J'ai 31 ans et je vis à Ottawa, Canada depuis huit ans. Je suis célibataire et je le vis comme le vit un célibataire ... J'aime ma solitude, j'ai appris à vivre avec. Je suis né à Wakefield d'une famille riche d'un père américain et d'une mère française. Mon Père a fait fortune en créant sa société d'electronique de pointe, j'ai ajouté ma carte en m'associant aux plus grands laboratoires du pays pour la vente des puces qui aidant à la recherche scientifique. J'ai vécu à Montréal depuis mes 15 ans où j'ai fais de brillantes études, où j'ai aimé et été trahi, la famille etant restée à Wakefield pour y implanter une usine aidant ainsi à l'essor de la petite ville de son enfance. Aujourd'hui je vis à Ottawa, où il est bien plus facile d'avoir des bureaux que dans une petite ville le plus souvent perdue sous la neige. Je vis seul dans un loft confortable. Je suis aujourd'hui le patron officiel de la société familiale, depuis l'accident de mon père Cinq ans auparavant. Je gère la société aidé dans ma tâche par Lise Anworth une fidèle employée qui est devenue ma confidente et son amie, elle est la seule à pouvoir me parler directement sans craindre que je ne prenne mal ses paroles. Je pense que le bien-être de mes employés est le sacerdoce qui permet une société épanouie. Toujours élégant, calme et poli. J'ai su avec le temps gagner le respect de mes employés que ce soit au siège d'Ottawa ou à l'usine de Wakefield. Aujourd'hui nous nous agrandissons, la société prend de l'importance. Il est plus que temps de se demarquer !
Une trêve implicite se dessine entre eux sans qu'ils ne le décident vraiment. Chris est trop fatigué pour se battre ce soir, Valentine quant à elle porte encore les stigmates de leur dernière rencontre dans son maquillage qui a légèrement bavé autour de son regard posé sur lui. Elle semble en attente de sa réaction, d'un refus qu'il ne lui donne pas. Non ce soir, il veut juste réussir à se sortir de ce qui pourrait sonner le glas de la société qu'il porte à bout de bras. Il a besoin de Valentine, pour le travail, juste pour le travail. Conviction qui s’ébranle à chaque fois que son regard croise le sien. Heureusement Valentine lui laisse accepter cette présence particulière sans s'imposer, il ignorait comme il aurait réagit si elle s'etait approchée de lui sans autre forme de procès. Animal blessé qui revoit la personne qui lui a causé la plus terrible des douleurs.
Il finit par se détendre, par aimer converser avec elle. Au delà d'Eux, de leurs problèmes, de leurs disputes anciennes ou récentes, Valentine avait toujours été pro, meme ces dernières semaines où il pensait l'avoir fait fuir . Il avait souhaité son départ, il avait prié pour son départ, Il l'avait craint, mais Elle avait tenu bon. Il ne savait pas encore s'il en est soulagé ou au contraire, si sa présence allait encore tout bouleverser et lui faire perdre le peu qu'il avait réussit à reconstruire à Paris. Il verra demain. Vraiment. Ce soir, elle lui apporte de bonnes nouvelles, Donaldson n'a pas compliqué une situation déjà presque inextricable. Il joue finement, mais pas assez pour éviter de se prendre le retour de baton de Delarive Jr. Christopher est un coeur, mais dans ses affaires il peut être pire que son Père, surtout quand on veut le mettre à terre. -Nous n'avons pas 48h Valentine. Il faudra que ce soit demain. J'organise une conférence de presse pour midi. Les Européens sont légèrement refroidis sur notre coopération là-bas. Ils m'ont laissé peu de temps pour faire taire ces rumeurs, si demain on ne les convainc pas, on perd les contrats avant meme qu'ils ne soient signés. Plusieurs millions de dollars d'investissements. Et si ils dénoncent ces contrats, beaucoup ici vont le faire aussi pour ne pas être prit dans la tourmente. Je suis désolé de te presser, mais il faut vraiment qu'on trouve Valentine. Un vague sourire finissant par se fixer à elle, à son regard d'un sombre abîme identique au sien. - Tu es bien sure de vouloir rester, ca veut dire travailler toute la nuit ou une bonne partie du moins, et enchaîner demain sur la réunion, la conférence, et surement une journée à rallonge.
La jeune femme semble décidée. Envers et contre tout et meme à lui prendre ses dossiers pour travailler seule, autant que le duo ne se reforme pour une nuit. Ils seront bien plus efficace ensemble. Moments tellement impossibles quelques semaines plus tot. Il hoche la tête finissant d’être convaincu et de se convaincre que c'est la meilleure des solutions. Une brèche dans leur discussion 100% travail. Un prénom, , un sport, un souvenir.- Tu retournes au club ?* La tête remue légèrement ses doigts glissant sur le rebord du verre de vin à moitié bu. Il ne pensait pas cela d'elle. *- Ça fait un bail que je n'ai pas vu le groupe. Généralement je suis à la salle après 1 ou 2h du matin, y a plus personne à cette heure là, mais .. Tu pourras les saluer de ma part ?
Il referme la brèche de leurs souvenirs sur cette question, du moins le pensait-il. Une couleur de vin à vite fait de le ramener en arrière sans même qu'il n'en prenne réellement conscience .Détail anodin, qui aurait du l'etre et le rester. Si ce n’était sans voir le trouble que cette simple phrase provoque en elle. Il retrouve sur son visage fatigué, toute la douceur d'Elle, d'un geste ou d'un mot qu'il avait, inconscient et qui la faisait faillir entre ses bras sans le moindre doute possible. Amoureux fous. Amoureux désunis. L'hésitation dont elle fait preuve sur son prénom est autant un amusement qu'une plaie. Ces doutes là ils n'en avaient jamais. Comment ont-il pu autant se perdre ? - Chris. Ca l'a toujours été. Hum. Okay pour le vin mais ca ne ma dérange pas je t'assure.
Le travail semble si lointain dans son esprit. Encore plus quand il sent une effluve particulière envahir la cuisine. Il connait ce parfum. Il le connait trop bien. Il le deteste. Il l'adore. Combien de temps qu'il n'avait eu le courage d'ouvrir ce petit flacon qui prend la poussière sur son étagère ? Légèrement altéré dans la prime douceur qu'il est censé avoir, c'est la force de son caractère secondaire et vanillé qui embaume le plus. Il se laisse entraîner jusqu’à la source de ces senteurs. Valentine. Comment ? pourquoi surtout ? veut-elle réveiller en lui le feu d'un volcan éteint ? Tout semble si simple en tenant ses poignets entre ses mains. Tout semble si doux en sentant ce parfum qui lui allait à ravir autant que sur lui. Tout semble lui brûler sous les doigts autant que par la proximité de son corps. Les yeux clos, il se laisse envahir par les fragrances reconnues. Il laisse son corps frissonner à en voir les marques sur son cou.. et enfin lui rend sa liberté. Non il ne parlera pas de ça. En-a t-il trop dit dans son silence ?
Il finit par prendre un autre verre à pied et verser le vin blanc aux goûts fruités et sucrés pour la jeune femme. Elle le rejoint finalement prenant son verre d'ou s'évadent d'autres senteurs. Un repas pour elle qu'il lui suggère de commander, et enfin une proposition qu'elle lui formule. Raisonnable. Indispensable. Il n'est pourtant pas idiot, mais il se serait jeté à corps perdu dans les dossiers sans même prendre le temps d'une douche et d'un moment de détente dont il avait un besoin criant. Il est touché de sa gentillesse de prendre soin de lui. Il étire un sourire admettant d'un hochement de tête que l'idée lui plait, mais surtout qu'il en a besoin. Levant les paumes en signe de reddition, sans même vouloir se battre. Non il a envie de se doucher, de se changer, de respirer. - Stop argument. Tu as raison, j'ai besoin de 5 min en dehors des dossiers ou je vais devenir fou. On sera peut-être plus à l'aise dans le salon tu ne crois pas? Je vais descendre les dossiers qui nous manqueront surement, il y a d'autres boites à archives dans un second bureau, à moins que tu n'aies tout visité ?Petite pique qu'elle mérite, ne voulant relever l'idée d'un repas . Il n'a pas faim. Vraiment pas. estomac noué et tordu d'un stress omniprésent. - Et ma terrasse n'est pas décadente, juste .. immense et super chère . Clin d’œil amical avant de finir son verre. Il n'avait jamais mis en avant son argent, et encore moins devant Valentine qui savait lui tenir les pieds sur terre. Surement grâce à elle qu'il n'avait jamais eu la folie des grandeurs avec ce fric omniprésent dans sa vie depuis son enfance. Il s'éloigne un peu , souriant à ces petits mots détendus et piquants, innocence presque perdue entre eux. Un regard alors qu'il passe à coté d'elle, posant sa main sur l’épaule de la jolie jeune femme - Tu devrais aller dans la petite salle d'eau derrière la cuisine. Ton maquillage a un peu coulé . Valentine pourquoi as tu pleuré ? En suis je encore responsable? Ces questions ne franchiront jamais ses lèvres, il ne veut pas savoir ! La réponse crie en chaque regard qu'elle pose sur lui. La main de Christopher marquant une légère pression sur son épaule avant qu'il ne s’éloigne montant les marche. Un arrêt en son milieu, la main reposant sur la rambarde. - Valentine ? Je suis content que tu sois là. Un cri venu d'un coeur qui oscille entre reconstruction et apocalypse. Le reste de la montée des marches se fera dans un silence complet.
La salle de bain sera un refuge provisoire. Même ici le parfum semble encore plus intense enfermé dans cette petite pièce. Il ouvrit l'armoire retrouvant le flacon qu'il avait volontairement oublié. Une empreinte fraîche sur la poussière de celui-ci le fait sourire. Chris pourrait se sentir violé dans cette intimité volée par celle qui l'a trahit, mais il n'en est rien. Ouvrant le petit flacon, il en inspire le parfum encore récent avec un sourire plus léger. Non. C'est une bêtise de la laisser faire ce qu'elle veut chez lui. Mais une bêtise qu'il assumerait presque. Un bref instant hors de tout avant de revenir dans sa réalité. Ses vêtements se retrouvent au sol, sa nuque courbaturée craque sous un étirement, léger massage sur celle-ci avant de se glisser sous une douche chaude. Seul moyen pour lui se détendre entièrement. Le corps appuyé contre les carreaux, l'eau coule d'un puissant jet sur son corps apaisant les tensions et la fatigue de celui-ci. Aucun geste inutile de Christopher. Il larve comme on se doit de le faire sous la douche. C'est une première pour lui depuis au moins trois bonnes semaines. Plus ? Il ne sait plus trop. Pas de pensées, pas de réflexions, il profite de l'instant. Simplement. Il stagne ainsi presque dix, voir quinze minutes avant d'enfin saisir son gel douche, se laver pour "retirer les odeurs de sueurs", merci Valentine, et redevenir un peu présentable. Ses traits sont moins tirés, son corps un peu plus détendu. Une serviette autour de la taille, il va dans sa chambre. Etrange... même ici les odeurs de Vanille se font présentes. Aurait-elle vraiment tout exploré ? Connaissant la jolie brune, cela ne faisait aucun doute. Oui. Plus curieuse qu'elle tu meurs. Il note, ne dit rien, s'étonne de son propre silence et va chercher dans sa penderie un jean gris et un tee shirt blanc. Aucune envie de remettre un costume tiré à 4 épingles . Il est chez lui, il est fatigué, et si cela dérange la brune, tant pis pour elle.
Il était temps de reprendre sa casquette de PDG et retrouver le chemin du travail qui l’obsédait. Pause trop courte pour son esprit qui reprend ses ramifications rapidement. Partant dans la seconde pièce qui faisait office de bureau - débarras - salle à tout faire, il se saisit après une courte recherche de deux cartons presque pleins de dossiers en tout genre sur les dernières années de conflit avec Paradox, autant que de ses propres recherches sur la société.
C'est pieds nus qu'il redescendit les marches froide de métal blanc pour revenir au salon où se trouvait Valentine. Les cartons sont déposés près de la table basse qui était encombrée de dossiers et contrats divers . - Excuse moi si j'ai été long, je crois m’être perdu sous la douche, j'espère que ton odorat n'aura plus à souffrir de ma terrible odeur de sueur. Détendu, il lui sourit sincèrement et prit place à ses cotés retirant les couvercles des deux boites en sortant le maximum de dossiers. Il était temps de se concentrer sur autre chose que cette présence magnétique- Prête ?
"Liam est doux, Liam est fougueux, Liam est viril " @mioon « Les gens s’en vont, mais la façon dont ils sont partis reste »
Invité
Ven 14 Fév - 12:21
Valentine Devis
J'ai 31ans ans et je vis à Ottawa, Canada. Dans la vie, je suis chargée de relations publiques et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma propre volonté, je suis célibataire et je le vis plutôt moyennement bien. Après quelques années aux Us, à se former dans diverses agences de publicités, elle décide de se spécialiser dans tout ce qui concerne aux relations publiques. Valentine se démarque pour avoir étouffé dans l'oeuf plusieurs scandales touchant de grandes entreprises privées, redorant leurs blasons auprès du publique. Depuis six mois de retour au canada, la jeune femme préfère éviter Montréal, pas encore prête à affronter ses souvenirs, et Ottawa lui apparaît comme le choix plus prudent.
Amber Rose Revah :copyright:️ NOM CRÉATEUR
Ils évoluent l’un avec l’autre, avec précaution. Encore a vif de leurs échanges trop assassins. Ils échangent à petites touches qui prennent de l’assurance à mesure qu’ils s’apprivoisent à nouveau. Ils sont tous les deux fatigués de leurs dernières journées, Christopher est visiblement inquiet pour l’avenir de la société qu’il a reconstruit à ses visions. Valentine n’a pas d’autres buts dissimulés que de l’épauler jusqu’à ce que la lumière soit faite sur les affirmations de Paradox, leur relation personnelle peut attendre quelques semaines de plus. Il se bat sur tant de fronts différents qu’il est au bord de la rupture. Si une nuit blanche à se replonger dans le moindre memo échangé entre RE et les militaire parvient à dissiper ce nuage calomnieux, ce n’est pas un prix trop élevé. La brune ne s’approche pas de son ancien compagnon. Ne tente pas de renouer avec une proximité physique qui n’a pas sa place pour l’instant. Calcinée par les derniers mots qu’il lui a adressé la dernière qu’elle a posé les mains sur lui.
