Ca fait plus de vingt quatre heures que Lyla est à l’hôpital et je n’ai pas encore réussi à aller la voir. Son frère est toujours dans les parages et quand c’est pas lui c’est un autre visiteur, à croire qu’elle a trop d’amis et de famille. Enfin c’est bien pour elle d’être soutenu dans un moment pareil mais du coup ça ne me laisse pas trop de champ d’action pour aller la voir. Ce soir je tente le tout pour le tout, les horaires de visites sont passés mais j’essaie quand même. Je vais voir les infirmières, je leur fais les yeux doux et je prie pour qu’elles me reconnaissent.

« Oh mais c’est Oliver Calloway ! »

Je me tourne quand j’entends mon nom et je fais un large sourire. Une infirmière un peu plus jeune que celles de l’accueil qui arrive vers nous. Elle me demande un autographe et une photo, ce que je fais avec plaisir.

« Hem, j’aurai un petit service à vous demander. »

Et là je leur parle de Lyla que je connais qui est dans une chambre dans le coin. C’est sans mal que l’infirmière me renseigne le numéro de la chambre.

« Mais ne reste pas plus de dix minutes, si un responsable passe dans le coin ça va pas aller. »

Et c’est comme ça que je suis en train de frapper à la porte de la chambre de Lyla.

" Mais je sais plus ce qu'il s'est passé... Laisse moi me reposer Elias " Soufflais-je à l'attention de mon frère, yeux dans les yeux, tentant de l'amadouer un peu. Ça fait plus de vingt quatre heures que je suis ici et je ne peux toujours pas lui expliquer pourquoi je me suis retrouvée au milieu de la route, renversée par une voiture qui passait par là. Peut être que j'ai pas fais attention, que sous la panique, j'ai oublié que les anglais conduisent de l'autre côté de la route et voilà. J'en sais trop rien. Tout ce que je sais, c'est que j'ai voulu les éviter et voilà où je suis. " Rentres, maman va s'inquiéter encore " Lançais-je en lui adressant un léger sourire. De toute façon les heures de visite sont terminées et j'ai besoin de me retrouver seule pour réfléchir, pour me reposer aussi. Un baiser sur le front de la part de mon aîné, une pression de sa main sur la mienne et il file rapidement. Je suis enfin seule et ça va me faire du bien. Depuis hier, c'est le ballet des Ioannis-Hanwell dans cette chambre d'hôpital et ça commence sérieusement à me fatiguer. Yeux rivés sur mon téléphone, je regarde mon reflet dans l'écran et soupire légèrement. Eh bien, je suis franchement dégueulasse comme ça, le visage enflé et bleui. Ça frappe et je lève les yeux au ciel. " Qu'est-ce que t'as encore oublié ? " Ronchonnais-je en tirant sur le drap pour me mettre assise au bord du lit et m'apprêter à en sortir, pensant y voir mon frère. Mais non, c'est pas lui. C'est Oliver. Je le regarde, déglutis difficilement et place mes mains devant mon visage. " Me regarde pas " Soufflais-je, presque suppliante. Parce que t'auras plus jamais envie de moi si tu me vois comme ça, la gueule fracassée. Et c'est vraiment, vraiment pas ce que je veux.

Qu’est ce que j’ai oublié ? Non moi rien. Elle doit me prendre pour quelqu’un d’autre. Je ne fais pas de bruit et j’entre dans la chambre, espérant qu’elle soit décente, quoi que ça ne me dérangerait pas de la voir en petite tenue. Une fois que j’ai ouvert la porte en grand elle remarque que c’est moi et elle se cache le visage. Je fronce un peu le nez, c’est pas vraiment la réaction que j’avais espéré.

« Hey… Qu’est ce qui se passe ? »

Je m’approche après avoir fermé la porte derrière moi. Je n’ai pas envie d’être dérangé par quelqu’un que ce soit une infirmière ou un docteur, bien que ce n’est pas une porte fermé qui va les repousser.

