« Il faut que j'appelle pour annuler le saut à l’élastique sans élastique ?! » rétorqua-t-il avec un sourire espiègle et déposa un baiser sur sa chevelure « Tu me donnes envie d’être sage pour vivre le plus longtemps à tes côtés que c’est toi qui voudra te débarrasser de moi lorsque l'on sera vieux ». Lucious n'aurait jamais pensé éprouver de nouveau l'envie de se marier, de vivre avec une autre femme après la perte de Rachel, mais Kate était arrivée dans sa vie et avait tout bousculé. Il l'aimait plus que tout et oui, il apprenait de nouveau ce que signifiait être heureux et amoureux. Pour cela, pour être avec elle, il avait même tiré un trait sur sa vie de débauche et de risques inconsidérés, alors elle n'avait pas à avoir peur pour lui. Il ne comptait pas disparaître de sitôt.

Lorsqu'elle parla du tris qu'il devait faire en faisant ses cartons, Lucious posa ses yeux sur elle. Du tri… Tirer un trait sur son ancienne vie pour en commencer une nouvelle «  Tu voudras bien m'aider parce que seul… » il n’était pas sûr de parvenir à faire cela seul, dans son appartement, avec ses souvenirs. C’était une manière à lui de lui demander à l’aider à tourner définitivement la page …

Mais pour le moment, ils comptaient fêter cet achat de la meilleure manière qui soit, en dansant sur des musiques entraînantes, des pâtes à la Lucious et une excellente bouteille de vin. Il avait relevé les yeux vers elle quand elle évoqua les pâtes et sourit « Ce sont les pâtes à la Lucious. Tu en deviendras folle lorsque tu les auras goûtées alors on ne critique pas très chère ! » et lui rendit son baiser, avant de rire lorsqu’elle donna une tape sur ses fesses. Elle le rendait tellement heureux que Lucious avait l'impression, parfois, que tout cela n’était pas réel.

La table déjà mise, le quarantenaire souligna leur capacité à se compléter tous les deux, l'embrassant avant de poser les assiettes « J’aime ta façon de penser ! » Tout en prenant place à même le sol après avoir servi le vin « Je laisse l'appartement ici tel quel. Il sera mis en location dès qu'on emménagera. J'ai envie de commencer une nouvelle vie, et pas penser à Rachel en voyant le canapé ou la commode de la chambre… » tout en portant son verre à ses lèvres « Bon vin. Très bon vin ». Il sourit tout en la regardant avec douceur « Kate, mon cœur, c’est chez toi aussi alors tu peux ramener ce que tu souhaites, je s’adapterait, d’accord ? » Et posa son regard sur le tableau en penchant légèrement la tête « Il est très bien ce tableau et il m'a coûté une véritable petite fortune. Je l'ai acquis auprès d'un peintre du Botswana… En y repensant, je me suis peut-être fait prendre pour un volatile » ou un pigeon en d’autres termes car il n'avait rien d'un Picasso ou d'un Paul Cézanne … mais il compris la raison qui faisait que Kate ne voulait pas le voir. Le jour où elle avait vu ce tableau, il avait été plongé dans le coma, avait survécu à un accident qui aurait pu lui coûter la vie. Il se redressa légèrement pour embrasser son cou « Il restera ici mon cœur. Plus de mauvais souvenirs » et prit une bouchée de ses pates « C'est un délice, goûte-moi ça » en lui tendant sa fourchette alors qu'elle avait la même chose dans son assiette « Un voyage en Italie" puis ajouta « On devrait passer une semaine à Naples. Tu vas adorer". Il la regarda du coin de l'œil et lui passa une mèche de cheveux derrière l'oreille en ajoutant « Je ne t'ai pas fait peur tout à l'heure ? En parlant de mariage ? »

Elle était restée quelque peu surprise de sa demande. « -heu… oui… oui bien sur si tu veux... » l’aider à faire le tri ? Est ce que c’était vraiment son rôle ? Ce genre de chose était très personnel d’après Kate. Et si jamais elle se moquait d’un vase qu’elle trouvait hideux et qu’il était en réalité le préféré de Rachel… Est ce que tout cela n’allait pas créer des tensions ? Enfin elle verrait bien le moment venu. Pour l’instant elle souhaitait juste profiter de cette belle journée pleine de chance et de joie. Le tri du passé attendrait encore un peu.

