J'ai 24 ans et je vis à Londres, en Angleterre. Dans la vie, je suis apprentie libraire et je m'en sors comme je peux. Sinon, je suis célibataire et ne suis pas sûre de pouvoir faire suffisamment confiance à quelqu'un pour que cela change. Elvire était, avant cette nuit étrange qui a tout fait basculé, une jeune femme discrète et souriante. Un peu dans son monde, l'esprit toujours un peu ailleurs, elle apprenait le métier de libraire dans une petite boutique du centre-ville de Londres après des études en fac de lettres. Elle avait un appartement dans la proche banlieue avec sa colocataire et meilleure amie, Camélia, fille rayonnante qui avait la capacité de lui donner du courage rien qu'en existant et comptait bien avoir une vie tranquille au milieu des livres.
Pourtant, après les tragédies de son enfance qui lui ont laissé la sensation d'avoir une âme brisée, à jamais souillée, elle va se rendre compte, d'une bien étrange manière, que s'il y a une chose chez elle qui est lumineux comme un soleil et pour le moins incorruptible, c'est bien son âme...
Elvie cligna plusieurs fois des paupières rapidement. Démon. Prince. Ce n'était pas le coeur de la réponse de la créature, qui déjà l'écartait pour pénétrer dans l'appartement, mais ces deux mots firent battre son coeur plus vite, plus fort. Les hypothèses s'écroulaient les unes après les autres, pour n'en laisser plus qu'une debout. Les démons. Les enfers. Voilà ce qui se passait : l'enfer sur terre. La jeune femme se morigéna de ne pas y avoir pensé plus tôt, elle avait pourtant longuement lu sur l'apocalypse. Le jugement dernier était, étrangement, un sujet de prédilection de nombreux auteurs, sans mentionner le reste du paysage culturel. Et Camélia adorait lui faire regarder ses séries horifiques où le thème était également largement abordé. Un ciel rouge, des créatures monstrueuses dans les rues, franchement, elle aurait du y penser...
Elle secoua la tête pour chasser ses réflexions qu'elle sentait s'emballer et chercha du regard son "invité" imposé. Il observait le couloir avec curiosité et elle le détaillait probablement avec un air similaire quand leurs regards se rencontrèrent et qu'il demanda son nom, arguant qu'elle était différente. De quoi ou de qui ? Elle l'ignorait. Mais cette remarque la fit sourire tristement. Elle l'avait souvent entendu et rarement comme un compliment. Trop gentille, trop dans la lune, trop bizarre, la liste des "trop" s'allongeait au rythme des années, devenue une véritable habitude qui ne l'affectiait plus. Pourtant l'entendre de la bouche d'un... d'un démon, cela remuait quelque chose en elle. Si même une créature dans son genre la trouvait "différente" -au moins avait-il eu la décence de ne pas l'insulter davantage- elle avait du souci à se faire. Et elle voulait bien croire que quelque chose clochait chez elle, puisque la simple présence du démon ne l'effrayait pas autant qu'elle aurait du. Même elle, s'en rendait compte.
Acceptant simplement d'être peut-être un nouveau genre de monstruosité elle-même, Elvire referma la porte d'entrée avant de répondre :
-Je m'appelle Elvire.
Sans le tremblement causé par les larmes, sa voix était claire et douce, un ruisseau rafraichissant dans l'atmosphère étouffante et la pénombre.
-Et la fille dont vous avez arraché le coeur s'appelait Camélia, se sentit-elle ajouter de rajouter, accusatrice.
Une étincelle de colère brilla dans ses yeux mais elle contrôla ses émotions pour ne pas imploser. Cela ne lui ramènerait pas sa colocataire et ne lui apporterait rien de bon. Détournant les yeux un instant, elle passa une main dans ses boucles aux tons pastels, allant du bleu-gris au lavande, et ce geste suffit à l'apaiser. Elle put alors constater que sa réponse ne convainquait pas son interlocuteur alors elle reprit avant qu'il n'ait le temps de lui répéter à quel point elle était stupide.
-Je suis une humaine, comme le reste des habitants de ce monde. Libraire de profession si vous voulez tout savoir... Il n'y a pas grand chose à dire de plus sur mon compte.
Elle haussa les épaules avec résignation et passa devant le démon pour rejoindre son salon. Le bazar de livres, de carnets et de notes ne le rendait pas très engageant, surtout avec les volets à demi-fermés et les rideaux tirés mais la petite guirlande lumineuse étendue sur la table basse, au-dessus des pages ouvertes de Dante, lui donnait plus l'allure d'une caverne de fée que du squat abandonné. Elvire s'y sentait moins à l'étroit que dans le couloir, plus en sécurité, même si ce n'était qu'illusoire. Se campant sur le tapis du côté le plus éloigné de l'entrée de la table, la jeune femme attendit de voir le démon émerger des ténèbres pour reprendre :
-Et vous... Vous avez un nom ? Si je dois commencer à énumérer tous les démons des sept cercles de l'enfer, ça risque d'être long... et incomplet.
Malgré elle, son regard se porta sur le livre ouvert.
-J'ignorais par exemple que les démons avaient un faible pour les costumes trois pièces... Très chic.