Rapidement, il en vient à la conclusion qu’ensemble, ils seront plus efficaces. Si cela ne fait que quelques semaines qu’elle travaille au sein de sa société, elle est extremement méthodique et organisée dans son travail et ils avaient une dynamique efficace de révision plus jeunes qu’ils devraient pouvoir appliquer ce soir si ils parviennent à la retrouver. Christopher ne tarde pas à mettre en avant des impératifs d’emplois du temps cruciaux pour l’avenir directe de l’entreprise. Le regard de la jeune femme ne flanche pas et s’aiguise sous la determination. – Raisons de plus pour que je ne te laisse pas travailler seul cette nuit. Les contrats européens vont permettre de pousser la recherche et le développement des nouveaux prototypes pour les cinq prochaines années. Sans compter l’effet domino si ces transactions ne sont pas finalisées. Tu crois que je pourrais négocier avec mon boss quelques jours de repos, une fois que la tempete sera passée ?
Un sourire aux accents amusés, déjà plus détendu maintenant qu’il a accepté son aide. Un vague reflet de ses anciennes taquineries. Qui amène un sujet qui leur est familier. Un vague geste des mains quand elle explique – J’ai retrouvé le chemin de la salle d’Ed sans vraiment le chercher et je suis à nouveau addict. Je pense que la troupe serait contente de te voir si tu pouvais te libérer plus tot, mais je passerais ton bonjour. -Est-ce qu’il a une idée des ragots qu’elle va susciter simplement en parlant pour lui ? Une légère grimace d’avance. TOUS se demandent pourquoi Christopher ne vient pas en même temps qu’elle. Cette familiarité entre eux crée un léger déséquilibre sur les bases qu’ils viennent de poser entre eux, et Valentine se retrouve à hésiter sur un élément aussi simple que l’usage de son prénom. Elle l’a toujours appelé par son diminutif mais depuis son retour à Ottawa, a gardé un ton volontairement formel entre eux. Sauf… chez Anne. Ho ce pincement douloureux qui lui rappel que la distance entre eux est bien plus profonde que la longueur d’un couloir. Un bref hochement de tête avec une mimique un peu contrite. Il va falloir un peu de patience à Christopher avec elle. Il y aura d’autres moments un peu ridicule comme celui-ci.
Son souffle se bloque dans sa gorge quand il s’approche, ayant perçu la vaporisation indiscrète de son parfum au creux de son poignet. Frisson perceptible qui cascade sur sa peau. Emotion brute sur son visage. L’instant est presque irréel. Pas un mot et déjà il s’éloigne sur un verre de vin blanc offert. Et cette fois elle rejoint la cuisine pour en boire une gorgée. Avant de l’assommer d’un plan de bataille pour la fin de soirée, qui lui semble être d’une parfaite logique. Et s’il y a besoin, elle est tout à fait capable de le présenter en trois exemplaires et en le détaillant points par points jusqu’à ce qu’il se range à son opinion. Heureusement pour tous les deux, le beau brun se laisse convaincre assez facilement. -D’accord pour le salon. D’autres boites ? En plus du quintal que j’ai déjà trié, tu veux dire ? -Et cette fois la malice danse franchement dans ses prunelles. Avant qu’elle ne pose la main sur son cœur, dans un geste faussement grandiloquent – OUTCH, ca pique! Non, mon cher ! Je n’avais pas vu qu’il y avait un deuxième bureau à l’étage. Je n’ai pas ouvert touuuuutes les portes que j’ai vu, ton antre secrète l’est toujours, tu sais, celle où tu dépèces les corps de tes collaboratrices trop curieuses ?
Et même qu’elle parvient à ne pas rire. C’est vrai en plus ! Valentine n’a pas visité de fond en comble l’appartement de son ex fiancé une fois qu’elle a trouvé son bureau. Et malgré elle, elle a noté une absence hurlante. Il n’y a pas de traces féminines chez lui. Pas une brosse à cheveux oubliée dans un coin, une paire de chaussure échouée avec les siennes, pas de photos avec une créature exotiques. Est-ce qu’il n’amène pas ses conquêtes chez lui ou est ce qu’elles ne restent jamais assez longtemps pour imprimer une marque ? N’ayant aucune envie d’avoir une réponse qui pourrait lui déplaire, elle se garde bien de poser la question. Le vin sur son palais est frais, fruitée et légèrement sucré. Parfait pour cet instant. -Ton appartement est vraiment superbe,tu sais? Et cette terrasse, l’été, elle doit être irrésistible. Tu devrais y faire installer un petit jacuzzi, je suis sure qu’il y a la place. Et ca te permettrait de prendre le temps de te détendre un peu. -Parce que, de ce qu’elle a vu, il n’occupe vraiment l’espace. Il y habite sans y vivre et c’est douloureux à constater. Il mérite tellement plus de joie, d’insouciance et de folie dans ses heures trop studieuses. Et si elle ne peut être la femme qui les lui apporte, la sauvagerie et violence de leur confrontation la paralyse dans un cocon de glace malgré les conseils de Clarisse, elle espère presque qu’une autre sera capable de lui offrir cette douceur dont il se prive cruellement. Presque. L’amour qu’elle lui porte n’est pas suffisant pur pour supporter la vision de lui en enlaçant une autre. Ne veux jamais le savoir si cela devait être le cas. Un souhait… abstrait, empirique. Tant qu’elle n’en est pas témoin.
En s’éloignant vers les escaliers, sa main étreint son épaule dans un geste d’une délicatesse folle. Il peut sentir le tressaillement brutal sous sa paume. Et plus encore à ses quelques mots. Une boule vient obstruer sa gorge et gardant les yeux fixés droit devant elle, sans le regarder, la brune papillonne des cils. Il n’y a aucune coquetterie dans son geste. Chassant le voile liquide qui vient d’envahir sa vision. A fleur de peau. Qu’est ce qu’il ne remarque pas exactement ? Il est observateur, ne laisse passer aucun détail. C’est à la fois une source de chaleur et d’embarras. Elle est ridicule. Mais si elle avait le moindre doute, il est levé. Christopher la voit. La voit réellement. Elle hoche la tête, ne se faisant pas confiance pour articuler un mot alors qu’il s’éloigne vers l’étage. Il la foudroie encore. Une petite phrase précieuse. Presque inespérée. C’est suffisant pour ce soir. Elle n’a pas besoin de plus. Il disparait et elle relache un peu son souffle. Emportant son verre de vin sur la terrasse, elle prend son temps pour fumer cette cigarette dont elle avait envie, savourant la fraicheur de l’air autant que la ville piquetée de lumière artificielle qui s’étend à ses pieds. La vue depuis cette hauteur est renversante et elle profite du calme nocturne pour reprendre le sien. Il n’est pas envisageable de travailler dehors, pas avec les températures automnales et elle en éprouve un léger pincement de regret alors qu’elle se décide à rentrer.
La brune trouve facilement la petite salle de bain que Christopher venait de mentionner et retouche rapidement son maquillage. Parce que cela fait partie de son armure professionnelle, elle garde toujours dans son sac à main un minium. Un compact de fond de teint, un rouge à lèvre, mascara et fard à paupière. Rectifier celui que ses larmes ont abîmées ne lui prends que quelques secondes. En revenant dans le salon, elle pianote sur son smartphone pour savoir quel restaurant livre et surtout, lequel peut les livrer les plus tard possible. Mine de rien, elle connaît son fiancé par cœur. Si un livreur se pointe dans l’heure, il ne voudra jamais s’arreter de bosser pour manger, arguant qu’ils ont encore trop à faire. Après quelques recherches rapides, elle parvient à trouver un restaurant qui reste ouvert toute la nuit, et livre sans discontinuer. Parfait pour prévoir le repas d’ici trois heures, quand ils auront serieusement besoin d’une pause. La commande est passée pour 3 -il aura au moins de quoi manger pour le lendemain- et regler en ligne de manière à ne pas être dérangés par ce genre de détail. Elle dépose sa veste de tailleur sur une chaise et retire ses talons haut, restant pieds nus, prenant le temps de se mettre un peu plus à l’aise dans l’optique des heures à venir. Pas grand chose à faire pour sa jupe crayon bleu nuit un peu stricte. Mais sa blouse bordeaux cache-coeur egaye un peu sa tenue, autant que les petits boutons en nacre sur son flanc droit.
Bordel, il est lourd, ce sac ! Ca ne l’avait pas frappé en le remplissant, mais maintenant qu’elle le ramène dans le salon pour commencer à trier les dossiers, c’est un peu différent. Elle décide de ne pas tous les sortir, ignorant quels documents Christopher va descendre avec lui. Néanmoins, elle agence les contrats qui lient RE à l’armée canadienne, ainsi que les appels d’offre qu’elle avait mis en place quelques mois auparavant ainsi que les différentes propositions de Christopher, mettant au centre celle qui avait été accepté par le ministère des Armées et les grandes caractéristiques de la puce en question. Absorbée par sa tache, elle n’a pas entendu le jeune homme descendre et il est déjà à coté d’elle quand elle prend conscience de sa présence. Un sourire amusé à sa remarque. Avant que Valentine ne le regarde vraiment quand il s’approche pour rajouter d’autres documents à ceux qu’elle a commencé à trier. Ce tee-shirt et ce jean décontracté mettent en valeur ses yeux et sa silhouette. Il est absolument craquant comme ca. Et Valentine ne se lasse pas de le regarder. Un instant, il n’a plus trente ans mais vingt deux tant il semble avoir accepté de laisser de coté tout ce qu’il ne peut pas controler pour se concentrer sur leur tache à venir. Un léger rire qu’elle ne retient pas. – Tu devrais instaurer un casual Friday au bureau, Chris. Je suis pas sure que la productivité dans les bureaux en soit augmentée mais je suis certaine que ces demoiselles te seront reconnaissantes d’alimenter leurs fantasmes diurnes et nocturnes ! -Vu comme il alimente déjà les conversations autour de la machine à café et probablement d’une manière crue qu’il ne peut imaginer, sil se pointe comme ca, elles vont en discuter pendant des semaines – Déjà qu’il y a des paris sur qui tu va enfin te décider à inviter pour un peu plus qu’un café… je te spoile, c’est Lise qui remporte la mise pour l’instant.
Elle se mords les lèvres pour s’obliger à un peu plus de sérieux. Ces rumeurs l’amusent follement. Tant qu’elles ne restent que cela. elles lui seraient plus difficile à vivre si il était vraiment intéressé par la jolie blonde avec qui il travaille déjà depuis plusieurs années. Elle a vu les attentions de celle-ci pour Christopher. Nul doute que cela ne la dérangerait pas. Sans autre, Valentine enchaîne – Je t’ai sorti les différentes propositions que RE avait fait aux militaires, ainsi que les descriptifs des puces concernées. -elle attire à elle un document de plusieurs centaines de pages- Ca, c’est le contrat final qui a été accepté et signé. J’ai juste à coté les versions antérieures que les avocats ont disputés et retravaillés. Jusque là, je n’ai pas trouvé de preuve que ton père s’était mêlé de près ou de loin à ce partenariat. Je n’ai pas trouvé encore les propositions de Paradox à l’appel d’offres. Comme c’est un marché publique, elles devaient être accessibles. Tu les as dans tes boîtes ?
Tout en parlant, elle dispose en éventail les différents contrats et les propositions que RE avaient faites. Rapprochant d’elles les mémos internes de la société qui s’étaient échangés entre les divers chef de service. -Il faut non seulement prouver au-delà de tous doutes que ton père n’a jamais agit sur ce dossier mais que toutes les transactions sont en conformités avec les lois commerciales. Ou est ce que tu veux t’attaquer à un autre angle ? -Pendant près d’une heure, ils organisent chaque feuillet par ordre chronologique, d’entreprises, soit directement lié à Paradox, soit Re et selon les différents services concernés. Cherchant le moindre détail qui pourrait indiquer qu’il y a eu une malversation à un niveau ou un autre. Steve a très bien pu payer un de ses employés en sous- main pour agir à sa place de manière plus discrète dans le dos de Christopher. Ils ne peuvent s’appuyer sur la probité abstraite de ceux là, pas avec l’influence pernicieuse de Delarive Senior. Si Valentine reste particulièrement sensible à la présence de Christopher, à leurs mains qui s’effleurent, à la chaleur de son corps qui gagne la sienne, elle ne se laisse pas égarer à des comportements qui pourraient les mettre mal à l’aise tous les deux. Leurs échanges sont beaucoup plus naturels qu’au retour de Christopher, émaillés de plaisanteries assumées. Ils retrouvent les reflexes de travail qu’ils avaient quand ils révisaient ensemble, quand bien même leurs études n’étaient pas les mêmes. Un regard à la dérobé et un sourire d'une douceur absolu. Il est concentré et elle a l'impression de le retrouver alors qu'il étudiait un point précis pour son master. L'envie de passer ses doigts dans ses cheveux. Elle refuse de mettre en danger leur rapports moins acides qu’ils entretiennent pour la première fois depuis son retour au Canada. Ils n’ont pas encore atteint la fin des dossiers dans les cartons qu’il a descendu et pas non plus ceux qu’elle avait rassemblé, le sac posé entre les deux. Valentine finit par se relever pour aller à la cuisine chercher la bouteille de vin blanc oublié. -Je te ressers un verre, Chris ou tu préfères un thé, café ?
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Calville
Lun 17 Fév - 17:25
Christopher "Chris" Delarive
J'ai 31 ans et je vis à Ottawa, Canada depuis huit ans. Je suis célibataire et je le vis comme le vit un célibataire ... J'aime ma solitude, j'ai appris à vivre avec. Je suis né à Wakefield d'une famille riche d'un père américain et d'une mère française. Mon Père a fait fortune en créant sa société d'electronique de pointe, j'ai ajouté ma carte en m'associant aux plus grands laboratoires du pays pour la vente des puces qui aidant à la recherche scientifique. J'ai vécu à Montréal depuis mes 15 ans où j'ai fais de brillantes études, où j'ai aimé et été trahi, la famille etant restée à Wakefield pour y implanter une usine aidant ainsi à l'essor de la petite ville de son enfance. Aujourd'hui je vis à Ottawa, où il est bien plus facile d'avoir des bureaux que dans une petite ville le plus souvent perdue sous la neige. Je vis seul dans un loft confortable. Je suis aujourd'hui le patron officiel de la société familiale, depuis l'accident de mon père Cinq ans auparavant. Je gère la société aidé dans ma tâche par Lise Anworth une fidèle employée qui est devenue ma confidente et son amie, elle est la seule à pouvoir me parler directement sans craindre que je ne prenne mal ses paroles. Je pense que le bien-être de mes employés est le sacerdoce qui permet une société épanouie. Toujours élégant, calme et poli. J'ai su avec le temps gagner le respect de mes employés que ce soit au siège d'Ottawa ou à l'usine de Wakefield. Aujourd'hui nous nous agrandissons, la société prend de l'importance. Il est plus que temps de se demarquer !
