J'ai 31 ans et je vis à Ottawa, Canada depuis huit ans. Je suis célibataire et je le vis comme le vit un célibataire ... J'aime ma solitude, j'ai appris à vivre avec. Je suis né à Wakefield d'une famille riche d'un père américain et d'une mère française. Mon Père a fait fortune en créant sa société d'electronique de pointe, j'ai ajouté ma carte en m'associant aux plus grands laboratoires du pays pour la vente des puces qui aidant à la recherche scientifique. J'ai vécu à Montréal depuis mes 15 ans où j'ai fais de brillantes études, où j'ai aimé et été trahi, la famille etant restée à Wakefield pour y implanter une usine aidant ainsi à l'essor de la petite ville de son enfance. Aujourd'hui je vis à Ottawa, où il est bien plus facile d'avoir des bureaux que dans une petite ville le plus souvent perdue sous la neige. Je vis seul dans un loft confortable. Je suis aujourd'hui le patron officiel de la société familiale, depuis l'accident de mon père Cinq ans auparavant. Je gère la société aidé dans ma tâche par Lise Anworth une fidèle employée qui est devenue ma confidente et son amie, elle est la seule à pouvoir me parler directement sans craindre que je ne prenne mal ses paroles. Je pense que le bien-être de mes employés est le sacerdoce qui permet une société épanouie. Toujours élégant, calme et poli. J'ai su avec le temps gagner le respect de mes employés que ce soit au siège d'Ottawa ou à l'usine de Wakefield. Aujourd'hui nous nous agrandissons, la société prend de l'importance. Il est plus que temps de se demarquer !
Oui ou non. Deux mots simples et une demande plutôt facile à respecter. Il voulait savoir sans les détails. Il voulait comprendre sans se caler près d’un précipice et d’y sauter. Le savoir est une arme autant qu’une faiblesse. Malheureusement Valentine était ce genre de femme à s’échapper des règles fixées pour en imposer d’autres. Elle voulait en finir avec le poids pesant qui l’affligeait et il devait écouter. Pas d’échappatoire possible dans l’habitacle. Il serait aisé d’ouvrir la porte et partir, mais le son de sa voix, de ce qu’elle avoue, le cloue sur place.
Si Christopher avait voulu, un jour, qu’elle parle et lui avoue enfin la vérité sur le déroulé de ces quelques jours précédents leur séparation douloureuse, il n’était pas déçu. Elle parlait sans qu’il ne la regarde, meme si il sentait qu'elle se torturait le corps et les mains, déversant un flot de paroles qui semblait la libérer de l’immondice qu’elle avait subis. Ô oui, voix à peine audible, troublée de trémolos. Paroles telles des ongles éraillés contre un tableau, chaque déclaration devenait douleur le poignardant, brisant chaque pensée qu’il avait pu avoir durant huit longues années et cette dernière semaine à ses côtés. Il aurait dû la haïr encore plus pour ces aveux. Il aurait dû rejeter en bloc ce qu’il s’était toujours caché. Il aurait dû cracher sur cette femme qui avait pris du fric pour s’éloigner de lui. Mais à cet instant, il voulait juste comprendre, et écouter encore. Qu’importe la douleur, qu’importe ce qu’il subissait, cela semblait si peu de choses face à ce qu’elle avait enduré.
La fureur disparaissait contre elle et peu à peu retrouvait le chemin de celui par qui tout était arrivé. Steve. Tout était de la faute de Steve. Dernière surprise d’un homme horrible. Tortionnaire de sa propre famille. Monstre égocentrique. Chris avait enfin trouvé le courage 3 ans plus tot de le virer définitivement de la vie des Delarive et de sa société. Oh bien sur il avait encore quelques pouvoirs et se pavanait comme le créateur de RE, mais chaque jour faisant, Chris l’éloignait, le cloisonnait dans son role de pantin qui perdait de la valeur. Steve avait eu une influence morbide sur sa mère qui se reconstruisait tant bien que mal, autant que sur sa fratrie qui peinait toujours à s’équilibrer. Quand Steve s'en était prit directement à Anne, cela avait été la goutte d'eau dans un ocean déjà bien remplis. Un coup de poing plus tard, Steve disparaissait de leur vue, le poids d’une vie de stress était tombé des épaules de Christopher. Ce jour-là il avait su que leurs vies seraient transformées à jamais. Libres. Et pourtant... Pourtant. Valentine remettait en cause même cet évènement, ce soulagement ; Steve avait agis contre elle. L’avait menacé. L’avait payé. Et lui avait été ignorant. La guillotine était tombée sur lui. Coupable par négligence.
Voix coupée. Meurtrissures. Vaines tentatives de rester à la surface de ce flot d’émotions qui veut l’attirer dans les tréfonds d’une pénombre sans fin.
L’espoir avait toujours été d'incomber la faute à celle qui était partie. Celle qui avait abandonné leur amour pour aller dans d’autres bras. Des films entiers avaient tourné dans sa tete sur cette séparation, des films entiers sur ce qu’elle était devenue, sur qui elle aimait, sur qui la touchait. Dédouané de cette séparation, il s’était reconstruit sur ces bases-là : Il n’était pas responsable de sa fuite. Et pourtant, Et pourtant… L’âpre réalité était plus complexe.
Valentine était sortie du véhicule le laissant seul avec cette vérité. Ces vérités. Aucun mouvement, les mains toujours serrées autour du volant. Il accuse le coup. Steve est responsable. Mais pas que. Colère contre qui ? Contre quoi ? Tout autant coupable que ce père qu’il a renié. Il n’a pas vu la détresse de Valentine. Il n’avait pas compris cette pression qu’elle ne pouvait plus supporter. Ces menaces dévoilées alors qu’il travaillait avec ce monstre pour leur assurer un avenir. L’argent qu’elle avait accepté? Une fêlure de plus, mais que lui importait. Il n’avait pas saisi. Il ne l’avait pas protégé. Coupable par ignorance.
Facile, si facile d’avoir cherché à l’accuser elle, cible toute faite pour son courroux. Relâchant le volant il s’adosse contre son siège. Son visage n’exprime meme plus de colère ou de ressenti dégoûté, mais juste une fatigue si intense qu’elle l’abat sur place. En deux jours il a appris bien plus qu’en huit ans. Un fils et la vérité sur le départ de la seule femme qu'il ait aimé, c’était plus qu’il n’aurait pu imaginer supporter. Regard fixé sur la porte blanche du garage devant lui. D’une colère froide il ne restait plus que cette sensation de gelure aux bouts des doigts qui avaient trop serré le volant de cuir, le long de ses bras, cœur, corps et âmes transformées en étal vidé de sa substance. Elle l’avait quitté par peur de Steve, par faiblesse aussi de celui qui était censé être le roc de sa vie. Et tous ses beaux discours sur l’abandon perdaient pied et matière. Leur couple n’avait jamais été solide. Sinon elle lui aurait parlé. Sinon il aurait compris sans un mot. Terrible fatalité. Terrible découverte. Où se trompe-t-il encore ? Il se trompe surement à la dernière phrase qu'elle a osé prononcer
Il se retrouve figé comme la veille, presque au même endroit. Mais ici ce n’est plus la découverte d’un fils dont il est question, mais de la vérité sur elle, sur eux. Elle l’avait quitté pour de l’argent, pas que, mais cela faisait parti des nombreuses raisons qui ont vu son couple se faner en une nuit et disparaître. Jamais il n’aurait cru que Valentine puisse être une personne vénale ou que l’argent suffirait à les éloigner. Non seulement elle avait trahi leur couple, elle lui avait volé 8 ans de la vie de leur fils, mais en plus c’était pour un motif tellement futile. Bien sur il avait entendu les menaces de Steve et ne doutait pas qu’il aurait mis à exécution la moindre parole. Encore aujourd’hui cet homme était un danger, non seulement pour lui mais aussi pour ce petit garçon qui n’avait rien demandé. Bordel Valentine, Pourquoi mais pourquoi ! Il voulait lui hurler ces questions, mais comme à son habitude elle avait fui. Sortant à son tour de sa voiture encore immobilisée, il regarda vers la petite porte menant au jardin de sa sœur. Il serait si facile d’aller la voir, de lui parler, de lui demander des explications. Si facile et pourtant il restait glacé à l’idée de savoir encore plus et d’apprendre encore d’autres choses qui l’anéantiraient un peu plus. Non. Il en avait assez entendu et savait ce qu’il avait à savoir. Valentine l’avait quitté pour de l’argent.
Une main se posa sur son épaule. Isabelle était à ses côtés. Curieuse, elle avait eu plus de courage qu’Anne qui connaissait trop bien son Frère pour se risquer à venir lui parler maintenant. La jeune brune avait vu sortir Valentine dans un état second et venait vers celui qui avait le plus de colère en lui. Isa et Chris avaient toujours été amis, même après sa séparation d’avec Valentine. Bien sur ce n’était plus du tout le même genre de rapport, un sms d’anniv, un pour l’année nouvelle. Mais la complicité était mise de côté par pudeur envers sa soeur.
- Christopher, que s’est-il passé ;
La tête du jeune homme se secoue n’arrivant pas à sortir cette boule de colère et de déception de sa gorge. Il fit demi-tour et s’avança vers la voiture dont le chauffeur venait d’ouvrir à nouveau la portière. - Chris parle moi je t’en prie. Le geste est vif quand il se retourne vers elle - Ta sœur …*sombre colère qui s’exprime dans ces deux mots *Elle a ... - Chris, si elle t’a caché la naissance d'Evan je pense que c’était une bonne raison… personne ne savait que … - Oh oui * vachement ironique *des centaines de milliers de bonnes raisons. Va lui poser la question tu seras surprise.
Sans la regarder, sans regarder Anne qui était à la fenêtre, il rentra dans sa voiture laissant le chauffeur refermer derrière lui . Une heure plus tard, son avion décolla pour la France. Et durant tout ce temps il n'aura pas décroché la mâchoire crispée à s'en faire mal
"Liam est doux, Liam est fougueux, Liam est viril " @mioon « Les gens s’en vont, mais la façon dont ils sont partis reste »
Invité
Sam 7 Déc - 22:34
Valentine Devis
J'ai 31ans ans et je vis à Ottawa, Canada. Dans la vie, je suis chargée de relations publiques et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma propre volonté, je suis célibataire et je le vis plutôt moyennement bien. Après quelques années aux Us, à se former dans diverses agences de publicités, elle décide de se spécialiser dans tout ce qui concerne aux relations publiques. Valentine se démarque pour avoir étouffé dans l'oeuf plusieurs scandales touchant de grandes entreprises privées, redorant leurs blasons auprès du publique. Depuis six mois de retour au canada, la jeune femme préfère éviter Montréal, pas encore prête à affronter ses souvenirs, et Ottawa lui apparaît comme le choix plus prudent.
Amber Rose Revah :copyright:️ NOM CRÉATEUR
Des mots qu'elle a prononcé dans le huit clos de la voiture, Valentine serait bien incapable de se souvenir d'un seul. Rien. Son esprit est vide, blanc. Elle ne parvient pas à retenir la moindre pensée. Tout file. Plus rien n'a de substance ni de réalité. Steve. Christopher lui a parlé de son Père. Elle croit. Non. Il n'y a aucune raison pour que son ancien fiancé ait voulu lui parler de son géniteur déviant. Rien qui ne relie vraiment Valentine à Delarive Sénior. Et pourtant. Si. Elle s'impose de réfléchir. De revenir en arrière. Oui. Il était là. Chez Anne. En colère. La berline. Une question. Une seule. Un oui ou un non. C'est vrai. Il ajusté cette pièce du puzzle. Mais qu'est ce qu'elle lui a dit. Exactement? C'est trop exiger de la jeune femme à cet instant. Tout. Il lui semble qu'elle lui a tout dit. Non. Bien sur que non. Ce serait stupide. Elle se l'est interdit pendant trop d'années. Si. Est ce qu'elle a mentionné l'argent que Steve lui a collé dans les mains? Ses deniers de Judas. Oui. Maintenant, cela lui revient. Juste avant de sortir.
Elle se balance. Suspendu entre ciel et terre. Entre enfer et purgatoire. Les cris et les exclamations des trois enfants lui parviennent, jaillissant au delà des murs de la maison, vaguement. Elle se balance, les yeux clos, la respiration trop calme. Hors d'atteinte. Et c'est parfait comme cela. Elle se doute que la réalité ne tardera pas à revenir la frapper bientot. Le plus tard possible. Est ce que la vodka repousserait l'inévitable? Anne a toujours une vieille bouteille de Zuwbróka qui prend la poussière au fond d'un placard. Finalement, elle n'ira pas voir Clarisse demain. Un sms en disant qu'elle quitte RE, ca suffira. C'est impensable d'aller en centre-ville. Le crissement des chaînes. Le poids de la balancelle qui se modifie. Et le bras de sa sœur qui entoure ses épaules et la ramène contre elle. Caressant ses cheveux dans un long mouvement repétitif. Valentine est lasse. Si lasse. La jeune femme se sent vide, creuse. Il n’y a plus rien. Christopher est parti, elle a vaguement perçu le ronronnement du moteur de sa voiture. Il a eu toutes les réponses. Et il a réagit comme elle en était terrifiée depuis des années. Il n’y a pas une once de colère envers lui. Sa trahison est trop grande. De lui. De leur couple. De leur histoire. De sa confiance. Il est parti. La morsure de son absence commence à peine à se faire sentir, elle est loin d’avoir réalisé la profondeur de peine qui va rester avec elle. Compagne d’infortune maudite.
