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LE TEMPS D'UN RP

Miss "Déjà-Vue" - [Ft. Aconit]

Jay'
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Univers fétiche : Anime/JV et historique
Préférence de jeu : Homme
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Jay'
Lun 6 Mai - 22:53
Le contexte du RP
Mise en situation

La situation

Chicago, 2015.
Ils s'étaient oubliés des années durant, le temps ayant séparé leur route. Les souvenirs se sont fait flous au fil du quotidien monotone, mais les visages demeurent pourtant encore là, ancrés dans un coin de leur mémoire.
Rencontre inopinée, catastrophique, dans un simple hôpital : ils se sont revus. Furtivement dans un premier temps et sans aucun doute plus longuement à l'avenir par ce coup du destin qui les amènera à se côtoyer malgré eux.
Contexte tranche de vie.
Jay'
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Univers fétiche : Anime/JV et historique
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Jay'
Mer 8 Mai - 5:16

Angelo
BENNETT

J'ai 31 ans et je vis à Chicago, aux USA. Dans la vie, je suis sans emploi fixe et je ne m'en sors pas trop mal parce que je suis un bosseur. Sinon, à cause de ma gaucherie légendaire et de mon côté solitaire, je suis célibataire mais je le vis plutôt bien (eh ouais).

Pour davantage d'informations sur le personnage, c'est direction le topic dédié.

Miss « Déjà-Vue »



Quelque part, à Chicago.


Cazzo !

La plaie, c’est le cas de le dire. Journée de merde qui commence par un « superbe » - surtout place bien les guillemets Angie - accident de chantier. J’avais pas payé pour ça. Mais j’aurais dû le savoir depuis le temps, que la chance s’était fait la malle depuis longtemps quand elle avait vu ma tronche. Ahh, quand c’est pas les autres qui t’enquiquinent, c’est le matos. Là, ça rigole pas, surtout pas moi quand je constate l’ampleur des dégâts sur mon  bras : une belle entaille qui me sourit joyeusement en dégoulinant de tout son saoul. Tu m’en diras tant, saleté. J’ai beau être solide, là j’en suis arrivé à serrer les mâchoires de toutes mes forces en grondant de douleur, les doigts souillés par mon propre sang. La suite, vous la connaissez.

Inutile d’être devin pour avoir une idée du scénar’ : je finis à l’« infirmerie » pour réparer la carcasse. Je sue déjà alors qu’il est à peine 8h30 du matin et que les températures n’ont pas de quoi provoquer un strip-tease général. Je garde le silence mais la tête que je tire trahit immédiatement mes efforts de planquer la souffrance du moment. Alors j’attends jusqu’à ce que l’on veuille bien me prendre en charge, reniflant d’inconfort, les sourcils froncés. Le temps me paraît excessivement long, sans doute parce que la patience et moi nous n’avons jamais été mariés. Je tique. Et l’envie de m’en griller une me prend subitement comme la chiasse. Mais avant que je ne puisse m’engueuler avec moi-même, les blouses blanches arrivent, le calme chevillé au corps. J’en aurais jamais fait autant.

Là, l’interrogatoire commence. On se serait presque cru dans un commissariat à ce stade, mais ce sont les formalités et ces gens-là ne font que leur boulot, je ne peux rien leur reprocher en vérité. Mais la bête sauvage est dans la place, tous crocs dehors, surtout lorsqu’elle est mal en point. Malgré tout, rien n’échauffe l’esprit des blouses blanches, parce qu’elles ont du en voir des vertes et des pas mûres depuis des lustres.

Angelo Bennett, 31 ans, 1 mètre 69.