Ils oscillent tous les deux dans un monde de coton où se cachent des pièges, pret à les faire vriller dès la première occasion. A vif la marge de manœuvre est horriblement réduite. Les premiers échanges sont à tâtons, hésitation légitime sur chaque mot prononcé avant qu'un dialogue naturel ne s'établisse entre eux. Ils tombent d'accord sur beaucoup de points en peu de temps, menue victoire. Les voix trouvent une douceur de communication, les corps se détendent, écho commun dans la volonté d'apaisement. Christopher trouve un appuis concret en elle. Appuis depuis longtemps oublié, effacé. Et surtout, elle ne l'agresse pas avec des sujets plus intimes comme leur fils, ou même Eux. Un sujet qui viendra bien assez vite, qui devrait être le premier de sa liste, mais pour l'instant, il n'en trouve pas le courage. L'ignore. le met de coté, espérant que la jeune femme fasse de même. Valentine trouve des arguments identiques à ses pensées sur le travail en commun et se permet meme une petite blague qui lui tire un sourire, premier d'une longue série à venir. - Des congés ? Tu rigoles, tu viens à peine d'arriver dans la société. Bien sur qu'il y aura des congés et lui même en profitera. Tous ont autant tiré sur la corde que lui. Espérons que le lendemain puisse voir la fin des problèmes de sa société. Jusqu'aux Prochains.
Mais le travail attendra encore un peu quand elle évoque Chaz et la salle de boxe d'Ed. Quand ils revenaient à Ottawa tous les deux, Ils étaient les premiers à se rendre dans la salle qui sentait la sueur, et le vieux cuir, loin des salles aseptisées sans personnalités. C'était là bas qu'ils avaient rencontrés leurs meilleurs amis. Le Groupe avait été de tous les soutiens, de tous les combats , de toutes les peines et joies que le jeune couple pouvait traverser. Après le départ de Valentine et son retour en solo à Ottawa, Chris y était retourné plusieurs fois. Mais la souffrance de cet endroit qui était à eux, autant que de voir les amis unis alors que lui se sentait si seul, avaient eu raison de sa volonté de s’entraîner avec eux. Trop de travail, un repas d'affaire, puis un autre, des déplacements au bout du monde, et ce fut un éloignement presque normal pour lui et pour tous. Ce n'est que trois ans plus tard qu'il avait remis le nez dans la salle presque au quotidien, mais évitant toujours soigneusement les amis. La même excuse à Valentine que celle qu'il peut offrir à la face du monde - Tu sais je finis souvent tard, après je vais courir ou au Dojo pour mes cours, je ne sais pas si je peux me libérer avant. * Ou si je veux surtout. - mais tu sembles en forme en tout cas. Ca te va bien Malgré tout un regret. Il ne recule pas, ne change pas de ton, juste se sent un peu plus lourd coté cœur.
Cela ne l’empêche pas de profiter d'un peu de détente qu'elle lui octroie en plaisantant à tout va. Pas même le rapprochement parfumé involontaire ne change cette donne. Quelques instants suspendus où il retrouve sa peau sur la sienne, ses poignets entre ses mains, sans que des piques de glace ne viennent rendre ce moment désagréable. C'est même un inverse qui se produit. Sa peau n'a jamais été aussi douce. Bien sur que si elle l'avait été. Éloignes toi souvenir, laisse moi simplement profiter. Peine perdue. Tout lui revient un peu trop vite, un peu trop fort. Le courage dans la fuite silencieuse sans lancer le moindre mot au sujet de son parfum qui s'est retrouvé par miracle - ou par fouille intensive - sur la peau de la jolie brune. Un nouvel accord sur leur lieu de travail après qu'elle soit entrée dans un cercle plus restreint autour de lui, et il tapote le haut de son verre à sa réflexion - Tu me connais, je garde le moindre papier qui peut avoir de l'importance. Alors oui il y a bien plus que ces dossiers officiels que tu as pris. Et si tu ne sais pas où se trouve mon garde-mangé d'assistantes trop zélées, comment sais tu ce qu'il y a dedans ? Tu es foutue, tu ne ressors pas de cet appartement. ArkarkarkRire à tendance sadique totalement décomplexé avant de reprendre son sérieux, mais quelque chose a changé, il retrouve de vieilles habitudes avec elle, un bien être qu'il n'avait pas ressenti depuis des années. Et surtout il se retrouve lui même. Il avait toujours été sérieux, mais pas au point de ne jamais sortir quelques conneries.
Leur proximité ne semble plus être un problème. Valentine a été douce dans son approche, tout autant que dans ses paroles. Son compliment sur son appartement le fait regarder autour de lui entre amertume et regret autant qu'avec tendresse sur son coup de cœur dès années plus tot. - C'est vrai que c'est un bel endroit, J'ai adoré le volume sur la longueur mais c'est "l'indécente" terrasse qui m'a fait craquer pour l'achat. Mais je ne vis pas vraiment ici, j'y dors juste c'est ...Il s'interrompt, ce n'est pas le moment pour ca. Pudeur à se dévoiler à celle qui pourtant le connaissait mieux que quiconque. Honte à lui montrer celui qu'il est devenu ici. Il en oublie cependant ces sentiments pour d'autres qui éclatent si naturellement. La main sur l’épaule de valentine, geste simple dont il aurait été incapable quelques semaines plus tôt . Un sourire. Une entente. Ils n'en diront pas plus sur ce qu'ils savent ou ressentent.
La pause pour lui est salutaire. Il retrouve le contrôle de son corps, de ses pensées sous la douche. Un repos certes court, mais qui leur profitera à tout deux. Il revient plus apaisé avec une pile de dossiers et cartons qui viennent grossir le tas déjà existant. Il laisse son regard glisser sur elle, la trouvant bien plus détendue que dans la cuisine. Elle s'est aussi mise à l'aise ayant adoptée le "no shoes" pour la fin de soirée. Un sourire. Réel. Sincère. Suivi d'un rire dans les mêmes tons.- Je suscite quoi?Étonnement à savoir que les rumeurs enflaient à ce point sur lui et surtout qu'il était le fruit de fantasme des filles de la boite. Chris ne s’était jamais vu comme un mec attirant ce style de regard. Un seul lui suffisait à l’époque. C'est vrai qu'il s'habillait bien, prenait soin de son apparence, mais pas à ce point. . - J'espère que la cote des paris n'est pas trop élevée, certaines vont être déçues. Pourtant lui et Lise .. Ca aurait pu et du matcher. La veille du retour de Valentine avait été source d'un baiser, mais depuis il s'était renfermé autant par la présence de la brune que par le peu d'envie de s'impliquer dans une relation avec une collègue de travail aussi charmante soit-elle. - Et si tu as parié, je te vire. Sérieux ou pas ? Lui seul a la réponse
Enfin . Enfin ils passent au travail, l’écoute attentive de Valentine durant sa brève absence. Cette femme a toujours été méticuleuse, même durant leurs jeunes années ensemble. Souvent ils révisaient à l'unisson les points de leurs études meme si differents. Chris prend une place naturelle à sa gauche pour plus d'aisance à écrire. Assis dans le grand canapé aux teintes grises, les mains qui s’effleurent, les regards qui se fixent sans qu'ils n'y fassent attention, ils s'échangent les documents, les idées, la façon de voir et d'entrevoir la suite de la diffamation de Paradox. Un point sur lequel Valentine appui et qui lui semble essentiel d’éclaircir. Le sourcil froncé n'arrivant pas à s'imaginer Steve agir de la sorte sur ce dossier- Valentine. Steve était contre ce contrat. Vraiment contre. Il avait peur de perdre le contrôle sur l'armée. Crois moi il n'aurait pas payé pour que nous ayons l'appel d'offre, mais bien pour l'inverse. Ce n'est qu'à son accident que j'ai pu avoir les mains libres pour mener à terme les négociations. C'est pour ça que cette déclaration de Davidson m'a prit de court. J’étais loin d'imaginer ça, et je ne sais même pas ce que je cherche en réalité, tant ça me semble idiot. D'où est venue cette idée à Davidson? Pourquoi maintenant ? Qu'est-ce qu'il a apporté comme preuve ?
Le tête remue devant cette vague d’incompréhension. Il s'adosse un peu négligemment dans le canapé laissant la plante de ses pieds se poser sur les bords de la table basse, les genoux légèrement replié pour lire les dossiers autres qui défilaient devant lui. Une heure passe. Les tas de dossiers s'organisent un peu plus affinés, et tout les deux agissent avec une évidente complémentarité. La jeune femme ne connait pas tout de RE, et pose des questions qui permettent à Christopher de cheminer vers d'autres idées, d'autres pistes qu'il n'aurait pu trouver seul. Le travail intensif ne connait pas d'interruption, concentré sur chaque pièce pouvait leur être utile il ne relève la tete qu'à la question de Valentine qu'il n'avait pas senti se lever. - Du vin ca sera très bien je te remercie , mais si tu veux café et thé, c'est dans le tiroir en dessus de la machine. J'ai même du Rooibos . Le fameux thé rouge dont elle savait se gaver trop souvent. Il ne savait même pas pourquoi il avait acheté ça, lui n'en buvait quasi jamais. Il tendit son verre prêt à être rempli.
Se massant l’arrête du nez en plissant les yeux , il ramena la tête en arrière contre le haut du canapé en expirant longuement pour faire descendre une pression qui ne faisait qu’augmenter avec le temps qui passait. La fatigue aussi commençait à le rattraper et pourtant ils étaient loin d'avoir fini. Une heure de travail. Une seule. Le verre porté à ses lèvres pour en déguster la saveur sucrée qu'il adorait.- Un jacuzzi sur ma terrasse .. Tu sais que l'idée me plait bien ?Interlude de leur conversation plus tôt en soirée auquel il n'avait pas répondu sur l'instant, parler déco n’était pas vraiment son dada. Mais un besoin essentiel pour tenter de penser à autre chose qu'aux dossiers et ramifications économiques. Plus exactement pour remettre en place un ordre logique à ce qu'il avait vu sans que cela ne lui prenne la tête. Une tête appuyée contre le canapé qu'il tourne vers la jolie brune, lui offrant un sourire doux, un peu fatigué mais sincère. Sa main droite se posant sur l'avant bras gauche à la peau si douce. Une légère pression sur celui-ci - Merci d'être là, de ne pas m'avoir laissé ce soir. Ca me fait du bien de t'avoir ici. .
"Liam est doux, Liam est fougueux, Liam est viril " @mioon « Les gens s’en vont, mais la façon dont ils sont partis reste »
Invité
Jeu 12 Mar - 13:06
Valentine Devis
J'ai 31ans ans et je vis à Ottawa, Canada. Dans la vie, je suis chargée de relations publiques et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma propre volonté, je suis célibataire et je le vis plutôt moyennement bien. Après quelques années aux Us, à se former dans diverses agences de publicités, elle décide de se spécialiser dans tout ce qui concerne aux relations publiques. Valentine se démarque pour avoir étouffé dans l'oeuf plusieurs scandales touchant de grandes entreprises privées, redorant leurs blasons auprès du publique. Depuis six mois de retour au canada, la jeune femme préfère éviter Montréal, pas encore prête à affronter ses souvenirs, et Ottawa lui apparaît comme le choix plus prudent.
Amber Rose Revah :copyright:️ NOM CRÉATEUR
Christopher, en acceptant l’offre de Valentine dessert un peu l’étau de titanium qui compressait sa cage thoracique depuis son départ pour Paris. Rien n’est vraiment accepté et encore moins pardonné de la part du jeune homme, elle le sait. Mais pour quelques heures, ils peuvent faire front commun devant une menace qui va au-delà de leur faille personnelle. Si la réputation de l’Entreprise est endommagée par les accusations portées par Paradox, cela peut affecter la vie de tout ceux qui y travaillent. Cela ne fait que quelques semaines mouvementées qu’elle a rejoint la société, mais elle tient une telle place dans la vie de son ex-fiancé, depuis toujours, qu’elle ne se pose aucune question sur son implication. Un petit sourire alors qu’il en profite éhontément -Mon patron est un tyran ! Classique. Bien monsieur ! Tu as une lampe, pour la descente dans la mine ?
Plus elle plaisante avec lui, plus ils se retrouvent par petites touches, que cela soit conscient ou non, cela n’a aucune importance. Cette simple conversation sans se déchirer ou un océan de glace entre eux lui apparaît comme étant d’une douceur presque douloureuse. Valentine a perdu beaucoup trop de temps loin de lui. Loin de cet homme qui peut être si tendre et si chaleureux. Si Vivant. Loin de l’image d’un bosseur acharné pour qui rien d’autre ne compte et qui s’isole dès qu’il ne s’agit pas de sa famille. Seul ancrage propre à lui rendre le sourire. Un pincement de rappel. Elle a mis à mal les relations entre Anne et Christopher. Égoïstement. La jolie blonde est dévastée, elle le sait. Valentine hésite à évoquer sa petite sœur maintenant et décide que le moment n’est pas encore venu. Demain. Ca ira très bien demain. Leur échange dérive sur la salle de sport qui a vu naitre leur amitié et leur couple ensuite. Il lui balance tout un tas d’excuse et Valentine se contente de l’écouter. Haussant un sourcil au passage. Lui signifiant qu’elle n’achète pas ses explications. Si Christopher avait voulu continuer à se rendre sur le ring d’Ed, il aurait trouvé le moyen. Mais appuyer sur ce détail est se tirer une balle dans le pied. La brune a été submergée par les souvenirs dès le seuil franchit. Elle n’ose imaginer l’effet pour lui après son départ. Son regard se pose sur lui, sans rien exiger. Elle le Voit. Sa fatigue, sa minceur qui touche à la maigreur, la lassitude qui exsude de tous ses pores. Il ne va pas bien. Et ce n’est pas seulement depuis son retour. Ho, Chris. Il donne le change à ses collaborateurs. Peut être qu’ils sont habitués à le voir dans cet état. Pour elle, la réalisation est glacée. -Oui je comprends, tes journées sont bien remplies. -La reponse est maigre par rapport à ce qu’elle constate. Valentine s’entend ajouter- Tu n’as pas idée comme le fond de teint peut faire des miracles.
