Il se tourne pour te faire face et pouvoir t’embrasser. T’accueil sa langue de la tienne avec plaisir. Tu trouves que tu ne l’as pas assez embrassé à ton goût. T’en veux encore. Beaucoup plus. Peut être un peu moins violemment maintenant. Tu l’embrasses tout en reprenant son sexe en main. Sauf que tu n’as pas trop le temps de continuer parce qu’il te soulève. Tu te laisses faire, surpris qu’il veuille te baiser dans un endroit si confiné. Tu n’aurais pas cru ça possible mais lui, c’est sa douche, ça doit aussi ne pas être la première fois qu’il fait ça ici. Il connait les lieux. De nouveau quelques grimaces sur ton visage quand il entre en toi mais tu les enlèves bien vite. Tu reprends ses lèvres et tu t’accroches à ses épaules en même temps. T’es pas complètement satisfait de cette séance de sexe dans la douche parce que t’es pas trop à ton aise et t’es sûr qu’il va rapidement se fatiguer à te porter comme ça. Donc ça ne va pas durer des plombes et c’est bien dommage. Enfin, t’espères qu’il est endurant et que tu auras une bonne surprise… Après tout, il va certainement mettre plus de temps à jouir ce coup ci.

Les minutes défilent et tu ne te détaches pas un instant de ses lèvres. Tu le bouffes. Tu sais que ça va être les derniers instants que tu partages avec lui - sauf si t’arrives à t’inviter à dormir, tu verras, mais tu pars du principes que c’est bientôt la fin. Certainement parce que ces moments avec lui étaient déjà bien trop beau pour être vrai. T’as pris ton pied comme jamais ce soir. Tu ne l’oublieras pas de si tôt et peut être même que tu viendras frapper chez lui un soir futur.

Tu jouis une fois de plus et tu gémis contre ses lèvres que tu emprisonnes toujours des tiennes. Finalement tu l’auras prise plus tôt que prévu cette douche. T’es même un peu déçu, t’aimais bien l’idée de garder son odeur sur toi.

Quand tes pieds touchent de nouveau la terre ferme, tu restes collé à lui, continuant de l’embrasser. Non tu ne veux pas que le moment s’arrête. Et maintenant tu veux même de la douceur… Ca se ressent dans ta façon de l’embrasser. C’est à cause de la fatigue qui commence à bien se faire sentir chez toi. Y’a autre chose que tu sens bien, c’est tes fesses. Il est franchement bien monté le Morgan et tu commences à sentir les effets secondaires de vos ébats. T’as été trop gourmand peut être, mais tu ne regrettes rien.

Ses lèvres douces et charnues captives, tu te surprends à apprécier son souffle contre ton visage, sa bouche contre la tienne et ses gémissements tus par tes baisers incessants. Ta langue se fait aventureuse, et vient alors découvrir la sienne, sa comparse, aussi goulûment que ton sexe a pu le faire quelques minutes auparavant. Ton corps tout entier se presse contre celui du gamin, que tu pénètres encore et encore, sans avoir le courage d’arrêter ce plaisir intense. Les reins en feu, t’as la sensation que tu ne cesses de jouir. Le voir si fragile dans tes bras, voir la douleur puis le plaisir tirer les trais de son visage t’excite tant. La fatigue est encore mise de côté pour un coït plus tendre que les précédents, plus lents aussi. Ton sexe continue de chatouiller sa prostate, mais cesse de la frapper de toutes ses forces. Aussi doux que la caresse d’une plume. Kelly s’accroche à toi. T’aimes ça. T’aimes son esprit docile. T’aimes ce qu’il représente. L’interdit.

Vous vous bouffez la bouche avec voracité. Vos souffles coexistent et cohabitent. Tu peux encore goûter la saveur du tabac sur les lèvres, celui du sperme en arrière-goût. Vos lèvres sont collées, scellées. Tu ne veux plus lâcher le corps de ce gamin, tu veux garder sa chaleur, bien plus douce que celle de la douche, dans le creux de tes bras. Il semble vouloir la même chose.

Sa jouissance déclenche la tienne. Tu inondes ses fesses une nouvelle fois, mais l’eau emporte bien vite le résultat de vos ébats. Trop vite à ton goût. Le jeune homme repose les pieds sur le sol, tu t’attends à ce qu’il s’éloigne, qu’il mette fin à votre échange langoureux, mais c’est bien le contraire qui se produit : il l’intensifie. Cette proximité apaise ton âme détruite, déchiquetée. Une proximité bien trop longtemps oublié. Ce p’tit te fait du bien, au-delà du sexe. Sa présence est apaisante. Alors, tu attrapes le gel douche et en déposes une noisette dans le creux de ta main avant de frotter son corps, ne négligeant pas l’anneau de chair que tu as pu massacré toute la nuit. La scène pourrait presque être romantique.

Rincés, tu t’extirpes de la cabine, rompant le contact entre vos lèvres, sans prendre la peine de t’enrouler dans une serviette de toilettes et te diriges dans ta chambre. Un mal de crâne vient doucement te cueillir alors que tu te faufiles dans tes draps, le tissu se collant à ta peau humide. S’il veut rester, il n’a qu’à te rejoindre. S’il souhaite partir, qu’il se rhabille et ferme la porte derrière lui.