Quoi ? Le poids ? J’en sais foutre rien, et la balance, je l’ai expédiée à la benne. Ca sert à rien, ces conneries, hormis de se mettre la rate au court bouillon si on est un temps soit peu parano sur son apparence physique.
Je laisse échapper un soupir silencieux, je fatigue, mon falzar est dégueulasse de ce fluide poisseux qui le teint avec indécence. Je réponds à moitié, ponctuant mes phrases par des « ouais », des « hm », des « je crois ». Hm, ouais, je crois que je commence à être dans le brouillard. D’ailleurs je ne remarque même pas celle qui se trouve en face de ma trombine enfarinée, ou du moins je n’ai pas retenu son minois qui pourtant aurait dû raviver quelques souvenirs.

Hm, ouais, je crois.

Je crois.
Aconit
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Aconit
Sam 16 Nov - 19:52

Miho Motsuzuki
J'ai 30 ans et je vis à Chicago, Illinois, USA. Dans la vie, je suis résidente en médecine au Kindred Hospital Chicago North et je m'en sors plutôt bien. Sinon, entièrement par choix, bien évidemment, je suis célibataire et pour l'instant, ça va.

Informations supplémentaires : fiche personnage ici.


Un réveil sonne - tôt, beaucoup trop tôt. Heureusement, Chicago ne dort jamais réellement. Miho, quant à elle, qui vient d'être coupée en plein milieu d'un rêve étrangement agréable, ne peut pas en dire autant. A peine sa tête se pose sur un oreiller qu'elle s'endort. Une chance, que beaucoup lui envient, mais sans se douter à quel point cela rend le réveil d'autant plus difficile... Malgré son très "first world problem" et les réveils qui sonnent beaucoup trop tôt, Miho est bien forcée de s'extirper de son lit, ce qu'elle fait, non sans quelques grognements lancés dans le vide, et bientôt remplacés par les bruits de la ville lorsqu'elle ouvre la fenêtre de sa chambre pour laisser entrer un peu d'air.

Comme tout bon résident en médecine, Miho ne prend pas de petit-déjeuner, s'habille à la va-vite et sort en trombe de chez elle. A défaut d'aller au travail en courant, ce que certains de ses collègues adorent recommander à tout bout de champ, elle court dans les escaliers de son immeuble, puis presse le pas jusqu'au Chicago L, la géniale invention qu'est le métro, et qui s'assure qu'elle n'est jamais trop en retard le matin. Miho déteste arriver en retard, mais elle déteste encore plus avoir l'air d'être en retard ; ainsi, il n'est pas rare de la croiser au coin de la rue menant à l'hôpital en train de reprendre discrètement son souffle avant de pénétrer dans le grand bâtiment.

Miho aurait bien aimé dire qu'aujourd'hui était une journée tranquille, mais cela serait oublier qu'elle fait sa résidence en médecine d'urgence. Elle trouva malgré tout quelques minutes dans sa matinée, qui pour elle avait commencé il y a déjà plusieurs heures, pour se chercher un petit truc à manger et passer un rapide savon à un externe qui a oublié (ou simplement n'a pas encore eu le temps) de coller l'étiquette sur un tube de prélèvement sanguin. Ainsi ravitaillée, Miho repris sa journée au bloc d'urgence.

A partir de 8h, les urgences commençaient à se vider doucement. Les patients arrivés la veille ou dans la nuit repartaient chez eux, ou étaient envoyés vers d'autres services. Miho ne relâchait pas la garde pour autant, mais elle savait qu'elle avait devant elle quelques heures un peu plus calmes. La population de Chicago semblait avoir la décence de ne pas provoquer, ou finir, dans trop d'accidents le matin, mais le répit restait tout de même, en général, assez court. "L'effet après-midi" était bien connu de tous aux urgences, et bien que la majorité appréciaient, sans toutefois l'avouer tout haut, l'adrénaline de ces journées-là, Miho préférait les urgences au matin.