Malheureusement, son expression trahissait davantage rancoeur et cynisme qu'admiration et approbation.
-J'imagine que vous n'êtes pas venu habillé ainsi pour m'étriper... Alors que voulez-vous ?
♪♫ It's lonely at the top, won't stop ♪♫
Messages : 324
Date d'inscription : 26/11/2023
Région : Belgique
Crédits : allteenwolfies (on Tumblr)
Univers fétiche : City, université, magie.
Préférence de jeu : Homme
Lexis
Jeu 18 Juil - 11:25
Sydonay Donohoe
Age : Plusieurs milliers d’années humaines. 28 ans physiquement. . Vit actuellement à Londres, mais vient d’une dimension parallèle appelée Géhenne. Prince Démon dans sa dimension, il a atterri sur Terre au moment de la déchirure. Il y sévit désormais comme bon lui semble, usant de ses pouvoirs pour survivre. Actuellement célibataire, il ne cherche pas à se mettre en couple de quelque façon que ce soit. Sydonay. Dans nos croyances, il est aussi appelé Asmodée, intendant des maisons de jeux aux Enfers et démon destructeur. Son nom de famille, Donohoe, signifie « combattant noir ». Il a choisi ces noms en arrivant sur Terre. Ainsi, personne ici ne connait son vrai nom.
En tant que Prince Démon, Sydonay a la particularité de lire les gens et d’user de ce pouvoir pour les tourmenter ou les piéger. Sans trop de difficultés, il peut trouver les points sensibles et s'insinuer dans les failles de l’esprit tel un serpent pour dévorer les gens de l'intérieur, sans qu'ils ne s'en rendent compte, quand ils ne les dévorent pas tout court...
Il résiste également à la plupart des armes et maladies humaines et se régénères très rapidement. Cela signifie donc qu’il peut être blessé comme n’importe qui, mais il ne ressent pas la douleur comme un humain et la blessure se refermera presque aussitôt, bien que la Terre semble quelques peu affaiblir ses défenses… et cela n'ira pas en s'améliorant avec le temps...
Une de ses faiblesses est l’argent, peu importe sa forme (bijoux, couverts, objets divers, etc). L’argent impure lui causera des démangeaisons alors que l’argent pure le brûlera légèrement (un peu comme certains mythe vampires). Si en plus l’objet est béni, les dégâts seront plus conséquents et plus durables, voir irréversibles. Ainsi, si dans sa dimension, Sydonay est considéré comme immortel, sur Terre il se rapproche fort d’un démon tel que décrit par les croyances chrétiennes. Une lame en argent pure, bénite, et plantée au niveau du cœur ou de la tête peut suffire à le tuer. Voilà pourquoi il fuit tout ce qui est en argent (lame ou non, pure ou non).
Niveau caractère, Sydonay est, selon les croyances humaines, un démon incarné. Au premier abord, vous le trouverez serviable, sympathique, gentleman, peut-être même mignon. Mais ne vous laissez pas avoir, car sous cette mignonne petite bouille aux airs innocents se cache un véritable psychopathe tout droit sorti des enfers, au sens propre comme au figuré. Il se délecte de la souffrance des autres, les amenant de façon insidieuse à leur perte. Subtilement, l'air de rien, vous vous retrouverez au bord du gouffre sans avoir eu le temps de comprendre comment vous en êtes arrivé là. Si vous avez de la chance, il se contentera de dévorer votre cœur sans trop vous faire souffrir...
Intelligent, cruel, le rencontrer, c'est signer sa propre fin. Le démon n'a pas de réelles qualités, seulement des faux semblant destinés à vous séduire. Galant, amical, serviable, attentionné... Tout ce qui lui permettra de vous plaire pour mieux vous piéger.
Niveau défauts par contre, il en a à la pelle : égoïste, vaniteux, égocentrique, déloyal, mauvais perdant, calculateur, et j'en passe.
En résumé, Sydonay est donc bien un psychopathe (selon la définition humaine) : Arrogants, manipulateurs, insensibles, séducteurs, dominants et n'ayant peur de rien. Il n'a aucun remord ou empathie.
Chanson thème de Sydonay
La jeune femme répond à ta question en te donnant son nom, ainsi que celui de te première victime. Tu chasses cette information d’un mouvement de la main, comme si tu chassais une mouche un peu trop gênante. Si tu devais te soucier de connaitre tous les noms de tes victimes depuis tant d’années, tu ne t’en sortirais plus...
Rare sont ceux qui retiennent réellement ton attention, qui marquent ta mémoire. Et cette humaine en fait étrangement partie...
Et vu qu’une fois encore elle ne répond pas correctement à ta question, tu te demandes vraiment bien pourquoi...
Heureusement, elle doit remarquer ton agacement car elle finit par reprendre. Et sa réponse est d’une banalité déconcertante... tout comme sa façon d’agir... Elle passe devant toi avec nonchalance et tu la suis jusque dans le salon, une pièce sombre et encombrée. Là, elle te fait face avec contenance et te demande ton nom. Elle semble à la fois hésitante et sûr d’elle, un mélange quelque peu hors du commun...