Heureusement pour elle, déjà ils reviennent sur les différents dossiers à traiter, comment organiser la masse de travail à trier. Son verre de vin lui occupe les mains après sa proximité impulsive. Danse dont ils ont perdus les pas. Secondes volées. Il s’écarte, réfléchissant à haute voix au matériel concret qu’il a chez lui. Avant qu’il ne la suive dans l’absurde. Ses prunelles s’arrondissent alors qu’elle manque de s’étouffer dans une gorgée de vin blanc. Rire étranglé. Elle se rapproche de lui et pose la main sur son front, controlant sa température. -Je préconise une douche, maintenant, avant une attaque de psychopathie irrépressible. J’ai pas envie de devenir ta prochaine victime… quoique…
Sur ces mots, elle se détourne, le laissant regagner l’étage pour qu’il puisse souffler un minimum. Non sans acquiescer à ses paroles. L’appartement est magnifique. Et ce qu’il ajoute lui semble si évident. Ce n’est pas vraiment Lui. C’est vide de son essence, de sa personnalité, sinon pour quelques touches bien trop éparses. Mais il ne souhaite pas s’entendre dessus. Sa main sur son épaule. Rompant une nouvelle fois avec la distance entre eux. Lui aussi, il Voit bien plus qu’il n’exprime. Quand il revient, elle a déjà commencé à installer une partie des dossiers, après avoir commandé de quoi mangé et fumer une cigarette. Profitant de la sérénité de la terrasse. Valentine a pris le temps de retirer sa veste et ses chaussures. La soirée va être longue et elle préfère être un minimum confortable. Quand Christopher redescend, c’est avec une tonne de nouveaux matériaux à examiner. Ho, ca va être fun. Mais ce qui est sur, c’est que de le voir hors de son costume cravate, aussi bien portés soient t’ils, à un charme certain. A nouveau, Valentine est frappée par sa beauté et ce qu’il dégage lorsqu’il est détendu. Sans avoir rien fait pour, il ne cesse de la séduire, encore et encore. Et il se préoccupe tellement peu de cet aspect là ou de l’effet qu’il a sur les femmes qu’il en devient encore plus attirant. -Ho je pense que toutes les filles de la boite ont imaginées à un moment ou un autre un scénario où tu les renverses sur leur bureau dans un baiser fougueux. Pour les plus sages d’entre elles. Même celles qui sont mariées. Surtout celles -ci-Non, elle n’ira pas plus loin dans les confidences sur ce sujet, mais certaines sont allées très loin autour d’une tasse de café ou d’un coktail. Il en rougirait probablement salement si il connaissait la moitié des outrages qu’il fait subir. Ou subit…. Valentine lui répond sur le même ton, sans perdre un battement, un léger sourire en coin. -Tu ne le saura jamais si j’ai parié. C’est Clarisse qui tient les comptes, et elle est incorruptible. -Impossible de savoir si c’est vrai ou pas. Mais de l’imaginer avoir cette discussion avec sa secretaire est bien trop amusant pour s’en priver.
Ils finissent malgré tout par s’immerger sans autre diversion dans l’étude des papiers qui n’attendent plus qu’eux. Ils travaillent dans une synergie efficace, cessant de plaisanter pour se concentrer réellement et obtenir les reponses dont ils ont besoin. Cherchant les motivations de Paradox pour de telles accusations. Elle s’est assise en repliant une jambe sous elle, un bloc note sur les genoux alors qu’elle compile les différents mémos. Elle se redresse plus confortablement dans le sofa quand il dissipe un malentendu crucial. -D’accord. Ton père ne peut être responsable de la moindre fraude sur ce contrat. Dommage, ca m’aurait pas dérangé d’avoir une bonne excuse pour lui envoyer mon poing dans la tronche. -Si Delarive Senior n’avait pas d’avantage à voir ce contrat entre l’Armée et RE signé… -Est-ce qu’il y un département qui aurait eu besoin de ce partenariat plus qu’un autre ? Une volonté de t’impressionner en assouplissant les possibles difficultés ? -Au mieux une enorme erreur de jugement, au pire, de la malversation pure et simple. Elle ne connait pas assez les collaborateurs proches de Christopher pour savoir qui aurait pris ce risque dingue. Il soulève une autre question importante. – Est-ce qu’il avait besoin de détourner l’attention de Paradox sur R-E pour une raison précise ? -Valentine se penche et attrape dans son sac un des dossiers les plus récents qui ont été compulsés sur la société concurrente. Elle le tends à Christopher avant de se lever, un peu engourdie. Comme à son habitude, c’est en marchant qu’elle réfléchie le mieux – C’est pas dans quelques jours que la commission de la Recherche et du Développement se réunie pour attribuer certains financements ? -En discréditant l’entreprise Delarive, est ce que Davidson espérait freiner les investisseurs frileux avec un vent de scandale ? -Je n’ai pas trouvé de vision globale des finances de Paradox. Après quelques minutes, elle reprends place sur le canapé, effleurant la main de Christopher en geste naturel.
Elle se met à fouiller dans cette direction, cherchant sur internet les comptes rendus des finances publiques, remontant les rapports de la commission en question sur la manière dont elle distribue son budget et quelles sont les entreprises à en bénéficier et dans quelles proportions. Essayant aussi de trouver quels sont les prochains projets d’envergures de Paradox et si les contrats européens ne sont pas signés avec RE, quelles sont les entreprises qui vont combler le vide. Ils poursuivent sur plusieurs pistes de reflexions pendant encore près d’une heure avant que Valentine ne ressente le besoin d’une brève pause avant de replonger. Le repas commandé n’arrivera pas avant encore un bon moment et ils ont besoin d’y voir plus clair à ce moment là. L’excuse d’aller chercher à boire et de resservir leur verre est idéal et elle s’en empare rapidement. L’étonnement est visible sur ses traits quand il évoque le Roibos. Si elle adore ce thé aux notes bien distinctes, elle n’est jamais parvenu à convaincre Christopher sur ce point. -Non, du vin ira très bien pour l’instant, merci. Plus tard, clairement !-Elle disparait dans la cuisine quelques secondes pour revenir dans le salon avec son verre, Chris ayant pensé à garder le sien pas loin, et la bouteille qui avaient été oubliés dans la pièce à coté. Elle ressert celui de Christopher et le sien. Devinant à sa remarque qu’il a besoin de laisser son cerveau créer les connexions seul sans qu’il ne martele les données en tete. – Je pense que tu pourrais le mettre en place facilement et cela te permettrait de te détendre. Tu en as besoin
Elle est restée debout dans l’idée d’aller reposer la bouteille sur la grande table, évitant qu’ils renversent le vin dans un geste maladroit : coutumière du fait, Valentine préfère prendre des précautions en amont. Au moment où elle retire sa main après lui avoir tendu son verre plein, il la retient dans un geste délicat. Sa main se dépose sur son avant-bras, lègèrement, la regardant avec un calme et une sérénité qui l’atteignent vraiment. Ils ont au moins réussi à protéger ca. En tout cas, ce soir. Sa paume gauche se pose sur la sienne. La recouvrant légèrement. Croisant leurs regards sombres, elle ne cherche pas à dissimuler ce qu’elle ressent à ce simple geste, à sa présence loin de tout conflit. – Je n’avais pas l’intention d’envahir ton espace privé ce soir. Mais.. je ne regrette pas de l’avoir fait. J’ai l’impression d’être à nouveau en train de t’aider à préparer ta thèse. Ce n’est pas une sensation désagréable meme si les enjeux sont tout autre. -Elle se dégage doucement de ses doigts pour venir dans son dos. Posant les mains à la base de sa nuque et de ses épaules. Bien à plat alors qu’elle le surplombe. -Chris.. -Et cette fois, il y a une hésitation dans son timbre alors que ses pouces commencent à exercer une pression concentrique sur les cervicales et que la base de ses paumes appuient fermement sur les ailes de son cou. Ses mains s’évasent sur les planes de ses épaules, cherchant les points noués de ses muscles. Valentine n’a meme pas songé à demandé sa permission au jeune homme. Il a toujours eu des courbatures au niveau de ses épaules et de sa nuque. Valentine reprend – Christopher… Tu passes beaucoup trop de temps à la société, à t’épuiser à faire du sport, à ne pas manger. Je sais que ce n’est pas ma place de te faire ce genre de remarque mais… Je n’aime pas cela. -Le mouvement de ses doigts se fait plus lent, cherchant à sentir sous doigts là où il peut avoir des douleurs, pour que les muscles se détendent. S’imprégnant de la douceur de sa peau encore tiédie de sa douche et de son odeur à peine masquée par le gel douche. Resistant à l’envie d’embrasser sa nuque– Tu es trop maigre, mon loup. Même Mike commencait à s’en inquiéter quand je l’ai vu. Je suis presque certaine que tu ne dors pas plus de quelques heures par nuits. Ton corps ne va pas suivre. Je sais… je sais que tu en prends en charge beaucoup de responsabilités. Mais.. Clarisse et Lise sont prêtes à t’aider, si tu acceptais de déléguer.- Ses paumes sont passées dans l’encolure de son tee-shirt, sans s’aventurer sur son dos pour autant. Le bout de ses doigts à la lisière de sa clavicule, quand ses paumes enrobent l’arrondi de ses épaules pour revenir vers la base de sa colone vertébrale. Son ton se fait presque inaudible– S’il te plait… il faut que tu appelles Anne ou que tu ailles la voir dès que possible. Tu n’imagines pas combien ça la bouffe que tu sois en colère à ce point contre elle. Elle.. tu sais à quel point elle vit mal le conflit en général, mais avec toi ? Christopher, c’est une torture pour ta petite soeur. Elle ne le mérite pas.
Valentine prend conscience qu’elle a rompu la règle cardinale de ces quelques heures. Deux fois. D’une part en s’écartant des sujets purement professionnels et de l’autre avec ce bref massage dont l’impulsion lui a semblé si naturelle qu’elle n’a pas songé une seconde à la contrarier. Ses lèvres pressent un infime baiser contre sa tempe alors que déjà elle fait un pas en arrière, rompant tout contact physique entre eux. -Je vais fumer une cigarette et on peut se remettre au travail, on est loin d’avoir finit. – Son ton est presque neutre, mais il la connaît trop pour ne pas deceler les courants conflictuels. Valentine a l’impression de sentir encore l’épiderme de son ex fiancé contre le sien. Et ses gestes n’avaient rien eu de sensuel. Résurgence d’un souvenir et d’un moment évident entre eux. Sans lui laisser le temps de répondre, elle a rafflé son verre de vin, son paquet de cigarette et briquet pour disparaître sur la terrasse. Bordel. C’était pas le moment de sombrer dans une telle diversion. Si elle a foutu en l’air la paix fragile, l’équilibre instable qui regnait entre eux, Valentine n’est pas prêt de se le pardonner. Crissement de la pierre, jaillissement de la flamme alors qu’elle allume une clope, inspirant longuement une bouffée, alors que son verre est posé sur la rambarde. Face à la ville, elle tourne le dos à l’appartement éclairé. Pas envie de voir des émotions acides renaitre sur le visage de Christopher. Se promettant que ce n’est rien et que lorsqu’elle rentre, ils vont simplement continuer à bosser. C’est tout. Le reste est secondaire.
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Calville
Ven 27 Mar - 13:52
Christopher "Chris" Delarive
J'ai 31 ans et je vis à Ottawa, Canada depuis huit ans. Je suis célibataire et je le vis comme le vit un célibataire ... J'aime ma solitude, j'ai appris à vivre avec. Je suis né à Wakefield d'une famille riche d'un père américain et d'une mère française. Mon Père a fait fortune en créant sa société d'electronique de pointe, j'ai ajouté ma carte en m'associant aux plus grands laboratoires du pays pour la vente des puces qui aidant à la recherche scientifique. J'ai vécu à Montréal depuis mes 15 ans où j'ai fais de brillantes études, où j'ai aimé et été trahi, la famille etant restée à Wakefield pour y implanter une usine aidant ainsi à l'essor de la petite ville de son enfance. Aujourd'hui je vis à Ottawa, où il est bien plus facile d'avoir des bureaux que dans une petite ville le plus souvent perdue sous la neige. Je vis seul dans un loft confortable. Je suis aujourd'hui le patron officiel de la société familiale, depuis l'accident de mon père Cinq ans auparavant. Je gère la société aidé dans ma tâche par Lise Anworth une fidèle employée qui est devenue ma confidente et son amie, elle est la seule à pouvoir me parler directement sans craindre que je ne prenne mal ses paroles. Je pense que le bien-être de mes employés est le sacerdoce qui permet une société épanouie. Toujours élégant, calme et poli. J'ai su avec le temps gagner le respect de mes employés que ce soit au siège d'Ottawa ou à l'usine de Wakefield. Aujourd'hui nous nous agrandissons, la société prend de l'importance. Il est plus que temps de se demarquer !
L'univers glacé qui gravitait depuis des années autour de Christopher retrouvait un peu de chaleur humaine et de vie grâce à la présence de la jeune femme auprès de lui. La colère était toujours présente, insidieuse et prete à remonter en surface avec violence. Mais une brèche dans celle-ci. Par la douceur d'une Valentine avec qui il renouait comme auparavant, sans la césure des sept années loin d'elle. Et il se rend compte sans se l'avouer vraiment combien celle-ci lui a manqué, que ce soit physiquement et moralement. Depuis aussi loin que remontaient ses souvenirs il avait toujours été avec elle, et même durant les dernières années d'absence elle n'avait cessé de l'accompagner douloureusement dans chaque geste du quotidien. Cette époque bénie d'une relation durable n'était plus qu'un lointain souvenir enfoui. Souvenirs qu'il revivait en pouvant partager comme si ils s’étaient quittés la veille. Ils sont détendus dans une bulle qui n'appartient qu'à eux, délicate, douce mais aux contours chancelants. Il se prend pourtant à sourire et rire naturellement, retrouvant surtout l'envie de le faire. Leur discussion est badine, loin des échanges glaciaux des dernières semaines qui ont entachés leurs retrouvailles. - Tu iras dans la mine sans lampe, ça t'apprendra à me traiter de tyran. Il prend plaisir à cette discussion sans queue ni tete, sans pression et sans frontière ou presque. Les sujets sérieux restent à la barrière de leurs lèvres par crainte de briser l'équilibre fragile de la soirée qui débute. Il suffirait de si peu pour que tout parte de travers et aucun des deux ne semble envieux de retrouver la distance imposée par un Christopher totalement incapable de faire face aux vérités avouées. Meme si, petit dérapage intime vers le club du vieux Ed" où chacun y avait ses habitudes. Vie passée qui revient sur le devant de la scène. Chris avait pourtant tout fait, et de loin, pour enterrer son histoire avec la belle brune, et avec elle tous les souvenirs de leur relation du point le plus important jusqu'aux moindres détails. Ne pas en parler n'avait visiblement pas été suffisant pour mettre un terme à un Eux qui se revigorait autour de paroles et d'actes que chacun pouvait prévoir tant ils se connaissaient par cœur. Ne pas revoir le groupe était un choix, pas le plus judicieux, mais celui qui lui permettait de tenir . Pour Valentine, cela passait par l'aveu d'un secret de maquillage. - Oui .. mais je ne mets plus de fond de teint depuis longtemps.Petite note d'humour sur la façon dont elle arrive à cacher au monde sa peine et sa fatigue. Elle ne peut se rendre compte de la portée de son aveux. L'instant fugace entre eux où il remarque son maquillage ayant souffert d'un moment de tristesse. Et il voit ce détail semblant anodin surtout après une longue journée, mais ce qui barre ses joues vient de larmes séchées. Il le sait et lui fait savoir. Et il s'en veut de la retenir ici au lieu de la libérer de sa présence. Une caresse du bout des doigts sur sa joue, quelques mots, une proximité qu'il ne voulait plus se permettre avec elle, mais qu'il ne peut retenir .
