J'ai vingt huit ans et je vis à Wellington, Nouvelle Zélande. Dans la vie, je suis éditrice et je m'en sors moyennement bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis en couple depuis deux ans et je le vis plutôt pas bien depuis quelques semaines.. née à Wellington et a un frère plus âgé qu'elle ○ en couple depuis deux ans mais se fait battre par son petit ami ○ travaille comme secrétaire d'édition depuis quelques semaines ○ émotive, parfois fleur bleue, croit au grand amour ○ est très proche de son grand frère, la famille est ce qu'il y a de plus important pour elle ○ toujours été brillante dans sa scolarité ○ adore le café, les séries et la glace ○ est inscrite à une salle de sport ○ ne fume pas, ne mange pas de poisson ○ adore lire et les animaux.
Bon sang, cette situation était vraiment bizarre et tu n’arrivais pas à savoir comment t’en sortir. Tu avais envie également que Nolan arrête. Oui qu’il arrête de se rejeter la faute sur lui-même et se mettre coupable de ce genre de choses. Tu n’étais absolument pas d’accord avec cela. Oui, tu pouvais comprendre qu’il veuille reconnaître ses torts et c’était très bien. Seulement, tu ne partageais pas l’avis de tous ses torts. Absolument pas. Tu ne voyais pas trop quoi lui répondre puisque de toute façon, cela n’avait pas l’air de servir à grand-chose. « Je le suis tout autant que toi, tu sais. » Mais tu n’avais pas besoin de lui dire ou lui montrer davantage puisqu’il avait bien dû le voir, du moins, le comprendre. « Je.. ce n’est pas le cas, je ne suis juste pas d’accord et à mes yeux tu n’es pas ce que tu dit c’est tout. » Mais bon, à quoi bon vouloir continuer quand tu t’aventurais sur ce terrain avec quelqu’un d’aussi borné que toi.
Nolan ne cesserait donc pas de se rabaisser et de prendre toute la faute sur lui. Tu en étais consciente et tu savais que quoique tu dises cela ne servirait à rien. Cela ne servait pas d’insister là-dessus puisque de toute façon, vos points de vues étaient totalement différents. Vous alliez finir par vous disputer davantage et ce n’était pas non plus ce que tu voulais. Tu parlais trop surtout, tu en disais et demandais trop. Sauf que, à force de faire cela, Nolan te posait aussi des questions. C’était parfois des questions dont tu ne voulais pas entendre, ou répondre. C’était sûrement préférable pour toi. Tu rougissais en l’entendant dire que tu étais la seule qu’il avait touché. D’accord.. cela donnait un autre sens. Enfin, un peu comme si tu étais unique. Oui bien sûr, tu devais arrêter de penser à cela toute suite aussi.
Bon sang.. et ses mots, ses mots.. il avait passé une nuit inoubliable à tes côtés. Tu rougissais encore alors que tu te tortillais sur tes jambes. Tu ne savais plus trop où te mettre, et la pièce était réellement petite en plus d’être enfermé. Il avait apprécié et.. tu mentirais si ça ne te faisait pas plaisir. « Oh.. je.. » Tu ne savais plus trop quoi dire alors que tu avais posé la queston. Mais ce fût ses derniers mots, tu étais sûre que ton cœur allait finir par s’arrêter s’il continuait de parler de la sorte. Est-ce qu’il aurait donc souhaité que tu lui appartiennes ? Du moins, un autre genre de relation ? Tu cherchais tes mots et puis finalement, la porte s’ouvrit.
« Oh bon sang ! » Tu fus presque soulagée que la concierge n’arrive à ce moment précis. Elle venait de vous sauver d’une discussion un peu plus sérieuse au sujet de cette relation. Finalement, tu ne savais pas si c’était une bonne ou mauvaise idée que d’en parler, même si tu te sentais un peu plus soulagée d’avoir dit les choses. « Merci pour la porte, j’ai oublié de la maintenir et on était enfermé. » Tu expliquais à la vieille femme qui demandait si vous alliez bien. Tu crois oui, en tout cas physiquement. Mentalement et sentimentalement, c’était une autre histoire. « Désolée.. j’ai très envie d’aller aux toilettes. » Bien sûr Siloë.. fuis, fuis donc. Tu ne pourras pas longtemps fuir ton attirance en tout cas.
Invité
Jeu 14 Fév - 4:23
Nolan Parker
J'ai 34 ans et je vis à Wellington, Nouvelle-Zélande. Dans la vie, je suis comptable en arrêt maladie ainsi que romancier amateur et je m'en sors moyenne ces derniers temps. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt mal puisque cette rupture, ayant fait suite à ma soudaine cécité, m'a fait perdre toute confiance en moi et aux femmes. Informations supplémentaires ici.