-Je viens de croiser Christopher. -La voix d’Isabelle la sort de ses pensées et cela lui demande un effort considérable pour tourner le visage vers elle. – Il est en colère, Valentine. Laisse-lui du temps. Tu es revenu dans sa vie il y a moins d’une semaine. Rien que ca, c’est déjà beaucoup. Et il vient d’apprendre qu’il a un fils. C’est pas quelque chose qu'il va accepter en cinq minutes. Elle hausse les épaules, non pas d’indifférence mais parce qu’elle a atteint un gouffre qui ne lui permet plus d’envisager le moindre éclat lumineux et délicatement se dégage de l’étreinte sororale. -Si ce n’était que ca… Il acceptera peut être Evan dans sa vie, j’en suis même presque certaine, mais Nous ? Il serait peut être temps que j’admette l’inévitable. Nous ne sommes plus des adolescents. -Il n’y a aucun éclat à sa voix. Aucune nuance. Un gris terne, monochrome. Elle allait s’éloigner en direction de la maison quand sa sœur la retient par le poignet. -Qu’est ce qui s’est passé ? Tu ne crois pas qu’il est temps que tu nous dises la vérité. Tu nous dois bien cela, à Anne et moi, je pense. Juste avant de partir, il a parlé de centaines de milliers de bonnes raisons… Sursaut violent. Celui qui la fige et la blesse alors qu’elle ne croyait plus etre capable d’être heurtée. Cette simple petite phrase de Christopher dévoile un nouveau monde brutal. De tout ce qu’elle a dit, il ne retient que l’argent reçu. Et elle finit par prendre une décision, teintée d’amertume. Au point où ils en sont… - Ce week-end. Vous viendrez avec les enfants à la maison, si vous voulez. Je ne peux pas aujourd’hui. Je suis désolée sis’, mais c’est trop. Et vous devez aller bosser demain… -Toi aussi non ? -Je vais démissionner. -Arrete de dire n’importe quoi ! -C’était une erreur d’accepter ce poste ! Tu crois que ca se passer comment demain face à Chris ? C’est mon chef direct ! Comment tu veux que je nous impose cela ? -Sérieusement, tu déconnes. Et pas qu’un peu. Si tu va bosser, cela lui montrera que tu es determiné et serieuse dans tes choix ? -Isa, je plaisante pas. Pas après ce qu’il vient d’apprendre. Il doit me hair. C’est laid, okay. C’est vraiment laid. -Tu peux arreter de faire ta drama queen pendant cinq minutes ? Je suis sure que ce n’est pas si grave. Vous allez vous retrouver. C’est évident que vous vous aimez encore ! -J’ai accepté de l’argent de Steve pour quitter Christopher, okay ?! Et pas qu’une petite somme, si tu veux tout savoir ! -Avant de se taire, horrifiée en constatant le visage de sa sœur qui se décompose. Qui articule d’une voix blanche. -Je te laisse annoncer ca à Anne vendredi soir. Moi, j’apporte l’alcool.
Elle s’échappe presque du jardin pour retourner à l’intérieur, coupant court à tout autre question. Se contentant de prendre Evan dans ses bras pour un câlin qui semble interminable à l’enfant. Qui finit par se dégager de force. La journée est un enfer qui menace de la noyer à chaque minute. Si Valentine tente de créer une illusion de normalité pour les trois enfants, elle a conscience que celle-ci ne tient qu’à un fil. Pourtant, elle a promis la veille -est ce seulement la veille ? Elle n’a plus de repaire temporel, n’est plus ancrée- de répondre aux questions qui hantait l’esprit d’Evan par rapport à son père qu’il découvre à peine. Aidée d’Anne et d’Isabelle, elle s’efforce d’y repondre. Anne retrouvant facilement des photos d’enfances, des anecdotes qu’elle lui raconte et que sa tante et sa mère complètent selon les moments. Il lui est difficile de comprendre combien les relations entre ce père fantomatique et sa mère sont ancrées bien avant sa naissance, marquées par les années. Celles qu’ils ont passés ensemble et celles qui ont suivis la fuite de Valentine. Discrètement, elle s’eclispe dans le jardin pour fumer une cigarette et voler quelques secondes de solitude. La jeune femme en profite pour écrire un rapide sms à Clarisse. Non, elle ne peut pas joindre Christopher directement.
Valentine a écrit:
Madame Jenkins, au vue des circonstances présentes, je me vois au regret de vous présenter immédiatement ma démission, effective demain mardi à 8h30. Je vous renverrais par coursier tous les documents, les clef usb et l'ordinateur professionnel que la société m'a fournie. Valentine Devis.
La réponse de Clarisse ne tarde pas quelques minutes plus tard.
Clarisse Jenkis a écrit:
Mademoiselle Davis. 1.La seule personne qui peut accepter votre démission est notre PDG, absent pour quelques semaines. 2. N'avez vous donc aucun courage à lui faire face ? Votre réaction est puérile. Vous l'avez déjà fuit il y a huit ans, est-ce que cela vous a soulagé ? Christopher mérite mieux que votre énième départ avec son Fils alors qu'il n'est pas à Ottawa. 3. Je vous attend à 8h30 au BUREAU ! Vous avez des rendez-vous à honorer !
A demain.
Et quand elle la lit, c’est une nouvelle chappe de plomb qui vient peser sur ses épaules. Ce mélange de professionnel et privé la déstabilise quand elle avait tenté de garder un ton résolument éloigné de toutes références personnelles. Ce que ne respecte absolument pas Clarisse. Sans compter un ton résolument cinglant. Ce n’est qu’à la deuxième lecture que le message percute à un autre niveau. Absent pour quelques semaines. Son cœur n’en finit pas de se décrocher. Incapable de décider si c’est un soulagement ou un camouflet de plus. Valentine découvre qu’elle déteste ne pas savoir où se trouve Christopher. Pour autant, elle ne lui enverra pas de sms. Il ne l’a pas prévenu. Il n’a rien dit. Silence qu’elle s’efforcera de respecter au prix de ses questions sans réponses. Il n’est pas seulement en absence de RE. Il a quitté Ottawa. Si jamais, elle avait un doute…. A nouveau l’impression qu’une main s’empare de ses tripes pour les broyer finement entre les phalanges inflexibles. Malgré tout. Le manque. Le manque de Lui. De sa présence à peine redécouverte. De la sensation trop éphémère de ses lèvres contre les siennes. De ses esquisses de sourire lorsqu’il cessait d’etre sur ses gardes. Sa démonstration d’Aikido. A quel point est elle masochiste, exactement ? Ecœurée, elle finit par rentrer. En sachant qu’elle est bien trop à la dérive pour lutter contre la volonté de Clarisse. Ce soir, elle va à la salle de boxe.
Ce qu’elle fait plus tard dans la soirée, demandant à Sophie, la payant un bras pour rester une partie de ces heures nocturnes. Elle attend qu’Evan soit endormi pour s’y rendre, non sans l’avoir prévenu auparavant de sa sortie. Il n’y a quasiment personne et elle passe de longues heures à se défouler sur le sac de sable, à s’en meurtrir les mains malgré les straps. Et cette fois, lorsqu’une nana inconnue lui propose un combat amical, elle accepte. Elle perd. Naturellement. Mais les reflexes se réveillent. Les enchainement retrouvent son corps. Et surtout, pendant trois heures, quatre heures, elle se pousse à l’épuisement. Et elle oublie. Elle oublie Christopher et ses regards écoeurés. Elle oublie sa peine. Elle oublie la rage qui étreignait son langage corporel. Valentine ne s’effondrera à nouveau que sous l’eau brulante de la douche. Laissant ses larmes s’évanouir avec l’eau et la sueur.
Anti cernes et Fond de teint. Premiers éléments indispensables le matin même. Avant que sa tenue, sa coiffure, le reste de son maquillage soient une armure qui protège ses nerfs à vif du reste du monde. Son regard est vide. Dénué d’éclat. Elle sait qu’elle mange trop peu mais ne peut rien avaler d’autre qu’un thé. Et c’est à 8h30 précise qu’elle est dans son bureau. Convoquant David pour une révision des dossiers en cours dès son arrivée qui dure toute la matinée, évitant ainsi que Clarisse ne puisse lui demander de la rejoindre dans son bureau. Ce n’est pas une entrevue qu’elle désire affronter. Elle est venue. A l’heure. Et elle se plonge dans le travail. Besoin de respirer et Valentine s’aperçoit que forcer son esprit à se concentrer sur autre chose que Christopher aide. Un peu. Trop peu. Mais juste assez pour lui permettre d’être efficace. Elle esquive tout autant le midi, sortant rapidement de la tour. Sans manger pour autant, l idée lui révolte l’estomac tout autant. A nouveau un thé et vaguement un demi- muffin dont elle ne sent pas les saveurs. Malgré elle, son attention à du mal à se détacher de son telephone. Espérant contre toute attente un message d’un certain brun. Qui n’arrive pas. Evidement. Elle a trop de fierté pour demander à Lise, avec qui elle passe du temps l’après midi si elle connait la destination de leur boss. A nouveau, elle évite avec succès Clarisse. A 18h30, elle est partie. Passe la soirée avec Evan. Retourne s’épuiser à la salle de boxe. Même schéma le lendemain. Et Valentine espère bien pourvoir tenir jusqu’au we avec ce rythme là. S’imposant de ne pas envoyer de message à Christopher. Refusant de songer au vendredi soir avec Isabelle et Anne. Elle a encore un peu de temps avant.
J'ai <61>ans ans et je vis à Ottawa, Canada. Dans la vie, je suis la secrétaire particulière de Christopher Delarive et je m'en sors très bien. Sinon, je suis veuve et je le vis plutôt habituée. Clarisse a commencé sa carrière à RE entreprise et ne l'a jamais quitté. Si elle a commencé en tant que simple sténographe, elle est rapidement devenue la secrétaire particulière de Steve Delarive. Ces années lui ont permis de connaitre sur le bout des doigts l'entreprise avant de prendre sous son aile Christopher quand il rejoint la société familiale. Elle a un comportement quasi maternel avec lui, l'ayant vu grandir au fil des années.
Judi Dench :copyright:️ NOM CRÉATEUR
Clarisse était inquiète depuis le départ de Christopher de son appartement pour rejoindre l’aéroport. Elle connaissait le jeune homme comme son propre fils, et savait qu'il irait surement voir la jeune Valentine et son fils. Christopher père ? Il avait espéré ce moment à vivre, mais surement pas comme ça. Pas après des années de silence. Elle en voulait beaucoup à la jolie brune d'avoir caché à son protégé cet événement qui aurait pu changer tellement de choses pour lui. Mais de jugement, elle taisait pour lui, parce qu'il méritait mieux que ce que la vie lui avait offert. Il se tuait à petit feu à cause de RE, à cause de sa solitude qu'elle pouvait voir jour après jour. Et cet enfant, autant que Valentine, lui rendraient peut-etre gout à la vie. Souvenirs de tellement d'amour et de blessures quand il était revenu de Montréal après le depart de sa "petite fiancée" . Sans un mot. Inquiétude, et si Valentine faisait à nouveau son enfant en fuyant Ottawa avec Evan. Ca serait la fin de tout. Alors Clarisse restait chez Christopher toute la matinée, espérant que la confrontation ait un effet bénéfique et qu'il revienne chez lui rapidement.
Le temps qui passe est long ... Et avec ce temps qui passe l'espoir se renforce. Ils doivent être en train de discuter de ce qu'ils ont raté durant huit ans. Elle s'occupe comme elle peut. Quelques courses qu'elle va déjà faire dans la boutique de l'immeuble. Un bouquet de fleurs qu'elle met dans un vase, des stores ouverts sur la vue renversantes de l'appartement dernier cris . Si la vue lui plait l'appartement lui est froid. Aucun photo sauf de la fratrie posée sur une cheminée qui n'a pas vu de feu surement depuis l’emménagement du jeune homme; Cela lui ressemble si peu. Un frisson. Il est grand temps qu'elle réagisse !
Un sms réçu et sa lecture la glace. Non. ca ne s'est pas bien passé . Pas du tout. Valentine démissionne ... encore. De son rôle dans RE, de son rôle de femme. Son sang bouillonne, ses mains tremblent de colère en écrivant une réponse à Valentine sans concession., sans Pitié. Aucune nouvelle de Christopher. La seule chose dont elle a connaissance c'est qu'il est en vol pour Paris, le pilote lui a communiqué son plan de vol. Qu-a-t-il pu se passer entre les deux pour que les décisions mutuelles d’éloignement soient aussi radicales ? Un appel à Anne qui n'en sait pas plus, mais dans sa voix les trémolos d'une sœur au bord des larmes. Ca en est trop .
Clarisse a écrit:
CHRISTOPHER DELARIVE tu vas me faire le plaisir d'appeler Anne dans la journée !!
Clarisse a écrit:
Tes rendez-vous avec le ministre sont confirmés.
