommes, et ça c'est juste inconcevable. Ca le met tellement en rogne... Lui il est incapable d'aller voir ailleurs. Il passe tout son temps chez eux. Parfois dans un bar.
La soirée avait encore été très mouvementée. Ce qui avait été facile à prévoir suite à leur échange de sms remplis d’insultes plutôt que de mots doux… Tout ça était très difficile à supporter pour Dan. Il tentait de faire le fier, il répliquait, il l’insultait aussi. Mais au fond de lui il avait juste envie de mourir à chaque fois qu’Ezekiel lui parlait d’un autre homme, à chaque fois qu’il lui disait que c’était terminé entre eux. Il avait eu le maigre espoir que les choses redeviennent comme avant, au début. Mais ça semblait de plus en plus foutu et il ne savait pas comment gérer ça. Ezekiel était l’homme de sa vie… Depuis sept ans merde ! Il n’avait pas toujours été le connard qu’il était aujourd’hui, disons que son comportement s’était très largement dégradé suite à la petite… bon d’accord, à la grosse bêtise de Dan. Depuis ce moment, il était devenu implacable, intolérant, et ne cherchait plus à le soutenir dans sa guérison, considérant de toute façon que Dan ne voulait pas guérir. Mais il se trompait ! Pour ses enfants, pour son homme, il voulait aller mieux. Il comprenait qu’Ezekiel ait besoin de temps mais il espérait que les choses finiraient par se calmer entre eux – même si ça ne risquait pas d’arriver en répliquant à ses saloperies. Bien sûr que Dan regrettait. Etant au chômage, il avait eu tout le temps d’y réfléchir et de se remettre en question. Mais les événements dramatiques s’étaient enchaînés si vite qu’il n’avait pas pu faire autrement que de se laisser porter par l’alcool. Plus de boulot combiné au décès de sa mère, ç’avait été fatal. Et maintenant, il avait perdu son homme… Autant dire que c’était très difficile de ne pas rechuter, et que la guérison n’était pas miracle. Il buvait encore, cachait des bouteilles, essayait d’être discret. Il essayait toutefois de calmer le jeu quand il devait s’occuper des enfants… De toute façon il n’avait plus le droit de les emmener en voiture nulle part. C’était un peu sa punition.
La soirée avait été comme les autres : pour les enfants, ils avaient joué la comédie. Dan profitait de ces instants pour essayer de l’embrasser, d’être proche de lui, mais Ezikel gardait toujours une certaine distance. Au moment de les coucher, Dan savait que la guerre recommencerait très bientôt. Il se pencha pour embrasser le front de chacun de ses enfants, leur souhaita bonne nuit et quitta la chambre avec Ezekiel. Une fois dans le salon, il ne put s’empêcher de demander : « Je croyais que tu voyais un mec ce soir ? Il en a eu marre et il a annulé ? »
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SUNRISE
Mer 24 Mai - 16:39
Ezekiel Greenwick
J'ai 31 ans et je vis à Chicago, Etats-Unis. Dans la vie, je suis rédacteur, journaliste et je m'en sors moyennement bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis forcé de faire semblant de l'aimer, pour nos enfants, et je le vis plutôt mal, très mal. Tu pensais avoir rencontré l'homme de ta vie, tu pensais avoir trouvé ton âme-sœur. Tu aurais pu tout lui céder, tout lui offrir, mais certainement pas la vie de tes enfants. Ce fut l'erreur de trop, une erreur que tu ne peux pas pardonner. Que tu ne veux pas pardonner. Vous jouez le parfait petit couple, pour le bonheur des petits, pour leur éducation, mais cette comédie te brise un peu plus chaque jour. Tu consoles tes peurs et tes doutes, en allant voir ailleurs, en couchant avec ceux qui te désirent. Rancoeur, tu veux le faire souffrir, alors même que tes sentiments envers lui te jouent des tours. Entre amour et haine, il n'y a qu'un pas.
Sans cesse interrompu par les sonneries de ton smartphone, puis par ses vibrations, tu as fini par abandonner l’idée de rédiger ton article dans son intégralité. Tu pousses un long soupir et te vautres dans ton fauteuil, positionné face au bureau sur lequel trône fièrement ton ordinateur portable. Le bruit des doigts qui parcourent les claviers s’amenuisent au fil du temps dans l’open space, signe que la journée s’achève. Tu pousses un grognement en lisant les missives de ton ex. Cette situation t’obnubile. Ex-compagnon sans l’être. Une simple comédie qui t’oppresse et te rend malade. L’idée de mentir à tes enfants te déplaît plus qu’elle ne devrait, alors tu te consoles en te disant que tu le fais pour eux, pour leur bien. Parce que dans le fond, tu ne vis plus pour toi. Tandis que tu ranges ton portable dans ton sac en bandoulière, tu regardes le cadre photo, posé sur la surface plane. Cette photo de vous quatre, photo que tu n’as pas eu la force de jeter à la poubelle. Tu déglutis lentement avant de secouer la tête. Il ne faut pas que tu craques, il faut que tu penses à la sécurité de tes gosses, à ta sécurité. Tu ne connais que trop bien les méfaits de l’alcool, et tu ne peux te permettre de perdre ce que tu as mis tant de temps à construire. Sac sur l’épaule, tu sors des bureaux et piétines jusqu’à votre domicile, perdu dans tes pensées. Il te met hors de toi. Tes mots sont durs, froids. Chaque jour qui s’écoule et une couche supplémentaire sur ta coquille dans laquelle tu t’enfermes.