« -je ne critique rien, je te taquine et je suis plus que ravie de voir que cela fonctionne ! » avait répliquer Kate lorsqu’il se justifiait au sujet de ses pâtes. Une fois installée, ils abordèrent le sujet des meubles et de la décoration. Est ce qu’ils apportaient ce qu’ils aimaient de leur chez eux actuel. Lucious semblait vouloir aller faire du shopping. Alors elle souligna le fait que de son côté elle avait quelques trucs auxquels elle tenait. Lorsqu’il lui répondit vouloir mettre son appartement en location et ne rien prendre des meubles actuels, Kate le regarda, sa fourchette dans la bouche. Elle la retira avec lenteur alors qu’il terminait sa phrase. « -la commode de la chambre t’es sérieux ? » demanda alors Kate en riant presque. Même si elle comprenait ce qu’il voulait dire, et qu’elle trouvait ça vraiment agréable à entendre. « -c’est gentil mais si jamais tu n’en veux pas, dis le moi. » ils trouveraient un compromis comme ils commençaient à en avoir l’habitude. « -Botswana ? » demanda alors la jeune femme avant que ses lèvres ne s’étirent de plus en plus. « -on trouver bien un autre tableau moche à mettre dans l’entrer. » déclara Kate avant de boire une gorgée de son vin et de hausser les sourcils. « -délicieux. »

« -oh oui ! Une merveille ces pâtes à la Lucious ! » marmonna la jeune femme la bouche encore pleine. Avant d’ajouter après avoir avalé : « -mais celles de mon assiette son meilleure encore. » oui elle avait déjà goûté à son assiette avant qu’il ne lui présente la fourchette. Mais comme souvent, cela la faisait rire. « -une semaine ? Une semaine quand ? » demanda Kate qui ne pouvait pas s’absenter de son boulot n’importe quand. « -il faut vraiment que je change de job... » souffla t elle pour elle même, comme une note pour plus tard. Elle reprit une bouché et leva uniquement les yeux vers Lucious. « -quand cha ? » demanda Kate avant de s’essuyer le menton avec sa serviette. « -oh à ce moment là... » souffla la jeune femme en hochant la tête plusieurs fois. « -non pas du tout, pourquoi est ce que j’aurai peur ? » répondit alors Kate avant de boire une grande gorgée de vin. « -tu m’as dis que ça ne serait pas avant 3 4 voir 10ans ! Et puis ça n’est que des bagues, une grande robe, un tas de fric, des tonnes d’invités, des fleurs, des gâteaux, des invitations, un plan de table… en fait si j’ai un peu flippé... » finit elle par avouer. « -mais ça va je le vis bien. »

Un petit regard taquin alors que Katelyn s'amusait avec lui et de lui, ce qu'il aimait tout particulièrement « Je me vengerai Mademoiselle Thomas » tout en la laissant mettre la table alors qu'ils finissaient de dresser les assiettes. Ils finirent par parler des meubles , de leur emménagement. Lucious ne comptait rien apporter de son actuel appartement, ce qui n’était pas le cas de Katelyn qui était attachée à certains meubles, ce qu'il comprenait et ça ne le dérangeait aucunement. Cette maison était la leur, à tous les deux et il voulait qu'elle se sente bien. Un rire quand elle évoqua la commode de la chambre « Elle a un certain charme cette commode, tu sais ! » Tout en souriant, puis pencha la tête « Je te l'aurais dis Kate, mais je t'assure que tu peux prendre des meubles. Je n’essaierai pas de les monter au grenier en ton absence » et prit une gorgée de vin lorsqu’ils se mirent à parler du tableau qu'il avait acheté en Afrique « Oui, c’est un pays d'Afrique australe. Je m'y suis rendu il y a quelques années pour y découvrir leurs diamants. J’ai eu le plaisir de côtoyer la population locale, et j'y ai donc acquis ce splendide – appuyant sur ce mot non sans sourire – tableau qui finalement valait sûrement qu'une poignée de pain » tout en haussant les épaules. Et se mit à rire « J'en trouverai bien lors d'un voyage à Dubaï ou Phuket ». Il se faisait confiance pour trouver un tableau qui ne serait pas au goût de la jeune femme afin de le mettre dans l’entrée.