Clarisse a écrit:
Je t'appelle ce soir.
Clarisse a écrit:
Sois prudent mon Grand.
Silence ...
Le lendemain, quelques mails l'attendent de son protégé. Au moins il ne perd pas le sens des affaires. Cependant pas un seul mot qui sorte du contexte du travail. Et Clarisse n'aime pas beaucoup ça. Ce ton distant, quelques ordres. Quelques demandes de prises de rendez-vous, rien de plus. Aucune réponse à ses sms. Elle l'avait déjà connu fermé quand il s’était battu contre Steve, mais pas à ce point. Mais au moins il est vivant. On vous a bien dit qu'elle était maternelle avec. Autre bonne nouvelle, le secouage de puce à été efficace à en croire le passage du badge de Valentine à l'heure précise dictée. De réunion à déjeuner à l'extérieur la jeune femme la fuyait. Mais petite tu ne sais pas à qui tu as à faire. Le mercredi passe de la même façon, sauf une visio avec Lise et Christopher qui dure trois bonnes heures. Elle remarque la fatigue sur le visage, son ton ferme, et des idées arrêtées. Steve Delarive sort de ce corps ! Il est furieux, meme si il essaie de le cacher, mais elle ne l'interrogera pas à ce moment là, trop heureuse de voir le jeune homme. Les affaires restent les affaires, les contrats qui vont suivre ses déplacements en Europe vont être plus que bénéfique, il ne fallait cependant pas oublier les reunions et la vie du Siège. . Quelques sms pour lui sans réponses. Encore. Non mon garçon je ne t'abandonne pas. Tu le sais. Je te poursuivrais jusqu'à Paris ou Berlin !
Le jeudi devient un air trop connu d’évitement de Valentine. Le téléphone sonnait dans le vide, et pourtant la secrétaire savait que la jeune femme etait dans son bureau. Midi et une Clarisse qui trotte avec rapidité vers le bureau de la Com'. Peine perdue. Valentine est déjà partie, mais cette fois-ci Clarisse profite de sa pause pour la chercher partout sur l'esplanade devant l'immeuble de RE, tout autour, Tenace comme pas possible, têtue comme une vieille lui aurait sorti Steve en parfaite indélicatesse. Finalement elle la trouve assise à une fontaine regardant dans le vague. Mine déconfite malgré le fond de teint qui cache le plus gros des cernes de fatigue. Rien à voir avec l'éclatante jeune femme qu'elle avait pu voir depuis son arrivée. - On ne peut pas dire que vous me facilitez les choses Valentine Voyant que la jeune femme se levait en sursaut prete à fuir à nouveau- Asseyez vous tout de suite !Venant devant, elle avait son regard bleu froid en croisant les bras. Mais avant de continuer son discours, il ne lui fallu pas plus de deux secondes pour saisir que la jeune femme était à bout. Physiquement et moralement. Soupirs sortant son sandwich fait maison et lui en tend une partie.- Vous allez me manger ceci. Sans Discussion. Et ensuite vous me direz ce qui s'est passé avec Christopher. Non plutôt ce qui s'est passé avec son père il y a huit ans. Car tout vient de lui n'est-ce pas ? Que vous a fait ce rat d'égout Valentine ?. Venant prendre place à ses cotés, ses yeux bleus ne quittaient pas la brune. Et d'une colère qui semblait légitime, elle se retrouva maternelle comme elle avait pu l'etre pour Christopher- Petite, j'ai été la secrétaire de Steve pendant presque 30 ans, rien ne pourra m’étonner ! Et vous avez besoin d'aide. Vous et Christopher. Si vous l'aimez toujours bien sur Elle n'avait pas de doute. On ne souffrait pas à ce point pour une personne dont on avait que faire, mais elle voulait l'entendre de cette femme qui avait eu dans la vie de Chris, et avait toujours autant d'importance.
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Invité
Lun 6 Jan - 13:03
Valentine Devis
J'ai 31ans ans et je vis à Ottawa, Canada. Dans la vie, je suis chargée de relations publiques et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma propre volonté, je suis célibataire et je le vis plutôt moyennement bien. Après quelques années aux Us, à se former dans diverses agences de publicités, elle décide de se spécialiser dans tout ce qui concerne aux relations publiques. Valentine se démarque pour avoir étouffé dans l'oeuf plusieurs scandales touchant de grandes entreprises privées, redorant leurs blasons auprès du publique. Depuis six mois de retour au canada, la jeune femme préfère éviter Montréal, pas encore prête à affronter ses souvenirs, et Ottawa lui apparaît comme le choix plus prudent.
Amber Rose Revah :copyright:️ NOM CRÉATEUR
Valentine est en cage. Elle est emprisonnée entre les parois de son esprit et ne peut plus en sortir. Physiquement, elle bouge, elle respire, elle est débout. Elle n’est jamais sorti de l’habitacle de la voiture. Revit cent fois ce moment et celui qui l’a précédé. Cela fait à peine 72h et chaque heure s’imprime dans sa chair de plus en plus profondément. Aiguille de la trotteuse qui devient tatoueuse. Toute sa volonté, toutes ses forces sont projetées en une façade pour Evan. S’efforçant de faire front pour lui. Il pose de plus en plus de questions sur Christopher, qu’importe le sujet. De sa couleur préférée en passant par le livre qu’il n’a jamais finit pour s’en aller vers les aspects de son travail. Glanant des renseignements sur internet, conduisant sa mère à infirmer ou confirmer les différentes petites informations qu’il trouve. Il lui faut souvent piocher dans des souvenirs qu’elle avait soigneusement écarté. D’autre, avouer qu’elle ne sait pas. Pourtant, une question brûle les lèvres de son fils. La seule qu’il ne pose pas. Est-ce que son Père va vouloir le rencontrer à son retour. Elle aimerait le rassurer. Lui promettre que Christopher ne se détournerait pas de cet enfant dont il a rêvé, dont ils ont rêvés, si souvent.
C’est une trahison de plus qui se mêle à la vente de son âme au diable. Si la brune ignorait que Christopher avait toujours désirés des enfants, elle aurait plus plaider l’innocence de sa cruauté. Pas d’échappatoire. La paternité nourrissait son esprit et colorait son avenir. Il ne rejettera pas Evan. Une partie de son cœur en est persuadée. L’autre doute et c’est du sel sur ses plaies. La mère souffre. La femme amoureuse souffre. Et rajoute une couche de fonds de teint pour cacher les cernes. Il n’a fallut que deux semaines pour que ses crainte les plus muettes hurlent au grand jour. Il est parti. Et son absence… Valentine n’avait pas réalisé, avait refusé de voir combien revoir le séduisant brun chaque jour, plusieurs fois par jour a réveillé le manque qu’elle a eu de lui pendant ces sept dernières années. Elle a besoin de lui et sait, avec la certitude aigue d’une aiguille passée dans l’acide, qu’elle n’ en a aucun droit. Régulièrement, elle s’était surprise à lui voler des regards, s’imprégnant du pli de sa bouche quand il est concentré, du sourire chaleureux destiné à un collaborateur, de sa main qui repousse une mèche, de sa manière de se frotter la bouche avec le dos de ses doigts quand il est inquiet, d’apposer son index et son majeur sur sa pommette quand il est agacé, de rajuster discrètement un bouton de manchette quand il est nerveux… des touts et des riens. Qu’elle connaissait par cœur. Et qui retrouvent le chemin de son cœur pour mieux la poignarder. Il était là, et Valentine ne cessait de s’abîmer sur la distance polaire entre eux. Il n’est plus là. Et elle abandonnerait beaucoup pour l’avoir à proximité, même enchâssé dans sa colère givrée. La jeune femme touche à peine du doigt les tourments qu’il a du subir en la découvrant parti. Une lettre, vague, ignoble. Sa bague sur la table de nuit, et la moitié de ses affaires disparues. Nausées sèches qui la précipitent dans les toilettes les plus proches. Vomissant le peu qu’elle avait pu avaler le matin. Se vomissant.
Pas de sms. Pas de mails. Pas de conf-call. Et ce n’est que le début. Ses instructions lui viennent de Lise. Il ne pourra pas lui trouver de défauts sur son implication professionnelle. Valentine ne laisse rien passer. Réécrit quinze fois un communiqué pour en changer parfois juste un mot avant de le publier dans un journal ou un autre. N’hésite pas à aller au devant des demandes de leurs clients les plus importants et fait le lien avec les équipes techniques quand c’est nécessaires. Et par-dessus tout, devient aussi douée qu’Houdini pour échapper à l’attention de Clarisse. Hors de question de s’asseoir pour une petite discussion. De plus, elle n’est pas tout à fait certaine de la bienveillance de la mère adoptive de Christopher à son égard. Non qu’elle lui en tienne rigueur. Elle n’est simplement pas certaine d’être en mesure de faire front à d’autres récriminations, critiques ou remarques assassines aussi justifiées soient elles. Donc… elle poursuit son schéma passé. Valentine fuit.
Le jeudi midi ne fait pas exception. Elle s’est faufilée en souris grise à l’extérieur. Sans but réel. Volontairement, la brune n’a pas pris son téléphone. Elle n’en peut plus d’attendre un signe de vie qui ne viendra de toute manière pas. Pas d’illusions, pas de déceptions. Mais… mais l’espoir est un sentiment tenace et cruel. Elle s’est éloignée dans la fraîcheur de la matinée, avec toujours dans son dos, l’imposante silhouette de la tour de RE. Difficile d’échapper aux grattes ciels dans le centre d’Ottawa. C’est le murmure d’une fontaine au centre d’une petite place entourée d’échoppe à taille humaine et dont le commerce est ralentie entre midi et deux qui finit par l’attirer. Distraitement, elle glisse une paume sous l’eau. Cherchant son paquet de cigarette dans son sac. Vide. Bordel ! Est-ce qu’il y a rien, rien qui pourrait fonctionner cette semaine ? Juste une petite chose ?! Alors que Valentine abandonne, regardant… pas grand-chose à vrai dire, elle sursaute violemment en entant la voix de Clarisse qui l’interpelle. Sous la surprise, elle se cogne l’arrière du crane contre la pierre. Petit juron de douleur alors qu’elle se frotte la tête de la paume. Déjà elle s’est remise debout. S’apprêtant à rafler son sac et à s’éloigner sous le premier prétexte venu. L’énergique bout de femme ne lui autorise pas. Elle se rassoit sur les petites contres marches.
Valentine secoue la tète, détournant le regard sur un pigeon qui vient picorer elle ne sait quoi non loin de leurs pieds. -Je ne veux pas en parler. -Du bout des lèvres. Parler de Christopher ? De Steve ? Ca fait mal, bordel ! Mal de savoir à quel point elle a tout brisé et s’est engouffrée, s’est laissée manipuler exactement comme Delarive Senior le voulait. Sa main prend machinalement la moitié de sandwich, observant le pain garni, objet extra-terrestre. Machinalement, elle en émiette un petit bout, qu’elle balance aux oiseaux aussi gris que son monde intérieur. Clarisse finit par prononcer les seules paroles qui pouvaient la faire réagir. La ramener à l’instant présent au lieu qu’elle continue de s’enfoncer dans le mutisme. Un rire rouillé. Un rire sans joie. Le sandwich est posé sur la pierre à coté de son sac, sans qu’elle n’ait seulement pensé à en prendre une bouchée. Ses mains se passent dans ses cheveux alors qu’elle se tourne vers le pilier de la société et de la vie de son ancien compagnon. Cette fois, elle s’est levée. Ne peut pas rester assise. -Je n’ai jamais cessé de l’aimer, Madame Jenkins. Je suis tombée amoureuse de Christopher à quatorze ans, et aucun autre homme n’a compté pour moi depuis. Je n’ai pas vraiment tourné la page de notre histoire lorsque j’étais à Chicago.
Ce qui s’est passé avec Steve. Elle allait se ronger un ongle. Se rappelle qu’elle n’en a plus. A posé vaguement des faux ongles pour préserver sa carapace professionnelle. Valentine se frotte le front du bout des doigts. Hésite. Ouvre la bouche. Le referme. Elle a tout balancé à Christopher avant qu’il ne parte. Pourquoi est ce que c’est encore si dur ! Son ventre se tords et se rebelle. Corps qui se brutalise de trop d’émotions. -Est-ce qu’il vous a dit quand il rentrait ? -Evaporée, l’idée d’une fierté de façade. Aux oubliettes, l’indifférence. Evidement qu’il n’a pas pris un vol intercontinental pour revenir en moins de 4 jours. Elle n’est pas si naïve ! – J’ai été le mouton noir de Steve Delarive dès la première fois où il m’a vu. J’étais juste une fille de la salle de boxe, mais Christopher m’a présenté comme l’une de ses amies. Steve voulait un club prestigieux. Pas ce gymnase sous-subventionné. C’était la première rébellion frontale de son fils. Et forcement, cela ne pouvait être sa seule volonté. Non. Pas son Héritier. Donc il y avait autre chose. Dans l’année qui a suivit et encore celles d’après, cela n’a fait que renforcer.