Tu vas voir ailleurs, et tu te dégoûtes de faire ça, pourtant, tu veux juste te défaire de son emprise. Tu voudrais juste exister autrement qu’à travers lui, autrement que sous son emprise. Tu couches avec d’autres, parce que dans ces moments charnels, tu ne penses plus à Dan. Tu ne penses qu’au plaisir de toucher la liberté du bout des doigts, au plaisir simple, sans aucune ambiguïté, sans être obligé de jouer la comédie. Alors, ce soir, tu le cherches en prétextant un plan-cul pour cette nuit, tu veux le foutre en rogne, tu veux le faire souffrir. Tu veux sa jalousie. Pourtant la comédie du couple parfait et heureux, tu la retrouves dès que tu passes le seuil de la maison. Tu rentres tard, comme souvent, et il est déjà l’heure de coucher les enfants. Tu les embrasses, leur souhaite une bonne nuit, avant de leur promettre que tu les emmèneras au parc demain. « Je vous aime fort. » La porte se referme derrière vos silhouettes adultes et tu pousses un long soupir. Tu pars dans la cuisine, attenante au salon, te servir quelque chose à grignoter sans même donner une once d’attention à l’autre homme. « J’ai annulé. J’étais crevé. » Tu attends patiemment que ton assiette se réchauffe sur le plateau tournant du micro-ondes. « Et qu’est-ce que ça peut te foutre, de toute façon ? »
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Jeu 25 Mai - 17:44
Dan Rosebury
J'ai 33 ans et je vis à Chicago, Etats-Unis. Dans la vie, je suis au chômage et je m'en sors absolument pas. Sinon, grâce à ma malchance, je suis mi-célibataire mi-en couple et je le vis plutôt mal aussi. Dan a toujours été un père modèle. Ses enfants, il les a toujours gâtés. Mais tout a déraillé quand il a perdu coup sur coup son boulot de chef cuisinier qu'il aimait tout particulièrement, et sa mère. Au lieu de chercher du réconfort chez son homme, il a préféré choisir l'alcool... Pour ne pas l'ennuyer avec toute sa peine. Grossière erreur. Pour lui, ça n'est pas fini. Il est toujours amoureux d'Ezekiel et fera tout pour le reconquérir. Mais ça semble mal barré... Depuis peu, il croit savoir que son amoureux se tape d'autres hommes, et ça c'est juste inconcevable. Ca le met tellement en rogne... Lui il est incapable d'aller voir ailleurs. Il passe tout son temps chez eux. Parfois dans un bar.
Dan n’avait jamais autant souffert que ces derniers mois. Perdre sa mère avait déjà été très douloureux, mais perdre l’homme de sa vie, son pilier, ça ne l’était pas moins. Il avait l’impression d’être devenu un fantôme dans sa vie, de ne plus compter du tout. Ou bien Ezekiel était vraiment un parfait comédien… Bien sûr que Dan comprenait. Sa bêtise était impardonnable. Mais l’alcoolisme était une maladie ! Il s’en était rendu compte à ce moment-là. Il avait été prêt à se soigner mais tout seul, ça lui semblait être peine perdue. Il n’arrivait pas à se motiver car chaque fois qu’il songeait à Ezekiel pour se donner un peu de courage et une motivation sans faille – l’envie de le retrouver – il se rappelait que ce dernier avait totalement tourné la page. Qu’il était trop tard, et qu’il aurait fallu se soigner avant de prendre cette putain de voiture. Que ça ne servait plus à rien parce que de toute façon, Ez’ finirait par dire la vérité à leurs enfants, un jour ou l’autre. Et ils le détesteraient, eux aussi. Alors il essayait de profiter un maximum des moments en famille… Du moins entre eux, quoi. Il leur lisait des histoires, s’occupait d’eux comme le père aimant qu’il avait toujours été. Ces derniers temps il était particulièrement plus présent. Dan avait… plus ou moins pris une décision dont il n’avait pas encore parlé. D’ailleurs il redoutait un peu cette conversation car il savait qu’au lieu de le soutenir, Ezekiel l’enfoncerait encore une fois. Mais il faudrait en passer par là, son idée allait demander une nouvelle organisation pour les enfants autant que pour son ho… son ex. Dan s’était renseigné et finalement, avait opté pour le centre de désintoxication. Ca lui paraissait la méthode la plus radicale pour redevenir clean. Et qui sait… prouver à Ezekiel qu’il ne devait plus jamais avoir peur pour la sécurité de tout le monde. Très honnêtement Dan n’avait pas envie de foutre un pied là-bas. Être séparé de ses enfants ce serait peut-être l’épreuve la plus difficile, mais ça le motiverait à en sortir plus vite. Et puis c’était pour eux, pour leur bien. Pour le sien aussi. L’alcool, ça pouvait rendre mauvais… Surtout quand il était associé à une bonne grosse dépression. S’il avait fait une connerie avec les enfants, il ne voulait pas s’enfoncer jusqu’à un jour, peut-être, lever la main sur eux. Ou sur Ezekiel, même s’ils avaient tendance à être assez violents dans leur façon de se parler. Et puis peut-être qu’une séparation temporaire permettrait à Dan de manquer à Ezekiel… ou de retrouver l’amour ailleurs, m’enfin il ne préférait pas penser à cette éventualité.