« Hey… »

Je vais doucement poser une main sur la sienne pour qu’elle se découvre le visage. Je lui caresse tendrement le revers de la main, espérant que ça fasse son effet et qu’elle se découvre le visage.

« Je vais pas filer. Regarde moi… »

Je me détache d’elle et je m’installe sur la chaise qui est à côté du lit. Je la rapproche au plus possible et je pose ma main sur son genou. Je suis tout tendre avec elle, j’ai pas envie qu’elle me repousse. Je me suis assez démener pour pouvoir la voir tranquillement.

« Raconte moi qu’est ce qui s’est passé ? »

Je panique totalement quand je le vois débarquer dans la chambre et j'espère qu'il n'a pas eu le temps de me voir, de voir que je suis hideuse et que s'il veut se barrer en courant eh bah, c'est le moment. J'ai les jambes qui pendent dans le vide et quand je sens sa main sur la mienne, je retiens ma respiration. Derrière mes mains, j'ai les yeux fermés et j'espère fortement qu'il va partir. Il ne va pas filer ? Mais qu'est-ce qu'il en sait au juste ? J'ai bien vu le regard d'Elias et de Sandrea quand ils m'ont vu pour la première fois. Quand papa et maman sont venus, je dormais alors je n'ai pas eu à affronter ces yeux qui fuient mon visage, cette colère qui passe sur leur visage et tout ce qui va avec. " Je suis pas belle à voir Oliver... " Alors pars avant que je vois ton regard changer, par pitié. Mais je n'ose rien dire parce que je ne veux pas qu'il foute le camp, bien entendu. Je veux que ses bras s'enroulent autour de mon corps plein de bleus et de petites égratignures. Heureusement que ce père de famille ne roulait pas trop vite et que rien ne s'est brisé dans mon petit corps. J'ai eu de la chance, beaucoup de chance selon les médecins. " Je me suis fais renverser " Soufflais-je en ouvrant les yeux, écartant doucement mes doigts pour regarder sa main sur mon genou. " Je sortais de la caserne, y avait des gens qui me prenaient en photo et... j'ai pas trop regardé où j'allais " J'ai fuis. J'ai fuis ces intrus, ces gens qui voulaient savoir si j'étais la nouvelle petite amie du chanteur de D.A.R.K. Paradise. Non, désolée, je ne le suis pas. " Promets moi de pas filer " Parce que j'ai besoin de l'entendre le dire ou de le voir faire un geste. Et quand c'est fait, j'enlève mes mains et les pose sur le matelas, le regard rivé dans le sien, prête à subir un électro-choc de plus.

Elle dit qu’elle n’est pas belle à voir et ça m’inquiète un peu plus. Elle doit vraiment être sacrément amoché pour avoir aussi peur que ça. Elle a quand même l’air d’aller bien, elle parle, elle bouge, elle est bel et bien vivante ce qui me rassure. Je lui sors les vers du nez et elle m’explique enfin qu’elle s’est fait renversée. Oh bordel. Comment est-ce que c’est arrivé ? Je n’ai pas besoin de lui poser la question parce qu’elle m’explique un peu plus juste après. Des gens la prenaient en photos.

« Des paparazzi… » je murmure plus pour moi qu'autre chose.

Je comprends que c’est indirectement ma faute si tout ça s’est produit. Ok elle aurait pu faire attention quand elle marchait mais bon je ne vais pas l’accabler. Ca ne doit pas être évident d’être suivi par des photographes.

« Je suis désolé Lyla… »

Parce que ouais je commence à ressentir un peu de culpabilité malgré tout. C’est de ma faute tout ça. On aurait dû être plus discret tous les deux. Elle me demande de ne pas partir et je fais non de la tête, puis je me rends compte qu’elle ne me regarde pas.