Elle s’éloigne de quelques pas. Revient vers Clarisse. Croise les bras sur son ventre, étroitement. Pourquoi est ce qu’elle n’a pas de lunettes de soleil ? Elle a tout d’un animal des bois pris au piège qui cherche une ouverture pour filer. -Steve ne supportait qu’une seule influence dans la vie de son fils. La sienne. Il a donc tout fait pour me dégager des cotés de Chris. J’ai voulu le protéger en taisant la pression que son père me faisait subir. On portait déjà tous les deux Mike, Anne et Catherine. Je voulais qu’il puisse souffler avec moi. J’étais une petite conne arrogante. -Haussement d’épaule. – A votre avis ? Il a pris comment nos fiançailles quand il avait déjà prévu depuis le berceau un mariage pour lui avec la fille de je sais plus lequel de ses amis ? -Elle veux une cigarette. Aller à la salle de boxe. Surtout aller à la salle de boxe et se défoncer le corps autant que l’esprit. – Il a envoyé son fils à Vancouver. Il m’a convoqué et envoyé des mastodontes pour être sur que je sois là. Intimidation 101. C’est la seule fois où je suis venue au siège de la société. Il a menacé de prendre à Christopher tout ce qui comptait pour lui si je ne le quittais pas et ne disparaissais pas de sa vie. Entre autre. Puis.. il m’a montré une lettre d’acceptation dans une université prestigieuse de Chicago, avec les années payées d’avance. Dans les études que je voulais faire. Déjà là, il avait commencé à m’acheter. Il a poursuivi avec d’autres menaces. Sur ma famille cette fois. Et il achevé sur une somme d’argent indécente. Cela faisait déjà plusieurs heures que j’étais dans son bureau, il a fini par me briser. j’ai cédé sur tout. J’ai signé et j’ai quitté Christopher et Montréal le soir même. -Elle plante son regard dans celui de Clarisse. – Steve m'a payé. Ajoutez à cela que j’ai appris quelques semaines plus tard que j’étais enceinte de Chris mais que je n’ai pas cherché à le contacter. Si vous croyez une seconde qu’il me pardonnera ces deux choses, vous êtes plus naïve que moi. Je pense qu’il sera présent pour Evan. C’est tout.
Et cette fois, elle agrippe la lanière de son sac à main et tourne les talons. Tout comme elle avait quitté la voiture après son explication à Christopher. Elle lance des bombes mais ne s’attarde pas pour contempler les ravages derrière.
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Calville
Mar 14 Jan - 14:02
Clarisse Jenkins
J'ai <61>ans ans et je vis à Ottawa, Canada. Dans la vie, je suis la secrétaire particulière de Christopher Delarive et je m'en sors très bien. Sinon, je suis veuve et je le vis plutôt habituée. Clarisse a commencé sa carrière à RE entreprise et ne l'a jamais quitté. Si elle a commencé en tant que simple sténographe, elle est rapidement devenue la secrétaire particulière de Steve Delarive. Ces années lui ont permis de connaitre sur le bout des doigts l'entreprise avant de prendre sous son aile Christopher quand il rejoint la société familiale. Elle a un comportement quasi maternel avec lui, l'ayant vu grandir au fil des années.
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Avoir attrapé la petite souris qu’était Valentine n’était que la première étape dans ce complot de compréhension de la situation dans laquelle se trouvait son petit protégé. Clarisse n'aimait pas être tenue à l'écart, mise dans l'ignorance alors que les gens se déchiraient autour d'elle. Des gens qu'elle aimait. Un fils de coeur qu'elle protégerait contre tout et surtout contre les manigances de Steve. Elle savait le Père de Christopher responsable de la peine causée, elle l'avait su dès la première seconde où le jeune Chris était revenu de Montréal dans un état second, n'arrivant à se relever du départ de celle qu'il avait toujours aimé.
Clarisse attendait. Ne pressant pas la jeune femme déjà hyper stressée de questions qui la ferait fuir, mais restant prête à lui courir après si elle venait à vouloir s'échapper. Un point positif, elle aimait toujours Christopher. Leur problème ne venait pas de là. Elle le connaissait assez pour savoir qu'il ressentait la même chose. Un sourire compatissant à sa déclaration d'amour. Un autre moins assuré à la question légitime qu'elle pouvait se poser. Et que beaucoup se posaient aussi dans la société.
- Non je ne sais pas. Aveu de faiblesse . Christopher n'a, je pense, aucune idée non plus de sa date de retour. Mais au plus tard ce sera dans 2 semaines. Je pense que vous avez entendu parler de la clinique que nous avons subventionné pour les soldats? Chris sera présent à l'inauguration , il y tenait absolument. Cela fait trois mois qu'il me rabat les oreilles avec cette soirée.Sa main sert légèrement celle de Valentine, qui passa de taiseuse à moulin à paroles sans même que Clarisse ait eu à insister.
Alors Elle écoutait. Sans interrompre. Sans jugement. Juste une oreille attentive. Mais même sans aucun son ne passant ses lèvres, on pouvait voir dans le regard de la femme de caractère qu'elle était combien elle était furieuse. Un peu contre la jeune femme qui se torturait devant elle, un peu contre Christopher qui ne lui avait pas dit un mot avant de partir pour la France, Mais surtout, surtout contre Delarive Senior, monstrueux comme toujours . Le jour le plus heureux qu'ils avaient pu tous connaitre était celui où Christopher avait prit le dessus sur lui, physiquement, moralement. Une vague de libération chez beaucoup de ne plus avoir le vieux manipulateur malsain près d'eux.
Elle a été achetée. Ça se complique. Pas étonnant du tout, mais ca sera beaucoup moins simple surtout si Chris connaissait le fin mot de sa disparition. Bien sur qu'il savait. Il avait été choqué pour Evan, mais ne serait pas parti aussi soudainement. Il fallait plus que cela, et ce plus était cette vérité abrupte. . Au moment où Valentine allait la quitter, le geste rapide pour son age , Clarisse attrapa son bras. C'était trop superficiel pour la contenter. Et surtout, elle voyait dans ce regard sombre combien Valentine se torturait.
- Ne dites pas d'idioties. J'espère que vous n'avez pas lancé cette histoire de but en blanc à Christopher? Un regard qui en dit plus long que tous les mot du monde. Soupire de la secrétaire prenant ses mains qu'elle tapota doucement, un regard fixé dans celui de Valentine - Mon petit vous êtes dans la merde. Une belle merde. C'etait un fait. Un fait qu'il fallait surmonter et elle l'aiderait. Pourquoi? Simplement on lisait en Valentine comme un livre ouvert, et elle voyait la souffrance qu'elle s'infligeait et le désespoir qui en découlait. Pas l'argent "gagné" ni la volonté de faire souffrir Christopher. Prenant son bras sous le sien. - Venez, nous avons besoin toutes les deux d'un verre.
Le bar où se retrouvait l’équipe était calme à cette heure de la journée, quelques hommes et femmes d'affaire prenaient un verre avant de partir travailler pour l'après midi. Mais le rush serait en soirée. Les filles avaient pu trouver une place à une table, près de la baie vitrée. Un silence qui s’était instauré comme une trêve implicite. Enfin les deux tequila arrivèrent.- Je ne vais pas vous brosser Valentine. Vous allez écouter très attentivement ce que je vais vous dire. Je vais vous poser une question . Si Chris était parti alors que votre mariage approchait, et qu'il revenait 7 ans plus tard pour vous dire avoir été payé par votre père pour le quitter, sachant qu'un fils était né de votre union, un fils que vous n'avez pas connu, comment auriez vous réagit? N'auriez vous pas eu besoin de temps pour accepter ces vérités? Loin de tout et de tous?
Christopher ne vous hait pas Valentine. On n'a pas aussi mal pour une personne qui vous indiffère . Il est ... choqué. Moi je le suis à ces déclarations. Alors imaginez le. Il apprend qu'il est Père, il apprend que Steve a réussi à vous séparer pour de l'argent - meme si il y autre chose que votre volonté de le tenir loin des problèmes avec son père - je le connais assez pour savoir qu'il il aura retenu l'histoire d'argent. Et je pense que vous avez du fuir la conversation sans le laisser percuter, comme vous avez voulu le faire tout à l'heure, non ?Un petit sourire, certaine d'avoir visé juste- Vous avez connu un jeune garçon et un jeune homme affable, adorable. Mais Chris a changé, c'est un homme qui s'est beaucoup endurci et qui a du trop supporter. Il tient à out de bras beaucoup trop de choses et c'est un en train de le tuer Valentine. Il ne peut pas continuer comme ça. Il a besoin d'une personne qui fasse face avec lui et pas d'une personne qui lui lâche ces quelques bombes et court se cacher au fond d'un trou. Soyez forte pour lui, montrez lui qu'il peut vous faire confiance, montrez lui que vous pouvez lui faire face, que vous assumez vos actes, faites lui découvrir son fils en douceur. Envoyez lui un message, une photo de vous et votre fils, il ne répondra pas bien sur, mais il verra. Et croyez-moi Petite, Un jour il reviendra vers vous. Pas demain, ni après demain, mais il reviendra. Buvant son verre d'une traite. Alcool qui la fait tousser et rougir les joues. Un seul serait suffisant pour la journée. - Aurez-vous assez de force Valentine ? Saurez vous franchir les barrières qu'il va vous poser ? Les mots durs et cinglants ? Oh oui Petite vous allez en avoir de ces mots, de ces attitudes. Christopher est un Delarive, et si il a su détruire l'estrade de Steve, il sera odieux avec vous. Odieux parce qu'il souffre ouvertement par votre faute. Si vous n'êtes pas capable de ça pour lui, alors faites lui un seul cadeau Se levant du siège, le sac remis sur son épaule- Quittez la ville dès ce soir. Et ne revenez plus. Plus jamais. Faites le bon choix, et tenez vous à celui-ci.
- Bien, j'espère vous revoir au bureau rapidement. Vous savez où me trouver si vous voulez discuter ou .. pour tout autre idée. Et sans un autre regard, elle sortit du bar après avoir payé les boissons, laissant Valentine a ses choix et ses démons. Elle aiderait la jeune femme si celle_ci montrait un peu mieux que l'etat de cadavre ambulant dans lequel elle se trouvait.
"Liam est doux, Liam est fougueux, Liam est viril " @mioon « Les gens s’en vont, mais la façon dont ils sont partis reste »
Invité
Dim 19 Jan - 10:33
Valentine Devis
J'ai 31ans ans et je vis à Ottawa, Canada. Dans la vie, je suis chargée de relations publiques et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma propre volonté, je suis célibataire et je le vis plutôt moyennement bien. Après quelques années aux Us, à se former dans diverses agences de publicités, elle décide de se spécialiser dans tout ce qui concerne aux relations publiques. Valentine se démarque pour avoir étouffé dans l'oeuf plusieurs scandales touchant de grandes entreprises privées, redorant leurs blasons auprès du publique. Depuis six mois de retour au canada, la jeune femme préfère éviter Montréal, pas encore prête à affronter ses souvenirs, et Ottawa lui apparaît comme le choix plus prudent.
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Personne ne sait quand Christopher revient.
Elle n’a pas cherché à le contacter. N’a pas osé le contacter. Pourquoi faire. Il ne répondra pas. Elle ne peut assumer une déception de plus. Deux semaines. C’est si peu, deux semaines. Un bref hochement de tête de la part de la jeune femme. Oui, le chef d’entreprise s’est personnellement investi dans ce projet débuté bien avant son arrivée dans la société. Se contentant de vérifier que les journalistes prévus pour l’évenement seront bien présent pour couvrir la soirée. Ce qui est le cas.
Une question.
Il suffit d’une question de la part de Clarisse pour libérer la parole de Valentine. A croire que d’avoir tout avoué à son ancien amant à libéré le barrage qu’elle s’était imposée depuis des années. Mais souffrir le jugement de Clarisse ? non. Elle s’en passe. C’est déjà bien assez limpide dans son regard matriarcal. Dès le premier mot, elle tourne les talons. Bien décidé à ne rien écouter de plus. Elle voulait savoir, elle sait. Qu’on lui foute la paix, bordel ! Sauf que c’est sans compter la ténacité de la secretaire. Et de la ténacité, elle doit en avoir à revendre pour avoir supporté Delarive Senior aussi longtemps. Un regard un peu désabusé et une grimace expressive aux suppositions qui suivent. Heuu si ? C’est exactement comme ca qu’elle a présenté son passé à Christopher. Ne voyant pas comment le lui expliquer autrement. Un soupire las -Oui. Ca… j’en ai bien conscience. D’une situation déjà compliquée, j’en ai fais… je ne sais pas. Pire.
Un bar ? C’est une exllente idée même si elle la suprend un peu venant de la sexagénaire. Se rend compte que finalement, elle connait bien peu la mère de cœur de Christopher. Sans résister, elle se laisse entrainer. Appréciant le calme de l’endroit, le peu de regards qu’elles attirent et cette ambiance un peu feutrée des pubs en période creuse. Le regard perdu vers l’extérieur, Valentine redonne son attention à Clarisse et retire ses lunettes de soleil. Deux téquila. Bon choix. Elle croise les jambes sur ses genoux, une main sur l’avant bras, tirant machinalement sur un fil qui ne dépasse vraiment. Occupant ses doigts comme elle peut. -Clarisse, je ne lui reproche pas d’être parti, de s’être éloigné. Si vous avez eu l’impression que je le blamais pour quoique ce soit, c’est que je me suis mal exprimée. – Non. Ca, c’est à elle qu’elle le reserve. En ce qui la concerne, l’attitude de Christopher est sans faute. La jeune femme ajoute à mi voix, buvant sec son shooter d’alcool. - Il me manque. Je vis sans lui depuis presque huit ans, je le retrouve pendant moins de quinze jours, il prend du recul pendant une poignée de jours et je retrouve le manque de lui que j’ai ressenti les premiers mois à Chicago. Je suis ridicule. -D’un signe discret, elle demande au serveur de la resservir. Généreusement.