Dan lui demanda tout de suite où était passé son rencard. Forcément, il espérait qu’Ez’ lui dise qu’il n’y en avait jamais eu et que ça n’avait été qu’une provocation de plus… Mais non, forcément. Allez, respire. Calme-toi. De toute façon il ne pouvait pas gueuler puisque les enfants étaient couchés. Il le suivit dans la cuisine, les bras croisés sur son torse. Bon sang, cette situation devenait vraiment invivable. Jouer la comédie et ensuite retrouver la froideur d’Ezekiel… Il ne le supporterait plus très longtemps. « Tu sais très bien pourquoi je te pose la question. » Contrairement à lui, Dan était plutôt transparent sur ses sentiments, sur ses intentions. Il voulait toujours se faire pardonner, croyait toujours qu’un « nous » était possible. Enfin, de moins en moins… Les sentiments s’amenuisaient autant que l’espoir qu’il se passe à nouveau quelque chose, il fallait l’admettre. Ils étaient mis à rude épreuve à chaque nouvelle provocation, à chaque mot qui sortait de la bouche d’Ezekiel. « Ca me tue de savoir que tu vas voir ailleurs dès que t’en as l’occasion. Si encore t’étais discret… mais tu me le fous en pleine gueule. J’compte si peu pour toi ? De toute façon, tu ne m’auras plus sur le dos pour très longtemps. » annonça-t-il, histoire de mettre sur la table le sujet du centre de désintoxication. Il était tellement peu sûr d’y aller qu’il suffisait à Ez’ de critiquer cette idée pour totalement le décourager. Ca lui semblait pourtant être la dernière solution… Du moins, avant dernière. Mais le suicide, c’était lâche. Il voulait affronter son problème.
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SUNRISE
Sam 27 Mai - 13:16
Ezekiel Greenwick
J'ai 31 ans et je vis à Chicago, Etats-Unis. Dans la vie, je suis rédacteur, journaliste et je m'en sors moyennement bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis forcé de faire semblant de l'aimer, pour nos enfants, et je le vis plutôt mal, très mal. Tu pensais avoir rencontré l'homme de ta vie, tu pensais avoir trouvé ton âme-sœur. Tu aurais pu tout lui céder, tout lui offrir, mais certainement pas la vie de tes enfants. Ce fut l'erreur de trop, une erreur que tu ne peux pas pardonner. Que tu ne veux pas pardonner. Vous jouez le parfait petit couple, pour le bonheur des petits, pour leur éducation, mais cette comédie te brise un peu plus chaque jour. Tu consoles tes peurs et tes doutes, en allant voir ailleurs, en couchant avec ceux qui te désirent. Rancoeur, tu veux le faire souffrir, alors même que tes sentiments envers lui te jouent des tours. Entre amour et haine, il n'y a qu'un pas.