Tu suis son regard vers le livre ouvert sur la table alors qu’elle continue, son ton te passant largement au-dessus de la tête. Tu t’approches de l’ouvrage, laisse tes doigts courir sur les pages puis te tourne à nouveau vers elle.
"Ici, j’ai pris le nom de Sydonay Donohoe. Et je ne suis pas un démon tel que décrit dans vos livres d’histoire."
Tu grimaces en disant cela. La représentation que les humains ont des démons est pitoyable selon toi... bien que certaines versions soient moins... faussées... que d’autres...
La jeune femme te demande alors que ce que tu veux. Un petit sourire traverse brièvement tes lèvres. Tu t’approches d’elle en l’observant de haut en bas, comme s’il s’agissait d’une sorte d’œuvre d’art étrange dont le sens t’échappe. Arrivé à un pas d’elle, tu plonges ton regard de le sien, essayant de l’analyser, de la comprendre... en vain. Tu laisses alors un doigt courir sur sa joue.
"Vous êtes à la fois fascinante et... frustrante..."
Que veux-tu... c’est une très bonne question...
Crédit avatar : Song Kang Myself
Messages : 85
Date d'inscription : 19/08/2023
Crédits : Erydrin
Univers fétiche : Fantasy et fantastique
Préférence de jeu : Femme
Opale Or
Jeu 18 Juil - 17:54
Elvire Hallward
J'ai 24 ans et je vis à Londres, en Angleterre. Dans la vie, je suis apprentie libraire et je m'en sors comme je peux. Sinon, je suis célibataire et ne suis pas sûre de pouvoir faire suffisamment confiance à quelqu'un pour que cela change. Elvire était, avant cette nuit étrange qui a tout fait basculé, une jeune femme discrète et souriante. Un peu dans son monde, l'esprit toujours un peu ailleurs, elle apprenait le métier de libraire dans une petite boutique du centre-ville de Londres après des études en fac de lettres. Elle avait un appartement dans la proche banlieue avec sa colocataire et meilleure amie, Camélia, fille rayonnante qui avait la capacité de lui donner du courage rien qu'en existant et comptait bien avoir une vie tranquille au milieu des livres.
Pourtant, après les tragédies de son enfance qui lui ont laissé la sensation d'avoir une âme brisée, à jamais souillée, elle va se rendre compte, d'une bien étrange manière, que s'il y a une chose chez elle qui est lumineux comme un soleil et pour le moins incorruptible, c'est bien son âme...
C'était étrange. De ne rien ressentir en passant près de lui. De le voir se mouvoir dans son appartement. Il avait l'air d'un homme d'affaire, certes séduisant, mais rien de plus. Si Elvire n'avait pas assisté à son massacre deux semaines plus tôt, elle n'aurait jamais deviné de quoi il était capable, ni ce qu'il était en vérité. C'était étrange. Le genre d'étrangeté à donner la nausée. Quand il se pencha pour suivre les lignes du livre de Dante, Elvire se demanda combien d'hommes et de femmes il avait trompé depuis qu'il était apparu. Ce costume, l'avait-il volé dans la garde-robe d'un riche héritier après l'avoir saigné comme un porc ? Ouse l'était-il fait offrir par une starlette tombée sous son charme ? L'avait-il tuée ou jouait-il avec elle comme un chat avec une souris ?
Les histoires défilaient dans la tête de la jeune libraire comme des rubans portés par le vent, légers et insaisissables, dont elle ne voyait ni le début, ni la conclusion. Elle les laissa passer en écoutant attentivement la réponse du démon. Sydonay Donohoe. Elle ne connaissait aucun démon de ce nom. Un anagramme peut-être ? Un clin d'oeil qui lui échappait, sans doute. Si elle se fiait à ce qu'elle connaissait de Lucifer et ses cohortes, ils aimaient les jeux d'esprit et excellaient dans la tromperie. Ce démon ne semblait pas faire exception. Mais il n'avait pas donné son véritable nom, Elvire ne l'oublia pas. Et si cela avait de l'importance ? Dans certains ouvrages, on disait bien que connaître le nom véritable d'un démon donnait du pouvoir sur lui. Sydonay avait beau grimacer et se plaindre de l'inculture des humains, peut-être y avait-il du vrai dans cette légende là.
Elvire ouvrit la bouche pour insister mais se figea en le voyant se rapprocher. Ses doigts se crispèrent sur le tissus léger de son gilet et ses orteils sur le sol à travers ses chaussettes cotonneuses mais elle ne recula pas. Son regard passait de la crainte à la colère sans jamais se fixer, lui interdisant toute réaction jusqu'à ce qu'il soit devant elle et qu'il porte une main sur sa joue en marmonant n'importe quoi. Elle retint son souffle quand il effleura sa peau, s'attendant à ce que ce contact la brûle, la coupe ou la blesse, d'une manière ou d'une autre, il en avait sûrement le pouvoir. Mais rien. Ce n'était qu'une caresse et à bien y regarder, il semblait en effet... fasciné par quelque chose. Elle ? Elvire ne pouvait y croire. Il n'y avait rien de fascinant chez elle, hormis sa chance insolente d'être encore en vie alors que beaucoup avaient péri. Mais en dehors de cela, elle était d'une banalité affligeante et se colorer les cheveux n'y changeait pas grand chose.