Heureusement un verre de vin et son interlude sous la douche calment son coeur qui battait tout d'un coup bien trop vite. Retour au salon plus détendu, moins fatigué. Les souvenirs, parfums et présences s'oublient un peu derrière le travail qui s'annonce et s’amoncelle. Et c'est surement bien mieux ainsi. Un point amusant est soulevé par Valentine sur le charme qu’il semble dégager. Un léger froncement de sourcil quand elle évoque les collègues espérant de lui un baiser fougueux, entre autre. peu à peu un rire nait entre ses lèvres à cette idée- Vous allez calmer vos ardeurs mesdames, hors de questions d'utiliser les bureaux pour ça. Et tu passeras le message à Clarisse, tu sais quoi, ca ne m’étonne même pas d'elle . * Sa secrétaire voulait absolument qu'il sorte avec quelqu'un, qu'il retrouve une vie de couple équilibrée, et elle faisait beaucoup pour "provoquer" des rencontres. Peine perdue pour l'instant.
Le travail plus sérieux reprend ses droits. Christopher se pose en tailleur, avec son pc portable sur les genoux afin d'accéder aux serveurs de RE. Et chacun des deux travaille avec efficacité. Si les premières minutes recalibrent quelque peu leurs gestes encore hésitant à retrouver un fonctionnement optimal, rapidement chacun réussit à être le miroir de l'autre. Bien que certaines mains se frôlent, volontairement ou pas, ils redeviennent vite un diapason à la sonorité unique. Entre idées et questions, des points cruciaux se soulèvent. Il ne retient pas un sourire marqué à l'envie qui -étonnement- se retrouvait chez tous ceux ayant fréquenté de près ou de loin le patriarche Delarive.
- Si tu as besoin d'excuse pour lui balancer ton poing dans la figure, je peux te donner une liste* dont ton départ aurait-il pu ajouter, mais il retient sa phrase ne voulant ajouter à ce qui les a séparé. * - Je ne peux nier que ca m'a fait un bien fou quand j'ai pu lui défoncer sa grande gueule.* bon souvenir de son poing rencontrant la mâchoire carrée de son père après les mots acides de Steve sur Anne, sa propre fille *- Mais non pour ce contrat il n'est pas responsable de malversation, à moins qu'il ait fait le con pour pouvoir nous mettre dans le merde plus tard, c'est aussi possible. Mais même si c'est un connard avec un grand C, je ne le vois pas agir comme ça, la façon de Davidson a présenté les choses ne colle pas avec la façon de faire de Steve. Ca aurait été plus ... Une moue grimaçante cherchant le terme approprié- Malsain ?.Ce n'était pas exactement ce qu'il avait cherché à dire, mais ca résumait tellement Stève qu'il ne doutait pas que Valentine comprenne le sens de sa phrase. Paradox et les financements à venir à hauteur de plusieurs dizaines, voir centaines de millions, voilà qui semblait plus normal pour attaquer de la part de la société concurrente. - Pour te dire la vérité Paradox n’était pas mon souci principal , je tente de concilier avec l'armée et le comité d'éthique sur les nouvelles technologies, je suis déjà bien assez occupé. On avait gagné sur tous les plans avant qu'ils ne lancent ces rumeurs. Ce qui nous attend le mois prochain ? Inaugurations de deux bâtiments dont une aile d'un hôpital qui servira pour les poses de prothèses, on ouvre également une entreprise de circuit électronique à Montréal, celle de Wakefield ne peut plus assurer toute la main d'oeuvre à elle seule . Si les contrats européens sont signés nous pourrons produire sur place en France et au Royaume Uni. La commission de Recherche et du Développement se réunit bien dans la semaine, nous leur avons soumis une demande de financement surtout pour faire baisser les coûts des prothèses que nous développons pour les personnes ayant le moins de moyen et pour les vétérans. Et nous entrons en bourse dans 3 semaines. RE se fait une place dorée au soleil des nouvelles technologies. Davidson a parfaitement choisi son moment pour lancer ce genre de rumeur, soit nous en sortons demain sans la moindre tache, soit on s'écroule, perte des contrats, perte des projets ce qui profitera à Paradox sans le moindre doute.
Et si tout cela avait poussé Davidson a faire une connerie monumentale en s'attaquant à eux pour gagner quelques millions en financement et des contrats réservés à l'entreprise Delarive. Tout semblait possible, mais la réplique de RE serait implacable et si Chris ou Valentine ne trouvaient rien dans les documents présentés qui auraient pu servir à malversation, Paradox subirait de plein fouet la colère d'un Christopher Delarive, digne hériter de la famille. Un autre doute devait être levé, du moins l’espérait-il- Chez RE je ne vois personne cherchant à m'impressionner. Je ne cherche pas à pousser les différents services les uns contre les autres, à instaurer de la compétition, au contraire on essaie surtout de se compléter, un rouage existe, je ne dis pas que c'est parfait, il y a encore beaucoup à faire surtout maintenant. Tu as pu voir on a essayé de garder l'esprit familial malgré la taille des bureaux et plus que tout j'ai confiance en eux, à 200%. J'espère ne pas me tromper, ça serait une sacrée déception. Valentine semblait suivre son avis, se concentrant sur les finances publiques de Paradox. Son corps se rapprochait d'elle naturellement, regardant le même écran pour trouver les informations permettant de saisir le pourquoi de l'attaque subie. Sans même se rendre compte, le parfum masculin qu'elle portait à son poignet les rapprochait un peu plus encore, rappelant les fragrances oubliées . Des regards se soutenaient, ils se voyaient bien plus que précédemment. Une pause salutaire s'impose après quelques heures de recherches. L'attention de Christopher commence à faiblir par la fatigue cumulée, le voyage et le stress d'un lendemain de bataille. Un verre de vin servit par la jolie brune avant que leurs mains ne se retrouvent tournant le dos au travail et bonnes résolutions. Depuis longtemps il n'avait vu dans le regard de Valentine, qui soutient le sien, ce pétillement vif passion. Des mots qui n'ont pas besoin d’être prononcés éclatent au grand jour. Ils se parlent dans un silence qui n'a rien de pesant, leurs doigts s’entremêlent, s'accrochent pour ne pas se quitter. - Je sais Valentine, je ne te reproche pas d'être là. Petit rire à l'évocation de ses révisions dont elle se faisait souvent professeur pour l'aider à revoir ses cours.- Ouais .. On en a passé des nuits sur le droit des affaires et gestion des entreprises. Tu vais beaucoup de patience avec moi. Et il en avait autant quand le tour venait de faire réviser la brune. Joli souvenir. Un autre qui lui comprime le cœur à sentir ses mains se poser sur ses épaules et sa nuque. Un geste massant naturel, entrant dans une normalité banale. Il devrait repousser ses mains sur lui, il devrait lui dire de partir et ne plus jamais le toucher comme il l'avait fait quelques semaines plus tot, mais l'idée ne le traverse meme pas, tant ce massage lui fait du bien. Le sport mettait le corps de Christopher à rude épreuve, autant que son rythme de vie en total décalage avec le reste du monde. Ses epaules nouées se détendent lentement laissant retomber son corps légèrement en arrière, son dos trouvant appuis contre le corps de Valentine. Il ferme les yeux sur les 7 ans perdus et se retrouve à Montréal avec elle, moments sereins loin des problèmes. Un soupir lent de répit aux lèvres, il profite de l'instant avant que l'hésitation de Valentine ne tende à le ramener dans le salon de son appartement. - Je vais Valentine. Dans son ton une vague de lassitude, comme un disque élimé de chanter toujours le même refrain quand on l'interroge sur le changement physique qu'il subit depuis plus de deux ans maintenant, autant que sur le travail dont il se gave à en crever. Clarisse lui avait plusieurs fois fait la remarque sur les repas qu'il ne regardait même pas, son inquiétude allait croissant et ne se privait pas pour lui dire. C'était chiant, déni d'une vérité connue de tous, sauf de lui-meme. - Que Mike s'occupe de sa propre santé ensuite il pourra me faire la leçon Sa voix était plus percutante et sèche, il s'en rendit compte a peine avait-il finit de parler, reprenant plus calmement - Lise et Clarisse sont déjà au maximum je ne peux pas leur demander plus qu'elles ne font déjà. Je vais les perdre si je leur donne encore plus de responsabilités. Il se trouvait, il le savait, devant un cas de conscience entre sa volonté de developper sa société et le bien-etre de ses collaborateurs/trices. C'était aussi pour cela qu'il ne partait jamais avant 22h, espérant pouvoir avancer sur les dossiers qui ne seraient pas à ajouter au poids déjà pesant de Lisa et Clarisse.
Il avait parlé surtout avec lassitude, sans penser à la borne que venait de dépasser son ancienne fiancée. Ce n'est qu'au moment où elle se recula le fuyant comme la peste qu'il prit conscience de ses mots et de la dimension intime de ceux-ci. Avait-elle vraiment perdu le droit de prendre soin de lui? Bien sur que oui, mais son inquiétude le touchait dans ce tout petit coin de brèche qui s'agrandissait. Seul dans le salon, une question se posait à lui, avaient-ils été trop loin dans leur échange ? A quoi jouait-elle en reprenant une place si intime ? Elle devait partir. Pour leur bien mutuel, et surtout le sien. Décidé il prit le chemin de la terrasse où la jeune femme tirait sur sa cigarette lui tournant le dos. Sa silhouette se découpait si magnifiquement devant le paysage qui se déroulait devant eux. Perdant, à chaque pas qui le rapprochait d'elle, la volonté de la mettre dehors. Il voulait qu'elle soit là. Quelques mètres de plus jusqu’à la rambarde sur laquelle il s'appuya en fixant l'horizon d'une nuit étoilée que l'on pouvait apercevoir malgré les lumières de la ville.
Une minute de silence seulement entrecoupée par les bruits sourds des voitures passant une dizaine d'étages plus bas autant que du verre de vin qu'il tournait nonchalement entre ses doigts, avant qu'il ne se redresse le regardant sans aucune hésitation dans ce qu'il allait dire. - Tu sais ce que moi je n'aime pas.Prenant la cigarette qu'elle allait à nouveau porter à ses lèvres entre pouce et index, la balançant par dessus la rambarde du balcon. Tu fumes trop, bien trop pour que je l'accepte. Tu sais que j'ai horreur des clopes. Je n'aime pas non plus que tu te laisses aller de la sorte, si je ne mange pas, je ne crois pas que toi tu fasses des festins, tu as beaucoup changé en quelques semaines, beaucoup trop maigris. Et non, je n'aime pas que tu pleures chez moi et pour finir .. La main de Christopher se porta sur la joue de Valentine. Une paume enveloppant avec une vraie tendresse la peau maquillée, si ils s'etaient effleurés sans y penser réellement, le geste de Chris etait franc et sans ambiguïté. - Je n'aime pas voir ton beau regard si vide de tout Valentine. Tu es une personne pétillante de vie, d'humour et de joie de vivre. Je refuse que tu continues de la sorte. Son autre main prit le chemin de la joue opposée, soutenant sans forcer son visage pour pouvoir lire dans son regard sombre, un corps à corps improvisé, loin des premières pensées qu'il avait eu. - Je ne sais pas ce que nous réserve demain, après demain ou la semaine prochaine, je ne sais même pas si j'arriverais à te parler sans t'en vouloir, à réussir à te dire plus de deux mots sans être acide, mais ce soir ...ce soir, ce que tu m'as écris quand j'étais à Paris .. C'est aussi vrai pour toi Valentine. ca fait des années que plus rien n'a de sens sans toi. Un aveu qu'il n'aurait pas du faire, un aveu qu'il voulait lui faire
"Liam est doux, Liam est fougueux, Liam est viril " @mioon « Les gens s’en vont, mais la façon dont ils sont partis reste »
Invité
Lun 27 Avr - 11:55
Valentine Devis
J'ai 31ans ans et je vis à Ottawa, Canada. Dans la vie, je suis chargée de relations publiques et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma propre volonté, je suis célibataire et je le vis plutôt moyennement bien. Après quelques années aux Us, à se former dans diverses agences de publicités, elle décide de se spécialiser dans tout ce qui concerne aux relations publiques. Valentine se démarque pour avoir étouffé dans l'oeuf plusieurs scandales touchant de grandes entreprises privées, redorant leurs blasons auprès du publique. Depuis six mois de retour au canada, la jeune femme préfère éviter Montréal, pas encore prête à affronter ses souvenirs, et Ottawa lui apparaît comme le choix plus prudent.
Amber Rose Revah :copyright:️ NOM CRÉATEUR
Un demi sourire qui s’étire sur ses lèvres à leurs plaisanteries sans barbelés. Son regard pétille d’avantage que ces dernières semaines. Elle n’a pas réussi à retrouver son équilibre depuis leur cinglante confrontation, tentant simplement de faire semblant pour le bien-être d’Evan. Un Evan qu’elle aurait du rejoindre bien plus tôt au lieu de le laisser aux soins de Sophie. Une pointe de culpabilité dévastatrice qui s’enfonce en elle. Elle adore son fils, mais c’est parfois trop. En ce moment, elle a l’impression que tout est à la limite du Trop. Qu’un rien pourrait la faire basculer et qu’elle n’arriverait pas à se relever. La décision de se plonger dans le travail à corps perdu, jusqu’à un état proche de l’épuisement n’est pas consciente. Réflexe de survie indispensable. Dès vendredi soir, elle se promet d’emmener son fils en week-end de trois jours. Pas de boulot, pas de teléphone, juste eux deux. Ca devrait leur faire du bien à tous les deux. Une fois que le problème posé par Paradox sera derrière eux. Elle ne laissera pas un connard ambitieux et peu scrupuleux mettre en danger la société dans laquelle Christopher a investit autant de lui-même. Tant sur un plan financier que personnel. Il se permet de relâcher les brides qu’il maintenant sur lui-même et elle retrouve les aspects plus chaleureux de sa personnalité qu’elle avait volontairement enfouie le plus profondément possible. Sait il à quel point son sourire colore ses yeux si sombres de paillettes lumineuses ? Il est irrésistible quand il se libère de son carcan de glace.