Lucious lui tendit ensuite sa fourchette pour lui faire goûter ses pâtes dont il vantait les mérites quelques instants auparavant « Je savais que tu allais être séduite » puis posa son regard sur l'assiette de Kate qu'elle avait commencé et fit une petite moue « Désolé ». C’était son côté un mec excentrique qui referait surface de temps à autre. Un peu comme lorsqu'il lui proposa une semaine se vacances en Italie « Lorsque tu seras en vacances évidemment » ajouta-t-il comme une évidence, puis fronça les sourcils « Tu n'aimes plus ce que tu fais ? ». Avec la recherche de leur nid douillet, Lucious en oublié parfois de lui demander comment se dérouler son métier, si elle aimait toujours autant, si elle s’épanouissait toujours dans ce qu'elle faisait.
Une gorgée de vin, une bouchée qu'il prit le temps d'avaler et le quarantaine lui parla du mariage, ou de sa manière de l’évoquer un peu plus tôt dans la journée « Au moins de signer les papiers ». Un froncement de sourcil, pas particulièrement convaincue de la réponse de Kate. Il avait tendance à aller peut-être un peu trop vite pour elle. Enfin, il avait surtout peur d'aller trop vite… alors, lorsqu’elle se mit à déblatérer, donnant une liste non exhaustive ce qui faisait le mariage, un mariage, il la couva du regard non sans un sourire attendrie. Elle avait eu peur.
Il posa alors sa fourchette et s’approcha de cette dernière, posant sa main sur sa cuisse et embrassant son cou « Dix ans, je ne pense pas… Mais ça ne sera pas maintenant. Lorsque j'en parle, ne considère pas cela comme une demande, d'accord ? Sache juste qu'avant toi, je n’aurais jamais songé me remarier, mais avec toi, tout est différent » et l'embrassa avec tendresse , puis approfondi le baiser « On réchauffera les pâtes, j'ai un autre appétit à satisfaire » alors qu'il remonta sa main posée sur sa cuisse « Après les pâtes italienne, dessert français » avant de rire de sa propre plaisanterie « C'est aussi une bonne manière de fêter notre acquisition. On peut aussi continuer à parler de meubles en même temps si tu veux » alors qu'il l'embrassa avec sensualité, pendant qu'il retirait ses vêtements.

« -ah mais je ne dis pas le contraire… » elle grimaça derrière son verre avant d'ajouter : « -c est ta faute aussi… je pense à des trucs sexuelles tout le temps et partout… » oui clairement c'était sa faute ! Ou comment chasser très vite le sujet Rachel… un joli rire avant de se foutre de lui gentiment : « - pff même si tu le voulais t'y arriverai pas… je suis sur que l'échelle est super raide… » elle trouvait ça adorable ce qu'il venait de dire. Il était toujours le meilleur pour chasser ses doutes.

« Hé ça va je sais que c'est un pays ! » lança la jeune femme en le poussant de l'épaule. « -ha et on dit bouché de pain très cher ! » elle lui tira la langue adorant quand ils se taquinaient ainsi. « -essai d'en trouver un plus joli quand même sinon c'est moi qui vais le monter au grenier. » elle lui faisait confiance la dessus rien que pour le souvenir de cette discussion il achèterait le plus moche.

Elle enchaina de se moquer encore une fois de lui. « -oh mais non ne t'excuses pas… » elle l'embrassa du bout des lèvres souriante. « -hein ? Quoi ? Si bien sûr pourquoi ? » et puis elle compris : « - ah si tout va bien au boulot, c'est juste que si je veux passer plus de temps avec toi, ba il me faut plus de vacances ou de temps libre ! C'est ça que je voulais dire ! » et puis cette histoire de devenir son propre chef, de lancer son propre journal… ça lui trottait dans la tête depuis qu'il lui avait raconter son rêve.