Son thé encore chaud dans les mains, les portes s'ouvrirent en grand, et trois paires d'yeux se posèrent instantanément sur elle. En tant que résidente, elle était médecin certifiée, et encadrait ainsi quelques étudiants, à ce moment-là, dans l'attente fébrile de savoir lequel des trois elle allait choisir pour s'occuper du patient qui venait d'arriver. Avec un simple haussement de sourcils, l'heureux élu compris immédiatement et se précipita vers le blessé, qui fût amené sur un lit de consultation, un fin rideau tiré le séparant du reste de la salle. Le patient, un homme, plutôt jeune, était visiblement blessé, mais son attitude et sa capacité à se déplacer n'éveillèrent pas tout de suite l'inquiétude en Miho ; aussi laissa-t-elle l'étudiant passer à l'interrogatoire initial et aux premiers soins seul. Au bout de quelques minutes cependant, le rideau s'ouvrit, découvrant un interne qui avait tout l'air de commencer à paniquer, et Miho compris vite pourquoi lorsqu'elle vit le jeune homme, pourtant assez éveillé il n'y a pas si longtemps, sur le point de perdre connaissance. Sans s'attarder sur l'étudiant - elle prendra un quart d'heure de son temps plus tard, pour une petite leçon de médecine de base, sans doute un poil moralisante, elle s'approcha du patient, et se baissant vers lui, commença à lui parler tout en lui tapotant la joue, tentant de le faire revenir parmi eux. La fermeté de son geste contrastait avec la douceur de sa voix.

« Monsieur ?  Restez avec nous, ça va aller ! Elle enchaîna avec d’autres phrases type de ce genre, se tournant parfois pour regarder les écrans. S’adressant ensuite à l’interne, elle lui demanda, cette fois d’une voix plus autoritaire : Nom ? Âge ? Il t’as dit avec quoi il s’est fait ça ? » Sans même attendre sa réponse, elle lui donna divers ordres, sa main toujours posée sur la joue du patient.

Jay'
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Univers fétiche : Anime/JV et historique
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Jay'
Dim 17 Nov - 21:59

Angelo
BENNETT

J'ai 31 ans et je vis à Chicago, aux USA. Dans la vie, je suis sans emploi fixe et je ne m'en sors pas trop mal parce que je suis un bosseur. Sinon, à cause de ma gaucherie légendaire et de mon côté solitaire, je suis célibataire mais je le vis plutôt bien (eh ouais).

Pour davantage d'informations sur le personnage, c'est direction le topic dédié.

Et merde, c’est la misère, je ne pipe rien de ce qu’on me demande, les questions fusent mais la connexion ne se fait plus, là-haut. Je grogne d’inconfort, surtout pour tenter de garder conscience, ce qui est un échec total. Mon corps est là mais mon esprit est ailleurs, à tel point que les voix des uns et des autres me semblent lointaines, étouffées comme dans un bocal. Je me sens piquer du nez, la pression de ma main sur mon bras garroté et pansé à la va-vite se relâche à cause de la perte de tonus musculaire qui me prend soudainement. Si j’ai réussi à résister jusque-là, je n’ai plus fière allure avec mon teint qui pâlit et le carnage de mon palpitant qui tape frénétiquement contre ma cage thoracique m’oblige à souffler tel un bœuf. Je crois que j’ai perdu trop de sang et mon manque de sommeil habituel n’a sûrement pas arrangé la chose.
Je dégouline, cette fois, le front plus que moite sous la « fièvre » qui me prend au dépourvu. Des sueurs froides tracent leur sillon le long de ma nuque et je ploie enfin sous mon propre poids, m’affaissant telle une masse morte sur la personne qui se trouve en face de moi. Pas de chance pour elle, j’ai beau être court sur pattes – j’ai horreur de l’admettre mais c’est pourtant la triste vérité –, je ne fais pas pour autant partie de la catégorie poids plume.

Black out, c’est le trou noir.