Christopher finit par monter prendre sa douche, non sans une remarque qui répond à la sienne, dont le caractère taquin dissimule une observation qui n’a rien d’anodine. Le souffle de la brune se bloque un instant dans sa gorge et elle se retient férocement de toucher ses pommettes. Profite de son absence pour retoucher son maquillage qui avait souffert de sa crise de larmes. Stupides hormones féminines.
Quand il revient dans une tenue beaucoup plus décontractée, et si Christopher porte parfaitement le costume, un jean et un tee-shirt lui donne l’envie de glisser les mains sous les tissus bien plus léger. D’effleurer le torse qui se devine bien plus que sous une chemise et un veston. Le ton badin se poursuit sans que cela ne les empeche de se plonger dans les dossiers, raison principale de la présence de Valentine chez lui. Le sérieux revient au premier plan dans une atmosphère plus détendue, familière. Ils se concentrent sur les divers documents sans qu’aucun elements ne sautent aux yeux des anciens fiancés. Au moins, ils peuvent éliminer certaines pistes de reflexions. Ni Steve ni un des collaborateurs du chef d’entreprise paraissent être à la source des accusations de fraudes et malversations portés par Paradox. Un sourire un peu crispé sur son visage. Le ressentiment qu’elle eprouve à l’égard de Delarive Senior n’a jamais connu de repos en près de quinze ans. Ce n’est pas prêt de se produire. -Ne me tente pas, Christopher. Ton père a le don de me faire perdre mon calme. -Sa posture s’adoucit quand il évoque sa libération d’avec ce dernier. Un léger rire qu’elle ne retient pas, portant deux phalanges contre ses lèvres alors qu’elle se renverse sur le dossier du canapé, se tournant à demi pour lui faire face. -Alors ca, j’aurais donné beaucoup pour le voir! Sauf que du coup, ca ne nous aide pas vraiment pour savoir sur quoi Davidson fonde ses accusations. – Elle se redresse à demi et désigne d’un geste circulaire de la paume l’ensemble des dossiers devant eux. -Je ne peux pas croire qu’un homme d’affaire de ce calibre prenne le risque de s’embourber dans un procès pour diffamation et mette en danger sa propre réputation sans preuves concrètes. -Un soupire qui lui échappe. -Il y a quelque chose que l’on ne voit pas. Soit quelqu’un a vendue des vessies pour lanternes à Davidson pour qu’il se saborde lui-même, soit c’est du coté de RE que quelque chose est bancal.
Elle comprends aisément les inquiétudes sous-jacentes de l’entrepreneur. Les problèmes crées par l’autre société ne sont qu’une partie émergée de l’iceberg. RE est dans une phase cruciale de son expansion. L’entreprise est présente sur beaucoup de fronts différents et jongle entre les marchés internationaux et locaux. Des dominos qui sont en parfaites cohérences et solidités. Mais la chute d’un d’entre eux risque d’entrainer les autres. -C’est refléchi, Chris. Le moment n’est pas choisi au hasard. Davidson est un opportuniste mais il est investi dans Paradox. Il n’aurait pas mis en danger sa situation sur un coup de tête. Ca semble personnel. Tu t’es mis quelqu’un à dos qui aurait pu vouloir te nuire par proxy ? Je sais que cela ne te plait pas et que tu as confiance en eux, mais il va falloir passer un peu de temps sur les dossiers des employés. Vérifier si tous sont loyaux ou si l’un d’entre eux a pu se laisser acheter. Je ne vois pas aucune traces de fraudes, de pot de vin ou quoique ce soit dans tout ce qu’on a regardé. Je sais qu’on a pas finit mais… -Haussement d’epaule. -un membre d’une équipe qui pensait se faire un peu d’argent facile en fournissant de faux renseignement, suffisament bien tourné pour que Davidson s’y laisse prendre ? -Un long soupire alors qu’elle se replonge dans les fichiers concernant plus particulièrement Paradox. Sans trouver rien de concluant plus plus. Mais elle n’est pas comptable et n’a pas cette prétention de tout comprendre instinctivement. Ils travaillent de concert, dans une proximité dont la brune ressent la chaleur courir sur sa peau, présence délicieuse dont elle ne fait pas mention, se contentant d’en profiter.
Valentine ignore combien de temps s’est écoulé quand elle finit par se lever. Elle étire ses muscles dans un geste naturel, à l’image de l’entente qu’ils retrouvent. D’avantage de vin serait plus que bienvenu et Christopher n’est pas contre. Une gorgée d’or blanc. Un instant qui les éloigne des préoccupations professionnelles, guidée par la paume légère de Christopher sur son poignet. L’envie de poser son verre pour simplement glisser ses doigts à l’aube de son visage. La jeune femme ne se dégage que pour venir dans son dos, s’éprenant des muscles raidis de sa nuque et ses épaules, le massant légèrement. Sentant la tension qui ne cesse de le dévorer. La normalité du moment écrase les difficultés qu’ils traversent et qu’ils n’ont pas encore surmontés. Cela fait moins de deux mois qu’elle est revenu avec fracas dans la vie du jeune homme. A trente et un ans, il supporte un poids écrasant et ne cesse d’accumuler les fardeaux. C’est insupportable à contempler. Et Valentine finit par rompre la règle tacite de la soirée. Entrant sans nuances dans certains aspects de la vie privée de son ex compagnon. -Mike ne te fait pas la leçon, même à distance. Il s’inquiète pour toi. Comme tous ceux qui te fréquentent, s’entend elle répondre tranquillement, peu impressionnée par l’éclat d’humeur dans sa voix. Ils ont vécus bien pire. Ses mains distillent une pression controlée le long de sa colone vertébrale, cherchant à dénouer les nœuds qui doivent tirer sur ses terminaisons nerveuses. Remontent vers sa nuque. Retrouvent les planes de ses épaules. -Je ne parlais pas de déléguer à Lise ou Clarisse mais d’étoffer les équipes si il y a besoin de répartir les dossiers. De te libérer du temps pour les problèmes que tu es le seul à pouvoir prendre en charge en transférant les autres taches à tes collaborateurs dont c’est le métier. Tu ne peux pas tout gérer.
Elle finit par prendre conscience de la portée de ses paroles et de ses gestes. Un pas en arrière et Valentine fait volte face. Fuyant littéralement la pièce et Christopher. Le plus simple aurait été de prendre son sac à main et de quitter l’appartement pour la soirée. Mais outre qu’ils n’ont pas finit de travailler, cela ne lui vient pas à l’esprit. Se dirige vers la terrasse, laissant le poids de ses mots et de son ingérence peser dans le salon après son départ. Paquet de cigarettes et briquet et regret presque immédiat de l’absence de son verre de vin blanc qu’elle a reposé sur la table basse quelques minutes plus tôt. Une longue expiration alors que Valentine s’efforce de reprendre le contrôle et de composer son visage. Ils ont encore beaucoup de taff et au final, elle n’a rien dit qu’il ne savait pas déjà. Il faut qu’il prenne d’avantage soin de lui, Anne ne mérite pas un tel silence, et il bosse trop. Dans le genre révélation, c’est plus une tempete dans un verre d’eau. Mais avoir passé un peu de temps avec lui, juste Lui, et pas le visage glacial qu’il lui a opposé sans cesse -presque sans cesse, son corps n’a pas oublié la passion charnelle qui a jaillit en fulgurance dans le dojo, pour mieux se retourner contre eux – ne fait que souligner combien il est facile pour Christopher de mettre à mal ses défenses. Elle n’en a plus aucune face à lui. Les sentiments qu’elle éprouve pour lui n’ont plus de masque. Déjà, Valentine se sent prete à revenir à l’intérieur une fois sa cigarette terminée. Cela fait presque huit ans qu’elle fuit. C’est terminé.
Elle ne quittera pas Ottawa. Ne démissionnera pas de son poste. Et affrontera la tempete qu’elle a crée en rompant leurs fiancailles et lui dissimulant la naissance d’Evan. Attendra qu’il trouve un peu de paix malgré la brutalité de ces faits.
Sa respiration se calme. Sa peur aussi. Ces quelques heures de fin de soirées seront un socle sur lequel elle pourra s’appuyer quand la colère et la frustration de Christopher reprendront le dessus face à son calme maîtrisé. Elle sait qu’ils peuvent se retrouver. Elle vient d’en avoir un aperçu. Ce sera suffisant pour le moment. Il a besoin de temps, elle lui en donnera autant qu’il faut. Ses résolutions se cristallisent, rendant peu de son lustre à cette femme déchirée.
Elle n’était qu’à la moitié de sa cigarette quand il apparaît à ses cotés. L’expression de son visage n’a rien de vindicative et ses épaules relachent une tension dont Valentine n’avait pas réalisé la portée. -Beaucoup de chose, je suppo.. -Sa cigarette fait un plongeon dans la nuit tombée, disparaissant dans la pénombre- Christopher, putain, t’abuses ! -Interjection qu’elle n’a pas le temps de retenir, tant elle jaillit avec naturel, gommant d'un seul coup leur éloignement. La cigarette a toujours été un point de friction entre eux. Si elle Valentine n’a jamais été une grosse fumeuse, du moins jusqu’à ces derniers mois, elle ne s’est jamais départi pour autant d’une habitude occasionnelle. Au grand dam d’un Chris qui n’apprécie pas du tout cette manie. Elle devrait s’estimer heureuse qu’il ne l’ait pas écrasé dans sa paume avant de la jeter. Avec un soupire désabusé, la jeune femme se tourne vers lui, s’adossant à la rambarde. Elle admet avec une petite grimace. -Je n’ai pas très faim en ce moment. -Elle tente une plaisanterie qui n’a pas vraiment sa place – Tu veux vraiment parler de son poids à une femme ? Tu ne sais pas encore que c’est un terrain miné ? -Il a raison, elle a perdu du poids, combien, elle l’ignore et ne cherche pas à le savoir. Merci non merci. Un frisson qui remonte le long de ses bras, autant pour ses mots, alors qu’il confirme qu’il a parfaitement eu conscience de son bouleversement avant son arrivée, que pour ses doigts qui enveloppent sa joue. Elle trésaille. Muette. Malgré ses paroles, ce sont des larmes d’émotions trop confuses pour être trier qui embuent ses prunelles qu’elle a croisé aux siennes quand il a relevé légèrement son visage vers lui. Ses paumes encadrent son visage avec une douceur et une tendresse volontaire, délibérée. Il panse une partie de ses plaies encore ouvertes par ce simple geste. Sa bouche s’entre ouvre mais aucun mots n’en sort. Et il profite de son silence pour poursuivre sur sa lancée. Le dos de sa main droite se lève jusqu’à venir au niveau de son front. Le dos de son index et de son majeur repoussent une mèche sombre, tremblements imperceptibles de ses doigts. Ils se rejoignent sur l’impossibilité de vraiment être heureux loin l’un de l’autre, d’etre complet, sincèrement eux meme. Elle retrouve sa voix. Si deux perles de larmes se sont échappées, ce seront les seules. Parce que finalement, ce n’est pas si difficile. Ce n’est pas si douloureux. Un sourire se devine sur ses lèvres. -Je comprends, réellement. -Sa main s’éloigne de sa joue pour venir caresser sa nuque. -Je sais que cela prendra du temps. Je sais que tu n’es pas encore prêt, et que j’ai des explications à te donner. Je le ferais, quand tu le souhaitera. -Sa seconde main, en se déplaçant pour venir vers lui, accroche d’un faux mouvement le verre à pied qu’il venait de déposer sur le garde-fou en métal, le faisant basculer dans le vide à son tour. -Merde. Sorry, Chris.-elle ne s’est pas dégagée de son étreinte si légère, n’a pas regardé la chute du vin mais Valentine fait un pas vers lui, se rapprochant encore de lui alors qu’il avait déjà commencé à brisé la distance qui existait entre eux. Son bras maladroit vient entourer sa taille. Non sans laisser à Christopher toute liberté pour faire un pas un arrière. -Je vais passer un marché avec toi, mon amour. On fait tous les deux des efforts pour manger de manière plus régulière et plus équilibrée, histoire de ne pas ressembler à des épouvantails dans quelques semaines. Ce serait moche si on faisait peur à notre fils.
Son étreinte se ressert un peu contre lui. Parce que bordel… elle a besoin de la solidité de son corps contre le sien. Au-delà de tout désir de luxure, elle ne peut vraiment se détendre, s’apaiser que dans ses bras. Et… c’est lui qui est venu à elle. Lui qui a choisit de la toucher. Elle avait presque réussi à respecter les règles cruelles qu’il lui avait asséné avant son départ. -Je limite la clope à une ou deux maximum par jour, si et seulement si tu réduis ton nombre d’heures par semaine à faire du sport et que tu le remplaces par des heures de sommeil. -Un sourire. Un vrai, qui, l’espace de quelques secondes, ramène à Christopher l’adolescente dont il est tombé fou amoureux, sans même savoir à quel moment Valentine est passée de meilleure amie à femme de sa vie- Chut. Je ne veux même pas entendre parler de tes insomnies. Je sais que tu as des phases où s’est compliqué, ce que je te demande, c’est d’essayer, d’accord ? De reprendre un rythme circadien. -Son souffle contre ses lèvres. Sa main gauche, blottit contre le creux de ses reins ne peut s’empecher de descendre juste un peu, flirtant à la lisière de son tee-shirt. Juste assez pour se glisser contre sa peau nue. Elle s’y niche et ne bouge plus. Aussi étrange que ce soit pour la situation entre eux, Valentine redécouvre le plaisir de le charmer, de le séduire. De flirter éhontément avec Christopher. Et la tension qui cisaille son ventre est beaucoup moins dirigée par la peur que par l’anticipation du prochain mouvement de celui-ci. Il peut décider qu’elle va trop loin et s’éloigner. Elle se promet de l’accepter sans déception. Mais elle a réalisé quelque chose de crucial. Valentine n’a plus rien à lui dissimuler et elle se sent libre de le conquérir à nouveau, en respectant son propre rythme à lui. Sa bouche framboise, délicatement réhaussée d’un trait rouge plus intense n’est qu’à un soupire de la sienne. -Deal, Monsieur Christopher Delarive ?