Elle avoua finalement avoir flipper quand il avait parlé de mariage. Enfin ça l'avait à nouveau prise au dépourvu surtout. Un petit rire nerveux alors qu'il embrassait son cou et la faisait frissonner par la même occasion. « -j'espère que tu fera quand même un peu mieux pour la vraie demande. » Kate chassait tout les sujets trop sérieux avec humour ou ironie : « -tu m'étonne que c'est différent… » marmonna t elle tout de même avant d'ajouter : « -continue… » oui elle voulait encore de ses lèvres sur sa peau. Elle lui rendit d'ailleurs son baiser en entourant son visage ses mains. Elle ne savait même pas que c'était possible d'aimer quelqu'un ainsi…

« -un dessert à la Kate, tu va devenir accro ! » répondit la jeune femme en riant, tout en l'aidant à se déshabiller. Puis elle quitta son propre haut et souffla : « -non ça peut attendre… » avant de rire et le faire s'allonger sur le tapis en laissant ses lèvres parcourir son corps. Ils firent l'amour en levrette sur le canapé, et Kate n'eut pas la moindre envie de réprimer ses gémissements ou ses cris de plaisir. Après tout ils fêtaient quelque chose ! Au diable les voisins

Un regard qui en disait long sur ce qu’elle sous-entendait. Finalement, les nouveaux meubles allaient pouvoir être témoins de leur désir insatiable, et même en faire les frais. Elle avait raison, elle ne parvenait pas à rester sage, que ça soit elle ou ses pensées, et il partageait cela. Il avait continuellement envie d’elle. Un petit rire quand il évoqua monter les meubles au grenier et rétorqua « Je les mettrai sur la terrasse alors » tout en haussant les épaules, comme si ce n’était qu’un détail.

Un nouveau rire. Il aimait la taquiner comme ça, se moquer gentiment d’elle. C’était naturel, et ça ne faisait que renforcer leur complicité déjà bien établie « Ton interrogation laissait penser le contraire très chère » puis fronça les sourcils avant de sourire, comprenant ce qu’elle voulait dire « Bouchée de pain… C’est pareil. Il y a le mot « pain » dedans » et porta son verre de vin à ses lèvres. Quel délice ce millésime. Un petit sourire espiègle « Mais bien sûr » tout en sous-entendant qu’il comptait bel et bien prendre le plus horrible dans l’unique but de la faire rire à chaque fois qu’elle rentrerait chez eux, repensant à cette soirée.

Lucious esquissa un sourire alors qu’il venait de s’excuser de son excentricité, et qu’elle lui demanda, au contraire, de ne pas s’excuser, et lui rendit son baiser. Il en oubliait parfois qu’elle aimait aussi cette part de sa personnalité, ce qui n’était pas partagé par tout le monde. Puis un froncement de sourcils quand elle évoqua le fait de changer de travail, souriant quand elle justifia son commentaire « Si ça ne tenait qu’à moi, on passerait notre temps à voyager à travers le monde et à faire l’amour au lieu de travailler » puis ajouta « Mais on aime bien trop ce que l’on fait » en reprenant une bouchée de ses pâtes qu’il agrémenta une gorgée de vin rouge « Pourquoi ne pas devenir ton propre patron sinon ? ». Après tout, elle pouvait très bien créer son propre magazine ou propre journal.

Et sans savoir vraiment comment, ils se mirent à parler de mariage. Lucious tenta de trouver les mots pour la rassurer avant d’embrasser son cou, souriant contre sa peau et se recula légèrement « Tu ne pourras que dire « oui » ce jour-là » en sous-entendant qu’il ferait les choses correctement, et qu’elle en serait ébahie. Un sourire en voyant que ses lèvres la perturbaient, continuant ainsi à sa demande. Il avait envie d’elle. Toujours. Continuellement. Il l’embrassa avec sensualité, laissant paraitre tout le désir qu’il éprouvait pour elle, et se mit à rire « Je le suis déjà… » et dans tous les sens du terme. Il l’aimait et la désirait tout autant. Il n’aurait pas pensé pouvoir éprouver cela un jour. Se laissant entrainer par les caresses, par leur baiser, Lucious l’a pris en levrette sur le canapé, se plaisant à l’entendre exprimer son plaisir à voix haute, l’encourageant dans chacun de ses coups de reins, et cela jusqu’à la jouissance. Un baiser sur son dos, puis son épaule, et lui souffla à l’oreille « J’aime ça… T’entendre ainsi… » tout en souriant, et prenant possession de ses lèvres « Je veux que tu te sentes libre de crier comme tu l’entends » tout en esquissant un souriant, embrassant de nouveau sa peau. Il se redressa pour enfiler seulement son boxer et goûta ses pâtes « Elles sont froides » et regarda Kate « Il faudra refaire cela sur notre futur canapé ».