Elle pensa qu'il se moquait d'elle, ce ne serait pas le premier, alors avec un petit soupir agacé, elle saisit sa main pour l'éloigner de son visage. Elle la posa plutôt sur son beau costume, quelque part au milieu de son torse, dans un geste qui voulait bien dire "garde tes sales pattes pour toi".
-Epargnez-moi votre numéro de charme, cela ne prend pas.
C'était bien là tout le problème, mais elle en était parfaitement inconsciente. En insistant bien sur les mots, elle lui rappela qu'elle avait vu de quoi il était capable, comme si c'était le seul motif qui pouvait expliquer que le charme n'opérait pas. Elle en était persuadée : s'il s'était présenté pour la première fois à sa porte aussi charmant qu'il avait l'air aujourd'hui, elle l'aurait laissé entré avec l'assurance d'une biche prise dans les phares d'une voiture et se serait comportée comme une parfaite petite idiote, rougissant et bégayant en se demandant ce qu'un type comme lui voulait à une fille comme elle.
Au lieu de quoi, elle campait sur ses positions et ne cillait pas bien que la proximité la mettait mal à l'aise et la faisait se sentir minuscule et vulnérable.
-Que voulez-vous ? répéta-t-elle simplement.
Elle dut se faire violence pour aller contre sa nature douce et concilliante, et prononcer ces mots avec toute la froideur dont elle était capable. Le problème étant qu'elle n'était pas sûre que cela soit aussi impressionnant qu'escompté, mais au moins, sa voix n'avait pas flanché et elle n'avait pas détourné les yeux un seul instant. C'était... déjà ça.
♪♫ It's lonely at the top, won't stop ♪♫
Messages : 324
Date d'inscription : 26/11/2023
Région : Belgique
Crédits : allteenwolfies (on Tumblr)
Univers fétiche : City, université, magie.
Préférence de jeu : Homme
Lexis
Jeu 25 Juil - 22:57
Sydonay Donohoe
Age : Plusieurs milliers d’années humaines. 28 ans physiquement. . Vit actuellement à Londres, mais vient d’une dimension parallèle appelée Géhenne. Prince Démon dans sa dimension, il a atterri sur Terre au moment de la déchirure. Il y sévit désormais comme bon lui semble, usant de ses pouvoirs pour survivre. Actuellement célibataire, il ne cherche pas à se mettre en couple de quelque façon que ce soit. Sydonay. Dans nos croyances, il est aussi appelé Asmodée, intendant des maisons de jeux aux Enfers et démon destructeur. Son nom de famille, Donohoe, signifie « combattant noir ». Il a choisi ces noms en arrivant sur Terre. Ainsi, personne ici ne connait son vrai nom.
En tant que Prince Démon, Sydonay a la particularité de lire les gens et d’user de ce pouvoir pour les tourmenter ou les piéger. Sans trop de difficultés, il peut trouver les points sensibles et s'insinuer dans les failles de l’esprit tel un serpent pour dévorer les gens de l'intérieur, sans qu'ils ne s'en rendent compte, quand ils ne les dévorent pas tout court...
Il résiste également à la plupart des armes et maladies humaines et se régénères très rapidement. Cela signifie donc qu’il peut être blessé comme n’importe qui, mais il ne ressent pas la douleur comme un humain et la blessure se refermera presque aussitôt, bien que la Terre semble quelques peu affaiblir ses défenses… et cela n'ira pas en s'améliorant avec le temps...
Une de ses faiblesses est l’argent, peu importe sa forme (bijoux, couverts, objets divers, etc). L’argent impure lui causera des démangeaisons alors que l’argent pure le brûlera légèrement (un peu comme certains mythe vampires). Si en plus l’objet est béni, les dégâts seront plus conséquents et plus durables, voir irréversibles. Ainsi, si dans sa dimension, Sydonay est considéré comme immortel, sur Terre il se rapproche fort d’un démon tel que décrit par les croyances chrétiennes. Une lame en argent pure, bénite, et plantée au niveau du cœur ou de la tête peut suffire à le tuer. Voilà pourquoi il fuit tout ce qui est en argent (lame ou non, pure ou non).
Niveau caractère, Sydonay est, selon les croyances humaines, un démon incarné. Au premier abord, vous le trouverez serviable, sympathique, gentleman, peut-être même mignon. Mais ne vous laissez pas avoir, car sous cette mignonne petite bouille aux airs innocents se cache un véritable psychopathe tout droit sorti des enfers, au sens propre comme au figuré. Il se délecte de la souffrance des autres, les amenant de façon insidieuse à leur perte. Subtilement, l'air de rien, vous vous retrouverez au bord du gouffre sans avoir eu le temps de comprendre comment vous en êtes arrivé là. Si vous avez de la chance, il se contentera de dévorer votre cœur sans trop vous faire souffrir...
Intelligent, cruel, le rencontrer, c'est signer sa propre fin. Le démon n'a pas de réelles qualités, seulement des faux semblant destinés à vous séduire. Galant, amical, serviable, attentionné... Tout ce qui lui permettra de vous plaire pour mieux vous piéger.
Niveau défauts par contre, il en a à la pelle : égoïste, vaniteux, égocentrique, déloyal, mauvais perdant, calculateur, et j'en passe.