Ces derniers mois avaient été difficiles. Si difficiles que tu as failli tout plaquer, détruire ici pour reconstruire ailleurs. Mais non, tu as préféré continuer ta longue marche sur les débris, au risque de te casser la gueule et de ne plus jamais te relever. Tu veux prendre le risque pour les enfants qui dorment dans la petite chambre, sans se douter de la tempête qui se prépare dans la cuisine. Tu t’es posé beaucoup de questions, durant ces semaines aux allures interminables. Tu t’es remis en question, plusieurs fois, tu as cherché les erreurs que tu avais pu commettre. Tu ne sais pas où votre histoire a pu merder. Tu ne comprends pas son choix. Tu ne comprends pas pourquoi il a pu se tourner vers l’alcool, tandis que sa famille attendait sagement son retour à la maison. T’étais prêt à tout donner pour cet homme, tu aurais été prêt à lui offrir des perles de pluies, venues de pays où il ne pleut pas, comme dirait l’autre. À présent, tu n’en es plus certain. Tu ne te sens plus capable de faire quoique ce soit pour quelqu’un qui a mis la vie de tes enfants en danger. Si Dan avait pu être aussi inconscient une fois, rien ne pouvait prédire un autre accident, hormis cette boule dans le creux de ton estomac. Une crainte qui t’obsède, assis devant ton portable au bureau, alors que cet homme s’occupe de ceux dont il a mit la vie en péril. Quelque chose que tu ne peux pas concevoir et qui, pourtant, est inévitable, tu n’as pas d’autres choix que de lui en laisser la garde. Dan était un bon père avant que l’alcoolisme ne frappe à grands coups à votre porte, tu n’as rien venu venir. Naïf, tu avais pensé être l’épaule sur laquelle il aurait pu pleurer, être l’oreille attentive à ses doutes, ses peurs, sa tristesse. Tu avais pensé être suffisamment présent, être suffisamment digne de confiance, après tant d’années à former un couple qui te semblait solide. Puis, un coup de vent, et le château de cartes s’écroule. L’homme que tu pensais connaître s’est contenté de piétiner ta confiance, pour trouver du réconfort dans la boisson. Cet incident avec Eleonore et Milo a terminé le travail entreprit par l’égoïsme du plus âgé. Cette descente aux Enfers, tu l’as vécu comme une trahison. Comme si tu n’étais plus suffisant pour le combler de bonheur, pour apporter une étincelle de vie dans son regard chocolat, comme si cette vie à quatre n’était que bonheur factice, comme si cette comédie n’avait pas commencé il y a seulement quelques mois, mais dès le départ. Dès que vos yeux se sont croisés. Maintenant, il ne reste plus qu’une vie moyenne à trois. Une vie que tu t’efforces de rendre heureuse, du mieux que tu peux.
Le plateau du micro-ondes tourne, illuminé par la couleur orangé de la petite ampoule intégré. Tu tires le tiroir et te sors une fourchette, ne retournant pas pour le regarder. Tu préfères éviter, dès lors que tu en as l’occasion, de plonger tes pupilles dans les siennes. Tu serais capable de retomber dans ses bras, juste parce qu’il te le demande. Alors, tu t’enfermes dans une coquille de froideur, d’ironie et de sarcasme. Mécanisme de défense dont tu as perdu le contrôle. Le ting résonne. Tu récupères ton assiette et t’installes sur la petite table de la cuisine. Tu écoutes ses jérémiades, piquant vaguement dans la plâtrée de nouilles, il t’a coupé l’appétit. « Tu comptais énormément pour moi. » dis-tu dans un murmure. Et tu comprends le sens de ses derniers mots. Tu lèves enfin ton regard haineux vers lui. « Plus pour très longtemps ? Ça veut dire quoi ça ? Dis-toi bien que si tu te flingues, ce n’est plus sur mon pardon qu’il faudra compter. Mais sur la rancoeur qu’auront tes enfants, mes enfants. » Tu te redresses et balances l’assiette dans le siphon de l’évier, te précipitant hors de cette pièce. Tu te faufiles à l’extérieur, inspirant une bouffée d’air pur. Tu sors un paquet de cigarettes que tu extirpes de ton veston et glisses un tube entre tes lèvres. T’es pas un fumeur à proprement parler, mais ces derniers temps, tu t’es laissé tenté par cette douce drogue qui apaise tes mœurs. Tu renifles bruyamment, ravalant tes larmes. Tes nerfs sont mis à rude épreuve, et tu ne vas pas tarder à craquer. Le feu embrase le papier et le tabac, illuminant un court instant ton visage.
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Sam 27 Mai - 15:27
Dan Rosebury
J'ai 33 ans et je vis à Chicago, Etats-Unis. Dans la vie, je suis au chômage et je m'en sors absolument pas. Sinon, grâce à ma malchance, je suis mi-célibataire mi-en couple et je le vis plutôt mal aussi. Dan a toujours été un père modèle. Ses enfants, il les a toujours gâtés. Mais tout a déraillé quand il a perdu coup sur coup son boulot de chef cuisinier qu'il aimait tout particulièrement, et sa mère. Au lieu de chercher du réconfort chez son homme, il a préféré choisir l'alcool... Pour ne pas l'ennuyer avec toute sa peine. Grossière erreur. Pour lui, ça n'est pas fini. Il est toujours amoureux d'Ezekiel et fera tout pour le reconquérir. Mais ça semble mal barré... Depuis peu, il croit savoir que son amoureux se tape d'autres hommes, et ça c'est juste inconcevable. Ca le met tellement en rogne... Lui il est incapable d'aller voir ailleurs. Il passe tout son temps chez eux. Parfois dans un bar.