« Je doute que ça fasse joli dans notre maison » alors qu’à quelques jours de l’emménagement, Lucious et Kate faisaient le tour des boutiques de décorations et d’ameublement. Puis il se laissa tomber sur un des lits « Un peu raide… » tout en se redressant. Il s’assied sur le rebord tout en observant les meubles « Je n’ai jamais fait ça avant, choisir des meubles » puis sourit « J’aime bien ».

Le déménagement approchait. Kate avait fait ses cartons, prenant soin de faire du tri dans ses affaires. Vaisselles, vêtements, déco, elle avait laissé beaucoup de choses derrière elle et s'était fait un plaisir de tout donner. Ils avaient commencé à faire quelques cartons chez Lucious mais pour cela, elle voulait vraiment y aller en douceur. Il lui avait demandé son aide, et elle n'avait pas encore osé lui avouer qu'elle avait vraiment détesté les deux séances de mise en carton qu'ils avaient faite ensemble. Parce qu'elle marchait sur des œufs, en ayant peur de vouloir virer un truc à quoi il tenait vraiment. Et du coup ils n'avaient pas vraiment avancé… en gros il y avait le dressing qui était presque vide, la cuisine où il avait fait le tri. Mais il restait encore et surtout son bureau. « -hum… » encore une fois elle ne l'avait écouté que d'une oreille. « -pardon j'étais ailleurs… » elle loucha sur le lit et dit : « -si on ne trouve pas aujourd'hui c'est pas grave, on posera un matelas sur le sol en attendant. » un haussement d'épaules, elle ça ne lui posait aucun souci. « -il ne nous manque pas grand-chose. Et pour la déco ba ça viendra avec le temps. » elle comprenait que pour lui il était logique de seulement poser ses valises dans la maison. De son côté Kate avait une autre vision des choses. Elle se voyait déballer doucement les cartons, redécouvrir quelques trucs déjà oublié, tomber sur une photo d'enfance de Lucious. Un emménagement classique quoi !

« -d'ailleurs… je voulais te dire un truc… » commença la jeune femme en avançant de quelques pas avec Lucious. « -tu sais tes cartons… j'aimerais vraiment ne pas t'aider pour ton bureau. » la tournure de phrase était spéciale. « - c'est vraiment ton domaine à toi et… je sais pas j'ai pas envie ça me gêne de… » une grimace et elle ajouta : « -tu comprends ce que je veux dire n'est ce pas ? » oui elle était certaine qu'il pouvait comprendre qu'elle ne souhaitait pas plonger la tête la première dans son jardin secret. « -wahh ! Il est magnifique ce miroir ! » s'exclama la jeune femme en ouvrant de grands yeux, s'approchant rapidement du miroir à 4 pans, immense, qui se trouvait juste là. « -oh et regarde ! » elle pris place dans un fauteuil œuf des années 70, tourna sur elle-même croisa les jambes avant de faire face à Lucious : « -mon nom est Bond… Kate Bond… » avant de rire joyeusement. « -j'adore ! J'ai toujours adoré mais un peu kitch pour le salon n'est ce pas ? » oui elle n'imaginait pas ce siège dans leur maison.