En résumé, Sydonay est donc bien un psychopathe (selon la définition humaine) : Arrogants, manipulateurs, insensibles, séducteurs, dominants et n'ayant peur de rien. Il n'a aucun remord ou empathie.
Chanson thème de Sydonay
N’ayant pas bougée jusque-là, Elvire finit enfin par réagir, laissant échapper un soupire agacer et repoussant ta main dans un geste qui te surprend. Personne n’a jamais osé agir ainsi avec toi... pas même dans ton monde. Surtout pas dans ton monde...
Les humains ont beau avoir un instinct de survie fort développé, leur égo surdimensionné les fait parfois agir de façon idiote, sans même qu’ils ne se rendent compte de leur bêtise. Et si la jeune femme semble échapper à beaucoup de critères englobant ses congénères, sa réaction prouve qu’elle est bien humaine malgré tout. Elle sait, pourtant, que tu pourrais la tuer en moins d’une seconde. Et pourtant, la voilà insolente envers toi. Et tu en ris...
Tu ris parce que cela te change des habitudes, parce que ça a quelque chose de rafraichissant... Tu es si vieux, et pourtant en dehors de ta famille personne n’a jamais osé te faire face comme elle le fait en ce moment. Et cela te fait rire...
"Ce n’est pas un numéro de charme, croyez-moi..."
Tu cesses de rire alors qu’elle te demande à nouveau ce que tu veux, d’une voix qu’elle veut froide mais que tu sens hésitante. C’est impressionnant comme elle continue de donner le change...
Ne bougeant pas, le fixant toujours, tu te dis que tu n’as pas à lui répondre. D’autant que tu ne sais même pas vraiment ce que tu veux...
Mais sa façon d’être, de te faire face, de te tenir tête, te fais dire qu’elle mérite bien que tu essaies de lui fournir des explications, même si cela ne te serait pas bénéfique, loin de là... Lui avouer que tes pouvoirs ne semblent pas fonctionner sur elle serait lui donner une emprise sur toi. Mais tu es joueur, Syd, et cette idée t’amuse plus qu’elle ne t’inquiète...
Tu finis par te détourner, un sourire s’affichant au coin de tes lèvres. Tu t’éloignes d’un pas ou deux avant de lui faire à nouveau face.
"Je veux comprendre. Voyez-vous, il semblerait que, pour une raison qui m’échappe, vous ne soyez pas réceptive à... “mes charmes”, comme vous dites. Et n’y voyez pas là de la vantardise, mais vous êtes bien la première créature qui échappe à mon emprise..."
Et on peut dire que cela t’ennuie autant que ça t’amuse. En effet, c’est plutôt rafraichissant de croiser quelqu’un qui sait te résister. Et c’est également là un beau challenge...
Crédit avatar : Song Kang Myself
Messages : 85
Date d'inscription : 19/08/2023
Crédits : Erydrin
Univers fétiche : Fantasy et fantastique
Préférence de jeu : Femme
Opale Or
Dim 22 Sep - 13:45
Elvire Hallward
J'ai 24 ans et je vis à Londres, en Angleterre. Dans la vie, je suis apprentie libraire et je m'en sors comme je peux. Sinon, je suis célibataire et ne suis pas sûre de pouvoir faire suffisamment confiance à quelqu'un pour que cela change. Elvire était, avant cette nuit étrange qui a tout fait basculé, une jeune femme discrète et souriante. Un peu dans son monde, l'esprit toujours un peu ailleurs, elle apprenait le métier de libraire dans une petite boutique du centre-ville de Londres après des études en fac de lettres. Elle avait un appartement dans la proche banlieue avec sa colocataire et meilleure amie, Camélia, fille rayonnante qui avait la capacité de lui donner du courage rien qu'en existant et comptait bien avoir une vie tranquille au milieu des livres.
Pourtant, après les tragédies de son enfance qui lui ont laissé la sensation d'avoir une âme brisée, à jamais souillée, elle va se rendre compte, d'une bien étrange manière, que s'il y a une chose chez elle qui est lumineux comme un soleil et pour le moins incorruptible, c'est bien son âme...
Le rire de Sydonay, chaud et grave, lui conféra l'espace de quelques instants un air très doux et pour le moins adorable qui choqua Elvire. Un frisson courrut le long de son échine et son coeur loupa un battement. Comment un tel monstre pouvait arborer un air si innocent ? L'illusion était saisissante et terrible à la fois. La jeune libraire se connaissait assez pour savoir que s'il avait été humain, elle aurait fait n'importe quoi pour entendre à nouveau ce son si délicieux, voir ses yeux briller d'amusement encore un peu. Puis, elle aurait souri à son tour, son petit coeur gonflé d'allégresse d'avoir illuminé la journée de quelqu'un. Au lieu de quoi, cet échange lui donnait presque la nausée. Entre tous les signes contradictoires que le démon lui renvoyait, la peur et l'incompréhension, Elvire se sentait perdue, sans repères.