Sa phrase était volontairement peu précise. Elle laissait effectivement sous-entendre une éventuelle tentative de suicide et c’était voulu. Dan préférait lui laisser imaginer le pire avant de lui parler du centre de désintoxication – même s’il n’aurait jamais annoncé à son homme qu’il allait se suicider si tel était le cas. De toute façon, il ne pouvait pas faire ça à ses enfants. Ils n’y étaient pour rien dans cette histoire et ils méritaient d’avoir deux parents aimants et qui seraient prêts à tout pour qu’ils soient heureux. C’était son cas, il voulait pouvoir les gâter, les voir sourire à chaque seconde. Mais sans travail, c’était plus compliqué… Cela dit, il passait beaucoup plus de temps avec eux maintenant qu’il était au chômage qu’avant, lorsqu’il était chef cuisinier. Et ils adoraient toujours autant ses petits plats. Eléonore et Milo étaient ses dernières motivations. Ses dernières forces. Ce qui l’empêchait de totalement sombrer et de passer toutes ses journées bourré.
« Je ne vais pas… » Il soupira, Ezekiel s’était barré avant qu’il ne termine sa phrase. Loin de se dégonfler, Dan choisit de le rejoindre dehors. Oui, peut-être qu’il cherchait un peu la merde et qu’il aurait mieux fallu passer la soirée chacun de son côté. Mais il y tenait à cette discussion. A son approbation… Il s’assit près de lui, regardant droit devant. D’autres maisons, plein de maisons où vivaient probablement des familles très heureuses. Et puis il y avait eux. Les intrus… La famille qui se déchire lentement mais sûrement. « Je n’ai pas l’intention de me foutre en l’air. Pas encore. » Et il y avait longuement réfléchi ! Il avait pas mal débattu avec lui-même, en fait. Pesant les pour et les contres… Ce serait effectivement la solution facile ; abandonner plutôt que de se battre. Mais se battre tout seul, c’était vraiment au-dessus de ses forces. « J’envisage plutôt d’aller… dans un centre de désintoxication. Ca prendra le temps que ça prendra… On trouvera forcément un truc à raconter aux enfants. » Il se mordit la lèvre, décidant enfin de tourner la tête vers Ezekiel. « J’en peux plus de cette situation. Moi je t’aime toujours et j’ai envie d’essayer un dernier truc. Je veux que tu… j’dirais pas que tu sois fier de moi, parce que c’est pas possible. Mais que tu sois serein pour l’avenir… Je veux te protéger, protéger ma famille, comme je l’ai toujours fait jusqu’à il y a quelques mois. Reprendre ma vie en mains. Nous redonner une seconde chance… Mais je peux pas faire ça tout seul, Ez’. J’ai besoin de toi… » Et là, il hésita à lui prendre la main. Mais il se ravisa bien vite pour ne pas se la prendre dans la gueule. « Tu trouveras sûrement mieux que moi, mais j’ai pas envie de laisser faire… On peut pas foutre sept ans en l’air comme ça, sans tenter d’arranger les choses… Le centre ça me tente pas du tout, mais c’est la dernière chose que je vois pour que ça aille mieux. »
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Lun 29 Mai - 13:06
Ezekiel Greenwick
J'ai 31 ans et je vis à Chicago, Etats-Unis. Dans la vie, je suis rédacteur, journaliste et je m'en sors moyennement bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis forcé de faire semblant de l'aimer, pour nos enfants, et je le vis plutôt mal, très mal. Tu pensais avoir rencontré l'homme de ta vie, tu pensais avoir trouvé ton âme-sœur. Tu aurais pu tout lui céder, tout lui offrir, mais certainement pas la vie de tes enfants. Ce fut l'erreur de trop, une erreur que tu ne peux pas pardonner. Que tu ne veux pas pardonner. Vous jouez le parfait petit couple, pour le bonheur des petits, pour leur éducation, mais cette comédie te brise un peu plus chaque jour. Tu consoles tes peurs et tes doutes, en allant voir ailleurs, en couchant avec ceux qui te désirent. Rancoeur, tu veux le faire souffrir, alors même que tes sentiments envers lui te jouent des tours. Entre amour et haine, il n'y a qu'un pas.
Ton ventre réclame cette assiette pleine que tu viens de balancer dans le siphon de l’évier, mais une boule se forme dans le fond de la gorge, rendant douloureuse la moindre déglutition. Impensable de remplir ton estomac dans ces conditions. L’envie même d’avaler un plat que le blond aurait préparé te donne la nausée. Tu essayes de t’en convaincre, du moins. Son annonce résonne dans ton esprit, sans que tu ne puisses te défaire de chaque mot qu’il a prononcé, de chaque syllabe ayant franchi le seuil de ses lèvres charnues. Tu traînes ta carcasse jusqu’au patio, où une clope trouve le chemin de ta bouche. Le goût acre du tabac se dépose sur ta langue, ta gorge. Le venin de cette drogue se dépose en silence sur tes poumons, te tuant alors que ton souffle embrase le papier. Sensation grisante que de tenir entre tes doigts quelque chose qui a le pouvoir de tuer. Adossé contre le mur de votre habitation, tu observes les lumières de la ville qui s’éteignent une à une sous tes yeux attentifs. C’est l’heure où les enfants se couchent, l’heure où les monstres sortent des placards pour se cacher sous le lit. C’est l’heure où les parents sortent leur aigreur et les problèmes du tiroir. L’heure où tu abandonnes ton masque d’homme heureux pour afficher ton vrai visage. Celui d’un homme plongé dans un désespoir, d’un homme utilisant le sarcasme et la provocation comme barrière de défense.