Après plus de vingt ans à vivre dans cet appartement, ce n’était pas sans une certaine nostalgie, peut-être même mélancolie, que Lucious faisait ses cartons, vidant ainsi sa demeure peu à peu. Il avait demandé de l’aide à Katelyn, et il avait senti, plus d’une fois, que ce n’était pas simple pour elle que de s’immiscer ainsi dans sa vie. Alors, ils avaient vidé les pièces communes, qui ne renfermés pas de passé, de souvenirs. Toutefois, la sentir à ses côtés, lui rappelait aussi pourquoi il faisait tout cela, pourquoi il s’apprêtait à refermer tout un pan de sa vie. Comme en cet instant, alors que pour la première fois de sa vie, il faisait le tour des commerces pour trouver de quoi terminer la décoration et de meubler les pièces. Un froncement de sourcils alors qu’elle lui avoua n’écouter que d’une oreille « Ça va ? » tenta-t-il en espérant qu’elle lui dise ce qui la turlupinait de la sorte. Un regard pour les différents lits « Je n’ai jamais dormi à même le sol. Pourquoi pas. Ça pourrait être une nouvelle expérience ».
Tout en faisant quelques pas, Lucious resta silencieux, attendant à ce que Katelyn lui confie les raisons de son humeur. D’habitude, elle aurait été plus enclin à chercher de la décoration et des meubles, mais pas aujourd’hui « Oui… Bien sûr… » sans réelle conviction dans la voix.

Puis, comme il s’y attendait, Katelyn se lança en lui parlant de ce qui semblait la tracasser. Les mains dans ses poches, marchant à côté d’elle, il l’écouta avec attention. Elle ne voulait pas emballer ses effets personnels qui se trouvaient dans son bureau. Et alors qu’il s’apprêtait à répondre, cette dernière se laissa distraire volontairement par les miroirs. Un acquiescement « On pourrait l’installer dans le dressing », puis la laissa prendre place dans le fauteuil, souriant avec amusement devant son esprit parfois enfantin et innocent « Il pourrait être dans ta pièce, ou la mienne ». Puis s’approcha de cette dernière, s’accroupissant à sa hauteur, ses mains posées sur ses genoux et le regard posé sur elle « Kate… J’ai remarqué que tu n’étais pas à l’aise lorsque nous avons fait les cartons, et il faut croire que je n’avais pas mesuré à quel point c’était difficile pour toi. Mais Kate, chérie, si je t’ai demandé, c’est parce que j’ai besoin de toi. Ce n’est pas simple pour moi de me retrouver à faire mes cartons, à me retrouver face à des photos de Rachel ou… » Il baissa les yeux, poussa un soupir « Ça te permettait de découvrir un pan de ma vie… Mais je comprends et je m’en occuperai tout seul dorénavant » tout en se redressant. Il fit quelques pas en observant, sans vraiment le faire, la décoration et ajouta en se retournant dans sa direction « Tu as peur de faire un impair et de me blesser ? » tout en penchant la tête sur le côté « J’ai besoin de savoir pourquoi. Tu as l’esprit ailleurs depuis tout à l’heure, tu ne t’empresses pas de décorer notre maison… Si tu as des doutes, dis-le-moi » et posa sa main sur sa joue en lui souriant « Tu aurais dû me le dire avant, Kate. Entre nous, on peut tout se dire et… Et tu ne dois pas attendre que je te questionne, d’accord ? » puis retira sa main, les glissant dans les poches de son jean, continuant de faire quelques pas.

Kate ne le quitta pas une secondes des yeux. Et voilà elle avait perdu une belle occasion de se taire. Il faisait tout un tas de concession pour elle, à longueur de temps, et elle, elle ne se sentait pas capable d’affronter une photo de Rachel et lui transpirant d’amour. La jolie brune murmura alors en baissant les yeux comme une enfant : « -pour moi non plus... » oui ba autant dire la vérité jusqu’au bout ! Non ça n’était pas du tout façon pour elle tout ça. Mais en le voyant accepter, elle ferma les yeux. Elle resta quelques secondes dans le fauteuil en le regardant s’éloigner doucement. A nouveau elle soupira, en se traitant d’idiote aussi au passage. Elle se redressa et fit quelques pas en cherchant ses mots, en tentant de trouver une compromis pour qu’ils soient tous les deux à l’aise avec tout ça. « -Luci... » commença la jeune femme alors qu’il se tournait vers elle et la coupait dans son élan. « -heu... » mais elle referma la bouche avant de reculer le visage et de froncer les sourcils. « -quoi ? Non ! » rah mais voilà pourquoi elle aurait mieux fait de la fermer !