Malgré tout, elle se força à rester vigilante, pendue aux gestes et aux paroles du démon. Il restait, hélas, son meilleur moyen de comprendre ce qui se passait dehors et elle avait tellement de choses à demander. A commencer par ce qu'il faisait là, à jouer avec elle presque poliment et sans la moindre effusion de sang. Lorsqu'il s'éloigna de quelques pas, la jeune femme prit une profonde inspiration, comme si un poids venait d'être retiré de sa poitrine, assimilant les mots qu'il venait de prononcer.
La première créature à échapper à son emprise ? Elvire manqua de lui répondre que c'était généralement ce qui arrivait lorsqu'on volait -littéralement- le coeur de sa meilleure amie sous son nez mais se ravisa devant la mine perplexe et passablement amusée de Sydonay. Peut-être parlait-il d'autre chose que d'un simple charme naturel... Après tout, si elle se fiait à ses nombreuses lectures, certains démons avaient de véritables pouvoirs de séduction. Ce prince démoniaque aurait-il un genre de don de contrôle mental qui pourrait s'en rapprocher ? Et... auquel elle serait mystérieusement immunisée ? Cela semblait ridicule... Pas qu'il ait ce genre de capacités, non, ça, elle voulait bien l'admettre, mais qu'elle soit en mesure d'y résister... pire, n'en ressente même pas les effets ? Ca, elle n'y croyait pas un seul instant et ne se fit pas prier pour le faire remarquer :
"Vous vous fichez de moi, c'est ça ?"
Elle tira nerveusement sur une manche avant de croiser les bras pour se retenir de jouer davantage avec son pull.
"Vous êtes sûr que vous n'avez pas tout simplement perdu cette capacité quand vous êtes arrivé chez nous ?"
Voilà qui aurait plus de sens à ses yeux. Et qui serait quelque part une bonne nouvelle, signifiant que les créatures, démons ou autres, qui étaient apparues, ne supportait pas bien leur monde, s'y trouvant diminuées ! Peut-être à cause d'un matériau ? Ou des rayons du soleil ? L'argent pouvait-il les blesser ? Ou du bois de fresne ? Elvire se demanda si cette visite innattendue ne pouvait pas lui servir à conduire quelques tests, après tout, mais elle chassa cette idée. Sydonay était peut-être plus faible qu'il ne l'aurait souhaité, ou peut-être jouait-il la comédie pour se moquer d'elle, dans tous les cas, il ne serait pas judicieux de déclencher son courroux. Pas alors qu'il possédait une force bien supérieure à celle d'un humain, à fortiori quand on ne faisait pas soi-même parti des plus impressionnants...
♪♫ It's lonely at the top, won't stop ♪♫
Messages : 324
Date d'inscription : 26/11/2023
Région : Belgique
Crédits : allteenwolfies (on Tumblr)
Univers fétiche : City, université, magie.
Préférence de jeu : Homme
Lexis
Mer 25 Sep - 6:39
Sydonay Donohoe
Age : Plusieurs milliers d’années humaines. 28 ans physiquement. . Vit actuellement à Londres, mais vient d’une dimension parallèle appelée Géhenne. Prince Démon dans sa dimension, il a atterri sur Terre au moment de la déchirure. Il y sévit désormais comme bon lui semble, usant de ses pouvoirs pour survivre. Actuellement célibataire, il ne cherche pas à se mettre en couple de quelque façon que ce soit. Sydonay. Dans nos croyances, il est aussi appelé Asmodée, intendant des maisons de jeux aux Enfers et démon destructeur. Son nom de famille, Donohoe, signifie « combattant noir ». Il a choisi ces noms en arrivant sur Terre. Ainsi, personne ici ne connait son vrai nom.
En tant que Prince Démon, Sydonay a la particularité de lire les gens et d’user de ce pouvoir pour les tourmenter ou les piéger. Sans trop de difficultés, il peut trouver les points sensibles et s'insinuer dans les failles de l’esprit tel un serpent pour dévorer les gens de l'intérieur, sans qu'ils ne s'en rendent compte, quand ils ne les dévorent pas tout court...
Il résiste également à la plupart des armes et maladies humaines et se régénères très rapidement. Cela signifie donc qu’il peut être blessé comme n’importe qui, mais il ne ressent pas la douleur comme un humain et la blessure se refermera presque aussitôt, bien que la Terre semble quelques peu affaiblir ses défenses… et cela n'ira pas en s'améliorant avec le temps...
Une de ses faiblesses est l’argent, peu importe sa forme (bijoux, couverts, objets divers, etc). L’argent impure lui causera des démangeaisons alors que l’argent pure le brûlera légèrement (un peu comme certains mythe vampires). Si en plus l’objet est béni, les dégâts seront plus conséquents et plus durables, voir irréversibles. Ainsi, si dans sa dimension, Sydonay est considéré comme immortel, sur Terre il se rapproche fort d’un démon tel que décrit par les croyances chrétiennes. Une lame en argent pure, bénite, et plantée au niveau du cœur ou de la tête peut suffire à le tuer. Voilà pourquoi il fuit tout ce qui est en argent (lame ou non, pure ou non).