Il ne la hait pas. Clarisse n’a pas entendu les intonations de sa voix le dimanche soir. Elle n’a pas senti sous ses doigts son corps verrouillé à se casser. Elle n’a pas pris de plein fouet la déception de son regard ni sa colère sans borne. Son dégout. Elle est parcourue d’un long frisson qui la gèle en revivant avec trop d’acuité ces instants qui l’ont éviscérés. Un rire discordant -Je sais très bien qu’il n’oubliera pas. – Mais déjà la fringante blonde poursuit, tirant des conclusions justes. Non, elle n’a pas eu envie de rester dans les parages pour voir sur son visage les conséquences de la trahison de trop de son ex-fiancée. Non. Elle ne pouvait pas s’infliger ca. Est elle vraiment la femme qu’il faut à Christopher ? N’est ce pas d’un égoïsme sans pareil de penser que parce qu’ils partagent une ancienne histoire d’amour, elle est celle dont il a besoin aujourd’hui ? Ne serait il pas mieux avec… n’importe qui d’autre ? Lise, pour ne nommer qu’elle. Ou celle dont sa sœur lui avait parlé quelques fois, une autre brune. Quelle espèce d’arrogance la pousserait à s’affirmer comment étant la Seule possible. Valentine, en ce moment, n’est pas certaine d’avoir cette folie et ce courage là. L’alcool, malgré sa chaleur physique, n’aide pas à dessérer l’étau qui la ronge. Pourtant, la simple idée de voir le séduisant brun au bras d’une autre femme qu’elle lui retourne l’estomac. Valentine n’ignore pas qu’il n’est pas resté célibataire toutes ses années. Tout comme il y a du avoir des liaisons discrètes qu’’isabelle ne connaissait pas. Finalement, elle réponds. -J’ai changé aussi. -En bien ou en mal, le couperet n’est pas tombé. -Je n’ai pas l’intention de l’éloigner d’Evan, je ferais tout ce qu’il faudra pour faciliter l’apprentissage de l’un et de l’autre. – Seul phare dans ses ténèbres. Comme c’est facile de se replier uniquement dans le rôle de mère. Lâche aussi. Pourtant… elle n’est pas que cela. Et ses iris croisent celles de Clarisse. -Je ne le laisserai pas sombrer. Pas si je peux avoir la moindre bribe d’influence.
Un sourire, presque malgré elle. -Franchement, je préfère encore les piques et mots assassins de Christopher à son silence. Lui, je ne peux pas le supporter.- Et Valentine ne promet pas à Clarisse de rester un gentil punching-ball si cela devait se produire ! Elle part sur des paroles brutales, d’une franchise dénudée qui hérissent Valentine. Sursaut d’une colère que la jeune femme croyait éteinte. C’est quoi cette putain de manie qu’ils ont tous de penser qu’elle va se barrer de nouveau, BORDEL ! Elle n’est pas venue à Ottawa pour repartir à Chicago aussi vite. Cet éclat rougeoyant est peut être le plus animé qu’elle se soit sentie depuis qu’elle est venue chercher Evan chez Anne. Sursaut de la femme enfouie sous le cercueil de culpabilité. Elle hoche la tête. Sentant l’alcool qui bourdonne quelque part dans son organisme. Envoyer des photos d’Evan à Chris… La première semaine, elle a bombardé son ancien fiancé de messages, à des heures les plus incongrues les unes que les autres. Sans réfléchir d’avantage, elle selectione plusieurs photos des deux pendant qu’ils jouaient à la console et lors de la soirée. Premiers vrais souvenirs du père et du fils même si il ne le savait pas encore.
Citation :
« christopher, Evan aura 8ans dans 6 semaines. Le mercredi, ce sera avec ses copains, mais le samedi, ce sera en famille chez maman. Anne et Mike seront présents. Evan aimerait que tu sois là aussi. »
Citation :
« Je m’en veux de t’avoir blessé encore une fois. Rien n’a de sens sans toi. Profites de Paris. »
Elle referme l’écran de son téléphone et retourne s’immerger dans ses différents dossiers. Une soirée avec Evan. Il s’endort, elle le laisse avec Sophie, va se défouler jusqu’à l’épuisement dans la salle de boxe. Peut être le seul endroit où son sourire revient vraiment et où elle parvient à déchirer le voile morose qui ne cesse de l’envelopper. Ses messages à Christopher émaillent ses journées voir les nuits. Principalement des photos de son fils, avec à chaque fois, quelques petites explications sur le moment où elles ont été prises. La soirée du vendredi, avec Anne et Isabelle, Valentine n’a aucune envie de la ramener à son souvenir. La gueule de bois du samedi matin a été tout aussi brutale. Ce qu’elle n’avait pas prévu, c’est la campagne de diffamation lancée par un de les concurrents, assurant que si RE a obtenu les contrats militaires pour les puces électroniques équipant les nouvelles générations, ce n’était que grâce aux pots de vins et malversations orchestrés en sous- main par Steve et Christopher Delarive. Si elle n’a aucun doute de la probité de Christopher, celle de son père est beaucoup moins évidente. Si il a sapé la réputation de l’entreprise et mis en danger les contrats suivants, elle s’assurera par elle-même que les agents gouvernementaux de la répression des Fraudes le placent sous arrestation ! Elle fait suivre les éléments clefs à Lise et Clarisse, tout en ayant les mains libres pour retracer le fil des accusations. Les jours suivants la voient donc se plonger intensivement sur cette urgence, déléguant les affaires courantes à David. Recherchant le moindre bout de papiers concernant l’appel d’offre, les contrats, les caractéristiques des pièces d’ingénieries, et celles de leurs concurrents. Pour le moment, elle ne réplique pas encore par voie de presse. Pas avant qu’elle n’ait monté un dossier solide, irréfutables.
Sur une inspiration, le jeudi soir, près de dix jours plus tard, elle passe dans le bureau de Clarisse pour lui en faire part. Trouvant les lumières éteintes dans son bureau. Merde. Il est quelle heure ? ! 20h30. Outch. Elle est presque certaine que Christopher a chez lui tout le travail de recherche en amont ainsi que les discussions préliminaires avec l’Etat Canadien. Bien sur, Valentine a trouvé des copies mais dans ce genre de sac de nœud, le moindre mémo original est indispensable. Elle avait l’intention de demander à la secretaire d’aller dans son appartement pour lui apporter l’ensemble des documents. Le temps est une donnée essentielle. Chaque jour qui passe sans communiqué est dangereux pour la santé économique de la société. Bien sur, elle a fait publier plusieurs messages dans les journaux spécialisés et plus généraux indiquant que les avocats de RE allaient porter l’affaire devant les tribunaux et que toute la transparence serait faite. Mais ce n’est que de la poudre aux yeux. La jeune femme allait partir, se promettant d’aviser Clarisse dès la première heure le lendemain quand elle se ravise. En trois pas, elle allume la lumière et se dirige vers l’un des petits cabinets discrets au fond de la pièce. Après trois tiroirs, bingo. Un trousseau de clef avec comme label «double appartement Christopher » finit sa chasse au trésor.
Elle prévient la jeune fille au pair de son absence prolongée pour la soirée. En une vingtaine de minutes, Valentine se gare devant l’immeuble de haut standing du jeune homme. Sans surprise, un portier l’arrête avant qu’elle ne puisse monter dans les étages. Avant même de pénétrer dans le hall menant aux ascenseurs en fait. Ce n’est qu’en montrant sa carte d’identité, dont il fait une copie, le pass confidentiel de la société, les clefs de Christopher qu’il finit par la laisser monter. Probablement déjà habitué aux allers et venues des divers professionnels travaillant pour l’infatigable chef d’entreprise. Sa main tremble légèrement lorsque elle déverrouille les diverses serrures. Un pas chez lui. Plongée dans l’obscurité, tâtonnant pour trouver l’interrupteur d’un plafonnier.
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Calville
Dim 26 Jan - 15:41
Christopher "Chris" Delarive
J'ai 31 ans et je vis à Ottawa, Canada depuis huit ans. Je suis célibataire et je le vis comme le vit un célibataire ... J'aime ma solitude, j'ai appris à vivre avec. Je suis né à Wakefield d'une famille riche d'un père américain et d'une mère française. Mon Père a fait fortune en créant sa société d'electronique de pointe, j'ai ajouté ma carte en m'associant aux plus grands laboratoires du pays pour la vente des puces qui aidant à la recherche scientifique. J'ai vécu à Montréal depuis mes 15 ans où j'ai fais de brillantes études, où j'ai aimé et été trahi, la famille etant restée à Wakefield pour y implanter une usine aidant ainsi à l'essor de la petite ville de son enfance. Aujourd'hui je vis à Ottawa, où il est bien plus facile d'avoir des bureaux que dans une petite ville le plus souvent perdue sous la neige. Je vis seul dans un loft confortable. Je suis aujourd'hui le patron officiel de la société familiale, depuis l'accident de mon père Cinq ans auparavant. Je gère la société aidé dans ma tâche par Lise Anworth une fidèle employée qui est devenue ma confidente et son amie, elle est la seule à pouvoir me parler directement sans craindre que je ne prenne mal ses paroles. Je pense que le bien-être de mes employés est le sacerdoce qui permet une société épanouie. Toujours élégant, calme et poli. J'ai su avec le temps gagner le respect de mes employés que ce soit au siège d'Ottawa ou à l'usine de Wakefield. Aujourd'hui nous nous agrandissons, la société prend de l'importance. Il est plus que temps de se demarquer !
Christopher était arrivé dans les quelques heures suivant son départ d'Ottawa. Une brisure, une césure dont il avait un besoin intense. Bouleversé par les déclarations de Valentine, il lui fallait au moins partir au loin pour tenter d'y voir clair dans tout ce brouhaha qui inondait son esprit. Découverte d'un fils, découverte d'un amour tronqué par l'argent de Steve. Une vie remise en question, un amour qui était reparru avec le retour de Valentine, la seule femme qu'il n'avait jamais pu oublier malgré son depart à quelques semaines de leur mariage. Bien sur que son coeur était encore à elle. Bien sur qu'elle venait encore une fois de le briser. Ou s’était-il trompé ? Où avait-il fauté ?
Abus de trop de confiance envers celle qui avait partagé sa vie depuis ses 14 ans ? Excès de confiance en s'imaginant que Steve avait accepté Valentine bon gré mal gré ? Aveuglement en n'ayant pas pu pressentir ce que son père ferait pour les séparer de façon aussi radicale. Et l'argent accepté. Comment pardonner cela ? Chris l'aurait aidé à ces putains d’études, c'est vrai il n'avait pas autant de pouvoir que son père, mais bordel Valentine ! Un point revenait aussi sans cesse le martelant de toute ses forces. Le manque de confiance de son ancienne fiancée à ce qu'il aurait pu supporter comme attaque de senior Delarive. Il aurait pu tout accepter, absolument tout si elle avait été à ses cotés. Mais elle avait choisi un autre chemin différent du sien. Un chemin qu'elle avait prit avec son fils. Leur fils qui était né et avait grandit sans lui.Comment trouver une légitimité à son rôle absent depuis sa naissance.
L'arrivée à Paris, les journalistes, les ministres et autres chefs d'entreprises. Il fallait bien ce tournoiement de monde et de réunions pour lui faire oublier ce mal être intense ressenti depuis la découverte d'une vérité acide. Vide de sens, vide d'idées il endossait le rôle de chef d'entreprise pour cacher l'homme. Et cela lui allait comme un gant. Ferme dans ses décisions, négociateur sur les points qu'il savait plus sensible, toujours ouvert à la discussion sur les points qu'il savait pouvoir céder, il était dans son élément le plus pur. Il remportait les victoires les plus importantes. RE serait implanté en Europe, entre la France, l'Allemagne et l'Angleterre avec autant de déplacement dans ces pays pour conclure chaque accord. Épuisé de ces journées à rallonge, mais satisfait de ce qui découlait. La dimension internationale prenait un tour plus concret pour RE qui été géré par Lise et Clarisse d'une main certaine. Les jours passaient et il s’empêchaient de réfléchir à autres choses qu'aux contrats et discours qu'il aurait à tenir.
Un soir. Un message sur son téléphone alors qu'il dînait dans sa suite à Paris. Une photo qui l'immobilise devant l’écran. Il n'était pas prêt à ça. La première photo avec Evan prise certainement par Anne. Leur première photo. Ce petit garçon est le sien. Il lui ressemblait beaucoup, autant qu'il y avait du Valentine en lui. Un but d'eux. Un tel gâchis. Et les "si" lui reviennent. Si il avait fini par retrouver Valentine après qu'elle soit partie, si il avait rencontré son fils plus tôt, si il n'avait pas été abusé par Steve. Si....