Je le savais qu’elle était bornée elle aussi. Je l’avais remarqué. Et si je ne l’avais pas remarqué, je crois bien que la jeune femme c’était donné un véritable plaisir à me le faire comprendre. Et pour cause : elle refusait d’accepter que les torts soient totalement miens, tout comme que je me considère en tant que salaud. C’était son choix, et je l’acceptais. Cependant, je statuais mentalement sur le fait qu’il ne serait pas le mien. Et pour nous éviter de nous chamailler en vain dans cette cave à ce sujet, je décidais de clore définitivement cette conversation. A tort, peut-être, car je ne savais pas si celui qui suivit était véritablement mieux que le précédent. Siloë attendait de moi que je réponde à des questions très personnelles, pour ne pas dire très intimes. J’hésitais quelque peu à le faire. J’hésitais parce que je redoutais que mes propos n’amplifient d’avantage le fossé qui tentait de nous séparer, définitivement ; et je fus peiné de constater que j’avais eu tort de ne pas le faire, de ne pas me taire. Siloë se murait dans un silence angoissant à mon sujet, et je ne savais plus ce qu’il était bon de dire ou faire pour rattraper la situation. J’excluais immédiatement de rire à gorge déployée pour ensuite mieux lui faire avaler que je plaisantais. J’avais voulu faire preuve d’une totale honnêteté envers elle sur cette soirée, et je m’y tenais. Néanmoins, j’osais espérer qu’il existait bien encore une possibilité qu’elle ne fuit pas définitivement la colocation par ma faute, bien que j’en doutais sincèrement. J’avais déclaré ce que n’importe quelle autre femme célibataire aurait été flattée d’apprendre, qu’elle n’avait pas été un vulgaire objet sexuel pour un homme en manque, et c’était l’inverse qui se produisait chez ma jeune compagnie. J’étais confus, autant qu’attristé. Je souhaitais améliorée notre pénible situation pour son bien être et je l’avais aggravée, définitivement. J’étais un véritable boulet, pour parler comme la jeune génération. Je me maudissais de le redécouvrir toujours plus à chaque moment passer avec elle. Siloë tenta de bafouiller quelque chose pour me rassurer, sans doute, mais aucun mot ne sorti de sa bouche. C’était la fin. Je n’avais plus qu’à me retourner sur mes cartons, avant de me faire le plus minuscule possible dans son existence. Alors que je tentais de trouver la manière la plus juste de lui informer cette résolution de ma part, la porte de la cave s’ouvrit sur nous, provoquant le soulagement de ma colocataire.
_ J’ai entendu des voix en passant près de la porte donnant accès au sous-sol. Annonça la voix de la concierge, en nous découvrant tout deux enfermés dans celle de notre appartement. _ J’ai bien crue que c’était un couple de squatteur lorsque j’ai reconnu votre voix, Nolan. Vous allez bien ?
Formidable. Songeais-je aussitôt, poussant un profond soupir de contrariété. La personne la plus bavarde de l’immeuble avait du entendre que je n’avais pas forniqué depuis longtemps, et désormais elle allait sûrement le raconter à ces commères de copines, qui dévisageraient par la suite Siloë la bien heureuse. C’était horripilant.
_ Nous allons bien, oui.
Je lui grognais quelque peu, avant que Siloë ne la remercie d’être venu nous ouvrir. Oui. C’était génial. La porte s’était ouverte pile au pire moment : quand notre relation prenait encore plus de plomb dans l’aile de sorte d’encore mieux s’écraser lamentablement sur le sol. Siloë m’abandonnait aussitôt, d’ailleurs : elle prétexta une soudaine envie pressante d’uriner, avant de me laisser seul avec la concierge immobile.
_ Vous désirez que je vous aide à retourner chez vous, Nolan ?
Me proposa celle-ci aussitôt, parfaitement avenante quant à ma cécité.
_ Je veux bien, Oui. S’il vous plaît.
Je n’avais pas le cœur à remonter chez moi, seul. Non. Je n’avais le cœur à rien, en réalité. J’avais fais part de mon attirance à l’unique femme pour qui j’en éprouvais depuis des mois, et celle-ci venait de me piétiner en n’ayant même pas le respect de m’affirmer que j’avais raison de la croire totalement inaccessible pour moi. C’était… insupportable. Le cœur brisé, je crois, je regagnais l’appartement, où je m’enfermais dans ma tanière tout le restant de la journée.