Niveau caractère, Sydonay est, selon les croyances humaines, un démon incarné. Au premier abord, vous le trouverez serviable, sympathique, gentleman, peut-être même mignon. Mais ne vous laissez pas avoir, car sous cette mignonne petite bouille aux airs innocents se cache un véritable psychopathe tout droit sorti des enfers, au sens propre comme au figuré. Il se délecte de la souffrance des autres, les amenant de façon insidieuse à leur perte. Subtilement, l'air de rien, vous vous retrouverez au bord du gouffre sans avoir eu le temps de comprendre comment vous en êtes arrivé là. Si vous avez de la chance, il se contentera de dévorer votre cœur sans trop vous faire souffrir...
Intelligent, cruel, le rencontrer, c'est signer sa propre fin. Le démon n'a pas de réelles qualités, seulement des faux semblant destinés à vous séduire. Galant, amical, serviable, attentionné... Tout ce qui lui permettra de vous plaire pour mieux vous piéger.
Niveau défauts par contre, il en a à la pelle : égoïste, vaniteux, égocentrique, déloyal, mauvais perdant, calculateur, et j'en passe.
En résumé, Sydonay est donc bien un psychopathe (selon la définition humaine) : Arrogants, manipulateurs, insensibles, séducteurs, dominants et n'ayant peur de rien. Il n'a aucun remord ou empathie.
Chanson thème de Sydonay
La jeune femme ne semble pas satisfaite par tes explications. Elle te demande carrément si tu te fiche d'elle et si tu n'as tout simplement pas perdu tout court cette capacité dont tu parles. Elle te croit donc au moins sur ce point, et ce sans même poser de questions. Tu ris de nouveau.
"Incroyable. Vous ne remettez pas en question le fait que j'ai un potentiel pouvoir, mais bien celui qu’il ne fonctionne pas sur vous…"
Tu ris de plus bel. Cette jeune femme t'amuse. Il te faut une bonne minute pour te reprendre et t’excuser de cet éclat de rire incontrôlé. Depuis quand n'as-tu plus ris ainsi ? Longtemps, c'est certain… trop pour que tu t'en souviennes…
Tu essuies le coin de tes yeux et prend une profonde inspiration avant de reprendre, un peu plus sérieusement.
"C’est l'une des premières choses que j'ai vérifié après notre rencontre, croyez-moi. Je suis aussi à l'aise ici que je lui chez moi."
C'est faux. Si tes pouvoirs fonctionnent, tu te sens clairement plus faible, plus vulnérable, depuis que tu as débarqué dans ce monde. Tu dois te nourrir plus souvent aussi, mais tu mets ça sur le fait que la plupart des humains ne sont pas très nourrissants…
Mais tu lui en a déjà trop dis, elle n'a pas besoin de connaitre ce détail.
Tu parcours à nouveau la pièce du regard puis te diriges vers la chambre de ta première victime. Tu te demandes brièvement comment elle s'est débrouillée pour se débarrasser du corps, mais l’interrogation ne franchis pas tes lèvres. A la place, tu jettes un regard dans la pièce, la jauge un instant, puis reporte ton attention sur Elvire.
"Il y a par contre bien une chose avec laquelle j'ai du mal à… « gérer »… C'est votre rapport à l'argent. C'est surprenant que, malgré la situation, il en faille encore pour tout, et que tout coûte aussi cher…
Cette chambre est libre, n’est-ce pas ?"
Tu mens, de nouveau. Tu as déjà un logement et l'argent n'est pas un problème. Mais une idée vient de te traverser l’esprit, du genre qui pourrait être aussi amusante que dangereuse.
Sans attendre sa réponse, tu reprends.
"Pourquoi ne pas... faire une collocation ? Cela me permettrait de me loger et vous, et bien... avoir un Prince Démon chez soi peut-être un sacré atout au vu de la situation, vous ne pensez pas ?"
Tu affiches un sourire charmeur, par habitude. Habiter avec quelqu’un ne serait pas un problème en soi, tu n’as en effet jamais été seul chez toi, dans ton monde, entre les serviteurs, les visiteurs, etc. Cohabiter avec quelqu’un, par contre, c’est une autre affaire... Mais ce monde est une promesse de nouveauté et de nouvelles expériences, et quitte à être coincé ici, autant en profiter, non ?
Crédit avatar : Song Kang Myself
Messages : 85
Date d'inscription : 19/08/2023
Crédits : Erydrin
Univers fétiche : Fantasy et fantastique
Préférence de jeu : Femme
Opale Or
Dim 27 Oct - 17:55
Elvire Hallward
J'ai 24 ans et je vis à Londres, en Angleterre. Dans la vie, je suis apprentie libraire et je m'en sors comme je peux. Sinon, je suis célibataire et ne suis pas sûre de pouvoir faire suffisamment confiance à quelqu'un pour que cela change. Elvire était, avant cette nuit étrange qui a tout fait basculé, une jeune femme discrète et souriante. Un peu dans son monde, l'esprit toujours un peu ailleurs, elle apprenait le métier de libraire dans une petite boutique du centre-ville de Londres après des études en fac de lettres. Elle avait un appartement dans la proche banlieue avec sa colocataire et meilleure amie, Camélia, fille rayonnante qui avait la capacité de lui donner du courage rien qu'en existant et comptait bien avoir une vie tranquille au milieu des livres.