Il resta un moment à observer en silence chaque trait du petit garçon à peine formé dans son esprit. Ce regard lancé alors que Christopher pensait juste que le petit demandait à le laisser gagner, mais il savait. Avec certitude. Un regard d'un petit garçon de presque huit ans qui disait "Vois moi, je suis juste à coté de toi". Et Christopher n'avait pas vu. Il s'en voulait de ne pas avoir reconnu la chair de sa chair, de ne pas avoir deviné le moindre tressaillement. Blessure intense. Blessure intime.
A contrario, il remerciait en silence Valentine de lui avoir envoyé cette photo. Un geste qu'il appréciait même si sa colère ne se tarissait pas. Au moins elle ne tentait pas de lui retirer ce petit garçon malgré son départ pour l'Europe. Etait-elle vraiment venue à Ottawa pour lui faire découvrir son fils ? Il ne savait pas, il ne savait plus. Le téléphone en main un simple "merci" est écrit. Effacé. réécrit. Téléphone finalement abandonné sur le lit, il répondra plus tard. Ou pas. Un autre message plus personnel qui lui brise autant le cœur. Que veut-elle exactement de lui ? Un pardon ? des questions ? il en aura bien sur des questions qui volaient encore en tout sens. Quant au pardon. Il ne s'en sentait pas capable maintenant. Trop tot, trop de douleurs encore présentes. trop de zones d'ombres qu'il lui faudra un jour affronter. Mais pas ce soir. Pas maintenant.
Cependant il n'a pas le temps de s'appesantir à l'extrême et plus longtemps que ça. Il devait repartir le soir même pour Berlin, voyage express pour finaliser les contrats qui verront le jour sous peu. Ce qui ne devait être qu'une formalité devient beaucoup plus complexe quand un scandale agita le monde très fermé de l’électronique de pointe. Un de ces concurrents avait débuté une attaque sur sa société. Et dans le monde des affaires, tout allait bien trop vite pour ne pas réagir rapidement . Il avait demandé 48h aux investisseurs étrangers. 48 h où se joueront des millions de dollars de contrat. Et plus encore la réputation de sa société, l'entrée en bourse de RE dans moins de deux mois .. Bordel quel sac de nœud. Si Steve avait vraiment fraudé à ce moment là de leur association, tout serait remis en cause. La casse ne serait pas réparable.
Retour à Ottawa dans les heures suivantes. Durant le trajet il suivait quasi en direct les annonces de Valentine et Lisa. Un beau travail d'attente, mais les journalistes avaient flairé un scoop et ne lâcheraient pas si facilement sans une preuve irréfutable. Si il arrivait à faire la preuve d'un contrat honnête, ce qui aurait du être un couperet pour RE se retournerait vers Paradox . Et Christopher n'hésiterait pas un seul instant pour les faire fermer boutique. Il y avait trop longtemps que ces derniers cherchaient à briser la main mise de RE sur le marché des puces intelligentes.
Le téléphone collé à l'oreille depuis son atterrissage à l’aérodrome privé en dehors de la mégalopole il ne lâchait pas Walter, l'avocat de la société depuis des années maintenant. Ordonnant, notant et s'affairant sur le sujet qui mettait la société à mal. La fatigue semblait se faire ressentir un peu plus qu'à l'accoutumé, comme si toucher à son "bébé" était la goutte d'eau de son vase qui débordait. La portier eut à peine le temps d elui dire qu'une employée de RE était chez lui qu'il était déjà dans l'ascenseur pour retrouver dans ses archives personnelles la preuve qui ferait taire ce connard de Paradox. Il ouvrit la porte à grande volée jetant son sac dans l''entrée avant de refermer derrière lui, retirant sa cravate , haussant la voix pour appeler la secrétaire qui devait être chez lu - Clarisse je suis là. Puis la voix plus ferme et moins élevée qui reprenait le ton de la conversation - Non Walter non, j'ai vu les compte-rendus de Lise et Valentine, je cherche dans mes archives on se voit demain à 7h dans mon bureau, appelez l'equipe financière qu'ils examinent les comptes à la loupe il me faut des réponses demain avant midi.Entré dans la cuisine se versant un verre de vin blanc- Je me moque de vos délais, moi j'en ai aussi si je n'ai pas votre rapport demain, nous pouvons dire adieu à la suite de RE donc vous faites ce que je vous dis, je réunis mon équipe et on descend ce mec, qu'il ne reste rien de lui et de sa société. C'est un mouvement au coin de l'oeil qui lui fit tourner la tête vers l'entrée de la cuisine qu'il avait passé à peine une minute plus tot. Un regard vers celle qui se tenait là, devant lui l'interrompant dans ses plans. Pouvoir illimité sur lui, quand il la voyait elle, plus rien n'avait d'importance. Putain de souvenirs. .- 7h. Il termina l'appel sur cet horaire à respecter restant dans un face à face silencieux avec la brune. La voir dans cet antre qui était le sien sans vraiment l'etre. Un lieu vide de lui dont il avait étrangement honte face à elle.
- Euh .. bonsoir Valentine. Qu'est-ce que tu ... Comment tu es entrée ici ? Tu es avec Clarisse ?Ce n'était pas un reproche mais une véritable interrogation. Il ne recevait personne ici sauf sa secrétaire et quelques employés quand ils avaient besoin d'accéder à des documents originaux, mais Elle ici, chez lui, le troublait plus qu'il n'aurait du l'être.
"Liam est doux, Liam est fougueux, Liam est viril " @mioon « Les gens s’en vont, mais la façon dont ils sont partis reste »
Invité
Jeu 30 Jan - 21:46
Valentine Devis
J'ai 31ans ans et je vis à Ottawa, Canada. Dans la vie, je suis chargée de relations publiques et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma propre volonté, je suis célibataire et je le vis plutôt moyennement bien. Après quelques années aux Us, à se former dans diverses agences de publicités, elle décide de se spécialiser dans tout ce qui concerne aux relations publiques. Valentine se démarque pour avoir étouffé dans l'oeuf plusieurs scandales touchant de grandes entreprises privées, redorant leurs blasons auprès du publique. Depuis six mois de retour au canada, la jeune femme préfère éviter Montréal, pas encore prête à affronter ses souvenirs, et Ottawa lui apparaît comme le choix plus prudent.
Amber Rose Revah :copyright:️ NOM CRÉATEUR
Elle ne devrait pas être là, Valentine en a bien conscience. Elle s’apprête à pénétrer l’intimité d’un homme qui ne veux plus d’elle. Il ne l’a pas invité chez elle. Il n’a pas choisi sa présence dans le cocon où il s’enferme une fois qu’il relache la pression qu’il se met sur les épaules. Il ne lui a pas fait un double de ses clefs. Non. Elle n’est pas à sa place dans l’appartement de Christopher.
Sentiment qui s’évanouit quand la jeune femme passe d’avantage le seuil de la porte d’entrée. Par hasard elle a trouvé l’un des interrupteur secondaire qui éclaire à demi le salon une fois le couloir passé. Son cœur se serre. Si son ancien compagnon n’a jamais aimé le desordre, elle a l’impression de se trouver au centre d’un espace d’exposition. Joli. Meublé avec gout. Sans âme. Il y a UNE photo de la fratrie. Dans la bibliothèque, les livres paraissent neufs, sans vécus. Sa première impression se confirme au fil des pièces qu’elle découvre. La cuisine. Magnifique. D’une modernité parfaite. Doté, de ce qu’elle peut voir, d’un appareillage complet. Et abandonnée. Totalement abandonné. Qu’il fasse appel à une femme de menage n’a rien d’étonnant. Mais ce genre de service ne détruit pas l’âme d’une maison. C’est un chaos qui devient ordonné. Pas une négation des occupants. Par curiosité, elle ouvre le congelateur. Et recule en voyant les piles de plats de préparés, de pains à faire décongeler. Le frigo est tout aussi aseptisé. Même pas un oignon qui achève de pourrir dans le bac à légume. Quelques bières, un peu de beurre, du jus d’orange qu’elle s’empresse de balancer dans l’evier en voyant la moisissure surnageant dans la bouteille en verre. Une pointe de colère contre lui. Comment en est il arrivé à cet état de désintérêt ? De non occupation ?
La grande terrasse qui s’ouvre d’une grande porte vitrée l’appelle irrésistiblement mais elle n’oublie pas la raison principale qui la conduit dans une antre desertée de vie. Cet appartement…. Est d’un luxe et d’un design raffiné. Elle adore ce mélange de metal et de verre. Mais c’est Froid. Si froid. Christopher aimait s’entourer de matériaux plus chaleureux. Plus organique. L’absence de Bois la choque presque. Secouant la tête, Valentine se détourne de l’extérieur pour gravir les marches qui mènent à l’étage supérieur. La première porte sur laquelle elle tombe est celle de la salle de bain. Et là… soulagement. Outre un usage normal de la pièce, il y a des touches beaucoup personnelles. Qu’elle reconnait. Dans la disposition des produits, leurs marques, les parfums des gels douches et après rasages. Une atmosphère qui n’existait pas dans le bas de l’appartement. La jeune femme ne peut se retenir d’ouvrir une armoire. Révélant les habituelles boites de médicaments, les diverses crèmes, notamment pour les muscles raidis. Ce n’est pas un mal récent chez lui. Le gel Voltarène était leur ami à tous les deux après leurs compétions et démonstration un peu trop intenses. Sa pratique du sport intensive n’a jamais été tendre pour son corps et la tendance s’est accélérée si elle en croit Clarisse. Ce qui est certain c’est qu’il ne mange pas chez lui. Ou si peu. Il a toujours été svelte, élancé. Il est en train de basculer vers une maigreur qui l’inquiète autant qu’elle lui déplait.
Ce sont les flacons de parfums qui attirent finalement son regard. Un flacon sobre et transparent. Le nom d’Uomo Casual life ne lui dit rien. Valentine ne croit pas l’avoir déjà senti, non qu’elle passe des heures dans le rayon homme des parfumeries. Délicatement, histoire de ne pas provoquer une catastrophe sous forme d’avalanche en cascades, elle se saisit de la bouteille pour en respirer l’odeur. Un léger sourire. C’est celui-ci qu’il portait ces derniers temps. Il lui va bien. Elle en aime les notes fraîches. En le reposant, elle aperçoit un autre plus au fond, au trois quart vide. Légère couche de poussière sur les arrondis. Et son cœur se serre brutalement quand elle le ramène dans la lumière. Obsessed de CK. Une vaporisation au creux du poignet gauche. Connerie, putain. Il l’a gardé. Ce qui était à la base un cadeau blague pour ses dix-neuf ans, choisis surtout pour le nom s’est révélé une parfaite harmonie avec Christopher. Elle adorait le sentir sur lui et c’est régulièrement qu’elle a complété avec le gel douche, et autre produits de la gamme. Il n’y a rien de pire que les odeurs pour réveiller les souvenirs. C’est à sa place exacte que la brune le replace. Le ventre noué. Elle quitte la salle de bain, refermant lumière et porte. C’est son bureau qui l’interesse ! Pas le reste ! Elle n’est pas venue là pour faire un inventaire de ce qu’elle a perdu !
Bureau qu’elle finit par trouver à l’essai suivant. Et pendant près d’une heure et demi, Valentine s’absorbe dans les différents dossiers. Il a chez lui une masse de documents hallucinantes. Elle finit par prendre le parti de rassembler tout ce qui concerne les transactions récentes avec Paradox ou les appel d’offres les ayant vu en concurrences en plus de tous les papiers relatifs au marché remis en cause directement par les accusations qu’elle espère être falacieuse. Bordel, si Steve a miné la politique intègre de Christopher, elle lui mettra son point dans la gueule avec plaisir avant de le faire arreter sans le moindre regret. Sauf que les dégats pour RE seront… peut être irréparables. Elle a beau etre impliquée professionnellement dans la vie de la société depuis peu, l’entreprise a toujours été en filigrane dans leur vie avec son compagnon. Et il s’est tellement investi pour réparer l’angle désastreux de son père. Pour faire oublier la réputation désastreuse de son fondateur. Valentine ne sera pas celle qui provoquera cet échec par simple désir de vengeance. Et bordel…. Il est puissant. Très puissant. Avec un soupir, elle relève la tête avec un craquement des vertèbres. Un coup d’œil aux grandes fenetres. Il fait totalement nuit. Bordel, il est près de 21h30. Largement l’heure de rentrer, poser tout ca, filer à la salle de boxe et étudier cela en début de nuit. Elle est morte de faim pour la première fois depuis des jours. Ca devra attendre. Elle fait jouer les muscles engourdis de ses épaules et sa nuque et place les pochettes qu’elle a trié par pertinence dans le sac cabas dont elle a pris soin de se munir. Ce n’est qu’en se levant que Valentine prête attention aux étagères de livres qui ornent les murs. Et contrairement à celles du bas, les ouvrages portent des traces d’usages. Elle en reconnait certains titres, en découvre d’autre. Vu leur absence, Valentine se doute que la collection de comic’s de Christopher doit être dans sa chambre. Trop longtemps qu’elle n’a pas relu les Fables. C’est Anne qui avait commencé à lui offrir les tomes de Bill Willingham. Elle espère vraiment qu’il a pris le temps de les continuer. Sauf qu’aller voir dans sa chambre ce qu’il en-est est au-dessus de ses forces. Et puis quoi. « Au fait, Chris’, ca te dérange si je t’emprunte les Fables ? J 'ai envie de me refaire un trip down Nostalgia Lane ». Conne.