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Calville
Dim 26 Juil - 20:08
Christopher "Chris" Delarive
J'ai 31 ans et je vis à Ottawa, Canada depuis huit ans. Je suis célibataire et je le vis comme le vit un célibataire ... J'aime ma solitude, j'ai appris à vivre avec. Je suis né à Wakefield d'une famille riche d'un père américain et d'une mère française. Mon Père a fait fortune en créant sa société d'electronique de pointe, j'ai ajouté ma carte en m'associant aux plus grands laboratoires du pays pour la vente des puces qui aidant à la recherche scientifique. J'ai vécu à Montréal depuis mes 15 ans où j'ai fais de brillantes études, où j'ai aimé et été trahi, la famille etant restée à Wakefield pour y implanter une usine aidant ainsi à l'essor de la petite ville de son enfance. Aujourd'hui je vis à Ottawa, où il est bien plus facile d'avoir des bureaux que dans une petite ville le plus souvent perdue sous la neige. Je vis seul dans un loft confortable. Je suis aujourd'hui le patron officiel de la société familiale, depuis l'accident de mon père Cinq ans auparavant. Je gère la société aidé dans ma tâche par Lise Anworth une fidèle employée qui est devenue ma confidente et son amie, elle est la seule à pouvoir me parler directement sans craindre que je ne prenne mal ses paroles. Je pense que le bien-être de mes employés est le sacerdoce qui permet une société épanouie. Toujours élégant, calme et poli. J'ai su avec le temps gagner le respect de mes employés que ce soit au siège d'Ottawa ou à l'usine de Wakefield. Aujourd'hui nous nous agrandissons, la société prend de l'importance. Il est plus que temps de se demarquer !
La soirée revêtissait bien des couvertures en cette nuit de retrouvailles. De la force du soutiens de Valentine, à sa présence non intrusive en passant par les larmes qui ont barrées les joues de la jeune femme, le parfum qu’elle a posé sur son poignet, la volupté dans ses gestes, la tendresse dans sa voix, l’envie dans son regard. Eléments qui bout à bout ne sont qu’une invitation à elle, à un Eux nouveau. A retrouver ce qui a été perdu. Leur passé est pourtant si loin derrière eux, 7 ans c’est énorme, mais aucun des deux ne semblaient avoir fait le deuil de l’autre. Un deuil qui ne semblait plus lieu d’être, tout simplement par leur présence réciproque.
Ils n’en parlent pas, n’ayant aucun besoin de mots pour retrouver la conscience d’un besoin mutuel à se retrouver. Les échanges sans poison les apaisent, la chaleur des voix et regards brisent les écrans de glace qu’il avait imposé à la jeune femme depuis son retour presque deux mois plus tôt. Il tente, peut-être maladroitement de cacher le trouble de son esprit au regard qu’elle lui décoche à sa descente de douche avant qu’ils ne se mettent réellement au travail. Oh bien sûr, il est facile de feindre à tous, mais pas à soi-même. Tout comme il est facile de voir qu’elle est aussi épuisée que lui, meme si elle le cache derrière un professionnalisme sans faille. Identiques en tout point, se jetant dans le travail à corps perdu pour oublier les douleurs.
L’interlude sur l’implication de son père dans cette histoire est vite rattrapé par leur passé commun. Un soupire qu’il pousse en s’adossant un peu mieux contre le canapé. Un ressenti de dégout qu’il partageait avec la jeune femme . Steve avait brisé trop de vie pour que cela n’en reste que là. Le souvenir de la dernière soirée où enfin il avait réussi à se défaire de l’emprise paternelle sur leur famille lui revenait en tete. Odieux comme toujours, Steve avait commis une faute impardonnable. – Non Valentine, tu n’aurais pas aimé. Sauf mon poing dans sa gueule. Mais il s’en est pris à Anne et Aurore, et ça je ne laisserais jamais faire sans agir. Steve est un connard, il l’a toujours été. Ca a été la goutte de trop dans son océan de mépris. C’était sans appel possible. Et même encore aujourd’hui Chris s’en voulait de ne pas avoir réagi plus tôt, Mike et sa sœur en payaient encore des conséquences néfastes. Quant à lui, il n’y pensait même pas. Si il avait su à cette époque ce que Steve avait fait pour les séparer lui et la jolie brune, le vieux ne s’en serait pas sorti qu’avec un seul coup.
La plongée dans les documents de RE permet un recentrage essentiel. Chris doit penser à sa société, aux salariés, et même aux clients pour lesquels la société fait au cas par cas des prothèses. Les puces pour l’armée ? un bonus financier pour ses plans d’aide. Et Valentine l’aide à nouveau à se poser les bonnes questions. Attaquer Davidson est une chose, découvrir pour qui et pourquoi il a lancé ces rumeurs est le fer de lance de sa contre-attaque du lendemain. La jeune femme a un point de vu neuf, naïf peut-etre et c’est ce qui faisait avancer les choses en ouvrant de nouveaux indices ou en laissant de côté ce qui paraissait le moins réaliste. Tellement englué dans ses idées noires, beaucoup d’éléments lui étaient passés par-dessus la tete. - Tout est possible Valentine, j’ai beau connaitre mes employés, ce genre de comportement est … possible, je ne sais pas quoi te dire de plus* Submergés, Une fois de plus ils semblaient revenir au point de départ. D’un geste inconscient il frotta ses levres avec le dos de ses doigts. Inquiet et en pleine réflexion sur les pites qu’elle proposait, il resta ainsi plusieurs minutes sans vraiment faire attention au silence qu’il avait imposé . Enfin pouce et index passèrent sur le coin de ses lèvres, étirant un peu sa bouche jusqu’à sa barbe. Il sortait de sa torpeur. * - J’ignore qui pourrait avoir intérêt à faire ce genre de chose. Tu as vu comment je travaille, même si RE se développe nous etions encore il y a quelques années une entreprise familiale. J’essaie de garder pour tous, ces mêmes valeurs, Il y a un mélange entre jeunesse et personnes d’expérience, c’est cela qui nous fait avancer aussi bien. Il y a une complémentarité dans le travail. Maintenant quelqu’un qui pourrait m’en vouloir … J’a i mis à la porte quelques éléments il y a plusieurs mois de cela. Leur travail ne répondait absolument pas à notre image. Que ce soit dans les compétences ou les comportements. Il y a .. * il se pencha vers l’une des deux boites, effleurant un peu plus ce corps féminin si proche de lui, fouillant un peu avant de trouver quelques dossiers pour les poser sur la table* - ce sont ces trois-là. Après leur renvoi de RE je ne sais pas ce qu’ils sont devenus. C’est peut-être une piste. Mais que Davidson se soit laissé avoir ou qu’il ait été le commanditaire de ces attaques, je ne compte pas le rater demain. On doit non seulement prouver que RE est clean, mais aussi que ce type est un pourri. L’aspect financier * d’un geste du bras il désigna la pile de dossier qui trônait sur la table basse *- Devrait normalement être vu avec l’équipe demain matin. J’ai prévenu assez tard de la réunion. J’espère que tout le monde pourra venir.
Il en avait beaucoup demandé à tous durant ces dernières semaines tirant sur des cordes déjà bien tendues. Si lui marchait sur batterie, et encore, ce soir son corps ne lui laissait pas vraiment de répit, il était hors de question de peser encore plus sur ses équipes. Il ferait demain avec ce qu’il avait et n’en voudrait à personne. Un verre de vin blanc porté à ses lèvres pour terminer sa réflexion laissant Valentine interrompre leur travail pour une dégustation œnologique. Le poignet qu’il saisit encore embaumé d’un parfum masculin, son parfum. Une peau qui n’a rien perdu de sa douceur. Un instant il croit avoir été trop loin, jusqu’au moment de sentir le massage sur ses épaules. Il se fige, instant fugace oubliant de respirer, avant de se laisser envouter par la détente qu’elle lui procure. Il est fourbu, courbaturé et stressé comme jamais. Il ne s’en rendait pas vraiment compte avant ce massage. La tête se repose en arrière, contre elle. Un Pilier. C’était ce que son ex fiancée redevenait en cette étrange soirée de retrouvailles.
Ce geste aurait pu le rebuter, surtout après les révélations de son ancienne fiancée, mais le calme relatif qu’il retrouvait à ses côtés réussissait à tempérer ses pensées, malgré son ton plus brusque en réponses aux inquiétudes de Mike et surement de beaucoup qui l’entouraient. Il n’y avait bien que Clarisse qui lui disait ouvertement ce qu’elle pensait de ses habitudes prises à mesure des années. Mike et Anne se contentaient de regards appuyés auxquels Christopher restait sourd et aveugle. Que Valentine ose en cette soirée prendre l’initiative de lui en parler donnait plus de force aux inquiétudes de sa fratrie. . – Malgré tout, têtu comme il l’était, il ne voulait pas que l’on pense à lui, qu’on parle de lui et encore moins qu’on lui dise ce qu’il avait à faire. Après tout, ELLE était partie le laissant s’engluer dans ses choix qu’ils soient bons ou mauvais. Mais loin de se taire, et d’en rester à son humeur elle accentua ses propos. Que répondre à cela. Grogner contre Mike qui n’avait pas son mot à dire. C’était bien trop facile. Grogner contre son idée d’engager quelqu’un dont il avait un besoin éperdu ? Il était au bord de la rupture physique et morale. Elle avait raison. Terriblement. Soupire.– Je sais Valentine. Sa voix s’était radoucie soufflant la phrase plus qu’il ne la prononça, les épaules se relâchant un peu plus.– Je suis fatigué tu sais. Quelques mots d’un aveu à peine prononcé. Confidence dont il ne sut si elle l’entendit alors qu’elle le fuyait à nouveau trouvant en la terrasse un refuge à l’air libre, le laissant seul à nouveau avec un lui-même qu’il fustigeait en silence.
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Il devait prendre une décision, sur l’instant l’idée de la mettre dehors était tentante, moralisatrice qui n’avait plus son rôle à ses côtés. Mais en la rejoignant sur la terrasse, en retrouvant sa présence magnétique, il mua toute idée de la voir partir en idée de la garder auprès de lui. Chris en avait bien conscience, mais autre chose s’imposait en lui en la regardant, il avait besoin d’elle. Un besoin intense dont il ne comprenait la portée qu’en étant à ses côtés. Avec les années écoulées il avait oublié à quel point il était bancal dans sa vie sans Elle. Et de ce qui était à la frontière d’une esquisse d’Eux, il retrouva pleine envie d’un trait plus ferme dans ce retour d’une flamme, qui s’était cachée derrière de longs murs, étouffée par la perte d’Elle. Il avait été odieux et brutal avec elle , cette même infamie dont il s’était blindé avec le départ de Valentine, puis avec son retour voici quelques semaines, lui faisant payer la peine subie. Il n’était absolument pas prêt à la revoir, absolument pas prêt à se retrouver père du jour au lendemain. Cela avait été trop et trop brusque face à celle qu’il aimait surement encore beaucoup trop. Un tête à tête qu’il retrouve sans interruption volontaire ou pas. La cigarette de la jeune femme qui vole du balcon, l’exclamation outrée de Valentine–C’est moi qui exagère, vraiment ? Tu en es à combien de clope depuis le début de la journée ? On dirait un sapeur-pompier qui tire sur le feu. De quel droit osait-il lui faire la morale ? Et la clope n’est pas la seule chose qui ne va pas. Non. Il continue sur sa lancée passant du coq à l’ane, de la clope au repas, aux larmes, à tout ce qui ne va pas, tout ce qu’il taisait et aurait du taire, ce n’était plus son role de s’occuper d’elle, mais à contrario il se sentait le seul légitime à pouvoir le faire. – Pas très faim, ça semble ironique à ce niveau. Amusant venant de lui. – il faut que tu prennes soin de toi Valentine.
Ses paroles s’adoucissent autant que les gestes envers elle. Les mains sur ses joues, le rapprochement des corps, rien n’est calculé, tout est spontané. Il est brinquebalé entre la déchirure pleine et entière de son corps, et l’envie de sa douceur et proximité. Dualité qui penche vers la seconde. Vital. Les mots ne s’envolent que pour elle. Il peut enfin lui parler sans amertume, exprimer doutes, craintes et tendresse sans autre pensée. .- Non ... Je ne suis pas prêt.Et il était loin d’etre prêt à retrouver la dure réalité de leur rupture, d’un rôle de Père qui n’était que subjectif, et de ses illusions perdues. Il avait besoin d’autre chose ce soir. Besoin d’elle sans ombre aucune autour d’eux. Le verre de vin tombe de la rambarde sans qu’aucun des deux ne quitte le regard de l’autre. Les corps s’enlacent naturellement, se rapprochent goutant une douce chaleur qui manquait à leur vie. Il est ailleurs, dans une bulle où le temps s’est arrêté. Le romantisme du terme qu’elle emploie à son encontre brise un peu plus ses murs de glace. Il aime ce terme, il aime qu’elle l’emploie pour lui. Mais c’est un autre terme qui le fait presque trembler sur place entre ses bras.-Notre fils …ces deux mots qui se repètent en écho aux siens, comme pour s’imprégnier de leur sens véritable. Ils ont un fils. Un fils ensemble. Ce petit garçon dont Christopher avait toujours revé avec elle. Une famille simplement, sa famille. Cétait un reve oublié, verrouillé derrière le départ de la jolie brune. Le trouble nait dans son regard posé sur elle.- Il faudra … un jour … qu’on parle de Evan si tu veux bien. Pas ce soir je t’en prie, surtout pas ce soir..
Le front est posé contre le sien, sa main ne quittant une joue humide de quelques larmes. Leurs émotions à vifs trouvant un miroir chez l’autre. Les pouces sur ses joues effacèrent les quelques larmes barrant celles-ci - Ne pars plus Valentine. Je me suis relevé une fois, je ne saurais pas le faire à nouveau . Au-delà de tout ce qui les séparait, il avait le désir indispensable de se rassurer envers elle. Et il se rendait compte à quel point il avait ce besoin de lui avouer les ressentis d’un cœur tourné vers elle, malgré tout. Il y avait une proximité réconfortante à être dans ses bras. En la retrouvant, meme entre glace et feu ardent, il se savait vivant. Elle était l’âme qui manquait à son désir de vivre. Il n’arrivait meme plus à se mentir sur ce qu’il ressentait. Pas alors qu’il se noyait dans la noirceur d’un regard qu’il aimait. Un regard se mêlait, intense et voluptueux. Front contre front, son jeu de séduction le fit sourire, le rassurant, le faisant vibrer. Il se sentait désiré, sentiment depuis trop longtemps disparu ou qu’il ne voulait voir chez ces dames l’entourant. L’univers de Christopher avait tourné pendant si longtemps autour des besoins des membres de sa famille, de ses amis qu’il s’était oublié dans l’équation. Un déséquilibre crée par le départ de Valentine. Il pensait courir vers son avenir mais ne faisait que boiter sur un chemin qui n’était pas le sien. Alors oui, il se laissait charmer. Il la laissait le charmer sans se détourner d’elle. Elle savait ce pouvoir sur lui, par son regard envoutant, par sa manière de le faire vibrer, de le toucher. Ils étaient nés dans l’amour ensemble. Première expérience, premières expériences, années d’expériences et de vie commune, vibrance sur un même tempo dont il retrouvait notes et partitions .Il en oubliait la gravité de ses paroles, des résolutions sur son sommeil ou sur ses heures au travail qu’il aurait dû prendre depuis longtemps pour se préserver tout cela pour profiter du charme de la jeune femme. - Je rêve ou tu me fais du chantage affectif ? Et si j'arrete le sport ... nonc 'est la seule chose qui me tient debout. Mais réduire le travail ... Peut-etre.