La cigarette s’embrase encore. Le tube diminue à chaque seconde, à chaque inspiration, à chaque coup de vent qui te vole une latte de plus. Le voile de la nuit s’abat sur la ville. Une nuit sans particulièrement d’étoiles dans le ciel, mais une nuit de plus qui sera témoin dans vos engueulades devenues habitudes. « Pas encore. » répètes-tu, avec un rire mauvais, tandis que le blond s’avance sur la terrasse. Tu secoues la tête, agacé par ses sous-entendus suicidaires. Tu soupires. Dan a pu être très con, mais il tient à ses enfants. Tu sais qu’il ne fera rien avant d’avoir essayé la moindre solution. Tu écoutes sa seconde option. Ta mâchoire se contracte. Tu as beau être têtu, borné, et vouloir te convaincre que tu ne peux plus l’aimer, savoir qu’il ressent toujours quelque chose à ton égard te rassure. Pourtant, tu ne peux pas te résoudre à lui laisser un maigre espoir pour vous deux. Tu as trop souffert de cet incident et l’idée même qu’il puisse recommencer te tue. « On peut pas foutre sept ans en l’air comme ça, hein. T’aurais pu y penser avant. » Tu déglutis difficilement et lui fais finalement face. Ton regard croise le sien, alors que ta clope termine sa courte vie dans le cendrier posé sur la table de jardin. Tu t’assieds sur le bord de la table, sans le lâcher des yeux. « Si tu pars là-bas, tu ne rentreras pas tant que tu ne seras pas entièrement sevré. Est-ce que c’est clair ? » tu demandes.
Invité
Lun 29 Mai - 15:19
Dan Rosebury
J'ai 33 ans et je vis à Chicago, Etats-Unis. Dans la vie, je suis au chômage et je m'en sors absolument pas. Sinon, grâce à ma malchance, je suis mi-célibataire mi-en couple et je le vis plutôt mal aussi. Dan a toujours été un père modèle. Ses enfants, il les a toujours gâtés. Mais tout a déraillé quand il a perdu coup sur coup son boulot de chef cuisinier qu'il aimait tout particulièrement, et sa mère. Au lieu de chercher du réconfort chez son homme, il a préféré choisir l'alcool... Pour ne pas l'ennuyer avec toute sa peine. Grossière erreur. Pour lui, ça n'est pas fini. Il est toujours amoureux d'Ezekiel et fera tout pour le reconquérir. Mais ça semble mal barré... Depuis peu, il croit savoir que son amoureux se tape d'autres hommes, et ça c'est juste inconcevable. Ca le met tellement en rogne... Lui il est incapable d'aller voir ailleurs. Il passe tout son temps chez eux. Parfois dans un bar.
Dan avait eu peur qu’il ne lui dise que c’était trop tard pour se soigner, qu’il aurait dû avoir cette idée beaucoup plus tôt, avant le drame. Il avait eu peur qu’Ezekiel ne lui rit au nez, ne se foute de sa gueule en le suppliant de se casser là-bas pour en être débarrassé. Mais contre toute attente, il sembla prendre la proposition au sérieux. Même si le brun faisait tout pour ne lui laisser paraître aucun espoir, le simple fait que leurs regards se croisent suffisait à lui donner un peu de baume au cœur. Il profita de ce moment où ses yeux n’étaient pas remplis de haine contre lui, c’était tellement rare. « C’est promis, Ezekiel. Si j’y vais, c’est pour me soigner. Et je n’en sortirais que lorsque je serais totalement guéri. Je veux faire ça pour eux. Pour moi. Pour toi, aussi… Seulement si tu promets de venir me voir de temps en temps… J’y arriverais pas sans toi. » Pas avec les enfants, bien sûr. Il préférait leur épargner ça, surtout qu’il allait passer des moments difficiles là-bas. Il serait probablement désagréable, à bout, fatigué. « Ca peut prendre du temps ces trucs-là, et j’veux être sûr que tu seras encore là à mon retour. Que tu vas pas prendre les enfants et te barrer à l’autre bout des Etats-Unis… avec un autre… » Cette idée eut l’effet d’une bombe en lui. Il se sentit soudainement… triste et seul. Il avait l’impression de l’avoir perdu à jamais, et c’était probablement le cas. Sentant les larmes lui monter aux yeux, il détourna vite le regard. Lui, il avait été incapable d’aller voir ailleurs. Mais Ezekiel ne s’en cachait plus… Il s’en vantait même.