Ils ont entre eux des choses bien plus compliquées à penser que des comics. Secouant la tête, elle fait le tour des livres à porté de regards. Là aussi, la personnalité de Christopher est présente. Entre les tomes de business pur, ceux qui s’orientent sur les thèmes de l’électronique, d’autres sur les codes du travail et autres joyeusetés, différents traités sportifs, des biographies de chanteurs ou hommes politiques et des romans qui se mêlent sans distinctions. Juste suivant son envie éclectique du moment. Du bout des doigts, elle effleure le dos du premier tome d’une série de livres préférés de Christopher. Lu, relu. Connu par cœur. Limite si il ne peut pas en citer des passages de mémoires. Quand Valentine sort Les Neuf Princes d’Ambre de Roger Zelany, c’est un nouveau trou noir qui menace de la submerger. Est-ce qu’il les relit encore ? Longue vie, Prince Corwin. Elle allait l’ouvrir au hasard pour en lire quelques phrases, quand les pages se détachent d’elle-même sous l’intrusion d’un marque page. Ses doigts s’ouvrent alors que son ventre se tords brutalement. Le livre tombe. La photo avec. Les mains tremblantes, elle se penche pour ramasser les deux. Cruelle ironie. L’une des dernières photos d’eux, prise dans un moment de délire totale. Ils étaient à une convention des divers art martiaux à San-Franscico dans l’une de leurs vacances ensembles et ils s’étaient attardés dans l’un des magasin de sports éphémères s’y ratachant. Un peu harcelés par les messages de leurs fratries, ils avaient finit par leur envoyer « on va biennnnnnnn, laissez nous tranquille » en une photo. Si totalement eux. Cette absence d’Eux se creusent encore d’avantage. Il faut qu’elle sorte. Elle a finit ce qu’elle voulait faire, il faut qu’elle parte. Avant de s’effondrer une nouvelle fois en larmes. Un long soupire écaillé. Elle avait presque réussi à tenir une journée. Pourtant, avant de remettre photos et livres, elle en fait une pale copie avec son télephone. Evan sera content de la voir. Juste Evan, hein…
Le besoin de partir se fait de plus urgent. Juste peut être le temps de fumer une cigarette sur la terrasse qui a l’air absolument immense, décadente et qui ne cesse de l’attirer depuis tout à l’heure. Elle fait quelque chose… d’absolument stupide. Qu’il ne verra probablement jamais. Son fils lui a demandé autant de clichés que possible de ses parents. Aussi, pour lui faire plaisir a-t-elle cherché dans ses anciennes clefs usb, cardes sd et autres disque dur. Elle a imprimé pour lui une des photos où ils sont tous ensembles, pour son anniversaire si elle se souvient bien. Isabelle et son mari, Anne, Mike, Chris et elle. Rien à faire pour la mauvaise qualité. Sortant le tirage de son sac, elle se dirige droit vers la chambre de Christopher et sans rien regarder d’autre, ouvre le tiroir supérieur de la table de nuit et y glisse le cliché. Elle sortait quand elle se cogne sévèrement contre l’accoudoir en bois d’un fauteuil qu’elle n’avait pas vu. Valentine aurait mieux fait d’allumer la lumière. Sauf que même avec seulement la lampe du couloir, le tee-shirt abandonné sur le haut de celui-ci, elle le reconnait parfaitement. Valentine s’en saisit et enfouie rapidement son visage dedans. Il porte encore son odeur. En sortant de la chambre, elle peut constater combien il est élimé, pelucheux, le noir passé et le texte presque effacé. Et sans même refléchir, elle le fourre au milieux des documents, le poussant au fond de son sac. Et puis d’abord, c’était SON tee-shirt. Enfin non. C’était celui de Christopher. Disons qu’il l’avait acheté lors du premier concert des Scorpions qu’ils ont vu ensemble alors qu’ils étaient à New-York. Et que régulièrement, il pouvait le retrouver sur Valentine. Prenant un plaisir considérable à le lui retirer…. Pour plusieurs heures.
Elle redescend à l’étage inférieur du duplex et éteins les lumières derrière elle, le sac gorgé des documents à l’épaule. Ca va être fun de se plonger la dedans. Pas dans l’immédiat. Elle s’immobilise sur la dernière marche en entendant la porte d’entrée claquer. -Clarisse ? -Parce que cela ne peut etre que Clarisse. Sauf.. sauf que la voix qui retentit dans le silence n’a rien de celle de la secretaire. Non. Ce n’était pas prévu. Elle ne ressemble à rien. Elle bosse depuis dix heures en continu ou presque. Elle a besoin d’une douche. De vêtements qui ne ressemblent pas à une uniforme. De… Ce que Valentine ressent à cet instant est un mélange d’appréhension et d’excitation. Faire volte face et remonter de là où elle vient ? STUPIDE. Non. Il n’y a pas d’autre issue que d’aller à la rencontre de Christopher. Ptain, elle est même pas coiffée, bordel ! se dirigeant au son de sa voix, elle retourne dans la cuisine. La jeune femme se tait, lui permettant de finir sa conversation avec l’avocat sans interruption. Il lève les yeux sur elle. Valentine n’arrive pas à sourire. Sans pour autant afficher un visage fermé. Juste… c’est d’une difficulté incroyable de le revoir. Surtout chez lui alors qu’il ne lui a jamais demandé d’être là. Chez lui. Même si c’est un chez lui… qui n’est pas lui. Ou si peu. D’une impersonnalité qui est presque blessante tant c’est loin de l’homme qu’elle aime. Elle ne le reconnait pas dans cet appartement. Une question. Facile. Elle laisse tomber le sac qui lui cisaille l’épaule à ses pieds, sans pour autant rentrer dans la pièce.
Avisant son verre de vin, elle est à deux doigts de retourner les placards pour s’en servir un aussi. Pas sans son invitation explicite. Valentine a bien trop l’impression de ne pas être à sa place pour en rajouter. Surtout si d’ici vingt secondes il exige qu’elle se casse. Ce qui serait dans son droit le plus strict. Au moins pour l’instant il est calme. Intrigué mais pas en rage. Du moins pas visiblement. Ce qui avec lui est une nuance cruciale. La surprise est réelle par contre. -Bonsoir, je voulais pas te surprendre comme ca, je …. -ne savais pas que tu rentrais aujourd’hui.- J’ai travaillé toute la journée sur le problème de Paradox, je ne sais pas à quel point Clarisse t’as fait suivre ? Et je me suis souvenue de ce qu’elle m’avait dit et de ta manière de travaille, que tu gardais les originaux des dossiers chez toi. -Elle désigne le sac à ses pieds, bourré de tous les fichiers qu’elle a commencé à compulser et trier. – J’y ai pensé que ce soir et Clarisse était déjà rentrée chez elle. Et je ne voulais pas perdre des heures précieuses pour avoir toutes les données en main. J’ai trouvé tes clefs dans son bureau et… J’aurais du l’appeler. J’ai pas vraiment réfléchi au-dela de l’urgence de la situation. Je voulais pas te déranger.
Et.. surtout qu’il va avoir besoin des dossiers qu’elle s’apprêtait à emporter et bosser le soir même chez elle.. Fatiguée. De sa journée et d’elle-même. -Ce qui n’aurait pas été super pratique pour toi pour les compulser, finit elle par ajouter avec un léger sourire d’excuse devant la situation ubuesque -Vu que j’allais partir en les prenant avec moi pour commencer à dresser une synthèse précise du dossier. -C’est presque facile de se positionner sur un plan professionnel uniquement. Et d’oublier les courants sous marins qui dansent en elle dès qu’il est présent. Ne pouvant s’empecher de le dévisager. De noter la manière dont il se tient. De… tout. Juste… tout.– J’ai déjà commencé à les trier par pertinence et évolution chronologique mais je ne sais pas comment tu voulais aborder le sujet. Tu as besoin d’aide ? Tu veux que je reste travailler avec toi ? J’avais l’intention de le faire chez moi… alors une nuit de boulot ici ou autre... si on s’y met à deux… on aura peut être avancé avant que le jetlag décide de t’assommer ?
Va y Valentine. Expose toi à un refus cinglant. Tu l’aura bien cherché ! tu aurais mieux fait de proposer de partir au lieu de le mettre dans une position aussi pourrie ! J’ai faim. Je veux un verre. Je veux fumer une cigarette. Je me casse. De toute manière, il va jamais vouloir que l’on bosse ensemble. J’aurais mieux fait de me taire.
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Calville
Mer 5 Fév - 15:29
Christopher "Chris" Delarive
J'ai 31 ans et je vis à Ottawa, Canada depuis huit ans. Je suis célibataire et je le vis comme le vit un célibataire ... J'aime ma solitude, j'ai appris à vivre avec. Je suis né à Wakefield d'une famille riche d'un père américain et d'une mère française. Mon Père a fait fortune en créant sa société d'electronique de pointe, j'ai ajouté ma carte en m'associant aux plus grands laboratoires du pays pour la vente des puces qui aidant à la recherche scientifique. J'ai vécu à Montréal depuis mes 15 ans où j'ai fais de brillantes études, où j'ai aimé et été trahi, la famille etant restée à Wakefield pour y implanter une usine aidant ainsi à l'essor de la petite ville de son enfance. Aujourd'hui je vis à Ottawa, où il est bien plus facile d'avoir des bureaux que dans une petite ville le plus souvent perdue sous la neige. Je vis seul dans un loft confortable. Je suis aujourd'hui le patron officiel de la société familiale, depuis l'accident de mon père Cinq ans auparavant. Je gère la société aidé dans ma tâche par Lise Anworth une fidèle employée qui est devenue ma confidente et son amie, elle est la seule à pouvoir me parler directement sans craindre que je ne prenne mal ses paroles. Je pense que le bien-être de mes employés est le sacerdoce qui permet une société épanouie. Toujours élégant, calme et poli. J'ai su avec le temps gagner le respect de mes employés que ce soit au siège d'Ottawa ou à l'usine de Wakefield. Aujourd'hui nous nous agrandissons, la société prend de l'importance. Il est plus que temps de se demarquer !
Ils se retrouvent pour la première fois dans la même pièce, sans risque d'être interrompu. Pour la première fois depuis les révélations de Valentine sur leur passé et leur fin commune, révélations qui brûlent son corps d'un acide vénéneux qu'il a tellement de mal à accepter. Pourtant il n'éprouve pas de colère, simplement un étonnement normal de trouver son ancienne fiancée chez lui alors qu'il ne l'a jamais invité ici. Surtout pas ici, dans cet endroit qui ressemble plus à une chambre d’hôtel aseptisée qu'a un lieu où la vie devrait se trouver. Pourtant Christopher était tombé amoureux de cet appartement à son retour en ville, mais il n'avait jamais prit le temps de le faire vivre vraiment. Trop occupé. Trop soucieux. Trop peu d'envie de mettre de lui dans un endroit si c’était pour perdre tout comme à Montréal. Alors il avait meublé avec gout mais sans envie réelle d'en faire un foyer. Pour le peu d'usage qu'il en faisait c’était amplement nécessaire, Même Anne ou Mike venait très rarement ici.
Pour l'instant c'était Valentine son souci. Plus exactement sa surprise du jour qu'elle lui offrait en étant là à son retour. Mauvaise ou bonne surprise, il le saurait bien assez vite. La jeune femme semblait autant épuisée que lui, son maquillage semblait en avoir fait les frais, à moins que ce ne soit autre chose... Elle avait changé. Un quelque chose oscillant entre la tristesse et la ferme volonté. Elle n'avait pas lésiné sur les moyens pour sortir RE de la merde dans laquelle sa société se trouvait. Il ne pourrait jamais assez la remercier malgré leur situation conflictuelle, elle ne l'avait pas lâché.
Un silence entre eux. Pas de gêne, pas de colère, juste ne pas savoir quoi se dire, après tout ce temps sans 'être vu c'était un peu étrange. Il n'était pas près à ca après les deux ou trois semaines d'éloignement qui n'avaient pas véritablement servies. Pas encore. Peut-être un peu d'apaisement, plus de réflexion, il ne savait pas jauger ou juger ses propres sentiments aux reflets contradictoires. Cependant Valentine ne semblait pas là pour parler de ces instants pénibles, pas non plus pour parler du petit garçon qui était aussi le sien, mais pour parler travail, du moins ses mots tendaient en ce sens. Cela lui allait.
- Non, non, tu ne me déranges pas je suis juste surpris, je ne pensais pas trouver quelqu'un ici aussi tard. Un soupire presque inaudible et son corps se détend légèrement alors qu'il tournait entre ses doigts le verre de vin blanc à moitié vide. - Clarisse m'a tout envoyé jusqu'à ... * regardant sa montre qui était encore à l'heure allemande *- Hum.. je ne sais pas l'heure qu'il est, je dirais il y a deux ou trois heures, il y a eu d'autres événements entre temps ?