« Promis je reste… Enfin, une dizaine de minutes seulement. J’ai eu un passe droit des infirmières mais normalement je devrais pas être là. »

Elle doit se douter que son frère a fait blocus pour ne pas que je vienne la voir. Je grimace quand elle découvre enfin son visage. Ce n’est clairement pas beau à voir et je me reprends assez rapidement pour ne pas qu’elle se dise qu’elle est hideuse.

« Ca doit faire mal… »

Je me mordille la lèvre inférieur et j’enlève ma main de son genou.

« Tu sais combien de temps tu dois rester à l’hôpital ? »

Ca me fait penser que je ne sais pas l’ampleur des dégâts.

« Ca va sinon… ? Je veux dire, à part ton visage. T’as rien de cassé ? »

" T'as pas à être désolée " Lâchais-je doucement. Je ne veux pas qu'il se sente coupable où je ne sais pas trop quoi. J'ai bien assez d'Elias pour le flageller et tout lui foutre sur le dos, j'ai pas besoin qu'il le fasse. Et puis, j'avais qu'à faire attention. Ou leur faire un joli doigt d'honneur. Non, j'ai préféré me barrer, fuir ce qui aurait pu une simple discussion anodine, quelques clichés dans un haut des plus simples, jeans et baskets aux pieds. Ouai, ils auraient rien eu de bien croustillant mais j'ai tourné le dos, j'ai regardé à gauche sans faire trop attention et la voiture est venue de droite, forcément. Je cherche même pas à comprendre. J'ai un instinct de survie en carton, que voulez-vous. " Oh " Soufflais-je doucement quand il me dit qu'il n'est là que pour dix minutes. Peut être que je pourrais m'arranger pour qu'il reste un peu plus longtemps ? J'ai envie qu'il reste plus à mes côtés mais le signifier à voix haute reviendrait du suicide, on ne va pas se voiler la face. Et doucement, j'enlève mes mains et je vois son visage. Mon ventre se tord et je déglutis difficilement, me battant contre moi même pour ne pas planquer mon visage une nouvelle fois. Non. Je dois faire avec ce visage qui est le mien pour quelques temps encore. " Ça va... Les anti-douleurs sont sympas " Lançais-je alors que j'esquisse un sourire. Oui, la morphine c'est plutôt cool mais quand j'y aurais plus le droit, ça sera autre chose. " Je sais pas... Je pense que je dois sortir d'ici un ou deux jours. Elias refuse que je sorte pour le moment parce qu'on sait jamais... Parait que dans un accident comme ça, les organes lâchent quelques jours après " Mais j'en sais trop rien ça. J'ai jamais été fan des cours de biologie - loin de là - et je regarde pas Grey's Anatomy, The Night Shift et tout ce qui va avec. La télé c'est pas trop mon truc. " Quelques bleus par ci par là mais rien de bien grave. Parait que j'ai une chance qui dépasse l'entendement " Elle est bonne celle là. J'aurais du dire au médecin de dire ça aux bleus sur mon ventre. " J'ai deux-trois côtes de fêlés mais c'est rien, ça se refait tout seul il parait " Et puis je suis en vie alors c'est le plus important non ? " J'pensais que tu viendrais pas tu sais... " Parce que, pourquoi est-ce qu'il viendrait ?

Elle me dit que j’ai pas à être désolé mais je suis pas d’accord. C’est clairement de ma faute tout ça. Je ne vais pas insister sur le sujet, je n’ai pas envie de me lancer dans un débat à qui la faute. Je suis venu pour prendre de ses nouvelles pas pour jouer les martyrs. Cela dit si elle a assez de force pour débattre avec moi c’est qu’elle va bien. Lyla me parle des anti douleurs et je peux pas m’empêcher de grimacer. Elle doit être sacrément mal en point pour en arriver à prendre des anti douleurs. Je ne sais pas encore l’étendu de ses blessures mais je me dis que ça doit être assez moche. J’apprends qu’elle en a pour deux jours tout au plus à l’hôpital et ça me rassure légèrement. Ca ne doit pas être si sérieux que ça. J’arrête avec mes grimaces, je deviens un peu plus confiant pour le coup. Enfin, jusqu’à ce qu’elle parle d’organe qui risquent de lâcher. Je grimace de nouveau.