Lorsque j’ouvre mes mirettes au bout de quelques longues minutes, je ne trouve qu’un plafond et des petites lumières m’indiquant que je suis allongé. D’ailleurs, pourquoi ? Je porte la main à mon faciès en grimaçant, tentant de rassembler mes idées qui sont encore confuses. Ah. C’est vrai. L’odeur aseptisée qui me monte au pif me rappelle que je me trouve dans la salle d’un hôpital et me force à me souvenir du déroulé de la scène. J’ai fait un malaise, hein ? Je soupire silencieusement de désarroi avant de tourner la tête vers la droite pour remarquer un bureau, ainsi que le dos d’une blouse blanche, tout proche du lit sur lequel je repose.
Comme je n’ai pas signalé ma présence par un quelconque bruit, la blouse blanche ne remarque pas tout de suite que j’ai repris connaissance mais comme on n’apprend pas à un vieux singe à faire des grimaces, mon petit doigt me dit qu’elle ne tardera pas à se tourner vers moi. Pour le moment je garde les lèvres closes, constatant le joli bandage qui orne mon bras tailladé telle une décoration de luxe made in hospital, please. Avec un truc pareil et au vu de l’étendue des dégâts, je devine d’ores et déjà que je ne suis pas prêt à reprendre mon activité de sitôt. Ce qui me fait pester intérieurement. Et puis il y a toute la partie soin à endurer, les difficultés des gestes quotidiens à appréhender et toutes les emmerdes qui vont avec. Je suis le plus heureux du monde à m’imaginer ce qui m’attend, j’en trépigne même d’impatience... Ce n’est pourtant pas la première fois que je passe par la case hosto’ pour avoir cassé des gueules à plusieurs reprises mais ce séjour est la cerise sur le gâteau. Je ne sais pas si j’aurais réussi à m’abîmer autant en le faisant exprès.

En une fraction de secondes, le tabouret pivote et le visage me fait face. Je cligne lentement des yeux, posant mes perles d'ambre sur la jolie frimousse qui m'ausculte d’un œil professionnel. Ça y est, c’est reparti pour une nouvelle flopée de questions, les mêmes auxquelles j’ai du répondre à mon arrivée. Alors je répète machinalement, d’une voix basse et calme, un poil ennuyé avec une pincée de désinvolture.

- « Angelo Bennet, 31 ans, né le 15 avril 1984 à Chicago. »

Puis quand il n'y en a plus, il y en a encore.

- « 1 mètre 69, 67 kilos. 11 cm au repos et 16 en érection. Ça vous va ? »

Sauf que celle-là n’était pas au programme. Elle risque de ne pas plaire, mais je prouve au moins que je suis en pleine disposition de toutes mes capacités. La blouse blanche ne fait que son boulot mais j’en ai déjà ma claque de cette procédure et qu’il s’agisse d’un homme à la place n’aurait rien changé à mon élan de provocation.
Aconit
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Aconit
Lun 18 Nov - 22:13

Miho Motsuzuki
J'ai 30 ans et je vis à Chicago, Illinois, USA. Dans la vie, je suis résidente en médecine au Kindred Hospital Chicago North et je m'en sors plutôt bien. Sinon, entièrement par choix, bien évidemment, je suis célibataire et pour l'instant, ça va.

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Malgré ses efforts, le patient, dont elle appris entre temps le nom, perdis bel et bien connaissance. C'était pas bon signe, pas plus que le pansement de fortune, imbibé de sang. Les signes vitaux d'Angelo, qui s'affichaient sur un écran à côté de son lit, firent grimacer Miho.

"Tachycardie, sueur, il est froid ! Elle s'adressa ensuite directement à son interne. Active le code bleu et va chercher deux unités de sang, crossmatch immédiat."