Eh merde. Voilà qu’il chialait, maintenant. Mais cette situation était tellement difficile, le mettait à bout de nerf ! Il n’était pas heureux. Il ne l’était plus. Sa mère lui manquait, il tournait en rond sans son boulot et il avait perdu l’homme de sa vie. Comment l’être ? Et puis, cette histoire de centre l’angoissait vraiment. Ca n’était pas tant de s’éloigner d’eux le problème, car il fallait bien ça pour que tout aille mieux. C’était plutôt la peur de ne plus jamais les retrouver. De rentrer à la maison, et de tomber sur un post-it leur annonçant leur départ. Là c’était certain, ça le tuerait. « J’suis désolé… » murmura-t-il tout bas. Ne voulant pas se mettre à pleurer devant lui, il se releva et lui tourna le dos. « On en reparlera plus tard. J’ferais mieux d’aller me coucher… » Sur le canapé. C’était sa place depuis l’incident et il ne s’en plaignait pas. Bien sûr, il avait une ou deux fois essayé de rejoindre Ezekiel dans le lit mais ça n’avait jamais marché. « Dors bien. Et… tu ferais mieux de manger quand même. C’est pas bien de sauter un repas. » Il haussa les épaules et regagna le salon. Là, il retira son haut et s’allongea sur le canapé en soupirant, profitant de sa solitude pour essuyer ses larmes.
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Mar 30 Mai - 23:55
Ezekiel Greenwick
J'ai 31 ans et je vis à Chicago, Etats-Unis. Dans la vie, je suis rédacteur, journaliste et je m'en sors moyennement bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis forcé de faire semblant de l'aimer, pour nos enfants, et je le vis plutôt mal, très mal. Tu pensais avoir rencontré l'homme de ta vie, tu pensais avoir trouvé ton âme-sœur. Tu aurais pu tout lui céder, tout lui offrir, mais certainement pas la vie de tes enfants. Ce fut l'erreur de trop, une erreur que tu ne peux pas pardonner. Que tu ne veux pas pardonner. Vous jouez le parfait petit couple, pour le bonheur des petits, pour leur éducation, mais cette comédie te brise un peu plus chaque jour. Tu consoles tes peurs et tes doutes, en allant voir ailleurs, en couchant avec ceux qui te désirent. Rancoeur, tu veux le faire souffrir, alors même que tes sentiments envers lui te jouent des tours. Entre amour et haine, il n'y a qu'un pas.
La fatigue s’empare de ton esprit à une vitesse hallucinante, instaurant une légère migraine là où la fumée de cigarette trop vite inhalée a déjà tracé son chemin. Tu sens que tes jambes faiblissent sous le poids de ton corps, elles ne vont plus pouvoir te porter très longtemps. Les journées s’enchaînent sans que tu ne puisses faire la moindre pause et les engueulades nocturnes ne sont qu’un fardeau de plus à tirer avant d’atteindre la chaleur réconfortante de ton lit. La dispute de ce soir est différente des autres. Différente de toutes celles que tu as pu avoir avec lui, les quelques mois précédents. Différente car elle offrait une possibilité, une dernière solution, un dernier espoir. Tu pousses un long soupir lorsque Dan énonça une promesse. Ce ne sont que des mots vides de sens, qui ne t’apportent qu’une grande claque dans la gueule, chaque fois que tu y crois une seule petite seconde. Mais tu l’écoutes. Tu l’écoutes, parce que, comme toujours, t’as envie d’y croire. T’as envie de croire qu’il veut changer, pour lui, pour les gosses. Pour toi. Qu’il peut changer parce qu’il tient à vous trois. Mais les jours s’écoulent, et tu éprouves de plus en plus de mal à le croire. « Je ne demande qu’une seule chose de ta part : guéris. Soignes-toi et je serais là, avec les gosses. À l’unique condition que tu guérisses. »
Tu détournes le regard alors que des larmes perlent sur son visage affaibli par la tristesse et l’alcool qui coule dans ses veines. Tu croises les bras sur ton torse et regardes l’horizon. Les lumières des maisons et appartements alentours se sont toutes éteintes. Seule la lueur maladive des lampadaires persistent, sur le bord de la route. Un murmure, tu l’observes partir dans le salon. Tu acquiesces alors même qu’il ne peut pas te voir, geste idiot, mais tu n’as plus la force de lui répondre. Une autre boule se creuse dans le fond de ta gorge, empiétant sur l’autre déjà présente. Tu fermes et respires les derniers courants d’air de la soirée, avant de rentrer à ton tour. Tu fermes la baie vitrée et éteins la lumière du salon, le laissant trouver le sommeil à son rythme. Tes pieds trouvent le chemin jusqu’à la salle-de-bain où tu te déshabilles et entres dans la cabine de douche. Cinq minutes plus tard, tu en sors, dégoulinant. Tu ne prends pas la peine de t’enrouler dans une serviette, ni même de te sécher. Non, tu traverses le couloir et te couches dans ce grand lit si vide, si froid, sans aucune présence rassurante, aucune présence protectrice. Juste un grand matelas qui autrefois accueillait ton amour pour un seul et même homme. Allongé sur le flanc, tu te tournes vers ta table de nuit, la lumière de l’astre lunaire à travers la fenêtre suffisant à observer les détails dans l’obscurité. D’une main, tu redresses un cadre ayant pris la poussière, trop longtemps retourné, et remets en place cette photo. Tu t’endors en la fixant. Deux hommes heureux, tenant contre eux le fruit de leur amour.