« Ouais vaut mieux éviter. »

Apparemment elle a eu beaucoup de chance dans sa malchance. J’hoche la tête, content de l’apprendre. Je peux pas m’empêcher de froncer le nez quand elle dit avoir des côtes fêlés. Ca ça doit pas être une partie de plaisir. Je comprends mieux le pourquoi des anti douleurs maintenant.

« Eh ben… T’as été bien bousculé… »

Elle me dit qu’elle pensait pas que je viendrais et je secoue la tête.

« Je suis venu dès que j’ai appris mais ton frère m’a pas laissé entrer dans ta chambre. Et je dois avouer que j’ai pas trop voulu me frotter de trop près à lui du coup je suis reparti… Et je suis revenu… plusieurs fois dans la journée mais y’avait toujours quelqu’un avec toi… Jusqu’à maintenant apparemment. »

D’après ce qu’elle avait dit quand je suis entré ça devait pas faire bien longtemps qu’elle était libéré.

« Je crois pas que je pourrais venir demain ni après demain. »

J’ai pas mal de boulot et c’est à l’autre bout de la ville, c’est pour ça que j’ai autant insisté aujourd’hui, c’était mon jour de repos avant plusieurs journées d’interview et d’enregistrement en studio.

« Je pourrais t’appeler ? »

Je lui pose la question parce qu’on est pas vraiment ensemble du coup je sais pas, j’ai pas envie de la déranger non plus. Je pense qu’elle est quand même assez contente que je sois venu.

« Pour avoir des nouvelles… T’as ton portable ? »

J'entends quelqu'un frapper à la porte et je me tourne pour voir de qui il s'agit. C'est l'infirmière qui m'a laissé entrer.

« Y'a le médecin qui va pas tarder à arriver... »

Et là je comprends qu'il est temps pour moi de m'en aller. Je me tourne vers Lyla et je vais prendre doucement sa main que je porte à mes lèvres pour y déposer un baiser.

« Je t'appelle demain soir. »

Je me lève et je file vers la porte avant que le médecin ne se ramène. Je suis quand même rassuré de voir qu'elle va bien. Je peux aller dormir sur mes deux oreilles.

J'ai vraiment pas envie de débattre pour savoir c'est la faute de qui et qui doit être désolée ou autre. Elias s'est chargé de faire le procès d'Oliver, de dire que tout ça, c'est sa faute et que si j'avais pas couché avec le voisin, on en serait pas là. Ouai, cool. Mais j'y peux quoi moi si le voisin, il me plait ? Je lui ai pas répondu ça sinon il aurait bien été capable de m'annoncer qu'on déménage dans les deux jours. Elias n'a visiblement pas assez à gérer tout seul, il faut qu'il vienne se mêler de mes affaires mais je ne peux pas lui en vouloir. Les parents nous ont laissé quitter le nid avec Sandrea parce qu'il était là pour nous protéger alors il doit se sentir coupable un peu quand même... " Je penserai à regarder des deux côtés de la route avant de traverser à la hâte " Lâchais-je avec un léger rire que je stoppe net parce que ça me fait mal quand même. " C'était près d'une école, le mec roulait pas vite, il allait chercher ses enfants et tout " Beaucoup de chance dans tout ça, vraiment beaucoup de chance. Y a des gens qui finissent au bloc pour moi que ça et qui ne ressorte jamais de l'hôpital. C'est pas mon cas alors je suis heureuse. Contente, heureuse et rassurée. Ça aurait pu être tellement pire. Je suis toujours assise en face de lui, les jambes dans le vide quand il m'explique que mon frangin l'a gardé loin d'ici. " Il en manque pas une... " Lâchais-je en fermant les poings, agrippant le protège matelas avec. Il en manque vraiment pas une celui là. Je lui ai jamais demandé de me paterner à ce point. Va falloir qu'on discute lui et moi parce que là, ça me gonfle sérieusement. Je ne l'empêche pas de voir Roméo, moi. Et pourtant je vois très bien qu'il n'est pas indifférent au charme du jeune homme. Je l'écoute et acquiesce légèrement quand il me demande s'il pourra m'appeler. " Oui j'ai mon téléphone avec moi... Ma soeur arrive vers dix heures et mon frère se fait mettre dehors tous les soirs à l'heure là " Enfin, plus ou moins. Autant dire qu'entre dix et presque vingt heures, c'est difficile de me trouver seule dans ma chambre. Mais avant... Ou après. Ça me va. Mon regard se porte sur la porte quand l'infirmière entre et nous informe que le médecin est sur le point d'arriver. Je mime un s'il vous plait du bout des lèvres mais rien n'y fait. Elle n'y peut rien, elle n'est pas assez gradée pour ça et puis... Il avait dit dix minutes non ? Ses lèvres sur ma main, je le regarde filer avant de regarder ma main et de caresser l'endroit où il m'a embrassé du bout des doigts. " À demain " Soufflais-je pour moi même, voyant une ombre se déplacer vers la droites, vers les sorties, je suppose.