Il te fait la toilette et tu kiffes bien trop. T’es comme sa chose. Sa petite chose dont il doit prendre soin après avoir été malmené à plusieurs reprises. Tu mérites bien ces attentions, t’as beaucoup donné de ta personne en t’offrant à lui sans compter. Il ne manque pas de nettoyer au plus profond de ton intimité. Tu le sens bien faire parce que c’est une zone assez douloureuse à ce moment précis. Tes lèvres sur son visage lui déposent quelques baisers tendres qui se veulent être des remerciements. Il les prendra comme il voudra, tu ne comptes pas lui dire merci à voix haute. Tu restes un petit con. Une tête qui se veut dur. Mais là, tu perds ton armure, la fatigue te fait devenir plus vulnérable.

Il sort de la douche, tu le suis et il file aussitôt, sans prendre la peine de se sécher. Toi tu cherches une serviette pour se faire et t’en trouves une propre dans un petit placard. Tu fais comme chez toi oui oui.

C’est complètement nu, et sec, que tu cherches où Morgan est parti. Tu regardes à l’intérieur de quelques pièces dont les portes sont ouvertes et tu le trouves dans son lit. Tu souris de le voir comme ça, t’as l’impression que vous avez besoin de repos tous les deux. C’est tout naturellement que tu vas te glisser à ses côtés.

Il est encore mouillé mais ça ne t’empêche pas d’aller te coller à lui, nichant ton nez sur sa tempe, à moitié dans ses cheveux. Tu lui déposes un baiser où tes lèvres arrivent et puis tu te cales un peu mieux dans le lit, prenant l’oreiller. Tu le places confortablement sous ta tête et tu fermes un bref instant les yeux. Oui, le sommeil n’est pas loin. Tu changes de position pour te mettre sur le ventre, plus agréable. Tes fesses ont besoin de répit. Ton corps à moitié contre le sien, tu te laisses sombrer dans le sommeil.

La toilette que tu fais au gosse te permet de découvrir ses courbes avec un peu de douceur, chose que tu n’as pas faite auparavant, trop pris dans l’acte, ou bien dans l’orgasme pour te montrer un tant soit peu tendre. Douceur bien trop vite oubliée lorsque tu l’abandonnes sous la douche, sans te sécher dans une serviette de toilettes, pour rejoindre ton lit. Tu te faufiles sous les draps, les inondant au passage, et tires sur la couette pour la tirer sur tes épaules. Le sommeil ne tarde même pas à venir te prendre encore une fois. Il t’emporte sauvagement, te faisant couper les ponts avec ton environnement, si bien que tu n’entends pas le gamin couper l’eau de la douche, fouiller dans les placards pour trouver une serviette propre, ni même éteindre la lumière de la salle-de-bain puis jeter un œil dans toutes les pièces de ta maison pour te rejoindre dans le lit. Tu n’as pas conscience de tout ça. Ni même de l’agréable baiser qu’il dépose sur ta tempe. Gamin précieux.

Néanmoins, ton corps se rapproche de celui de l’enfant, une main se perd sur sa fesse, avant de remonter dans le bas de son dos. T’es inexplicablement attiré par cette présence dans ton lit. T’as envie de l’avoir encore plus près de toi. Sans doute une conséquence d’une solitude bien trop longue. Cependant, ton bras entoure sa taille et l’attire un peu plus contre toi. Plongé dans ton sommeil, Kelly s’apparenterait à une peluche que tu serres contre toi pour fuir les cauchemars qui pourraient venir perturber ton sommeil, mais tu es déjà trop loin pour t’en faire la réflexion. Cette nuit fut sans doute la meilleure de toute, et ce sommeil, certainement le plus apaisé de toute ton existence. Reste à savoir comment le Morgan à la gueule de bois réagira le lendemain matin.

Tu dors bien, collé à son corps. Il se rapproche de toi dans son sommeil. Toi t’es encore bien conscient et tu prends ça avec plaisir. Tu caresses sa peau doucement, le regardant malgré la pénombre de la pièce.

Tu te réveilles, tu sais pas quel heure il est. Il fait jour et tu te dis que c’est la fin de ton séjour chez Morgan. Tu ne comptes pas lui faire un petit déjeuner au lit ou quoi. Non. Tu vas rentrer chez toi. Tu profites de quelques minutes supplémentaires à sortir de ta léthargie tout en gardant ton corps bien contre le sien. Tu ne sais pas quand tu pourras faire ça de nouveau. Tu prends bien ton temps avant de te décider à filer. Tu te défais délicatement de lui, sans le réveiller et tu descends dans le salon pour récupérer tes fringues. Tu t’habilles et tu cherches de quoi noter.

Tu trouves des post it et un stylo et tu y inscrit ton numéro de téléphone, avec un petit mot. « Appel moi. » Tout simplement. Tu veux tellement remettre le couvert avec ce mec. T’espères qu’il aura un moment de faiblesse pour t’appeler un jour prochain. En attendant, tu fermes doucement la porte derrière toi. Te voilà parti. La tête un peu dans le pâté à cause de l’alcool que t’as bu et tes fesses endoloris, mais t’es satisfait. Tu referais cette soirée sans hésitation. Un très bon moment.