Pourtant, après les tragédies de son enfance qui lui ont laissé la sensation d'avoir une âme brisée, à jamais souillée, elle va se rendre compte, d'une bien étrange manière, que s'il y a une chose chez elle qui est lumineux comme un soleil et pour le moins incorruptible, c'est bien son âme...
Il riait à nouveau, mais cette fois il riait d'elle et malgré elle, Elvire sentit son coeur se recroqueviller dans sa poitrine. Elle baissa un instant les yeux, le feu lui montant au joues. Ses mains étaient crispées sur le bas de son pull, rappelant du fond de sa mémoire d'autres échos de mains crispées et de rires moqueurs. D'autres voix et d'autres mots tranchants comme des rasoirs. Elvire se força à détendre ses doigts et à repousser les souvenirs qu'elle pensait oubliés depuis longtemps. Elle n'aimait pas qu'ils viennent la hanter à nouveau et qu'elle y réagisse autant. Elle avait pourtant fait la paix avec ce passé et la fille qu'elle avait été. Elle n'était plus cette ado impuissante et à la merci des critiques. Pourtant... pourtant depuis deux semaines, elle se sentait revenue dans cette position d'ingénue ne comprenant pas pourquoi les autres décidaient de s'acharner sur elle. A ceci près que les autres n'étaient plus une bande d'ado cruels et mal dans leur peau mais des créatures de cauchemar, sorties d'on ne savait où.
Piégée dans ses considérables et quelque peu honteuse du rose qu'elle sentait encore lui picoter les pommettes, Elvire n'osa plus croiser le regard du démon, même quand celui-ci se fut excusé de son comportement et qu'il réitéra que le "problème" venait d'elle et de personne d'autre. Un mystère de plus dans ce nouveau monde teinté de rouge. Quand Sydonay quitta son salon, la jeune femme resta seule un moment pour reprendre son souffle et se demander quel intérêt il aurait à lui mentir sur ce point-là. Les démons pouvaient-ils seulement mentir ? De nombreux récits reposaient justement sur le fait qu'ils en étaient incapables mais qu'ils usaient de tournures à doubles sens pour tromper leurs victimes sans se parjurer. Un prince des abysses se soumettait-il aux mêmes lois ?
Sa voix sombre résonna depuis le couloir, dans les profondeurs de l'appartement, tirant un frisson inquiet à Elvire. Elle vivait dans le silence depuis son dernier passage et l'entendre parler si librement lui donnait l'impression que tout le quartier pouvait l'entendre. A pas de velours, elle se dépêcha de le rejoindre, dans l'idée de lui demander de baisser le ton, mais lorsqu'elle le vit arpenter la chambre de sa défunter amie, elle serra la mâchoire et les mots mourrurent dans sa gorge.
Douleur et colère se mêlèrent dans le fond de ses yeux clairs de le voir prendre possession des lieux comme si de rien n'était. A sa demande d'emménager, elle brûla de le gifler et le mettre à la porte, sentant les larmes chatouiller ses cils pour se déverser sur les plaies qu'il rouvrait à grand coup d'indifférence. Elle ouvrit la bouche pour refuser mais une fois encore, le non cinglant qu'elle avait préparé mourrut sur sa langue.
Son regard s'attarda sur le costume impeccable qu'il portait et son esprit revint sur l'excuse qu'il venait d'invoquer. Du mal à gérer son argent ? Avec un costume trois pièces sans doute hors de prix sur le dos et une allure globale de riche héritier ? Il se moquait d'elle, cette fois pas de doute. Au moins, elle était fixée sur ce point : il pouvait mentir.
"Sortez de cette chambre, répondit-elle en s'effaçant pour lui désigner le couloir. Je ne veux y voir personne et encore moins vous..."
Elvire attendit qu'il s'exécute avant de refermer la porte derrière eux. Ce lieu n'était plus une chambre à ses yeux mais un mausolée. Un endroit qu'elle ne supportait plus de voir après avoir du le nettoyer et le vider des horreurs qui s'y étaient déroulées. Avec le nouveau ciel rouge qui baignait tout de sa lueur maccabre, il lui semblait qu'elle aurait besoin de plus d'une vie pour effacer toute trace du carnage sur le plancher et le mobilier.
Pourtant... pourtant la proposition de Sydonay lui paraissait de moins en moins inconcevable. Qu'il soit ici ou ailleurs, il resterait toujours un danger immuable et contre lequel elle ne pourrait rien. Mais peut-être pourrait-il lui épargner le reste ? Elle hésitait. Ne serait-ce pas comme vendre son âme au diable que d'accepter ? Se jeter dans la gueule du loup ? Accepter un pacte sans s'en rendre compte ? Et en même temps... ne serait-ce pas le meilleur moyen pour étudier ces créatures et trouver leur point faible ?
Le doute devait se lire sur son visage pendant qu'elle réfléchissait, étonnamment sérieusement, à la question. Après quelques minutes à peser le pour, le contre et éplucher mentalement tous les scénarios à sa portée, Elvire chercha timidement le regard du démon.
"A quoi est-ce que je m'engagerais, exactement, si j'acceptais de vous héberger ?"
Sa voix n'était guère plus qu'un murmure coupable de seulement envisager cette possibilité mais elle se força à prononcer lentement chaque mot.