Un jeu de séduction qui rendait presque les mots inutiles tant les gestes et le corps à corps devenait de plus en plus fiévreux et il sombrait à la chaleur de celui-ci. Il retrouvait la femme qu'il avait aimé, et non un ersatz d'elle. Valentine avait toujours été une boule de vie et d'amour. - Tu devrais * ses lèvres effleurèrent très légèrement les siennes, mais si les gestes étaient doux, il y avait dans son regard profond toute la passion ardente ressentie pour elle * - avoir honte. Je ne marche pas au chantage Mademoiselle Devis.. Au contraire de ses mots, il vient poser presque avec frémissement ses levres contre les siennes. Si le baiser qui les avait fait se retrouver au dojo quelques semaines plus tôt avait été désordonné ardent et irraisonné, celui qui unissait les lèvres framboises de Valentine à celles de Christopher était totalement réfléchis. Doux, tendre, langoureux, prenant le temps de savourer cette renaissance entre ses bras. Oui il revivait, respirant contre ses lèvres un air nouveau qu’il lui avait manqué pendant 7 ans. Ses mains glissèrent de ses joues à sa nuque accentuant le baiser tout en réduisant à néant l’espace entre leur corps.
"Liam est doux, Liam est fougueux, Liam est viril " @mioon « Les gens s’en vont, mais la façon dont ils sont partis reste »
Invité
Mer 2 Sep - 12:20
Valentine Devis
J'ai 31ans ans et je vis à Ottawa, Canada. Dans la vie, je suis chargée de relations publiques et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma propre volonté, je suis célibataire et je le vis plutôt moyennement bien. Après quelques années aux Us, à se former dans diverses agences de publicités, elle décide de se spécialiser dans tout ce qui concerne aux relations publiques. Valentine se démarque pour avoir étouffé dans l'oeuf plusieurs scandales touchant de grandes entreprises privées, redorant leurs blasons auprès du publique. Depuis six mois de retour au canada, la jeune femme préfère éviter Montréal, pas encore prête à affronter ses souvenirs, et Ottawa lui apparaît comme le choix plus prudent.
Amber Rose Revah :copyright:️ NOM CRÉATEUR
Cette soirée, malgré leur fatigue, malgré le soin qu’ils prennent à ne pas aborder des sujets trop brûlants, à adopter une attitude volontairement détachée pour éviter les écueils acérés effleurant leur relation, échappe à leur contrôle. lls retrouvent au contact l’un de l’autre, une complicité que la jeune femme avait cru perdu. Elle redécouvre comme c’est facile de travailler à ses côtés et combien ils se complètent, chacun dans un domaine de compétences différents. Elle retrouve le pli soucieux qui se creuse sur son front quand il réfléchit et sa gestuelle pensive quand il pense avoir trouvé des informations à exploiter. Si les dossiers sont arides, entre eux, les regards qui se dérobent et les gestes à peine esquissés flamboient dans leurs non dits. La rage et l’amertume de Christopher n’apparaissent pas, endormies par les heures de décalage horaire et l’inquiétude du scandale financier qui menace R-E. Et peut être aussi par les sentiments qu’ils éprouvent l’un pour l’autre. Reniés, bafoués, mais qui ne les ont jamais vraiment désertés.
Une grimace expressive barre ses traits quand le spectre de Steve pèse au dessus d’eux. Sa main qui s’égare au dessus de la sienne à l’évocation de ce père indigne avant qu’elle ne la repose sur sa propre cuisse. Elle incline légèrement la tête à ses paroles, entendant l’écoeurement qui sourd de son ton. Que Christopher soit intervenu pour protéger sa soeur et sa nièce ne l’étonne pas. Il aurait agit de la même manière pour son frère. -Je suis désolée que vous en soyez arrivé là, mais vous ne vous en porterez que mieux sans lui. -Elle a beau haïr profondément son presque ex-beau-père, il n’en reste pas moins le père de Christopher. Elle sait combien les comportements de celui-ci le blesse plus qu’il ne l’admet. pas même à lui même.
Valentine n’a pas le recul nécessaire pour offrir une opinion éclairée sur les dysfonctionnement possibles de l’entreprise. De plus, elle ne fait pas partie des équipes des ressources humaines. Si elle a un oeil pour l’analyse des chiffres - merci les interminables heures de comptabilité qu’elle s’est mangée pendant son cursus et qui lui donnent encore des cauchemars- elle ne peut l’aider en ce qui concerne les éléments plus volatiles de ses employés. Il évoque trois personnes qui pourraient avoir de la rancoeur envers la boîte. Peut être est ce suffisant. Une simple vengeance qui déborde plus que cela n’avait été anticipé de prime abord. -Chris, si ils sont responsables, tu ne peux les interroger toi même. Il te faudra déposer une plainte formelle, ce seront les services judiciaires qui ont l’autorité pour le faire. -Voie de la raison, mais qui prendra un temps fou. Les rouages de la Justice ont une lenteur broyante. Qui ne pourra les aider à surmonter la crise immédiate. Mais si le jeune homme se mettait en tête de confronter trop sèchement les trois hommes, il risque lourd. L’intimidation ne se finit bien que dans les films. Dans la réalité, ce sont des heures de procédures aussi coûteuse qu’ infamantes qui l’attendent.
Une courte pause de vin et de mains qui s’égarent là où elles n’ont plus le droit. La lassitude de Christopher est si visible que Valentine ne va à l’encontre de son impulsion. Massage tendre qui ne dépasse aucune limite de pudeur. Ils sont tous les deux aussi fragiles que des statues de sel sous un ciel menaçant. ll se détend sous ses paumes. Instant qui murmure de douceur à son coeur blessé. Alors qu’elle fait dévier la conversation sur des sujets plus personnels. Se faisant la voix de ce qu’il n’entend plus et ne veux plus entendre. La sécheresse de son ton crispe ses doigts sur ses épaules. Pourtant, elle persévère. Avant de prendre conscience de son comportement et de faire volte face. Une nouvelle fuite. Qui lui permet d’accepter que ses racines sont avec lui. C’était sa dernière fuite. Ho, les battements de son coeur meurtri qui s’ouvre encore une fois à la possibilité qu’il la poignarde. Une cigarette sur la terrasse, respiration à ciel ouvert. Respiration à la nicotine. Qu’il ne se prive pas pour interrompre. Et avec une assurance amusée qui trahit son manque de remords. La jeune femme haussa un sourcil devant sa critique qu’il lui assène de sa consommation de cigarette. Avant de continuer sur sa perte de poids. Oh la douce ironie. Sans mots, Valentine secoue la tête. Partagée entre l’exaspération et un bouleversement qui se mêlent et l’étranglent. Il n’essaie pas d’être blessant ou vénéneux. Elle a conscience que c’est l’inquiétude pour elle qui le fait s’exprimer aussi librement. Ses mains sur ses joues l’achèvent et elle ne peut retenir des larmes aussi salées que douces. Lavantes. Cicatrisantes. Permission silencieuse de pouvoir le toucher à nouveau. Ses mains qui effleurent son visage et le contour de sa mâchoire. Soie frémissante de sa peau sous le bout de ses doigts.
Il la ramène à lui, dans l’écrin de ses bras, contre son torse. Valentine fléchit et sombre dans les lacs noirs de son regard. Admet sans travesti l’étendue de ses erreurs. L’évidence que rien ne sera réglé en quelques jours d’absence. Et que ca n’a pas d’importance. Elle ressert tout autant son étreinte autour de lui. Sourire vacillant mais lumineux. Il n’y a qu’un seul chemin pour elle. Lui. Uniquement Lui et Evan. Mon amour. Qui résonne comme une sucrerie entre ses lèvres. Qui sonne si juste. Et comme toute femme le sait, en amour, il n’y a pas de coup bas. Ses doigts dans son dos, contre son épiderme. Son souffle contre son cou alors qu’elle marchande. Elle acquiesce dans un murmure. -Quand tu le voudra, n’importe quand. -Devant la souffrance rauque de son aveu, elle a l’impression qu’elle va tomber, malgré la solidité de ses mains autour d’elle. Sans dérober son visage à son regard, à ses paumes, Valentine prends quelques secondes pour être certaine de la fermeté de sa voix avant de lui répondre. Il y a une certitude sereine dans son timbre. En paix totale avec elle même. -Je te l’ai dit avant ton départ de paris, mon Loup. Je ne vais plus nulle part. Je ne quitte pas Ottawa. Même lorsque ce sera difficile entre nous, je ne partirais pas. -Elle ajoute avec une pointe d’humour désabusé. -Et je pense qu’il y aura des jours où tu va regretter cette décisions. -Mais elle ne désire pas s’étendre sur les tornades qui les attendent. Ils sont dans un rare lagon. Pas alors que l’amour qu’il ressent encore pour elle est si pur, si évident qu’elle laisse à espérer qu’ils peuvent se retrouver.
Son attitude change, se fait plus charmeuse, plus féminine. Valentine n’a jamais eu envie de séduire que lui. Et le regard qu’ils échangent ne le dissimule pas. Pour la première fois depuis qu’elle a posé un pied dans son bureau, il n’y a ni masque ni illusion. Le désir profond qu’elle a de lui et les sentiments intenses qui ne cessent de vibrer en elle dès qu’il est concerné. Sept ans n’y changent rien, pas d’ avantage que la scène immonde qu’ils se sont infligés. Ce qui la surprend, c’est cette timidité qui entrave ses gestes et ses paroles. Pour une femme de trente deux ans, elle a les mêmes hésitations qu’une toute jeune fille qui s’éveille à l’Amour. Celles qu’elle a vécu une vie plus tôt en prenant conscience que son copain de boxe occupait toutes ses pensées et faisait naître des frissons d’émois au creux de son ventre. Enfouie dans la chaleur de son corps qu’elle ne connaît plus, comment oublier qu’il est celui avec qui elle a exploré les premières variations d’un désir commun. La jeune femme chasse son trouble naissant par des marchandages qui sont badinages. Et Christopher ne s’y trompe pas. ll s’incline vers elle. Frisson de langueur qui ne font pas écho à la nuit canadienne. -Je n’oserai jamais… il ne s’agit que d’échanges équitables.. -Un sourire éclairé par sa folie renaissante. -Pas arrêter le sport. Le réduire. Et retrouver un rythme de boulot plus sain.. Contre… Je pense que tu va trouver des contreparties intéressantes pour toi. -Sa voix qui baisse d’un octave alors que ses paumes deviennent vagabondes sur son dos. De plus en plus entreprenantes. Ivres de la chaleur qu’il dégage. Et sa bouche qui taquine la sienne. Qui effleure sans la toucher. Ses lèvres se sont entrouvertes sous son souffle. Il joue avec elle et le désir qu’il fait naître en elle. Désir bien plus complexe qu’un simple appel charnel. Son sang répond à l’appel du sien. Volupté languide qui remonte de son ventre vers ses seins. Enfin, enfin il l’embrasse et il peut sentir le soupir qu’elle exhale.
La jeune femme savoure ce baiser. Le retient contre ses lèvres et en apprend la saveur suave. Celle du vin, de son parfum, de la fraîcheur de sa douche, de Lui. Sa bouche joue contre la sienne, au même rythme que la sienne. Refusant de se laisser emporter par l’ardeur qu’elle ressent. pour mieux profiter de son corps qui s’alourdit contre le sien. De ses mains qui se referment sur sa nuque pour la maintenir à lui. Dans un élan, elle s’abat contre lui. Sous son tee-shirt, une paume a retrouvé le creux de ses reins, l’autre glisse à une épaule, arrimage indispensable. Sa tête tourne de ces sensations vitales. Son prénom qu’elle murmure. Sa langue qui s’égare sur sa lèvre supérieure. Avant de venir mordiller, à peine, la chair sensuelle de sa lèvre inférieure. -J’ai faim, Christopher. -Et rien n’est sage dans ces quelques mots qu’elle articule après une bouffée d’air qui l’intoxique de lui. Elle cherche son regard. Cherche la certitude de sa permission. Ils sont en équilibre sur un fil d’acrobate et elle se sent basculer. Sans volonté de se retenir. Elle reprend un brin de distance. Ses mains quittent son tee-shirt, l’une pour revenir sur son visage, effleurant la bouche qu’elle vient juste d’embrasser, l’autre retrouvant sa taille. Et il y a presque de la gravité dans son regard onyx, qui s’entrelace avec la passion et la violence de l’amour qui ne cessent de la faire revenir à lui. Redisant les mots qu’il a refusé d’entendre. - Je t’aime. Je t’aime à un point où c’est presque une douleur permanente d’être loin de toi. -Elle a besoin qu’il le sache. Besoin que cela soit dit. Que le désir physique qu’elle éprouve pour lui n’est pas juste la simple envie de coucher avec lui et de l’oublier le lendemain. Valentine a déjà vécu cela, sans que cela l’affecte. Pas avec lui. Elle ne s’en remettrait pas si ils allaient plus loin ce soir pour qu’il en joue demain. Elle est tout aussi fragile que lui. et pourtant, elle s’entend poursuivre. Parce que malgré tout, elle n’est plus une adolescente qui ne comprends pas ses émois. -Et j’ai envie de toi. J’ai envie de te faire l’amour toute la nuit, de te faire vibrer et crier sous mes baisers et mes caresses. -Elle revient contre lui. Et son regard le déshabille sans pudeur. Et soudain, c’est trop. Ses mains se détachent et s’envolent vers la lisière de son tee-shirt qu’elle font passer par dessus sa tête. Vêtement qui retombe derrière eux. Murmure impudique. -J’ai eu envie de te déshabiller dès l’instant où j’ai passé cet entretien. -Un baiser à la base de son cou. Paumes qui naviguent sur ton torse. Et son souffle qui devient plus difficile. Plus haché. Pourtant, Valentine s’oblige à baisser ses mains. A les accrocher à la balustrade dans son dos. Cette demi pénombre est insupportable. L'empêchant de le voir vraiment. Ne lui autorisant que les lignes harmonieuses de son torse et le V bien trop dessiné et tentateur de ses hanches qui disparaît sous son jean. -Christopher -Son ton est instable mais si ses mains sont sages, ses prunelles, elles naviguent sur lui. Frustrées de ce manque de lumière. -Si je vais trop vite, c’est le moment de me le dire, de rentrer à l’intérieur et de me laisser cinq minutes pour que j'arrête de me comporter comme une idiote...