Elle le laissa terminer et vint chercher sa main gauche avant qu’il ne la mette dans sa poche. « -non attends... » oui les bougies parfumées pouvaient attendre encore cinq minutes ! « -je n’ai aucun doute. Je veux vivre avec toi. Je veux me réveiller tous les matins de bonne humeur simplement en voyant tes boucles dans tous les sens et ton sourire. J’ai envie d’apprendre à faire des pâtes à la Lucious comme une pro, et de râles parce que tu laisses tes clés sur la table de la cuisine et non dans le vide poche de l’entrer. » un sourire pour lui faire comprendre que ça n’était pas seulement pour illustrer ses propos. « -j’ai pas de doutes sur nous deux. C’est juste que… c’est pas facile pour moi, et oui j’ai peur de te blesser en disant une connerie plus grosse qu’une baleine, de manquer de tacts comme je peux le faire parfois. Je connais pas toute ton histoire, je sais seulement qu’une partie est douloureuse. Et je… » elle se pinça les lèvres en tournant la tête sur le côté. Une couple de vieux venaient de passer en les observant étrangement. « -quoi je parle trop fort ? » demanda alors Kate avant de se couper elle même : « -on s’en fou. Je me suis dis que ça serait peut être plus simple pour toi si j’étais pas dans le secteur, si tu ne te sentais pas obligé de m’expliquer chaque objet, photo ou je ne sais quoi qui fait écho à ton passé. Mais je me rends compte qu’encore une fois j’ai fais de mauvaises suppositions, et surtout que je ne me suis pas mise à ta place de la bonne façon. Donc… » elle se passa les deux mains dans les cheveux, lui sourit : « -donc je vais le faire avec toi… » elle s’approcha d’un pas et murmura : « - j’ai un truc entre les dents ou je ne sais quoi d’autre ? La petite mamie juste derrière toi arrête pas de me regarder... » elle ouvrit de grands yeux en faisant un petit signe de la tête sur la gauche, comme pour qu’il regarde discrètement.

Lorsque Katelyn lui confia que c’était aussi difficile pour elle, Lucious se rendit compte que son passé douloureux les impactait tous les deux, même si c’était d’une manière différente. Il baissa alors les yeux à son tour, acceptant qu’elle ne participe pas à la mise en carton de son passé, d’un pan entier de sa vie, et se redressa pour faire quelques pas. En entendant son prénom, Lucious se retourna et se mit à parler avant qu’elle ne se lance, comme s’il était nécessaire pour lui de mettre des mots sur ses craintes. Il ne voulait pas que Kate fasse de retour en arrière, qu’elle ne veuille plus emménager avec lui par peur, par doute. Sa réponse le soulagea, même si elle attira quelque peu l’attention sur eux deux. Peu importe. Il termina dans son élan et baissa son regard sur leurs mains, resserrant ses doigts contre ceux de Kate avant de relever les yeux vers elle. Un petit sourire alors que cette dernière tentait de le rassurer sur son désir de vivre ensemble, de l’avoir dans les pattes chaque matin « Je n’ai pas de vide-poche, c’est pour cela que mes clefs finissent dans la cuisine » tout en esquissant un sourire.