Invité
Sam 3 Juin - 0:39
Dan Rosebury
J'ai 33 ans et je vis à Chicago, Etats-Unis. Dans la vie, je suis au chômage et je m'en sors absolument pas. Sinon, grâce à ma malchance, je suis mi-célibataire mi-en couple et je le vis plutôt mal aussi. Dan a toujours été un père modèle. Ses enfants, il les a toujours gâtés. Mais tout a déraillé quand il a perdu coup sur coup son boulot de chef cuisinier qu'il aimait tout particulièrement, et sa mère. Au lieu de chercher du réconfort chez son homme, il a préféré choisir l'alcool... Pour ne pas l'ennuyer avec toute sa peine. Grossière erreur. Pour lui, ça n'est pas fini. Il est toujours amoureux d'Ezekiel et fera tout pour le reconquérir. Mais ça semble mal barré... Depuis peu, il croit savoir que son amoureux se tape d'autres hommes, et ça c'est juste inconcevable. Ca le met tellement en rogne... Lui il est incapable d'aller voir ailleurs. Il passe tout son temps chez eux. Parfois dans un bar.
Ce soir-là Dan s’endormit des espoirs plein la tête. Pour la première fois depuis longtemps, Ezekiel ne l’avait pas envoyé balader. Il ne lui avait pas dit que c’était mort, que c’était trop tard, qu’il pouvait crever plutôt que de songer à ce qu’ils se remettent ensemble. A la place, il avait promis d’être là s’il arrivait à se soigner. Et rien que pour ça, il y arriverait ! C’était sûr.
Conviction qui faiblit de jour en jour mais il ne le laissa pas paraître. A la place, il inventa un mensonge pour les enfants. Un de plus… le dernier, se promit-il. Pour qu’ils ne posent pas trop de questions à leur deuxième papa, pour qu’ils soient sages, qu’ils l’aident au maximum malgré leurs jeunes âges. Mais plus les jours passaient, plus il se rendait compte à quel point ils allaient lui manquer, tous les trois. Les enfants, Ez’. Là-bas il serait vraiment tout seul. Alors la journée il tenta au mieux de profiter des deux adorables bambins, de s’imprégner de chaque seconde, de leurs visages, de leurs rires… Un peu comme s’il risquait de ne plus jamais les revoir. Et cette idée était effectivement dans un coin de sa tête, même s’il savait qu’Ez’ ne disparaîtrait pas sans un dernier au revoir. Dan était un peu parano, oui… Il s’en rendait parfaitement compte. Avec Ezekiel ils s’étaient mis d’accord : papa devait rendre visite à sa famille dans le nord du pays parce qu’ils avaient besoin de renfort dans leur restaurant – la passion de la cuisine n’était pas venue toute seule. Il y allait donc pour travailler et rendre service, mais aussi pour voir ses parents. Milo demanda pourquoi ils ne pouvaient pas venir, Dan répondit simplement qu’ils avaient école mais qu’ils iraient rendre visite à leurs grands-parents très bientôt.
Le temps qu’il lui restait à la maison il chercha une baby-sitter pour alléger le quotidien d’Ezeckiel, malheureusement il n’en trouva aucune. On ne pouvait pas dire qu’il n’avait pas essayé… Et vint le temps du dernier couché. Dan avait bordé chacun de ses enfants avec tendresse, leur avait lu une histoire à tous les deux et leur avait fait un énorme câlin à chacun. Il avait eu envie de pleurer… La séparation lui semblait tellement horrible qu’il était à deux doigts de faire marche arrière. Mais il valait mieux ne plus les voir pendant quelques mois que pendant toute une vie non ? C’était comme ça qu’il se motivait. Des adieux poignants, en tout cas… Mais hors de question de verser une seule larme devant eux, car il devait être fort. Sortant de la chambre, il se sentit plus seul que jamais. Dan chercha le regard de son homme mais ce dernier ne lui autorisa pas. Il soupira alors et regagna le canapé pour une dernière fois.
Mais il ne parvint pas à dormir. Les au revoir avec ses enfants avaient été parfaits, ceux avec Ezeckiel par contre… inexistants. Et ça le tuait. Il cogitait, cogitait, cogitait… Et puis merde. Il partait demain, Dan ne perdait rien à tenter sa chance ! Alors qu’il tournait en rond sur le canapé depuis un moment, il choisit de se relever… pour rejoindre la chambre conjugale. Ou du moins l’ancienne chambre conjugale. Ez’ était plus chanceux que lui, il dormait… Il prit alors le risque de se glisser à côté de lui dans le lit et passa un bras autour du garçon. Comme avant. Bordel que ça faisait du bien.