Je repars content de voir qu’elle va bien. Ca aurait pu être bien pire. Je suis soulagé. Je vais aussi faire plus attention pour ne pas qu’elle soit emmerder de nouveau. Je rentre chez moi en tendant l’oreille au niveau de la porte de chez Lyla. J’entends du bruit, ça doit être son frère qui est à l’appart’.

Le lendemain je file au fin fond de la ville. Heureusement j’ai mon chauffeur qui me conduit où je veux. Je déteste conduire en ville et puis le métro je préfère éviter au maximum. Je rejoins mes camarades du groupes et on se fait interviewer pour le magazine Kerrang. Le soir on est invité à l’avant première d’un film, j’avais oublié. Je sais pas quand je vais être capable de téléphoner à Lyla.

On sort du film et on est invité à l’after party. J’accepte bien évidemment, c’est toujours bien d’être vu à ce genre de soirée. Une fois dans la voiture en direction de la fête je sors mon portable et je me dis qu’il est trop tard pour l’appeler maintenant, il est près de minuit. Du coup je lui envoie un SMS à la place.

Code:

La journée a été bien rempli j’ai pas eu le temps de t’appeler. J’espère que ça va mieux toi. J’essaie de t’appeler demain.

A cette soirée je drague une jeune mannequin avec qui j’ai sympathisé et on passe toute la soirée ensemble. Je fais un peu exprès qu’on soit vu ensemble pour qu’ils pensent que l’affaire Lyla est terminé. On est pris en photo, surtout quand on va dehors fumer une clope et que je lui passe ma veste pour qu’elle reste au chaud. Ouais moi j’ai pas froid, je suis un dur.

Le lendemain je me lève vers midi et je dois être à 16h au studio d’enregistrement. J’ai passé la nuit avec la mannequin en question, elle est dans mon lit d’ailleurs. Je ne me souviens pas de son prénom mais elle est vraiment très mignonne. Au début je squattais avec elle juste pour être vu et puis j’ai remarqué qu’elle était bien réceptif à mon charme et je me suis dit why not.

Cette journée est encore bien rempli, j’en oubli d’appeler Lyla. Je lui envoie un SMS quand je suis de retour chez moi pour dormir, il est près de 8h du mat’. On bosse souvent tard dans la nuit. On est plus créatif.

Code:

Encore une grosse journée. Désolé j’ai pas eu le temps de t’appeler. Alors t’es sorti de l’hosto ?

Les deux semaines qui suivent vont être tout aussi rempli, on écrit et on enregistre le nouvel album.