Un sourire qui disparu alors que sa moitié lui avouait sa peur de faire une erreur, de dire une parole qu’il ne fallait pas, de le blesser malgré elle. Lucious baissa les yeux un instant, puis les releva alors qu’elle marqua un silence, se moquant bien de l’opinion des gens qui se trouvaient autour d’eux. Silencieux, parce qu’il savait qu’elle n’avait pas fini, esquissa un sourire lorsqu’elle se répondit à elle-même. Puis fronça les sourcils quand elle parla d’un truc qu’elle aurait entre les dents, ne comprenant pas sur l’instant sa question qui n’avait rien à voir avec leur conversation, puis se retourna brièvement vers la dame âgée qui se trouvait derrière lui. Il lui fit un signe de main, puis se retourna vers Kate, posant sa main sur sa joue « Elle se dit que j’ai de la chance de t’avoir » puis l’embrassa avec amour, se moquant bien du monde qui tournait autour d’eux. Il quitta ses lèvres avec lenteur, puis posa brièvement son index sur le bout de son nez, et glissa sa main dans la sienne « Je ne veux pas que cette peur de me blesser, ton manque de délicatesse se dresse entre nous, tu comprends ? Je t’aime aussi parce que tu fais des impairs. Sur l’instant, je serai peut-être touché, mais ce n’est pas pour autant que je t’en voudrais… » puis ajouta après un bref instant « Et si je te parle de ma vie, c’est parce que tu en fais partie et que j’aime cette idée. J’aime l’idée de te raconter l’histoire qui se cache derrière une photo ou un objet… Je ne veux pas de secrets, Kate. Mais si c’est difficile pour toi, alors je l’accepte et je ferais mes cartons seul, et lorsque tu seras prête, alors ce jour-là, on parlera de ma vie d’avant » puis replaça une mèche de cheveux de la jolie brune « Ça te va ? Mais je t’en prie, parle-moi. Ne garde pas tout cela en toi. Je veux que tu communiques » et l’embrassa de nouveau « Et tu es très jolie ». Il glissa ensuite sa main dans la sienne et reprirent leur route « Maintenant, je veux un lit confortable où je pourrais te faire l’amour, explorant chaque parcelle de ton corps pour te faire monter au rideau de bien des manières, et il nous faut aussi des rideaux pour qu’on puisse se promener nus sans se soucier du voisinage. Ainsi, on ne perd pas de temps à se déshabiller » tout en déposant ses lèvres dans son cou avant de se laisser tomber sur un premier matelas, entrainant Kate avec lui, se positionnant légèrement au-dessus d’elle pour l’embrasser, glissant sa main sous son haut « Celui-ci me plait bien. Il nous faut aussi une commode résistante, et de la décoration » en se redressant du lit, prêt à acheter tout ce qui leur fallait.

« -quoi ? » questionna Kate en regardant à son tour la petite vieille, avant que Lucious ne l'embrasse. Grâce au baiser, elle venait de comprendre. Encore une fois, il trouva les mots qu'elle avait besoin d'entendre. Elle hocha simplement la tête pour dire que oui, ça lui allait. Se laissant ainsi une marge de manœuvre. « -c'est ce que j'ai fais ! » râla Katelyn pour le plaisir avant d'ajouter : « -d'accord j'aurais pu le faire plus tôt… » elle sourit à Lucious pour lui signifier qu'elle plaisantait, qu'elle avait clairement comprit le message, et qu'elle lui parlerait la prochaine fois. Elle rougit à son compliment, avant de la suivre sa main dans la sienne.

Et puis elle se mis à rire joyeusement en l'écoutant. « -mais moi j'aime bien te déshabiller… » répondit elle avec un regard en coin avant de tomber sur le matelas. Un nouveau rire pour la commode alors qu'elle se redressait sur les coudes. Elle posa sur lui un regard amoureux, et avait vraiment hâte de rentrer… ils prirent le temps de s'allonger sur 5 autres lits, de détailler les commodes, Kate revint même sur le miroir en faisait clairement comprendre à Luci que ça pouvait être sympa aussi dans le salon… et de se voir… en sortant du magasin, ils ne manquait plus grand-chose pour que leur maison soit équipée.

Trois jours plus tard, Katelyn lançait un : « -c'est moi tu es où ? » en entrant chez Lucious. Elle déposa ses affaires, quitta ses chaussures, avant d'aller prendre un verre d'eau. Dans son bureau… il était dans son bureau… « -tu veux boire quelque chose ? » cria t elle à nouveau, avant d'allumer la machine à café. Du temps que ça chauffe, elle se rendit devant la pièce concernée, collant son épaule contre le montant de la porte, les bras croisés elle dit : « -bonjour mon Amour… » avec un large sourire. « -tu t'en sors ou le scotch est trop méchant avec toi ? »