Il craignait un "Oui" de sa part. La société était déjà dans un sacré merdier avec les soi-disant révélations du Pdg de Paradox, si quelque chose venait s'ajouter aux primes déclarations, RE serait vraiment dans une de ces positions dont on ne se relève pas ou avec une casse trop lourde pour redevenir leader de leur branche. L'excellence ou rien. Et pour Christopher, le dernier point d'ancrage de sa vie sauterait avec violence. Mais il oublia un peu la gravité de la situation en regardant le sac remplis de dossiers, ainsi que l'écoute d'une Valentine qui se rend compte de sa légère bêtise. Bêtise qui n'en est pas vraiment une, au vu de son retour discret. Un sourire de sa part , de celui qu'il lui arrive parfois d'avoir. Doucement moqueur en voyant ce visage retrouver des accents d'un passé qu'il avait oublié. Hochant la tête à ses paroles pleines de sens. - Effectivement ca n'aurait pas été facile pour moi de travailler sans mes dossiers. Mais tu ne pouvais pas savoir que je revenais aujourd'hui, personne ne le savait mais ca va vite changer. Je compte bien faire mordre la poussière à Paradox, je ne m’arrêterais pas avant Un plan simple pour cela : Tu as voulu me baiser, à mon tour maintenant. Il savait que dans ses dossiers, il y avait bien plus que les simples contrats originaux ou appels d'offre. Surtout à cette époque ou Steve faisait le con dans ses affaires, Chris se mettait à l'abri, ainsi que les contrats de RE en notant chaque détail avec d'infimes précautions. C'était ainsi que sa société avait survécu après le "départ" forcé du patriarche
- Tu es sure de vouloir rester avec moi toute une soirée plutôt que de passer un moment tranquille chez toi? Tu auras bien assez de travail demain, je vais avoir besoin de toi dès la première heure. Mais ... Une hésitation légitime, autant pour elle que pour lui. Il ignorait comment réagir avec une Valentine à ses cotés dans ce cadre si intimiste. Travailler au bureau, avec un tas d'employés pouvant entrer à n'importe quel moment et faire un face à face , il y avait une différence cruelle. Il fallait prendre une décision ferme et définitive. Elle part. Hors de question de passer quelques heures avec elle. Ca c'était la version totalement raisonnable due à sa colère. Mais les mots qu'il prononça étaient quelque peu différent- .. Si tu veux oui, j'accepte toute aide possible. Arrêt brutal de sa réflexion. Connerie monumentale. Il vida son verre avant de se rendre compte qu'il buvait seul, que c'était très malpoli surtout envers celle qui tenter de l'aider alors qu'il ne le méritait surement pas. - Tu veux un verre ? Je n'ai que du blanc désolé mais il est très bon vraiment ou je commande une bouteille de rouge pour toi ce soir? Doucement, presque suave une odeur qu'il reconnaissait. Un parfum qui émanait d'elle. Parfum trop connu. Parfum de passé. A quoi jouait-elle? Il s'avança vers elle venant saisir presque délicatement ses poignets pour les porter tour à tour près de son visage Le poignet droit semblait innocent de ce souvenir mais le gauche ... Il inspira longuement. Paisiblement. Fermant les yeux pour mieux apprécier ce retour en arrière qui n'etait pas douloureux, pas encore. Valentine passait des heures à humer son parfum, quand ils étaient blottis l'un contre l'autre. Un passé révolu? Il semblait si présent. Les prunelles d'un sombre éclat trouvant leurs jumelles dans ceux de la jeune femme. Changement de sujet radical qu'il lui fallait trouver pour oublier cette proximité de leurs corps autant que du passé revenu. Il relâcha ses mains pour retrouver sa bouteille de vin et en verser un verre... ou deux. - Et si tu as faim, il y a d'excellent restaurants dans les environs qui peuvent te livrer. On se met au travail ? Il fallait parler travail, uniquement travail. Et surtout ne pas lancer le sujet de ce parfum qu'il n'avait porté qu'avec elle. Et qui le troublait plus qu'il ne voulait le montrer ou l'admettre.
"Liam est doux, Liam est fougueux, Liam est viril " @mioon « Les gens s’en vont, mais la façon dont ils sont partis reste »
Invité
Jeu 6 Fév - 14:52
Valentine Devis
J'ai 31ans ans et je vis à Ottawa, Canada. Dans la vie, je suis chargée de relations publiques et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma propre volonté, je suis célibataire et je le vis plutôt moyennement bien. Après quelques années aux Us, à se former dans diverses agences de publicités, elle décide de se spécialiser dans tout ce qui concerne aux relations publiques. Valentine se démarque pour avoir étouffé dans l'oeuf plusieurs scandales touchant de grandes entreprises privées, redorant leurs blasons auprès du publique. Depuis six mois de retour au canada, la jeune femme préfère éviter Montréal, pas encore prête à affronter ses souvenirs, et Ottawa lui apparaît comme le choix plus prudent.
Amber Rose Revah :copyright:️ NOM CRÉATEUR
La proposition de Valentine est sincère. Il vient d’achever un vol intercontinental, il arrive à peine à Ottawa et elle sait pertinemment qu’il ne va pas monter se coucher pour se reposer comme il le devrait. Il a du travailler non-stop dans le jet qui le ramenait sur le continent nord-américain et il a pleinement l’intention de poursuivre chez lui avant d’enchainer sur la journée qui arrive et qui ne sera pas plus calme pour lui. Elle est là, avait déjà l’intention de continuer sur sa lancée chez elle. Mais elle a conscience que leur histoire personnelle est loin d’être résolue. Qu’ils sont encore en déséquilibre. Qu’ils le seront encore longtemps. Mais la tentation de quelques heures à ses cotés, aussi professionnelles soient elle ne peut être repoussée d’un revers de main. Ils sont ensemble. Et si ils peuvent commencer à construire de nouveaux rapports sur les ruines qui les cisaillent encore, la jeune femme sera la première à s’aventurer sur ces éclats fragiles.
Et surtout ? elle ne ressent pas d’animosité de la part de Christopher. Pas de colère rentrée. Ce qui émane de lui est une surprise justifiée, de la fatigue et de l’attention. Il n’y a plus cet ecoeurement dans ses prunelles quand il la regarde, cette expression de rejet dont le souvenir ne l’a pas quitté pendant son absence. Qui l’a hanté et n’a cessé d’alimenter sa culpabilité. Ce n’est que maintenant, dans ces instants plus apaisés entre eux que Valentine se permet d’espérer. D’espérer pouvoir un jour cicatriser les plaies profondes qu’elle a infligé à cet homme dont le sourire était son Univers. Pour autant, elle ne se déplace pas vers lui, n’envahit pas son espace. Le respecte. Tout simplement. Attendant sa décision. Et l’acceptera, quelqu’elle soit. Pointe de soulagement quand il n’effleure pas leur relation ruinée mais opte pour un angle similaire au sien. Et c’est d’un sourire qu’elle le rassure, au moins sur ce point. -Je ne me suis pas rendue compte de l’heure en fait. Non. Ne t’inquiète pas. Paradox se tient tranquille depuis trois jours. Donaldson sait que d’autres communiqués ou accusations les feraient parraitre bien trop avide. Pour le moment, ils ont de leur coté les spéculations de la Presse. C’est ce que j’entends retourner dans les 48h.
Une nouvelle attaque contre RE serait à double tranchant et pour le moment l’autre PDG préfère la prudence après son attaque brutale. Ils ne seront pas prudents. Pas une fois qu’ils auront toutes les pièces en main. Pour cela, il leur faut encore quelques jours de concentration et de travail acharné. Pas de souci pour elle. Une taquinerie qu’il lui distille. Bien méritée puisqu’elle allait le priver de la matière première indispensable. Le choc premier de sa présence s’est dissipé et ils sont un peu plus naturel l’un envers l’autre. Bien plus qu’ils ne l’avaient été depuis l’entretien d’embauche polaire. -Je voulais compulser tes dossiers, rentrer, prendre une douche, aller boxer un peu et retourner bosser. Chaz ne me lâche plus depuis que je suis revenue, et franchement ! Elle me met KO bien trop facilement à chaque fois ! – Elle se surprend à echanger avec lui naturellement. En perdant Christopher, elle n’a pas seulement perdu celui qu’elle aimait, elle a aussi perdu son meilleur ami, celui qui comprenait instinctivement ce qu’elle voulait dire, jusqu’à ses mauvaises blagues. – Non, je t’assure, cela ne me pose pas de problème de rester avec toi. On ira beaucoup plus vite à deux et on sera plus efficace.
Mais la décision finale lui appartient. Valentine ne tentera pas de l’influencer sur ce point. Un simple hochement de tête ponctue son choix, de même qu’un sourire. Qui s’adoucie et se peint d’une tendresse dont elle n’a pas conscience. Il vient de la toucher sans l’avoir recherché. Non seulement il n’a pas oublié ses préférences pour le vin rouge mais il était prêt à en faire livrer une juste pour elle, juste parce qu’il sait que c’est qu’elle aime. -Non, ne te prends pas la tête, Chris…. Topher, -Brève hésitation sur le diminutif, ne sachant pas tout à fait à quel point il acceptera un tel retour de ses habitudes familières avec lui – Un verre ou deux de vin blanc m’iront parfaitement.
Elle aime l’atmosphère qui se tisse entre eux. Pouvoir lui parler, Etre, avec un peu de circonspection, mais sans la crainte de trébucher à chaque mots qu’ils vont échanger. Son attitude corporelle est déjà moins nouée. La ligne de ses épaules est moins crispée tout comme elle a pris appui avec une hanche sur la chambranle de la porte. Valentine en oublierait presque tout ce qui les sépare encore sous cette douce influence. N’empeche qu’elle n’était pas prête. Mais alors pas prête du tout à ce qu’il s’avance sur elle sans que rien dans son attitude ou ses paroles ne le laissent présager. Il s’approche à la froler de son souffle et pourtant, il la regarde à peine. Avec une délicatesse qu’elle avait presque oublié dans la violence glaciale de leurs retrouvailles, il se saisit de ses poignets et en hume longuement la saignée. Son pouls se met à battre avec plus de force, plus de folie à mesure que son cœur reconnait la proximité de sa moitié de puzzle. Il lui faut une seconde ou deux pour comprendre ce qu’il est en train de faire. La brune se fige, et respire à peine. Les secondes s’égrènent dans un silence parfait. Il a senti son propre parfum sur elle. Dans l’air totalement aseptisé de son appartement, ce n’est pas étonnant que les fragrances de vanille si particulièrement reconnaissable aient étendues leurs arpèges invisibles. Christopher ne peut pas en manquer les implications. Il doit se douter de la manière dont SON parfum colore maintenant la peau de la femme en face de lui. Elle se brasse pour une remarque. Pour une reflexion cinglante qui viendra fracasser cette paix si tenue qui regne entre eux. Sauf que… non. Il s’éloigne, comme si le geste n’avait pas existé. Comme si son épiderme ne brulait pas encore de son étreinte légère. Il ne peut deviner qu’il est le seul à avoir posé les mains sur elle depuis qu’elle a quitté Chicago. Que son épiderme frémit encore des baisers qu’il a distillé sur elle avant qu’Anne ne les interrompe avec fracas.
Il s’éloigne avec un naturel confondant. Un retour à la « normale » qui lui coupe un peu les jambes. Mais rapidement, elle se ressaissit, sans pour autant le quitter des yeux. S’attardant sur sa silhouette et sa présence. Vin blanc qu’il verse dans deux grands verre à pieds et cette fois, elle le rejoint dans la cuisine, abandonnant par terre le sac qui déborde de dossiers. Hooo oui ! MANGER. Excellente idée ! Valentine réfléchit rapidement en buvant une légère gorgée de vin.
-Voilà ce que je te propose. Souffle une demi-heure. Va profiter d’une douche, change toi, prend le temps de respirer. Tu enchaines à peine avec Berlin et tu es encore sous décalage horaire. Cette demi-heure n’est pas perdue, crois moi, et tu le sais très bien. Tu sera bien plus efficient après. Pendant que tu fais cela, je nous commande quelque chose à manger -Il n’y a même pas d’inflexion particulière sur le Nous. C’est une évidence qu’elle ne prendra pas juste pour elle. – J’irais probablement aussi fumer une cigarette sur ta décadente terrasse – Impossible de manquer le sourire dans ses paroles- Tu me dis simplement si tu préfères travailler dans le salon ou dans ton bureau et je prépare ca tranquille.
Il n’y a aucune doute dans son esprit que c’est la manière la plus efficace de procéder. Agissant comme lorsqu’ils vivaient encore ensemble. Celui qui rentrait le plus tot après les cours ou les stages s’arrangeait pour que les charges quotidiennes de l’appartement ne pèsent pas sur celui qui rentrait plus tard pour une raison ou une autre. Tantôt elle, tantôt Christopher, il n’y a jamais eu de friction sur ce point tant les choses se faisaient naturellement. -Chris ? Je suis contente que tu sois revenu. -Avant de lui indiquer les escaliers avec un geste grandiloquent. Et son regard se met à pétiller, ses lèvre se retroussent dans un mimique qu’il connaissait par coeur -File. Tu sens la sueur après tes 42000 heures d’avion. -Spoil alert, c’est faux. Mais l’occasion de le taquiner était trop belle. -A dans une demi-heure.