Un autre de ses internes accourut, à qui elle ordonna de placer une perfusion, pendant qu'elle s'attelait à suturer la plaie, constatant par la même occasion la profondeur de celle-ci. Bon, il s'était pas non plus coupé le bras en deux, heureusement, mais c'était pas passé loin de l'artère. L'équipe de réanimation a tout de même dû être mobilisée. Les signes vitaux de son patient revenant progressivement à la normale, Miho réfléchissait déjà au sermon qu'elle lui tiendrait sur la sécurité et les accidents au travail ou à la maison, et cetera, et cetera. Vu la propreté, précision et profondeur de la coupure, elle avait rapidement écarté toute autre possibilité qu'un accident. C'était au moins ça de pris, pour une matinée que Miho espérait plus calme.

Angelo Bennett... Elle se répétait ce nom dans sa tête, alors qu'une infirmière terminait de bander le bras du patient, et que la petite "chambre" improvisée, avec ses murs de rideaux, commençait à se vider doucement. Pourquoi ce nom lui disait quelque chose ? L'aurait-elle déjà croisé ici, ou quelque part en ville ? Pour la première fois depuis son arrivée, elle trouva une seconde pour vraiment l'observer. Pas seulement sa plaie ou son rythme cardiaque ou à quelle distance sur une échelle de 1 à 10 il était de la mort, mais son visage, ses traits, qu'elle était persuadée de connaître, au moins de loin.

Ses paupières commençaient à bouger, signe qu'il ne tarderait plus à se réveiller. C'était quoi son âge déjà ? 31 ans, lu Miho dans son dossier, face à l'ordinateur. Ils avaient quasiment le même âge. Peut-être des amis en commun ? Peu probable, se dit-elle. Elle essaya d'échapper à la pensée qui suivit cette dernière de près, mais elle arriva malgré ses efforts à sa conscience : elle n'avait pas tant d'amis que ça, et ses amis n'avaient pas non plus beaucoup d'amis, donc, elle s'en serait probablement souvenue… Où avait-elle bien pu le rencontrer alors ? Le visage d'un coup éclairé de son interne, qui ne la quitta pas d'une semelle, fût suffisant à faire comprendre à Miho que son patient avait repris connaissance. Se tournant alors vers lui, assise à son niveau, elle s'exclama :

"Bon retour parmi nous ! Elle n'allait pas l'assaillir tout de suite d'examens physiques complémentaires, mais de questions, si. Est-ce que vous pouvez me redire votre nom, âge et ville de naissance ? Elle le laissa répondre, avant d'enchaîner : Vous connaissez votre taille et votre poids ?"

Il les connaissait parfaitement, ainsi que ses autres… mensurations, on dirait. L'interne, confus, se tourna vers Miho, qui elle avait l'air plus gênée qu'autre chose, son visage prenant une jolie teinte rosée. Elle se retourna, toujours assise sur son tabouret, sans doute moins délicatement et naturellement qu'elle l'aurait souhaité, et lui répondit, tout en faisant mine de chercher quelque outil médical dans un des tiroirs à proximité :

"C'est bien, pile dans la moyenne".

L'interne, dont la confusion ne faisait que grandir, lui demanda s'il devait aussi noter ça dans son dossier. Au moins, on pouvait dire qu'il avait appris sa leçon d'hier soir, lorsque sa supérieure lui avait reproché de trois différentes façons de ne pas être assez précis et rigoureux dans les notes de transmission.

Miho, trouvant enfin le stylo lampe qu'elle cherchait avec fougue, bien qu'elle en eut un dans sa poche depuis tout ce temps, retourna vers son patient, et, dans un geste purement médical, sans aucune once de vengeance, ouvra en grand les yeux d'Angelo, non pas pour l'éblouir avec sa lampe évidemment, mais simplement pour vérifier ses pupilles. Rien de plus, rien de moins. Pendant qu'elle était certaine qu'il ne la voyait qu'à moitié, elle lui posa une autre question apparemment anodine :

"Vous avez fait vos études ici ?".

Elle l'avait enfin reconnu. Elle en était certaine. Qui d'autre pouvait bien parler de son anthropométrie à peine sortit d'un malaise à l'hôpital qu'Angelo Bennett, son ancien camarade de lycée ?
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